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  • Le personnel de Total Mauritanie s’inquiète pour son avenir

    Le personnel de Total Mauritanie s’inquiète pour son avenir

    Tags : Mauritanie, Maroc, Total Mauritanie, Afriquia, Akwa Africa, Aziz Akhannouch,

    Total Mauritanie a fait l’objet de plusieurs articles, ces dernières semaines, dans la presse nationale et internationale, faisant allusion à sa cession au groupe marocain AKWA AFRICA, propriétaire de la marque AFRIQUIA, leader de la distribution de produits pétroliers au Maroc et présente dans certains pays africains.

    D’emblée, il est important de rappeler à l’opinion que la filiale de Total en Mauritanie existe depuis 1999 et elle est détenue à 100% par le Groupe TotalEnergies.

    Toutefois, Le 25 octobre passé, ont été tenues deux brèves réunions : d’abord entre le Directeur des Opérations Afrique de l’Ouest Monsieur Philippe EBANGA et le CODIR (comité directeur) puis, la réunion a été élargie à l’ensemble du personnel dans les locaux de Total Mauritanie.

    Cette dernière réunion avait pour ordre de jour d’informer le personnel de la décision du Groupe de se séparer de sa filiale mauritanienne au profit du Groupe AKWA, après avoir obtenu l’accord de principe du Ministère du Pétrole, de l’Energie et des Mines, avec qui il s’était réuni au préalable, selon le Directeur des Opérations (DO).

    Toujours Selon le DO, cette décision a été motivée par le changement stratégique de la vision du Groupe, qui est devenu une compagnie multi-énergies, se tournant davantage dans les énergies propres et beaucoup moins dans les énergies fossiles. Il a noté que c’est dans ce cadre que TotalEnergies a décidé de céder certaines de ses filiales africaines de ses actifs, dont celle de la Mauritanie.

    Naturellement plusieurs questions lui ont été posées sur le sort des salariés, de leurs acquis sociaux et de la pérennisation de leurs emplois avec les nouveaux acquéreurs. Il a assuré le personnel que tous les acquis seront préservés, ce qui était d’ailleurs un préalable pour TotalEnergies avant toute cession.

    Peu convaincu par les propos et les garanties strictement verbales, le personnel rappelle au DO plusieurs exemples de cessions de filiales de groupes internationaux en Mauritanie, avec pour conséquences la dégradation des conditions des travailleurs et le non-respect de leurs acquis sociaux.

    Les délégués du personnel lui ont rappelé par ailleurs l’existence d’un document intitulé : « Règles d’administration du personnel », dans lequel est détaillé l’ensemble des avantages du personnel et leurs applications, afin que ces règles soient sauvegardées ad vitam aeternam.

    Il a aussi été souligné au DO qu’un simple engagement verbal n’a rien d’une garantie sur le plan juridique et peut laisser le personnel à la merci de l’acquéreur, en conséquence il lui a été demandé un document écrit relatif à la préservation des acquis et de la continuité du statut des anciennetés.

    Visiblement surpris et gêné par les questions insistantes du personnel, le DO était peu rassurant et surtout confus dans ses propos a fini par confirmer que la cession était imminente. Le personnel mis devant le fait accompli s’est senti trahi d’abord de n’avoir pas été informé en amont et ensuite du risque de ne pas voir ses préoccupations prises en compte dans les négociations.

    En dépit de tout cela, il lui a été rappelé que l’engagement du personnel demeurera inchangé tant que le Groupe s’engagera à respecter les garanties nécessaires et à accepter les conditions qui sont mentionnées dans la correspondance qui lui a été adressée.

    Nous portons dès lors à la connaissance de l’opinion publique et celle des autorités étatiques que depuis l’envoi du courrier adressé au DO, par les délégués du personnel, en date du 27 octobre 2022, nous n’avons reçu aucune réponse de la part du Groupe TotalEnergies, malgré une relance envoyée le 25/11/2022.

    Vu la tournure que prennent les choses et du sentiment d’abandon que ressent le personnel de Total Mauritanie de la part du Groupe et face à cette cession imminente, nous avons jugé utile de solliciter à travers un courrier adressé à notre Ministre de tutelle, le Ministre du Pétrole, de l’Energie et des Mines, en l’occurrence afin de lui faire part de nos inquiétudes.

    Nous rappelons encore une fois que le personnel de Total Mauritanie reste et restera sur le même degré d’engagement vis-à-vis de l’actuel et du futur acquéreur, tant que leurs emplois et leurs acquis sociaux seront garantis et préservés.

