Étiquette : #algérie

  • Pour l’abolition de la loi glorifiant l’impérialisme Français

    France, Algérie, colonisation, impérialisme, Afrique, françafrique, néo-colonialisme, #France, #Algérie,

    Là est le nerf de la guerre, la bataille de toutes les batailles : Si les algériens, maghrébins et africains du « sahel » regagnent leur souveraineté et leurs droits légitimes, l’empire « France-Afrique » disparaîtra quasiment instantanément, faute de la base solide sur laquelle s’appuyer : le territoire et ses ressources, source de toutes les convoitises.

    Le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui n’est que la résultante de la domination et de l’oppression exercées par l’occident de la chrétienté et vues par son oligarchie dirigeante comme « porteuses de lumière ». Cette doctrine date des empires grecs et romains, Rome ayant passé le relais à l’église de Rome qui devint le Vatican au IVème siècle après que l’empereur Constantin eût cédé l’empire romain à l’église romaine.
    Depuis lors, la France s’est livrée au pillage, à la rapine, au meurtre organisé, au vol, à l’occupation et au génocide d’abord sur le continent européen, puis dès le XIème siècle en Afrique du nord, Moyen-Orient avec les croisades, puis durant « l’ère de la découverte » et de la prise de possession des continents africain et américain au XVème siècle jusqu’à aujourd’hui, sans discontinuer.

    Vouloir lutter efficacement aujourd’hui contre l’empire colonial, c’est lutter contre le fondement même de l’impérialisme qui repose sur le pilier de la « glorification » de la colonisation et un pilier de pouvoir idéologique étroitement impliqué l’un avec l’autre.

    Attaquer ces deux piliers porteurs aura pour résultat à terme, d’effondrer la glorification coloniale française notamment. Pour se faire, couper en cela l’herbe sous les pieds de l’empire français et œuvrer ensemble pour un changement radical de paradigme politique et économique.

    L’empire français est entré dans sa dernière phase, celle du capitalisme monopoliste hideux, qui ne peut, pour sa survie, qu’implanter une dictature sur toute l’Afrique. Jacques Chirac ne confiait-il pas lui-même, hors micro, en 1999 : « Il faut bien que les dictateurs gagnent les élections » ?

    Comment ? Par la prise de conscience et le boycott physique et idéologique tout en amenant des solutions efficaces de remplacement aux dogmes ploutocratiques unipartite, vieux de plusieurs siècles qui nous ont été imposées depuis plus de cinquante années.

    La France Afrique « Un univers pourri jusqu’à la moelle »

    La politique franco-africaine, autrement appelée Françafrique, est extrêmement nocive. Après la proclamation de l’indépendance des anciennes colonies françaises d’Afrique, des réseaux politiciens ont assuré la continuité du pillage du continent noir au profit notamment des hommes de pouvoir en France en plaçant des dictateurs corrompus à la tête des États nouvellement indépendants.

    Depuis plus de quarante ans, la politique française en Afrique vise uniquement à exploiter les ressources naturelles et géopolitiques des pays francophones. Les profits sont immenses. La corruption, le meurtre, la manipulation et la guerre. C’est le plus long scandale de la France, soi-disant patrie des droits de l’homme, soutenu, au-delà de toute raison, les inspirateurs et les auteurs du génocide rwandais.

    La France Afrique, c’est autre chose, le pré carré de toutes les compromissions et de tous les coups tordus, un espace protégé où l’impunité est assurée aux puissants.

    En 1994, et en moins de trois mois, 800 000 Tutsis sont massacrés au Rwanda sous les yeux impassibles de la France. Dans le même temps, de véritables armées privées sont recrutées et entraînées dans l’hexagone par le biais d’organismes tels que le DPS « Département protection sécurité » du Front national. Ainsi, alors que l’on croyait en avoir fini avec le paternalisme français et ses rapports incestueux avec un certain nombre d’autocrates africains.

    Des années durant après le drame, le président du Rwanda Paul Kagamé, les médias, les associations « humanitaires », une grande partie de la classe politique et les réseaux sociaux continuent d’accuser la France d’avoir participé au génocide rwandais.

