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  • Biens de Mandela : Enchère suspendue par l’Afrique du Sud

    Etiquettes : Nelson Mandela, surenchère, Afrique du Sud, patrimoine culturel, Apartheid, SAHRA,

    La vente aux enchères prévue de dizaines d’objets appartenant à Nelson Mandela a été suspendue en attendant une plainte judiciaire pour son annulation, a déclaré mardi l’organisme chargé de protéger le patrimoine culturel de l’Afrique du Sud.

    La vente aux enchères en ligne était prévue par la maison de vente Guernsey’s basée à New York le 24 février, en collaboration avec le Dr Makaziwe Mandela, la fille aînée de l’icône de la lutte contre l’apartheid et le premier président démocratiquement élu de l’Afrique du Sud, décédé en 2013.

    Elle avait suscité de vives critiques du public et du gouvernement sud-africain, qui soutient une demande en justice de la South African Heritage Resources Agency, ou SAHRA, pour faire appel d’une décision de justice antérieure autorisant la vente aux enchères.

    Les articles répertoriés pour la vente aux enchères comprennent les lunettes emblématiques de Mandela de la marque Ray-Ban, des chemises « Madiba », des lettres personnelles qu’il a écrites en prison, ainsi qu’une couverture offerte par l’ancien président américain Barack Obama et sa femme Michelle.

    Une seau à champagne offert par l’ancien président américain Bill Clinton figurait également sur la liste, avec des enchères commençant à 24 000 dollars. Parmi les objets se trouve également le « livre » de Mandela, son document d’identification après sa libération de prison en 1993.

    Sur son site Web, Guernsey’s a décrit la vente aux enchères prévue comme « rien de moins que remarquable » et a indiqué que les recettes seraient utilisées pour la construction du Mandela Memorial Garden à Qunu, le village où il est enterré.

    Une note sur le site des enchères indiquait mardi que la vente aux enchères avait été suspendue sans fournir de détails supplémentaires.

    La SAHRA a déclaré dans un communiqué que la suspension est le résultat de ses discussions avec le Dr Mandela et la maison de vente aux enchères.

    « La SAHRA salue la décision de la maison de vente aux enchères Guernsey’s de suspendre la vente aux enchères », a déclaré l’agence.

    L’agence attend les résultats d’une demande d’autorisation d’appel de la décision de la Haute Cour du Gauteng Nord à Pretoria autorisant la vente aux enchères, rejetant une injonction de l’agence en décembre de l’année dernière.

    L’agence soutient que les objets à vendre sont des artefacts du patrimoine culturel du pays et devraient être préservés pour les générations futures au lieu d’être vendus au plus offrant.

    #NelsonMandela #AfriqueDuSud #Biens #Surenchère

  • Plus de 20 pays au Cap à la réunion des « Amis de BRICS »

    Etiquettes : BRICS, Cap, Afrique du Sud, Arabie Saoudite, Russie, Chine, Brésil, Inde,

    Le ministre des Affaires étrangères saoudien participe à la réunion des « Amis des BRICS » au Cap. Plus de 20 pays, dont l’Iran, la Syrie et le Venezuela, ont exprimé leur intérêt à rejoindre le bloc économique.

    Le ministre des Affaires étrangères de l’Arabie saoudite a participé à une réunion ministérielle du bloc économique BRICS au Cap, en Afrique du Sud, le 1er juin, pour des discussions qui ont inclus l’expansion possible du groupe – actuellement composé du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud.

    En marge de la réunion, le prince Faisal bin Farhan, le ministre saoudien des Affaires étrangères, a rencontré ses homologues russe et indien, Sergei Lavrov et Subrahmanyam Jaishankar, pour discuter des relations bilatérales et de l’intérêt du royaume à rejoindre le bloc.

    Plus de 20 pays ont « formellement ou informellement » demandé à rejoindre le bloc BRICS, selon l’ambassadeur de l’Afrique du Sud auprès des BRICS, Anil Sooklal. L’Arabie saoudite, l’Iran et les Émirats arabes unis ont chacun présenté des demandes officielles.

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    « Face aux actions de l’Occident, nos pays devraient rechercher activement des réponses conjointes universelles aux défis », a déclaré Lavrov lors du sommet, ajoutant qu’il s’agit de défis tels que « les tentatives de saper les fondements d’une sécurité collective, égale et indivisible, les conflits régionaux, le terrorisme international et la criminalité transnationale ».

    « Je suis convaincu qu’aux conditions actuelles, le rôle des BRICS dans la facilitation de la résolution des problèmes mondiaux ne peut que croître, d’autant plus que notre alliance reste un exemple de multilatéralisme authentique », a déclaré Lavrov.

    La ministre des Affaires étrangères sud-africaine, Naledi Pandor, qui a accueilli les discussions de jeudi, a confirmé qu’une invitation avait été adressée au président russe Vladimir Poutine pour assister à un sommet plus large des BRICS prévu en août.

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    La participation de Poutine se fera malgré un mandat d’arrêt émis contre lui par la Cour pénale internationale pour des « crimes de guerre » commis en Ukraine. Cependant, Pretoria a déjà accordé l’immunité diplomatique aux fonctionnaires russes présents, qu’elle a décrite comme une procédure standard.

    « Les BRICS ont acquis une stature très importante dans le monde, de nombreux pays des divers continents de notre planète cherchant à en faire partie », a déclaré le président sud-africain Cyril Ramaphosa aux députés du Cap le mercredi.

    L’expansion des BRICS et leur développement rapporté d’une nouvelle monnaie pour contrer le dollar américain sont salués par de nombreux pays du Sud comme un changement tectonique dans les relations internationales.

    LIRE AUSSI : Le Président brésilien insiste sur la création d’une monnaie commune pour les BRICS

    « Nous suivons la tendance d’un monde multipolaire et de la démocratisation des relations internationales, en adhérant à un multilatéralisme authentique, cherchant à renforcer la voix et l’influence des pays en développement dans les affaires mondiales, et promouvant la réforme et la construction d’un système de gouvernance mondiale », a déclaré le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Ma Zhaoxu, jeudi.

    #BRICS #ArabieSaoudite #Cap #Afrique_du_sud

  • Un plan africain pour l’Ukraine

    Un plan africain pour l’Ukraine

    Etiquettes : Ukraine, Russie, Afrique, Afrique du Sud, Cyrile Ramaphosa,

    par Abdelkrim Zerzouri

    Alors qu’on attendait des pays africains de condamner «l’invasion de l’Ukraine par la Russie », c’est un plan de paix potentiel pour mettre fin au conflit qu’on propose du continent noir aux deux présidents Poutine et Zelensky. Une initiative inattendue quand on sait que la moitié des pays africains ne condamne pas l’invasion de l’Ukraine, gardant une neutralité qui fait grincer des dents aux Etats-Unis et en Europe. Depuis, les pays européens et les Etats-Unis, notamment, n’ont jamais cessé de jouer de leur influence pour ramener les pays africains dans le camp de ceux qui condamnent la Russie, sans y arriver. Comment voient-ils cette initiative de paix soutenue par des dirigeants africains de l’Afrique du Sud, du Sénégal, de l’Ouganda, de l’Egypte, de la République du Congo et de la Zambie ?

