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  • Discours de Kennedy sur l’Algérie: Un coup fatal au système colonial

    Discours de Kennedy sur l’Algérie: Un coup fatal au système colonial

    Discours de Kennedy sur l’Algérie: Un coup fatal au système colonial – Etats-Unis, Afrique, colonialisme,

    Une conférence historique sur le soutien de l’ancien sénateur de l’État du Massachussetts et ancien Président des États-Unis d’Amérique, John Fitzgerald Kennedy, au combat du peuple algérien a été animée, samedi à Alger, par Daho Ould Kablia et Mohamed Khelladi.

    De l’avis de tous, la révolution algérienne a été incontestablement l’événement qui a porté le coup fatal au système colonialiste et poussé l’inversion des nouvelles visions américaines. Ould Kablia précisera que dès son déclenchement, la lutte de libération nationale a suscité les intérêts des uns et la curiosité des autres, le FLN ayant lancé le processus d’internationalisation de la cause algérienne afin de donner le meilleur éclairage sur la légitimité de son combat. «La guerre d’Algérie a soulevé l’intérêt de la presse du monde entier et plusieurs pays ont marqué leur sympathie à la cause algérienne». Le célèbre discours de John Fitzgerald Kennedy en 1957 devant le Sénat américain sur le droit du peuple algérien à l’indépendance a «ébranlé» la politique de la France coloniale. «Un long discours dans lequel il dresse un réquisitoire sans équivoque et sans concession sur la position de son propre pays en faveur de la France qui mène une guerre injuste contre le peuple algérien. Il fustige cette position qui nuit au prestige de son pays porte-parole du monde libre».

    Il proclame, dira le conférencier, son attachement à la doctrine du président Roosevelt qui souhaitait à l’apogée de la Deuxième guerre mondiale la fin des dominations coloniales à travers le monde, pour instaurer un climat de paix et de stabilité et une coopération loyale entre les peuples.

    La déclaration de l’ancien président américain était comme un «grand mirage et un séisme planétaire» qui ouvrait une voie nouvelle pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, dont celui de l’Algérie, sujet principal de son discours. Pour démontrer l’importance des mots employés par JFK, Ould Kablia a lu à l’assistance quelques passages du long discours du président américain assassiné. Il a rappelé que le nom de l’Algérie était écrit en lettres d’or dans les tablettes de l’histoire du pays de JFK, dont l’indépendance a été reconnue par la régence d’Alger et, en 1860, le président des Etats-Unis fut sensible au geste courageux de l’Emir Abdelkader qui avait défendu les populations chrétiennes de Damas contre les menaces d’élimination des groupes hostiles fanatisés.

    De son côté, Mohamed Khelladi, ancien responsable de la Direction de documentation et du renseignement (DDR) du ministère de l’Armement et des Liaisons générales (MALG) a relaté l’importance du rôle joué par Joseph Kraft, éditorialiste du New York Times, dans la déclaration de JFK en 1957. Il a souligné que la déclaration de Kennedy a été provoquée par Joe Kraft, invité en 1956 par le président du Conseil, Guy Mollet, à passer un mois au sein de l’armée française et qui a été, par la suite, approché par le MALG pour accompagner un mois également les moudjahidine. Pour renverser la vapeur, j’ai pu prendre attache avec le journaliste américain qui a accepté de faire un reportage sur les combattants algériens. Pour l’ancien chef du service de renseignement politico-militaire du MALG, l’histoire racontée par Joe Kraft «a complètement chamboulé les relations franco-américaines». L’éditorialiste est reparti aux Etats-Unis avec un autre reportage présentant une «facette positive» de la Révolution algérienne, donc contradictoire avec ses précédents articles, de faits impubliables par le New York Times qui ne pouvait écrire une chose et son contraire.

    Khelladi a expliqué, en outre, que cette déclaration qui a «envenimé» les relations entre Washington et Paris, a amené, par la suite, Charles de Gaulle à quitter l’OTA». Pour sa part, le représentant de l’ambassade des Etats-Unis à Alger a rappelé le célèbre discours de JFK dans lequel il avait dénoncé l’impérialisme et le colonialisme français.
    Mohamed Mendaci

    El Moudjahid, 05/12/2021

    #Algérie #Etats_Unis #Kennedy #JFK #Colonialisme

  • Unification de la voix de l’Afrique : Le rôle d’Alger salué

    Unification de la voix de l’Afrique : Le rôle d’Alger salué

    Unification de la voix de l’Afrique : Le rôle d’Alger salué – Union Africaine, Afrique, Algérie, Conseil de Sécurité,

    Les chefs des délégations participant au 8e Séminaire de haut niveau sur la sécurité et la paix, qui s’est tenu du 2 au 4 décembre à l’hôtel le Méridien, ont salué «le rôle important de l’Algérie dans l’unification de la voix africaine dans les grands rendez-vous internationaux, notamment au Conseil de sécurité des Nations unies», a indiqué Kamel Retaïab, chargé d’études et de synthèse auprès du cabinet du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, lors d’une rencontre avec la presse consacrée aux recommandations et résolutions sanctionnant les travaux de ce 8e séminaire.

    A ce propos, les hôtes de cette rencontre, consacrée aux questions de sécurité et de paix en Afrique, ont salué les efforts de la diplomatie algérienne et son actuel chef de file Ramtane Lamamra qui, selon eux, a toujours œuvré pour unifier les rangs de l’Afrique au sein du Conseil de sécurité des Nations unies. «Le problème qui se pose actuellement et que les pays africains estiment que leur voix n’est pas déterminante, elle n’est pas écoutée dans la prise de décision, surtout dans les questions de paix et de sécurité en liaison directe avec le devenir de l’Afrique», a affirmé Kamel Retaïab.