    Le Personnel de Total Mauritanie

    Source : CRIDEM, 04/12/2022

    #Mauritanie #Maroc #Total_Mauritanie

  • Crise sociale au Maroc: Mohammed VI absent

    Crise sociale au Maroc: Mohammed VI absent

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    Aziz Chahir

    Malgré la cherté de la vie qui saigne les Marocains, le gouvernement de Sa Majesté prêche obstinément la résilience socioéconomique et la stabilité d’un régime autoritaire menacé par les protestations

    Alors que la propagande officielle s’évertue en vain à dissimuler la léthargie de l’exécutif, le Maroc sombre dans une crise socioéconomique sans précédent : renchérissement du coût de la vie, accentuation de la sécheresse – la pire de l’histoire du pays depuis au moins 1981 –, explosion de la facture énergétique et des prix des biens à l’import, notamment des produits alimentaires (orge et blé principalement).

    À ces marqueurs, s’ajoutent d’autres indicateurs socioéconomiques inquiétants : le déficit des échanges de marchandises, la dégradation du déficit commercial, l’augmentation du taux de chômage – notamment celui des diplômés, qui est passé de 18,5 % à 19,6 % –, l’augmentation de la dette publique (près de 80 % du PIB), la baisse des réserves de change, ne couvrant que six mois d’importations de biens et services, ainsi que la diminution des investissements directs étrangers – seulement 10 milliards de dirhams (environ 1 milliard d’euros) –, en recul de 7 % comparé à l’année précédente, et la baisse du taux de croissance (1,1 % selon le FMI contre 3 % prévu précédemment).

    Lire aussi : La succession de Mohammed VI au centre de l’attention médiatique

    Il faut voir dans ce constat l’œuvre d’un pouvoir démissionnaire qui continue d’amasser les richesses et de mener un train de vie luxueux pendant qu’une grande partie des Marocains voit son pouvoir d’achat s’effondrer jour après jour.

    Face à cette crise, le chef de l’État ne daigne même pas se manifester et encore moins agir pour atténuer la cherté de la vie. Il est quand même extraordinaire que le monarque continue d’assister en spectateur à la flambée des prix des hydrocarbures qui profite aux professionnels de la distribution, à commencer par le chef du gouvernement, le magnat Aziz Akhannouch, lequel est en même temps le patron de la compagnie pétrolière Afriquia !

    À l’heure actuelle, encouragés par Mohammed VI, premier acteur économique du pays, les affairistes dominent la sphère politique, surtout depuis l’éviction par les urnes des islamistes du Parti de la justice et du développement (PJD).

    Des entrepreneurs politiques gèrent la chose publique, au grand dam des forces démocratiques opposées au régime, réduites au silence par les sécuritaires qui craignent la montée des protestations.

    La généralisation de la couverture sociale, un « cache-misère »

    Alors que dans les pays démocratiques, le chef de l’État intervient en période de crise pour rassurer les citoyens et tenter d’apaiser le marasme économique et social qui se sclérose, dans le royaume chérifien, le monarque alaouite, disparu des radars depuis déjà un bon bout de temps, semble avoir abandonné la vie politique à tel point que l’on commence sérieusement à se poser la question de savoir qui gouverne réellement le pays à l’heure actuelle ?

    À l’exception de quelques très rares inaugurations à la sauvette de projets publics, comme en avril lors du lancement d’une opération de solidarité nationale pour le Ramadan, le roi Mohammed VI communique très peu, surtout en phase de crise. En revanche, il est le premier à réagir pour féliciter une équipe de football pour avoir remporté un match ou un athlète pour avoir décroché une médaille ! La qualification de l’équipe nationale à la Coupe du monde de football est-elle plus importante que l’amélioration du pouvoir d’achat des Marocains défavorisés ?

    Lire aussi : Média italien : Qui est vraiment Mohammed VI?

    Selon un rapport de l’ONG Oxfam datant d’avril 2019 , le Maroc est le pays le plus inégalitaire d’Afrique du Nord. Et la pandémie a accentué les écarts de richesses, l’injustice fiscale, les inégalités de genre et celles relatives à l’accès à l’éducation, à la santé ou au travail.

