Étiquette : Al Aqsa

  • La situation à Ghaza, Al Qods et Israël

    Le groupe militant palestinien Hamas a confirmé que son commandant de la ville de Gaza a été tué dans une frappe aérienne israélienne mercredi.

    Bassem Issa était la plus haute figure militaire du Hamas à être tuée par Israël depuis 2014. La déclaration de mercredi était la première fois que le Hamas reconnaissait la mort de militants dans cette série de combats avec Israël.

    La branche armée du Hamas a déclaré qu’Issa avait été tué « avec quelques-uns de ses frères dirigeants et combattants saints » lors des combats qui se déroulent depuis deux jours à Gaza.

    L’agence de sécurité intérieure israélienne a déclaré qu’une série de frappes aériennes avait tué Issa et plusieurs autres militants de haut rang du Hamas, dont le responsable du développement des roquettes et de la cyberguerre, le responsable de la production des roquettes et le chef du génie du Hamas.

    Issa et plusieurs autres commandants responsables des différents districts de la bande de Gaza formaient le conseil militaire du Hamas, la plus haute instance décidant des opérations militantes du groupe. Le conseil militaire est dirigé par Mohammed Deif.
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    Le ministère de la santé de Gaza indique que le bilan des frappes aériennes israéliennes sur Gaza s’élève à 43 morts, dont 13 enfants et trois femmes.

    Il indique que près de 300 Palestiniens du territoire ont été blessés dans ces frappes.

    Les frappes ont commencé lundi après que les Palestiniens ont lancé un barrage de roquettes sur Israël. Les pires combats depuis la guerre de 2014 à Gaza ont été allumés par des affrontements à Jérusalem ces dernières semaines entre des manifestants palestiniens et la police israélienne concentrés sur l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa, un site sacré pour les juifs et les musulmans.

    Le chef du service d’urgence d’Israël indique également qu’une personne a été tuée et une autre grièvement blessée par un missile antichar tiré depuis la bande de Gaza.

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    Les services de lutte contre les incendies israéliens déclarent avoir presque entièrement éteint l’incendie d’une installation pétrolière dans le sud d’Israël, qui avait été déclenché par une roquette tirée par des militants du Hamas.

    La roquette a atterri mardi soir près d’une installation de Petroleum and Energy Infrastructures Ltd. au sud d’Ashkelon, lors d’un important barrage des militants de Gaza. Le résultat a été un incendie massif dans un réservoir de stockage qui a brûlé toute la nuit et le mercredi.

    Les services d’incendie et de secours israéliens ont déclaré que 20 équipes travaillaient depuis 25 heures pour éteindre le brasier qui dégageait une épaisse colonne de fumée noire. L’entreprise publique israélienne Petroleum and Energy Infrastructures a déclaré que le carburant avait été transféré dans une autre installation de stockage.

    Mercredi, le panache de fumée s’élevait toujours au-dessus d’Ashkelon. Les responsables israéliens de la santé et de l’environnement ont demandé aux habitants de la région d’éviter les séjours prolongés à l’extérieur.

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    Le président d’Israël déclare que les dirigeants arabes du pays « apportent leur soutien au terrorisme et aux émeutes » en gardant le silence sur une flambée de troubles dans les communautés mixtes.

    Reuven Rivlin a déclaré mercredi que le « silence des dirigeants arabes » sur la violence dans les communautés mixtes judéo-arabes revient à « encourager la rupture de la société » au milieu de la plus grave flambée de violence depuis la guerre de 2014 à Gaza.

    Rivlin affirme qu’Israël « doit poursuivre les émeutiers d’une main ferme (pour) rétablir la sécurité et l’ordre pour nous tous, également tout en combattant le terrorisme de Gaza sans compromis. »

    Les troubles qui ont commencé à la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem se sont propagés en Israël même. Ils interviennent après que le Hamas a appelé à une intifada, ou soulèvement, palestinienne de grande ampleur.

    Dans la ville israélienne de Lod, un Arabe israélien de 52 ans et sa fille de 16 ans ont été tués tôt mercredi lorsqu’une roquette a atterri dans la cour de leur maison à un étage.

    Lod a également été le théâtre de violents affrontements après que des milliers de personnes se sont jointes aux funérailles d’un homme arabe tué la nuit précédente, le suspect étant un tireur juif. Les médias israéliens ont rapporté que la foule s’est battue avec la police et a mis le feu à une synagogue et à une trentaine de véhicules.

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    L’armée israélienne affirme avoir tué plusieurs hauts commandants militants du Hamas lors de frappes aériennes à Gaza et à Khan Younis.

