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  • Sahara Occidental occupé: le supplice des migrants

    Sahara Occidental occupé: le supplice des migrants

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    Les autorités de Laayoune, au Maroc, ont soumis les migrants subsahariens à un harcèlement constant, a déclaré un Ivoirien de la ville à InfoMigrants. Il a déclaré que des dizaines de migrants sont arrêtés et détenus chaque jour et que « le danger est partout ».

    Lamine* séjourne à Laâyoune, dans le sud du Maroc, depuis novembre 2020. La ville est connue comme un point de départ pour les migrants en direction des îles espagnoles des Canaries.

    « Laâyoune, c’est la misère. Ici, nous ne vivons pas en paix, nous sommes constamment harcelés par la police », explique l’Ivoirien de 31 ans, ajoutant que des policiers viennent tous les jours dans les maisons occupées par les migrants subsahariens.

    « Depuis un mois, les choses ont empiré. Nous ne sommes pas en sécurité. »

    Avec un temps plus chaud attendu dans les mois à venir, les autorités marocaines pensent que davantage de personnes tenteront probablement de traverser vers l’archipel espagnol. C’est peut-être la raison pour laquelle les autorités marocaines ont intensifié les opérations de sécurité, arrêtant davantage de migrants et les envoyant dans le désert.

    Après des mois de tension diplomatique entre l’Espagne et le Maroc, les deux pays ont repris leur coopération en matière de contrôle migratoire . Le gouvernement marocain à Rabat a assuré à Madrid qu’il ferait tout son possible pour empêcher les bateaux de prendre la mer.

    40 à 90 migrants arrêtés chaque jour

    « Les policiers entrent violemment et défoncent nos portes d’entrée. Parfois, certains d’entre eux nous frappent même ; les femmes ne sont pas épargnées. Plusieurs proches ont eu les mains disloquées lors de ces opérations policières », raconte Lamine à InfoMigrants .

    « Pour éviter l’arrestation, je ne reste pas à la maison pendant la journée. Cela m’est arrivé l’année dernière, et je ne veux pas que cela se reproduise. Beaucoup de mes amis font la même chose : nous quittons nos maisons tôt le matin et ne revenir que la nuit pour éviter d’être expulsé de Laayoune. »

    Les autorités ont également ratissé d’autres quartiers fréquentés par les migrants, les arrêtant même et les interrogeant dans la rue, dit Lamine. Selon ses informations, 40 à 90 personnes sont arrêtées chaque jour et envoyées dans des centres de détention aux portes de Laayoune.

    L’année dernière, Lamine lui-même a subi des mauvais traitements dans un centre de détention. « C’est un grand centre avec plusieurs grandes pièces. Nous sommes près d’une centaine dans une pièce. Il n’y a pas de lits, pas de matelas et pas d’eau. Nous ne pouvons pas nous laver et nous devons faire nos besoins dans la cour. » il rappelle.

    « Les gardiens nous donnent chaque jour un morceau de pain et des pâtes ou des sardines. Nous pouvons y rester jusqu’à six jours.

    Des migrants envoyés au milieu du désert

    Après cela, la police fait monter les migrants dans des bus et les envoie dans le désert marocain, explique Lamine.

    « Le plus souvent, on nous envoie à Zagora, près de la frontière algérienne (à environ 1 000 kilomètres au nord de Laayoune), mais cela peut aussi être à Beni-Mellal (à plus de 200 kilomètres au sud de Casablanca). Ils nous laissent au milieu de nulle part. , à une dizaine de kilomètres de la ville, sans nourriture ni eau. Il y a aussi des femmes et des enfants avec nous », raconte-t-il.

    « Parfois, nous devons marcher pendant deux ou trois jours pour atteindre la ville la plus proche. Et puis, nous payons le coût du transport pour revenir à Laayoune. »

    Pas d’autre choix que de continuer à essayer

    La raison pour laquelle des migrants comme Lamine continuent de revenir à Laayoune, malgré leurs expériences négatives là-bas, est que la ville n’est qu’à 20 kilomètres de la côte d’où ils peuvent voyager en bateau vers les îles Canaries espagnoles.

