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  • Ahmed Raissouni a fini par démissionner

    Ahmed Raissouni a fini par démissionner

    Ahmed Raïssouni, Maroc, Union internationale des Oulémas musulmans, Algérie, Mauritanie, Sahara Occidental,

    Le président de l’Union internationale des Oulémas musulmans (UIOM), Ahmed Raïssouni, a fini par annoncer, ce matin, sa démission de la présidence de l’organisation.

    Le prédicateur marocain se plie ainsi aux pressions de plusieurs instances, suite à ses dernières déclarations virulentes contre l’Algérie, la Mauritanie et le Sahara occidental.

    Dans une sortie qualifiée d’irresponsable et provocatrice, Raissouni avait appelé les marocains à marcher sur Tindouf et Laâyoune, expliquant que « le Maroc doit redevenir comme il était avant l’invasion européenne, quand la Mauritanie faisait partie de son territoire ».

    Ces déclarations avaient provoqué un tollé général et le secrétaire général de l’Union a dû intervenir pour s’en démarquer.

    Il y a quelques jours, l’Association des Oulémas musulmans algériens a décidé de geler ses activités au sein de l’UIOM en exigeant la démission de Raïssouni.

    Ce qui est désormais fait. Dans sa lettre de ce matin, Raisounni a expliqué avoir présenté sa démission afin de pouvoir « s’exprimer librement sans aucune condition ni pression ».

    LSA, 28/08/2022

    #Maroc #Ahmed_Raïssouni #Oulemas

  • Maroc : Les oulémas appellent au djihad contre l’Algérie

    Maroc : Les oulémas appellent au djihad contre l’Algérie

    Maroc, Algérie, Ahmed Raïssouni, oulemas marocains, djihad, terrorisme,

    By Djamel SAADI

    Le Djihad cette notion galvaudée qui cause aujourd’hui des milliers de morts dans le monde musulman est une hérésie quand elle est utilisée par un pays musulman contre un autre pays musulman. Ceux qui en font appel sont condamnés, sans appel par le Coran. Or le roi du Maroc qui prétend être le protecteur de l’Islam est d’un avis contraire, c’est du moins ce que laisse penser cet appel sulfureux des ulémas de ce pays dirigés par un prédicateur connu pour son allégeance au monarque.

    Ce prédicateur répondant au nom d’Ahmed Raissouni a préconisé le djihad contre l’Algérie et sa voisine la Mauritanie, deux pays musulmans de même rite (malékite sunnite). Dans son appel belliqueux et plein de haine il demande au peuple d’envahir Tindouf et faire redevenir cette région au Maroc. Nous voilà donc revenus 59 ans en arrière quand le père de l’actuel roi avait envoyé ses troupes pour « reprendre Tindouf ».

    Cela a été un échec total car il s’est confronté avec une armée de libération algérienne qui avait fait ses preuves au combat contre la cinquième puissance militaire mondiale. De plus son action fut unanimement condamnée par toutes les instances internationales et les cinq membres permanents du conseil de sécurité. La parenthèse fut définitivement fermée par les accords conclus entre les deux pays en 1972.

    L’invasion du Sahara occidental à travers cette fameuse « marche verte » qui impliqua des milliers de civils marocains devenus des pionniers de cette occupation illégitime condamnée vigoureusement par l’ONU remit sur la scelle le conflit entre l’Algérie qui soutenait fermement le principe des peuples à disposer librement de leur destin que le peuple sahraoui réclamait et le Maroc lequel sans prétendre,à nouveau reprendre Tindouf se collait ainsi à cette région en y installant ses troupes.

    La naissance du Front Polisario et le déclenchement du mouvement de résistance armée allait à nouveau déclencher un conflit armé de manière indirecte entre l’Algérie et le Maroc, lequel face à la perspicacité du soutien militaire de l’Algérie aux guérilleros sahraouis perdit une partie du Sahara occidental, partie qui faisait frontière avec l’Algérie dont Tindouf, ville algérienne accueillait le commandement de la résistance sahraouie mais aussi des dizaines de milliers de réfugiés sahraouis qui avaient fui l’occupation marocaine.

    Après le redéploiement des troupes du royaume, sous les coups de butoir de l’ALS, l’Algérie grâce à son action diplomatique très appréciée et reconnue comme telle à travers le monde permit à l’ONU de se saisir du dossier en reconnaissant sans aucune ambiguïté le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Le Maroc quant à lui sentant que la reconnaissance de la marocanité de ce territoire anciennement colonisé par l’Espagne ne serait pas acquise sur le plan international essaya une autre manœuvre, la dernière en date, celle de la reconnaissance de l’État d’Israël contre la reconnaissance par un des cinq membres du conseil de sécurité de l’ONU à savoir les États-Unis d’Amérique dirigés à l’époque par un certain Donald Trump de la marocanité de tout le territoire sahraoui.

    Se sentant moins seul car épaulé par la première puissance mondiale le Maroc se sentit pousser à nouveau des ailes. Sauf qu’il se rend compte à chaque fois que la diplomatie algérienne se met toujours au travers de son chemin. Il ne lui reste qu’une solution la guerre avec ce voisin devenu encombrant pour lui car de plus en plus des voix s’élèvent partout dans le monde pour appeler à la reconnaissance des droits du peuple sahraoui y compris au sein du Congrès américain qui ne cesse d’appeler le successeur de Trump, Joe Biden à suspendre cette pseudo reconnaissance de la marocanité du Sahara occidental.