    L’armée a publié une déclaration mercredi, indiquant qu’elle a mené une « opération complexe et inédite ». Les personnes visées étaient « un élément clé de l’état-major du Hamas » et étaient considérées comme proches du chef de la branche militaire du groupe.

    Le Hamas n’a fait aucun commentaire.
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    Le Premier ministre Benjamin Netanyahu déclare qu’Israël utilisera « une main de fer si nécessaire » pour mettre fin aux protestations généralisées des citoyens arabes qui ont entraîné des blessures, des arrestations et des dommages matériels.

    Netanyahu a déclaré mercredi qu’Israël allait « arrêter l’anarchie » après avoir déployé les forces de la police des frontières pour calmer les troubles de ces derniers jours dans les villes de Lod et Acre.

    Ces troubles croissants interviennent après des semaines de violence à Jérusalem et de violents combats entre Israël et les militants du Hamas dans la bande de Gaza ces derniers jours. Ces combats trouvent leur origine dans un long conflit autour de la ville contestée de Jérusalem. Après que le Hamas a fait pleuvoir des roquettes à l’intérieur d’Israël lundi, le conflit a soudainement éclaté et ressemble de plus en plus à la guerre de Gaza de 2014.

    Netayahu déclare qu’Israël va « arrêter l’anarchie et rétablir la gouvernance des villes d’Israël, avec une main de fer si nécessaire, avec toutes les forces nécessaires et toutes les autorités requises. »

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    Le chef du service d’urgence d’Israël déclare qu’une personne a été tuée et une autre gravement blessée par un missile antichar tiré depuis la bande de Gaza.

    Eli Bein, du Magen David Adom, a déclaré que l’attaque de mercredi matin a touché une jeep. Les médias israéliens ont rapporté l’attaque. L’attaque est survenue après une nuit d’échanges meurtriers de tirs de roquettes entre Israël et les Palestiniens. Il s’agit d’une brusque escalade après des semaines de tensions qui trouvent leur origine dans le conflit de Jérusalem.

    Associated Press, 12 mai 2021

    Etiquettes : Israël, Ghaza, Hamas, Palestine, roquettes, Jérusalem, Al Qods, Al Aqsa,

  • Réactions aux combats israélo-palestiniens

    LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DES NATIONS UNIES, ANTONIO GUTERRES :

    Le porte-parole de M. Guterres a déclaré que le secrétaire général était attristé par « le nombre de plus en plus important de victimes, y compris des enfants, des frappes aériennes israéliennes à Gaza et des morts israéliens des roquettes lancées depuis Gaza ».

    « Les forces de sécurité israéliennes doivent faire preuve de la plus grande retenue et calibrer leur usage de la force. Le lancement aveugle de roquettes et de mortiers en direction des centres de population israéliens est inacceptable », a déclaré le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric.

    LES ÉTATS-UNIS :

    La Maison Blanche a déclaré qu’Israël avait le droit légitime de se défendre contre les tirs de roquettes du Hamas, mais que Jérusalem « doit être un lieu de coexistence ».

    La porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, a déclaré que le soutien du Président Joe Biden à « la sécurité d’Israël, à la paix et à la stabilité ».

    le soutien du président Joe Biden à « la sécurité d’Israël, à son droit légitime de se défendre et de défendre son peuple, est fondamental et ne faiblira jamais ».

    UNION EUROPÉENNE :

    L’Union européenne a déclaré que les tirs de roquettes palestiniens sur Israël étaient « totalement inacceptables » et a appelé toutes les parties à rechercher une désescalade et à éviter de nouvelles victimes civiles.

    Le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, a également condamné les expulsions de familles palestiniennes à Jérusalem-Est, les qualifiant d’illégales et affirmant qu’elles ne faisaient qu’attiser les tensions.

    LE PREMIER MINISTRE BRITANNIQUE, BORIS JOHNSON :

    « Le Royaume-Uni est profondément préoccupé par la violence croissante et les victimes civiles et nous voulons voir une désescalade urgente des tensions. »

    MINISTRE ALLEMAND DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES HEIKO MAAS :

    « L’attaque à la roquette sur Israël est absolument inacceptable et doit cesser immédiatement. Israël a dans cette situation le droit à la légitime défense. Cette escalade de la violence ne peut être ni tolérée ni acceptée. »

    LIGUE ARABE :

    Le chef de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a déclaré que les frappes aériennes israéliennes étaient « indiscriminées et irresponsables ». Il a déclaré qu’Israël était responsable d’une « escalade dangereuse » à Jérusalem et a appelé la communauté internationale à agir immédiatement pour mettre fin à la violence.