    « Si on revient, c’est parce qu’on veut aller en Europe. On veut faire le trajet maritime jusqu’aux Canaries. Fuerteventura n’est qu’à environ 90 kilomètres. Le passage coûte entre 1 500 et 2 000 euros », raconte-t-il à InfoMigrants .

    Cependant, la traversée de l’Atlantique est extrêmement dangereuse. Les courants forts et les vents violents peuvent facilement renverser les bateaux surpeuplés habituellement utilisés par les migrants tentant la traversée. Depuis janvier, plus de 200 personnes sont décédées dans cette partie de l’Atlantique. L’année dernière, il y a eu au moins 4 000 morts.

    « Un de mes amis est mort ces derniers jours en tentant de traverser », raconte Lamine.

    « Je sais que c’est dangereux mais je n’ai pas d’autre choix que d’essayer quand même. Ma famille au pays compte sur moi, ils sont dans une pauvreté totale. »

    Infomigrants, 18 mai 2022

    #SaharaOccidental #Maroc #Migration #Subsahariens

  • Le Maroc réinvente le servage et l’esclavage des africains

    Le Maroc réinvente le servage et l’esclavage des africains

    Maroc, Afrique, africains, subsahariens, migration, esclavage, servage, Algérie, Sahara Occidental,

    En violation récurrente au droit international, le régime du Makhzen vient d’atteindre un nouveau palier d’atteinte à la dignité humaine non seulement du Peuple marocain, mais aussi des ressortissants étrangers en particulier les migrants subsahariens qui transitent par le territoire marocain, pour atteindre l’autre rive de la Méditerranée.

    Après l’industrie de la drogue, et la pédophilie, c’est autour de l’esclavage des africains et la traite des humains, de faire partie de la nomenclature du registre de commerce juteux du Commandeur des croyants.

    Le servage du roitelet des temps modernes

    Pour mieux résumer la situation de cet esclavage des temps modernes, nous citerons le cas de milliers de subsahariens retenus par l’armée du roiletet derrière le mur de la honte séparant les territoires du Sahara Occidental au royauté. Des subsahariens qui avaient payé la bagatelle somme de 3000 euros dans l’espoir d’atteindre » l’eldorado » européen pour se retrouver esclaves de l’armée de sa « majesté ». Les migrants appréhendés sont détenus dans des camps de fortunes utilisés dans des travaux de servage qui n’ont rien à envier à ceux du Moyen-âge.

    Le drame des réfugiés syriens, toujours vivant

    Sur ce registre, il est important de rappeler, le calvaire devenus un drame humanitaire des 41 réfugiés syriens, dont des enfants et des femmes enceinte jetés par l’armée du roitelet dans le désert de Figuig. Un drame que le Makhzen comptait coller sa responsabilité à l’Algérie, via son arsenal médiatique de propagande si ce n’était l’intervention des ONG des droits de l’homme qui n’hésitèrent pas à épingler le régime du Makhzen. Et comme à son accoutumée et fidèle à ses principes de novembre 1954 et ses valeurs ancrées de sa civilisation millénaire, l’Algérie accepta de rapatrier les 41 réfugiés syriens « à titre humanitaire » le 2 juin 2017. Un geste salué par la communauté internationale, ayant permis de mettre à nu les manœuvres malsaines d’un régime versé totalement dans la gabegie, le mensonge, l’estocade, et le déni du droit.

    Des milliers de subsahariens réprimés en 2018

    Des milliers de subsahariens, demandeurs d’asile et protégés par les conventions internationales du droit international d’asile, n’avaient pas échappé à la répression féroce des police, gendarmerie et forces axillaires marocaines en 2018.