    Par ailleurs avec la fermeture des frontières avec l’Algérie et la décision de ne plus faire passer le gaz algérien à travers le Maroc, ce pays se voit étouffé économiquement d’autant qu’il a perdu totalement une grande partie de ses relations commerciales avec la Mauritanie laquelle aide à son tour et à nouveau la résistance sahraouie à emprunter son territoire. Pour le Maroc c’en est trop.

    Après avoir essayé toutes les solutions pouvant lui permettre de contourner la reconnaissance à l’autodétermination du peuple sahraoui en remplaçant celle-ci par une autonomie à laquelle personne n’y croit sérieusement le voilà à présent poussé à utiliser le symbole de la religion en poussant les ulémas de son pays à déplacer le problème sur le terrain des croyances.

    Le Djihad est donc la dernière trouvaille du Makhzen sauf que ce mot a une résonance terroriste surtout en occident. Mauvais calcul du roi qui se trouve aujourd’hui coincé dans ses derniers retranchements.

    Aujourd’hui l’entreprise, 20/08/2022

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    #Maroc #Algérie #Ahmed_Raïssouni



  • Les Algériens vent debout contre le provocateur Raissouni

    Les Algériens vent debout contre le provocateur Raissouni

    Algérie, Maroc, Ahmed Raïssouni, Union internationale des Oulémas musulmans, Tindouf, Sahara Occidental, Mauritanie,

    Le Haut conseil islamique (HCI) a souligné que «cet individu n’a pas tiré d’enseignements suite au camouflet essuyé par son prédécesseur, Allal El Fassi, qui avait parlé de Tindouf en pleine Révolution algérienne».

    Les récentes déclarations du président de l’Union internationale des Oulémas musulmans (UIOM), le Marocain Ahmed Raïssouni, ont mis le monde politique et religieux sens dessus dessous sur l’ensemble des sphères musulmanes. Même si le prédicateur a tenté de se disculper en affirmant que son intention n’était pas de déclarer la guerre au peuple algérien, mais il a néanmoins persisté dans sa dérive en considérant que Tindouf revenait au Maroc et traité les citoyens du Sahara occidental de Marocains emprisonnés par l’Algérie. Cette nouvelle couche de déclarations pour le moins inopportunes, aggrave son cas auprès de toutes les instances politiques et religieuses algériennes. Cette double sortie aux accents ostensiblement provocateurs contredit la mission d’un homme dont l “œuvre doit être celle de donner l”exemple. Mais au lieu de cela, il a fait montre d’une attitude propice à attiser les feux de la Fitna et de susciter, dans la région, des tiraillements aux conséquences graves.

    Aux multiples réactions enregistrées en Algérie, on retiendra celle de la Commission de la fatwa du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs qui a condamné, hier mercredi, les propos provocateurs du Marocain Ahmed Raïssouni, affirmant qu’il a tenté d’allumer les feux de la fitna dans la région, soulignant qu’«il fait ainsi sienne l’idéologie des groupes terroristes extrémistes».

    «Les propos de Raïssouni portent une incitation claire et un appel explicite à attaquer la souveraineté des Etats. Mal lui en a pris d’attiser le discours de haine et d’appeler à allumer les feux de la fitna entre les peuples, les Etats et les gouvernements de la région», a précisé la Commission de la fatwa, ajoutant que Raïssouni «a tenté vainement de revêtir ces élucubrations et ces divagations du sceau du djihad en les reliant à des thèses illusoires et infondées rejetées par la religion, la raison, l’histoire et la réalité, faisant ainsi sienne l’idéologie des groupes terroristes extrémistes».

    «Le véritable djihad est celui dont nos aïeux ont porté l’étendard dans cette terre bénie lorsque, répondant à l’appel de la religion et de la patrie, ils se sont levés contre l’occupation française, sacrifiant leur argent et leurs vies. Et c’est le même djihad mené aujourd’hui par les enfants du peuple palestinien contre l’entité sioniste occupante», ajoutant que «l’auteur de ces propos graves et insensés, qui s’est approprié la doctrine expansionniste du Makhzen, a voulu attenter à la souveraineté de deux états voisins, en l’occurrence l’Algérie et la Mauritanie, faisant fi des règles et des lois internationales et des principes de bon voisinage, ainsi que de la morale islamique dont tout un chacun doit se prévaloir, à fortiori lorsqu’il s’agit d’un individu qui prétend être versé dans les sciences de la Charia islamique», a estimé la commission.

    De son coté, la Ligue Rahmania des zaouïas scientifiques a qualifié les déclarations de Raïssouni de bavure qui «a entaché d’opprobre la crédibilité d’un savant et sa réputation en milieux scientifiques, lui qui assure la présidence d’une instance scientifique internationale de renom». Raïssouni «est allé très loin lorsqu’il a appelé les oulémas et prédicateurs marocains, au djihad et à prendre part à une marche millionnaire sur le territoire algérien (…), un appel clair à attiser les feux de la fitna et à creuser davantage le fossé qui sépare les deux pays en jonchant d’épines la voie menant à l’Édifice maghrébin pour lequel a été créée l’Union du Maghreb arabe», précise la Ligue.