    Parmi les recommandations de cette rencontre, les participants ont convenu de définir les concepts utilisés au niveau des pays africains, ce qui permet à ces derniers de définir les bonnes politiques et, par conséquent, traiter les phénomènes représentant un danger pour les pays africains. Ils ont insisté aussi sur la nécessité pour les pays africains de respecter, d’abord, les résolutions et institutions qu’ils ont eux-mêmes mises en place, ensuite les décisions qui en émanent. Sur ce point, ils sont convenus sur la nécessité de renforcer ces institutions avant de penser à en créer d’autres. Les participants ont appelé à renforcer et à consolider le système de représentation, et de faire en sorte que la voix de l’ Afrique soit entendue mais surtout associée à la prise de décisions quand il s’agit de dossiers liés directement aux questions de paix et de sécurité touchant le continent africain, a-t-on fait savoir. Pour ce qui est de la menace terroriste, les délégations participant à ce Séminaire ont relevé et reconnu que le phénomène terroriste s’est étendu à des régions en Afrique qui, jusqu’à aujourd’hui, n’ont pas connu le terrorisme, comme le Mozambique, le Bénin qui commencent à faire face à des activités terroristes qu’ils n’ont pas connues auparavant. Dans ce registre, ils sont convenus que chaque pays qui parle de terrorisme doit le situer en tant que tel, afin que les mesures prises pour y faire face soient adaptées.

    «Nous avons remarqué que des pays parlent de salafisme au lieu de parler de terrorisme, car la charte africaine parle de terrorisme et non de salafisme. Et lorsqu’on parle de terrorisme, cela oblige les pays de prendre des mesures pour lutter contre ce phénomène», a souligné M. Kamel Retaïab. «Dans la même optique, ils se sont mis d’accord pour renforcer les efforts des pays africains et lutter ensemble comme un seul pays contre ce phénomène, et surtout dénoncer les pays qui financent le terrorisme et soutiennent les groupes terroristes, chose qui ne se faisait pas auparavant», a-t-il expliqué. Dans le même ordre d’idée, les participants ont mis en exergue l’importance de bénéficier des expériences réussies dans la lutte contre le terrorisme, notamment celles de l’Algérie et l’Egypte.

    Il a été approuvé également l’idée d’associer les femmes, les jeunes et les chefs religieux dans les politiques de lutte contre le terrorisme et de définir clairement les concepts et les politiques, ce qui permet de définir par la suite les mécanismes des différents dangers qui guettent le continent en premier lieu le terrorisme. Ils ont soutenu par ailleurs la nécessité de parvenir à une coordination entre les Etats afin de unifier la parole africaine au conseil de sécurité de consolider et soutenir l’ensemble des institutions africaines créées par les Etats africains, de promouvoir et soutenir le leadership africains, la gouvernance africaine avec et accorder un rôle plus important à la femme et les jeunes Durant de trois jours, les représentants des pays africains ayant pris part à la rencontre d’Oran ont bordé et traiter de nombreuses thématiques qui préoccupent actuellement le continent africains dont la question l’architecture de la gouvernance africaine, les avancées et acquis réalisés à ce jour et les obstacles qui demeurent posés et qui nécessitent des solutions.
    Amel Saher

    8e Séminaire de Haut Niveau sur la Sécurité et la Paix en Afrique : L’Algérie s’engage à défendre toutes les causes justes

    Les ministres des Affaires étrangères d’Etats africains et les hauts responsables participant aux travaux du 8e séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, clôturés samedi à Oran, ont insisté sur la nécessité de renforcer la coordination entre les Etats africains et de parler d’une seule voix au Conseil de sécurité de l’ONU.

    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra a déclaré que «l’Afrique doit parler d’une seule voix» au Conseil de sécurité, capable d’influencer les décisions de cet organe onusien ou toute autre instance».

    Cette voix doit être «forte et décisive», affirme M. Lamamra qui relève la nécessité pour les pays africains de renouveler leur attachement aux valeurs et aux idéaux du panafricanisme et d’»agir collectivement pour éviter tout facteur qui pourrait mettre en péril l’unité de l’Union africaine».» L’Algérie et son président Abdelmadjid Tebboune sont engagés à défendre sans condition toutes les causes africaines justes sur les scènes africaine et mondiale», a souligné Ramtane Lamamra dans son allocution de clôture des travaux du 8e séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique. L’Algérie, a affirmé le ministre, «déploiera tous ses efforts et mettra tout en œuvre pour être à la hauteur des attentes des Africains et des Arabes, surtout qu’ils ont approuvé sa candidature au poste de membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU pour le mandat 2024-2025».

    Le huitième séminaire sur la paix et la sécurité en Afrique est «réussi et prometteur» donnant à la diplomatie africaine «une vision claire de l’avenir et dotant les délégations africaines accréditées auprès des Nations unies d’une feuille de route qui fera de la diplomatie africaine un élément influent et profitera à la sécurité et à la stabilité dans le continent africain», a-t-il fait savoir.

    Pour sa part, le ministre tunisien des Affaires étrangères, de l’Emigration et des Tunisiens à l’étranger, Othman El Jarandi a déclaré «nous devons renforcer nos capacités et notre action commune surtout au niveau du Conseil de sécurité en vue de promouvoir la paix et la sécurité en Afrique».

    «Nous devons respecter les engagements pris dans le cadre du séminaire sur la paix et la sécurité en Afrique pour faire aboutir notre voix au sein des Nations unies», a déclaré le vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères de l’Ethiopie et président du Conseil de la paix et de la Sécurité de l’UA, Demeke Mekonnen Hassen. Pour sa part, le ministre des Relations extérieures de la République d’Angola, Antonio Têté a souligné que le processus d’Oran est «très important» pour la coordination au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, notant que «le processus d’Oran permet aux Africains de parler d’une seule voix».