    Pour la pensée unique, les « Tutsis » sont les victimes de crimes contre l’humanité commis par les Hutus pro-français, jamais leur part de culpabilité n’est mise en évidence, jamais on n’explique les raisons sordides qui se cachent derrière ce massacre !

    Jamais n’est mentionné le rôle néfaste de la présence française en Afrique ayant eu intérêt à provoquer la catastrophe. Il est temps de reprendre l’affaire à zéro et oser dire, preuves à l’appui, que votre histoire officielle a été truquée.

    Les années quatre-vingt-dix demeurèrent celles d’une collusion entre intérêts français et pratiques illégales sur le continent Africain.

    Rappelons, c’est important, que le niveau de vie du peuple français doit beaucoup à la rapine et à la vampirisation de l’Afrique : pétrole, gaz, or, diamants, uranium, cacao… Rappelons également que ces crimes sont de la responsabilité totale de la franc-maçonnerie criminelle qui dirige l’Afrique depuis la colonisation de ses mains ensanglantées.

    Des dizaines, voire centaines, de livres existent sur ces affaires, rien de secret, rien d’occulte, juste des archives déclassifiées. Du coup, quand on entend Macron, Sarkozy, Hollande, Valls, Eric Zemmour ou Marine nous parler de « valeurs occidentales », on se demande bien lesquelles ?

    L’éternelle histoire de ces assistants criminels ? Sauf les noms et les appellations qui changent le mode opératoire demeure le même ! Juste pour mieux comprendre ce processus mafieux d’hier et d’aujourd’hui !
    D’où il est nécessaire, de jeter la lumière sur cette affaire de corruption de la France en Afrique, au Maghreb et au Sahel et la relier directement avec Le terrorisme manipulé et les guerres secrètes à des fins géopolitiques des organismes de financement.

    Nous sommes tous des colonisés aux yeux de la France !

    Le seul moyen d’en sortir est pour nous, les Hommes politiques, parlementaires, historiens des deux côtés (colonisateurs – colonisés) doivent s’organiser et s’impliquer davantage autour des thèmes fondés sur les principes de réciprocités et d’universalité, de démocratisation des processus décisionnels et de politiques gouvernementales. Il s’agirait notamment de mieux préciser les rôles, responsabilités/obligations, attentes et réciprocités entre l’Algérie et ses partenaires, ainsi que d’un pays à l’autre, en vue de reconnaître ouvertement le mal perpétré, œuvrer pour une véritable restitution des droits volées et ressources usurpées ainsi que pour une réconciliation réelle avec les peuples colonisés d’hier et d’aujourd’hui, car nous avons besoin les uns des autres pour bâtir une véritable société juste qui soit toujours plus à la hauteur de la dignité humaine, émancipée et libre.

    Il n’y a pas d’autre alternative, ni aucune solution au sein du système oligarchique coercitif, oppressif et totalement mortifère qu’on nous a imposé en nous bourrant le crâne avec la pseudo-inéluctabilité de l’affaire par une science tronquée, biaisée et falsifiée à bien des niveaux.

    Tout cela est bien au-delà de toute rédemption et nous devons définitivement lâcher-prise d’avec cette ignominie colonialiste à la française, qui est le pire fléau que la terre ait porté depuis des milliers d’années.
    Ainsi nous voyons pour la mission actuelle l’unique issue de ce dilemme est : L’abolition des lois, glorifiant l’impérialisme Français !

    Véritable pilier de soutien entre les peuples, qui verra la libération des peuples des deux rives, de la doctrine colonialiste euro-centrique et l’ensemble des peuples s’auto-déterminés en adoptant et adaptant les modes de gouvernance de sociétés libres et indépendants à pouvoir non coercitif ; ceci rendant les conflits impossibles par concept.

    Ceci ne pourra s’effectuer après qu’une véritable reconnaissance des droits légitimes du peuple algériens volés ait été faite durant la colonisation soit au total 132 ans.