    S’exprimant lors d’une brève conférence de presse avec le Premier ministre singapourien, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a affirmé mardi dernier que le président russe, Vladimir Poutine, et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, avaient accepté de rencontrer une délégation de dirigeants africains en vue de discuter d’un plan de paix potentiel pour mettre fin au conflit. Il a indiqué également que les Etats-Unis et le Royaume-Uni avaient exprimé leur soutien «prudent» au plan de paix et que le secrétaire général de l’Onu avait également été mis au courant de l’initiative.

    En somme, pas de soutien à l’international en faveur de ce plan de paix dont les contours restent pour le moment flous. Les présidents russe et ukrainien n’ont jamais mis de barrières devant les initiateurs de plans de paix, nombreux depuis quelque temps, mais aucun plan n’a fonctionné. Sur le terrain, on ne parle que d’offensive et de contre-offensive.

    L’opération militaire russe en Ukraine se poursuivant sans aucune solution en vue, comment l’Afrique compte-t-elle s’y prendre pour réussir là où les échecs semblent une issue inévitable en l’état actuel des événements ? Ce n’est vraiment pas le moment pour discuter de la paix, les deux parties étant convaincues de gagner la guerre, comme l’a estimé le SG de l’ONU, pourquoi alors dépenser tant d’énergie pour rien ?

    Une action pour la paix n’est jamais de trop, et les initiateurs africains de ce plan présentent une approche très soucieuse des discussions préliminaires qui auront lieu avant d’aller vers des pourparlers de paix. On sait pertinemment que la paix n’est pas facile à obtenir dans ce conflit, qui s’inscrit dans la durée, mais l’Afrique, si elle arrive à convaincre les deux parties de sa neutralité sincère, pourrait réussir là où de précédentes initiatives ont échoué, et une autre en cours, celle engagée par la Chine.

    Les chances de la paix sont minces, certes, mais les efforts diplomatiques dans ce sens ne sont pas inutiles. Et le président sud-africain en est conscient quand il a dit que le succès ou l’échec de l’initiative «dépend des pourparlers qui auront lieu». Le succès ou l’échec, on ne sait pas où mèneront ces premiers pas tendant vers la paix, sans aucune prétention.

    Source

    #Ukraine #Russie #Afrique #Chine

  • Cinq États arabes plus l’Iran parmi 19 nations prêtes à rejoindre les BRICS

    Topics : BRICS, Chine, Russie, Brésil, Inde, Afrique du Sud, yuan, dollar, monnaie

    Alors que les pays du Sud continuent d’abandonner le dollar américain pour le commerce, les responsables des BRICS ont déclaré que le bloc travaillait au développement d’une nouvelle monnaie

    L’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Algérie, l’Égypte, Bahreïn et l’Iran ont officiellement demandé à rejoindre le groupe de nations BRICS alors qu’il se prépare à tenir son sommet annuel en Afrique du Sud.

    Au total, 19 pays ont exprimé leur intérêt à rejoindre le bloc des marchés émergents du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, selon Anil Sooklal, ambassadeur de l’Afrique du Sud auprès du groupe.

    «Ce qui sera discuté, c’est l’expansion des BRICS et les modalités de son déroulement… Treize pays ont officiellement demandé à adhérer, et six autres ont demandé de manière informelle. Nous recevons des candidatures chaque jour », a déclaré le responsable sud-africain à Bloomberg plus tôt cette semaine.

    Les BRICS tiendront leur sommet annuel au Cap au cours de la première semaine de juin. Les ministres des affaires étrangères des cinq États membres ont confirmé leur présence.

    Plus tôt ce mois-ci,  Bloomberg a révélé que les BRICS devraient bientôt dépasser les États du G7 dirigés par les États-Unis dans les attentes de croissance économique.

    Selon leur analyse, alors que les pays du G7 et des BRICS ont chacun contribué de manière égale à la croissance économique mondiale en 2020, les performances du bloc dirigé par l’Occident ont récemment diminué. D’ici 2028, le G7 devrait représenter seulement 27,8 % de l’économie mondiale, tandis que les BRICS représenteront 35 %.

    Les estimations sont intervenues quelques semaines seulement après que le vice-président de la Douma d’État russe, Alexander Babakov, a révélé que les BRICS travaillaient au développement d’une « nouvelle monnaie » qui sera présentée lors du prochain sommet de l’organisation.

    Les États membres du BRICS représentent plus de 40 % de la population mondiale et environ un quart du PIB mondial.

    L’intérêt des pays du Sud global à rejoindre le bloc survient à un moment où de plus en plus de gouvernements s’éloignent du dollar américain. Le billet vert est devenu moins fiable  pour les économies dollarisées en raison de la hausse des taux d’intérêt réglementés par la Réserve fédérale américaine (FED) et de la militarisation du dollar par la banque par le biais de sanctions financières.

    En outre, l’Occident – ​​en particulier l’Europe – est confronté à une crise énergétique croissante résultant des sanctions visant les marchés énergétiques russes en raison de son invasion de l’Ukraine et du sabotage américain du gazoduc Nordstream .

    #BRICS #Chine #Russie #Yuan #FDollar #Inde #Afrique_du_sud #Brésil

  • Un nouvel ordre mondial ? Les BRICS offrent une alternative à l’Occident

    Tags : Occident, BRICS, nouvel ordre mondial, Russie, Chine, Inde, Brésil, Afrique du Sud,

    Les prévisions concernant les pays BRICS en tant qu’économies à la croissance la plus rapide ne se sont pas tout à fait avérées. Au lieu de cela, l’alliance offre maintenant un forum diplomatique et un financement du développement, en dehors du courant dominant occidental.

    L’acronyme a commencé comme un terme quelque peu optimiste pour décrire quelles étaient les économies à la croissance la plus rapide au monde à l’époque. Mais maintenant, les pays BRICS – Brésil , Russie, Inde, Chine , Afrique du Sud – se présentent comme une alternative aux forums financiers et politiques internationaux existants.

    « Le mythe fondateur des économies émergentes s’est estompé », a confirmé Günther Maihold, directeur adjoint de l’Institut allemand pour les affaires internationales et de sécurité, ou SWP. « Les pays BRICS vivent leur moment géopolitique. »

    Le Brésil , la Russie , l’Inde , la Chine et l’Afrique du Sud tentent de se positionner comme des représentants du Sud global, offrant « un modèle alternatif au G7 ».

    Le G7 est un « forum informel » des chefs d’État des économies les plus avancées du monde, fondé en 1975. L’Allemagne , la France , le Royaume-Uni , l’Italie , le Japon , le Canada et les États-Unis en sont membres, tout comme l’ UE .

    L’acronyme BRIC, qui signifiait initialement Brésil, Russie, Inde et Chine, a été inventé par Jim O’Neill en 2001 lorsqu’il était économiste en chef de la banque d’investissement multinationale Goldman Sachs. À l’époque, les quatre pays avaient des taux de croissance économique élevés et le label BRIC représentait l’optimisme économique quant à l’avenir de ces nations. Les opposants au label ont déclaré que les pays étaient trop divers pour être regroupés de cette manière et qu’il ne s’agissait en réalité que d’un stratagème marketing de Goldman Sachs.

    Mais ce qui a peut-être commencé comme un stratagème de marketing pour encourager les investisseurs est devenu une plate-forme de coopération intergouvernementale similaire au G7. En 2009, les quatre nations se sont rencontrées pour leur premier sommet à Ekaterinbourg en Russie. En 2010, l’Afrique du Sud a été invitée à rejoindre le groupe, ajoutant le « S » aux BRICS.