    Dans le même contexte, le ministre des Affaires étrangères de Djibouti, Mahmoud Ali Youssef a déclaré «le rôle de l’Algérie au sein de l’Union africaine est bien connu et de nombreux pays misent sur l’Algérie pour hisser le niveau de coordination et de coopération dans le continent».

    Le ministre des Affaires étrangères du Tchad, Cherif Mahamat Zene a souligné que «l’Afrique n’a pas de représentant permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, d’où la nécessité pour les pays africains de s’unir davantage autour des A3». L’ambassadeur et commissaire des affaires politiques, de la paix et de la sécurité à l’UA, Bankole Adeoye a affirmé que «l’Algérie continue de jouer son rôle panafricain pour une Afrique meilleure, pacifique et sûre. Une Afrique des droits de l’homme, qui garantit le développement durable et les aspirations dont nous avons vraiment besoin».
    «La voix africaine est prépondérante au niveau international et nous avons besoin d’un Etat membre de l’UA de premier plan comme l’Algérie pour jouer ce rôle très spécifique», a estimé Bankole Adeoye, soulignant «nous aimerions voir l’Algérie continuer à être représentée dans ces mécanismes, que ce soit au niveau de l’Union africaine ou au niveau international».

    Le Secrétaire général adjoint des opérations de paix de l’ONU, M. Jean-Pierre Lacroix «nous avons tous constaté que les défis du terrorisme évoluaient et que la coopération entre l’ONU et l’UA est un des instruments essentiels pour mieux contenir ce fléau dans le continent africain et le combattre».

    Le 8e séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, tenu trois jours durant Oran sous le thème «Assistance aux nouveaux membres africains du Conseil de sécurité des Nations unies dans le traitement des questions de la paix et de la sécurité dans le continent», a enregistré la participation des ministres des pays membres au Conseil de la paix et de la sécurité de l’Union africaine (UA), des membres africains au Conseil de sécurité de l’ONU et d’experts et représentants d’instances africaines, de l’ONU et de la Ligue arabe.

    El Moudjahid, 05/12/2021

    #Algérie #Afrique #Union_africaine #Conseil_Sécurité

  • « L’Algérie continue de jouer son rôle panafricain »

    « L’Algérie continue de jouer son rôle panafricain » – Union Africaine, Bankole Adeoye, Afrique, paix,

    Le commissaire aux affaires politiques, de la paix et de la sécurité et de la gestion des conflits en Afrique, ambassadeur auprès de l’Union Africaine (UA), Bankole Adeoye a affirmé, vendredi à Oran, que l’Algérie continue de jouer son rôle panafricain pour une Afrique meilleure.

    « L’Algérie continue de jouer son rôle panafricain pour une Afrique meilleure, pacifique et sûre. Une Afrique des droits de l’homme, qui garantit le développement durable et les aspirations dont nous avons vraiment besoin », a-t-il déclaré à la presse en marge des travaux du 8e séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique.

    « La voix africaine est prépondérante au niveau international et nous avons besoin d’un Etat membre de l’UA de premier plan comme l’Algérie pour jouer ce rôle très spécifique », a estimé Bnakole Adeoye, soulignant « nous aimerions voir l’Algérie continuer à être représentée dans ces mécanismes, que ce soit au niveau de l’Union africaine ou au niveau international ».

    Concernant les thèmes abordés par la conférence d’Oran, l’ambassadeur auprès de l’UA a indiqué que les participants ont traité de la gouvernance en Afrique, de la manière de combattre le terrorisme et l’extrémisme et de la coordination entre les Etats membres de l’organisation africaine, déclarant « nous devons nous attaquer au terrorisme, à l’extrémisme, au radicalisme et aux défis de lutte contre le sous-développement et la pauvreté ».

    « En tant que membres de l’Union africaine nous voulons que ce processus d’Oran assume le leadership en raison de sa richesse », a-t-il enchaîné, rappelant que le processus de paix et de sécurité en Afrique a été initié à Oran en 2013-2014 par le gouvernement algérien pour promouvoir la coordination, l’écoute, la communication et la concertation entre les différents Etats membres de l’Union africaine au sein du Conseil de la paix et de la sécurité et les trois membres non permanents (A3) au Conseil de sécurité de l’ONU.

    Par ailleurs, abordant la question du Sahara occidental, l’ambassadeur auprès de l’UA a affirmé que ce dossier est sur la table de l’Union africaine, déclarant « il est important d’envisager et d’encourager nos Etats membres à poursuivre leurs engagements pour la paix, la sécurité et la stabilité ».

    MH

    Le Réveil d’Algérie, 04/12/2021

    #Algérie #UA #Union_Africaine #Afrique #Panafricanisme #Paix #Diplomatie

  • L’Algérie exhorte les Africains à « parler d’une seule voix »

    L’Algérie exhorte les Africains à « parler d’une seule voix »

    L’Algérie exhorte les Africains à « parler d’une seule voix » – Afrique, ONU, Conseil de Sécurité,

    ALGER, 2 décembre (Xinhua) — L’Algérie a exhorté jeudi les Africains à « parler d’une seule voix » dans les organisations internationales, dont le Conseil de sécurité de l’ONU, dans le but d’influencer les décisions prises concernant le continent africain.

    « Nous pensons qu’il y a encore plus de place pour l’amélioration, pour atteindre notre objectif commun, l’Afrique doit parler d’une seule voix capable d’influencer la prise de décision au Conseil de sécurité de l’ONU », a déclaré le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra dans son discours d’ouverture de la 8e Conférence des Nations Unies. Conférence internationale sur la paix et la sécurité en Afrique qui a débuté jeudi dans la province d’Oran, dans l’ouest de l’Algérie.

