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  • Impact géopolitique du retrait des USA d’Afghanistan

    Etats-Unis, Afghanistan, OTAN, AUKUS, Australie, Royaume Uni,

    La sortie définitive des États-Unis d’Afghanistan et le trouble qu’elle a créé chez les alliés, principalement en raison des conditions dans lesquelles elle s’est produite, continuent d’avoir un impact sur l’agenda stratégique des parties prenantes en Syrie et dans la région. Un autre signe du « pivot » américain a été l’annonce du partenariat avec le Royaume-Uni et l’Australie (AUKUS) pour la vente de sous-marins à propulsion nucléaire à cette dernière. La récente réunion de la « QUAD » (États-Unis, Inde, Japon, Australie) à la Maison Blanche a été la dernière confirmation de l’importance accordée par l’administration Biden à la région indo-pacifique et à la rivalité avec la Chine. Une situation ironique alors que l’UE prépare sa propre stratégie indo-pacifique. Les tensions transatlantiques sont donc loin de diminuer. SOS Blinken s’est rendu à Paris début octobre et le président américain Biden s’est entretenu avec son homologue français dans un effort évident pour apaiser les tensions entre Paris et Washington. Aucun résultat visible jusqu’à présent.

    Les consultations de l’ESNU Pedersen ont permis un accord de principe des parties pour la reprise des pourparlers sur le Comité constitutionnel à Genève le 18 octobre (cf. déclaration au CSNU du 28 septembre). Ce résultat fait suite à sa visite à Damas, où il a rencontré le FM Mekdad et le chef de la délégation du régime aux pourparlers de Genève, à Istanbul où il a rencontré des représentants de l’opposition menés par Anas Al Abde et des officiels turcs. Ces derniers ont souligné l’importance du processus d’Astana et du partenariat avec le Qatar. L’accord est également le résultat de ses consultations avec les Américains et les Russes.

    Il reste prudent quant aux chances de succès. Certes, la méthode acceptée par les parties apporte une nouvelle dynamique, c’est-à-dire des discussions plus « orientées vers les résultats », et des perspectives de calendrier pour parvenir à un résultat final d’installation d’une réforme constitutionnelle concrète. Mais la réponse de Damas reste clairement prudente, suivant le ton du discours d’investiture provocateur d’Assad en juillet dernier. D’autre part, le dialogue russo-américain ne semble pas encore très dense, notamment sur le  » pas à pas « , qui devrait prendre place dans les négociations à Genève. Il n’en reste pas moins que le temps presse et que l’on ne peut se permettre de revenir au tempo lent et parfois régressif de ces derniers mois. Un engagement américain plus fort, incluant la nomination d’un nouvel envoyé spécial, est nécessaire. Aucun rôle européen visible pour l’instant. L’opposition syrienne critique la communauté internationale pour son manque d’engagement derrière le processus de paix.

    Cette situation amène les pays arabes (notamment la Jordanie, les EAU, le Bahreïn et l’Égypte, si ce n’est l’Arabie saoudite) à explorer davantage la notion de normalisation avec le régime de Damas. Ils partagent avec Israël l’inquiétude de voir l’Iran se montrer plus agressif en Syrie. La Jordanie et Israël en particulier refusent de voir les milices soutenues par l’Iran renforcer leur présence près de leurs frontières. C’est ce qu’a fait savoir le ministre israélien des affaires étrangères Lapid lors d’une visite à Moscou (alors que Lavrov exprimait l’impatience de la Russie face aux frappes israéliennes répétées contre le territoire syrien). La Jordanie a fait la même remarque à Moscou, notamment lors d’une rencontre du roi Abdallah avec Poutine en août dernier. Dans le même temps, Amman souhaite voir les échanges avec la Syrie reprendre pour des raisons économiques.

    La livraison d’hydrocarbures iraniens au Liban via les ports syriens a conduit à une réunion des ministres de l’énergie jordanien, égyptien, syrien et libanais à Amman le 8 septembre. Ils se sont mis d’accord sur une feuille de route pour fournir du gaz naturel égyptien au Liban via la Jordanie et la Syrie, dès que la Syrie aura réparé la section du gazoduc située sur son territoire. Ils ont également approuvé des plans visant à approvisionner le Liban en électricité depuis la Jordanie via le territoire syrien. Le ministre syrien de l’électricité a mentionné un coût de 3,5 millions de dollars pour la réhabilitation du réseau électrique dans le sud de la Syrie. Le ministre libanais de l’énergie a déclaré que son pays était en contact avec la Banque mondiale pour le financement de l’approvisionnement en gaz égyptien. Le jour même de cette réunion ministérielle, les forces armées syriennes sont entrées dans la vieille ville de Daraa après des semaines de siège et après un accord négocié par la Russie avec les rebelles de la province. Une conquête essentielle pour permettre la mise en place de l’accord de fourniture de gaz et d’électricité.

    Par ailleurs, le ministre de la défense et chef d’état-major syrien, le général Ali Abdullah Ayyoub, s’est rendu à Amman le 19 septembre où il a rencontré son homologue jordanien, le général Yousef Hunaiti, chef d’état-major, pour discuter de la sécurité des frontières après la prise de contrôle de Daraa par le régime et du poste frontière de Nassib. Cela confirme l’approche jordanienne (sécurité et intérêts économiques, notamment le commerce avec l’Europe) ainsi que l’attitude pragmatique de Damas. Pour couronner le tout, le président syrien Bachar al-Assad et le roi Abdallah de Jordanie se sont entretenus au téléphone le 3 octobre, la première conversation publiquement connue entre les deux dirigeants depuis le début de la guerre civile en Syrie en 2011. Les deux dirigeants ont « discuté des relations entre les deux pays frères et des moyens de renforcer la coopération », selon un communiqué du palais royal jordanien. Abdallah a déclaré que son gouvernement soutient l’intégrité territoriale, la stabilité et la souveraineté de la Syrie – un clin d’œil à la position d’Assad selon laquelle toute la Syrie déchirée par la guerre doit revenir sous le contrôle de Damas et un long chemin depuis le soutien initial de la Jordanie aux groupes rebelles en Syrie.

    Il s’agit sans aucun doute d’une victoire pour le régime.

    C’est aussi un succès du dialogue russo-américain initié avec la rencontre au sommet Poutine-Biden à Genève et qui se poursuit au niveau des experts des deux nations. Cette approche « pas à pas » a également permis aux Etats-Unis de s’engager à ne pas soumettre les travaux de réhabilitation des infrastructures électriques dans le sud de la Syrie aux sanctions de l’Acte de César.

    La Turquie, quant à elle, doit s’écarter de ses priorités : soutenir l’opposition dans le nord-ouest et faire face à une nouvelle offensive du régime à Idlib, combattre les milices kurdes, contenir l’afflux de réfugiés et gérer ses relations avec ses alliés occidentaux. L’offensive de Damas avec le soutien de la Russie à Idlib produit des tensions avec Moscou. Des soldats turcs ont été tués récemment dans une attaque de groupes rebelles. Les rivalités entre groupes djihadistes, la mauvaise gouvernance et leurs exactions contre la population locale (notamment les médias) compliquent sa tâche. Selon les rumeurs, les chefs des services de renseignement turcs et syriens se seraient rencontrés à Bagdad.

    La Russie contrôle plus que jamais le jeu, sur le terrain comme on l’a vu à Dara et Idlib récemment, ainsi qu’au niveau diplomatique. En plus de poursuivre des échanges discrets avec les Américains, elle a multiplié les rencontres avec les représentants des pays de la région. Assad a rencontré Poutine le 13 septembre à Moscou pour la première fois depuis 2018. La discussion a tourné autour de la situation dans le nord-ouest et du sort des accords de cessez-le-feu.

    Des représentants des factions kurdes de l’est de la Syrie, dont l’AANES (Administration autonome du nord-est de la Syrie), se sont également rendus à Moscou. L’AANES tente d’obtenir les garanties de Moscou pour protéger le nord-est de la Syrie contre l’invasion de l’ARS (Armée nationale syrienne) et de la Turquie, et de pouvoir négocier avec Damas des conditions spéciales pour la région dominée par les Kurdes. De telles demandes sont considérées avec scepticisme par Moscou tant que le SDF (Syria Democratic Forces) est un allié militaire des États-Unis. Mais les Kurdes prévoient sans doute des options de secours en cas de départ des Américains.

    Et bien sûr, la Russie profite également des tensions transatlantiques mentionnées ci-dessus. La rencontre entre Poutine et Erdogan à Sotchi le 29 septembre semble avoir privilégié le style sur la substance, chaque dirigeant semblant mesurer le pouvoir de l’autre à imposer ses priorités et son statut sur la scène intérieure de son pays, tout en soulignant l’importance de la relation entre leurs deux pays, tant sur le plan stratégique qu’économique. Ni le ministre turc des affaires étrangères ni le ministre turc de la défense ne faisaient partie de la délégation d’Erdogan. Aucune conférence de presse conjointe n’a été organisée à l’issue de la rencontre. Outre l’Afghanistan, la Libye et le Caucase, la Syrie était à l’ordre du jour, notamment la situation à Idlib où l’accord de stabilisation entre Moscou et Ankara reste fragile. Comme pour réaffirmer le rapport de force, l’armée russe a mené des frappes contre l’enclave dans les zones contrôlées par les HTS et à Afrin contre des positions des ANS le 26 septembre. Les médias turcs font également état d’un mécontentement au sein de l’armée turque concernant les opérations dans le nord-ouest de la Syrie. Ankara n’est pas non plus particulièrement à l’aise avec l’invitation faite à l’AANES des YPG, dominée par les Kurdes, pour des contacts à Moscou le 16 septembre, juste après la visite d’Assad le 13 septembre.

    Quant à l’UE et aux Européens, ils peinent à trouver enfin un rôle stratégique digne de la boussole du même nom. Le consensus semble s’effriter, y compris sur la question de la normalisation avec le régime.

    Cependant, ils ne peuvent pas rester les bras croisés face au scepticisme croissant quant aux chances de succès du processus politique. Par ailleurs, la situation humanitaire désastreuse en Syrie et le traitement cruel et dégradant des réfugiés de retour au pays, mis en évidence dans le dernier rapport d’Amnesty International le mois dernier, ne nous permettent pas de rester les bras croisés. De même après le rapport du Réseau syrien pour les droits de l’homme (RSDH) qui indique que 94 civils ont été tués lors d’exécutions extrajudiciaires en Syrie en août dernier, dont 32 enfants, 10 femmes et autres. Le rapport note que c’est dans le gouvernorat de Daraa que l’on a constaté le plus de victimes civiles aux mains du régime.

    Cette destruction de la société civile en plus des infrastructures risque d’aboutir à un État failli qui rend toute reconstruction problématique même si les conditions politiques que nous posons sont plus ou moins remplies. Une réflexion s’impose sur les leviers dont nous disposons pour infléchir ce cours désastreux, en coordination et en dialogue avec les autres acteurs qui partagent tout ou partie de ces préoccupations, y compris les pays arabes.

    Marc Otte

    Egmont Institute, 14/10/2021

  • Point de presse quotidien de l’ONU

    Yémen, Ethiopie, Afghanistan, Cinquième Commission, Sahara Occidental, Maroc, Staffan de Mistura, #Maroc, #Sahara+Occidental, #Staffan+de+mistura, #ONU,

    Ce qui suit est une transcription quasi textuelle de l’exposé de midi d’aujourd’hui par Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général.

    Commençons par ce qui se passe sur le terrain, par opposition à ce qui se passe ici. D’accord. Un certain nombre de mises à jour humanitaires pour vous.

    ** Yémen

    D’abord du Yémen, où de violents combats se poursuivent, notamment dans les gouvernorats de Marib, Shabwah et Al Bayda, où les affrontements se sont intensifiés ces dernières semaines, selon nos collègues humanitaires. Cette escalade a un impact de plus en plus dévastateur sur les civils. Près de 10 000 personnes ont été déplacées à Marib en septembre – le taux le plus élevé enregistré dans le gouvernorat en un seul mois jusqu’à présent cette année. Nous sommes particulièrement préoccupés par la situation dans le district d’Al Abdiyah, au sud-ouest de Marib. Le district abrite environ 35 000 personnes, dont beaucoup y avaient trouvé refuge après avoir fui les conflits dans les régions voisines. La zone est encerclée par les forces houthies depuis fin septembre. Nous exhortons toutes les parties au conflit à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et d’autres lois, y compris assurer la protection des civils et fournir un passage sûr à ceux qui fuient les zones de conflit. Nous appelons également toutes les parties à faciliter un accès humanitaire sûr, rapide et durable dans toutes les zones touchées du Yémen.