    Remettre en question le modèle de la Banque mondiale
    En 2014, avec 50 milliards de dollars (environ 46 milliards d’euros) de capitaux d’amorçage, les pays BRICS ont lancé la Nouvelle Banque de développement comme alternative à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international . En outre, ils ont créé un mécanisme de liquidité appelé le Contingent Reserve Arrangement pour soutenir les membres aux prises avec des paiements.

    Ces offres n’étaient pas seulement attrayantes pour les pays BRICS eux-mêmes, mais aussi pour de nombreuses autres économies en développement et émergentes qui avaient eu des expériences douloureuses avec les programmes d’ajustement structurel et les mesures d’austérité du FMI. C’est pourquoi de nombreux pays ont déclaré qu’ils pourraient être intéressés à rejoindre le groupe BRICS.

    La banque BRICS est ouverte aux nouveaux membres. En 2021, l’Égypte , les Émirats arabes unis, l’Uruguay et le Bangladesh ont pris des parts. Cependant, ceux-ci étaient bien inférieurs aux investissements respectifs de 10 milliards de dollars réalisés par les membres fondateurs de la banque.

    Prêt à se développer
    Le ministre sud-africain des Affaires étrangères, Naledi Pandor, a déclaré que l’intérêt mondial pour le groupe BRICS était « énorme ». Début mars, elle a déclaré aux intervieweurs de la télévision qu’elle avait 12 lettres de pays intéressés sur son bureau.

     » L’Arabie saoudite en est un », a-t-elle déclaré. « Émirats arabes unis, Égypte, Algérie et Argentine », ainsi que le Mexique et le Nigéria .

    « Une fois que nous aurons défini les critères [pour les prêts], nous prendrons alors la décision », a-t-elle déclaré, notant que le sujet serait inscrit à l’ordre du jour du prochain sommet d’août en Afrique du Sud.

    Les développements économiques les plus récents dans les États membres du BRICS ont peu à voir avec les mythes initiaux sur lesquels le groupe a été fondé. Sur les cinq membres, seule la Chine a connu une croissance soutenue et étendue depuis lors.

    Alors que le produit intérieur brut de la Chine est passé de 6 000 milliards de dollars en 2010 à près de 18 000 milliards de dollars en 2021, les économies du Brésil, de l’Afrique du Sud et de la Russie ont stagné. Le PIB de l’Inde est passé de 1 700 milliards de dollars à 3 100 milliards de dollars, mais a été dépassé par la croissance de la Chine.

    Pas de sanctions contre la Russie
    Depuis le début de la guerre russe en Ukraine , les pays BRICS n’ont fait que s’éloigner davantage du soi-disant Occident. Ni l’Inde , ni le Brésil, ni l’Afrique du Sud , ni la Chine ne participent aux sanctions contre la Russie. Cela est devenu de plus en plus clair avec des niveaux de commerce quasi historiques entre l’Inde et la Russie, ou avec la dépendance du Brésil vis-à-vis des engrais russes.

    « D’un point de vue diplomatique, la guerre en Ukraine semble avoir tracé une ligne de démarcation nette entre une Russie soutenue par l’Est et l’Occident », a écrit le politologue Matthew Bishop de l’Université de Sheffield pour l’Observatoire économique à la fin de l’année dernière. « Par conséquent, certains décideurs politiques européens et américains craignent que les BRICS ne deviennent moins un club économique de puissances montantes cherchant à influencer la croissance et le développement mondiaux, et plus un club politique défini par leur nationalisme autoritaire. »

    Maihold de l’Institut allemand des affaires internationales et de sécurité est d’accord. Il a déclaré que l’alliance BRICS n’est pas tant un contre-pied à l’Occident qu’un forum pour une pensée souveraine et autonome accrue. Dans un monde bipolaire, il pense que l’Afrique du Sud, l’Inde et le Brésil « se disputent simplement de meilleures conditions ».

    La Chine, d’autre part, utilise la plate-forme pour ses ambitions politiques mondiales, a ajouté Maihold, soulignant les offres de Pékin de servir de médiateur dans la guerre en Ukraine et les exercices militaires conjoints qu’elle a organisés avec la Russie en Afrique du Sud.

    Maihold pense que l’Occident a remarqué ce changement de cap et essaie de le contrer. « Ils regardent de très près », a-t-il déclaré. « Lors du sommet du G7 en Allemagne en 2022, ils ont tenu à inviter l’Afrique du Sud et l’Inde, afin d’empêcher l’optique que le G7 se dressait contre les BRICS. »

    Source : DW, 10/04/2023

    #Nouvel_ordre_mondial #BRICS #Russie #Chine #Brésil #Inde #Afrique_du_sud

  • Les crimes d’Israël sont « infiniment pires » que sous l’apartheid en Afrique du Sud -John Dugard-

    Tags : Israël, Palestine, Apartheid, Afrique du Sud, John Dugard, ONU, CPI,

    Alors que la Palestine rejoint la Cour pénale internationale, l’ancien rapporteur spécial de l’ONU, John Dugard, explique comment une affaire d’apartheid pourrait être portée contre Israël devant la CPI . « Je suis un Sud-Africain qui a vécu l’apartheid », a déclaré Dugard. « Je n’hésite pas à dire que les crimes d’Israël sont infiniment pires que ceux commis par le régime d’apartheid d’Afrique du Sud. »

    Transcription
    Il s’agit d’une transcription urgente. La copie peut ne pas être dans sa forme finale.

    JOHN DUGARD : Je pense que la stratégie d’Israël et aussi des États-Unis est simplement de permettre aux pourparlers de continuer indéfiniment et à jamais, tandis qu’Israël annexe plus de terres et s’empare du territoire palestinien. Le but de la Cour pénale internationale, selon moi, est de contourner cette stratégie de la part d’Israël et des États-Unis et de faire en sorte qu’Israël et les États-Unis voient et affrontent très clairement les problèmes, à savoir qu’Israël a commis des actes très , des crimes internationaux très graves. Et je pourrais ajouter que je suis un Sud-Africain qui a vécu l’apartheid. Je n’hésite pas à dire que les crimes d’Israël sont infiniment pires que ceux commis par le régime d’apartheid d’Afrique du Sud.

    AMY GOODMAN : Expliquez ce que vous dites. Vous êtes également l’ancien rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l’homme.

    JEAN DUGARD :Pendant sept ans, j’ai visité le territoire palestinien deux fois par an. J’ai aussi mené une mission d’enquête après l’Opération Plomb Durci à Gaza en 2008, 2009. Donc je connais la situation, et je connais la situation de l’apartheid. J’étais avocat des droits de l’homme dans l’Afrique du Sud de l’apartheid. Et moi, comme pratiquement tous les Sud-Africains qui visitent le territoire occupé, j’ai un terrible sentiment de déjà-vu. Nous avons déjà tout vu, sauf que c’est infiniment pire. Et ce qui s’est passé en Cisjordanie, c’est que la création d’une entreprise de colonisation a abouti à une situation qui ressemble beaucoup à celle de l’apartheid, dans laquelle les colons sont l’équivalent des Sud-Africains blancs. Ils jouissent de droits supérieurs aux Palestiniens, et ils oppriment les Palestiniens. Donc, on a un système d’apartheid dans le territoire palestinien occupé.