    Cette voix doit être « forte et décisive », a déclaré Lamamra, soulignant que les pays africains « doivent aussi renouveler leur attachement aux valeurs et aux idéaux du panafricanisme et agir collectivement pour éviter tout facteur qui pourrait mettre en danger l’unité de l’Union africaine . »

    « Cette entreprise panafricaine implique la reconnaissance de nos propres lacunes et redoubler d’efforts pour réaliser la vision inscrite dans l’Agenda 2063 de l’UA (Union africaine) pour une Afrique intégrée, prospère et pacifique portée par ses propres citoyens pour devenir une force dynamique sur le sur la scène mondiale », a ajouté le haut diplomate algérien.

    La 8e Conférence de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique réunit de hauts responsables des pays membres du Conseil de paix et de sécurité de l’UA et du Conseil de sécurité de l’ONU. Des experts et des représentants d’organisations internationales, dont la Ligue arabe, ont également assisté à l’événement.

    La conférence a discuté des moyens de promouvoir la coopération entre les pays africains au Conseil de sécurité de l’ONU et de l’UA, afin de défendre les positions du continent concernant les questions de paix et de sécurité, dans le but d’associer l’Afrique à la prise de décision de la communauté internationale.

    China News, 03/12/2021

    #Algérie #ONU #Conseil_sécurité #Afrique #Union_Africaine

  • L’Espagne interdit les vols en provenance d’Afrique

    L’Espagne interdit les vols en provenance d’Afrique – Covid 19, Omicron, fermeture des frontières, Maroc

    L’Espagne a annoncé une interdiction des vols en provenance des pays d’Afrique australe pour contenir l’arrivée de plus d’infections avec le nouveau mutant du virus Corona, « Omicron ».

    La porte-parole du gouvernement et ministre de la Politique régionale, Isabel Rodriguez, a déclaré lors d’une conférence de presse à l’issue du conseil des ministres, que le gouvernement s’était engagé à imposer cette « mesure de précaution » du 2 au 15 décembre du même mois.

    Elle a expliqué que cela n’affectera pas les vols qui ramènent des citoyens espagnols dans leur pays, notant dans ce contexte que cela ne s’appliquera pas également aux passagers qui traversent le territoire espagnol vers d’autres pays en dehors de l’espace « Schengen », tout en confirmant qu’ils ne pourront pas quitter l’aéroport.

    Cela intervient après que le gouvernement espagnol a imposé, samedi dernier, une quarantaine de 10 jours aux passagers en provenance du Botswana, d’Eswatini, du Lesotho, du Mozambique, de Namibie, d’Afrique du Sud et du Zimbabwe, avec la nécessité de soumettre un résultat négatif au test PCR, et avoir reçu deux doses du vaccin contre le coronavirus.

    #Espagne #Maroc #Afrique #Vols #Omicron #Pandémie #Covid19 #Coronavirus

  • Inquiétudes en Europe, le monde isole l’Afrique australe

    Inquiétudes en Europe, le monde isole l’Afrique australe

    Covid 19, coronavirus, pandémie, Omicron – Inquiétudes en Europe, le monde isole l’Afrique australe

    L’inquiétude croissait samedi en Europe envers le nouveau variant du coronavirus, avec la découverte en Allemagne d’un cas suspect d’Omicron et aux Pays-Bas d’une soixantaine de cas de Covid-19 encore à l’analyse parmi des voyageurs venant d’Afrique du Sud, tandis que le monde continuait sa mise à l’isolement de l’Afrique australe.

    Un premier cas suspect a été détecté en Allemagne dans la Hesse (Ouest) après des tests vendredi soir sur un passager arrivé à l’aéroport de Francfort en provenance d’Afrique du Sud. « Le variant Omicron est, selon toute vraisemblance, déjà présent en Allemagne », a tweeté le ministre régional des Affaires sociales, Kai Klose. « L’analyse complète des résultats est encore en cours ». Aux Pays-Bas, selon l’autorité sanitaire néerlandaise (GGD) qui recherche la présence éventuelle d’Omicron, 61 passagers de deux vols arrivés vendredi à Amsterdam en provenance de Johannesburg ont été testés positifs au Covid-19 et placés en quarantaine. Les 531 autres passagers, testés négatifs, pourront s’isoler à domicile s’ils habitent aux Pays-Bas et sinon poursuivre leur voyage. Le variant Omicron, jugé « préoccupant » vendredi par l’Organisation mondiale de la santée (OMS), a déjà été détecté en Belgique – une jeune femme arrivée le 11 novembre et testé le 22, venue d’Egypte et ayant transité par la Turquie, selon les autorités. Un cas a également été signalé à Hong Kong, un en Israël sur une personne revenue du Malawi et un autre au Botswana. Le nouveau variant B.1.1.529 du virus du Covid-19, détecté à l’origine en Afrique australe et baptisé Omicron, représente un risque « élevé à très élevé » pour l’Europe, selon l’agence de santé de l’Union européenne. Depuis fin 2019, la pandémie a fait au moins 5,18 millions de morts dans le monde, selon un décompte de l’AFP. Selon le groupe d’experts de l’OMS, les données préliminaires sur ce variant, dont l’identification a été annoncée jeudi en Afrique du Sud, suggèrent qu’il présente « un risque accru de réinfection » par rapport aux autres variants dont le Delta, dominant et déjà très contagieux. Jamais un variant n’avait provoqué autant d’inquiétude dans le monde depuis l’émergence de Delta.