    LE LEADER SUPRÊME IRANIEN, AYATOLLAH ALI KHAMENEI :

    « Les sionistes ne comprennent rien d’autre que le langage de la force, les Palestiniens doivent donc accroître leur puissance et leur résistance pour forcer les criminels à se rendre et à cesser leurs actes brutaux », a déclaré Khamenei.

    TURQUIE :

    « Le gouvernement israélien doit enfin comprendre qu’il ne pourra pas supprimer les droits et les demandes légitimes du peuple palestinien en utilisant une puissance indiscriminée et disproportionnée », a déclaré le ministère turc des Affaires étrangères.

    ORGANISATION DE LA COOPÉRATION ISLAMIQUE :

    L’OCI a « salué la fermeté du peuple palestinien stationné dans la ville occupée de Jérusalem et sa réponse aux attaques israéliennes contre les lieux saints. »

    COMITÉ INTERNATIONAL DE LA CROIX ROUGE :

    Fabrizio Carboni, directeur pour le Moyen-Orient, a déclaré que le droit humanitaire international interdit les attaques indiscriminées contre les civils, que toute attaque doit être proportionnée et que toutes les précautions nécessaires doivent être prises pour éviter les pertes civiles.

    Il a appelé à une « circulation rapide, sûre et sans entrave des ambulances » ainsi qu’au personnel et aux volontaires des services médicaux palestiniens et israéliens.

    COUR PÉNALE INTERNATIONALE

    La procureure Fatou Bensouda a déclaré que la Cour était préoccupée par la possibilité que des crimes de guerre soient commis en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, ainsi qu’à Gaza et dans ses environs, et qu’elle suivait l’évolution de la situation.

    Reuters, 12 mai 2021

    Etiquettes : Palestine, Israël, Jérusalem, Al Qods, Al Aqsa, réactions,

  • Où est passé le président du comité Al-Qods, roi du Maroc ?

    Dans le sillage des événements dramatiques à Jérusalem, des rassemblements de soutien au peuple palestinien ont été interdits et violemment réprimés lundi 10 mai à Rabat et à Casablanca. Le roi Mohamed VI est pourtant le président du comité Al-Qods, chargé de veiller sur les lieux saints musulmans de la ville.

    Au fur et à mesure que les violences antipalestiniennes en Israël continuent, les questions acides et indignées fusent sur les réseaux sociaux, seuls moyens pour les Marocains de s’exprimer avec une certaine marge de liberté. Où est le président du comité Al-Qods ? Que fait-il ? s’interrogent les internautes marocains avec un brin d’ironie.

    Le président du comité Al-Qods ? Nul autre que le roi Mohamed VI. Ce titre, il l’a hérité de son père Hassan II (1929-1999) qui a créé en 1975 cette instance, dont le siège est à Rabat, pour dénoncer « la volonté d’Israël d’occuper, de judaïser et d’altérer les monuments de civilisation musulmans et chrétiens de la ville d’Al-Qods, partie intégrante des territoires palestiniens occupés et capitale de l’État palestinien ».

    L’objectif d’Hassan II était double : conforter d’un côté son statut de Commandeur des croyants face à des courants islamistes de plus en plus prégnants en monopolisant le champ religieux où la « cause palestinienne », considérée comme un important vecteur de mobilisation, est aussi sacrée que l’affaire du Sahara occidental ; de l’autre, jouer au sein du monde arabo-musulman un rôle d’équilibre quasi acrobatique tant diplomatique qu’humanitaire, avec comme enjeu la préservation de « bons rapports » avec Israël.

    Mais aujourd’hui, face au déferlement de la violence israélienne abondamment relayée par les médias (internationaux) et les réseaux sociaux, dans l’indifférence de la communauté internationale, le titre de président du comité Al-Qods est devenu un véritable boulet pour le fils d’Hassan II. « Où est passé le président du comité Al-Qods ? » s’interrogent les internautes marocains sur les réseaux sociaux.

    Les événements dramatiques que vivent depuis quelques jours les Palestiniens ne pouvaient pas tomber plus mal pour le roi, dont la popularité et l’image ne cessent de s’effilocher. Soulaimane Raissouni, un journaliste en grève de la faim depuis plus de trente jours, est entre la vie et la mort ; un autre journaliste, Omar Radi, a été hospitalisé après plus de vingt jours de grève de la faim à la prison d’Oukacha, à Casablanca.