    AMY GOODMAN : Vous dites, John Dugard, que la situation dans les territoires palestiniens est pire que l’apartheid. À quoi ressemblerait une affaire d’apartheid portée devant la Cour pénale internationale ? Encore une fois, vous étiez le rapporteur spécial, le rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l’homme dans les territoires palestiniens, en plus d’être un sud-africain et un avocat des droits internationaux.

    JOHN DUGARD : Bien sûr, je pense qu’il est important de souligner que tout l’environnement international a changé depuis la fin de l’apartheid, parce que le régime d’apartheid, heureusement pour lui-même, n’a pas eu à faire face à une action en justice non plus devant une cour pénale internationale ou devant un tribunal national, alors qu’Israël est aujourd’hui confronté à une action devant un tribunal international. Bien sûr, les crimes sont sensiblement les mêmes : discrimination, répression, assassinats ciblés, démolitions de maisons. Je pense que, à un égard, les crimes d’Israël sont bien pires, et c’est en ce qui concerne son action militaire contre Gaza, où il n’a pas hésité à tuer des civils sans discrimination.

    Democracy now, 06/05/2015

    #Israël #Palestine #Apartheid

  • Tourisme sexuel en Afrique

    Tags : Maroc, Sénégal, Gambie, Ouganda, Afrique du Sud, Cameroun, Madagascar, Tunisie, Ile Maurice, Kenya, tourisme sexuel, pédophilie, pédocriminalité,

    Madagascar – Nosy Be, la pudique

    L’accueil est chaleureux pour les touristes, le long du chemin qui va de l’aéroport à Ambatoloaka, la station balnéaire de Nosy Be, au nord-ouest de Madagascar. Chaleureux mais dissuasif, au vu des messages qui informent des lourdes peines prévues en cas d’«attentat à la pudeur» contre des mineurs.


    Traduisez: le tourisme sexuel est interdit sur la Grande Île et puni d’une amende de 2 à 10 millions d’ariarys (de 715 à 3.500 euros), assortie de 5 à 10 ans de prison.

    Mais la nuit tombée, la première destination touristique malgache se transforme en une véritable plaque tournante du commerce du sexe. Loin des plages de sable fin et des eaux luxuriantes de la mer, les pédotouristes, parmi les 400.000 visiteurs que Madagascar accueille chaque année, vont se fondre avec les habitants de Nosy Be. Une population de quelques 109.000 habitants, essentiellement constituée de jeunes et frappée par la pauvreté et le chômage. Acculés par la misère, ces jeunes ont entre 15 et 20 ans et affluent à Nosy Be pour «trouver» une Européenne ou un mari blanc.

    La prostitution s’est développée dans cette île située sur la côte mozambicaine depuis les premiers grands licenciements provoqués par les programmes d’ajustement structurel des années 90.

    Aujourd’hui, le chômage est massif et 76% de la population vit avec moins d’un dollar par jour, selon des chiffrés rapportés en avril 2011 par le journal Midi Madagascar. Les familles ont du mal à subvenir aux besoins des enfants, qui se retrouvent donc sur les plages à la merci des «prédateurs» occidentaux.

    Cameroun – Kribi, la libertine

    Dès la tombée de la nuit et loin du tumulte des plages, le cœur de Kribi bat au Carrefour Kinguè. A ce croisement de rues, se sont installés les principaux bars et cabarets ainsi que les plus grands restaurants qui rythment les soirées de cette petite ville de 50.000 habitants, située sur la côte atlantique, à quelques 200 km au sud de Douala, la capitale économique du Cameroun.

    Cette petite station balnéaire, avec ses plages de sable fin doré, ses cocotiers, ses bungalows et ses coins sauvages, est un peu pompeusement appelée la «Côte d’Azur du Cameroun».

    C’est ici que se déversent chaque année, surtout entre novembre et janvier, plusieurs centaines de milliers de touristes. Et pratiquement tous à la recherche de ce que Kribi offre de plus exotique en plus de son cadre paradisiaque: ses jolies filles et ses jeunes éphèbes.

    Cependant, malgré le pipeline entre le Tchad et le Cameroun qui traverse la ville, malgré les travaux d’agrandissement du vieil aéroport, malgré le projet de construction d’un port en eau profonde, le chômage est accablant et le tourisme sexuel a le vent en poupe.

    Ici, pour les touristes généralement en provenance de France ou des Etats-Unis, le bonheur ne coûte qu’une petite misère: 10.000 francs CFA (15 euros) pour un échange avec une jeune Kribienne — quand ils ne déboursent pas 60.000 CFA (90 euros) pour faire venir un mineur dans leur chambre, avec la complicité des vigiles des hôtels. Ces chiffres ont été rapportés par le journal camerounais “Le Messager”.

    Pour l’heure, les autorités ferment les yeux et préfèrent parler de simple prostitution. Même si elles ont fait adopter en 2007 une charte contre le tourisme sexuel, signée par tous les acteurs de la filière touristique.

    Et c’est l’écrivain Amély James Koh-Bela, grande militante pour les droits des femmes et la protection des mineurs, qui décrit bien le problème du tourisme sexuel au Cameroun, dans son ouvrage “Mon combat contre la prostitution”: «Des jeunes filles postées aux abords des grands hôtels et restaurants fréquentés par les Européens, des femmes quinquagénaires qui déferlent à Kribi pour trouver des petits jeunes ou des enfants livrés comme des colis dans la chambre d’étrangers avec la complicité du personnel hôtelier».

    Kenya – Mombasa, l’effrontée

    La police a l’habitude d’effectuer des descentes le long de la côte à Mombasa, une ville portuaire située à 440 km au sud-est de Nairobi, la capitale du Kenya. A chaque intervention, les personnes interpelées se révèlent être des mineurs. Ici, les travailleuses du sexe sont en majorité des adolescentes. Des jeunes filles qui se lancent dans le commerce de leur corps pour fuir la pauvreté.


    Leur cible privilégiée ce sont les touristes, qui viennent principalement des Etats-Unis, de Suisse, de Suède, de Norvège ou d’Allemagne. Sur la plage de Mombasa, ces jeunes filles défilent sous le nez des wazungu (hommes blancs), qui n’ont alors que l’embarras du choix.

    Une de ces jeunes filles a récemment déclaré au magazine du Bureau de la Coordination des Affaires humanitaires des Nations unies, Irin News:«Ma mère est veuve et a perdu les deux mains quand elle travaillait dans une aciérie de Mombasa, ce qui me force à faire ce que je fais.» Avant d’ajouter tout de même que la plupart de ses clients préfèrent des relations sexuelles non protégées.

    Les autorités, aidées par des ONG, traquent les touristes sexuels, même s’il est encore difficile d’estimer l’ampleur du phénomène. Cependant, une étude conjointe du gouvernement kényan et de l’UNICEF (Fonds des Nations unies pour l’enfance) faisait savoir que jusqu’à 30% des adolescentes des villes côtières du Kenya se livrent au commerce du sexe. Et le Code de conduite pour la protection des enfants contre l’exploitation sexuelle dans l’industrie du voyage et du tourisme, adopté en 2004, semble toujours ne faire peur à personne. Ni aux pédotouristes, ni à leurs victimes.

    Tunisie – Hammamet, l’opulente

    Tous ceux qui ont eu l’occasion de visiter la ville s’accordent à le dire: avec sa médina, sa marina, sa plage, son parc animalier, et ses centaines d’hôtels, Hammamet est une vraie usine à touristes.