    L’Afrique du Sud « punie »
    Sur tous les continents, de nombreux pays se ferment à l’Afrique australe. Les restrictions de voyage, outre l’Afrique du Sud, concernent le Botswana, le Zimbabwe, la Namibie, le Lesotho, l’Eswatini, le Mozambique et dans certains cas le Malawi. L’Afrique du Sud est « punie » pour avoir détecté le variant Omnicron, a dénoncé samedi son gouvernement, l’ »excellence scientifique doit être applaudie et non punie ». Juste avant l’été austral, le secteur du tourisme sud-africain commençait à peine à espérer une saison normale. Alors que le monde ferme ses portes à l’Afrique du Sud, des passagers à l’aéroport de Johannesburg tentaient de rentrer en Europe avant qu’il ne soit trop tard. « Nous sommes fatigués de tout ça », peste parmi eux Ruth Brown, une Britannique de 25 ans installée en Afrique du Sud, qui n’est pas retournée au Royaume-Uni depuis 2019. Jeudi, le président américain Joe Biden a appelé à donner plus de vaccins aux pays pauvres et jugé que « les informations sur ce nouveau variant devraient rendre plus évident que jamais que cette pandémie ne prendra pas fin sans vaccinations au niveau mondial ». Les Etats-Unis ont interdit l’entrée aux voyageurs venant d’Afrique australe, hormis les ressortissants américains et les résidents permanents dans le pays. Le Canada, le Brésil et plusieurs pays arabes dont l’Arabie saoudite ont également adopté des interdictions. Le Japon va durcir ses restrictions d’entrée, avec 10 jours d’isolement pour les personnes en provenance de cette zone. La Thaïlande a annoncé samedi une interdiction d’entrée à partir de décembre et une quarantaine obligatoire immédiate pour les voyageurs de la zone déjà autorisés à entrer. En Europe l’UE a recommandé de suspendre tous les voyages en provenance d’Afrique du Sud et de six autres pays de la région. Plusieurs pays dont le Royaume-Uni, la France, l’Italie ou la Suisse ont interdit les vols en provenance de ces pays. Cela s’appliquera à partir de dimanche en Russie, et mardi en Espagne.

    Flambée
    L’arrivée du variant intervient alors que l’Europe affronte déjà une flambée des cas depuis plusieurs semaines et renforce ses restrictions sanitaires. Les Pays-Bas ont ainsi annoncé vendredi la fermeture de 16H00 à 04H00 GMT des bars, restaurants et magasins non essentiels. Les craintes liées au nouveau variant ont conduit au report en dernière minute d’une conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), la première depuis quatre ans, qui était prévue du 30 novembre au 3 décembre. Elles ont aussi fait chuter les cours du pétrole, avec leur pire journée vendredi en 17 mois, et les indices boursiers: Francfort a perdu 4,15% à la clôture, Paris a connu sa pire séance depuis mars 2020 (-4,75%) et Londres depuis juin 2020 (-3,64%). New York a enregistré sa plus forte chute de l’année (-2,53%). L’efficacité des vaccins contre ce variant est encore à l’étude. Un nouveau sérum pourrait être développé « très rapidement » contre Omicron, pense le scientifique britannique qui a dirigé les recherches sur le vaccin d’Oxford/AstraZeneca, le professeur Andrew Pollard, directeur de l’Oxford Vaccine Group. Il a estimé « extrêmement improbable » que ce variant se propage fortement au sein de la population vaccinée. AstraZeneca, comme les fabricants de vaccins Pfizer/BioNTech, Moderna et Novavax se sont déclarés confiants dans leur capacité à combattre la souche Omicron.

    « Il faudra « plusieurs semaines » pour comprendre le niveau de transmissibilité et de virulence du nouveau variant, a toutefois souligné vendredi le porte-parole de l’OMS. Pour l’Agence européenne des médicaments (EMA), il est « prématuré » de prévoir une adaptation des vaccins à Omicron. Près de 54% de la population mondiale a reçu au moins une dose de vaccin contre le Covid-19, mais seulement 5,6% dans les pays à faible revenu, selon le site Our World in Data. En Afrique du Sud, pays le plus touché du continent, seuls 23,8% des habitants sont complètement vaccinées.

    Le Courrier d’Algérie, 29/11/2021

    #Omicron #Coronavirus #Covid19 #Pandémie #Variant #Afrique_Australe

  • Quand Alger était la « Mecque des révolutionnaires… »

    Quand Alger était la « Mecque des révolutionnaires… »

    Algérie, révolution, Houari Boumediène – Quand Alger était la « Mecque des révolutionnaires… »

    Le soutien constant et «sans réserve» apporté par le défunt président Houari Boumediène à l’autodétermination des peuples en lutte pour le recouvrement de leur liberté avait fait qu’Alger était qualifiée de «la Mecque des révolutionnaires», ont souligné jeudi d’anciens proches de Boumediène. Lors d’une conférence sur le thème «Boumediène et l’autodétermination des peuples», organisée au centre de presse d’El Moudjahid, par l’association Machaâl Chahid, l’ancien haut responsable du FLN, M. Djelloul Melaïka, a apporté une somme de témoignages sur le soutien «sans réserve» apporté par Boumediène aux mouvements de libération à travers le monde.

    La défense des causes justes des peuples en lutte pour leur autodétermination et leur indépendance, notamment en Afrique, qui était un principe sacré du président Boumediène, avait fait dire à l’ancien militant indépendantiste bissau-guinéen, le défunt Amical Cabral, que “si les musulmans font leur prière dans les Lieux saints, les chrétiens au Vatican, les révolutionnaires la font en Algérie’’. D’où le qualificatif «Alger, Mecque des révolutionnaires», donnée par Cabral dans les années 1960, alors en déplacement en Algérie», a expliqué M. Melaïka. Il a, d’autre part, évoqué des faits relatifs à l’engagement du président Boumediène pour les causes des peuples colonisés, surtout en Afrique, en citant le cas du Mozambique, de la Guinée-Bissau, du Cap vert, alors sous-occupation portugaise, rappelant que Boumediène avait refusé de nouer des relations diplomatiques avec le Portugal du dictateur Salazar.