    Des subsahariens cibles des forces marocaines de répression dans les villes limitrophes de la Péninsule ibérique à l’instar de Nador, Hosseima, Tanger et Tétouan

    Les migrants, une carte de pression

    Le roitelet qui a fait de la vente de la chair humaine et l’honneur de son peuple, via le commerce juteux de la pédophile chez lui, et l’exportation de la prostitution, un commerce juteux pour augmenter sa fortune, n’a pas hésité un instant pour envoyer ses enfants mourir, l’année dernière, lorsqu’il avait envoyé 10000 migrants à destination des enclaves espagnoles de Ceuta et Mellila, en vue de contraindre le fébrile chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez à rallier sa cause de légitimer la colonisation des territoires sahraouis, en violation du droit international et des résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU, favorable à la tenue d’un référendum d’autodétermination du Peuple Sahraoui.

    Quand Marrakech accueillait le sommet sur l’immigration

    Comment croire un régime qui accueillait en décembre 2018 le sommet sur l’immigration dont l’objectif était l’utilisation des territoires des pays du Maghreb comme des centres de rétention pour ne pas dire d’accueil des migrants subsahariens. Le roitelet n’a pas hésité un instant à sauter sur l’occasion pour marchander sur le dos des africains à la recherche d’une vie digne et qui ne sont que des victimes de la colonisation imposée par les parrains de ce sommet de Marrakech. Evidemment, et fidèle à ses positions constantes et ses principes, l’Algérie s’est opposée farouchement à la proposition des anciens colonisateurs, préférant la mise en œuvre d’une démarche globale, basée sur le développement socioéconomique des régions subsahariennes, touchées par la sécheresse, la famine, les maladies, en vue d’offrir les conditions de vie adéquates, permettant aux populations de se maintenir dans leurs régions et environnement. Paradoxalement, le Maroc, qui abritait le sommet de l’immigration en 2018, dont les résolutions ont été entérinées ensuite par l’ONU, viole aujourd’hui ce qui est appelé le Pacte de Marrakech.

    Marrakech, un sommet en chasse un autre

    A l’instar du sommet sur l’immigration, Marrakech vient d’accueillir le sommet de la lutte contre le terrorisme. Un sommet détourné de son menu consacré initialement à l’organisation de Daesch, pour être utilisé par le régime du Makhzen contre un Etat nommé la RASD, reconnue par une centaine de pays, et membre fondateur de l’Union Africaine. Ce n’est par étonnant d’un régime, qui avait soutenu et financé les terroristes du FIS pour déstabiliser son voisin de l’Est l’Algérie, avant d’accuser gratuitement et sans preuves ses services d’être le commanditaire des attentats de Marrakech d’août 1994, pour « justifier » un embargo non déclaré sur Alger, élaboré de sursoit par les officines néocoloniales qui n’a jamais digéré l’indépendance de l’Algérie et la perte du Paradis.

    Mehdi Messaoudi

    Algérie54, 19 mai 2022

    #Maroc #Afrique #Subsahariens #Migration #Esclavage #Servage #Algérie




  • Quand Mandela s’indignait de certaines « pratiques » au Maroc

    Tags: Maroc, Nelson Mandela, Touarga, esclaves, racisme, noirs, Madiba, Hassan II – Quand Mandela s’indignait de certaines « pratiques » au Maroc

    Il n’a pas été le seul à s’en indigner, mais il était celui dont l’indignation était la plus sincère. Selon une source proche d’un défunt et connu politicien, lors de sa visite au Maroc en avril 1995, Nelson Mandela aurait appris que les noirs qui servaient directement Hassan II, ses « abids » (esclaves), comme disent encore certains au Maroc, lui baisaient la main. Mais pas de la même manière que le font pratiquement tous les Marocains, mais d’une manière assez spéciale.

    Hassan II obligeait ses « abids » à baiser sa main enveloppée d’une sorte de mouchoir en tissu ou un fichu.

    « Sidna » senior estimait que les lèvres aimantes charnues de ses noirs, dont la plupart vivaient et résident encore à Touarga, le quartier situé à l’intérieur du palais royal de Rabat, étaient indignes d’effleurer sa divine main.