    Très fréquentée l’été par une clientèle venant majoritairement d’Europe de l’Est, la station attire forcément par le charme luxuriant de ses plages, son cosmopolitisme et l’exubérance des soirées qu’elle propose, le plus souvent animées par les meilleurs DJ. Située à une soixantaine de kilomètres au sud de Tunis, la capitale, c’est l’une des principales stations balnéaires de la Tunisie.

    Hammamet, c’est aussi ces cabarets surchauffés où les étrangers peuvent venir admirer les danseuses du ventre. Mais la ville est surtout une destination réputée pour être un véritable lieu de débauche. Partout, on peut croiser des prostituées qui semblent n’avoir aucun mal à offrir leurs charmes à des touristes. Et sur les plages, de très jeunes gens tiennent compagnie à des vieux messieurs souvent bedonnants ou à des femmes d’un âge assez avancé. On peut les voir aussi dans certains restaurants huppés de la ville, quand ils ne les accompagnent pas tout simplement sur les petites plages privées naturistes que compte Hammamet.

    En Afrique du Nord, la station balnéaire est devenue, depuis plusieurs années, une destination de choix pour les touristes sexuels. Le soleil, la douceur du climat et surtout l’assurance de mettre la main sur des proies faciles, les encourage à revenir parfois plusieurs fois par an.

    Pourtant, il continue de régner comme une sorte de silence sur la question. Tout le monde est au courant, mais presque personne n’en parle. Ni les autorités, ni les populations locales.

    Ouganda – Kampala, la délurée

    Un peu comme pour oublier les stigmates de la guerre qui l’a longtemps miné, l’Ouganda a mis en place une politique touristique pour le moins agressive. Kampala, la capitale, est ainsi progressivement devenue une destination populaire. La ville accueille nombre de touristes, des Occidentaux pour la plupart, qui, la nuit tombée, prennent d’assaut les bars, discothèques et hôtels qui pullulent dans la ville.

    Beaucoup parmi eux viennent en Ouganda non pas pour les charmes du pays — qui croupit dans une pauvreté endémique (35% des Ougandais vivent en-dessous du seuil de pauvreté) —, mais plutôt pour les charmes des jeunes Ougandaises, le plus souvent à peine sorties de l’adolescence. Des statistiques estiment à plusieurs centaines de milliers le nombre de victimes du tourisme sexuel, dont une part considérable sont des enfants.

    A l’exception de l’est du territoire, l’Ouganda est un pays relativement sûr pour les touristes sexuels, qui n’hésitent pas à vanter Kampala comme LA destination incontournable. Ceux-ci ont d’ailleurs ouvert un blog où ils décrivent leurs «souvenirs de voyage» et échangent des informations sur le physique des Ougandaises, les lieux où les trouver, le prix à payer, ainsi que sur la meilleure façon de les appâter.

    Les plus aventureux osent même publier quelques photos montrant leurs rapports sexuels avec ces jeunes femmes. Un blog ouvert depuis 2004, sans que les auteurs soient vraiment inquiétés par les autorités.

    En 2009, le Parlement ougandais a pourtant adopté une loi criminalisant le tourisme sexuel et la pédophilie.

    Sénégal – Saly, l’allumeuse

    Bienvenue à Saly, station balnéaire située à environ 90 km de Dakar, la capitale sénégalaise. Hôtels de luxe, clubs et restos chics, plages de sable fin, bungalows au toit de paille… La station passe pour être le lieu de villégiature le plus séduisant d’Afrique de l’Ouest. Mais Saly est aussi et surtout la capitale du tourisme sexuel au Sénégal.


    Le célèbre guide français du Routard, il y a quelques années, décrivait ainsi froidement ce petit village chaud de la commune de Mbour: «Saly est le point de ralliement des Occidentaux vieillissants qui souhaitent goûter aux charmes de jeunes Sénégalais(es), pas toujours majeur(e)s.»

    Ici, des jeunes filles à peine sorties de l’adolescence rivalisent d’ingéniosité pour approcher les touristes blancs, tandis que les jeunes hommes exhibent fièrement leur forte musculature sur la plage, histoire de pouvoir offrir leurs services à des dames âgées… ou à des messieurs.

    Cela conduit souvent à des situations bien dramatiques. Comme l’histoire de cette Française de 65 ans qui se suicide dans sa chambre d’hôtel en consommant une forte dose d’insecticide, après s’être fait dépouiller de tous ses biens par un jeune garçon. Ou comme celle de ces quatre Français condamnés de 2 à 10 ans de prison pour pédophilie.

    Selon le magazine L’Express, qui rapportait la nouvelle il y a quelques temps, l’un d’eux avait attiré une fillette de 10 ans, vendeuse de cacahuètes sur la plage de Saly, avec un billet de 1000 francs CFA (1,50 euro) et lui avait ensuite fait perdre sa virginité.

    Le phénomène a pris une telle ampleur qu’une ONG de lutte contre la pédophilie, Avenir de l’enfant, s’est créée en 2002 pour «briser l’omerta et faire se délier les langues».

    Gambie – Banjul, la pédophile

    Il y a encore une dizaine d’années, cela se murmurait seulement. Aujourd’hui, le phénomène a pris des proportions telles que, sur place, plus personne ne semble s’en offusquer. Banjul, la capitale de la Gambie, pays minuscule coincé entre le Sénégal et la Guinée Bissau, est devenue une destination de choix pour les amateurs de mineurs. Mais, plus spécifiquement encore, pour les amatrices occidentales de très jeunes éphèbes noirs.


    C’est le quotidien britannique “The Guardian” qui décrivait le phénomène dans un reportage marqué par des détails et des témoignages pour le moins étonnants. Des femmes, entre 45 et 60 ans, venues tout spécialement des Pays-Bas, de la Belgique, de Suisse, du Royaume-Uni, et parfois de la France, à la recherche de plaisirs interdits… avec de jeunes garçons.

    Sous la chaleur torride des plages gambiennes, on peut les voir se faire appliquer de la crème solaire par des adolescents. Là-bas, on les appelle les «Marie-Claire», un surnom qu’elles assument sans aucun état d’âme. D’autant plus que ceux pour qui elles viennent en nombre dans le pays ont l’air consentants.

    En effet, plus de 50% de la population gambienne a moins de 18 ans. Soit, à peu près 750.000 personnes. Et, tous ces jeunes sont frappés par un chômage massif et une grande pauvreté des familles. Alors, quand ils ne rôdent pas aux abords des hôtels à touristes, ils se précipitent, la nuit tombée, à Sénégambia, tout juste à l’entrée de Banjul.

    Ce quartier chaud, à la périphérie Est de la capitale, est le temple de la drague. Les quinquagénaires blanches viennent y faire leur marché du sexe. Et les jeunes pubères le savent, qui exhibent leur corps et rivalisent de déhanchements pour séduire des femmes souvent plus âgées qu’eux de 30 ans. Eux aussi ont un surnom, ce sont les «bumsters». Ces gigolos, rapporte une étude de l’Unicef, trouvent d’ailleurs très chic d’être vus avec des blanches.