    ** Éthiopie

    Depuis l’Éthiopie, nos collègues humanitaires nous ont dit que la situation dans le nord du pays continue d’être très imprévisible et volatile. La livraison de fournitures humanitaires dans le Tigré reste fortement limitée par la seule route d’accès routier depuis Afar. Entre le 6 et le 12 octobre, 211 camions transportant des fournitures humanitaires sont arrivés au Tigré, contre 80 camions une semaine plus tôt. Si l’augmentation du nombre de camions est une évolution positive, elle reste insuffisante, étant donné que, comme nous le savons, nous avons besoin de 100 camions par jour qui arrivent au Tigré pour répondre aux besoins. Depuis le 12 juillet, près de 900 camions sont entrés dans le Tigré, ce qui ne représente que 14 % de ce qui est nécessaire pour entrer dans la région. Nous n’avons pas pu acheminer de carburant dans le Tigré depuis fin juillet. Dix pétroliers sont actuellement stationnés à Semera, dans la province d’Afar.

    Cependant, nous n’avons toujours pas pu faire entrer de médicaments dans le Tigré. Plusieurs de nos partenaires ont considérablement réduit ou fermé des programmes parce que le carburant, l’argent et les fournitures sont épuisés ou font face à de graves pénuries. Malgré cela, nos partenaires ont continué de répondre à certains des besoins les plus urgents de la province. Alors que plus de 146 000 personnes ont reçu de la nourriture la semaine dernière, il faut toucher au moins 870 000 personnes en moyenne par semaine. Dans les régions voisines d’Afar et d’Amhara, nos partenaires intensifient la réponse, ayant atteint quelque 639 000 personnes avec de la nourriture à Amhara depuis début août et quelque 72 000 personnes déplacées à l’intérieur de l’Afar. Nous appelons instamment toutes les parties à permettre un accès sans entrave et durable à tous les habitants du Tigré, de l’Amhara et de l’Afar.

    ** Afghanistan

    Et en Afghanistan, notre équipe des Nations Unies continue de soutenir la population du pays pour lutter contre la pandémie. Nos collègues là-bas nous disent qu’à ce jour, il y a eu plus de 150 000 cas confirmés de COVID-19, ainsi que plus de 7 200 décès. Avec le soutien de l’ONU, quelque 760 000 tests COVID-19 ont été effectués. Près de 80 % des 5,2 millions de doses de vaccin arrivées en Afghanistan provenaient de COVAX. Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a contribué à la livraison et à la distribution des vaccins, ainsi qu’à la chaîne du froid. Au début du mois, près de 2,4 millions de personnes avaient été vaccinées, dont plus de 1,5 million étaient complètement vaccinées. L’équipe de l’ONU a organisé des séances de sensibilisation sur la prévention du COVID-19 et la façon de le traiter. Nous avons fourni des équipements de protection individuelle, des équipements médicaux et une formation médicale.

    ** Cinquième Commission

    Ce matin, de retour ici, le Secrétaire général s’est adressé à la Cinquième Commission de l’ Assemblée généralesur le projet de budget programme pour 2022. Comme vous le savez, nous continuons d’être dans une phase expérimentale de fourniture de budgets annuels. Il a noté que, partout dans le monde, grâce au soutien et à l’engagement des États membres, les Nations Unies sont restées et ont réussi dans un monde bouleversé par la pandémie. M. [António] Guterres a déclaré que, tout au long de la pandémie, les réformes sont restées en cours. Contrairement aux situations d’urgence passées, le Secrétariat n’a pas eu besoin de créer de nouvelles structures pour gérer la réponse. Au lieu de cela, les nouvelles structures de réforme en matière de développement, de paix et de sécurité et de gestion déjà en place ont facilité une réponse unifiée et agile à la pandémie, économisant du temps et de l’argent. Le Secrétaire général a déclaré aux États Membres que nous avions besoin d’un total de 3,119 milliards de dollars avant de recalculer les coûts du budget-programme pour 2022. Nous avons partagé l’intégralité de ses remarques avec vous.

    ** Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophe

    Aujourd’hui, c’est la Journée internationale de la réduction des risques de catastrophe. Maintenant, vous connaissez ma sonnerie pour le DSG. Un jour, vous entendrez ma sonnerie pour le SG. Donc, je sais prendre le téléphone, et ça marche. D’accord. J’aurais peut-être dû répondre pour éviter une catastrophe. De toute façon. Dans un message pour la Journée de la réduction des risques de catastrophe, le Secrétaire général souligne que pour relever les défis en cascade du XXIe siècle et protéger la vie, la santé et les moyens de subsistance de tous, nous devons réduire les risques systématiques. Le Secrétaire général note que la faiblesse de la gouvernance, la pauvreté croissante, la perte de biodiversité, l’effondrement des écosystèmes et l’urbanisation rapide non planifiée sont tous des facteurs interconnectés de risque de catastrophe. Si elles ne sont pas traitées, elles aggravent l’intensité et la fréquence des catastrophes et augmentent le besoin d’aide humanitaire.

    ** Questions et réponses

    Question : Premièrement, un suivi sur le Yémen. Pouvez-vous nous tenir au courant de ce qui se passe avec l’Envoyé spécial des Nations Unies et des efforts politiques ? Et deuxièmement, le rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l’homme en Corée du Nord a publié aujourd’hui un rapport disant essentiellement que la nourriture n’entre pas ; il y a un risque de famine. Le Secrétaire général a-t-il l’intention de faire quoi que ce soit pour essayer de se débarrasser essentiellement des barrages routiers qui, selon lui, incluent des sanctions et d’autres obstacles ?

    porte-parole: D’accord. Laissez-moi… me rappeler la première question. C’était… oh, le Yémen. Oui désolé. Hans Grundberg, notre envoyé, comme vous le savez, vient de terminer une tournée régionale. Il était à Aden, à Oman, en Arabie saoudite, pour s’entretenir avec des interlocuteurs là-bas. Le Secrétaire général, je le sais, s’est entretenu hier avec le Ministre des affaires étrangères du Yémen. Nous continuons à nous engager politiquement afin d’aider les Yéménites à parvenir à un accord politique qui conduirait à un cessez-le-feu national soutenu, entre autres, ce qui aurait évidemment un impact extrêmement positif sur notre capacité à fournir une aide humanitaire, qui est… comme je l’ai noté, est désespérément nécessaire. Sur la RPDC [République populaire démocratique de Corée], nous avons… évidemment… nous avons vu le rapport du rapporteur indépendant. Nous’ Nous avons déjà exprimé notre inquiétude au sujet de la situation humanitaire en RPDC. Autant que je sache, nous n’avons pas, pour le moment, de personnel international là-bas, en raison des restrictions liées au COVID. Nous gérons certains programmes. De toute évidence, c’est un environnement difficile dans lequel travailler. Le Secrétaire général est pour… a appelé à plusieurs reprises les États membres à éviter toute sanction qui blesserait les gens et a appelé à des sanctions ciblées. James?

    Question : Oui. Votre déclaration sur l’Éthiopie, imprévisible et volatile, la situation, puis vous avez parlé de la situation humanitaire. Vous avez des gens sur le terrain. Qu’en est-il de la situation militaire ? L’ONU peut-elle confirmer qu’il y a maintenant une nouvelle offensive menée par l’armée éthiopienne ? Et à quel point êtes-vous préoccupé par une telle offensive ?

    Porte – parole : Je ne suis pas en mesure de confirmer des mouvements militaires. Quoi… nous entendons évidemment des rapports, et cela… la situation sur le terrain ne facilite pas notre capacité à fournir de l’aide. Je peux vous dire que le Secrétaire général s’est entretenu hier avec le Premier ministre éthiopien, réitérant essentiellement beaucoup de choses que nous avons dites publiquement et… pour voir ce que… un engagement pour aider à éviter la guerre, dans un sens.

    Question : Puis-je vous poser une question… également vous poser des questions sur quelqu’un que je connais à qui le Secrétaire général a parlé hier, qui est le Président [Uhuru] Kenyatta ? Il… ils ont parlé, clairement, parce qu’ils étaient tous les deux au Conseil de sécurité hier. Mais, à peu près au même moment, ils étaient là, il y avait la décision de la CIJ [Cour internationale de justice] sur le différend frontalier maritime entre le Kenya et la Somalie. C’est une décision finale de la plus haute juridiction du système des Nations Unies, et pourtant le Kenya rejette maintenant cette décision, affirmant qu’elle est totalement erronée. Quelle est la réaction de l’ONU au rejet du Kenya ? Que dit le Secrétaire général au Président kenyan à ce sujet ?

    Porte – parole : Écoutez, nous… ce n’est pas à nous de commenter les décisions de la CIJ. Par principe, nous pensons que la CIJ et ses décisions sont extrêmement importantes pour le système international auquel nous croyons tous.

    Question : De quoi… a-t-il discuté… ?

    Porte – parole : Je ne suis pas au courant qu’il en ait discuté. Désolé. J’ignorais ta question, pas exprès. Señora ?

    Correspondant : Merci. Stéphane, hier, il a été annoncé par la DA du Venezuela, l’ancien ministère vénézuélien de la Défense… Le ministre Raul Baduel, est décédé en détention à cause du COVID. Les membres de la famille ont remis en question cette théorie selon laquelle il est décédé à cause de COVID. Et aujourd’hui, le Haut-Commissariat [des Nations Unies] aux droits de l’homme (HCDH) a exprimé son inquiétude à cause de sa mort, mais aussi alors qu’il était en détention.

    Porte – parole : Nous n’avons vraiment rien à ajouter à ce que la Haut-Commissaire aux droits de l’homme a dit et à soutenir ce qu’elle a dit, mais je n’ai rien à ajouter. Soit je ne te connais pas, soit je ne te reconnais pas.

    Correspondant : [Inaudible].

    Porte – parole : Oui. Oui. Oui. Salut. Salut. Oui.

    Question : Alors, le Sahara Occidental, le nouvel Envoyé Personnel, avons-nous une date pour sa visite… ?

    Porte – parole : 1er novembre. Eh bien, il… laisse-moi… je n’aurais pas dû t’interrompre. Il commence son mandat le 1er novembre. Et puis il commencera à planifier ce qu’il fera ensuite, mais il commencera à travailler le 1er novembre.

    Question : Nous ne pouvons pas donner de date pour le premier voyage dans la région… ?

    Porte – parole : C’est exact, ouais.

    Question : Et il indique, dans ce voyage, va-t-il se rendre sur les territoires du… ?

    Porte – parole : Nous sautons un certain nombre de bermes, si vous me le permettez. Laissez-le commencer, et ensuite il décidera où il doit aller. Oui. S’il vous plaît, allez-y. Vas-y. Oui s’il vous plaît?

    Question : C’est peut-être prématuré, mais le Secrétaire général a-t-il été en contact avec les autorités taïwanaises au sujet de… ce qui semble être une escalade de la situation dans les détroits transfrontaliers et également en contact avec la Chine ?

    Porte – parole : Je n’ai rien là-dessus. Michelle Nichols ? Et puis Joe Klein.

    Correspondant : Merci. Merci, Steph. En fait, va d’abord voir Joe si ça te va, et je reviendrai vers toi.

    Porte – parole : D’accord. Joe, j’espère que tu es prêt.

    Question : Oui, je le suis. Pouvez-vous m’entendre?

    Porte – parole : Oui, monsieur.

    Question: D’accord. En fait, je veux faire suite à la question de Carla, je suppose une question connexe. Plus tôt dans le mois, on vous a demandé si le Secrétaire général avait des commentaires sur les tensions croissantes dans les environs de Taïwan avec les vols de la Chine et [inaudible] et ainsi de suite et a donné le même genre de réponse que vous venez de faire ici, essentiellement sans commentaire. Je me demande si… numéro un, si vous avez quelque chose de plus à dire sur ce niveau de tension accrue que nous avons vu plus tôt dans le mois. Et je vais vous poser une question connexe, car Taïwan est considérée comme presque la seule source de puces Takeda fabriquées par l’un de ses principaux fabricants, et cela pourrait être considéré comme faisant partie des goulots d’étranglement plus larges de la chaîne d’approvisionnement que nous constatons. de [inaudible]. Donc, se demandant si le Secrétaire général avait des commentaires ou des préoccupations concernant les goulots d’étranglement généralisés de la chaîne d’approvisionnement en général et, en particulier, s’il voit un lien entre les tensions croissantes impliquant Taiwan et son approvisionnement stratégique en puces sophistiquées. Merci.