    Certains pourraient argumenter que les « chantiers royaux » sont là pour endiguer la crise sociale, à commencer par le projet de généralisation de la couverture sociale, notamment médicale. À ceux-là, on pourrait répliquer que ce projet « cache-misère » ne peut avoir l’impact escompté, en raison du manque patent d’infrastructures hospitalières et de personnel médical suffisant et qualifié.

    Pour s’en convaincre, il suffit de rappeler que le budget du secteur de la santé au Maroc ne dépasse pas 6 % du budget général de l’État, alors qu’il est de 12 % en Algérie, aligné sur les recommandations de l’OMS (15 %).

    À ceux qui se gargarisent de la volonté royale providentielle de généraliser la couverture médicale, on serait tenté de demander pourquoi le souverain a-t-il attendu un peu plus de deux décennies pour lancer un tel « projet social » et, surtout, pour quelles raisons choisit-il de partir se soigner à l’étranger s’il a vraiment confiance dans le système de santé marocain ?

    Immobilisme sidérant de l’exécutif

    Dans un contexte marqué par les incertitudes géopolitiques et économiques mondiales, l’exécutif affiche un immobilisme sidérant face à la montée de la crise sociale.

    En l’absence d’un plan de sortie de crise, les autorités tentent vigoureusement d’étouffer les contestations, comme ce fut le cas avec l’interdiction, fin mai, d’une marche nationale de protestation. Celle-ci avait été initiée par le Front de l’action sociale (FAS) afin de dénoncer « la cherté de la vie, la répression des libertés et la normalisation avec Israël ».

    Inutile de rappeler à cet égard la régression sans précédent des droits de l’homme au Maroc, comme l’a si bien rappelé l’Association marocaine des droits humains (AHDH) dans son rapport de 2021.

    Dans une économie rentière à l’agonie, le régime continue de compter sur la manne des transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE), les recettes fiscales nettes et l’endettement public.

    En l’absence d’une stratégie d’action, l’actuel gouvernement espère amortir la crise grâce notamment à un rebond éventuel des recettes de voyages et du tourisme, sachant que l’activité est encore loin des niveaux enregistrés à la même période en 2021 (- 22 %).

    Le pouvoir ne dispose d’aucune vision à même de contenir la crise socioéconomique qui s’abat sur le pays.

    On peut même s’interroger sur l’utilité du fameux rapport rendu par la commission spéciale désignée par le roi pour réfléchir au « nouveau modèle de développement ». Comment expliquer qu’aucun plan d’action n’ait été dévoilé par l’actuel gouvernement pour asseoir les axes de ce modèle sur les plans social, économique, culturel et environnemental, à part un énième projet de réforme du système éducatif national (2022-2026) annoncé précipitamment par Chakib Benmoussa, patron de cette commission et ministre de l’Éducation !

    C’est dire tout le cynisme d’un régime qui continue de prôner un développement imaginaire, dont les Marocains n’en sentent pas les conséquences, et de vanter des épopées diplomatiques chimériques, alors que le conflit au Sahara occidental est toujours à l’ordre du jour dans l’enceinte de l’ONU et que l’administration Biden s’est contentée, pour le moment, d’ouvrir un consulat américain, à Dakhla, à vocation essentiellement économique.

    Pendant ce temps, la réalité est que la crise sociale semble s’installer durablement dans un pays où un Marocain sur deux est concerné par la pauvreté, selon le très officiel Observatoire national du développement humain (ONDH) dans son rapport de 2021, et que de nombreux sujets de Sa Majesté continuent de manger dans les poubelles publiques sans que cela inquiète outre mesure ceux qui nous gouvernent !

    Les mêmes éléments de rhétorique, selon lesquels une pseudo résilience mettrait le régime à l’abri de l’implosion sociale, retentit dans les rangs d’une majorité gouvernementale à la traîne, qui prêche une libéralisation économique, reléguant au second plan la transparence de la vie publique et la lutte contre l’enrichissement illégal des politiques.

    Sinon, comment expliquer la décision rapide de l’exécutif de retirer le projet de loi relatif à la déclaration du patrimoine des parlementaires, en prétextant notamment vouloir « assurer l’amélioration » de la mouture de ce projet, qui tend à l’origine vers une moralisation de la vie publique, à travers la lutte contre la corruption qui prive l’économie marocaine d’une manne financière importante ?

    En avril, le ministre de la Justice et patron du Parti authenticité et modernité (PAM, centre gauche, parti inféodé au palais), Abdellatif Ouahbi, a même menacé de priver les associations de protection des deniers publics du droit de porter plainte contre les élus, une « prérogative » qui devrait revenir, selon lui, au ministre de l’Intérieur.