    Pourtant, explique le journal suisse L’hebdo, les vraies affaires entre les «Marie-Claire» et les «Bumsters» se déroulent un peu loin, dans des appartements ou des maisons de location, afin de ne pas s’attirer les foudres des gérants d’hôtels, dont un grand nombre commence à s’organiser pour lutter contre le phénomène des «Marie-Claire». Mais cela n’a pas l’air de décourager celles-ci. Non seulement beaucoup d’entre elles bénéficient de la complicité de la police, indique encore L’hebdo, mais en plus, elles savent qu’elles peuvent compter sur des proies malheureusement faciles.

    Afrique du Sud – Cape Town, l’homosexuelle

    Personne, dans la ville du Cap, ne s’en cache. Ni ceux qui débarquent d’avion avec leur bermuda au ras des cuisses, ni les autorités qui font tout pour faciliter l’entrée aux visiteurs. Ici, le touriste vient, bien sûr, découvrir les charmes de la nature et la beauté du paysage. Mais certains viennent, aussi, goûter aux plaisirs de la chair, masculine de préférence.


    La plupart des guides touristiques vous l’indiqueront, Le Cap est une destination privilégiée pour les homosexuels, dans un continent où l’affaire est encore considérablement taboue. Et il faut dire que les ingrédients sont réunis: une nature luxuriante, un climat méditerranéen, une forte population gay locale (et souvent très jeune), et une législation qui n’interdit plus l’homosexualité depuis la nouvelle Constitution de 1996 qui a suivi la fin de l’apartheid.

    De fait, aujourd’hui, n’importe quel gay un peu branché vivant en Occident, vous dira que San Francisco, Miami, Sydney, Berlin ou Amsterdam ne font plus tellement rêver. L’exotisme se trouve au en Afrique du Sud. Bilan, sur les 1,5 million de touristes qui affluent chaque année dans la ville, 15% sont homosexuels, fait savoir le Cape Town Tourism.

    Ce qui les attire, ce sont les corps musculeux des «locaux», comme les appellent tous ceux qui débarquent. Lesquels locaux donnent d’ailleurs toutes ses couleurs au quartier gai du Cap. Mais en réalité, les gays sont partout dans la ville, et l’inévitable prostitution qui va avec. A tel point que, dans son Rapport mondial sur l’exploitation sexuelle, la Fondation Scelles (qui lutte depuis 1993 contre la prostitution et le proxénétisme) a placé Le Cap dans sa liste des endroits à surveiller de près.

    Mais ce sont les possibilités de faire du naturisme dans la ville, et donc en Afrique, qui font fantasmer les visiteurs. Beaucoup aussi, viennent tenter de voir, mais sans trop s’aventurer dans les profondeurs du continent «si l’homosexualité en Afrique noire est un mythe ou une réalité», comme le fait observer le sociologue Charles Gueboguo, spécialiste de la question homosexuelle en Afrique.

    Île Maurice – Grand Baie, la partouzeuse!

    Grand Baie, c’est un peu le Saint-Tropez de l’île Maurice. En près de 40 ans, ce qui n’était autre qu’un insignifiant village de pêcheurs est devenu le lieu de villégiature de la bourgeoisie locale. Mais aussi, le temple de la luxure et du libertinage.


    Sur les plus de 900.000 touristes qui séjournent dans l’île du sourire chaque année, un nombre considérable se dirige immédiatement vers Grand Baie. À la recherche du soleil, des cocotiers et du sable fin et doré des plages…

    Grand Baie, située à l’extrême-nord de Maurice, attire surtout, parce que, comme n’hésitera pas à vous le dire le premier chauffeur de taxi qui vous conduira à votre hôtel, on y trouve tout ce qu’on veut. Des plaisirs les plus simples, comme se la couler douce au soleil, aux extravagances les plus folles.

    En 2010, un producteur de films X a même fait sensation, en vendant l’île comme une vraie destination sexuelle. Il a monté un site Internet dans lequel il met en scène des femmes sexagénaires effectuant des partouzes avec de très jeunes Mauriciens. Pour des raisons évidentes, nous ne vous redirigerons pas vers le site en question.

    Toujours est-il que, à Maurice, presque tout le monde a toujours nié l’existence d’une quelconque forme de tourisme sexuel. Les autorités juraient même leurs grands dieux qu’elles ne savaient pas ce que cela voulait dire. Jusqu’à ce qu’un rapport du département d’Etat américain cite le pays comme étant un lieu d’exploitation de personnes, dont des enfants.

    Après ces révélations, le gouvernement mauricien a fait voter une série de lois pour endiguer le phénomène. Mais cela suppose de rendre plus coercitives les conditions d’entrée à Maurice. Or, le tourisme est, avec la canne à sucre, l’autre mamelle de l’économie nationale.

    Maroc – Marrakech, la perverse

    Même avant la fameuse sortie de l’ancien ministre français Luc Ferry à la télévision, la ville de Marrakech au Maroc avait la réputation d’être un haut lieu du libertinage. Une ville où tout semble permis; une ville dont l’image est, depuis longtemps, associée au tourisme sexuel et à la pédophilie.


    La ville ocre, comme on l’appelle, regorge en effet de tous les exotismes et de tous les plaisirs possibles. Les casinos du complexe hôtelier La Mamounia, les multiples boîtes de nuit branchées de Marrakech, ses riads et ses cabarets où l’on drague à tout-va.

    Chaque année, ils sont entre 600.000 et un million de touristes (dont une moitié de Français) à assiéger la ville, qui a opté pour un tourisme de luxe. Conséquence, elle accueille essentiellement une clientèle aisée. Le tourisme représente aujourd’hui 10% du PIB du Maroc.

    Les prostitués, hommes et femmes, ont bien vu la manne et ont eux aussi envahi Marrakech. Mais les touristes, en quête de chair plus fraîche, s’offrent les services de «rabatteurs» qui les accostent pour leur «livrer» des mineurs. Il y a quelques années, un reportage de la télévision française évoquait le cas de cette fillette de 8 ans qui avait été «livrée» pour environ 150 euros.

    Ce n’est plus un secret pour personne: à Marrakech, les enfants sont les doubles victimes du tourisme sexuel. Celles des fameux «rabatteurs» et celles des pédotouristes. Des associations se sont engagées dans la lutte contre ce fléau et ont forcé les autorités à agir. Même si, comme l’explique Najat Anwar de l’ONG Touche pas à mon enfant, les résultats sont encore peu satisfaisants: «Les procédures contre les étrangers restent très rares. Les autorités craignent de porter préjudice au tourisme en ternissant la réputation du pays».

    Le tourisme sexuel, version féminine, en Afrique

    Amour… coûte que coûte?

    Le phénomène de «chercher mon vieux blanc» est devenu omniprésent dans nos grandes villes, particulièrement chez beaucoup de ces jeunes filles et femmes qui espèrent une vie meilleure à travers le mariage avec un européen.


    Les seuls critères de choix étant la couleur de la peau et l´indicateur économique du pays du concerné. Obsédées par leur projet ambitieux, elles transcendent tout sens de la mesure, tout appel à la raison et font fi des préjugés, des illusions et des dangers qui ne manquent pas de joncher un tel parcours.

    Les cybercafés avec leurs Webcams V.I.P. se sont vite transformés en un espace où les affinités se trans-nationalisent et où les futurs relations, fiançailles et mariages avec un européen se négocient sur les sites de rencontre.

    Dans cette obsession de trouver «son blanc» coûte que coûte, les coups bas, les complots et les détournements du contact de l´autre côté de l´Atlantique sont désormais monnaie courante entre les copines.