    « LE MAROC EST CONTRE CEUX QUI CONTESTENT L’EXISTENCE D’ISRAËL »

    Les événements de Jérusalem interviennent cinq mois après l’établissement des relations diplomatiques entre le royaume chérifien et l’État d’Israël, et au lendemain d’une rencontre décomplexée de Nasser Bourita, le chef de la diplomatie marocaine, le 5 mai 2021, avec le puissant lobby sioniste basé à Washington, l’American Israel Public Affairs Committee (Aipac). « Le Maroc, a déclaré Bourita par vidéoconférence lors de cette rencontre, est contre ceux qui sont en train de contester l’existence même d’Israël. Le Maroc a été contre cela depuis les années 1980, et le roi Hassan II avait été clair à ce sujet ». Il ajoutait en guise de précision tout à fait assumée : « Depuis plusieurs décennies, nos pays ont toujours eu des contacts directs qui se sont vraiment formalisés en 1994, soit au lendemain de la signature des accords de paix d’Oslo. Après, il y a eu une rupture des relations, mais en réalité, les contacts ne se sont pas interrompus. »

    Face à la gravité de la situation à Jérusalem, un communiqué du ministère des affaires étrangères aussi laconique que bref (trois petits paragraphes) et datant du 9 mai annonça tout de même que « le Maroc, dont le souverain Sa Majesté le Roi Mohamed VI, que Dieu L’assiste, préside le comité Al-Qods, considère ces violations comme un acte inadmissible et susceptible d’attiser les tensions. » De quelles violences s’agit-il ? Aucune allusion, dans le communiqué, à l’État d’Israël comme auteur et responsable direct desdites « violences ».

    « Le Royaume, poursuit le communiqué, considère que les mesures unilatérales ne sont guère la solution, de même qu’il appelle à favoriser le dialogue et le respect des droits. » Là aussi, même interrogation : de quelles « mesures unilatérales » s’agit-il ? Aucune allusion à Israël, pourtant décrit quelques jours auparavant par l’ONG Human Rights Watch comme un État commettant des crimes contre les Palestiniens : « Les autorités israéliennes commettent les crimes contre l’humanité d’apartheid et de persécution. Cette conclusion se fonde sur une politique globale du gouvernement israélien qui vise à maintenir la domination des Israéliens juifs sur les Palestiniens, et sur de graves abus commis contre les Palestiniens vivant dans le territoire occupé, y compris Jérusalem-Est. »

    L’INSOUTENABLE LÉGÈRETÉ DE LA PRESSE

    Humilié en décembre 2020 par le président du comité Al-Qods, qui l’avait contraint à signer devant les caméras du monde entier l’acte officiel établissant des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, le chef du gouvernement Saad Dine Elotmani (islamiste) n’a pas trouvé meilleure occasion pour tenter d’effacer, aujourd’hui, ce que même les sympathisants de son Parti de la justice et du développement (PJD) avaient, à l’époque, qualifié de « véritable honte ». Sur son compte Facebook, Elotmani s’est empressé, le 10 mai 2021, d’exprimer « vivement sa colère face aux violations des forces d’occupation contre Al-Qods et les habitants d’Al-Qods, et les attaques contre ceux qui prient à la mosquée bénie d’Al-Aqsa, d’où notre Prophète s’est élevé dans le ciel. » De vecteur de mobilisation, la « cause palestinienne » est devenue, pour ce parti de plus en plus contesté, un facteur de récupération électoraliste. À quelques mois des prochaines législatives (prévues pour septembre 2021), il était temps, en effet…

    Tout aussi marquante est la manière dont les événements de Jérusalem sont « couverts » par la majorité de la presse marocaine. À l’instar du président du comité Al-Qods, c’est la discrétion et une légèreté parfois insoutenable qui l’emportent sur l’analyse, l’indépendance éditoriale et l’exhaustivité. À la prolifération démesurée des « sites d’information » (plus de 4 000 selon des chiffres non officiels) correspond une uniformité éditoriale et un traitement quasi moutonnier des faits et des événements. Après avoir été pendant longtemps un sujet sans tabou, un thème où journalistes et analystes donnaient libre cours à leurs plumes, « la question palestinienne » est en passe de devenir, après l’établissement des relations diplomatiques avec Israël, une ligne rouge s’ajoutant à d’autres thèmes « intouchables » comme la monarchie, l’affaire du Sahara occidental et la religion musulmane.

