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  • Environnement. Urgence

    Environnement. Urgence

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    La capitale suédoise vit à l’heure de l’environnement. Ancrée dans la Décennie d’action, sous le thème «Stockholm+50 : une planète saine pour la prospérité de toutes et tous – notre responsabilité, notre chance», cette conférence de haut niveau fait suite à des mois de consultations et de discussions avec des particuliers, des communautés, des organisations et des gouvernements du monde entier.

    Une conférence qui remet au goût du jour une question au cœur du devenir de l’humanité. Et pour cause.
    La terre est confrontée à de multiples crises : réchauffement climatique, pollution et déchets, dégradation préoccupante de la biodiversité, ainsi que d’autres calamités qui mettent en danger la faune, la flore et l’espèce humaine.

    L’extinction progressive de nombreuses espèces animales et végétales, l’explosion démographique, les terres dévastées, l’air pollué, la prolifération du plastique, les pesticides et les produits chimiques, la déforestation poussent les défenseurs de l’environnement et les scientifiques, non seulement à lancer des SOS à la limite du désespoir, mais également à mettre en garde tous les décideurs, à coups d’injonctions et d’ultimatums, pour agir énergiquement, car le temps est compté.

    Biologistes, physiciens, astronomes, chimistes, agronomes, spécialistes du climat et des océans, de zoologie ou d’halieutique, tous sont unanimes à tirer la sonnette d’alarme sur la destruction du monde naturel et le danger de voir l’humanité pousser les écosystèmes au-delà de leurs capacités à entretenir le tissu de la vie. Ils enjoignent les «Grands» de ce monde et les responsables politiques, de tout mettre en œuvre pour éviter que ne s’aggrave l’épuisement des ressources de la nature. L’Algérie ne peut rester à l’écart face à un problème qui risque de tourner au désastre si l’on ne mobilise pas tous les moyens susceptibles de conjurer le spectre d’un fiasco mondial.

    À l’instar de nombreux pays, l’Algérie connaît aussi des problèmes d’environnement liés à des pollutions engendrées par le rejet d’eaux industrielles non traitées, les émissions de gaz nocifs, la production de déchets nuisibles, la désertification…

    Elle est partie prenante de tous les traités sur lesquels reposent la grande majorité des conventions multilatérales, compte tenu de leur acuité et de leur pertinence. Tout manquement affectera l’équilibre sur lequel reposent ces conventions, ainsi que les engagements internationaux visant la dimension environnementale du développement durable.

    L’Algérie reste attachée à la mise en œuvre de la Convention-cadre de l’Accord de Paris sur le climat, qu’elle a ratifiée en octobre 2016, et aux principes sur lesquels se base ce document.

    Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a appelé, lors de cette conférence, la communauté internationale à soutenir la proposition du Président Abdelmadjid Tebboune pour la création d’une capacité civile continentale de préparation et de réponse aux catastrophes naturelles en Afrique, entérinée par les chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine, lors du sommet extraordinaire de Malabo, en mai dernier. Il a réaffirmé l’engagement à œuvrer avec ses partenaires pour la réalisation des Objectifs de développement durable suivant l’approche appropriée.

    El Moudjahid, 03 juin 2022

    #Algérie #Environnement #Afrique #Climat #Stockholm50

  • L’Algérie finance la 1ère rencontre du mécanisme civil africain de réponse aux catastrophes naturelles

    L’Algérie finance la 1ère rencontre du mécanisme civil africain de réponse aux catastrophes naturelles

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    STOCKHOLM- Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a affirmé, vendredi, que sa participation à la réunion « Stockholm+50 » sur l’environnement lui a permis de présenter l’initiative du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, sur la création d’un mécanisme civil africain de réponse aux catastrophes naturelles, annonçant que la tenue de la première réunion de ce mécanisme sera financée par l’Algérie.

    « J’ai été honoré, ainsi que la délégation qui m’accompagne de représenter le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à la conférence des Nations Unies qui se tient actuellement à Stockholm dans le cadre de la célébration du 50e anniversaire de la 1ère conférence placée sous le thème: l’environnement humain », a déclaré M. Benabderrahmane à la presse nationale, en marge de la réunion internationale sur l’environnement « Stockholm+50 » qui se tient depuis jeudi dans la capitale suédoise.

    La représentation de l’Algérie à la réunion a été « honorable », a souligné le Premier ministre, soulignant, « nous avons présenté une feuille de route renfermant les propositions de l’Algérie, fruit de consultations intersectorielles, pour la réalisation de la dimension environnementale dans le développement durable ».

    Le Premier ministre a fait savoir que « cette feuille de route a été inscrite aux travaux de la Conférence », ajoutant « nous avons également présenté les différentes réalisations accomplies par l’Algérie en matière de protection de l’environnement ». Il a cité le Barrage vert, qui constitue le premier mécanisme efficace dont la mise en place a coïncidé avec la tenue de la 1ère réunion de Stockholm », dans les années 1970.

    « Ce barrage est un projet prospectif pour la préservation de l’environnement », a-t-il dit relevant que le gouvernement œuvre actuellement, sur instructions du Président de la République, à relancer ce grand projet, non seulement pour l’Algérie mais aussi pour la région et le bassin méditerranéen, au regard de son rôle dans la limitation de la désertification ».

    M. Benabderrahmane a également indiqué avoir notifié à la réunion de Stockholm d’inscrire l’adoption par le Sommet africain extraordinaire qui s’est tenu le 27 mai dernier à Malabo à l’initiative du Président Tebboune, de la mise en place d’un mécanisme civil africain pour faire face aux catastrophes naturelles, le qualifiant de mécanisme « prospectif et anticipatif salué par tous ».

    « A travers ce mécanisme, a-t-il dit, nous assistons, pour la première fois, à l’appréhension de l’Afrique de la dimension environnementale avec des procédés opérationnels », ajoutant que l’initiative du Président de la République « contribuera à la lutte contre tous les fléaux environnementaux auxquels notre continent est confronté », a-t-il conclu.