    Mandela, chantre de la lutte contre le racisme anti-noir, en aurait gardé un souvenir amer jusqu’au point de le dire en privé à ce politicien marocain qu’il considérait comme un ami.

    Mais pourquoi cette indignation sélective cher Madiba ? Il y avait pire au Palais. Certains, et pas un petit nombre, noirs et blancs, ne baisaient pas seulement les mains de « Sidna » senior, ils lui baisaient également les pieds.

    Demain Online, 09/12/2013

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    Le Maroc ce pays qui n’aime pas les africains-noirs.

    Au Maroc, les marocains attisent et pratiquent la haine des subsahariens jusqu’à la lie. Samedi dernier, la radio française Rfi a diffusé un élément dans lequel elle a recueilli des témoignages d’africains victimes de racisme et de traitements dégradants de la part de marocains qui les accusent de tous les péchés d’Israël. Un jeune Africain noir a décrit avec amertume le traitement qu’il a subi alors qu’il était régulièrement établi à Tanger, ville du nord du royaume. Il a été expulsé de son immeuble, ses affaires détruites, avant de se retrouver sans aucune ressource dans la rue, essuyant, comme si cette humiliation ne suffisait pas, des jets de pierre.

    Bien avant Rfi, la chaîne de télévision France 24, dans son émission « les observateurs », a montré le calvaire de ces jeunes aventuriers noirs africains traqués par la police marocaine. La chaîne ivoirienne TV2 en 2014 a également diffusé un documentaire sur la misère des réfugiés africains au Maroc. A priori on pourrait croire à un de ces matraquages médiatiques pour discréditer l’image du Maroc comme en ont l’habitude les médias occidentaux. Mais la récurrence des faits et les témoignages d’Ivoiriens qui se sont réfugiés dans ce pays lors de la crise postélectorale, finissent par dissiper tous les doutes sur l’effectivité du racisme au Maroc, un pays africain. Des Africains qui maltraitent d’autres Africains, cela se passe dans le royaume chérifien. Pourtant depuis qu’il a pris le trône, Mohamed VI ne cesse de multiplier les relations avec les pays au sud du Sahara, à coups d’investissements, particulièrement en Afrique de l’Ouest. Ces dernières années, le roi Mohamed VI en personne a fait le tour des capitales africaines à la conquête de débouchés pour les investisseurs marocains. Banques, Btp, cimenteries, pêche, commerce, de nombreuses entreprises marocaines ont gagné des parts de marché dans ces domaines. Des contrats juteux assortis de signatures d’accord de coopération bilatérale avec à la clé l’établissement de marocains dans ces pays sans la moindre entrave ni de la part des états, ni de la part des populations noires.

    Tel est donc le Maroc dont les ressortissants sont bien accueillis en Afrique Noire mais qui se refuse à toute réciprocité à cause de la différence de peau. Ce qui est écœurant, c’est que cette maltraitance des Africains noirs du Maroc se passe dans la plus grande indifférence des pouvoirs publics. On ferme les yeux là-dessus comme on ferme les yeux sur les drames de la migration vers l’Europe en pirogue à travers la Méditerranée.

    À Tanger, des Noirs africains attaqués à la machette

    Des Noirs africains manifestent dans les rues de Tanger pour dénoncer la violence dont ils sont victimes. Photo de Yassine Lachiri pour Tanja 24.com

    Des attaques sanglantes à l’arme blanche ont eu lieu dans le quartier Boukhalef à Tanger, où vivent majoritairement des Noirs subsahariens sans-papiers, candidats à l’immigration en Europe. Témoignages de migrants sous le choc…

    Les attaques sont survenues vendredi 29 août, dans quartier Boukhalef à la sortie de Tanger, expliquent plusieurs témoins contactés par France 24. Si les assaillants n’ont pas été identifiés, les personnes ciblées sont toutes des Noirs africains, la plupart sans papiers. Quatorze d’entre eux ont été blessés, selon les rapports de la police de Tanger. Un Sénégalais a par ailleurs été retrouvé égorgé à proximité des lieux de l’attaque. Sur une vidéo amateur publiée sur Facebook, on le voit allongé par terre sans vie, dans une flaque de sang.