    Le président de L’UIOM «aurait dû centrer ses efforts sur les moyens de faire avorter le processus de normalisation qui ouvre la voie à l’entité sioniste et lui assure une présence dans la région du Maghreb, constituant ainsi une menace pour sa sécurité et un complot dangereux ourdis contre ses peuples, car provoquant des conflits et des tensions aux conséquences désastreuses, sans rappeler que la normalisation est en soi une trahison vis-à-vis d’Al-Aqsa et d’Al-Qods, une atteinte aux droits légitimes du peuple palestinien et un coup de poignard dans le dos de la Nation arabe et musulmane», a déploré la Ligue dans son communiqué.

    Toujours dans la représentation des autorités religieuses du pays, le Haut conseil islamique (HCI) a souligné que «cet individu n’a pas tiré d’enseignements suite au camouflet essuyé par son prédécesseur, Allal El Fassi, qui avait parlé de Tindouf en pleine Révolution algérienne»

    Pour sa part, le président de l’Association des oulémas musulmans algériens, Abderrazak Guessoum, a dénoncé les propos de Raïssouni, soulignant qu’ils «ne servent nullement l’unité des peuples et ne préservent pas le bon voisinage». Selon le même responsable, «Raïssouni qui a brillé par son mutisme au sujet de la trahison de la cause palestinienne par son roi et des visites successives des dirigeants de l’institution militaire sioniste au Maroc, a appelé au djihad contre l’Algérie», en violation flagrante du principe du djihad en Islam. Les Oulémas musulmans «sont appelés à fustiger l’appel à la guerre entre deux pays musulmans frères, lancé par Raïssouni qui doit démissionner de la présidence de l’UIOM ou en être limogé».

    La classe politique n’est pas en reste dans la condamnation sans réserve des propos du président de l’UIOM. Ainsi, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) qui a considéré, par le truchement de son président, Abderrazak Makri, que la sortie médiatique de Raïssouni «est une bourde que l’histoire retiendra et que les générations successives ressasseront à jamais».

    Le FLN a qualifié les déclarations de Raïssouni de «propos irresponsables provenant d’un haineux ignare qui se méprend sur les valeurs de l’Islam et usurpe ses fonctions pour inciter à la Fitna et aux hostilités entre musulmans». De son côté, le Mouvement El Bina El Watani a dénoncé les déclarations subversives de Raïssouni, qui «ont choqué les Algériens et d’autres peuples du Maghreb, tels les Mauritaniens et les Sahraouis».

    Le Front El Moustakbal a dénoncé, dans un communiqué, les déclarations du Marocain Raïssouni qui «souffre d’un vide spirituel chronique, notamment lorsqu’il s’agit de la souveraineté et de l’unité territoriale de l’Algérie et de son peuple». Tajamou Amal El Djazaïr (TAJ) a, lui aussi, condamné «les déclarations saugrenues et irresponsables d’Ahmed Raïssouni», appelant l’UIOM à lui demander des comptes et à le condamner pour ce genre de sorties attentatoires à l’image de l’instance.

    Anissa Mesdouf

    Ouest Tribune, 17/08/2022

    #Algérie #Maroc #Ahmed_Raïssouni

  • Mauritanie: Le gouvernement condamne les propos de Raissouni

    Mauritanie: Le gouvernement condamne les propos de Raissouni

    Maroc, Mauritanie, Ahmed Raïssouni,

    Au nom du gouvernement mauritanien, le porte-parole M. Mohamed Melainine ould Eyih (voir photo) a condamné, mercredi 17 août, les propos d’Ahmed Raissouni portant atteinte à la souveraineté du pays. Les propos du président de l’Union internationale des oulémas musulmans (UIOM) manquent de «crédibilité et de sagesse», a-t-il indiqué lors du point de presse traditionnel.

    Le ministre a contesté les déclarations de l’islamiste marocain niant l’existence de la Mauritanie, les qualifiant de «sans fondement et contraires à l’histoire et la géographie», rapportent des médias à Nouakchott.

    Pour rappel, Raissouni a qualifié d’ «erreur» l’existence de la Mauritanie. Melainine Ould Eyih a également reproché au marocain, un comportement indigne d’un prédicateur «censé diffuser un message de quiétude et de respect aux autres et non un message provocateur».

    Ahmed Raissouni a tenté d’apaiser la colère des mauritaniens, soulignant dans de nouvelles déclarations sur son site electronique que sa déclaration a été mal interprétée. Il a rappelé que le Maroc était contre l’indépendance de la Mauritanie et ce durant plusieurs années. Mais le Maroc l’a finalement reconnue. Elle est actuellement l’un des 5 pays qui constituent le Maghreb arabe.

    Nord Info, 18/08/2022

    #Maroc #Mauritanie #Ahmed_Raïssouni

  • Comment le Maroc est en train de se faire hara-kiri

    Comment le Maroc est en train de se faire hara-kiri

    Maroc, Algérie, Mauritanie, Ahmed Raïssouni,

    Les actes d’animosité se suivent et se ressemblent de la part du Maroc envers son voisin de l’est, et pis encore, envers tout le voisinage. La Mauritanie n’a pas été épargnée par le déversement d’hostilité du cheikh incendiaire.

    La normalisation avec Israël avait déjà entamé une grande (et dernière) partie du crédit du royaume vis-à-vis de la communauté arabo-musulmane, très sourcilleuse concernant la question palestinienne, comme l’occupation des terres sahraouies avait auparavant entamé le crédit du Maroc vis-à-vis des Africains, très regardant sur la question coloniale.