    Omar Brouksy

    Orient XXI, 11 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Palestine, Al Qods, Al Aqsa, Israël, Jérusalem,

  • Placer la cause palestinienne en tête des préoccupations de la Communauté internationale

    ALGER – Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a appelé, mardi, à sortir la cause palestinienne du cadre conventionnel de gestion des conflit pour la placer en tête des préoccupations de la Communauté internationale.

    « En cette dure période, il faut faire en sorte de sortir la cause palestinienne du cadre conventionnel de gestion des conflits pour la placer en tête des préoccupations de la Communauté internationale, afin d’accélérer la recherche d’une solution juste, globale et définitive préservant les droits légitimes du peuple palestinien frère », a déclaré M. Boukadoum lors de la réunion d’urgence du Conseil de la Ligue arabe au niveau ministériel, consacrée à l’examen de l’action arabe face aux crime de l’occupant israélien en Palestine.

    Le ministre a plaidé, dans ce sens, pour « une urgente intensification des efforts dans le but d’amener la Communauté internationale, notamment le Conseil de Sécurité, à s’acquitter de leur responsabilité historique, juridiques et morale quant à la protection du peuple palestinien et la garantie du respect des règles du Droit international, dont le droit humanitaire, les droits de l’Homme et les résolutions onusiennes pertinentes ».

    « Se taire face à ces crimes ne fera qu’aggraver la situation dans une région, embourbée dans les conflits », a déclaré M. Boukadoum, estimant que l’urgence de la situation appelle à bannir les divisions et à réactiver la solidarité arabo-musulmane afin de consacrer la cohésion et le consensus indispensables pour le triomphe des questions centrales de notre monde arabo-musulman, à leur tête la cause palestinienne ».

    Adressant ses remerciements au Secrétaire général de la Ligue Arabe pour « la célérité dans l’organisation de notre réunion, aujourd’hui », M. Boukadoum a exprimé le souhait de « voir les positions de condamnation et les sentiments de réprobation qui nous animent tous en actions concrètes, à travers lesquelles nous œuvrerons, en unisson, pour le triomphe de nos frères palestiniens et la fin de l’injustice historique, dont ils font l’objet ».

    Evoquant la situation dans la Bande de Ghaza, le ministre a relevé que les bombardements barbares et sauvages d’hier contre les civils palestiniens dans la Bande de Ghaza assiégée, les crimes racistes et extrémistes et la poursuite des campagnes de judaïsation et d’annihilation de l’identité arabe d’El Qods « ne sont pas quelque chose de nouveau en sens qu’ils constituent l’essence même de la répugnante politique de l’occupant, mise en oeuvre au su et au vu du monde et en toute impunité ».

    Ces douloureux évènements, a-t-il souligné, « viennent nous rappeler, encore une fois, la réalité des souffrances du vaillant peuple palestinien, sous occupation et siège, dont nous saluons sa résistance mais aussi nous interpeller sur nos responsabilités individuelles et collectives à la lumière des périls auxquels est confrontée notre cause centrale ».

    M. Boukadoum a réaffirmé, à ce propos « le soutien inconditionnel de l’Algérie aux Palestiniens et son appui absolu au droit du peuple palestinien, frère, au recouvrement de ses droits légitimes, citant en premier son droit inaliénable à l’établissement de son Etat indépendant, pleinement souveraineté, avec El-Qods pour capitale, conformément au droit international, à la légalité internationale et à l’initiative arabe de paix.

    24 Palestiniens, dont 9 enfants, sont tombés en martyrs suite à l’agression sioniste contre la Cisjordanie, y compris El- Qods occupée et la Bande de Gaza, indique le bilan du ministère palestinien de la santé.

    APS, 11 mai 2021

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  • Amine Makboul appelle les régimes qui normalisent avec l’entité sioniste à revoir leurs politiques

    L’ambassadeur de l’Etat de Palestine à Alger, Amine Makboul, a appelé lundi certains régimes arabes ayant annoncé la normalisation avec l’entité sioniste à revoir leurs politiques et renoncer à leurs positions, notamment suite à la prise d’assaut par les forces d’occupation israéliennes des esplanades de la mosquée El-Aqsa et l’agression contre les habitants de de la ville en utilisant les bombes à gaz et sonores.

    Dans une allocution lors d’un rassemblement tenu au siège de l’ambassade de Palestine à Alger, en soutien d’El-Qods comme capitale éternelle de Palestine et contre les mesures d’occupation arbitraires dans les quartiers d’El-Qods et de l’enceinte de la mosquée, l’ambassadeur palestinien a formulé le vœux de voir « certains régimes arabes se retirer de ce qu’ils ont fait », soulignant que la normalisation de leurs relations avec l’entité sioniste « a encouragé cette dernière à commettre l’agression continue contre le peuple palestinien ».