    Dans un pays gangréné par une corruption endémique, selon le rapport de Transparency International de 2022, l’exécutif semble vouloir offrir une couverture aux élus véreux et aux pilleurs des deniers publics.

    Rappelons le dossier autour d’Afriquia : Aziz Akhannouch a démenti publiquement avoir détourné 17 milliards de dirhams (environ 1,6 milliard d’euros), en tant que marge de bénéfice de sa compagnie pétrolière, à la suite d’une enquête parlementaire sur la libéralisation du marché des hydrocarbures en 2017.

    Le rapport présenté par Abdellah Bouanou, président du groupe parlementaire PJD au Parlement, avait conclu à l’implication directe de la société Afriquia dans des opérations occultes ayant généré de scandaleux profits. Ce rapport avait ensuite abouti à des sanctions consensuelles qui n’ont pas été appliquées à l’encontre des distributeurs des hydrocarbures.

    Il est à souligner à cet égard que le royaume est classé à la deuxième place en Afrique du Nord en matière de fraude fiscale.

    En 2016, pour rappel, le scandale des Panama Papers avait révélé au grand jour l’implication du roi Mohammed VI dans des affaires d’évasion fiscale. Selon le rapport de Transparency International, publié en 2020, la perte subie par le Maroc à cause de la fraude fiscale est estimée à 20 % du budget annuel alloué à la santé publique dans le pays.

    Pendant ce temps-là, alors que les plus nantis ont déjà commencé à choisir entre les offres de vacances de luxe à l’étranger, les populations démunies se trouvent livrées à elles-mêmes, asphyxiées par la cherté des prix à quelques jours de la célébration de l’Aïd al-adha, déjà marquée par la flambée du prix du mouton.

    Le gouvernement des entrepreneurs politiques s’en lave les mains et décline toute responsabilité dans la crise actuelle, pendant que le roi, lui, semble être aux abonnés absents face à une crise sociale et politique à terme.

    Depuis que le Palais a annoncé, le 16 juin, que Mohammed VI était malade du covid, le débat sur la santé du roi, récurrent depuis plusieurs années, a resurgi et rappelé combien la communication officielle opaque sur le sujet alimentaient les rumeurs sur les ramifications souterraines du pouvoir au Maroc, lequel dépend de l’hégémonie providentielle d’un seul homme.

    Les opinions exprimées dans cet article n’engagent que leur auteur et ne reflètent pas nécessairement la politique éditoriale de Middle East Eye.

    Aziz Chahir is an associate researcher at the Jacques-Berque Center in Rabat, and the secretary general of the Moroccan Center for Refugee Studies (CMER). He is the author of Who governs Morocco: a sociological study on political leadership (L’Harmattan, 2015). Aziz Chahir est docteur en sciences politiques et enseignant-chercheur à Salé, au Maroc. Il travaille notamment sur les questions relatives au leadership, à la formation des élites politiques et à la gouvernabilité. Il s’intéresse aussi aux processus de démocratisation et de sécularisation dans les sociétés arabo-islamiques, aux conflits identitaires (le mouvement culturel amazigh) et aux questions liées aux migrations forcées. Consultant international et chercheur associé au Centre Jacques-Berque à Rabat, et secrétaire général du Centre marocain des études sur les réfugiés (CMER), il est l’auteur de Qui gouverne le Maroc : étude sociologique sur le leadership politique (L’Harmattan, 2015).

    Middle East Eye, 29 juin 2022

    Lire aussi : Maroc : Alerte sur la santé de Mohammed VI



  • L’Algérie livre encore du gaz à la compagnie d’Akhannouch

    L’Algérie livre encore du gaz à la compagnie d’Akhannouch- Maroc, Afriquia, Aziz Akhannouch, Sonatrach,

    Un tanker de la compagnie pétrolière algérienne Sonatrach a livré du gaz de pétrole liquéfié (GPL) au Maroc. Le client n’est autre qu’Afriquia Gaz, la société de distribution de gaz et de carburants d’Aziz Akhannouch, le Premier ministre marocain. Comment expliquer cela alors qu’Alger multiplie les mesures coercitives économiques contre Rabat?
    Un mois après la décision du Président algérien d’arrêter les livraisons de gaz naturel au Maroc, la compagnie nationale d’hydrocarbure Sonatrach continue pourtant de fournir du gaz de pétrole liquéfié (GPL) à un opérateur marocain. Le tanker Alrar, navire de la compagnie algérienne battant pavillon libérien, a procédé à des opérations de dépotage dans les ports de Djrof Lasfar et de Mohammadia entre le 21 novembre et le 1er décembre. Sa présence a été dévoilée par le journaliste algérien Akram Kharief sur la base d’informations fournies par des sites de tracking maritime.