    APS, 03 juin 2022

  • i24News s’installe au Maroc: « Ici Rabat … Ici Israël »

    i24News s’installe au Maroc: « Ici Rabat … Ici Israël »

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    Le Makhzen pousse la normalisation avec l’entité sioniste à un point de non-retour. L’ouverture, le 30 mai, par la chaine israélienne I24News de deux bureaux à Rabat et à Casablanca, renseigne sur les desseins inavoués du Maroc : se transformer en véritable plateforme pour la propagande sioniste non seulement en Afrique du Nord, mais également en direction de l’Afrique francophone. L’Algérie se retrouve ainsi, encore une fois, en première ligne face à un voisin inamical et à son nouveau parrain, véritable Etat terroriste.

    Ainsi, I24News, la chaîne d’information internationale du groupe franco-israélien Altice, a annoncé par la voix de son PDG Frank Melloul, l’ouverture de deux bureaux au Maroc, lors d’un gala qui s’est tenu le 30 mai dernier à Rabat. C’est la preuve supplémentaire que le makhzen ne se voit plus sans l’entité sioniste, le couplage maroco-israélien est désormais vital pour le trône de Mohamed VI.

    S’incliner, voir se prosterner et bien plus qu’une culture makhzanienne ! Non seulement le royaume, dit chérifien, devint la terre où la production cinématographique israélienne prospère, il devient aussi une tribune médiatique pour Israël en Afrique. Le Maroc est de facto le porte-parole d’Israël en Afrique. Même idéologie colonialiste, frontières symboliques, mêmes outils de répression. Finalement, qui se ressemble s’assemble !

    Lors du gala d’ouverture à Rabat, Frank Melloul, PDG d’I24News a déclaré «avant même la signature des Accords d’Abraham et la normalisation des relations entre Israël et le Maroc, nous avions conscience de l’engagement des Marocains envers I24News sur les réseaux sociaux». Le propos de Frank Melloul ne souffre d’aucune ambiguïté : les Marocains relayaient la propagande de la chaine israélienne sur les réseaux sociaux, et ce depuis longtemps déjà.

    Et afin de parfaire cette collaboration médiatique et propagandiste maroco-israélienne, la nouvelle étape était d’installer directement au Maroc.

    A ce propos, le PDG d’I24News ajoute : «nous répondons donc à l’attente du public marocain en ouvrant deux nouveaux studios dans le pays. Nos bureaux à travers le monde et maintenant ceux à Rabat et Casablanca nous permettent de traiter l’ensemble des sujets d’actualité sous différents angles et points de vue, en mettant en avant du contenu éditorial varié et en nous appuyant sur la diversité de nos journalistes. Je suis convaincu qu’I24News peut devenir un acteur de premier plan dans le paysage audiovisuel marocain».

    Quand le monde se révolte contre les pratiques sionistes, contre le vrai visage de cette entité qui prétend être la seule démocratie dans une région de tyrannie, contre l’assassinat de Shereen Abu Akleh, le Makhzen tourne le dos à tout ça. Pis, au lieu de condamner les assassins de journalistes, hier encore, une jeune journaliste de 31 ans, Ghofrane Worasna, a été froidement abattue aux abords de la ville d’El-Khalil en Cisjordanie occupée, ce système colonial applaudi cet autre système colonial en lui permettant d’ouvrir des bureaux pour sa chaine de propagande I24News.

    Et comme les Israéliens ne laissent rien au hasard, ils ont fait coïncider ce lancement avec l’agression permanente des Palestiniens à El-Qods occupée à l’occasion de la marche des drapeaux, la célébration de la spoliation de la Palestine, la Nakba en mai 1948, la défaite durant la Guerre des Six jours en juin 1967, et la nouvelle offensive sioniste en Afrique avec l’aide du Makhzen. Reste qu’en termes de normalisation, le Maroc est en passe de surclasser les autres pays arabes qui ont normalisé depuis des décennies soit l’Egypte et la Jordanie, en signant des accords de coopération dans le secteur de l’enseignement supérieur et des universités notamment avec les conventions entre les universités marocaines et celles du Néguev et de Bar Ilan.

    L’Afrique l’obsession d’Israël…l’Algérie encore plus

    Et pour couronner le tout, l’ambassade d’Israël à Paris a organisé, le 31 mai dernier, un séminaire intitulé «Israël de retour en Afrique ? Défis et opportunités», avec la participation du ministre israélien des Affaires étrangères Yaïr Lapid. L’offensive israélienne en Afrique se confirme avec la complicité de la France, mais surtout du Maroc. Ce dernier avait fait un véritable forcing afin que l’Union africaine admette l’entité sioniste en tant que membre observateur au sein de ses instances. Quelques pays africains menés par l’Algérie avaient fait campagne afin de déjouer le plan maroco-israélien.

    Hasard du calendrier, le veille était organisé, à Alger, par la commission Défense nationale de l’APN, une journée d’étude intitulée «Algérie et Afrique : opportunités et défis». Réponse du berger à la bergère ? L’entité sioniste sait pertinemment que la diplomatie algérienne est un écueil insurmontable en Afrique et que toutes les manœuvres du Maroc et de ses alliés dans le continent sont vouées à l’échec.

    Aujourd’hui, ce qui est certain c’est qu’on peut plus parler du Makhzen comme entité seule, mais d’une connivence menaçante à toute l’Afrique. Aujourd’hui, ce n’est pas le lancement du I24News seulement mais la naissance d’une doctrine dangereuse: le «Makhzionisme». Cette doctrine est déjà à l’œuvre au Sahara occidental occupé, et les Palestiniens l’expérimentent dans le cadre de l’inaction complice du président du Comité Al-Qods, le roi du Maroc. Pis, Alger avait accusé, il y a un mois, Rabat d’entraver toute réunion du dit Comité afin de ne pas débattre dans les instances internationales, des exactions quotidiennes de l’entité sioniste contre le peuple palestinien.