    L’ambassadeur a adressé une série de messages à de nombreuses parties depuis l’Algérie dont il a salué la position officielle et populaire en faveur de la question palestinienne, soulignant que « les positions historiques de l’Algérie et de son peuple datent de nombreuses années.

    Louant les positions de l’Algérie et de son peuple, M. Makboul a exhorté le peuple palestinien à « faire montre de cohésion et de force », en raison des positions de certains régimes arabes », ajoutant que « la Palestinien défend l’honneur des deux nations islamiques et arabes ».

    Et d’insister que la Palestine a besoin de « positions pratiques de la part des nations islamiques et arabes concernées par El-Qods ».

    Dans ce sillage, il a appelé les nations arabes et islamiques à tenir la Conférence du sommet de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI) qui a été créée défendre la cause palestinienne, affirmant que « les déclarations, les dénonciations et les condamnations ne suffisent plus ».

    L’ambassadeur palestinien a également précisé que « l’agression est dangereuse et qu’El-Qods est visée par un schéma colonial occidental (…) même s’il n’est pas nouveau, car étant le cas depuis les croisades », a-t-il dit, confiant que « nous devons rester fermes, patients et conscients face à la politique agressive de l’occupation sioniste à l’égard de tous les Arabes et les Musulmans, à travers ses récentes attaques.
    En tant que Palestiniens, nous ne nous rendrons pas et nous ne permettrons pas la perte d’El-Qods ».M. Makboul a enfin souligné que « les Palestiniens poursuivront leur lutte pour la Palestine et la mosquée El-Aqsa ainsi que l’Eglise de la Résurrection », ajoutant que « la révolution palestinienne se poursuit contre l’entité sioniste « qui » ne reconnaît pas le droit international et les droits de l’homme.

    Algérie Medinfo, 11 mai 2021

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  • L’une des plus importantes escalades de violence au Proche-Orient : le point

    Barrage de roquettes de Gaza vers Israël, frappes meurtrières de l’Etat hébreu ciblant le Hamas, et heurts musclés entre policiers israéliens et manifestants palestiniens à Jérusalem-Est: Israël et les Palestiniens étaient engagés mardi dans l’une des plus importantes escalades de violences de ces dernières années.

    Les autorités du Hamas, mouvement islamiste au pouvoir dans l’enclave palestinienne, ont fait état de 22 morts, dont neuf enfants, dans les frappes israéliennes menées en riposte à des salves de roquettes tirées depuis l’enclave palestinienne, en plus de 106 blessés. « Nous sommes dans la phase initiale de notre riposte contre des cibles militaires à Gaza », a prévenu mardi matin le porte-parole de l’armée Jonathan Conricus, faisant état de la mort de 15 membres du Hamas et du Jihad islamique, un autre groupe armé. L’armée israélienne a frappé 130 cibles militaires, appartenant pour la plupart au Hamas, a précisé M. Conricus.

    – Sirènes à Jérusalem –
    Les salves de roquettes tirées depuis la bande de Gaza constituent « une agression grave à l’encontre d’Israël, à laquelle nous ne pouvons pas ne pas répliquer », a-t-il estimé.

    Le Hamas avait menacé lundi après-midi l’Etat hébreu d’une nouvelle escalade militaire si ses forces ne se retiraient pas de l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, où des heurts quotidiens opposant des Palestiniens à la police israélienne ont fait des centaines de blessés depuis vendredi.

    Fait rare, les sirènes d’alarme des autorités israéliennes ont retenti lundi à Jérusalem même.

    Des dégâts matériels ont été constatés dans deux localités touchées par des roquettes à une quinzaine de km de Jérusalem. Les secouristes israéliens ont fait état d’une trentaine de blessés, pour la plupart à Ashkelon, ville israélienne toute proche de la bande de Gaza.

    Selon un dernier bilan de l’armée, 200 roquettes ont été tirées de Gaza vers Israël depuis lundi, dont plus de 90% ont été interceptées par le bouclier antimissile « Dôme de fer ». De nombreuses autres roquettes sont tombées à l’intérieur de la bande de Gaza.

    Alors que d’autres roquettes ont été lancées mardi matin, la branche armée du Hamas a promis de faire de faire d’Ashkelon un « enfer » si les frappes israéliennes faisaient des victimes civiles dans l’enclave. « A la fin, les Palestiniens gagneront », a affirmé le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, dans un communiqué. Les frappes israéliennes sur Gaza sont les plus importantes depuis novembre 2019.