    Pour tous ceux qui désirent lutter efficacement contre le colonialisme français qui est le cœur même de l’impérialisme d’hier, d’aujourd’hui et de demain si rien ne change, il faut œuvrer à détruire les piliers porteurs de l’empire, qui aujourd’hui se situe plus que jamais en Afrique du Nord.

    Là est l’enjeu, là est le talon d’Achille de l’oligarchie coloniale impérialiste et c’est là qu’il faut frapper, à la réconciliation sinon, frapper là où cela fait mal, aux portefeuilles et aux ressources, c’est la seule solution réaliste et viable.

    La méthode doit consister à condamner et à rejeter la glorification de la « doctrine visant à légitimer l’occupation, la domination politique et l’exploitation économique de territoires par certains États » et par la même en forcer les entités de droit international à reconnaître la nullité de cette loi, forcer une rétractation de laquelle dépend l’effondrement du système juridique soutenant cette escroquerie.

    Le système colonial français est fait pour se protéger lui-même, par des lois oligarchiques de protection vous avez pour ça la Loi française du 23 février « glorifiant le rôle positif de la présence française en Afrique du Nord »
    C’est pourquoi il faut une énorme pression populaire pour forcer l’abolition définitive de cette ignominie devenue dogme fondateur de la société coloniale occidentale d’aujourd’hui ? Nous devons à cet égard, agir de concert avec nos frères maghrébins, des pays du Sahel et surtout les occidentaux débarrassés de l’idéologie colonialiste, avec les peuples colonisés des continents qu’ils ont colonisés. Cette union verra la chute inéluctable de tout empire et de toute hégémonie idéologique, économique et politique, car la base raciste sur laquelle repose tout le système n’existera simplement plus.

    Les oligarques colonisateurs ont peur, très peur, car ils savent que leur paradigme ne tient qu’à la division et qu’au contraire, l’union des peuples est leur angoisse existentielle. Comment mieux diviser les peuples que par la guerre ? Ce qui en plus leur fait gagner des sommes fabuleuses qui renforcent leur monopole capitaliste.
    Voilà pourquoi, nous insistons de plus en plus sur cet aspect de la lutte, qui à notre sens est devenu vital et offre une solution lumineuse pour se débarrasser avant toute chose de l’empire oppresseur français, condition sine qua non d’un changement de paradigme pour le bien–être de tous…

    Cela peut ne pas paraître évident mais néanmoins, il me semble pertinent de mettre en avant un fait. En effet La conquête de l’Algérie est-elle justifiée seulement par le désir de venger l’affront fait à un diplomate ? Non, répond Pierre Péan, auteur de du livre « Main basse sur Alger », un livre qui retrace les dessous de l’entreprise française.

    Cette conquête avait été menée dans le but de faire main basse sur les immenses trésors de la régence d’Alger (plus de 500 millions de francs de l’époque, soit 4 milliards d’euros) afin de constituer les fonds secrets du « Roi Charles X » pour corrompre et retourner le corps électoral français ?!

    Qu’est-il advenu de cette immense fortune ?

    Une partie a été versé dans les caisses de l’état, d’autres millions sont revenus au corps expéditionnaire. Le reste ? La plus grande partie du trésor et des pillages opérés dans la Casbah, dans la ville et dans les environs d’Alger a abouti dans les poches des militaires ,de fonctionnaires des finances , de négociants et d’ aventuriers mais aussi dans celles du roi des français , indique Pierre Péan.

    En résumer l’expédition militaire contre l’Algérie fut donc un « Grand hold-up financier » jamais admis. A cela s’ajoute les génocides jamais révélés !

    D’après des historiens la période d’occupation a fait plus de 5 millions de morts, dont un million et demi, seulement lors de la révolution de libération entre 1954 et 1962.

    La colonisation française a aussi fait des milliers de disparus et de blessés, des villages entiers ont été détruits, sans parler des ravages des rayonnements causés par les essais nucléaires français menés dans le désert algérien.

    La colonisation française de l’Algérie a duré entre 1830 et 1962, les autorités et les historiens algériens affirment que cette période a été marquée par des meurtres de près de cinq millions de personnes, ainsi que des campagnes de déplacement et de pillage des richesses, et du vol de milliers de documents et de pièces archéologiques, dont certaines dateraient de l’époque ottomane (1515-1830).