    Mais qu’est-ce qui pousse le Maroc à commettre chaque fois un casus belli qui ne lui règle pas ses affaires ? Les mérites de l’histoire c’est de nous informer qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil de dieu. Savez-vous comment a disparu la dynastie mérinide du Maroc ? Par la faute des juifs Aaron et Saül, deux ministres qui avaient les pleins pouvoirs du royaume, et de Hussein Yahuda, qui avait en charge la police du royaume mérinide (l’équivalent du renseignement actuel).

    Ces trois juifs avaient totalement mis le souverain mérinide Abdelhaq dans la poche et menaient les affaires du Maroc à sa perte (et à leur profit). Résultat des courses, le peuple se souleva, destitua le souverain, mit fon à la dynastie mérinide et en chassa tous les juifs. C’est ainsi qu’avait alors débuté la dynastie des Ouatasside.

    Le scénario ne ressemble-t-il pas à ce qui se passe aujourd’hui ? A quelques détails près, on dirait que l’histoire se répète ; « history repeating », aurait chanté Shirley Bassey en son temps. Ce qui nous ramène à notre question, celle de savoir ce qui pousse le Maroc à commettre tous ces actes de casus belli qui le desservent, tout en précipitant sa perte.

    On le voit clairement dans l’agitation interne, contre la malvie, contre la normalisation, pour la Palestine, contre Akhannouch, un parti d’obédience gauchiste qui appelle à mettre fin au régime du Makhzen, etc., toutes des actions populaires menées afin d’aboutir à la chute du système actuel. Au point où des experts en géopolitique ont posé la question de savoir si les monarchies actuelles avaient de l’avenir où est-ce c’est le moment pour elles de céder à des systèmes démocratiques et non plus de droit divin.

    L’Express, 18/08/2022

    #Maroc #Algérie #Mauritanie



  • Algérie: Large indignation suite aux déclarations de Raïssouni

    Algérie: Large indignation suite aux déclarations de Raïssouni

    Algérie, Maroc, Ahmed Raïssouni, Tindouf, Mauritanie,

    Les récentes déclarations du président de l’Union internationale des Oulémas musulmans (UIOM), le Marocain Ahmed Raïssouni, constituent une «bévue grossière» et un «impair aussi condamnable que répréhensible» dont l’auteur s’est arrogé le droit de parler au nom de l’instance internationale qu’il préside et d’en faire une tribune pour distiller son venin contre l’Algérie et la Mauritanie, pays frère.

    Cette sortie au ton provocateur et saugrenu, œuvre d’une personnalité censée donner l’exemple en termes de recours à la jurisprudence et aux valeurs de l’Islam, n’a pas manqué de susciter une vague d’indignation et de mécontentement auprès de partis politiques, d’organisations et de personnalités nationales, mais aussi de citoyens via les réseaux sociaux, qui ont dénoncé une telle attitude à même d’attiser les feux de la Fitna et de susciter, dans la région, des tiraillements aux conséquences graves. Une nouvelle bourde qui dénude la pensée sclérosée de l’élite des sbires du Makhzen. Le dénommé Raïssouni s’est, cependant, surpassé… il vient de dévoiler sa tendance intellectuelle extrémiste violente et sa personnalité aux orientations fanatiques, d’où la question de savoir combien de +Raïssouni+ sont aux commandes dans des instances internationales chargées de servir l’Humanité en diffusant les valeurs de l’Islam prônant la paix, la tolérance et la coexistence.

    Dans un communiqué signé par son chef, Cheikh Mohamed El Mamoun Al Qassimi, la Ligue Rahmania des zaouïas scientifiques a qualifié de «choquantes» les déclarations de Raïssouni, précisant que «cette bavure a entaché d’opprobre la crédibilité d’un savant et sa réputation en milieux scientifiques, lui qui assure la présidence d’une instance scientifique internationale de renom». Raïssouni «est allé très loin lorsqu’il a appelé les oulémas et prédicateurs marocains, au djihad et à prendre part à une marche millionnaire sur le territoire algérien (…), un appel clair à attiser les feux de la fitna et à creuser davantage le fossé qui sépare les deux pays en jonchant d’épines la voie menant à l’Edifice maghrébin pour lequel a été créée l’Union du Maghreb arabe», précise la Ligue.

    Le président de L’UIOM «aurait dû centrer ses efforts sur les moyens de faire avorter le processus de normalisation qui ouvre la voie à l’entité sioniste et lui assure une présence dans la région du Maghreb, constituant ainsi une menace pour sa sécurité et un complot dangereux ourdis contre ses peuples, car provoquant des conflits et des tensions aux conséquences désastreuses, sans rappeler que la normalisation est en soi une trahison vis-à-vis d’Al Aqsa et d’Al Qods, une atteinte aux droits légitimes du peuple palestinien et un coup de poignard dans le dos de la Nation arabe et musulmane», a déploré la Ligue dans son communiqué. De ce fait, la Ligue a dénoncé les propos dangereux d’Ahmed Raïssouni et les considère comme étant «une incitation à la discorde et aux hostilités entre musulmans», appelant le peuple algérien à «s’unir pour relever les défis et faire face à toutes les éventualités, et mobiliser ses potentialités pour écarter tout danger qui guette les frontières de son pays, ainsi que sa sécurité et sa stabilité».