    Pression énergétique
    Cette livraison, qui s’est déroulée dans un contexte marqué par de très fortes tensions entre les deux pays, peut paraître surprenante. Depuis l’annonce de la rupture des relations avec le Maroc, le 24 août, l’Algérie a pris plusieurs mesures coercitives à caractère économiques à l’encontre de son voisin, notamment la fermeture de l’espace aérien aux appareils marocains et, surtout, le refus de poursuivre les livraisons de gaz via le gazoduc Gaz Maghreb Europe.

    C’est à ce titre que le Président Abdelmadjid Tebboune avait ordonné la cessation des relations commerciales entre Sonatrach et l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE).
    Dans ce conflit, le gouvernement algérien a clairement fait le choix d’utiliser le levier énergétique comme moyen de pression face à des autorités marocaines qui ont signé une alliance stratégique avec Israël. Durant la dernière semaine du mois de novembre, alors qu’Alger s’estimait visée par la visite au Maroc du ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, un navire de Sonatrach livrait du GPL.

    Contactée par Sputnik, l’administration de Sonatrach n’a pas souhaité commenter la présence de l’Alrar dans les ports de Djrof Lasfar et de Mohammadia. Pour sa part, Toufik Hakkar, le PDG de la compagnie algérienne n’a pas donné suite aux messages adressés par Sputnik sur la question de savoir qui est le client de Sonatrach. Une source interne à la compagnie, qui a requis l’anonymat, a toutefois précisé à notre micro « que la cargaison de gaz de pétrole liquéfié était destinée à Afriquia Gaz ». La compagnie marocaine, spécialisée dans le stockage, l’enfûtage et la distribution de gaz propane et butane, est une filiale du groupe Akwa dont le propriétaire n’est autre que le businessman et chef du gouvernement du Maroc, Aziz Akhannouch et homme de confiance du roi Mohamed VI, nommé à ce poste le 7 octobre 2021. « Les relations entre Afriquia Gaz et Sonatrach remontent à plusieurs années. L’Algérie est devenue un des principaux fournisseurs de GPL de la compagnie marocaine. Le contrat court jusqu’au 25 décembre 2021 », assure la source de Sputnik. Une relation contractuelle qui nous a été confirmée par Taoufik Hammoumi, le directeur général d’Afriquia Gaz.
    « L’Algérie a un contrat et elle doit le respecter jusqu’à la fin du mois de décembre, elle est obligée de l’honorer. Je ne suis pas au courant de tous les détails sur cette livraison, il se peut que ce soit pour la clôture d’un contrat commercial qui est en cours. Mondialement, on est tenu d’honorer ses engagements, surtout pour une grande entreprise comme Sonatrach. Sinon c’est son image de marque qui en prend un coup. C’est tout ce que je peux dire ».

    Sonatrach, qui appartient à l’État algérien, a donc opté pour le respect des dispositions contractuelles qui la lient à la compagnie du Chef du gouvernement marocain. Dès 2022, Afriquia Gaz devrait vraisemblablement s’approvisionner en gaz de pétrole liquéfié auprès d’autres producteurs pour assurer la mise sur le marché de propane, de butane ainsi que du GPL-c pour les véhicules. Le Maroc consomme annuellement entre 2,5 et 3 millions de tonnes de GPL.

    Sputnik France, 03/12/2021

    #Maroc #Algérie #Afriquia #Gaz #Aziz_Akhannouch #GME #Gazoduc_Maghreb_europe #Sonatrach

  • Maroc: A propos de l’exploitation du gisement de Tendrara

    Maroc: A propos de l’exploitation du gisement de Tendrara

    Maroc: A propos de l’exploitation du gisement de Tendrara – Sound Energy, Afriquia, Aziz Akhannouch,

    La société britannique Sound Energy a découvert le gaz naturel dans la région de Tandrara à l’est du Maroc, et en avril 2021, elle a signé avec la société Afriquia gaz un contrat de distribution et de vente de gaz naturel liquide GNL (Gaz naturel liquéfié) pendant 10 ans. Selon certaines sources, Afriquia a acheté, en échange, 2 millions de livres sterling du capital de la société en Grande-Bretagne.