    Le Makhzen oublie que histoire ne pardonne pas. Que seule la lutte des peuples triomphera. Les Sahraouis et les Palestiniens sont dans la marche de l’histoire contrairement aux obligés marocains des Sionistes. D’ailleurs, l’éditorialiste du quotidien Haaretz l’avait prédit dans un article intitulé «Dictators aren’t forever», paru le 17 janvier 2011. Aluf Benn a insisté sur le fait qu’Israël sera contrait de rendre les colonies de la Cisjordanie aux Palestiniens comme la France s’est retirée, défaite en 1962, d’Algérie. Le Maroc l’apprendra à ses dépens. Il sera trop tard pour lui.

    L’Algérie seule contre tous. Que faut-il faire ?

    Nul ne peut nier le rôle important que l’Algérie exerce dans la région. Nul ne peut également nier les efforts des cadres honnêtes de la nation, nul ne peut nier l’existence d’une volonté sincère, de l’envie de relever les défis et de préserver la Nation algérienne. Surtout, nul ne peut nier les efforts des hommes de l’ombre, et le fait que l’Algérien est capable de faire des miracles. Mais si on revient un peu à la réalité en faisant un diagnostic de notre quotidien, de conjuguer la situation actuelle au réflexif laissant pour un instant derrière nous toutes ces émotions. Le constat est sans appel.

    Focalisons-nous sur les médias. Une chaine israélienne vient d’ouvrir ses bureaux à 1 139,5 km d’Alger, à 11h de route par voiture, soit l’équivalent du trajet Alger-El Goléa. Une tribune israélienne vient s’ajouter à un arsenal médiatique makhzanien qui ne cesse de manipuler ses réseaux à travers le monde. L’agence de presse marocaine MAP dispose de 120 correspondants à travers le monde.

    On est plus dans la phase qui stipule que «la vraie bataille est la bataille de l’information». Il s’agit de s’interroger sur le degré de cette conscience, de s’interroger sur nos priorités ? Avons-nous un paysage médiatique national et même international qui peut porter la voix de l’Algérie haut et fort ? Où sont passés les amis de l’Algérie dans le monde ? Où sont passés les réseaux de l’Algérie dans le monde?

    Une chose est sûre : nous n’allons nul part avec un discours médiatique de propagande archaïque tel qu’il est produit actuellement, fruit de l’incompétence, de se contenter d’être réactif, des publications infantiles sur les réseaux sociaux ! Il est temps de se réveiller et de laisser les compétents patriotes relever les plus grands défis digne de cette Nation, digne de son histoire, digne des sacrifices des martyrs. Fini les plaidoiries, fini le discours de victimisation ! Aujourd’hui, plus que jamais l’Algérie est face à un ennemi conjugué, le «Makhzionisme». Il y va de sa survie en tant que Nation.

    Par Leïla Al-Attar

    Le Jeune Indépendant, 01 juin 2022

    #Maroc #Israël #Normalisation #i24News #Algérie #Afrique #SaharaOccidental

  • L’OTAN se lève en Afrique

    L’OTAN se lève en Afrique

    OTAN, Etats-Unis, France, Barkhane, Afrique, Libye, Afghanistan, Russie, Ukraine,

    La récente décision d’éjecter l’armée française est enracinée dans une sensibilité générale croissante sur le continent contre l’agression militaire occidentale.

    L’inquiétude suscitée par l’élargissement de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) vers la frontière russe est l’une des causes de la guerre actuelle en Ukraine. Mais ce n’est pas la seule tentative d’ expansion de l’OTAN, une organisation conventionnelle créée en 1949 par les États-Unis pour projeter leur puissance militaire et politique sur l’Europe. En 2001, l’OTAN a mené une opération militaire « hors zone » en Afghanistan, qui a duré 20 ans, et en 2011, l’OTAN – à la demande de la France – a bombardé la Libye et renversé son gouvernement. Les opérations militaires de l’OTAN en Afghanistan et en Libye ont été le prélude à des discussions sur une « OTAN mondiale », un projet visant à utiliser l’alliance militaire de l’OTAN au-delà de ses propres obligations de charte de la mer de Chine méridionale à la mer des Caraïbes.

    La guerre de l’OTAN en Libye était sa première opération militaire majeure en Afrique, mais ce n’était pas la première présence militaire européenne sur le continent. Après des siècles de guerres coloniales européennes en Afrique, de nouveaux États ont émergé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour affirmer leur souveraineté. Beaucoup de ces États – du Ghana à la Tanzanie – ont refusé de permettre aux forces militaires européennes de rentrer sur le continent, c’est pourquoi ces puissances européennes ont dû recourir à des assassinats et des coups d’État militaires pour oindre des gouvernements pro-occidentaux dans la région. Cela a permis la création de bases militaires occidentales en Afrique et a donné aux entreprises occidentales la liberté d’exploiter les ressources naturelles du continent.

    Les premières opérations de l’OTAN sont restées au bord de l’Afrique, la mer Méditerranée étant la principale ligne de front. L’OTAN a créé les Forces alliées d’Europe du Sud (AFSOUTH) à Naples en 1951, puis les Forces alliées de Méditerranée (AFMED) à Malte en 1952. Les gouvernements occidentaux ont établi ces formations militaires pour garnir la mer Méditerranée contre la marine soviétique et créer des plates-formes à partir de où ils pourraient intervenir militairement sur le continent africain. Après la guerre des Six jours en 1967, le Comité des plans de défense de l’OTAN, dissous en 2010, crée la Force navale d’astreinte méditerranéenne.(NOCFORMED) pour faire pression sur les États pro-soviétiques – comme l’Égypte – et pour défendre les monarchies d’Afrique du Nord (l’OTAN n’a pas été en mesure d’empêcher le coup d’État anti-impérialiste de 1969 qui a renversé la monarchie en Libye et porté au pouvoir le colonel Mouammar Kadhafi ; le gouvernement de Kadhafi a expulsé les bases militaires américaines du pays peu de temps après).