    Les responsables français ont répété à plusieurs reprises la nécessité pour l’Algérie de tourner la page de son passé colonial, mais l’Algérie n’a cessé de réclamer à plusieurs occasions la reconnaissance officielle de Paris de ses crimes coloniaux.

    Ce qui est évident et sûr, c’est que nos martyrs morts pour une juste cause demeureront immortels, pour l’éternité.

    La moindre défaite, pour eux était une victoire gagnée sur l’ennemi.

    Que Faut-il ajouter d’autre. Hommage à tous les morts pour l’Algérie indépendante.

    Tarek Benaldjia

    L’Espoir libéré, 04/10/2021

  • Exclusif: La nouvelle route des avions militaires français vers le Mali

    Algérie, France, Macron, Mali, Sahel, avions militaires français, #Algérie, #Macron, #Mali, #Sahel,

    Selon Moha Siha, pour contourner l’Algérie, pour éviter l’espace aérien algérien, les avions militaires français empruntent désormais la route atlantique puis survolent la Mauritanie pour se rendre au Mali, au Niger…Bref, en Afrique de l’Ouest…

    Air Support and Projection Brigade 1047
    F-UJCK ARMÉE DE L’AIR (FRENCH AIR FORCE) AIRBUS A330-200MRTT
    ICAO : 3B756A
    Reg.:F-UJCK
    France
    DB flags:military
    Type:A332


    AIRBUS A-330-200
    LFMI
    ISTRES, FRANCE
    LUNDI 04-10-2021
    08h22 CEST
    Call:CTM1047

    Pour rappel, l’Algérie a décidé, ce dimanche 3 octobre, d’interdire le survol de son territoire aux avions militaires français. Selon le porte-parole de l’état-major français Alger «a interdit le survol de son territoire aux avions militaires français, qui empruntent d’habitude son espace aérien pour rejoindre ou quitter la bande sahélo-saharienne où sont déployées les troupes de l’opération anti-djihadiste Barkhane».

    « L’interdiction de l’espace aérien algérien aux avions militaires français intervient dans une phase logistique «délicate» pour l’état-major, qui a entamé depuis quelques semaines une réorganisation de son dispositif dans la bande sahélo-saharienne, rappellent, pourtant des voix françaises. La France est en train de quitter les bases militaires les plus au nord du Mali (Kidal, Tombouctou et Tessalit) et va réduire le nombre de troupes au Sahel, d’ici à 2023, à 2 500 ou 3 000 hommes, contre plus de 5 000 aujourd’hui », indique le journal algérien Reporters.

    Les relations algéro-françaises ont ainsi pris cette tournure suite aux déclarations de Macron, repris par le quotidien le Monde, au cours d’un déjeuner avec des jeunes entre Français d’origine algérienne, binationaux et Algériens, à l’occasion duquel il a soutenu que l’Algérie s’est construite sur «une rente mémorielle», entretenue par «le système politico-militaire».

    Le Président français a aussi parlé de ce qu’il a considéré comme «une histoire officielle totalement réécrite» qui «ne s’appuie pas sur des vérités mais sur «un discours qui repose sur une haine de la France».

  • Espagne-Algérie-gaz: Accord politique en attendant les négociations techniques

    Espagne-Algérie-gaz: Accord politique en attendant les négociations techniques

    Espagne, Algérie, Maroc, Gaz, Medgaz, #Algérie, #Maroc, #Gaz, #Medgaz, #Espagne,

    «J’ai reçu la garantie d’approvisionnement en gaz de l’Algérie vers l’Espagne, ainsi que l’engagement algérien de satisfaire la demande espagnole.» C’est ainsi que le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, s’est exprimé à l’issue de son déplacement à Alger, jeudi dernier.