    De son côté, le Haut conseil islamique (HCI), a dénoncé les propos controversées de Raïssouni, soulignant que «cet individu n’a pas tiré d’enseignements suite au camouflet essuyé par son prédécesseur, Allal El Fassi, qui avait parlé de Tindouf en pleine Révolution algérienne». Pour sa part, le président de l’Association des oulémas musulmans algériens, Abderrazak Guessoum, a dénoncé les propos de Raïssouni, soulignant qu’ils «ne servent nullement l’unité des peuples et ne préservent pas le bon voisinage». Selon le même responsable, Raïssouni qui a brillé par son mutisme au sujet de la trahison de la cause palestinienne par son roi et des visites successives des dirigeants de l’institution militaire sioniste au Maroc, a appelé «au djihad contre l’Algérie», en violation flagrante du principe du djihad en Islam.

    Plusieurs partis politiques ont dénoncé ces déclarations, à l’instar du Mouvement de la société pour la paix (MSP) qui a considéré, par le truchement de son président, Abderrazak Makri, que la sortie médiatique de Raïssouni «est une bourde que l’histoire retiendra et que les générations successives ressasseront à jamais». «S’il est bien une vérité qui pourrait nous épargner toute considération juridique et historique, et face à laquelle Raïssouni aurait dû s’incliner avec révérence et respect, c’est le sang béni des Algériens qui ont payé un lourd tribut durant les résistances populaires et la Guerre de Libération nationale… ce sont tous les sacrifices consentis par les Algériens sur chaque recoin de leur pays pour arracher leur indépendance et consacrer l’unité territoriale de l’Algérie». Les Oulémas musulmans «sont appelés à fustiger l’appel à la guerre entre deux pays musulmans frères, lancé par Raïssouni qui doit démissionner de la présidence de l’UIOM ou en être limogé». Abondant dans le même sens, le parti du Front de libération nationale (FLN) a qualifié les déclarations de Raïssouni de «propos irresponsables provenant d’un haineux ignare qui se méprend sur les valeurs de l’Islam et usurpe ses fonctions pour inciter à la Fitna et aux hostilités entre musulmans».

    Le FLN a, également, fustigé «cette dérive dangereuse», s’interrogeant sur le «rôle de l’Union internationale des oulémas musulmans». Raïssouni «se permet de porter atteinte à la souveraineté des pays et à la dignité de leurs peuples, en attentant à l’unité et à la souveraineté territoriale de l’Algérie, et en prônant la Fitna», entre les peuples et les luttes fratricides entre Musulmans précise le parti, soulignant que «cet individu n’a plus de place au sein de l’UIOM, qui doit se démarquer de cette position dangereuse». De son côté, le Mouvement El Bina El Watani a dénoncé les déclarations subversives de Raïssouni, qui «ont choqué les Algériens et d’autres peuples du Maghreb, tels les Mauritaniens et les Sahraouis».

    «Les tentatives d’atteinte à la souveraineté et à l’unité territoriale de l’Algérie, que ce soit par le canal officiel ou celui des oulémas, est devenu monnaie courante sur fond d’un mutisme assourdissant du régime du Makhzen, ce qui confirme la nature colonialiste et expansionniste du Maroc qui ne respecte ni les chartes, ni les lois internationales, ni même le bon voisinage», a souligné le parti. «Raïssouni n’est plus habilité à présider cette Union qui sert des agendas politiques reflétés par des positions négatives affichées à répétition, des positions que nous avons toujours condamnées et qui pourront désormais entacher la réputation de cette instance scientifique», a renchéri le même parti.

    Le Front El Moustakbal a dénoncé, dans un communiqué, les déclarations du Marocain Raïssouni qui «souffre d’un vide spirituel chronique, notamment lorsqu’il s’agit de la souveraineté et de l’unité territoriale de l’Algérie et de son peuple». Il a qualifié cette sortie «de position haineuse qui véhicule un appel manifeste au terrorisme sous le couvert de la religion». Tajamou Amal El Djazaïr (TAJ) a, lui aussi, condamné «les déclarations saugrenues et irresponsables d’Ahmed Raïssouni», appelant l’UIOM à lui demander des comptes et à le condamner pour ce genre de sorties attentatoires à l’image de l’instance. Le parti a appelé à «revoir les lois de toutes les instances musulmanes et arabes communes et faire montre de fermeté face à toute exploitation pour servir les intérêts de leurs membres quelque en soient leur responsabilité».

    T. Benslimane

    L’Echo d’Algérie, 18/08/2022

    #Maroc #Algérie #Mauritanie

  • La Mauritanie condamne les déclarations de Raïssouni

    La Mauritanie condamne les déclarations de Raïssouni

    Mauritanie, Maroc, Ahmed Raïssouni, Sahara Occidental, Algérie, Tindouf,

    Nouakchott condamne les propos d’un religieux qui a déclaré que la Mauritanie était une « erreur »
    Nouakchott, 18 août (EFE).- Le porte-parole du gouvernement mauritanien, Mohamed Malainine uld Eyih, a condamné les propos du clergé marocain Ahmed Raisuni, président de l’Union internationale des savants musulmans, qui, dans une récente interview, a défini l’existence de la Mauritanie comme  » une erreur » et a parlé de marcher sur Tindouf (en Algérie) pour résoudre le conflit du Sahara occidental, qui a déclenché une grande polémique au Maghreb.

    « Ce sont des propos condamnables qui ne reposent sur aucune notion d’histoire et n’ont aucune crédibilité », a dénoncé Eyih lors d’une conférence de presse hier soir.