    Porte – parole : Sur votre première partie de la question, je n’ai rien à ajouter à ce que j’ai dit précédemment à ce sujet. Sur le goulot d’étranglement du commerce mondial, personnellement, je n’ai pas, en ce moment, la bande passante intellectuelle pour faire un commentaire. Désolé. Michèle ?

    Question : Merci, Steph. Désolé pour ça. Juste un suivi sur l’Éthiopie. Vous avez dit que le SG s’est entretenu avec le Premier ministre hier. Le premier ministre ou le gouvernement éthiopien ont-ils fourni des preuves pour étayer les accusations qu’ils ont formulées la semaine dernière lors de la réunion du Conseil de sécurité?

    Porte – parole : Non, je ne suis pas au courant qu’aucune information n’ait été soulevée.

    Question : D’accord. Et puis juste un autre suivi, toujours sur l’Éthiopie. Il semble qu’il y ait eu des responsables de l’UNFPA [Fonds des Nations Unies pour la population] et de l’OIM [Organisation internationale pour les migrations] rappelés après la sortie de certains enregistrements audio qui critiquaient ou affirmaient… accusaient certains hauts responsables de l’ONU dans le monde de sympathiser avec les forces de la région du Tigré. Quelle est votre réponse à ces accusations ?

    Porte – parole : Écoutez, sur votre… sur cette question particulière, nous avons vu que les agences ont rappelé du personnel ; à eux de commenter. Ce que je peux vous dire, c’est que le travail de l’ONU, en particulier le travail humanitaire de l’ONU, se poursuit sans relâche en Éthiopie sur la base des principes de l’aide humanitaire fondée sur les besoins et, surtout, de l’impartialité — l’impartialité dans tout notre travail. Le Secrétaire général est depuis longtemps très préoccupé par la situation en Éthiopie. Je veux dire, son message aux parties est de prendre du recul par rapport à l’action militaire, de cesser les hostilités et de laisser un espace pour une aide humanitaire sans entrave, et que l’aide humanitaire est fournie par les Nations Unies de manière totalement impartiale. James?

    Question : Et l’appel téléphonique d’hier a été initié… l’appel téléphonique d’hier a été initié par le Secrétaire général ou le Premier ministre ?

    Porte – parole : Permettez-moi de vérifier cela. Je crois que c’était par le Secrétaire général, mais je… laissez-moi… donnez-moi quelques minutes et je vous le confirmerai. James?

    Question : Une question sur le capitaine Kirk ?

    Porte – parole : Ah, oui.

    Question : Le Secrétaire général félicite-t-il l’acteur William Shatner d’être devenu la personne la plus âgée dans l’espace, ou pense-t-il, pour citer en partie le Secrétaire général le mois dernier, qu’il se rendait dans l’espace avec joie grâce à un ami milliardaire alors que des millions avoir faim sur terre ?

    Porte – parole : Vous me mettez dans une situation délicate ici. Le Secrétaire général croit clairement et continue de croire ce qu’il a dit dans son discours. Et je pense que, pour la première fois dans ma carrière de porte-parole, je dirai, sur une note très personnelle, qu’en tant que fan du vrai Star Trek , ce fut un beau moment pour William Shatner. Mais, très sérieusement, je pense que le Secrétaire général continue de croire ce qu’il a dit à l’Assemblée générale. Célia ?

    Correspondant : Merci, Steph. Juste une petite question sur la possibilité que l’ONU vérifie ou envoie une mission aux élections du 21 novembre. Nous savons que…

    Porte – parole : Désolé. Désolé. Je suis toujours avec James T. Kirk en route vers un nouveau monde audacieux… alors laissez-moi… revenons sur terre. Oui?

    Question : Désolé. Ainsi, le 21 novembre seront des élections au Venezuela, parlementaires, maires. Nous avons entendu différents partis, l’opposition, ainsi que le gouvernement officiel du Venezuela, ils ont demandé aux organisations internationales, l’UE [Union européenne] vient d’annoncer il y a quelques semaines qu’elle allait envoyer une mission. C’est devenu un peu controversé maintenant, mais l’ONU est-elle prête à envoyer une mission ? Le Secrétaire général a-t-il… ?

    Porte – parole : Je ne me souviens d’aucune lettre très récente à cet effet. Comme vous le savez, pour apporter une assistance, une assistance électorale, nous avons généralement… nous avons besoin d’une sorte de mandat législatif. Mais je ne suis au courant d’aucune demande récente. Il y avait eu une demande pour d’autres élections dans le passé, mais je ne suis pas au courant d’une demande pour celle-ci.

    Question : Et juste un suivi. Serait-ce l’occasion peut-être d’avancer dans un appel pour tenter de demander au gouvernement de [Nicolas] Maduro de libérer les prisonniers politiques à la lumière de la mort du ministre des Affaires étrangères, de la Défense…

    Porte – parole : Nous avons toujours appelé à la libération des prisonniers politiques partout. D’accord. À moins qu’il n’y ait quelque chose sur le chat, je le remettrai au capitaine Monica.

    UN Press, 13/10/2021

  • Point de presse quotidien de l’ONU: 05 octobre 2021

    ONU, Afghanistan, UNICEF, PAM, Ethiopie, Syrie, Yémen, Conseil de Sécurité, Pakistan, covid19, covax, #COVAX,

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Afghanistan/UNICEF/PAM : À la fin d’une visite de deux jours à Hérat, les chefs du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et du Programme alimentaire mondial (PAM), M. Hervé Ludovic De Lys et Mme Mary-Ellen McGroarty, ont tiré l’alarme sur l’état désastreux de la malnutrition et de l’insécurité alimentaire qui sévit en Afghanistan. L’hiver approchant à grands pas, ils ont dit que c’est maintenant une course contre la montre pour aider les familles afghanes qui n’ont pas non plus accès à l’eau potable et aux services de santé et de nutrition. Quatorze millions de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë en Afghanistan et 3,2 millions d’enfants de moins de 5 ans devraient souffrir de malnutrition aiguë d’ici à la fin de l’année.

    Les deux agences des Nations Unies déploient 100 équipes mobiles de santé et de nutrition supplémentaires. Déjà 168 équipes mobiles constituent une bouée de sauvetage pour les enfants et les mères dans les zones difficiles à atteindre de l’Afghanistan. Depuis le début de l’année, le PAM a également fourni une aide alimentaire et nutritionnelle vitale à 8,7 millions de personnes. Près de 4 millions de personnes ont été aidées au cours du seul mois de septembre.

    En outre, plus de 210 000 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère ont reçu cette année un traitement salvateur grâce aux services appuyés par l’UNICEF. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a indiqué qu’après une pause de ses acticités, le programme de lutte contre la polio a repris le dépistage et les vaccinations des voyageurs se déplaçant entre l’Afghanistan et le Pakistan au point de passage frontalier de Torkham.

    L’OMS a aussi déployé 64 équipements médicaux pour les centres de santé dans l’ouest du pays afin de subvenir aux besoins sanitaires de 64 000 personnes pour les trois prochains moins. Depuis août, l’OMS a envoyé par pont aérien près de 185 tonnes de fournitures médicales essentielles, soit neuf vols dont un vol dimanche dernier. L’appel éclair pour l’Afghanistan demandant 606 millions de dollars pour apporter une aide humanitaire à près de 11 millions de personnes jusqu’à la fin de l’année 2021 a reçu 212 millions de dollars, soit 35%. Le nombre des donateurs augmente mais nous avons toujours besoin d’argent.

    Invité du Point de presse

    Mme Mary-Ellen McGroarty, Directrice du Programme alimentaire mondial (PAM) pour l’Afghanistan, sera l’invitée du Point de presse mercredi 6 octobre, en visioconférence depuis Kaboul.

    Éthiopie

    Le Programme alimentaire mondial (PAM) a achevé sa première opération de distribution alimentaire aux personnes touchées par la propagation du conflit dans les régions de l’Afar et de l’Amhara.

    Depuis le 15 août, le PAM a livré de la nourriture à près de 300 000 personnes dans les deux régions.

    Toutefois, le PAM a déclaré que le manque d’approvisionnement lié aux difficultés d’acheminement de l’aide humanitaire entraîne toujours un retard des distributions dans le Tigré.

    La deuxième opération de distribution alimentaire est en cours dans le Tigré depuis le 27 mai et plus de 2,4 millions de personnes ont bénéficié d’une aide alimentaire dans le nord-ouest et certaines parties du sud du Tigré.

    Le PAM a dit que des rapports isolés provenant du Tigré, de l’Afar et de l’Amhara suggèrent que l’insécurité alimentaire augmente alors que les familles fuient leurs maisons et voient leurs moyens de subsistance détruits.

    Le PAM insiste qu’il est absolument vital d’avoir la pleine coopération et le soutien de toutes les parties au conflit pour pouvoir apporter à l’ensemble des populations touchées une aide alimentaire urgente avant que nous n’ayons une catastrophe humanitaire dans tout le nord de l’Éthiopie.

    Syrie

    En Syrie, l’ONU a reçu des informations selon lesquelles cinq millions de personnes sont touchées par la crise de l’eau dans le nord et le nord-est du pays.

    Les habitants du nord de la Syrie n’ont pas été en mesure d’accéder de manière fiable à une eau suffisante et salubre en raison des faibles niveaux d’eau, des perturbations des systèmes d’approvisionnement en eau et de la capacité opérationnelle déjà réduite des stations d’eau.

    Le manque d’eau potable entraîne une prévalence accrue de maladies véhiculées par l’eau et réduit une première ligne de défense essentielle pour endiguer la pandémie de COVID-19. Le manque d’électricité ajoute également à la pression sur la santé publique et les systèmes éducatifs et a un impact disproportionnel sur la santé générale et reproductive des femmes et des filles.

    L’ONU, avec ses partenaires, a publié un plan consolidé au cours des six prochains mois, qui ciblera 3,4 millions de personnes parmi les plus touchées dans ces régions de la Syrie à la suite de la crise de l’eau. Les besoins nécessitent une réponse multisectorielle de 251 millions de dollars, dont 51 millions seulement ont été reçus.

    Yémen

    M. Hans Grundberg, Envoyé spécial pour le Yémen, a achevé aujourd’hui une visite de trois jours à Riyad. M. Grundberg a rencontré le Ministre des affaires étrangères saoudien, M. Faisal bin Farhan, l’Ambassadeur saoudien au Yémen, M.  Mohamed Al Jaber, ainsi que d’autres hauts responsables saoudiens. Il a également rencontré le Vice-Président du Yémen, Ali Monhsen, ainsi que d’autres hauts responsables yéménites.

    M. Grundberg a déclaré que la fin du conflit et la recherche d’une solution politique globale et inclusive, répondant aux aspirations du peuple yéménite, devaient être les objectifs premiers et urgents de tous les acteurs concernés.

    Au cours de sa visite à Riyad, M. Grundberg s’est également entretenu avec le Haut-Représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères, M. Josep Borell, et le Secrétaire d’État du Ministère fédéral des affaires étrangères, M. Michel Berger, ainsi qu’avec des diplomates des membres permanents du Conseil de sécurité basés à Riyad.

    M. Grundberg se rend aujourd’hui à Aden, au Yémen, pour des consultations supplémentaires.

    Conseil de sécurité

    Lors du Conseil de sécurité ce matin, Mme Bintou Keita, Chef de la Mission de maintien de la paix des Nations Unies en République démocratique du Congo, a appelé les membres du Conseil à continuer à soutenir le travail de l’ONU.

    Elle a déclaré que la sécurité et la protection des civils demeuraient les plus grands défis dans l’est du pays. La coopération entre les Forces armées congolaises et les forces de maintien de la paix de l’ONU a été renforcée, et des progrès ont été réalisés dans la planification et la conduite des opérations.

    Cependant, a-t-elle ajouté, beaucoup reste à faire, notamment pour garantir le respect systématique des droits humains dans la lutte contre les groupes armés en RDC. Au sujet de la situation humanitaire, Mme Keita a rappelé aux membres du Conseil que le pays compte plus de cinq millions de déplacés à l’intérieur de ses frontières. Elle a appelé la communauté internationale à financer l’appel humanitaire.

    COVID-19/Pakistan 

    Au Pakistan, l’équipe des Nations Unies, menée par le Coordonnateur résident Julien Harneis, poursuit son travail avec les autorités pour lutter contre les conséquences sanitaires, humanitaires et socioéconomiques de la pandémie. À compter du 2 octobre, plus de 82 millions de doses de vaccins ont été administrées. Près de 30 millions de personnes ont été entièrement vaccinées et deux fois plus partiellement vaccinées.