    Accompagné par les Secrétaires d’Etat à la Coopération internationale et à l’Energie, ainsi que par les patrons d’Enagás, Antoni Llardén, et de Naturgy d’Antoni Basolas, le chef de la diplomatie espagnole, s’exprimait en perspective d’une donnée géopolitique et géo-énergétique nouvelle, la fin du contrat d’exploitation par l’Algérie du gazoduc Maghreb-Europe (GME), le 31 octobre prochain.

    Le 26 août dernier, en effet, il avait annoncé que l’ensemble des approvisionnements de l’Espagne en gaz naturel algérien ne sera plus assuré via le GME, un gazoduc d’une capacité de 10 milliards de mètres cubes par an qui transite par le Maroc avant d’atteindre la péninsule ibérique via le détroit de Gibraltar. Ces opérations de fourniture en énergie, avait ajouté Mohamed Arkab, se fera entièrement à travers le gazoduc Medgaz qui relie Beni Saf à Almeria à travers la Méditerranée pour une capacité de 8 milliards de m3 par an mais qui devrait être progressivement augmentée, avait-il assuré.

    On connaît les raisons de la décision du gouvernement algérien de ne plus recourir au GME. Elles sont en relation avec la rupture avec le Maroc voisin fin août dernier en réponse à «l’hostilité» et aux menées agressives du royaume contre la stabilité de notre pays. On savait moins les aspects techniques à gérer en fonction du «gap» de fourniture à combler après l’abandon, le 1er novembre prochain, du GME, alors que le client ibérique va connaître une hausse de la demande interne sur fond d’un renchérissement des prix de l’énergie sur son marché.

    Alors qu’il n’y a pas de doute que l’Algérie ne déroge pas à son statut de fournisseur fiable du client et partenaire espagnol, il s’agit de négocier au mieux la façon de combler l’écart d’approvisionnement. Des sources évoquent la possibilité, pour notre pays, d’assurer la continuité de sa fourniture par bateaux GNL, mais rien d’officiel n’est encore confirmé.

    Ce qui est sûr, en revanche, c’est l’entente politique entre Alger et Madrid de trouver une solution bénéfique aux deux parties. En témoigne l’audience accordée par le président de la République Abdelmadjid Tebboune au ministre José Manuel Albares Bueno, et l’engagement du chef de l’Etat en faveur du renforcement de la coopération entre les deux pays. En témoignent, également, les déclarations du chef de la diplomatie Ramtane Lamamra qui a parié sur le bilatéral algéro-espagnol et son «élargissement aux secteurs des énergies renouvelables, de l’agriculture et de la construction navale, en soutien au partenariat économique étroit qu’il convient de hisser au niveau des relations privilégiées entre les deux pays voisins», a-t-il dit à l’issue de la séance de travail qu’il a eue avec son homologue espagnol.

    La relation entre Alger et Madrid «est appelée à se développer pour davantage de réalisations futures car il s’agit d’un objectif reflétant la volonté politique et les capacités des deux pays dans les différentes domaines économiques», a encore déclaré Ramtane Lamamra.

    Si la partie de l’accord politique est acquise, il reste maintenant aux opérateurs concernés, Sonatrach et Naturgy notamment, de négocier les questions techniques. L’Algérie couvre actuellement entre 40 et 45% du gaz consommé par l’Espagne. Le reste, en gaz liquéfié, provient de divers pays, en tête les Etats-Unis et le Nigeria. Pour le Maroc, la fin de l’exploitation du GME par l’Algérie aura un impact très lourd, le royaume perçoit une taxe de passage du gazoduc sur son territoire. Une partie importante de son réseau de production d’électricité tourne au gaz prélevé sur le GME. Privé de cette ressource, il devra intensifier l’activité de production à base de charbon et payer plus cher son énergie sur d’autres marchés.

    Kahina Sidhoum

    Reporters, 03/10/2021

  • Énergies: « L’Europe est dépendante du gaz russe et algérien »

    Énergies: « L’Europe est dépendante du gaz russe et algérien »

    Energie, gaz, Europe, Algérie, Russie, #Algérie, #Gaz,

    Face à la flambée des prix du gaz et de l’électricité à travers l’Europe, l’inquiétude grimpe. Matthieu Auzanneau, directeur du Think Tank The Shift Project, est l’invité du 23 Heures de France Info.