    « Ils ont brûlé mon argent et mes affaires : je n’ai plus rien et j’ai peur de retourner à Boukhalef »

    Daouda (pseudonyme) est un Ivoirien sans-papiers, qui cherche à partir en Espagne. Il a été blessé à la tête lors de l’attaque de vendredi soir. En convalescence à l’hôpital Mohamed V de Tanger, il a accepté de témoigner.Nous étions dans le quartier Boukhalef avec des amis, lorsqu’on a vu des Noirs courir en notre direction et dire « Barrez vous, les Arabes arrivent ! ». Au loin, on a aperçu des gens avec des djellabas. Certains avaient le visage caché. Ils jetaient des cailloux, mais d’autres étaient armés de machettes et de couteaux. J’ai voulu m’enfuir, mais j’ai reçu une pierre sur la tête et je me suis évanoui. Quand je me suis réveillé, j’étais à l’hôpital. J’ai une grosse entaille sur la tête et j’ai été lacéré dans le dos.J’ai fui la Côte d’Ivoire il y a quatre ans, et ça fait trois mois que je suis à Tanger. Des amis m’avaient proposé de venir habiter à Boukhalef avec eux. Je n’ai pas eu d’alternative : ailleurs, c’était soit trop cher, soit les locataires noirs n’étaient pas les bienvenus.Hier, mes amis m’ont appelé pour me dire que les assaillants étaient entrés chez nous et avaient tout saccagé. Je n’avais pas grand-chose : juste quelques vêtements, des photos et un peu d’argent gagné en faisant des petits boulots de maçon. Tout est parti en fumée. J’ai peur d’y retourner, car je sais que ça va recommencer et que la prochaine fois, ils ne me rateront pas.

    « Les assaillants accusent les Noirs d’être des squatteurs, des alcooliques »

    Konaté (pseudonyme) travaille pour l’association espagnole Caminando Fronteras, qui fournit une aide humanitaire aux migrants à Tanger. Il prenait un thé dans le quartier quand les violences ont éclaté.On m’a dit qu’il fallait que je parte car j’étais noir. Pourtant, j’ai un travail, j’ai mes papiers. Mais ces soirées-là, où ça chauffe, il n’y a aucune distinction. Ce ne sont rien d’autre que des scènes de justice populaire : les assaillants accusent les Noirs d’être des squatteurs, des alcooliques, à l’origine de problèmes d’insécurité dans le quartier [RFI évoque des expéditions commanditées par des promoteurs immobiliers pour pousser au départ les migrants squatteurs NDLR]. Comme ils estiment que les autorités ne prennent pas suffisamment le problème au sérieux, ils ont décidé de les chasser eux-mêmes. Ils font l’amalgame entre « Noir-sans-papier-insécurité », alors qu’il y a beaucoup d’habitants en situation régulière à Boukhalef, qui payent leur loyer.Ce sont des groupes organisés avec un chef qui donne des ordres. Ils sortent le plus souvent le vendredi, après la prière du soir, et visent à la tête, ce qui laisse penser qu’ils veulent blesser mortellement. Ils entonnent des chants racistes en arabe tels que « on ne veut plus voir ces singes ici « ou « c’est notre guerre sainte ! « .
    Le plus grave, c’est que cela se passe souvent sous l’œil des policiers qui n’interviennent pas. Vendredi, le Sénégalais a été tué à quelques mètres du commissariat de Boukhalef. Des personnes dont on a détruit les appartements ou qui ont été blessées ont attendu des heures pour déposer plainte. Tout est fait pour dissuader les Noirs africains de rester ici.