    Sur le plan sanitaire, UNICEF s’emploie à assurer le maintien des services de soins primaires essentiels dans près de 140 établissements de santé pour plus de 3,6 millions d’hommes, femmes et enfants. Plus de 110 000 enfants ont été vaccinés contre la rougeole. L’UNICEF a également contribué à la formation de milliers de travailleurs de santé de première ligne et de volontaires communautaires à l’identification des cas de COVID-19.  

    L’équipe des Nations Unies a livré 1 000 concentrateurs d’oxygène et des millions d’articles de protection individuelle aux agents de santé de première ligne dans tout le pays. 

    COVAX

    Le Honduras, l’Équateur et le Pérou ont tous reçu des livraisons supplémentaires de vaccins de la part du Mécanisme COVAX. En Amérique latine et dans les Caraïbes, près de 53 millions de doses ont été distribuées par le Mécanisme COVAX dans 33 pays avec le soutien logistique de l’Organisation panaméricaine de la santé.

    Eau 

    Selon un rapport publié aujourd’hui par l’Organisation météorologique mondiale, les risques liés à l’eau, comme les inondations et les sécheresses, augmentent en raison des changements climatiques.  D’après ce rapport, 3,6 milliards de personnes n’ont pas eu un accès suffisant à l’eau au moins un mois par an en 2018. D’ici à 2050, ce chiffre devrait passer à plus de cinq milliards. 

    Récifs de corail

    Selon un nouveau rapport soutenu par le programme des Nations Unies pour l’environnement, la hausse des températures à la surface de la mer a entraîné la disparition de 14% des coraux depuis 2009.  Le rapport avertit qu’une perte irrévocable des récifs de corail serait catastrophique, car ils abritent au moins un quart de toutes les espèces marines, fournissent un habitat essentiel et une source fondamentale de protéines, ainsi que des médicaments vitaux. On estime que des centaines de millions de personnes dans le monde en dépendent pour leur alimentation, leur emploi et leur protection contre les tempêtes et l’érosion.  Le rapport complet est en ligne. 

    Journée mondiale des enseignants

    C’est aujourd’hui la Journée mondiale des enseignants ayant pour thème cette année « Les enseignants au cœur de la reprise de l’éducation ». La Journée met l’accent sur le soutien dont les enseignants ont besoin pour contribuer pleinement au processus de relèvement de la pandémie. Dans une déclaration commune, l’UNESCO, l’Organisation internationale du Travail, l’UNICEF et l’Internationale de l’éducation ont appelé les pays à investir dans les enseignants et à leur donner la priorité dans les efforts mondiaux de redressement de l’éducation, afin que chaque apprenant ait accès à un enseignant qualifié et soutenu. 

    OMS/Conférence de presse

    Jeudi matin à 9 h 30, le Secrétaire général et le docteur Tedros, de l’Organisation mondiale de la Santé, tiendront une conférence de presse virtuelle conjointe sur la stratégie mondiale de vaccination COVID-19 de l’OMS.  L’événement sera organisé par l’OMS, à partir de Genève, et se tiendra sur Zoom.

    UN Press, 05/10/2021

  • Afghanistan : peut-on éviter un effondrement dangereux ?

    Afghanistan : peut-on éviter un effondrement dangereux ?

    Union Européenne, Afghanistan, Josep Borrell, #UE, #JosepBorrell, #Afghanistan,

    03/10/2021 – HR/VP Blog – L’Afghanistan traverse une grave crise humanitaire et un effondrement socio-économique se profile, ce qui serait dangereux pour les Afghans, la région et la sécurité internationale. Le Qatar est un acteur influent en ce qui concerne l’Afghanistan, avec des contacts ouverts avec les talibans. Pendant mon séjour à Doha, j’ai discuté de la manière d’évaluer les actions des talibans et d’éviter un effondrement de l’Afghanistan.

    Lorsque les talibans ont pris le pouvoir en Afghanistan, l’attention s’est surtout portée sur l’évacuation de nos citoyens et des Afghans qui se sentaient menacés et souhaitaient quitter le pays. Jusqu’à présent, environ 120 000 personnes ont été mises en sécurité, y compris du personnel local et des personnes que nous avons formées, comme des femmes juges. Cette opération est loin d’être terminée, malgré le travail important des États membres de l’UE, des alliés de l’OTAN et de notre coopération avec le Pakistan, le Qatar et d’autres. J’ai pu constater de visu les efforts en cours lors de la visite jeudi dernier d’un refuge pour réfugiés à Doha.

    Lors de ma visite au Qatar, j’ai discuté de la situation en Afghanistan dans toutes ses dimensions avec l’émir, le vice-premier ministre/ministre des Affaires étrangères et le conseiller à la sécurité nationale. Leur point de vue écrasant est que nous devons engager les talibans pour influencer leur comportement et leurs choix. Pour le moment, les « demandes » du côté des talibans semblent tourner autour de la reconnaissance, de la libération des avoirs gelés et de la levée des sanctions de l’ONU. Pour influencer les nouveaux dirigeants, nous avons besoin d’une certaine forme de feuille de route, définissant clairement nos repères, nos attentes et les mesures à prendre.

    « Nous avons besoin de personnes sur le terrain en Afghanistan, en plus de nos travailleurs humanitaires. La question n’est pas de savoir si nous devrions avoir une présence minimale de l’UE, mais quand et comment. »

    Ce qui est également clair, c’est que nous avons besoin d’avoir des gens sur le terrain en Afghanistan, en plus de nos travailleurs humanitaires. Ainsi, la question n’est pas de savoir si nous devrions avoir une présence minimale de l’UE sur laquelle tous les États membres sont d’accord, mais quand et comment. Nous travaillons sur des options possibles, en tenant compte de la situation sécuritaire. Nous avons eu une mission exploratoire par des fonctionnaires du SEAE et allons maintenant évaluer les prochaines étapes.

    De nombreux signes montrent que la situation dans le pays s’aggrave. Par exemple, nous avons assisté à la formation d’un gouvernement intérimaire qui n’est ni inclusif ni représentatif. Et nous avons des rapports selon lesquels les femmes et les filles sont exclues des écoles et des universités, ce qui va à l’encontre des assurances initiales des talibans. Comme l’a dit le FM qatari lors de notre conférence de presse , le comportement des talibans sur l’exclusion des filles de l’éducation a été très décevant. Comme le montre le graphique ci-dessous, l’éducation des filles a été l’une des plus grandes réalisations des 20 dernières années, qui ne doit pas être perdue.

    Scolarisation primaire, filles (% brut)

    Source: Banque Mondiale

    La situation économique est désastreuse, ce qui risque d’aggraver la crise humanitaire en cours. L’Afghanistan est l’un des pays les plus pauvres du monde, avec plus d’un tiers de la population vivant avec moins de 2 $ US par jour. Pendant des années, elle a été fortement dépendante de l’aide étrangère : en 2020, l’aide internationale représentait 43 % du PIB du pays et 75 % des salaires versés dans la fonction publique provenaient de l’aide étrangère. En particulier, l’aide a servi à financer un déficit commercial d’environ 30 % du PIB. L’Afghanistan doit importer presque tous les produits industriels, tous les combustibles fossiles et une grande partie du blé qui est nécessaire pour nourrir un pays qui est loin d’être autosuffisant et qui a été gravement touché par les sécheresses.

    Aide publique au développement nette et aide publique reçue (USD courants)

    Depuis que les talibans ont pris le pouvoir, l’UE a décidé d’augmenter l’aide humanitaire de 57 millions d’euros à 200 millions d’euros et, avec nos États membres, nous avons promis 677 millions d’euros pour aider les millions d’Afghans qui souffrent.

    « Nous avons augmenté notre aide humanitaire, mais, en même temps, nous avons arrêté notre aide au développement. »

    Mais, dans le même temps, nous avons arrêté notre aide au développement, tout comme nos États membres et nos partenaires aux vues similaires. De plus, le FMI et la Banque mondiale ont pour l’instant suspendu l’accès de l’Afghanistan à leurs programmes en raison de la légitimité incertaine du nouveau gouvernement afghan. De plus, les nouvelles autorités n’ont pas accès aux 9 milliards de dollars détenus en avoirs gelés dans les réserves de la banque centrale, qui sont pour la plupart déposés à l’extérieur du pays, notamment auprès de la Réserve fédérale américaine. Enfin, le retrait des forces étrangères et des civils du pays a privé de nombreux Afghans d’importantes sources de revenus.

    Cette situation conduit à une dévaluation rapide de la monnaie afghane et à une inflation élevée : tout indique que les prix des denrées alimentaires ont augmenté d’au moins 50 % depuis l’arrivée au pouvoir des talibans. Le système bancaire afghan reste largement paralysé avec des personnes incapables de retirer de l’argent de leurs comptes, tandis que le système de santé, qui dépendait fortement des ONG et de l’aide étrangère, est au bord de l’effondrement. Si la situation perdure et à l’approche de l’hiver, cela risque de se transformer en catastrophe humanitaire. Des personnes désespérées peuvent fuir le pays, créant un mouvement migratoire de masse, affectant les États voisins qui accueillent déjà plus de trois millions de réfugiés afghans.

    « Nous avons établi cinq repères pour la reprise des relations avec le nouveau gouvernement afghan. »

    La question est de savoir ce que l’Europe et nos partenaires internationaux doivent faire. Par exemple, que pourrions-nous faire dans des domaines comme la santé et l’éducation ? Bien sûr, cela dépend du comportement du nouveau régime afghan. Pour notre part, nous avons établi cinq repères pour reprendre nos relations avec le nouveau gouvernement afghan . Nous aurons besoin d’une conditionnalité ferme, par rapport à ces repères, notamment sur les droits de l’homme. Cette « approche de feuille de route » correspond à ce que le Qatar essaie de faire comme mes interlocuteurs l’ont souligné.

    En effet, le Qatar joue un rôle crucial en ce qui concerne l’Afghanistan. Elle abrite le bureau politique des talibans à Doha, elle maintient des contacts ouverts avec les nouvelles autorités et Qatar Airways est l’une des rares compagnies aériennes civiles à desservir Kaboul.

    Lors de mes entretiens, la partie qatarie a expliqué comment leurs contacts avec les talibans visaient à modérer leurs comportements, par exemple sur l’accès des filles à l’éducation, ce qui n’est bien sûr pas incompatible avec l’islam. Nous avons également discuté de la nécessité d’aider les personnes qui souhaitent encore quitter l’Afghanistan, et j’ai exprimé notre appréciation pour l’aide du Qatar à cet égard et pour les efforts déployés pour rouvrir l’aéroport de Kaboul.

    « Nous devons éviter un effondrement socio-économique dans les mois à venir. Cela nécessite la possibilité que la communauté internationale aide le peuple afghan. »

    Plus important encore, nous nous sommes mis d’accord sur la nécessité d’éviter un effondrement socio-économique dans les mois à venir. Cela exige avant tout que les talibans prennent les mesures qui permettront à la communauté internationale d’aider le peuple afghan. Avec la reprise des vols humanitaires, le personnel féminin de l’ONU et d’autres agences doit par exemple être en mesure de faire son travail. J’ai encouragé mes interlocuteurs qataris à continuer d’utiliser leurs contacts privilégiés avec les talibans afin d’éviter le pire des scénarios, et j’ai souligné que l’UE continuera à œuvrer dans ce sens.

    Blog de Josep Borrell, 03/10/2021

  • Un italien remporte la médaille des amis de la Révolution algérienne

    Un italien remporte la médaille des amis de la Révolution algérienne

    Algérie, Afghanistan, Colombie, #Algérie, Enrico Mattei,

    La médaille des amis de la Révolution algérienne a été décernée à Enrico Mattei, l’ancien président de la société italienne des hydrocarbures » ENI », à titre posthume, en vertu d’un décret présidentiel publié au dernier Journal officiel. Enrico Mattei, ancien directeur de l`Entreprise publique italienne des hydrocarbures (ENI) a substantiellement contribué à la stratégie de la délégation algérienne, sur le volet des hydrocarbures, aux négociations d’Evian. Le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) avait fait appel à cette personnalité italienne connue pour ses positions anticoloniales, afin d’apporter son concours à la manière de mener les négociations s’agissant du dossier pétrolier. Enrico Mattei est décédé, deux mois après l’indépendance de l’Algérie, dans un mystérieux crash d’avion.

    Conditions insupportables pour les 50.000 Afghans hébergés aux USA dans huit bases militaires

    Près de 50.000 Afghans se trouvent actuellement aux États-Unis, hébergés au sein de huit bases militaires dans des conditions loin d’être idéales. Une journaliste du Wisconsin State Journal qui s’est rendue à Fort McCoy, où se trouvent 12.500 d’entre eux, a écrit qu’ils doivent faire la queue parfois pendant six heures pour avoir de la nourriture et que quand leur tour arrive il n’y en a plus.