    En France, mais aussi en Europe, les prix du gaz et de l’électricité ne cessent d’augmenter au fil des mois et les Européens commencent à s’inquiéter de ne plus pouvoir payer leurs factures. « Le caractère soudain de la reprise économique et la demande très forte en Chine explique en partie la montée des prix. Ce qui est sûr, c’est que tous les pays veulent du gaz naturel, le petit frère du pétrole. Le gaz naturel est présenté bien souvent comme une alternative pour la sortie des énergies fossiles. La demande de gaz naturel est donc énorme et cela dérègle beaucoup de choses », explique Matthieu Auzanneau, directeur du Think Tank The Shift Project.

    L’augmentation des prix des énergies est un « problème qui peut fragiliser les sociétés. »

    Selon lui, il y aurait donc beaucoup trop de demandes de gaz en Europe. En Allemagne, le nucléaire était en hors-jeu dans les énergies non-carbone, l’utilisation massive du gaz « pallie l’intermittence de la production solaire et éolienne ». L’Europe est donc tributaire du gaz que peut vendre la Russie ou encore l’Algérie et c’est un « problème qui peut fragiliser les sociétés », ajoute Matthieu Auzanneau.

    Franceinfo, 01/10/2021

  • La crise énergétique se profilant, l’Espagne assure « son » gaz

    Algérie, Espagne, Maroc, Gaz, #Algérie, #Maroc, #Gaz,

    MADRID (AP) — L’Espagne a lancé jeudi une offensive diplomatique pour préserver son flux essentiel de gaz naturel algérien alors que les prix de l’énergie dans le monde montent en flèche et que les relations entre l’Algérie et le Maroc menacent de perturber la chaîne d’approvisionnement en gaz en Afrique du Nord.

    Dans le cadre de la dernière décision de l’Algérie de renforcer ses relations commerciales et diplomatiques avec le pays voisin, elle prévoit de fermer un gazoduc qui fournit près de la moitié du gaz naturel algérien importé par l’Espagne via le Maroc. Un accord de distribution de 25 ans se termine le 31 octobre.

    L’Algérie a indiqué qu’elle continuerait à fournir du gaz à l’Espagne via un gazoduc séparé qui traverse la mer Méditerranée et se connecte directement à la péninsule ibérique, ainsi que sur des navires transportant du gaz naturel liquéfié, ou GNL.

    Mais toute perturbation est susceptible d’augmenter les coûts pour l’Espagne. La dépendance du pays vis-à-vis du gaz algérien s’est accrue ces dernières années et représente désormais la moitié de toutes ses importations de gaz.

    Le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Albares a effectué un déplacement précipité à Alger, où il devait rencontrer jeudi le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra. Le voyage n’avait pas été programmé à l’avance et a été annoncé par le ministère d’Albares plus tôt cette semaine.

    Après la réunion, Albares a déclaré aux journalistes qu’il était « rassuré quant à la continuité des approvisionnements en gaz naturel », qualifiant l’Algérie de « partenaire de premier ordre pour l’Espagne ».

    Les pays se sont engagés à approfondir leur coopération sur les énergies renouvelables, l’agriculture et la construction navale, a déclaré Albares.

    Cette visite intervient alors que le gouvernement espagnol, et en particulier Albares, tentent de renouer les liens avec le Maroc, rival régional de l’Algérie.

    Les relations entre l’Espagne et le Maroc ont atteint un creux en mai sur les vues des deux pays sur l’avenir du Sahara occidental, une ancienne colonie espagnole qui a été annexée par le Maroc et qui, selon les Nations Unies, devrait être soumise à la décolonisation.

    Le gouvernement espagnol s’efforce déjà d’amortir l’impact sur les ménages de la hausse des prix de gros de l’électricité en raison de la concurrence mondiale croissante pour le gaz naturel et des goulots d’étranglement dans les chaînes d’approvisionnement des principaux producteurs mondiaux.