    Le soutien aux militants anti-apartheid avait conduit Boumediène, selon M. Melaïka, à recevoir Nelson Mandela et ses compagnons à la frontière algéro-marocaine avant l’indépendance de l’Algérie, ce qui avait été la cause de l’arrestation du leader de l’ANC à son retour en Afrique du Sud. «Non seulement, Boumediène soutenait les mouvements de libération dans le continent noir, le Monde arabe et l’Amérique latine, mais il accueillait les leaders indépendantistes en Algérie, où ils étaient formés politiquement et militairement», a-t-il ajouté.

    S’agissant de la lutte du peuple palestinien, le président Boumediène avait laissé sa fameuses expression : «L’Algérie est avec la Palestine à tort ou à raison», a-t-il encore rappelé. Boumediène a également fait du soutien à l’indépendance du peuple sahraoui sous domination marocaine, un principe puisé de l’expérience de l’Algérie en tant qu’ancien pays colonisé, a dit M. Melaïka, ajoutant qu’il a même convaincu le général Franco de reconnaître que la question sahraouie est un problème de décolonisation.

    Sur le même sujet, M. Abderrazak Bouhara, vice-président du Conseil de la nation, a apporté son témoignage notamment sur le cas du Vietnam, où il était ambassadeur, en soulignant que Boumediène soutenait «sans réserve» la lutte du peuple vietnamien pour son indépendance dans les années 1960 et 1970. «La position de l’Algérie vis-à-vis de la lutte du peuple vietnamien avait amené les leaders vietnamiens à demander à Boumediène de nouer des relations diplomatiques avec les Viet-minhs formant le gouvernement du Laos pour, selon eux, aider la cause du Vietnam, en étant en contact avec les ambassades occidentales sur place», a-t-il dit. M. Bouhara a expliqué que la défense du droit des peuples colonisés à l’autodétermination a été héritée par Boumediène du mouvement national, mais aussi de sa formation politique en Egypte auprès des étudiants qui militaient pour l’indépendance des pays du Maghreb.

    L’engagement de Boumediène aux côtés des causes justes de par le monde a été également réaffirmé par les représentants de l’Autorité palestinienne et du Front Polisario, qui ont souligné l’aide apportée par l’Algérie à ces causes encore aujourd’hui, sans issue.

    Mme Anissa Boumediène, l’épouse du défunt, a quant à elle a affirmé que le Président était «pragmatique» dans ses positions de soutien aux peuples en lutte pour leur liberté, «privilégiant les faits aux paroles». Mme Boumediène a appelé, à cette occasion, les anciens collaborateurs ayant côtoyé le président défunt de transmettre aux générations actuelles et à venir leurs témoignages.

    El Watan, 27/12/2008

    #Algérie #Révolution #Autodétermination #Colonialisme #Afrique #Impérialisme

  • L’histoire bégaie souvent

    Afrique, Algérie, colonialisme, domination, exploitation, Occident – L’histoire bégaie souvent

    Si le XIXème siècle fut celui de l’agression coloniale, en Afrique, au Moyen-Orient et jusqu’en Asie, le XXIème siècle est, lui, porteur d’une autre approche, avec les mêmes desseins de domination et d’exploitation des peuples opprimés. Le général vietnamien Giap, vainqueur de la bataille de Dien Bien Phu, a donc raison: les pays colonisateurs sont bien de «mauvais élèves». Par leur prétendue «aide au développement», ils imposent un «droit d’ingérence» au nom des droits de l’homme qu’ils bafouent allègrement sur leur propre terrain et dans divers pays convoités.

    Avec ce «droit», devenu un «devoir d’ingérence», ils déploient un arsenal politique, juridique, économique et culturel qui va jusqu’à recourir à l’instrumentalisation de forces occultes pour déstabiliser et asservir les peuples dont les richesses sont indispensables à leur statut de puissance «tutélaire». Et, de fil en aiguille, les voilà qui apportent leur «aide» militaire à une lutte contre l’insécurité endémique, nourrie de calculs et de visées plus ou moins virales. Or, le contexte du siècle passé a laissé place à une géopolitique africaine bien différente, la guerre sans merci que le peuple algérien a mené contre le colonialisme ayant sapé ses fondamentaux et injecté, au plus profond du continent africain, la légitime revendication de son droit à la souveraineté.

    Il suffit de se remémorer les déclarations de grandes figures africaines, tel Nelson Mandela, pour mesurer l’aura de la Révolution du 1er Novembre et comprendre que la conscience des peuples n’est pas forcément celle de leurs dirigeants, surtout lorsque l’indépendance a été octroyée par un colonisateur pressé de sauvegarder l’essentiel!

    Dans une région minée comme le Sahel, où le terrorisme se conjugue au grand banditisme et où les ingérences sournoises finissent par se dévoiler, la réaction populaire est vive qui montre bien que cette conscience n’est pas dupe des calculs et des visées néo-coloniales ainsi que des «recommandations», teintées de racisme, sur ce qu’ils peuvent faire ou ne pas faire.

    Mais c’est en Libye que ces données sont les plus criardes, avec une crise qui perdure depuis dix ans, et l’intervention brutale d’une alliance atlantiste, menée par un Sarkozy soucieux d’effacer une ardoise douteuse et un conglomérat d’intérêts sionistes résolu à dépecer la Jamahiria.