    Mouvement de grève naissant aux Etats Unis

    Depuis mi-septembre, le syndicat représentant plus de 11 000 charpentiers de l’État de Washington, dans le nord-ouest des États-Unis, est en grève pour réclamer de meilleures négociations collectives. Le conflit dure depuis juillet dernier. Dans quatre assemblées, la base a voté contre les propositions contractuelles et la base syndicale s’est regroupé dans un courant, baptisé, Peter J. McGuire, du nom du fondateur du syndicat des charpentiers. Malgré l’intention de la direction du syndicat de limiter le nombre de piquets de grève à quatre seulement, les travailleurs ont dressé des piquets sur des dizaines de sites de construction. Il y a une vague de grève naissante aux États-Unis. Le syndicat représentant dix mille travailleurs de l’usine de tracteurs John Deere dans l’Iowa, l’Illinois et le Kansas a voté ce mois-ci pour se mettre en grève afin de réclamer des améliorations contractuelles. Dans l’industrie alimentaire, Frito Lay et Nabisco ont connu d’importantes grèves ces dernières semaines, face aux tentatives des entreprises d’attaquer les normes de travail, en particulier les tentatives d’augmenter les heures de travail à 12 heures.

    Deux peintures de Vincent van Gogh introuvables et le voleur condamné à 8 ans de prison

    Un tribunal néerlandais a condamné à huit ans de prison un homme reconnu coupable d’avoir volé deux peintures de Vincent van Gogh et Frans Hals dans des petits musées, alors que ces œuvres demeurent introuvables. L’accusé âgé de 59 ans, avait été arrêté en avril à Baarn (centre) pour avoir dérobé en 2020 le tableau de Van Gogh « Le jardin du presbytère de Nuenen au printemps », datant de 1884, et œuvre de Franz Hals « Deux jeunes garçons riant ». »Avec ces vols, cet homme condamné vendredi dernier, n’a pas seulement causé un énorme préjudice aux musées, mais également à la société et au public international », a souligné l’énoncé du jugement du tribunal du district de Lelystad, repris par des médias. « Ils ne peuvent plus contempler et apprécier les tableaux », a ajouté la cour. Le Van Gogh avait été volé en mars 2020 au musée Singer Laren dans la région d’Amsterdam qui était alors fermé au public en raison de la pandémie de Covid-19. Le musée est situé à dix kilomètres de Baarn où le suspect a été arrêté. « Les deux jeunes garçons riant » du grand maître de l’âge d’or de la peinture hollandaise (XVIIème siècle) Frans Hals avait été dérobé en août 2020 au musée Hofje van Mevrouw van Aerden de Leerdam. La police a découvert sur les deux scènes de crime l’ADN du mis en cause. Ce dernier a affirmé n’avoir rien à voir avec les vols et ne pas savoir où se trouvent les tableaux. »La cour n’y croit pas. Son ADN a été retrouvé sur les deux scènes de crime et l’homme a été incapable d’expliquer comment c’était possible », a souligné le tribunal.

    Arrestation de sept individus recherchés par la justice à Aïn Defla

    Les services de sécurité de Aïn Defla ont lancé jeudi des opérations inopinées de lutte contre la criminalité au niveau de six villes de la wilaya, arrêtant sept individus recherchés par la justice pour divers crimes commis, a-t-on appris vendredi auprès de la cellule de communication de la sûreté de wilaya. Ciblant les endroits réputés être le fief de la criminalité de Khémis Miliana, El Attaf, Aïn Defla, Bordj Emir Khaled, Djendel et El Abadia, ces opérations, lancées en soirée de manière simultanée, se sont soldées par l’arrestation de sept individus recherchés par la justice pour leur implication dans divers crimes commis, dont un (1) faisant l’objet de recherches depuis 20 ans, a-t-on fait savoir.
    Une personne (25 ans) en possession d’une quantité de kif traité a, également, été arrêtée au cours de l’opération, a-t-on indiqué de même source. Les procédures réglementaires ont été prises à l’encontre des mis en cause dans l’attente de leur présentation devant les instances judiciaires compétentes, a-t-on précisé. S’inscrivant dans le cadre du plan sécuritaire mis en place par la sûreté de wilaya, ces opérations visent à assurer la quiétude aux citoyens et à lutter contre la criminalité en milieu urbain, a-t-on souligné de même source.

    Plus de 3000 ailerons de requins saisis par les autorités colombiennes

    Les autorités colombiennes ont saisi plus de 3.000 ailerons de requins qui devaient être expédiés illégalement vers Hong Kong depuis l’aéroport de Bogota.Les services du secrétariat à l’Environnement de Bogota ont « saisi 3.493 ailerons de requin et 117 kilos de vessies natatoires de poissons qui allaient être expédiés à Hong Kong » de manière illégale, a annoncé la responsable de ce service, Carolina Urrutia, sur Twitter.Les ailerons, prélevés sur 900 à 1.000 requins mesurant jusqu’à cinq mètres selon le secrétariat à l’Environnement, se trouvaient dans cinq caisses, à l’aéroport d’El Dorado, le plus important terminal aérien du pays, a détaillé Mme Urrutia dans un communiqué.Les caisses sont arrivées à Bogota depuis Roldanillo, une municipalité du département Valle del Cauca, près du Pacifique.Les ailerons, provenant de « plus de trois espèces » de requins, sont issus « très probablement de méthodes de pêche illégales », a ajouté Mme Urrutia, en déplorant « un dommage environnemental irréparable pour les écosystèmes aquatiques du territoire colombien ».

    Une fillette décédée et un enfant blessé dans un accident de la route à Ain Ouessara

    Une fillette a trouvé la mort et un autre enfant a été blessé dans un accident de la route survenu, samedi, dans la ville d’Ain Ouessara, à une centaine de km au Nord de Djelfa, a-t-on appris auprès des services de la Protection civile de la wilaya. Les secours de l’unité secondaire d’Ain Ouessara ont effectué une intervention aux environs de 10H00, suite au signalement d’un accident à la cité « Mustapha Benboulaid » de la ville d’Ain Ouessara, située sur l’axe de la voie d’évitement réservée aux poids lourds, a indiqué le chargé de la communication auprès de ce corps, le sous-lieutenant Abderrahmane Khader. Il s’agit d’un camion poids lourd qui a percuté un petit vélo en causant la mort d’une fillette de huit ans, et des blessures plus ou moins graves à un garçon de 10 ans. Après avoir bénéficié des premiers soins d’urgence, le petit garçon a été transféré aux urgences de l’hôpital Saadaoui El Mokhtar d’Ain Ouessara, tandis que la dépouille de la victime a été déposée a la morgue du même établissement hospitalier. Une enquête a été ouverte par les services compétents de la police, pour déterminer les circonstances exactes de cet accident, selon la même source.

    Le Courrier d’Algérie, 26/09/2021

  • Point de presse quotidien de l’ONU: 23/09/2021

    Point de presse quotidien de l’ONU: 23/09/2021

    Climat, Afghanistan, Yémen, COVAX, John Ruggie, Sahara Occidental, Maroc, Algérie,

    Ce qui suit est une transcription quasi textuelle de l’exposé de midi d’aujourd’hui par Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général.

    ** Sommet des systèmes alimentaires

    Ce matin, à l’ouverture du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires, le Secrétaire général a souligné que nous devons construire un monde où des aliments sains et nutritifs sont disponibles et abordables pour tous, partout. Il a noté que la pandémie de COVID-19 a plongé des millions de personnes dans l’extrême pauvreté et a fait planer le spectre de la famine dans un nombre croissant de pays. En même temps, a-t-il ajouté, nous menons une guerre contre la nature et récoltons la moisson amère de récoltes en ruine, de revenus en baisse et de systèmes alimentaires défaillants. Le Secrétaire général a souligné que les systèmes alimentaires peuvent et doivent jouer un rôle de premier plan pour relever tous les défis [pour réaliser] les objectifs de développement durable. Ces remarques ont été partagées avec vous.

    A 12h30, Amina Mohammed, la Vice-Secrétaire générale, sera ici pour vous informer sur le Sommet des systèmes alimentaires. Elle sera virtuellement rejointe par Tom Vilsack, le secrétaire américain à l’Agriculture ; Ibrahim Mayaki, directeur général du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique de l’Agence de développement de l’Union africaine ; et Ville Skinnari, Ministre de la coopération au développement et du commerce extérieur de la Finlande.

    ** Climat

    Ce matin, le Secrétaire général a également pris la parole lors d’une première réunion du Conseil de sécurité intitulée « Débat public de haut niveau sur le maintien de la paix et de la sécurité internationales : climat et sécurité ». Il a déclaré que notre fenêtre d’opportunité pour prévenir les pires impacts climatiques se referme rapidement et qu’une action climatique beaucoup plus audacieuse est nécessaire avant la COP26 (vingt-sixième session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques) pour maintenir paix et sécurité.

    Le Secrétaire général a déclaré que l’adaptation au climat et la consolidation de la paix peuvent et doivent se renforcer mutuellement et que le dialogue pour mieux partager et gérer les ressources est essentiel pour atteindre nos objectifs climatiques et garantir que les gens ont accès à des moyens de subsistance durables. Il a également déclaré que nous développons de nouvelles solutions en tant qu’Organisation pour réduire notre empreinte carbone et transférer l’approvisionnement énergétique aux producteurs d’énergie renouvelable, dans le but de soutenir les capacités d’énergie renouvelable dans toutes nos missions de maintien de la paix. Ses propos sont en ligne.

    ** Afghanistan

    Passons à l’Afghanistan : nos collègues là-bas nous disent que les opérations humanitaires continuent à travers l’Afghanistan. Le Service aérien humanitaire de l’ONU opère des vols, presque quotidiennement, vers différentes provinces, y compris vers Kaboul. Les mouvements routiers transnationaux des Nations Unies ont été rétablis pour la première fois depuis plusieurs années. Avant la saison des semis de blé d’hiver de septembre-octobre, l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) achète plus de 8 500 tonnes métriques de semences de blé pour aider plus de 170 000 familles vulnérables. Pour sa part, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) soutient la construction de chaussées et d’autres infrastructures d’atténuation des risques de catastrophe dans la province de Nangarhar.

    L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) améliore l’accès à ses services de base pour les communautés touchées par les conflits et les déplacements, notamment la construction de routes dans la province de Khost pour améliorer l’accès aux services, aux marchés et à l’emploi. Le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) soutient également un hôpital de la province d’Herat avec des fournitures de santé reproductive d’urgence couvrant le traitement d’environ 1 500 cas médicaux et chirurgicaux.

    De leur côté, nos amis du [Programme alimentaire mondial] ont prévenu qu’une enquête menée par l’Agence montrait que seulement 5 % des ménages en Afghanistan ont suffisamment à manger chaque jour. Le PAM a déclaré que les pertes d’emplois, le manque d’argent et la flambée des prix des denrées alimentaires créent une nouvelle classe de personnes affamées en Afghanistan.

    Le 13 septembre, c’était la semaine dernière, vous vous en souviendrez — il y a deux semaines — les donateurs ont promis plus de 1,2 milliard de dollars pour l’aide humanitaire et au développement à l’Afghanistan. À ce jour, plus de 121 millions de dollars, soit 20 % des 606 millions de dollars requis jusqu’à la fin de l’année, ont été reçus. Nous exhortons les donateurs à verser les promesses de dons le plus rapidement possible. Nous ne pouvons travailler qu’avec de l’argent. Nous ne pouvons pas travailler avec des promesses. C’est important pour que nous puissions continuer à obtenir une aide vitale, notamment de la nourriture, des médicaments, des soins de santé et une protection pour les Afghans qui en ont le plus besoin.

    ** Yémen

    S’agissant du Yémen, nos confrères affirment que la crise humanitaire dans le pays continue de s’aggraver. Les combats dans diverses régions du pays – y compris à Shabwa et à Ma’rib – augmentent les déplacements et les pertes civiles. Une troisième vague de COVID-19 menace de faire exploser le système de santé du pays. Et la monnaie yéménite est à un niveau record, anéantissant les revenus des gens et poussant les prix des denrées alimentaires hors de leur portée.

    Le plan de réponse humanitaire au Yémen étant financé à un peu plus de 50 %, les agences d’aide préviennent que les programmes vitaux essentiels, notamment l’aide alimentaire, l’approvisionnement en eau et l’assainissement, seront considérablement réduits sans financement supplémentaire. Hier, la Suède, la Suisse et l’Union européenne ont co-organisé un événement parallèle de haut niveau sur la crise humanitaire au Yémen. L’événement d’hier a représenté une forte démonstration de solidarité avec le peuple yéménite.