    En 2020, la Direction des Impôts a décrété un avis d’imposition contre la succursale Maroc de la société Sound Energy Maroc East concernant les années 2016, 2017, 2018, indique la même source.

    Un mois après la signature d’un partenariat entre la société anglaise et l’empire énergétique d’Akhannouch, c’est-à-dire en mai 2021, le PDG de la société britannique Graham Leon s’est entretenu avec la direction des impôts, le ministère de Benchaaboun (du parti d’Akhannouch) et le bureau national des hydrocarbures et des minéraux dont la directrice est aussi membre du parti d’Akhannouch, pour trouver une solution à ces impôts enregistrés sur le compte de la société.

    Ici, une question se pose : Dans cette réunion, quelle est la place du ministère des Finances et de l’Office national des minéraux, tous deux dirigés par des personnalités appartenant au parti RNI d’Akhannouch lors de cette réunion ? L’affaire ne concerne que le directeur des impôts et le PDG de la société en question. Pourquoi la réunion a-t-elle eu lieu un mois après l’accord de partenariat entre Afriquia Gaz et non pas en 2020?

    Deux mois après, en août 2021 plus précisément, contrainte par le devoir de déclaration en tant que société dont les actions se trouvent dans la Bourse de Londres, la société a annoncé que ses actions ont augmenté de 11% suite à la décision de l’administration des impôts d’abandonner la créance fiscale.

    Ainsi, précise la source, Afriquia a acheté les actions, puis la réunion a eu lieu pour ensuite faire tomber l’argent réclamé par le fisc élevant ainsi à 11% les actions de la société britannique. Ce qu’Afriquia a perdu dans la transaction commerciale a été gagné dans la Bourse de Londres, conclue la source.

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    Sound Energy remporte le contrat de vente de gaz pour le projet Maroc ; Hausse des actions

    Les actions de Sound Energy PLC ont augmenté mardi matin après avoir signé un accord de 10 ans avec la compagnie nationale d’électricité marocaine ONEE pour la vente du gaz de sa concession de Tendrara dans ce pays africain.

    La société énergétique cotée à Londres a déclaré que les partenaires de la concession se sont engagés à fournir des volumes annuels allant jusqu’à 350 millions de mètres cubes de gaz, avec un volume annuel d’achat ferme de 300 millions de mètres cubes.

    Le président exécutif Graham Lyon a déclaré que l’accord de vente de gaz permet à la société de progresser dans le développement du projet et sous-tend les discussions avec les partenaires financiers.

    Les actions à 08h53 GMT étaient en hausse de 12% à 1,45 pence.

    Jaime Llinares Taboada

    Market Watch, 30/11/2021

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    Sound Energy conclut un accord de vente de gaz sur la deuxième phase de Tendrara au Maroc

    Sound Energy, la société de transition énergétique, a annoncé que des progrès significatifs ont continué à être réalisés pour satisfaire les conditions préalables restantes à l’accord de vente de gaz GNL de la phase 1, annoncé par la société le 29 juillet 2021.

    L’accord de vente de gaz naturel liquéfié (GNL), relatif à la phase 1 du développement de la concession de production de Tendrara, s’ajoute à l’accord de vente de gaz de développement de la phase 2, annoncé par la société le 30 novembre 2021, relatif au plan de développement plus large, basé sur le gazoduc.

    Sound Energy a maintenant satisfait toutes les conditions préalables sous son contrôle direct et la condition préalable importante restante du SPA de GNL qui n’est pas actuellement satisfaite concerne l’entrée de l’accord de prêt avec Afriquia Gaz décrit dans l’annonce de la société du 29 juillet 2021. Les autres conditions préalables qui ne sont pas satisfaites à la date à laquelle l’accord de prêt est conclu devraient être levées.

    Graham Lyon, président exécutif de Sound Energy, a commenté :  » Beaucoup de travail a été accompli au cours du mois dernier et les contrats ont été finalisés avec Ital Fluids. « 

    M. Lyon est convaincu que toutes les conditions préalables à l’accord général sur le GNL seront satisfaites de façon imminente et que, par conséquent, l’avis de lancement de la phase 1 du développement pourra être annoncé dès que tous les contrats auront été exécutés.

    Oil Review Africa, 01/12/2021

    #Maroc #Tendrara #Gîsement #Gaz #Afriquia #Sound_Energy