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  • Luxe : le français Parfums de Marly accélère en Afrique avec le Maroc et l’Afrique du Sud

    Le marché africain du luxe et plus particulièrement, celui de la parfumerie séduit à l’international, malgré la crise. Parfums de Marly se lance au Maroc et en Afrique du Sud. Deux grands pas en avant sur le continent africain pour le parfumeur français déjà présent au Nigeria et en Egypte.

    C’est au sein d’un luxueux palace de Marrakech que Parfums de Marly a officiellement lancé sa marque au Maroc le 28 mars. Le parfumeur français qui voit en ce marché nord-africain un « potentiel énorme » vise une couverture importante, mais ciblée, avec des points de vente opérationnels depuis peu à Casablanca et Rabat sous la coupole de son partenaire marocain B&SPA. « A Marrakech, nous nous positionnerons essentiellement dans les hôtels de luxe et préparons notre lancement à Tanger », indique Thibaut Desbazeille qui a présidé la cérémonie, précisant que le distributeur assure la livraison dans le tout le royaume.

    Au cours de ce mois d’avril, Parfums de Marly met le cap sur l’Afrique du Sud où l’hollandais Skins Cosmetics -nouveau leader du retail sur ce marché- se chargera de la distribution.

    « Le Maroc et l’Afrique du Sud sont tous deux des leaders d’opinions sur leurs zones respectives du continent africain, c’est pourquoi ces lancements nous tiennent tant à cœur. Cela fait des années que nous recevions de nombreuses requêtes de clients marocains et sud-africains. Nous sommes ravis de pouvoir enfin servir une clientèle en demande des Parfums de Marly et plus généralement en clin a une parfumerie d’auteur, plus signée que celle actuellement disponible sur le continent », déclare à LTA Julian Musette, responsable Moyen Orient & Afrique pour Parfums de Marly. Il souligne toutefois que l’événement de Marrakech fait également office de lancement officiel de la marque bien qu’elle soit déjà présente dans d’autres pays. « La crise sanitaire nous a largement guidée car l’Afrique du Sud ne pouvait pas en ce moment accueillir un tel évènement. Nous sommes ravis du résultat », ajoute le manager.

    Les marchés africains, dynamiques avant la crise …
    Le marché du luxe en général affiche une certaine dynamique en Afrique ces dernières années, en raison notamment de la montée des ultra-riches recensés au nombre de 2 570 personnes disposant une fortune nette supérieure à 30 millions de dollars en 2019, selon un rapport du cabinet singapourien Wealth-X. Dans le domaine de la parfumerie, cette catégorie de riche, mais aussi la classe moyenne supérieure en constante évolution sont des cibles qui attisent l’appétit des grands groupes internationaux. Fin 2019, le parfumeur français Guerlain, filiale du groupe de luxe LVMH, se faisait remarquer à Abidjan (Côte d’Ivoire) avec un événement dédié à une clientèle haut de gamme. Un intérêt pour le continent également nourrit par d’autres marques de prestige telles que Dior ou Louis Vuitton.

    Fondé en 2009 par Julien Sprecher, Parfums de Marly est une maison française de haute parfumerie distribuée dans 80 pays à travers le monde avec des boutiques emblématiques dans les principales capitales occidentales : Paris, Londres, New York, Dubaï … En Afrique, la firme a posé le pied en 2019, date de lancement de son premier canal de distribution au Nigeria où la marque connait « une croissance exceptionnelle malgré la situation », d’après Julian Musette. Une croissance qui tire sa source bien avant la crise pandémique dans les déplacements internationaux de consommateurs. « Cela fait bien longtemps que les voyageurs en provenance de l’Afrique aiment et achètent Marly. Nous avons pu le constater notamment au Duty Free de Dubaï où nous avons une forte présence », explique-t-il.

    … dynamiques malgré la crise
    La pandémie de Covid-19 qui a paralysé l’industrie du voyage pendant plusieurs mois, a cependant changé les habitudes de consommations, devenues plus locales. « Depuis le confinement et la suspension des vols internationaux, les clients fidèles à la marque ne pouvant plus s’approvisionner se sont manifestés auprès des parfumeries locales en plébiscitant Marly et en favorisant largement la consommation de nos parfums directement sur le continent », se souvient Julian Musette. Après le pays d’Aliko Dangote, Parfums de Marly a déposé ses valises en Egypte où la marque est en cours d’enregistrement. Plus tard au cours de l’année, le parfumeur français se lancera également au Ghana.

    « L’engouement autour de la parfumerie de niche est très fort en Afrique et nous considérons désormais ce marché comme l’un des plus prometteurs, aussi bien pour les hommes que pour les femmes », prévoit Julien Musette.

    Prochaines destinations : Kenya et Angola
    Parfums de Marly ne compte pas s’arrêter là. La firme prévoit de mettre le cap sur le Kenya et l’Angola durant la période 2021-2022. Selon le management, les hommes d’affaires angolais sont de grands consommateurs de la marque, notamment ceux qui se rendent régulièrement au Portugal. Le Kenya quant à lui connu pour être en 2018 le quatrième pays au monde et premier africain à la croissance la plus rapide de la population ultra-riche. D’autres marchés comme la Côte d’Ivoire et le Sénégal sont également dans le viseur du parfumeur français.

    La Tribune Afrique, 2 avr 2021

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  • Les dessous très politiques de l’élection de Patrice Motsepe à la Confédération africaine de football

    A l’issue d’intenses tractations politiques, le milliardaire sud-africain était seul en lice pour l’élection à la présidence de la CAF. Il a été élu vendredi.