    Dans un stand-up, la grand-mère représentée par l´humoriste Major ASSE, rentre bredouille de l´aéroport parce que son «vieux blanc» a été détourné, chemin faisant. C´est sans doute une représentation exagérée, cependant une parodie par excellence de l´obsession du rêve d´un mariage avec un européen et la tendance ascendante des âges des candidates.

    La version féminine de ce phénomène, mutatis mutandis, qui consiste à attendre sa «vieille blanche» n´a pas aussi tardé à faire école dans les zones touristiques africaines.

    A observer ces jeunes hommes alignés, tels les produits d´une foire commerciale, qui espèrent être choisis par les touristes blanches, on ne tarderait pas à penser à cette légendaire chanson du Jazz, «Love For Sale», de Cole PORTER. C´est à dire la dimension lucrative que ces rapports transnationaux ont prise.

    Le profil des femmes: outre un petit nombre de jeunes femmes, ce sont généralement les femmes européennes âgées de 50 à 75 ans, baptisées les «sugar mamas». Retraitées, célibataires ou divorcées, elles sont à la recherche d´un environnement social ensoleillé et «exotique» pour s´évader du stress, de la froideur des rapports interindividuels dans les sociétés occidentales et de la «jachère sexuelle».

    Rêvant expérimenter les prouesses de virilité propagées dans leurs sociétés sur l´homme noir, elles débarquent sur les plages, dans les hôtels des zones touristiques, en quête de l´aventure exotique chez ces jeunes qui se veulent virils.

    Cibles: ce sont ces jeunes des zones touristiques comme Mombassa au Kenya (une destination favorite), âgés de 20 à 35 ans, attractifs, avec un profil sportif, soit au chômage ou faisant de petits jobs dans le domaine du tourisme, l´hôtellerie, les plages, avec la réputation, le profil de «Rastaman» ou de «sand sand boy».

    Comme certains de ces beaux Massaïs à la merci du tourisme sexuel, ils sont prêts et pavoisent de procurer de la considération, la tendresse et de l´affection que ces femmes estiment ne plus trouver dans leur société d´origine.

    Emportées par la «ruée sexuelle» vers l´Afrique à l´ère de la mondialisation, ces femmes blanches d´un certain âge choisissent comme lieu de vacances une destination touristique africaine, convaincues d´y rencontrer des jeunes hommes frais, sportifs et virils dont l´amour s´achète avec les cadeaux et les billets d´euro.

    Toutefois, elles sont plus ou moins conscientes de la fragilité de leurs rapports, car ce qui fait la survie de telles relations s´avère être la dépendance financière des jeunes partenaires et la satisfaction de ces dernières.

    Dans un contexte marqué par le chômage, la pauvreté et le rêve européen à tout prix, on est en droit de s´inquiéter de la vulnérabilité d´une jeunesse de plus en plus exposée à de relations de dépendance, les yeux tournés vers le Nord comme la planche de salut, souvent au prix de leur dignité et de leur vie.

    Source

    #Tourisme_sexuel #Pédophilie #Pédocriminalité #Maroc #Sénégal #Madagascar #Cameroun #Ile_Maurice

    #Kenya #Tunisie #Gambie #Ouganda #Afrique_du_sud

  • Union Africaine-Israël : A qui la faute ?

    Tags : Union Africaine, Israël, Algérie, Afrique du Sud, Sahara Occidental, Maroc,

    par Houria Hanem*


    A l’instar de tous les justes sur terre, j’avoue que j’ai partagé ce sentiment de fierté suite à la décision de l’UA d’inviter la délégation israélienne à quitter la scène africaine. Oui, contrairement à ce que les officines propagandistes étrangères insinuent, ce ne fut pas un diktat des seuls Algérie et Afrique du Sud, mais bel et bien une décision majoritaire fondée sur le légal.

    En effet, techniquement, toute participation à des conférences internationales et encore davantage à des Assemblées et Sommets de regroupements régionaux est tributaire d’une invitation officielle par le Secrétariat qui gère ces réunions. Faute d’une invitation en bonne et due forme mais faute aussi d’une réaction de l’invité, en bonne et due forme, il n’y a aucun droit à participer quand bien même il y aurait une qualité d’état membre ou d’état observateur. Oui, même les États membres doivent répondre à l’invitation en adressant au secrétariat la liste des membres de leur délégation.

    Je ne suis pas au fait des détails de la situation concernant la représentante d’Israël, mais manifestement celle-ci n’était pas en règle avec ces conditions. D’autant plus, qu’à ma connaissance, le statut d’observateur de l’Etat sioniste était précisément suspendu à une décision du Sommet.

    Dès lors, la question qui se pose est pourquoi ce énième outrage aux règles diplomatiques de la part d’Israël ?

    J’ai suivi le journal télévisé d’I24 le samedi 18 février et évidemment, il a ouvert par cet «incident diplomatique» dont la directrice adjointe au département Afrique au MAE israélien à été « victime» du fait de l’Algérie et de l’Afrique du Sud. Tout de suite on fait appel à l’ex ambassadeur en France Avi Pazner qui explique qu’Israël a une bonne trentaine d’amis en Afrique. Que le MAE israélien venait d’effectuer une visite réussie à Khartoum et que le Tchad avait ouvert une ambassade à Tel Aviv. Toute honte bue, tous les canaux pro sionistes se sont immédiatement mobilisés pour répéter à l’envi la même antienne : ce sont des attitudes haineuses à l’encontre des juifs. C’est de l’antisémitisme. Et surtout l’Algérie est l’alliée de l’Iran, qui souhaite l’anéantissement de l’état hébreu.

    Ce narratif nous rappelle celui déjà utilisé contre Saddam Hussein et Kadhafi. Cette sémantique est une récurrence d’attaques portées contre les pays et les Hommes qui défendent le Droit International et qui demandent l’application des principes.

    Oui, l’Algérie, gouvernants et gouvernés, est contre le sionisme. Non, elle n’est pas antisémite, pour la simple et bonne raison que les algériens sont des sémites. D’ailleurs, scientifiquement parlant, les maghrébins sont plus sémites que les ashkénazes d’Europe de l’Est.

    Je crois qu’il est nécessaire de remettre les pendules à l’heure. L’Algérie soutient les causes justes car c’est son ADN. Nous algériens, avons été victimes de la hogra de la France colonialiste, c’est pourquoi nous sommes tenus de demeurer debout aux côtés des palestiniens et des sahraouis dans leur lutte pour l’indépendance et le recouvrement de leur pleine souveraineté. D’ailleurs, notre position en faveur d’un référendum au Sahara Occidental est réitérée dans tous les fora, alors même que l’occupant est le Maroc, pays maghrébin et musulman. Ce n’est donc ni une question d’ethnie, ni une question religieuse.

    Accuser l’Algérie de racisme, d’antisémitisme et autres synonymes de haine est tout simplement une agression, un acte d’hostilité, un acte raciste.

    Au nom de la liberté chèrement reprise, nous autres algériens, défendrons toujours les principes de justice et d’égalité.

    Et nous l’avons démontré à de multiples reprises. Nos amis juifs le savent et c’est pourquoi ils viennent paisiblement en Algérie où ils sont reçus avec tout le respect et les égards dus aux invités. Si nous étions haineux envers les juifs, Roger HANIN aurait il demandé à être enterré en terre Algérienne ?

    Je suis heureuse que les africains, oui les africains, tous les africains, amis ou ennemis d’Israël, ont clairement dit stop à l’impunité.