    Les conversations au siège de l’OTAN sur les opérations « hors zone » ont eu lieu de plus en plus fréquemment après que l’OTAN a rejoint la guerre américaine contre l’Afghanistan. Un haut responsable de l’OTAN m’a dit en 2003 que les États-Unis avaient « développé un appétit pour utiliser l’OTAN » dans leur tentative de projeter leur puissance contre d’éventuels adversaires. Deux ans plus tard, en 2005, à Addis-Abeba, en Éthiopie, l’OTAN a commencé à coopérer étroitement avec l’Union africaine (UA). L’UA, qui a été formée en 2002, et était le « successeur » de l’Organisation de l’unité africaine, a lutté pour construire une structure de sécurité indépendante. L’absence d’une force militaire viable signifiait que l’UA se tournait souvent vers l’Occident pour obtenir de l’aide et demandait à l’OTAN de l’aider en matière de logistique et de transport aérien .pour sa mission de maintien de la paix au Soudan.

    Aux côtés de l’OTAN, les États-Unis ont exploité leur capacité militaire par le biais du Commandement européen des États-Unis (EUCOM), qui a supervisé les opérations du pays en Afrique de 1952 à 2007. Par la suite, le général James Jones, chef de l’EUCOM de 2003 à 2006, a formé le Commandement américain pour l’Afrique . (AFRICOM) en 2008, dont le siège était à Stuttgart, en Allemagne, car aucun des 54 pays africains n’était disposé à lui donner un foyer. L’OTAN a commencé à opérer sur le continent africain par le biais de l’AFRICOM.

    La Libye et le cadre de l’OTAN pour l’Afrique
    La guerre de l’OTAN contre la Libye a changé la dynamique des relations entre les pays africains et l’Occident. L’Union africaine se méfiait de l’intervention militaire occidentale dans la région. Le 10 mars 2011, le Conseil de paix et de sécurité de l’UA a créé le Comité ad hoc de haut niveau sur la Libye. Les membres de ce comité comprenaient le président de l’UA de l’époque, le Dr Jean Ping, et les chefs d’État de cinq pays africains – l’ancien président de la Mauritanie Mohamed Ould Abdel Aziz, le président de la République du Congo Denis Sassou Nguesso, l’ancien président du Mali Amadou Toumani Touré, l’ancien président de l’Afrique du Sud Jacob Zuma et du président ougandais Yoweri Museveni – qui étaient censés se rendre à Tripoli, en Libye, et négocier entre les deux parties à la guerre civile libyenne peu après la formation du comité. Le Conseil de sécurité des Nations unies a cependant empêché cette mission d’entrer dans le pays.

    Lors d’une réunion entre le Comité ad hoc de haut niveau sur la Libye et les Nations Unies en juin 2011, le Représentant permanent de l’Ouganda auprès des Nations Unies à l’époque, le Dr Ruhakana Rugunda, a déclaré : « Il n’est pas sage que certains joueurs soient intoxiqués par supériorité technologique et commencent à penser qu’eux seuls peuvent modifier le cours de l’histoire humaine vers la liberté pour l’ensemble de l’humanité. Certes, aucune constellation d’États ne doit penser pouvoir recréer une hégémonie sur l’Afrique. Mais c’est précisément ce que les États de l’OTAN ont commencé à imaginer.

    Le chaos en Libye a déclenché une série de conflits catastrophiques au Mali, dans le sud de l’Algérie et dans certaines parties du Niger. L’intervention militaire française au Mali en 2013 a été suivie de la création du G5 Sahel, une plate-forme politique des cinq États du Sahel – Burkina Faso, Tchad, Mali, Mauritanie et Niger – et une alliance militaire entre eux. En mai 2014, l’OTAN a ouvert un bureau de liaison au siège de l’UA à Addis-Abeba. Lors du sommet de l’OTAN au Pays de Galles en septembre 2014, les partenaires de l’alliance ont examiné les problèmes au Sahel qui sont entrés dans le plan d’action de préparation de l’alliance, qui a servi de « [le] moteur de l’adaptation militaire de l’OTAN à l’environnement de sécurité modifié et en évolution ». En décembre 2014, les ministres des Affaires étrangères de l’OTAN ont examiné la mise en œuvre du plan et se sont concentrés sur les «menaces émanant de notre voisinage sud, du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord» et ont établi un cadre pour faire face aux menaces et aux défis auxquels le Sud est confronté, selon un rapport de l’ancien président de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN, Michael R. Turner. Deux ans plus tard, lors du sommet de l’OTAN à Varsovie en 2016, les dirigeants de l’OTAN ont décidé d’intensifier leur coopération avec l’Union africaine. Ils « [ se félicitaient ] du solide engagement militaire des Alliés dans la région sahélo-saharienne ». Pour approfondir cet engagement, l’OTAN a mis en place une Force africaine en attente et a entamé le processus de formation d’officiers dans les forces militaires africaines.

    Pendant ce temps, la récente décision d’ éjecter l’armée française est enracinée dans une sensibilité générale croissante sur le continent contre l’agression militaire occidentale. Il n’est donc pas étonnant que bon nombre des plus grands pays africains aient refusé de suivre la position de Washington sur la guerre contre l’Ukraine, la moitié des pays s’étant abstenus ou votant contre la résolution de l’ONU condamnant la Russie (cela inclut des pays comme l’Algérie, l’Afrique du Sud, l’Angola et l’Éthiopie). ). Il est révélateur que le président sud-africain Cyril Ramaphosa ait déclaré que son pays « s’est engagé à faire progresser les droits de l’homme et les libertés fondamentales non seulement de notre propre peuple, mais aussi des peuples de Palestine, du Sahara occidental, d’Afghanistan, de Syrie et de toute l’Afrique et du monde. ”

    L’ignominie des folies occidentales et de l’OTAN, y compris les accords d’armement avec le Maroc pour livrer le Sahara occidental au royaume et le soutien diplomatique à Israël alors qu’il poursuit son traitement d’ apartheid des Palestiniens, met en contraste l’indignation occidentale face aux événements qui se déroulent en Ukraine. La preuve de cette hypocrisie sert d’avertissement à la lecture du langage bienveillant utilisé par l’Occident lorsqu’il s’agit de l’expansion de l’OTAN en Afrique.