    « Israël réagira avec force (…), celui qui attaque en paiera le prix fort. Je vous le dis, citoyens d’Israël, le conflit actuel pourrait durer un certain temps », a prévenu tard lundi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, estimant qu’une « ligne rouge » avait été franchie avec les tirs de roquettes en direction de Jérusalem.

    Enclave paupérisée de deux millions d’habitants, la bande de Gaza est soumise à un blocus israélien depuis la prise de pouvoir du Hamas en 2007. Depuis, le Hamas et Israël se sont affrontés dans trois guerres (2008, 2012, 2014).

    Les nouvelles frappes et salves de roquettes interviennent sur fond de violences à Jérusalem-Est, secteur palestinien de la ville illégalement occupé et annexé par Israël selon le droit international.

    Si la majorité des roquettes ont été interceptées par le bouclier antimissiles « Dôme de Fer » certaines se sont abattues sur le territoire israélien, et un missile anti-char a fait un blessé léger dans une localité israélienne limitrophe de la bande de Gaza.

    – Médiation –
    Mardi matin, un calme précaire semblait être revenu dans la Vieille ville de Jérusalem et ses abords, ont constaté des journalistes de l’AFP. La veille, quelque 520 Palestiniens et 32 policiers israéliens ont été blessés dans de nouveaux heurts avec la police israélienne sur l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam et site le plus sacré du judaïsme, et dans d’autres lieux de Jérusalem-Est. Ces accrochages, les plus violents depuis 2017 à Jérusalem-Est, ont coïncidé avec la « Journée de Jérusalem », qui marque selon le calendrier hébraïque la prise de la partie orientale, peuplée de Palestiniens, de la Ville sainte par l’armée israélienne en 1967.

    – Pierre d’achoppement –
    Après un week-end marqué par de vives tensions à Jérusalem-Est, la journée de lundi avait débuté de manière frontale, avec des jets de pierre par des centaines de Palestiniens contre les forces de l’ordre israéliennes positionnées sur l’Esplanade des Mosquées et qui ont répliqué avec des grenades assourdissantes, du gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc.

    Selon le Croissant-Rouge palestinien, plus de 520 Palestiniens ont été blessés, dont de nombreux aux yeux et à la tête, alors que la police israélienne a fait état d’au moins neuf blessés dans ses rangs. En début de soirée, une marche de milliers de jeunes Israéliens dans la Vieille ville pour commémorer la « Journée de Jérusalem », qui aurait pu mener à de nouveaux accrochages, a été annulée par ses organisateurs. Mais, tandis que des manifestations étaient rapportées dans plusieurs villes de Cisjordanie occupée, la tension dans la Ville sainte n’est pas retombée hier et des manifestations ont commencé à se multiplier dans différentes villes de Cisjordanie occupée, où le Croissant-Rouge a dénombré un total de 200 blessés. En fin de soirée, des milliers de fidèles musulmans étaient encore réunis sur l’Esplanade des Mosquées –où un incendie a eu lieu– pour prier avant la fin du mois de ramadan cette semaine. Et de nouveaux heurts ont éclaté entre des manifestants palestiniens et des forces de l’ordre israélienne, dont les grenades assourdissantes résonnaient dans la nuit de Jérusalem, tandis que les sirènes des ambulances hurlaient de nouveau.

    La dégradation de la situation au Proche-Orient a suscité de nombreuses réactions
    Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni lundi en urgence, mais sans s’entendre sur une déclaration commune, les Etats-Unis jugeant qu’un « message public n’était pas opportun à ce stade », selon des diplomates.

    – Washington –

    Le secrétaire d’Etat américain Anthony Blinken a appelé à la « désescalade ». « La violence doit cesser, toutes les parties doivent engager une désescalade, réduire les tensions, prendre des mesures concrètes pour calmer le jeu », a-t-il insisté.

    – Grande-Bretagne –

    « Nous avons besoin d’une désescalade immédiate de tous les côtés, et d’arrêter de cibler les populations civiles », a lancé le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab.

    – France –

    La France a mis en garde contre une « escalade de grande ampleur ».

    « La France appelle l’ensemble des acteurs à faire preuve de la plus grande retenue et à s’abstenir de toute provocation pour permettre un retour au calme dans les plus brefs délais », a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

    – Union européenne –

    « La flambée de violence significative en Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est, ainsi qu’à Gaza et dans ses environs, doit cesser immédiatement », selon un porte-parole du chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell.