    Des factures de services publics plus élevées ont fait grimper l’inflation en Espagne, comme dans une grande partie de l’Europe. Les prix à la consommation ont augmenté de 4% en septembre par rapport à un an plus tôt, a annoncé cette semaine l’institut espagnol des statistiques, une hausse sans précédent depuis 13 ans.

    Les experts prédisent que le pire est encore à venir alors que l’hémisphère nord entre dans les mois d’hiver plus froids et énergivores.

    L’Espagne essaie de réapprovisionner ses installations de stockage de gaz, qui étaient à 72 % de leur capacité à la mi-septembre, avant que le chauffage ne s’allume et n’augmente la consommation électrique.

    Albares était accompagné de hauts dirigeants de Naturgy et d’Enagás, deux des plus grandes sociétés énergétiques d’Espagne.

    Naturgy et Enagás sont toutes deux parties prenantes du gazoduc Europe-Mahgreb, ou EMPL, qui livre en moyenne annuellement 10 milliards de mètres cubes de gaz naturel au sud de l’Espagne via le Maroc et à travers le détroit de Gibraltar.

    Naturgy et l’Algérienne Sonatrach sont propriétaires du gazoduc Medgaz qui relie directement l’Algérie à la péninsule ibérique depuis 2010. Ce gazoduc pompe quelque 8 milliards de mètres cubes mais il n’était pas clair s’il serait possible d’étendre sa capacité, comme le souhaite l’Algérie, pour absorber le gaz. livraison qui passe actuellement par le Maroc.

    Le Maroc capte 7 % du gaz pompé par le gazoduc, qui a commencé à fonctionner en novembre 1996. Sa part est devenue une contribution importante au mix énergétique du pays et se tarira fin octobre.

    Interrogé par des législateurs espagnols sur son prochain voyage en Algérie, Albares a déclaré mercredi que les approvisionnements étaient garantis.

    « L’approvisionnement en gaz de l’Espagne n’est pas en danger car nos amis marocains et algériens veulent travailler ensemble dans ce domaine », a déclaré le ministre.

    Le mois dernier, l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, citant le soutien de Rabat au « droit supposé à l’autodétermination » des Kabyles, un peuple autochtone du nord de l’Algérie, ainsi que de prétendus « actes d’espionnage » avec des logiciels espions. Le gouvernement algérien a annoncé le 23 septembre qu’il fermait son espace aérien à tous les avions marocains.

    Associated Press, 30/09/2021

  • L’Espagne refuse de vendre du gaz algérien au Maroc

    L’Espagne refuse de vendre du gaz algérien au Maroc

    Espagne, Maroc, Algérie, gaz, gazoduc, #Algérie, #Maroc, #Gaz, #Gazoduc,

    Le Maroc demande la réversion du gazoduc du Maghreb pour recevoir le gaz algérien de l’Espagne
    Le conflit avec l’Algérie laissera le Maroc sans gaz le 31 octobre, date à laquelle la concession de Naturgy en tant qu’opérateur prendra également fin.

    Des coïncidences empoisonnées. Outre la forte hausse des prix du gaz naturel en Europe et l’inflation conséquente des prix de l’électricité, des produits industriels et des matières premières, l’Espagne est désormais frappée par la décision de l’Algérie de supprimer le flux de gaz passant par le gazoduc Maghreb-Europe qui traverse le territoire marocain jusqu’à Tarifa, sur la côte de Cadix, avec une capacité de 11 milliards de mètres cubes de gaz.

    Suite à la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc le 24 août, le ministre algérien de l’énergie, Mohamed Arkab, a fait savoir qu’il ne renouvellerait pas les contrats de fourniture de gaz qui passent par cette infrastructure, signés avec Naturgy et, dans une moindre mesure, avec le portugais Galp, qui expirent le 31 octobre. Dans le même temps, l’entreprise dirigée par Francisco Reynés dispose d’un contrat de 25 ans avec le Maroc pour l’exploitation et la maintenance du gazoduc sur le sol marocain (un peu plus de 500 kilomètres) à travers Metragaz, qui expire le même jour et dont elle tente de négocier le renouvellement sans succès depuis plus de deux ans.