    ** COVAX

    J’ai une mise à jour COVAX pour vous d’Amérique latine et des Caraïbes. Nos équipes des Nations Unies là-bas, dans cette région, nous disent qu’elles continuent de soutenir les autorités de la région pour faire face aux multiples impacts de la pandémie de COVID-19. Ils soutiennent également les campagnes de vaccination. Des centaines de milliers de doses de vaccins soutenus par COVAX sont arrivées récemment en Argentine, en Bolivie et au Honduras.

    ** John Ruggie

    Et enfin, j’ai juste une déclaration à lire sur le décès d’un ancien collègue à nous, John Ruggie. Nous avons été profondément attristés par le décès, le 16 septembre, de John Ruggie, ancien Sous-Secrétaire général des Nations Unies et proche conseiller des Secrétaires généraux. M. Ruggie était un universitaire de renom qui a apporté sa sagesse et sa vision à plusieurs initiatives marquantes des Nations Unies.

    Il a joué un rôle clé dans l’élaboration des Objectifs du Millénaire pour le développement et a contribué au lancement du Pacte mondial des Nations Unies en 2000. Il a également été l’architecte des Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme. Les « Principes Ruggie », comme ils sont devenus connus, ont depuis fait leur chemin dans de nombreuses lois nationales et ont contribué à façonner et à élever l’importance des droits de l’homme dans les entreprises.

    Le Secrétaire général présente ses plus sincères condoléances à la famille de John, et il espère qu’ils seront réconfortés par l’immense impact qu’il a eu sur le monde. Je pense que ceux d’entre nous qui ont eu la chance d’avoir travaillé avec John pendant ces années sont profondément attristés par son décès, mais son héritage perdure. Madame?

    ** Questions et réponses

    Question : J’aimerais savoir, Deborah Lyons, la RSSG (Représentante spéciale du Secrétaire général) en Afghanistan, travaille-t-elle toujours depuis le Kazakhstan ?

    Porte – parole : Non, elle est à Kaboul, et elle est de retour à Kaboul depuis…

    Question : Quand est-elle venue… est-elle revenue ?

    Porte – parole : Elle est revenue, je pense, la semaine dernière.

    Question : Parce que j’ai entendu dire qu’elle était la première à être dans l’avion de l’ONU et qu’elle… elle a laissé la population locale derrière elle ? Est-ce vrai?

    Porte – parole : Elle n’est pas la première à l’être… elle ne l’a pas fait… d’accord. Revenons un peu en arrière. Mme Lyons était à Kaboul jusqu’à, si je me souviens bien, très tard en août, à l’une des périodes les plus difficiles. Elle avait une… il y avait une urgence familiale pour laquelle elle devait être là. Elle était au Kazakhstan. Il y avait aussi, comme je vous le rappelle, les deux représentants spéciaux adjoints étaient et sont restés à Kaboul tout le temps. Nous avons également essayé de faire pivoter certains de ces hauts dirigeants. Je… et comme je le répète encore une fois, il reste… il restera… plus de 100 membres du personnel international qui n’ont jamais quitté Kaboul, et notre personnel national est également là. Nous avons été très, très concentrés sur la sécurité du personnel national. À ce jour, cela a été un succès, et nous continuerons de le souligner. Benno ?

    Question : [Inaudible]

    Porte – parole : D’accord. Allons…

    Question : Le président brésilien [Jair] Bolsonaro est en quarantaine au Brésil depuis au moins cinq jours, apparemment, et vous avez également déclaré que toute la délégation serait mise en quarantaine après au moins deux cas de COVID lors de leur visite à New York et ici au siège. Pouvez-vous me dire, est-ce maintenant… comment ça se passe ? Est-ce encore deux cas ? Y a-t-il plus de cas? Avez-vous découvert autre chose ?

    Porte – parole : Nous n’avons pas… Je veux dire, je viens de parler au téléphone avec notre directeur médical. Il n’y a eu aucun nouveau cas signalé à part celui… notamment, celui que nous avons signalé au cours des dernières 24 heures. Aucun cas ne nous a donc été signalé. Donc, c’est… Je veux dire, je ne peux que me fier à ce qui est rapporté. Nous avons… comme nous l’avons dit, nous avons été en contact avec le… nous avons examiné toutes les expositions potentielles au personnel de l’ONU qui était présent dans la salle de l’AG. La recherche des contacts a été effectuée. Et juste pour être sûr que tout le monde a la même information, la personne en question n’a pas rencontré le Secrétaire général et ne faisait pas partie de l’accord bilatéral entre le Président brésilien et le Secrétaire général.

    Question : Et juste un suivi et la demande de deux confirmations. S’agit-il encore de deux cas, à notre connaissance ? Et est-il exact que certaines parties de la délégation sont en quarantaine à New York, y compris le ministre de la Santé ?

    Porte – parole : Sur votre deuxième partie, c’est vraiment à la Mission Brésilienne de parler d’elle-même. C’est ma compréhension, mais encore une fois, c’est… une compréhension n’est pas un fait. Vous devriez vérifier avec eux. Et je ne suis pas au courant de nouveaux cas. D’accord. Fathi ?

    Question : Un suivi. Le Secrétaire général et ses hauts fonctionnaires qui dialoguent avec les chefs d’État et de gouvernement en visite sont-ils mis à l’épreuve au quotidien ?

    Porte – parole : Non, je veux dire, pour…

    Question : Pour le Secrétaire général.

    Porte – parole : Le Secrétaire général est masqué tout le temps. Et des tests sont effectués lorsque les médecins militaires le jugent approprié. Stefano ?

    Question : Est-ce… une suite à une question que j’ai posée la semaine dernière sur Haïti…

    Porte – parole : Allumé ? Sur, je suis désolé?

    Correspondant : Migrants ou réfugiés… Haïti.

    Porte – parole : Ouais.

    Question : Les Haïtiens, mig… avec, au Texas. Dans ce cas, le Secrétaire… comment le Secrétaire général appelle-t-il… les appelle ? Sont-ils… ces Haïtiens là-bas sont-ils des réfugiés ou des migrants ?

    Porte – parole : Ecoutez, je vous renvoie à ce que le chef du HCR a dit sur la question. M. [Filippo] Grandi a été très clair en disant que le… il était préoccupé et choqué par les images qui ont été vues… qui ont été vues à la télévision et a ajouté que les expulsions massives actuellement en cours sans dépistage des besoins de protection sont incompatibles avec les normes internationales. normes et peut constituer un refoulement.

    Correspondant : Alors… la traduction c’est : ce sont des réfugiés.

    Porte – parole : La question de savoir si une personne est un migrant et… ou un réfugié dépend, évidemment, du processus de sélection et de ce que les gens prétendent. Ce que M. Grandi exprime ici, c’est sa profonde préoccupation face à ce qu’il voit et à ce qu’il entend se passe dans… en ce qui concerne les Haïtiens.

    Question : Un suivi rapide. Je suis désolé, Stéphane. Je respecte beaucoup Filippo Grandi. Je pense qu’il fait un excellent travail, mais je pense que le Secrétaire général, quand il parle, a plus de poids, dans un sens, si le Secrétaire général dit quelque chose, le monde entendra plus que…

    Porte – parole : Je suis pleinement conscient de ces différences de voix. M. Grandi parle au nom du système des Nations Unies sur les questions liées aux réfugiés et aux questions connexes. Le Secrétaire général n’a pas… bien sûr, aucun problème avec ce qu’il dit. Kaitlin, si c’est toi, ouais.

    Question : Alors, l’ONU n’a-t-elle aucun rôle dans ce que HRW (Human Rights Watch), Amnesty [International], même l’envoyé américain en Haïti a qualifié d’inhumain et même de raciste ?

    Porte – parole : Non, nous n’avons aucun rôle à la frontière sud des États-Unis, à ma connaissance. Non, non, je sais, alors laissez-moi passer en revue les différentes étapes. Nous sommes présents et avons été présents, y compris l’UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l’enfance) et d’autres, à la frontière nord du Mexique, où nous avons vu au fil des années une grande accumulation de migrants qui se déplacent et d’autres qui ont besoin d’une aide humanitaire, et nous y sommes présents. À notre arrivée en Haïti, nous venons de nous enregistrer avec nos collègues là-bas et nous apportons une assistance à ces personnes qui reviennent. Lenka, puis Abdelhamid. Oui?

    Question : Avons-nous le nombre de balayages de mardi par hasard ? Merci.

    Porte – parole : C’est une très bonne question. Je ne les ai pas vus, mais mon formidable bureau, qui j’espère écoute ce briefing, m’enverra les chiffres.

    Question : Ce serait bien d’avoir une comparaison avec 2019 et 2020.

    Porte – parole : Ouais, c’est assez facile. Abdelhamid ?

    Question : Merci Stéphane. La situation en Libye pourrait devenir incontrôlable après la démission du général Khalifa Haftar pour seulement trois mois de son poste militaire en vue de sa nomination à la présidence. Que s’est-il passé après que le parlement a suspendu la confiance dans le gouvernement d’unité nationale et le rejet par le gouvernement d’unité nationale de sa décision de censure ? Merci.

    Porte – parole : Je pense que nous avons exprimé notre inquiétude face à certains des derniers développements dans ce pays. Il y a… il y a eu des accords conclus par un certain nombre de… il y a eu des accords conclus par un certain nombre de partis libyens, notamment en vue des élections qui auraient lieu fin décembre. Pour le bien du peuple libyen, il est très important que tous les dirigeants libyens œuvrent dans l’intérêt du peuple. Merci. Evelyn, et ensuite nous irons à Ibtisam.

    Question : Oui. Merci Stéph. Y a-t-il une mise à jour sur la Tunisie maintenant que ses représentants sont ici et la semaine dernière, elle semble avoir perdu les derniers vestiges de la démocratie ?

    Porte – parole : Écoutez, nous suivons évidemment de très près ce qui se passe en Tunisie. Nous encourageons, à nouveau, tous les acteurs politiques concernés à résoudre leurs problèmes par le biais d’un dialogue inclusif conforme aux valeurs démocratiques de la Tunisie. Nous nous engageons à continuer de soutenir les institutions démocratiques de la Tunisie, ainsi que sa réponse à la pandémie en cours. Ibtisam et puis…

    Question : Sur la Libye, quelle est votre position en fait sur la déclaration du parlement de l’est… le parlement de l’est de la Libye qu’il retire son soutien au gouvernement ? Et puis, sur le Yémen et la réunion d’hier, vous avez dit que les pays ont montré leur solidarité avec le peuple libyen [sic], mais la question est de savoir si cela s’est traduit en promesses de dons ou en espèces… ?

    Porte – parole : Ouais. Je n’ai pas le numéro mis à jour. Parfois, cela prend un peu de temps pour traiter l’argent qui est… annoncé et pour comprendre ce qui est nouveau, ce qui ne l’est pas. Alors, il y a… il y a, j’en suis sûr, des collègues de l’OCHA (Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires) avec des petites visières vertes qui parcourent les chiffres. Sur la Libye, je pense que vous avez peut-être vu… Je veux dire, il se passait beaucoup de choses, mais mardi, je pense que la Mission a publié un communiqué de presse dans lequel elle exprimait son inquiétude quant à la décision prise par la Chambre des représentants. et a demandé aux partis de suivre et de s’en tenir à ce calendrier électoral, qui a déjà été convenu et constitue une étape cruciale pour le retour de la Libye à la démocratie. Evelyne… désolé. D’accord. Jennifer. Jennifer ? D’accord.

    Question : Comme vous le savez probablement, cela se produit alors qu’il y a eu de nombreuses critiques à ce sujet de la part de divers groupes de la société civile et, je pense, du propre rapporteur spécial de l’ONU sur les questions alimentaires. Le Secrétaire général est-il déçu ?

    Porte – parole : Oui, je pense que c’est une excellente question. Si je pouvais… je le ferai… et si je faisais ça ? Je vous appellerai d’abord lorsque le Vice-Secrétaire général arrivera dans sept à huit minutes environ. Et en revenant à la remarque de Stefano, quand elle parle, c’est plus puissant que quand je parle, donc…. Qui a… oui, tout à l’arrière. Je ne peux pas te reconnaître avec le masque vert. Oh, on y va. D’accord. Maintenant, je… Mario, bon retour. Oui.

    Question : Stéph, faisant suite à la lettre que vous avez reçue des autorités talibanes, avez-vous eu d’autres communications avec elles ou avec la Commission de vérification des pouvoirs pour organiser un éventuel voyage ?