    Cet article a été réalisé par Globetrotter.

    PAR VIJAY PRASHAD

    Vijay Prashad est un historien, éditeur et journaliste indien. Il est rédacteur et correspondant en chef de Globetrotter , un projet de l’Independent Media Institute. Il est rédacteur en chef de LeftWord Books et directeur de Tricontinental : Institute for Social Research. Il a écrit plus de vingt livres, dont The Darker Nations: A People’s History of the Third World (The New Press, 2007), The Poorer Nations: A Possible History of the Global South (Verso, 2013), The Death of the Nation and the Future of the Arab Revolution (University of California Press, 2016) et Red Star Over the Third World(LeftWord, 2017). Il écrit régulièrement pour Frontline, the Hindu, Newsclick, AlterNet et BirGün.



  • Guerre en Ukraine: hausse des prix et faim en Afrique

    Guerre en Ukraine: hausse des prix et faim en Afrique

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    MOGADISCIO, Somalie (AP) – Il en coûte désormais deux fois plus cher à Ayan Hassan Abdirahman qu’il y a quelques mois pour acheter la farine de blé qu’elle utilise pour préparer le petit-déjeuner quotidien de ses 11 enfants dans la capitale somalienne.

    Presque tout le blé vendu en Somalie provient d’Ukraine et de Russie, qui ont interrompu leurs exportations via la mer Noire depuis que Moscou a fait la guerre à son voisin le 24 février. Le moment ne pourrait pas être pire : l’ONU a averti qu’environ 13 millions de personnes étaient confrontés à une famine sévère dans la région de la Corne de l’Afrique en raison d’une sécheresse persistante.

    Abdirahman a essayé de se débrouiller en remplaçant le sorgho, une autre céréale plus facilement disponible, dans son pain plat. L’inflation, cependant, signifie que le prix de l’huile de cuisson dont elle a encore besoin pour la préparer a également grimpé en flèche – un pot qui coûtait autrefois 16 dollars se vend maintenant 45 dollars sur les marchés de Mogadiscio.

    « Le coût de la vie est élevé de nos jours, ce qui rend difficile pour les familles même d’acheter de la farine et de l’huile », dit-elle.

    Haji Abdi Dhiblawe, un homme d’affaires qui importe de la farine de blé en Somalie, craint que la situation ne fasse qu’empirer : il y a aussi une pénurie imminente de conteneurs d’expédition pour acheminer des vivres d’ailleurs en ce moment.

    « Les Somaliens n’ont pas d’endroit pour cultiver du blé, et nous ne savons même pas comment le cultiver », dit-il. « Notre principale préoccupation est maintenant de savoir ce que l’avenir nous réserve alors que nous sommes actuellement à court de fournitures. »

    18 millions de personnes supplémentaires sont confrontées à une famine sévère dans le Sahel, la partie de l’Afrique juste en dessous du désert du Sahara où les agriculteurs subissent leur pire production agricole depuis plus d’une décennie. Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies affirme que les pénuries alimentaires pourraient s’aggraver lorsque la période de soudure arrivera à la fin de l’été.

    « La faim aiguë atteint des niveaux sans précédent et la situation mondiale ne fait qu’empirer. Le conflit, la crise climatique, le COVID-19 et la flambée des prix de la nourriture et du carburant ont créé une tempête parfaite – et maintenant nous avons la guerre en Ukraine qui empile la catastrophe sur la catastrophe », a averti le directeur exécutif du PAM, David Beasley, plus tôt ce mois-ci.

    Même le coût des aliments thérapeutiques pour les enfants souffrant de malnutrition pourrait augmenter de 16 % au cours des six prochains mois en raison de la guerre en Ukraine et des perturbations liées à la pandémie, selon l’UNICEF.

    Les pays africains ont importé 44% de leur blé de Russie et d’Ukraine entre 2018 et 2020, selon les chiffres de l’ONU. La Banque africaine de développement fait déjà état d’une augmentation de 45 % des prix du blé sur le continent, ce qui rend tout, du couscous en Mauritanie aux beignets frits vendus au Congo, plus chers pour les clients.

    « L’Afrique n’a aucun contrôle sur les chaînes de production ou de logistique et est totalement à la merci de la situation », a déclaré le président sénégalais Macky Sall, président de l’Union africaine, qui a déclaré qu’il se rendrait en Russie et en Ukraine pour discuter des problèmes de prix.

    Le président russe Vladimir Poutine a pressé l’Occident la semaine dernière de lever les sanctions contre Moscou pour la guerre en Ukraine, cherchant à rejeter la responsabilité de la Russie sur l’Occident pour une crise alimentaire mondiale croissante qui a été aggravée par l’incapacité de l’Ukraine à expédier des millions de tonnes de céréales. et d’autres produits agricoles lorsqu’ils sont attaqués.

    Poutine a déclaré au Premier ministre italien Mario Draghi que Moscou « est prêt à apporter une contribution significative pour surmonter la crise alimentaire grâce à l’exportation de céréales et d’engrais à condition que les restrictions politiquement motivées imposées par l’Occident soient levées », selon le Kremlin.

    Les responsables occidentaux ont rejeté les affirmations russes. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a noté que la nourriture, les engrais et les semences sont exemptés des sanctions imposées par les États-Unis et bien d’autres à la Russie.

    Pendant ce temps, l’Ukraine a accusé la Russie de piller à la fois les céréales et le matériel agricole des territoires détenus par ses forces. Un responsable installé par la Russie dans le sud de l’Ukraine a confirmé que les céréales de la récolte de l’année dernière étaient envoyées à des acheteurs en Russie, selon un rapport publié lundi par l’agence de presse d’État russe Tass.

    Ce grain, cependant, n’est pas acheminé vers l’Afrique. Au Cameroun, le boulanger Sylvester Ako dit avoir vu sa clientèle quotidienne passer de 300 clients par jour à seulement 100 depuis que le prix du pain a bondi de 40% à cause du manque d’importations de blé.