    Si l’Afrique a décidé de tout simplement faire respecter les règles de procédure pour participer à son sommet chez elle dans sa capitale continentale, c’est pour signifier que l’illégalité n’a plus place en Afrique.

    Si je suis légitimement fière de ce positionnement respectueux du Droit, je dénonce la posture israélienne qui fait porter la répudiation de son envoyée à la seule Algérie. A qui la faute, vraiment ? Aux africains qui ont décidé de se faire respecter ? Ou à l’Etat sioniste qui a tenté de s’imposer par effraction?

    Est- ce qu’Israël se serait permis de violer les règles de procédures européennes?

    Au final, n’est ce pas du racisme que de croire que l’Afrique accepterait voire ne s’apercevrait pas de la supercherie ?

    Comme d’habitude au lieu de plates excuses, Israël se presse d’accuser l’Algérie et d’autres d’acte haineux.

    *Diplomate retraitée

    Source, 22/02/2023

    #Union_Africaine #Algérie #Afrique_du_sud #Israël

  • Un diplomate israélien expulsé du sommet de l’Union Africaine

    Tags : Union Africaine, Ethiopie, Israël, Algérie, Afrique du Sud,

    ADDIS ABABA, 18 février (Reuters) – Un haut diplomate israélien a été expulsé samedi du sommet annuel de l’Union africaine en Ethiopie, alors que le différend sur l’accréditation d’Israël auprès de l’organisation s’intensifie.

    Des images publiées en ligne montrent le personnel de sécurité de l’UA confrontant la diplomate lors de la cérémonie d’ouverture du sommet, avant qu’elle ne quitte l’auditorium.

    « Israël voit d’un mauvais œil l’incident au cours duquel la directrice adjointe pour l’Afrique, l’ambassadrice Sharon Bar-Li, a été expulsée de la salle de l’Union africaine malgré son statut d’observatrice accréditée munie de badges d’entrée », a déclaré le ministère des affaires étrangères.

    Ebba Kalondo, le porte-parole du président de la commission de l’Union africaine, a déclaré que la diplomate avait été expulsée parce qu’elle n’était pas l’ambassadrice israélienne dûment accréditée en Éthiopie, le fonctionnaire qui était attendu.

    Mais Israël a imputé l’incident à l’Afrique du Sud et à l’Algérie, deux nations clés du bloc de 55 pays, affirmant qu’elles tenaient l’UA en otage et étaient animées par la « haine ».

    Le ministère israélien des affaires étrangères a déclaré que le chargé d’affaires de l’ambassade d’Afrique du Sud serait convoqué pour recevoir une réprimande.

    « La tentative d’annuler le statut d’observateur d’Israël n’a aucun fondement dans les lois de l’organisation », a déclaré le ministère.

    L’Afrique du Sud a rejeté cette revendication, affirmant que la demande de statut d’observateur d’Israël auprès de l’UA n’a pas fait l’objet d’une décision de la part du bloc.

    « Tant que l’UA n’a pas pris de décision sur l’octroi du statut d’observateur à Israël, le pays ne peut pas s’asseoir et observer », a déclaré à Reuters Clayson Monyela, responsable de la diplomatie publique au sein du département des relations internationales de l’Afrique du Sud.

    « Donc, il ne s’agit pas de l’Afrique du Sud ou de l’Algérie, c’est une question de principe ».

    Le parti au pouvoir en Afrique du Sud a historiquement été un fervent partisan de la cause palestinienne.

    La délégation algérienne au sommet n’était pas immédiatement disponible pour un commentaire.

    Reuters

  • Union Africaine : Israël renvoyée du sommet d’Addis-Abeba

    Tags : Union Africaine, Israël, Algérie, Maroc, Afrique du Sud,

    Israël échoue une nouvelle fois dans ses tentatives d’infiltrer l’Union africaine. Sa délégation a tout bonnement été chassée du sommet d’Addis-Abeba.

    Nouveau camouflet pour le Maroc dans ses tentatives d’imposer «un siège» pour l’entité sioniste au sein de l’Union africaine. Plus pour le Maroc particulièrement que pour Israël dont les visées expansionnistes de ses dirigeants extrémistes ne sont plus à démontrer.

    La directrice adjointe pour l’Afrique au ministère israélien des Affaires étrangères, Sharon Bar-Lee, a été expulsée hier matin de la salle où se tient le 36e sommet des chefs d’État de l’Union africaine à Addis-Abeba, en Ethiopie, malgré son «statut d’observatrice» et un «badge» d’accès à la conférence.

    Selon les informations relayées par plusieurs médias, une invitation aurait été envoyée à Israël, avant d’être finalement annulée, mais malgré cela l’entité sioniste a dépêché sa délégation et voulu tenter un coup de force.

    Dépité, le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé l’Algérie et l’Afrique du Sud d’être derrière cette expulsion.

    En fait, la délégation israélienne munie de badges allait assister à la rencontre de clôture de la session de l’UA, mais, finalement, comme le montre une vidéo qui a fait le buzz, des agents de sécurité l’en ont empêchée.

    Parce qu’en vérité, la délégation n’est pas membre, pas même observateur, une qualité qui lui a été rejetée malgré le forcing de l’ancien président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki, qui avait agi en solo pour octroyer ce statut à Israël, soutenu par le royaume du Maroc qui venait d’être réadmis dans l’organisation panafricaine.

    Le débat sur la décision et le siège d’observateur a été suspendu en 2022. De puissants États membres ont vivement protesté contre la décision prise en 2021 par Moussa Faki Mahamat, président de la commission de l’Union africaine, d’accepter l’accréditation d’Israël au sein du bloc.

    Le sommet de l’UA, réuni le 6 février 2022 à Addis-Abeba, a suspendu la décision du président de la commission africaine Moussa Faki d’accorder à Israël le statut d’observateur et mis en place un comité de sept chefs d’Etat comprenant l’Algérie pour formuler une recommandation au sommet de l’UA sur cette question.

    La décision adoptée par consensus par le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA prévoit la suspension de la décision prise par le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki d’octroyer, le 22 juillet 2022, le statut d’observateur à l’entité sioniste au sein de l’UA, avaient rapporté les médias dont certains accusaient le Maroc d’avoir joué avec l’ancien président tchadien, décédé au front, d’avoir proposé à l’entité sioniste d’être membre observateur de l’UA alors que le Maroc venait de retrouver son siège.

    Le plan a été déjoué par les Etats influents qui soutiennent la cause palestinienne. Et présentement, il est mal venu avec le nouveau gouvernement israélien dont le principal axe de son programme est l’intensification des colonies, reléguant les négociations pour la paix avec la Palestine à un délai hypothétique.

    La normalisation de certains pays arabes a boosté le désir d’Israël de vendre une image de pays fréquentable à l’international, alors qu’en interne la situation plaide le contraire.

    Faut-il également prendre en compte les demandes de l’Autorité palestinienne formulées auprès de dirigeants africains à retirer l’accréditation d’Israël à l’UA, dénonçant son «régime d’apartheid».

    Des appels qui ont trouvé écho à Addis-Abeba, qui a renvoyé la délégation israélienne indésirable venue inopportunément assister au sommet de l’UA qui clôture le mandat à la tête de l’Union du président sénégalais Macky Sall.

    #Israël #Union_Africaine #Maroc #Algérie #Afrique_du_sud