    « Les tirs de roquettes depuis la bande de Gaza sur des populations civiles en Israël sont totalement inadmissibles et nourrissent une escalade », a ajouté le porte-parole dans un communiqué.

    – Allemagne –

    Berlin, par la voix de son chef de la diplomatie, a appelé « toutes les parties » à « éviter de nouvelles victimes civiles ».

    « Rien ne justifie le tir de roquettes sur la population civile israélienne », a ajouté sur Twitter Heiko Maas, pour qui ces tirs ne conduisent « certainement pas à la résolution du conflit » mais plutôt à une « nouvelle escalade insensée ».

    – Turquie –

    Le président turc Recep Tayyip Erdogan a condamné ce qu’il a qualifié de « terrorisme » israélien à Jérusalem.

    M. Erdogan a en outre affirmé qu’il ferait « tout ce qu’il peut pour mobiliser le monde, notamment musulman, pour mettre fin au terrorisme et à l’occupation israéliens », selon la présidence turque.

    – Iran –

    « Il n’a pas suffi au régime israélien de voler les terres et les maisons des gens, de créer un régime d’apartheid et de refuser de vacciner les civils sous occupation illégale. Il a dû tirer sur des fidèles innocents à l’intérieur de la troisième mosquée la plus sacrée de l’Islam », a déclaré sur Twitter le ministre des Affaires étrangères iranien Javad Zarif.

    L’Iran avait exhorté samedi les Nations unies à condamner ce qu’il a appelé un « crime de guerre » d’Israël à Jérusalem.

    – Egypte –

    Le ministère égyptien des Affaires étrangères a condamné « fermement la nouvelle incursion des forces israéliennes dans la Mosquée Al-Aqsa ».

    – Autres pays arabes –

    Des pays arabes, dont plusieurs ayant récemment normalisé leurs relations avec Israël –Soudan, Maroc, Emirats arabes unis et Bahreïn– ou l’Algérie, soutien inconditionnel de la cause palestinienne, ont dénoncé ce week-end les agissements de l’Etat hébreu.

    Le ministère soudanais des Affaires étrangères a notamment qualifié samedi les mesures prises contre les Palestiniens à Jérusalem de « répression » et d’ »action coercitive ».

    Abou Dhabi a appelé les autorités israéliennes à « assurer la responsabilité d’une désescalade » de la violence autour de l’esplanade des Mosquées.

    L’Algérie a, elle, condamné les « attaques racistes et extrémistes enregistrées dans la ville occupée d’Al-Qods (Jérusalem en arabe, NDLR) ».

    Et le roi Abdallah II de Jordanie a « condamné » dimanche « les violations israéliennes et les pratiques menant à l’escalade (des tensions) autour de la mosquée Al-Aqsa ».

    – Pape –

    Le pape François a appelé dimanche à la fin des violences à Jérusalem.

    « La violence engendre seulement la violence. Arrêtons ces heurts », a-t-il lancé dans un message dominical après la prière.

    Il a appelé les parties à faire en sorte « que l’identité multireligieuse et multiculturelle de la ville sainte puisse être respectée et que la fraternité puisse prévaloir ».

    Le Vif.be, 11 mai 2021

    Etiquettes : Palestine, Israël, Al Qods, Al Aqsa, Jérusalem,

  • Les soldats d’occupation transforment Al-Aqsa en champ de bataille

    Les forces spéciales d’occupation ont envahi la mosquée Al-Aqsa, en l’assaillant et en transformant ses places en champ de bataille, en lançant un déluge de bombes assourdissantes et à gaz ainsi que des balles en caoutchouc, sur les personnes présentes pour vider les places d’Al-Aqsa, au milieu d’un siège de fidèles dans les salles de prières de la mosquée Al-Aqsa.

    Le Croissant-Rouge a déclaré que 215 palestiniens ont été blessés lors d’affrontements avec les forces d’occupation dans la mosquée Al-Aqsa et les environs de la vieille ville, et plus de 80 blessés dont un des secouristes du Croissant-Rouge, ont été transférés à l’hôpital Makassed et Saint-Louis de Jérusalem.

    Les forces d’occupation ont également agressé et bombardé la presse et le personnel médical alors qu’ils faisaient leur travail sur les places d’Al-Aqsa.

    Et pendant que d’autres forces vidaient les places, les colons tentent d’abattre la porte du Maroc et de prendre d’assaut les places. Depuis les premières heures du matin, des milliers de jeunes palestiniens se sont préparés à bloquer les appels des colons à prendre d’assaut Al-Aqsa.

    France Palestine, 10 mai 2021

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