    Il a déjà licencié trois de ses sept employés et craint de devoir fermer complètement son entreprise de Yaoundé à moins que quelque chose ne change.

    « Le prix d’un sac de blé de 50 kilogrammes (110 livres) se vend maintenant à 60 dollars – contre environ 30 dollars – et l’approvisionnement n’est pas régulier », a déclaré Ako.

    Parallèlement au déficit des importations de blé, la Banque africaine de développement met également en garde contre une baisse potentielle de 20 % de la production alimentaire sur le continent car les agriculteurs doivent payer 300 % de plus pour leurs engrais importés.

    L’organisation dit qu’elle prévoit de résoudre les problèmes grâce à un plan de 1,5 milliard de dollars qui fournira aux agriculteurs africains des semences certifiées, des engrais et d’autres formes d’aide. Réduire la dépendance aux importations étrangères fait partie de la stratégie, mais ces transitions économiques prendront probablement des années, et non des mois.

    Le président sénégalais affirme que les appétits peuvent pivoter plus rapidement. Il encourage les Africains à consommer des céréales locales qui étaient autrefois la base de leur alimentation.

    « Nous devons également changer nos habitudes alimentaires », a déclaré Sall. « Nous avons abandonné le mil et avons commencé à importer du riz d’Asie. Maintenant, nous ne savons que manger du riz et nous n’en produisons pas assez. Nous ne savons que manger du pain. Nous ne produisons pas de blé.

    Associated Press, 30 mai 2022

  • La France, l’échec

    La France, l’échec

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    La liste des échecs de la France est longue. Le dernier en date est son incapacité d’organiser une rencontre footballistique d’un jour dans une capitale envahie par la saleté, les rats et les drogués. Mais avant cet échec frappant, il y’avait d’autres: la corruption des institutions, la montée des extrêmes, le déclin de la démocratie, la perte de l’influence dans le monde et en Afrique en particulier, les sous-marins australiens, la Libye, les gilets jaunes, les violences policières, la gestion de l’épidémie COVID-19, les masques, le vaccin qu’elle est la seule parmi les grands à ne pas su trouver, le Mali…etc.

    Mais de tous ses échecs le plus grave est son incapacité avérée à gérer ses contradictions. À force de vouloir être originale, elle devient banale, voir menacée dans son existence. Elle a si profondément perverti la notion de laïcité que celle-ci s’assimile désormais chez elle à l’islamophobie. Elle veut une “laïcité à la française” qui n’est plus la laïcité universelle. Elle veut un “Islam de France” qui n’est plus l’Islam universel. Elle veut un traitement de l’immigration par l’intégration qui efface les diversités culturelles. Elle veut tout mais elle n’a rien. Le résultat : le face-à-face prédit par le ministère de l’intérieur Gérard Collomb avant son départ devient une réalité et la guerre civile n’est plus une simple vue de l’esprit, elle est une menace réelle.

    Elle peine à regarder sa réalité en face et à se remettre en cause. Elle s’entête, malgré tout, à croire qu’elle est le meilleur modèle de gouvernance au monde. Elle croit encore à ses lumières qui n’illuminent même pas chez elle.

    Ses malins génies, les Sarkozy, les Zemmour, les Marine le Pen, les Devillier, les Dupont-Aignan, et les Darmanin, ont trouvé la cause de ses déboires: l’ensauvagement et les sauvages. Ils entendent par là que le mal vient des immigrés maghrébins et africains noirs qui polluent la vie tranquille et policée de français de souche, blancs et chrétiens.Il se peut qu’il y’ai une part de vérité dans cette justification malgré son absurdité patente. Mais qui en assume la responsabilité ? Ces immigrés, ces habitants des zones déshéritées, ses “sauvages” dont on rappelle à chaque fois les origines pour s’en dédouaner, ne sont pas venus d’ailleurs, ils sont, en très grande majorité, des natifs de la France, des enfants de la France, formés à l’école républicaine française, par la société française, par la politique française, dans le cadre de l’économie française, qui évoluent dans les villes et les cartiers français et qui ont complètement coupé les liens avec les pays de leurs parents et leurs cultures. Ils sont les victimes de l’intégration et donc les victimes de la France et non de l’Algérie, de la Tunisie, du Cameroun où du Niger. Elle les a adopté en leur accordant la nationalité, elle en a par conséquence la garde. C’est elle qui a pris la charge de les former et de les ” civiliser”. Elle n’a pas su le faire. Et pour celà, telle un mère indigne, elle est la seule à blâmer.

    Ces enfants qui râlent et qui cassent ne sont pas des sauvages, ils sont des laissés pour compte, des révoltés. Désormais la France ne peut plus s’en débarrasser, ils font partie d’elle. Ils ne sont pas SON problème, ils ne sont qu’une petite partie de SON problème.

    Mekideche A.

    Bel-Abbès Info, 31 mai 2022

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    #France #Extrêmedroite #Discrimination #Laïcité #Immigration

  • Tourisme en Afrique : Le Maroc domine, l’Algérie absente

    Tourisme en Afrique : Le Maroc domine, l’Algérie absente

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    Après deux années de crise sanitaire, qui a plombé le secteur du tourisme au niveau mondial, l’année 2022 est celle de la relance. Les touristes du monde entier reprennent donc avec leurs habitudes après la levée des restrictions sur les voyages. Pour 2022 les prévisions sont positives. Les pays renouent avec l’activité touristique, les sites spécialisés reprennent également leurs classements. C’est le cas de la plateforme communautaire Airbnb qui a publié le top 10 des destinations tendance en Afrique en 2022.

    Ainsi, selon le classement d’Airbnb, le Maroc domine ce classement avec 3 villes dans le Top 9. En effet, dans ce classement publié pour commémorer la Journée de l’Afrique, une célébration mondiale de la culture et du patrimoine africains, la ville d’Agadir arrive en 3e position. Taghzout en 4e position et Kénitra en 6e position. Par ailleurs, dans ce classement la ville de Cotonou au Bénin se hisse à la première place. Elle est suivie par Kinshasa au Congo en 2e position.