    Comme l’histoire bégaie, souvent, voilà qu’un pseudo maréchal qui a mis à feu et à sang la population libyenne s’agrippe aux ailes de l’expansionnisme sioniste, après celles de certains Etats arabes, pour postuler à la magistrature suprême, à l’heure d’une «normalisation» que l’Histoire retiendra comme l’une des pages les plus honteuses de la tragédie arabo-palestinienne.

    Chaabane BENSACI

    L’Expression, 21/11/2021

    #Occident #Colonialisme #Afrique #Exploitation #Pillage #Algérie

  • Afrique – Maghreb: Fin de la diplomatie française?

    Afrique – Maghreb: Fin de la diplomatie française?

    France, diplomatie, Maghreb, Afrique – Afrique – Maghreb: Fin de la diplomatie française?

    En Afrique de l’Ouest et du Centre, où le ridicule ne fait plus rire personne (fini les traits d’humour involontaires de Idi Amin Dada et de Jean-Bedel Bokassa), la pauvreté rampe et la corruption s’étend, la Chine avale tout ce qui passe (entre parenthèse, c’est très joli de dire que la France ne doit pas faire la loi en Afrique, mais c’est oublier que la jungle est en Afrique !). Au Sahel, la débandade est crépusculaire : on y tourne « Le Dernier Spahi » avec Delon et Bardot (le narratif de Lucchini en est pathétique et les couleurs y sont féériques…). Au Maghreb, la France se couvre de honte à chaque répartie qu’elle donne : on sombre à Paris dans l’idiotisme… le BHLisme et le Zémmourisme. Au Levant, Syrie comprise, la gêne est indicible, tellement on ne s’attendait peu à ce que la France y soit aussi nulle (trois présidents français, trois matamores !). Et jusque dans la Mer du Nord, d’où le continent se voit chassé comme un mendiant. Un remake de… « L’année dernière à Fachoda ».

    Bon ! Tout n’est pas perdu ! La France est encore présente avec un petit contingent militaire à Djibouti, où elle conserve l’impression de côtoyer les grands. À force de s’être éparpillée dans des partenariats (comme celui avec l’Angleterre, qui fut pour elle et l’Europe continentale le cheval de Troie le plus magistral des temps modernes), de s’être diluée dans l’OTAN et de se complaire dans la mondialisation aux antipodes et dans le libéralisme économique et la privatisation à domicile, la France a pris de mauvaises habitudes. Elle a surtout manqué des rendez-vous avec l’Histoire et pris des risques considérables. Je donnerai deux exemples paradoxaux dans le registre régalien. Le premier, dans le secteur de l’énergie, est hélas consommé. Le second stigmatise le danger qui guette le pays dans le transport maritime et la gestion des ports.

    Après la Guerre du Golfe, l’Irak offrit aux deux majors français, la Compagnie Française des Pétroles (qui deviendra Total) et ELF Aquitaine, d’opérer chacun un gisement géant de Pétrole Brut – celui de Majnoun pour ELF et celui de Nahr Umr pour Total : un (grand) président de gauche accepta cette main tendue, un (petit) gouvernement de droite la snoba ! Après quatre ans d’intense négociation de contrats de partage de production – ce qui ne s’était jamais vu en Irak depuis la nationalisation – un accord devait être conclu en octobre 1995 sans objection américaine affichée[i]. Or un certain Edouard Balladur, né à Izmir, en Turquie, naturalisé Français en 1932, Premier ministre de cohabitation, traître de Jacques Chirac, lui-même traître de Valéry Giscard d’Estaing, s’y opposa. Balladur ambitionnait la présidence de la République Française ! On ne le savait pas alors. Il cherchait des faveurs Outre-Atlantique et voulait pouvoir disposer du viatique financier que Loïc Le Floch-Prigent pourrait lui refuser, sachant en revanche que Philippe Jaffré – aux ordres – ne lui dirait pas non.

    ELF a disparu corps et âme. TotalEnergies a fini par conclure à Bagdad – 26 ans plus tard – quatre petits contrats d’un montant global de 9 milliards d’Euros (et non pas de 27 comme claironné). C’est accoucher d’une souris. L’âge d’or des hydrocarbures fossiles n’est plus et il ne s’agit pas d’exploration pétrolière mais, principalement, de traitement de l’eau pour la réinjecter dans le sol, de panneaux photovoltaïques et de gaz fatal récupérable à la tête du puits des autres. Bref, rien à voir avec les capacités du groupe en rapport avec les occasions perdues.

    Total, devenu TotalFinaElf puis TotalEnergies, est un groupe florissant. Il poursuit brillamment par sa percée en Russie au sein de plusieurs coentreprises (projets Yamal LNG et Arctic LNG 2) avec les Russes (Novatek), les Chinois (CNPC, CNOOC et Silk Road Fund) et les Japonais Mitsui et JOCMEC, la politique d’investissement initiée par Christophe de Margerie. Mais le groupe ne détient que 20% et 10% dans chacun desdits projets, assortis de transferts de technologie dans la tradition des méga-contrats conclus au cours des trente dernières années par les entreprises françaises en Chine. C’est grâce à ces transferts que les entreprises chinoises sont en mesure de damer le pion à leurs ex-bailleurs de technologie.

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    #France #Diplomatie #Afrique #Maghreb #Françafrique

  • Les casques bleus sont confrontés à des menaces plus graves

    Les casques bleus sont confrontés à des menaces plus graves

    ONU, casques bleus, missions de paix – Les casques bleus sont confrontés à des menaces plus graves

    NATIONS UNIES (AP) – Les plus de 87 000 membres du personnel des missions de maintien de la paix des Nations Unies sont aujourd’hui confrontés à de plus grandes menaces car les conflits sont devenus plus complexes et sont motivés par un nombre croissant de facteurs allant des tensions ethniques et de l’impact du crime organisé à l’exploitation illégale des ressources et le terrorisme, a déclaré vendredi le chef du maintien de la paix de l’ONU.