    Le ministre mauritanien – qui préside également le parti au pouvoir dans le pays – a ajouté que les déclarations de Raisuni sont contraires au droit international et au comportement « de ceux qui devraient répandre le calme et le respect de l’autre au lieu de se livrer à la provocation ».

    Il s’agit de la première réaction officielle aux propos du religieux en Mauritanie après une série de réactions de condamnation sur les réseaux sociaux et par la classe politique, parlementaires et religieux du pays maghrébin, qui ont exigé que l’ecclésiastique marocain s’excuse.

    Dans une interview publiée le 2 août par un média marocain local, Raisuni a déclaré que le Maroc avait hérité du conflit du Sahara occidental de l’ère coloniale, notant que le pays devrait « retrouver ses frontières historiques avant l’occupation européenne », faisant référence aux Français et aux Espagnols. Protectorat (1912-).

    L’ecclésiastique marocain, qui a critiqué la normalisation des relations avec Israël en échange de la reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine sur l’ancienne colonie espagnole, a déclaré que les Marocains « sont prêts à marcher sur Tindouf si le roi lance cet appel ».

    Raisuni dans ses déclarations était favorable au « Grand Maghreb ou Grand Maroc », un concept développé par Allal el Fassi (1910-1974), leader du nationalisme marocain et fondateur du parti historique de l’Istiqlal, qui revendiquait les frontières historiques du Maroc avant les protectorats français et espagnol qui comprennent le territoire sahraoui, l’ensemble du territoire mauritanien, certaines parties de l’ouest algérien et les villes espagnoles de Ceuta et Melilla.

    Les propos de Raisuni ont également fait grand bruit en Algérie, pays qui a rompu les relations diplomatiques et fermé l’espace aérien avec le Maroc depuis août 2021, et de nombreux médias, hommes politiques, religieux et parlementaires ont dénoncé ses propos.

    La polémique a conduit la même organisation présidée par Raisuni, fondée en 2004 et basée au Qatar, à préciser hier que les propos du religieux se limitaient au « champ d’une opinion personnelle » qui n’implique pas l’organisation.

    Raisuni lui-même a publié hier sur son site internet une mise au point dans laquelle il indique que la Mauritanie est un pays internationalement reconnu et justifie ses propos par son ambition de réaliser l’unité entre les peuples maghrébins. EFE

    Swissinfo, 18/08/2022

  • Le Maroc veut-il la guerre?

    Le Maroc veut-il la guerre?

    Maroc, Algérie, Ahmed Raïssouni, Mauritanie, Sahara Occidental,

    Il a missionné un dignitaire islamiste pour appeler à envahir Tindouf

    Le successeur du prédicateur Youssef al-Qaradawi a appelé, dans une interview télévisée, le roi Mohammed VI à ordonner à son peuple de marcher sur Tindouf.

    Mohamed TOUATI

    Une déclaration de guerre. Les propos du leader islamiste marocain «résonnent comme un pari sur le pire». Après avoir utilisé tous les canaux et moyens possibles, politiques, sportifs, culturels, pour déstabiliser le pays, le Maroc passe le témoin à son «bras armé religieux», pour en faire son porte-parole et lui faire dire ce qu’il n’a pas eu le courage d’ouvertement déclarer: la confrontation armée. Le Marocain Ahmed Raïssouni, président de l’Union internationale des savants musulmans a été, vraisemblablement, chargé de lancer une fetwa contre l’Algérie.

    Le successeur du prédicateur Youssef al-Qaradawi a appelé, dans une interview télévisée, le roi Mohammed VI à ordonner à son peuple de marcher sur Tindouf. «Au Maroc, nous sommes 35 millions, et le peuple marocain est prêt au djihad et à la mobilisation, ses oulémas en premier, que ce soit par les moyens financiers ou le sacrifice de soi, pour en finir avec les espoirs de ceux qui veulent couper le pays de son Sahara», car «comme cela a été le cas pour la Marche verte, nous sommes prêts, et nous serons des millions à marcher sur Tindouf si le Roi nous le demande», a déclaré le leader islamiste qui n’a pas hésité une seule seconde à montrer qu’il avait les yeux plus gros que le ventre. Le dignitaire religieux a clairement affiché les visées expansionnistes auquel n’a pas renoncé le Makhzen.

    «Personnellement, je me revendique de l’héritage de Allal El Fassi (ex- chef de l’Istiqlal, décédé en 1974, premier parti politique, fondé pour obtenir l’indépendance du Maroc, ndlr) et je ne m’en suis jamais caché. L’existence même de la Mauritanie est une erreur. Le Maroc doit revenir à ses frontières d’avant la colonisation européenne. Si le lien qui unit les populations du Sahara au Royaume est celui de l’allégeance, celle des tribus mauritaniennes envers le Trône est également établie», soulignera Ahmed Raïssouni. Un dérapage de plus qui porte atteinte à la souveraineté à un pays voisin, la Mauritanie et remet sur la table la question sahraouie. Un dossier qui agite le Makhzen dès qu’il sent une évolution jugée défavorable aux thèses marocaines. «Les agissements du Maroc sont l’expression d’une nervosité non maîtrisée pour faire diversion et occulter une question essentielle, celle de la nécessité de la décolonisation du Sahara occidental», avait fait remarquer le Représentant du Front Polisario pour la France, Mohamed Sidati.