    La ville de Salazie, des Iles de la Réunion, se positionne à la cinquième place. Dahab, en Égypte, occupe la 7e place tandis que la ville de Vaal Marina et Stellenbosch en Afrique du Sud sont huitième et Hurghada, en Égypte, arrive en 9e position.

    Ce classement réalisé par la plateforme communautaire est considéré comme « la liste des destinations les plus populaires est un aperçu des endroits où les clients réservent et prévoient de voyager sur Airbnb », écrit Velma Corcoran, responsable régionale pour le Moyen-Orient et l’Afrique chez Airbnb, qui ajoute : « c’est excitant de voir un éventail aussi diversifié de destinations représentées à travers l’Afrique. Nous pensons que les voyages peuvent jouer un rôle important dans la promotion de la compréhension interculturelle et cette liste est un excellent exemple de la manière dont notre communauté se connecte et célèbre la culture africaine ».

    Il faut souligner que dans ce classement les villes algériennes ne sont pas présentes. Ce qui révèle le retard pris par l’Algérie dans le domaine du tourisme international, qui est loin de répondre à certains standards pour attirer la clientèle.

    Infos-Algérie, 29 mai 2022

    #Tourisme #Afrique #Maroc #Algérie

  • Experts nigériens-Terrorisme : Il fallait écouter l’Algérie

    Experts nigériens-Terrorisme : Il fallait écouter l’Algérie

    Afrique, Algérie, lutte antiterroriste, Abdelmadjid Tebboune, Sahel,

    Selon des experts nigériens : « Si on avait écouté l’Algérie, on aurait réalisé une avancée significative en matière de lutte antiterroriste »

    Le renforcement des mécanismes de lutte contre le terrorisme est au menu du Sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA) qui s’est achevé à Malabo (Guinée Equatoriale).

    Le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra a présenté, hier, un exposé sur le rapport soumis par le Chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, à ce sommet.

    L’Algérie propose de nouvelles pistes dans le cadre de cette lutte, notamment la création d’un Fonds et la mise en place d’une liste africaine des entités et individus terroristes.

    « L’Algérie demeure leader de par son expérience et doit être associée dans les stratégies de lutte antiterroristes particulièrement dans le Sahel », estime des experts et analystes politique nigériens, contacté par la chaine 3 de la Radio Algérienne, ajoutant que toutes les opérations étrangères qui ont jusque-là intervenu en Afrique ont été un échec total (…) Et si on avait écouté l’Algérie, on aurait réalisé une avancée significative ».

    L’Evénement, 29 mai 2022

    #Afrique #UnionAfricaine #UA #Terrorisme #Algérie

  • Tebboune: L’Afrique doit pouvoir se défendre

    Tebboune: L’Afrique doit pouvoir se défendre

    Algérie, Afrique, Abdelmadjid Tebboune, Libye,

    L’état des lieux dans le continent impose de placer la question du terrorisme en tête des priorités de l’Afrique, note le rapport.

    L’expérience algérienne de la lutte antiterroriste servira, à n’en pas douter aux chefs d’État africains réunis depuis hier à Malabo en Guinée équatoriale, dans le cadre du 16e Sommet extraordinaire de l’Union africaine dédié à la lutte antiterroriste. Le savoir-faire algérien dans le domaine a fait l’objet d’un rapport transmis par le président Tebboune à ses homologues africains. On y remarque la doctrine de l’Algérie sur la non-ingérence dans les affaires internes des États. Le président de la République rappelle dans son rapport l’ «impératif pour les partenaires étrangers de se conformer à leurs obligations en vertu des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité». Sortir des clous de l’ONU conduit à l’anarchie, comme constaté d’ailleurs en Libye, pour ne citer que l’exemple le plus en vue. Pour le chef de l’État, la mission de la communauté internationale doit être exclusivement orientée vers une «assistance aux pays africains engagés dans la lutte contre le terrorisme». Ce coup de main est censé s’étendre jusqu’à «la localisation, l’identification et l’extradition des terroristes recherchés basés sur leurs territoires». À travers cette préconisation, Abdelmadjid Tebboune pointe le doigt en direction de certaines capitales occidentales qui «couvent» des groupes armés pour des motifs inavoués. Cela doit donc cesser.

    Le rapport présidentiel qui aborde l’évolution de la menace terroriste sur le continent, évoque également des réponses concrètes aux niveaux régional et international. On l’a vu concernant le rôle et la responsabilité de la communauté internationale, le document de l’Algérie diagnostique l’état de la menace terroriste en Afrique. Il explique les facteurs ayant favorisé sa propagation à un rythme effréné dans toutes les régions du continent. L’état des lieux impose à placer la question du terrorisme en tête des priorités de l’Afrique, note le rapport, dont les actualités terroristes aux quatre coins de l’Afrique confirme l’opportunité de l’analyse.

    Celle-ci repose sur une observation opportune de la cartographie de la violence dans le continent et ses conclusions recommandent de maintenir un haut niveau de coopération avec les Nations unies. Mais cette coopération doit obéir à un nouveau paradigme, à bien lire le rapport du président de la République. Il a, à ce propos, insisté sur l’ «urgente nécessité d’opérer les transformations nécessaires pour permettre la transition vers un nouveau modèle d’opérations de paix». C’est bien la première fois qu’un chef d’État dévoile les failles du système onusien et appelle à adapter les interventions de l’ONU sur les terrains de crise «aux exigences de la lutte contre le terrorisme en Afrique».

    Un appel à plus de réalisme dans la gestion des conflits africains. Cela passe, souligne le président Tebboune, par l’identification claire et précise des individus et entités terroristes. Il préconise également un mandat d’arrêt africain, qui devra être respecté par l’ensemble de la communauté internationale et surtout un fonds spécial de l’UA spécifiquement mobilisé pour la prévention et la lutte contre le terrorisme. Ces mesures si elles sont mises en place et respectées par tous les États de la planète, l’Afrique aura réalisé un pas de géant dans sa lutte contre le terrorisme.