    Jean-Pierre Lacroix a déclaré dans une interview à l’Associated Press que même par rapport à il y a deux ou trois ans, « la plupart de nos missions de maintien de la paix ont un environnement politique et sécuritaire qui s’est détérioré ».

    En outre et « tout aussi important », a-t-il dit, les conflits sont « à plusieurs niveaux » et très souvent locaux et nationaux, mais aussi régionaux et mondiaux. Il a cité en exemple la région appauvrie du Sahel en Afrique, qui connaît une augmentation des activités terroristes.

    Ce qui est à l’origine de ce changement dans la façon dont les soldats de la paix de l’ONU doivent opérer sont un certain nombre de facteurs, à commencer par des divisions politiques accrues entre les 193 pays membres de l’ONU, a-t-il déclaré.

    Les facteurs de conflit sont en augmentation, a déclaré Lacroix, et il y a aussi ce qu’il a appelé « les amplificateurs de conflit », y compris les technologies numériques, l’impact des fausses nouvelles et de la désinformation sur les conflits, et « des groupes armés utilisant des moyens de plus en plus sophistiqués pour saper nos actions ».

    L’ONU a actuellement 12 opérations de maintien de la paix de grande envergure – six en Afrique, quatre au Moyen-Orient, une en Europe et une en Asie – avec plus de 66 000 militaires de 121 pays rejoints par plus de 7 000 policiers internationaux et 14 000 civils.

    Lacroix a déclaré que les soldats de la paix continuent de faire « une énorme différence » dans les pays où ils supervisent les cessez-le-feu comme Chypre et le sud du Liban en termes de prévention des conflits, et « ils font également une énorme différence en termes de protection des civils, même si nous aimerions pour pouvoir faire plus.

    Mais le sous-secrétaire général aux opérations de paix a déclaré que les moteurs du conflit « ont un impact considérable sur les conflits dans lesquels nous sommes impliqués ».

    « Ils constituent des menaces de plus en plus importantes pour les pays dans lesquels nos missions sont déployées, et franchement pour la région où nous opérons », a-t-il déclaré.

    « Sommes-nous suffisamment équipés en tant que système multilatéral pour faire face à ces menaces ? » Lacroix a demandé rhétoriquement. « Je ne suis pas sûr. Je pense qu’il y a probablement plus à faire dans ces domaines.

    Il a qualifié la prochaine réunion ministérielle sur le maintien de la paix de l’ONU à Séoul, en Corée du Sud, les 7 et 8 décembre, d’occasion importante d’améliorer les performances et l’impact des soldats de la paix et « l’efficacité de nos outils » et de mobiliser le soutien international pour ces efforts.

    Lacroix a déclaré qu’« un nombre important » de ministres et de hauts fonctionnaires de tous les États membres de l’ONU sont attendus à Séoul, soulignant qu’une participation de haut niveau est « d’une importance cruciale » en tant qu’expression du soutien au maintien de la paix de l’ONU, qui est financé par un budget distinct de l’ONU. s’élevant à 6,38 milliards de dollars pour l’année se terminant le 30 juin 2022, ainsi que des contributions volontaires.

    Il a déclaré que le département du maintien de la paix avait distribué aux pays membres de l’ONU une liste de ce dont ils avaient besoin pour améliorer la protection des soldats de la paix contre les embuscades, les engins explosifs improvisés et les attaques, et pour protéger leurs camps. La liste comprend également un soutien médical et des équipements améliorés pour rendre les soldats de la paix plus agiles, mobiles et réactifs, en particulier plus d’hélicoptères, a-t-il déclaré.

    Lacroix a déclaré qu’il y a deux autres domaines très importants : l’amélioration de la capacité des missions à collecter et à traiter les informations pour mieux prévenir les menaces au lieu d’avoir à y réagir, et l’augmentation du nombre de femmes dans les opérations de maintien de la paix « parce que nous savons pertinemment que plus les femmes dans le maintien de la paix signifie un maintien de la paix plus efficace.

    Il a déclaré qu’il serait « extrêmement important » que les gouvernements soutiennent la « stratégie du ministère pour la transformation numérique du maintien de la paix, car nous croyons fermement que si nous utilisons au mieux ces nouvelles technologies, cela peut changer la donne pour le maintien de la paix. « 

    Pour ce faire, a-t-il déclaré, l’ONU doit améliorer ce qu’il a appelé « l’alphabétisation numérique du maintien de la paix et de nos soldats de la paix », ce qui signifie plus de formation.

    Si le département du maintien de la paix et les soldats de la paix maîtrisent mieux la technologie numérique, les hommes et les femmes sur le terrain peuvent être mieux protégés, a déclaré Lacroix.

    « Nous pouvons probablement mieux communiquer et également contrer la désinformation », et l’ONU peut mieux collecter et traiter les informations « d’une manière qui peut permettre une action efficace », a-t-il déclaré.

    Mais Lacroix a déclaré que si le maintien de la paix doit réussir – « qui consiste à créer les conditions où les missions de maintien de la paix peuvent partir » – il est « extrêmement important » que les gouvernements soutiennent les efforts politiques pour atteindre cet objectif.

    Il a ajouté qu’il faut également reconnaître que de plus en plus d’opérations de maintien de la paix font partie d’efforts et de partenariats plus larges qui peuvent renforcer différentes capacités, y compris la sécurité, ou aider à fournir une aide humanitaire dans des endroits comme le Congo, le Soudan du Sud ou le Mali.

    « Nous devons nous assurer que nous jouons un rôle où vous pouvez faire la meilleure différence possible, et les autres partenaires doivent avoir la même approche, et nous devons être complémentaires les uns des autres », a déclaré Lacroix.