    Porte – parole : Non, donc, il n’y a pas eu de nouveaux développements sur ce front. Les lettres, comme nous l’avons dit, ont été envoyées au Comité de vérification des pouvoirs. Ils le reprendront chaque fois qu’ils sentiront qu’ils le feront. Carla. Je reviendrai vers toi.

    Question : Merci. La semaine dernière, je vous ai interrogé sur notre collègue qui travaille pour La Prensa Latina.

    Porte – parole : Ouais, je sais, ouais.

    Question : Ouais. Avez-vous… y a-t-il d’autres progrès dans les relations avec le pays d’accueil ? Et quelle excuse donnent-ils ?

    Porte – parole : Pas à ma connaissance. C’est une question… Je ne parle pas pour le pays d’accueil. Je parle au nom de l’institution qu’ils hébergent. David?

    Question : Merci. Lors de la réunion du P5 avec le Secrétaire général, il a appelé le P5 à coordonner et à atténuer la crise humanitaire émergente et à empêcher un effondrement économique, selon le Département d’État. Quel genre de mesures, quel genre d’idées avait-il pour faire ça ? A-t-il appelé les pays spécifiquement à atténuer un effondrement économique en faisant des choses spécifiques ?

    Porte – parole : Eh bien, je pense qu’une partie de cela consiste à s’assurer que l’argent peut entrer dans l’économie afghane, arriver à ceux qui en ont besoin, d’accord, arriver à… nous donner aux Nations Unies les ressources pour acheter de l’aide humanitaire, pour distribuer de l’aide humanitaire . Je pense, comme il l’a dit à plusieurs reprises, qu’un effondrement économique de l’Afghanistan aurait un impact catastrophique, évidemment, sur le peuple afghan, mais sur la stabilité du pays et de la région dans son ensemble. Benno, puis nous retournerons à Ibtisam et Abdelhamid.

    Question : J’aimerais faire suite à la question de Mario sur les talibans. Pouvez-vous… pourriez-vous nous dire si le Secrétaire général pense qu’un représentant ici à New York pour les talibans serait un avantage pour réellement négocier des questions humanitaires et ainsi de suite et ainsi de suite ?

    Porte – parole : Eh bien, et ainsi de suite et ainsi de suite et ainsi de suite. [Rires] Yadda, yadda, yadda, comme on dit, ouais. Le… c’est une question très intéressante, mais elle se résume aux règles et règlements de cette Organisation. Il y a des règles et des règlements en termes de titres de compétences, qui peut s’asseoir sur une chaise derrière une plaque signalétique. Ces règles sont assez claires. Il appartient maintenant à la Commission de vérification des pouvoirs de prendre une décision. Et je vais en rester là. Je reviendrai vers toi. Ibtisam ? Ibtisam, s’il vous plaît.

    Question : Donc, un suivi sur… deux suivis, tous les deux en Afghanistan. Donc, la question du Comité de vérification des pouvoirs, est-ce… est-ce que cela a à voir uniquement avec l’ambassadeur, pensais-je, et qui représente n’importe quel pays en ce qui concerne son ambassadeur ici, mais il n’est pas clair pour moi s’il traite également la question de l’UNGA et qui parle devant l’UNGA. Pourquoi est-ce que cela fait partie de leur travail ?

    Porte – parole : Eh bien, les pouvoirs… oui, cela fait partie… le comité de vérification des pouvoirs est un sous-ensemble de l’Assemblée générale. C’est un comité de l’Assemblée générale.

    Question : D’accord. Alors, sur l’autre suivi du gel des avoirs, quelle est en fait la position du Secrétaire général et de l’Afghanistan ? Croit-il que cet actif… que… le gel devrait être levé ou non ?

    Porte – parole : Notre position de principe a toujours été, en ce qui concerne les sanctions, elles ne devraient pas être faites d’une manière qui blesse le peuple d’un pays, d’accord, que les sanctions devraient être ciblées… peuvent être ciblées contre des individus, mais nous voudrions de voir des politiques mises en place qui profitent au peuple afghan. Abdelhamid ?

    Question : Stéphane, il y a une crise qui couve entre deux voisins maghrébins, l’Algérie et le Maroc. Hier, l’Algérie a suspendu tous les vols d’origine marocaine ou marocains passant au-dessus de l’Algérie. Premièrement, est-ce que cela rendrait la mission de M. Staffan de Mistura un peu plus difficile? C’est d’un côté. Le SG ouvrirait-il aussi le sujet avec… s’il rencontre Ramtane Lamamra, le ministre algérien des Affaires étrangères, qui est ici. Je ne sais pas s’il l’a rencontré ou s’il le rencontrera. Aurait-il ouvert le sujet pour essayer au moins d’explorer si l’ONU peut jouer un rôle dans cette crise ?

    Porte – parole : Je ne sais pas pourquoi vous mêlez M. de Mistura à cela. Nous n’avons fait aucune annonce sur quoi que ce soit de toute façon. M. de Mistura est heureux dans sa maison en ce moment en Europe. Nous pensons qu’il est important que les deux pays s’engagent dans un dialogue positif. Ce sont deux pays très importants dans la région, et nous voulons… nous voudrions voir les meilleures… deux… les meilleures relations possibles, des relations bilatérales, entre les deux. Quant aux discussions du Secrétaire général avec les différentes délégations, nous ferons un bilan bilatéral… une lecture. Une dernière question, et puis notre… nous devons passer à nos invités.

    Question : D’accord. Juste un suivi sur le comité d’accréditation. Si j’ai bien compris, le comité d’accréditation doit se réunir en novembre. Et quelle est la situation pour le Myanmar et la Guinée ? Est-ce que tout est regroupé, les trois cas ou chaque cas est… ?

    Porte – parole : Évidemment, chaque cas… Je veux dire, chaque cas fait référence à ce cas particulier. Je veux dire, je… mais les discussions de la commission de vérification des pouvoirs sont du ressort des membres de la commission, qui sont des États membres, présidés par notre… par la Suède. Je ne suis pas au courant d’une réunion prévue pour cette fois. Une fois que nous aurons des informations que nous pourrons partager, nous le ferons. D’accord.

    UN Press, 23/09/2021

  • Point de presse quotidien de l’ONU: 24 septembre 2021

    Point de presse quotidien de l’ONU: 24 septembre 2021

    Energie, Afghanistan, Soudan, Kenya, Angola, covid19, République centrafricaine, Forum des îles du Pacifique,

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Énergie

    Ce matin, le Secrétaire général a prononcé un discours au Dialogue de haut niveau sur l’énergie. Il a estimé que nous avons le double impératif de mettre fin à la pauvreté énergétique et de limiter les changements climatiques, ajoutant que l’on peut s’y atteler en investissant dans une énergie propre, abordable et durable pour tous.

    Le Secrétaire général a mis en avant quatre priorités pour un futur énergétique durable: combler le fossé énergétique, transiter vers des systèmes énergétiques sans carbone, mobiliser les financements et promouvoir les transferts énergétiques vers le monde en développement; et veiller à ce que personne ne soit laissé de côté.

    Plus de 150 engagements volontaires ont été pris sous la forme de pactes de l’énergie, y compris plus de 400 milliards de dollars de financements et d’investissements de la part des gouvernements et du secteur privé pour accroître l’accès à l’électricité et à des moyens de cuisson propres pour des centaines de millions de personnes; et renforcer de manière importante l’accès aux énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.

    Afghanistan

    Ce matin, au cours d’une manifestation parallèle intitulée « Appuyer un avenir pour l’éducation des filles en Afghanistan », la Vice-Secrétaire générale, Mme Amina Mohammed, a souligné que la priorité doit être désormais de stopper le recul des progrès enregistrés par les femmes et les filles afghanes. Elle a aussi souligné la nécessité de travailler avec les Taliban pour veiller à ce que les succès dans la scolarisation des filles et l’accès des femmes à l’emploi et aux positions de leadership ne soient pas annihilés.

    Ont pris part à la manifestation Mme Henrietta Fore, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), et Malala Yousafzai, Cofondatrice de la Fondation Malala et Messager de la paix des Nations Unies.

    Depuis le premier septembre, l’ONU et ses partenaires ont fourni une assistance alimentaire à plus de 340 000 personnes en Afghanistan.

    L’ONU et ses partenaires ont aussi traité plus de 20 700 enfants de moins de 5 ans qui souffraient d’une malnutrition aigüe.

    Plus de 10 000 enfants ont pu participer à des activités pédagogiques dans leur communauté et 4 200 personnes ont reçu des services de dépistages aux postes frontières.

    En outre, des camions-citernes sont venus en aide à quelque 177 500 autres personnes affectées par la sécheresse.

    Les agences humanitaires indiquent que de nouvelles routes entre les provinces ont été ouvertes pour la première fois depuis plusieurs années. Le Service aérien d’aide humanitaire des Nations Unies fonctionne tous les jours et le personnel international arrivé sur place est en train de se déployer dans les centres provinciaux.

    Toutefois, les agences humanitaires soulignent qu’il faut plus de vols et l’assouplissement des mesures administratives, y compris les visas et autres dérogations pour les travailleurs humanitaires.

    Soudan

    Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique que plus de 300 000 personnes ont été affectées par les lourdes pluies et les inondations au Soudan, ce qui accroît les besoins humanitaires alors que les stocks s’épuisent.

    Quatorze des 18 États du Soudan ont été frappés par des inondations depuis le début de la saison des pluies, au mois de juillet. Ces inondations ont détruit habitations, ponts et terres agricoles

    Le Gouvernement mène les efforts de secours avec l’ONU et les ONG partenaires. Quelque 183 000 personnes ont reçu une aide, y compris de la nourriture et des abris.

    Mais les agences soulignent la nécessité de reconstituer les stocks de fournitures humanitaires.

    Le Plan de réponse humanitaire pour le Soudan visant à collecter la somme d’1,9 milliard de dollars cette année, n’est financé qu’à hauteur de 25%, soit 10% de moins que la moyenne de tous les plans de réponse coordonnés par l’ONU, laquelle est déjà assez basse.

    Kenya

    Au Kenya, le Programme alimentaire mondial (PAM) a déclaré aujourd’hui qu’il réduisait encore l’aide alimentaire pour 440 000 réfugiés dans le pays en raison d’un grave problème de financement. Le PAM prévient qu’il pourrait être contraint d’arrêter complètement l’assistance d’ici à la fin de l’année si le financement n’est pas disponible immédiatement.

    L’agence affirme que la réduction de l’aide alimentaire aux familles déjà très vulnérables est une décision déchirante à prendre, d’autant plus avec une situation d’urgence nationale décrétée en raison de la sécheresse. Elle a ajouté que les faibles niveaux de financement n’avaient laissé au PAM aucun choix et que cette décision avait été prise en dernière instance.

    Le PAM cherche de toute urgence 40 millions de dollars pour reprendre la distribution de rations alimentaires complètes aux réfugiés dans les camps de Dadaab, Kakuma et Kalobeyei au cours des six prochains mois.

    République centrafricaine

    Comme demandé par le Siège de l’ONU, des enquêteurs en provenance du Gabon ont été déployés en République centrafricaine pour faire la lumière sur des allégations d’exploitation et d’atteintes sexuelles commises par ses Casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation dans ce pays (MINUSCA).

    Nous avons également été informés que les autorités gabonaises ont accepté de mener des enquêtes conjointes et que le Bureau des services de contrôle interne (BSCI) et la MINUSCA apporteront tout l’appui nécessaire aux enquêteurs nationaux à cet égard.

    Le Défenseur principal des droits des victimes et nos partenaires des Nations Unies veillent à ce que les besoins des victimes soient correctement évalués et qu’il y soit répondu. L’Ombudsman travaillera également avec le BSCI pour s’assurer que l’enquête nationale est menée d’une manière qui soit centrée sur elles.

    Le rapatriement du contingent gabonais a débuté aujourd’hui et il se poursuit.

    Forum des îles du Pacifique

    Hier soir, le Secrétaire général a pris la parole lors d’une réunion virtuelle des dirigeants du Forum des îles du Pacifique.

    Il a noté que leurs nations sont confrontées à ce qu’il a appelé une double crise des changements climatiques et de la pandémie de COVID-19, qui menacent la vie et les moyens de subsistance du Pacifique.

    Le Secrétaire général a mis en garde que si nous continuons sur la voie actuelle, les conséquences du dérèglement climatique seront graves pour la prospérité, le bien-être et la survie même des communautés du Pacifique.