    Cette nouvelle provocation contre l’Algérie n’a cependant d’autre objectif que de faire diversion. Le Maroc étant en effet en proie à une situation économique et politique explosive. Endetté jusqu’au cou, plus de 80 milliards de dollars, il est tombé entre les fourches Caudines du FMI. L’annulation des festivités de la fête du Trône par le roi Mohammed VI dont la maladie est un secret de Polichinelle a rajouté une couche d’inquiétude quant à des lendemains qui s’annonçaient déjà incertains pour les Marocains. Pour tenir un discours guerrier, l’ultra conservateur marocain, dont le pré carré reste celui du «fiqh maqasid», une méthode de pensée qui priorise la finalité et l’esprit du texte religieux plutôt que de son caractère littéral, ne pouvait se prononcer sur des questions de géopolitique ultra-sensibles qui relèvent de prérogatives exclusivement royales, sans avoir été mandaté.

    Une intervention qui intervient deux semaines après le discours prononcé le 30 juillet par le monarque marocain à l’occasion du 23e anniversaire de son accession au trône où certains y ont relevé la «main tendue» de l’héritier de feu Hassan II envers l’Algérie. Mohammed VI s’est engagé à «trouver une issue à la situation actuelle et à favoriser le rapprochement et la compréhension entre les deux peuples». Une vue de l’esprit! Une manoeuvre! Le bellicisme affiché par le président de l’Union internationale des savants musulmans l’atteste.

    Le Maroc a tendu une autre main: celle qui sépare. Il n’a pas renoncé à ses attaques insidieuses contre l’Algérie. Les limites ont été dépassées.

    L’Expression, 17/08/2022

    #Maroc #Algérie #Ahmed_Raissouni

  • Maroc-Algérie: Quand le Makhzen lâche ses sbires

    Maroc-Algérie: Quand le Makhzen lâche ses sbires

    Maroc, Algérie, Ahmed Raïssouni, Tindouf, Mauritanie, Sahara Occidental,

    Les attaques contre l’Algérie des sbires du Makhzen se répètent. Ils vont même crescendo dans l’agressivité. Rien n’arrêtera apparemment ces attaques qui attestent d’une rare animosité à l’égard de l’Algérie.

    C’est carrément de la haine que déversent les sbires du roi contre un pays voisin. Cette fois-ci, cependant, on est encore allé trop loin de par la teneur dès les propos d’abord et du personnage qui en est l’auteur ensuite. En effet c’est un célèbre prédicateur marocain, qui préside de surcroît l’Union des oulémas musulmans, qui est monté au créneau pour remettre en cause la souveraineté territoriale de l’Algérie. Poussant le bouchon encore plus loin, ce prédicateur, qui porte le nom d’Ahmed Raissouni, n’a pas hésité un seul instant en appelant à la guerre entre les deux pays.

    « Le peuple marocain est prêt à marcher sur Laayoune et Tindouf. Il est prêt à y rester des semaines entières », a-t-il dit notamment déclaré lors d’un entretien avec une chaîne de télévision locale alors qu’il était question de l’affaire du Sahara Occidental. Il a presque imploré le roi Mohamed VI de donner l’ordre aux marocains pour qu’ils entament cette marche en direction du territoire algérien.

    Selon lui, les marocains étaient prêts à se « sacrifier » et à « se mobiliser » pour « marcher par millions sur Laayoune et Tindouf, si le roi le demande.» Dans la foulée, il s’en est également pris à un autre pays souverain, la Mauritanie en l’occurrence. « Le Maroc doit redevenir comme avant la colonisation européenne » en ajoutant que la question du Sahara est une « fabrication de la colonisation, tout comme la Mauritanie. »

    Quelle mouche a piqué ce prédicateur qui se revendique comme un disciple de Allal El Fassi un ancien homme politique marocain qui rêvait de ce qu’il appelait le « Grand Maroc », dont les frontières s’étendent jusqu’au Sénégal et comprennent aussi de larges proportions du territoire algérien, à l’exemple de Tindouf et Bechar, voire même au-delà. Face à cette violente diatribe, l’Union internationale des Oulémas est vite sortie du silence pour dire que ces propos n’engagent que la personne de Raissouni et non l’organisation.

    Ces graves propos ont été unanimement condamnés en Algérie. La classe politique et les organisations de la société civile ont dénoncé ce grave dérapage. Les partis du MSP et du mouvement El Bina, qui ont les mêmes affinités idéologiques comme Raissouni puisque proches de la Confrérie des frères musulmans, n’ont pas tardé à réagir. Le président du MSP, Abderazak Makri, a demandé à l’Union des Oulémas de démettre Raissouni non sans rappeler à ce dernier son appartenance au parti marocain du PJD qui était à la tête du gouvernement et qui a signé l’accord de normalisation des relations avec Israël.

    En tout cas cette nouvelle attaque contre l’Algérie atteste, s’il en était encore besoin, de la poursuite de la dérive du Makhzen qui favorise la propagation de l’animosité et la haine à l’égard de l’Algérie . Cette féroce campagne est monté de plusieurs crans depuis la normalisation des relations avec Israël. C’est dire que les provocations du Maroc et ses sbires s’inscrivent dans une stratégie claire nette et précise.

    Par : KAMAL HAMED

    Le Midi libre, 17/08/2022

    #Algérie #Maroc #Ahmed_Raïssouni #Mauritanie #Sahara_Occidental #Tindouf

  • Maroc: Le fantasme désertique d’un prédicateur du Makhzen

    Maroc: Le fantasme désertique d’un prédicateur du Makhzen

    Maroc, Algérie, Ahmed Raïssouni, Tindouf, Mauritanie, Sahara Occidental,

    Le président de l’Union internationale des oulémas musulmans, le marocain Ahmed Raïssouni se trahit et rend public son fantasme expansionniste.