    En réaction à ces attaques, une centaine de Noirs africains ont défilé dans les rues de Tanger pour dénoncer les violences dont ils sont régulièrement victimes, avant d’être dispersés par la police. Ces épisodes haineux se sont multipliés ces six derniers mois. Il y a quinze jours, dans le même quartier, quatre personnes avaient été blessées à l’arme blanche dans une attaque similaire.

    Lundi, une présence policière renforcée était visible dans les rues du quartier Boukhalef. Le parquet de Tanger a annoncé l’ouverture d’une enquête approfondie et affirme avoir arrêté plusieurs personnes dans les deux camps, accusées d’être impliquées dans les violences de vendredi. Contacté par France 24 pour s’exprimer sur le sujet, le conseil régional des droits de l’Homme pour Tanger, organisme étatique du ministère des Affaires étrangères, n’était pas disponible ce lundi.

    La région de Tanger compterait plus d’un millier de migrants subsahariens, dont environ 800 dans le quartier Boukhalef, en attente de passer en Espagne. D’après les chiffres officiels, le Maroc compterait 30 000 sans-papiers sur son territoire.

    Cet article a été rédigé en collaboration avec Alexandre Capron (@alexcapron), journaliste pour les Observateurs de France 24.

    France 24

    #Maroc #Racisme #Noirs #Africains #Subsahariens

  • Migration : Sauvetage de deux bateaux partis du Maroc vers les Îles Canaries

    Encore une fois deux bateaux pneumatiques avec un total de 124 Africains sauvés de Fuerteventura

    Les conditions météorologiques favorables avec peu de vent et des mers calmes en conséquence garantissent actuellement apparemment que de plus en plus de migrants d’Afrique empruntent la route dangereuse à travers l’Atlantique vers les îles Canaries. Avec une distance de seulement 100 kilomètres, Fuerteventura est la plus proche du continent africain de toutes les Canaries.

    Le soir du 7 mars et au petit matin du 8 mars 2021, deux canots pneumatiques avec respectivement 65 et 59 migrants d’Afrique ont été découverts dans les eaux au large de Fuerteventura.

    Le premier bateau se trouvait à environ 53 kilomètres à l’est de Fuerteventura lorsqu’il a été découvert. Selon les premières informations, il y avait 65 personnes à bord, dont 10 femmes et 1 bébé. Il a été découvert vers 17 heures par un avion SAR de sauvetage en mer.

    La recherche du canot pneumatique avait déjà duré toute la journée après que les autorités de sauvetage en mer ont reçu un appel indiquant qu’un canot pneumatique avait décollé du port de Tarfaya au Maroc pour les îles Canaries.

    Les migrants, qui seraient tous originaires d’Afrique subsaharienne, ont été embarqués sur l’embarcation de sauvetage Salvamar Mizar et emmenés au port de Puerto del Rosario.

    Les migrants semblaient en bonne santé lorsqu’ils sont arrivés à Fuerteventura. Toutes les personnes sont testées pour corona au moyen de PCR à l’arrivée et doivent être mises en quarantaine pendant au moins 10 jours.

    Deuxième bateau à environ 45 kilomètres au sud de Morro Jable

    Un autre canot pneumatique a été trouvé à environ 45 kilomètres au sud de Morro Jable. Il aurait quitté le cap Bojador au Sahara occidental mardi vers 22 heures.

    59 Africains y participaient, dont 41 hommes, 17 femmes et un enfant.

    Étant donné que l’embarcation de sauvetage stationnée à Gran Tarajal sur Fuerteventura avec les occupants du premier canot pneumatique était déjà en route pour Puerto del Rosario, un canot de sauvetage de Gran Canaria a dû venir à la rescousse du deuxième bateau de réfugiés. Il a fallu environ 4 heures à Guardamar Talía pour se rendre au canot pneumatique depuis son port d’origine d’Arguineguín.

    Après avoir embarqué les migrants et remorqué le bateau, le Guardmar Talía est retourné à Gran Canaria.

    Fuerteventura Zeitung, 9 avr 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, Iles Canaries, migration, subsahariens, africains,