    Il a appelé à davantage d’ambition sur les changements climatiques de la part de chaque pays. Et a également déclaré que la reprise postpandémique offre une rare opportunité de changer de cap pour placer le monde sur une trajectoire plus durable.

    Numéros ONU

    En réponse à une question relative au nombre de personnes entrant au Secrétariat de l’ONU pendant l’Assemblée générale, le Porte-parole a fait la déclaration suivante:

    Cette année, au premier jour du débat général, mardi, nous avons eu 1 929 entrées au Secrétariat.

    À titre de comparaison, l’an dernier, au premier jour du débat général, nous avons eu 874 entrées. Et c’était la soixante-quinzième session, qui s’est entièrement tenue en distanciel. En 2019, avant la pandémie de COVID-19, 26 000 personnes étaient présentes dans le bâtiment le premier jour du débat général. Vous pouvez donc voir la différence considérable.

    Pour rappel, le bâtiment reste en phase 2, ce qui signifie une réduction significative de notre présence. L’accès est réservé aux délégués, personnels et correspondants en poste. Les décisions relatives aux différentes phases et aux efforts visant à limiter notre empreinte se basent sur les recommandations de l’Équipe de haut niveau chargée des politiques de gestion des crises et les conseils de nos services médicaux et du comité de santé et de sécurité au travail. Les départements concernés n’informent des décisions qui ont été prises que les personnes qui dépendent d’elles – par exemple, le Département de la communication globale (DGC) les visiteurs et les journalistes et celui des affaires économiques et sociales (DESA) les ONG.

    Angola/Sécheresse

    Le Programme alimentaire mondial (PAM) a déclaré aujourd’hui que plus de 1,3 million de personnes vivant dans les trois provinces du sud-ouest de Cunene, Huila et Namibe sont confrontées à une grave faim en raison de la pire sécheresse éprouvée en quatre décennies. Le PAM a noté que la région est fortement dépendante de l’agriculture et souffre des effets dévastateurs des changements climatiques.

    Selon le PAM, 114 000 enfants de moins de 5 ans souffrent ou risquent de souffrir de malnutrition aiguë au cours des 12 prochains mois, avec de graves effets sur leur développement physique et mental.

    Le plan du PAM est d’étendre ses activités à d’autres zones touchées par la sécheresse. Il prévoit 6,3 millions de dollars pour la période allant d’octobre 2021 à mai 2022.

    COVID-19

    Le Brésil a reçu près de 2 millions de doses de vaccins contre la COVID-19 cette semaine par l’intermédiaire du Mécanisme COVAX. Cela porte à près de 12 millions le nombre total de doses fournies par le COVAX.

    L’équipe des Nations Unies, dirigée par la Coordonnatrice résidente, Mme Silvia Rucks, travaille avec les autorités pour protéger les plus vulnérables, y compris les réfugiés et les migrants, ainsi que les populations de la région amazonienne.

    Dans l’État de Roraima, dans le nord du pays, l’équipe de l’ONU travaille avec des partenaires sur des campagnes visant à prévenir la propagation du virus et à stimuler la campagne de vaccination.

    L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a fourni ce mois-ci une aide médicale et psychologique à plus de 700 personnes dans la région du nord, tandis que le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) aide les réfugiés et les migrants à devenir plus employables.

    Au Timor-Leste, l’équipe des Nations Unies, dirigée par le Coordonnateur résident, M. Roy Trivedy, a fourni cinq chambres froides et de congélation pour la chaîne du froid dans le stockage des vaccins. Nous avons également modernisé les installations nécessaires à l’isolement en fournissant des lits d’unité de soins intensifs et en transportant du matériel et des médicaments vers des installations médicales.

    Le Timor-Leste a reçu près de 300 000 doses de vaccin par l’intermédiaire du COVAX. Avec les autres livraisons de vaccins qui ont été faites, cela a permis à plus de la moitié de la population de recevoir au moins une dose, et un tiers a été entièrement vacciné.

    Notre équipe des Nations Unies continue d’aider à sensibiliser le public sur la manière d’arrêter la propagation de la maladie tout en mobilisant les gens pour qu’ils se fassent vacciner.

    Invités du Point de presse lundi

    Lundi, les invités du Point de presse de midi seront le Président de l’ECOSOC, M. Collen Vixen Kelapile, et le Vice-Président de Citi pour le secteur bancaire, les marchés de capitaux et le conseil, M. Jay Collins. Ils parleront aux journalistes du salon de l’investissement dans les ODD, qui aura lieu les 28 et 29 septembre.

    UN Press, 24/09/2021

  • Afghanistan : Des millions de dollars et des lingots d’or retrouvés chez d’anciens hauts responsables

    Afghanistan : Des millions de dollars et des lingots d’or retrouvés chez d’anciens hauts responsables

    Afghanistan, corruption, détournement, pillage, gabégie,

    Quelque 12,3 millions de dollars en liquide et des lingots d’or ont été retrouvés chez d’ex-dignitaires afghans, a annoncé, ce mercredi, la Banque centrale, un mois après la prise de pouvoir des talibans qui dénoncent la corruption de l’ancien régime et louent leur propre transparence.

    « L’argent retrouvé venait de hauts dirigeants du précédent gouvernement, Amrullah Saleh (l’ex-vice-président, NDLR), et de certaines agences sécuritaires qui gardaient du liquide et de l’or dans leurs bureaux », d’après le communiqué de la Banque centrale afghane. Le gouvernement afghan a transféré le tout « dans les caisses nationales » au nom de la « transparence », peut-on encore lire.

    La Banque centrale précise ne pas savoir « à ce stade dans quel but » cet argent liquide et ces lingots d’or avaient été conservés. Sous le gouvernement de l’ancien président Ashraf Ghani, la corruption était généralisée et endémique. Des dizaines de millions de dollars d’aide auraient ainsi été détournés des fonds publics.

    L’ancien chef de l’Etat est lui-même accusé d’avoir emporté des millions de dollars lors de sa fuite à Abu Dhabi, ce qu’il a démenti à plusieurs reprises depuis.

    L’annonce des 12 millions de dollars retrouvés survient alors que le pays, contrôlé depuis un mois par le mouvement taliban, fait face à une pénurie d’argent liquide.

    Pour éviter un effondrement du système bancaire, les Afghans ne sont autorisés à retirer que l’équivalent de 200 dollars par semaine et par personne.

    La Banque mondiale et le Fonds monétaire international ont suspendu leurs aides et les Etats-Unis ont gelé les réserves de la Banque centrale afghane détenues à Washington.

  • Cette semaine au Conseil de Sécurité

    Conseil de Sécurité, ONU, Soudan, Libye, UNITAMS, MANUL, MINUSS, Afghanistan, UNITAD, Daech,

    13-17 septembre 2021

    Cher Eguebeila,

    Cette semaine, toutes les réunions du Conseil de sécurité et des organes subsidiaires devraient avoir lieu en personne.

    Mardi 14 septembre, les membres du Conseil devraient voter sur un projet de résolution renouvelant le mandat de la Mission d’appui des Nations Unies à la Libye (MANUL).

    Mardi également, le président du Comité des sanctions pour le Soudan 1591, l’Ambassadeur Sven Jürgenson (Estonie), devrait fournir le briefing trimestriel sur les travaux du comité.

    Il y aura mardi une séance d’information ouverte, suivie de consultations à huis clos, sur la Mission intégrée d’assistance à la transition des Nations Unies au Soudan (UNITAMS). Le Représentant spécial pour le Soudan et chef de l’UNITAMS, Volker Perthes, présentera le rapport de 90 jours du Secrétaire général sur la mission, qui a été publié le 1er septembre. Un représentant de la société civile peut également faire un briefing.

    Mercredi (15 septembre), le Conseil se réunira pour une séance d’information publique, suivie de consultations à huis clos, sur la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS). Les briefers attendus sont le Représentant spécial et chef de la MINUSS Nicholas Haysom et la Directrice des opérations et de la Division du plaidoyer d’OCHA, Reena Ghelani. Un représentant de la société civile fera également un briefing.

    Mercredi, il y aura un briefing ouvert, suivi de consultations à huis clos, sur la situation humanitaire en Syrie. Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Martin Griffiths, et un représentant de la société civile sont les rapporteurs attendus.

    Le vendredi (17 septembre), les membres du Conseil devraient voter sur deux projets de résolution : l’un renouvelant le mandat de la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) et un autre renouvelant le mandat de l’Équipe d’enquête des Nations Unies pour promouvoir la responsabilité pour les crimes commis par Da ‘esh/ISIL (UNITAD).

    Cette semaine, les membres du Conseil devraient poursuivre les négociations sur un projet de résolution sur la protection de l’éducation en période de conflit, initié par le Niger et la Norvège.

    Les membres continueront également de négocier un projet de déclaration présidentielle concernant les mesures de sanctions contre le Darfour, conformément à la résolution 2562 du 11 février, dans laquelle le Conseil a exprimé son intention d’« établir des repères clés clairs et bien identifiés au plus tard le 15 septembre 2021 ».

    Au niveau des organes subsidiaires, le Comité des sanctions 1718 de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) se réunira jeudi 16 septembre pour discuter du dernier rapport de son groupe d’experts.

    Vendredi (17 septembre), le Comité d’état-major tiendra une réunion formelle.

    Vendredi également, il y aura une réunion du Groupe de travail informel sur la documentation et les autres questions de procédure (IWG).

    Une réunion de formule Arria sur « La menace pour la paix et la sécurité internationales posée par le commerce illicite des armes légères et de petit calibre » initiée par le Mexique se tiendra par vidéoconférence (VTC) jeudi 16 septembre.

    Security Council Report, 12/09/2021

  • Afghanistan: Poutine invite les Talibans à être « civilisés »

    Afghanistan: Poutine invite les Talibans à être « civilisés »

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    Dix ans avant la prise total du pouvoir des talibans en Afghanistan en 1996, l’URSS avait été leur premier grand adversaire. Mais à l’époque, en 1986, les Américains, ennemis de l’empire soviétique, avaient décidé de s’allier aux islamistes pour contrer l’influence de Moscou sur la région.

    Les États-Unis avaient alors armé et entraîné des milliers d’hommes qui, s’ils ont réussi à vaincre les Soviétiques, ont aussi réussi à exporter leur lecture fondamentaliste de l’islam aux quatre coins de la planète. Aujourd’hui, après avoir réussi à vaincre les Américains, les talibans reprennent une fois encore le contrôle du pays après vingt années de guerre.

    Le président russe Vladimir Poutine a dit espérer que les talibans se comportent de manière «civilisée» en Afghanistan, afin que les autres pays puissent avoir des relations diplomatiques normales avec Kaboul.

    Prenant acte de la situation, il a estimé que «plus vite les talibans entreront dans la famille des peuples civilisés, plus il sera facile de maintenir des contacts, de communiquer avec eux afin de les influencer d’une manière ou d’une autre, de (leur) poser des questions».

    Le président russe a prôné à ce titre des «relations civilisées» et le «respect de règles civilisées».

    Le précédent régime taliban, jusqu’à sa chute en 2001 après l’intervention américaine à la suite des attentats du 11 septembre, s’est rendu coupable de terribles exactions et d’une politique de répression des femmes qu’il justifiait par la loi islamique.

    «La Russie n’a aucun intérêt à une désintégration de l’Afghanistan, si cela arrivait il n’y aurait plus personne à qui parler», a en outre noté le président russe.

    S’exprimant lors du Forum économique de l’Est à Vladivostok, en Extrême-Orient russe, Vladimir Poutine a blâmé les États-Unis pour la «catastrophe» en cours en Afghanistan. «Ils ont dépensé 1 500 milliards de dollars et quel est le résultat ? Il n’y en a pas», a-t-il lancé.

    Les autorités russes ont adopté ces dernières semaines une attitude assez conciliante à l’égard des talibans, constatant leur victoire, tout en les appelant à un «dialogue national» pour former un gouvernement représentatif. Moscou considère en revanche toujours le groupe comme «terroriste», même si la Russie dialogue depuis des années avec lui.

    Les autorités russes sont avant tout inquiètes pour la sécurité des ex-Républiques soviétiques d’Asie centrale, limitrophes de l’Afghanistan, et d’y voir émerger de nouveaux groupes djihadistes inspirés des talibans ou soutenu par eux.

    Le Kremlin veut également éviter un afflux régional de réfugiés ainsi qu’un nouvel essor du trafic d’opium et d’héroïne.

    Reste à voir quel type de relation s’instaurera entre Kaboul et Moscou dans le futur, ces deux anciens ennemis, si différents, ayant toutefois désormais comme adversaire commun, Washington.

    Commentaire par Fouzia Mahmoudi

    Le Jour d’Algérie, 06/09/2021