    Par Joan Tilouine

    A l’issue de tractations impliquant des Etats et le président de la Fédération internationale de football (FIFA), Gianni Infantino, il ne restait plus qu’un seul candidat en lice pour l’élection du président de la Confédération africaine de football (CAF) qui se tenait vendredi 12 mars à Rabat, au Maroc. Il s’agissait du milliardaire sud-africain Patrice Motsepe, 59 ans, magnat des mines et propriétaire, depuis 2003, du club Mamelodi Sundowns de Pretoria, la capitale de l’Afrique du Sud dirigée depuis trois ans par Cyril Ramaphosa, son beau-frère.

    Les trois autres candidats s’étaient ralliés à lui, vivement incités par le patron de la FIFA, qui, à l’occasion d’une tournée en Afrique en février, a facilité ces alliances de circonstance. Comme le Mauritanien Ahmed Yahya et le Sénégalais Augustin Senghor, l’Ivoirien Jacques Anouma, qui vilipendait des pratiques « pas trop démocratiques », s’est désisté une semaine avant l’élection. « J’avais été le premier à prôner l’union sacrée, dit l’ancien président de la Fédération ivoirienne de football pour expliquer sa volte-face. L’essentiel, c’est de remettre la CAF sur les rails. »

    Lire aussi Afrique du Sud : Patrice Motsepe, le candidat surprise pour prendre la tête du football africain
    Il n’a pas eu le soutien qu’il espérait de son chef de l’Etat, Alassane Ouattara, peu enthousiaste à l’égard de celui qui fut le directeur financier de la présidence sous Laurent Gbagbo (2000-2011) et trop occupé par la politique intérieure. En échange du retrait de sa candidature, M. Anouma a obtenu un poste de conseiller spécial de M. Motsepe, tandis que M. Yahya et M. Senghor devraient respectivement être premier et deuxième vice-présidents de la CAF.

    A Nouakchott, le 6 mars, tous les candidats ont officialisé leur soutien à M. Motsepe, qui y a vu une « sagesse africaine ». « Ces quatre messieurs ont rendu l’impossible possible », a savouré Gianni Infantino, présent dans la capitale mauritanienne, saluant le dessein « de propulser le football africain au sommet mondial ».

    L’enjeu du Sahara occidental

    Ce qui est présenté comme une démonstration de « l’unité africaine », expression empruntée à l’un des pères du panafricanisme, le Ghanéen Kwame Nkrumah, qui avait utilisé le football pour promouvoir son projet, résulte d’intenses tractations politiques. La FIFA s’est appuyée sur les puissances diplomatico-sportives du continent. A commencer par le Maroc, qui, en lien avec M. Infantino, a mobilisé des diplomates, mais aussi ses services de renseignement.

    Des hauts responsables de ces derniers se sont rendus chez le président sénégalais Macky Sall, un allié de Rabat, pour que son candidat se désiste. Le Maroc craint que l’Afrique du Sud utilise la CAF pour y faire de la politique autour du Sahara occidental, au cœur d’un conflit qui oppose, depuis des décennies, Rabat et Alger.

    Lire la suite depuis la source : Le Monde

    Tags : FIFA, CAF, Patrice Motsepe, Confédération africaine de football, Maroc, Afrique du Sud,

  • Alger et Pretoria accorde leurs violons sur le Sahara Occidental

    LA QUESTION SAHRAOUIE PLANE SUR LA VISITE DE BOUKADOUM : Alger et Pretoria accordent leurs violons 

    Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a effectué, hier, une visite de travail en Afrique du Sud. Cette visite s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations diplomatiques stratégiques bilatérales et dans le cadre du développement des opportunités de coopération entre les deux pays. 
    En effet, l’Algérie et l’Afrique du Sud ont toujours entretenu des relations de fraternité et surtout ont partagé les mêmes visions et les mêmes approches pour la promotion de la paix dans le monde. Les tensions que connait la région du Sahel, la Libye ou encore récemment le Sahara occidental après la violation par le Maroc du cessez-le-feu dans le Sahara occidental sont autant de sujets d’intérêt commun entre Alger et Johannesburg. 
    Il y a quelques jours l’ambassadeur de l’Afrique du Sud aux Nations unies avait rappelé la position de son pays à l’égard du problème du Sahara occidental et rappelé les engagements de la communauté internationale à mener à terme le processus d’autodétermination engagé sous l’égide de l’ONU. Ce rappel faisait suite à la décision du président américain sortant, Donald Trump de reconnaitre la souveraineté du Maroc sur les territoires occupés au Sahara occidental et l’ouverture d’un consulat à Laâoune occupée. 
    L’Algérie et l’Afrique du Sud ont toujours partagé les mêmes visions en matière de règlement des conflits en Afrique et dans le monde et ont partagé les mêmes aspirations de développement pour les peuples du continent. Leur rôle au sein de l’UA est à mettre en exergue tant leurs positions découlent de principes immuables qu’ils ont toujours partagés et défendus. 
    Le rapprochement entre Alger et Johannesburg est finalement une opportunité pour trouver des voies et moyens à mettre en œuvre pour éviter que le continent et ses zones de conflits en deviennent des terrains où s’affrontent les intérêts des grandes puissances au détriment de leurs peuples.
    Slimane Ben
    Tags : Algérie, Afrique du Sud, Sahara Occidental,