    Le Mekhzen n’hésite plus à utiliser tous les moyens et les chemins pour exprimer sa haine contre l’Algérie et s’en va jusqu’à instruire un de ses valets de la religion à l’effet d’ouvrir les hostilités sous la forme d’un véritable prêche armé.

    Après les dérapages diplomatiques, politiques, sportifs et culturels, maintenant c’est au tour des responsables religieux, de faire leur devoir…

    le président de l’Union internationale des savants musulmans Ahmed Raissouni a déclaré dans une interview exclusive à l’une des chaînes de télévision : « Si le roi du Maroc appelle au djihad, nous sommes prêts à partir pour marcher par millions sur le Sahara jusqu’à ….Tindouf. Nous y séjournerons… ».

    Le prédicateur du makhzen n’y pas par l’insinuation. Il convoque à sa manière l’histoire et fait ses propres histoires sans se soucier du poids de sa sortie qui équivaut à une déclaration de guerre en bonne et dûe forme .

    Ahmed Raissouni ,ne s’arrêtera pas à ces frontières voire ces limites de fantasmes destinées à séduire sa majesté le roi. Il s’est attaqué également à la Mauritanie dont il qualifie l’existence d’erreur.

    «Le Maroc doit redevenir comme avant la colonisation européenne. la Mauritanie ne est en partie marocaine!!

    Enfin pour Ahmed Raissouni, la question du Sahara est une « fabrication de la colonisation, tout comme la Mauritanie ».

    En Algérie, les réactions n’ont pas tardé. Le FLN, tout comme le MSP et l’Association des Ulémas algériens, ont dénoncé hier cette sortie belliqueuse du marocain et ces déclarations malsaines, d’autant plus que ses déclarations ont suscité une guerre ouverte dans la région.

    Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP) a fait part de sa surprise face aux déclarations du prédicateur marocain .

    Mokri s’est dit étonné de la sortie médiatique de président de l’Union internationale des savants musulmans.

    «Cette chute dangereuse et vibrante du président de (UISM), organisation dans laquelle il est censé recourir aux équilibres juridiques et aux valeurs islamiques, et non à appeler à la Fitna et aux combats entre musulmans», selon ce qu’il a appelé «le jihad avec l’argent et de l’âme».

    Mokri fait porter toute la responsabilité au prédicateur du Mekhzen.

    «Ahmed Raissouni doit prendre toute la responsabilité de ses déclarations qui sont survenues dans des circonstances internationales et régionales tendues qui ne supportent pas de tels événements qui attisent les feux.. ».

    «Au lieu d’appeler au Jihad, il aurait mieux valu pour lui d’appeler au jihad avec l’argent et l’âme pour la libération de Ceuta et Melilla du Maroc», a souligné Mokri.

    Pour sa part, Le professeur Nour el Sabah Aknouche, du Département des sciences politiques de l’Université d’Alger : « Ses semblables doivent faire leurs ablutions avant de parler de Tindouf », et d’ajouter : « Ces déclarations expriment un état d’inconscience stratégique subi par le Makhzen, qui a perdu la tête, perdu la boussole et a perdu ses mœurs. »

    Le rôle régional de l’Algérie est militaire, économique et diplomatique, ajoutant :

    « Ses semblables doivent faire leurs ablutions avant de parler de Tindouf et du délire du désert oriental, dont la géographie a été dessinée par les martyrs de la révolution et dont l’histoire a été écrite par les héros de novembre et préservée par l’armée d’une nation qui cherche à se sacrifier pour elle et pour une Algérie forte debout contre tout imbécile dont la place est à l’hôpital, pas en politique».

    En Mauritanie et pour le secrétaire général du Forum des savants mauritaniens et africains, le Dr Cheikh Ould El-Zein Ould El-Imam, ce dernier a confirmé que Raissouni avait commis une erreur en retirant l’indépendance de la Mauritanie et en exigeant son annexion au Royaume du Maroc.

    Le Dr Weld El-Imam a souligné : « Et d’après ce que nous voyons, il a commis une erreur, il a ouvert des blessures profondes dans les relations du Maroc avec notre pays.

    Par ailleurs, l’Union mondiale des oulémas musulmans a pris timidement ses distances avec Ahmed Raissouni, en affirmant que les propos qu’il a tenus sur le Sahara occidental ne représentaient pas l’avis de l’organisation.

    Dans un communiqué, l’Union mondiale des oulémas musulmans a toutefois estimé qu’Ahmed Raissouni était libre de dire ce qu’il veut, sans condamner son appel à marcher sur Laâyoune et Tindouf.

    Suite à ces déclarations alarmantes d’un ancien intégriste on ne peut que confirmer que ce n’est plus une guerre froide entre l’Algérie et le Mekhzen .

    Le prédicateur au final , vient de donner la véritable couleur du discours du roi dans lequel , le souverain du Maroc tentait de vendre un contenu pacifique et fraternel, en direction de l’Algérie.

    Ahmed Raissouni est loin d’être libre pour se permettre un tel dérapage. Il exécute des ordres en sujet discipliné…

    Nadi. K

    ABNews, 16/08/2022

    #Maroc #Algérie #Mauritanie #Sahara_Occidental