    Ramtane Lamamra au sommet de l’UA sur le terrorisme

    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a pris part, hier, à Malabo (Guinée équatoriale), aux travaux du 16e Sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA) sur le terrorisme et les changements anticonstitutionnels de gouvernement en Afrique. Représentant le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le chef de la diplomatie algérienne participe à ce sommet au moment où le continent africain connaît une propagation de la menace terroriste et une recrudescence des changements anticonstitutionnels, ce dernier phénomène ayant été particulièrement marqué au cours des 12 derniers mois.

    Saïd BOUCETTA

    L’Expression, 29 mai 2022

  • Le Maroc réinvente le servage et l’esclavage des africains

    Le Maroc réinvente le servage et l’esclavage des africains

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    En violation récurrente au droit international, le régime du Makhzen vient d’atteindre un nouveau palier d’atteinte à la dignité humaine non seulement du Peuple marocain, mais aussi des ressortissants étrangers en particulier les migrants subsahariens qui transitent par le territoire marocain, pour atteindre l’autre rive de la Méditerranée.

    Après l’industrie de la drogue, et la pédophilie, c’est autour de l’esclavage des africains et la traite des humains, de faire partie de la nomenclature du registre de commerce juteux du Commandeur des croyants.

    Le servage du roitelet des temps modernes

    Pour mieux résumer la situation de cet esclavage des temps modernes, nous citerons le cas de milliers de subsahariens retenus par l’armée du roiletet derrière le mur de la honte séparant les territoires du Sahara Occidental au royauté. Des subsahariens qui avaient payé la bagatelle somme de 3000 euros dans l’espoir d’atteindre » l’eldorado » européen pour se retrouver esclaves de l’armée de sa « majesté ». Les migrants appréhendés sont détenus dans des camps de fortunes utilisés dans des travaux de servage qui n’ont rien à envier à ceux du Moyen-âge.

    Le drame des réfugiés syriens, toujours vivant

    Sur ce registre, il est important de rappeler, le calvaire devenus un drame humanitaire des 41 réfugiés syriens, dont des enfants et des femmes enceinte jetés par l’armée du roitelet dans le désert de Figuig. Un drame que le Makhzen comptait coller sa responsabilité à l’Algérie, via son arsenal médiatique de propagande si ce n’était l’intervention des ONG des droits de l’homme qui n’hésitèrent pas à épingler le régime du Makhzen. Et comme à son accoutumée et fidèle à ses principes de novembre 1954 et ses valeurs ancrées de sa civilisation millénaire, l’Algérie accepta de rapatrier les 41 réfugiés syriens « à titre humanitaire » le 2 juin 2017. Un geste salué par la communauté internationale, ayant permis de mettre à nu les manœuvres malsaines d’un régime versé totalement dans la gabegie, le mensonge, l’estocade, et le déni du droit.

    Des milliers de subsahariens réprimés en 2018

    Des milliers de subsahariens, demandeurs d’asile et protégés par les conventions internationales du droit international d’asile, n’avaient pas échappé à la répression féroce des police, gendarmerie et forces axillaires marocaines en 2018.

    Des subsahariens cibles des forces marocaines de répression dans les villes limitrophes de la Péninsule ibérique à l’instar de Nador, Hosseima, Tanger et Tétouan

    Les migrants, une carte de pression

    Le roitelet qui a fait de la vente de la chair humaine et l’honneur de son peuple, via le commerce juteux de la pédophile chez lui, et l’exportation de la prostitution, un commerce juteux pour augmenter sa fortune, n’a pas hésité un instant pour envoyer ses enfants mourir, l’année dernière, lorsqu’il avait envoyé 10000 migrants à destination des enclaves espagnoles de Ceuta et Mellila, en vue de contraindre le fébrile chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez à rallier sa cause de légitimer la colonisation des territoires sahraouis, en violation du droit international et des résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU, favorable à la tenue d’un référendum d’autodétermination du Peuple Sahraoui.

    Quand Marrakech accueillait le sommet sur l’immigration

    Comment croire un régime qui accueillait en décembre 2018 le sommet sur l’immigration dont l’objectif était l’utilisation des territoires des pays du Maghreb comme des centres de rétention pour ne pas dire d’accueil des migrants subsahariens. Le roitelet n’a pas hésité un instant à sauter sur l’occasion pour marchander sur le dos des africains à la recherche d’une vie digne et qui ne sont que des victimes de la colonisation imposée par les parrains de ce sommet de Marrakech. Evidemment, et fidèle à ses positions constantes et ses principes, l’Algérie s’est opposée farouchement à la proposition des anciens colonisateurs, préférant la mise en œuvre d’une démarche globale, basée sur le développement socioéconomique des régions subsahariennes, touchées par la sécheresse, la famine, les maladies, en vue d’offrir les conditions de vie adéquates, permettant aux populations de se maintenir dans leurs régions et environnement. Paradoxalement, le Maroc, qui abritait le sommet de l’immigration en 2018, dont les résolutions ont été entérinées ensuite par l’ONU, viole aujourd’hui ce qui est appelé le Pacte de Marrakech.

    Marrakech, un sommet en chasse un autre

    A l’instar du sommet sur l’immigration, Marrakech vient d’accueillir le sommet de la lutte contre le terrorisme. Un sommet détourné de son menu consacré initialement à l’organisation de Daesch, pour être utilisé par le régime du Makhzen contre un Etat nommé la RASD, reconnue par une centaine de pays, et membre fondateur de l’Union Africaine. Ce n’est par étonnant d’un régime, qui avait soutenu et financé les terroristes du FIS pour déstabiliser son voisin de l’Est l’Algérie, avant d’accuser gratuitement et sans preuves ses services d’être le commanditaire des attentats de Marrakech d’août 1994, pour « justifier » un embargo non déclaré sur Alger, élaboré de sursoit par les officines néocoloniales qui n’a jamais digéré l’indépendance de l’Algérie et la perte du Paradis.

    Mehdi Messaoudi

    Algérie54, 19 mai 2022

    #Maroc #Afrique #Subsahariens #Migration #Esclavage #Servage #Algérie