    La fermeture du point de passage du Maghreb en raison du conflit politique entre les deux pays (avec fermeture des frontières aériennes et terrestres) ferait trois victimes : l’Espagne, le Portugal et, dans une plus large mesure, le Maroc lui-même. L’Algérie ne veut pas que sa décision soit perçue comme un acte hostile à l’Espagne et a promis de compenser l’Espagne pour le volume qu’elle pourrait perdre à la suite de cette décision politique avec des navires de gaz naturel liquéfié (GNL). En outre, d’ici la fin de l’année, la nouvelle capacité du gazoduc Medgaz de 8-10 milliards de m3, qui vient directement d’Algérie à Almeria, sera opérationnelle après un investissement de 73 millions d’euros ces dernières années.

    Craignant d’être à court d’approvisionnement (selon le contrat avec Naturgy, le Maroc reçoit 7 % du combustible qui passe par son territoire sous forme de péage), le gouvernement marocain a demandé au gouvernement espagnol de s’attaquer à un vieux projet : celui de rendre le gazoduc réversible afin qu’il puisse recevoir du gaz d’Espagne. De cette façon, le Maroc passerait de l’exportation de gaz vers le continent espagnol à l’importation de gaz (et les deux). Ce contre-flux de gaz, qui en Espagne serait géré par le gestionnaire du système gazier, Enagás, est techniquement possible et est prévu dans le règlement. Elle nécessiterait un investissement de la part de l’opérateur, dont le montant dépendrait du volume à transporter et de la fixation d’un péage. Les sources du secteur excluent que le gouvernement accepte cette demande, et encore moins à quelques semaines d’un hiver qui s’annonce très compliqué.

    D’autres sources soulignent que, bien que le gouvernement de Pedro Sánchez ait quelques doutes, car il veut éviter toute forme de tension avec le Maroc, la crainte que l’escalade des prix du gaz naturel soit aggravée par des problèmes d’approvisionnement cet hiver, rend la demande du gouvernement alaouite irréalisable. Bien que Naturgy et Galp aient couvert leurs arrières en acquérant plus de capacité auprès du Medgaz (la consommation du Portugal est inférieure à 1 milliard de m3), le marché espagnol du gaz pourrait souffrir de cette mesure.

    Il est peu probable que les 2 milliards de m3 de nouvelle capacité dans ce pipeline et les navires promis par l’Algérie garantissent l’approvisionnement. En outre, le GNL, dont la demande mondiale augmente, sera plus cher : ce gaz doit être liquéfié dans le pays d’origine et regazéifié en Espagne pour être acheminé dans les tuyaux.

    Mois clé

    Octobre est un mois clé dans un conflit géopolitique qui pourrait toutefois se résoudre à la dernière minute. Ce qui est impossible, c’est que le Maroc organise un appel d’offres pour renouveler la concession de l’exploitation et de l’entretien de sa section du gazoduc.

    Naturgy estime que le gouvernement marocain a perdu deux ans depuis qu’il a mis le renouvellement sur la table, et qu’il devra résoudre le problème en pleine crise énergétique. Pendant ce temps, elle a flirté avec d’autres entreprises, principalement des gestionnaires de réseaux européens, comme Fluxys, Snam et Enagás elle-même. Certaines sources pensent que le flirt était mutuel.

    Mais l’essentiel réside dans les contrats gaziers avec l’Algérie (un tuyau vide ne sert à rien) et sur ce point, Naturgy s’estime bien positionné, compte tenu des bonnes relations qu’il entretient avec le géant algérien de l’énergie Sonatrach, qui détient 5% de son capital.

    L’énergéticien espagnol, qui perdra 6 milliards de m3 de capacité Maghreb-Europe, s’est couvert en achetant il y a deux ans une participation de 49 % dans Medgaz, qu’il a ensuite partagée avec le fonds d’investissement Blackstone.

    Le manque de carburant aurait une autre victime collatérale, Endesa. Cette société exploite la seule centrale à cycle combiné du Maroc, la centrale de Tahaddart, d’une capacité de 390 MW et située sur la côte atlantique près de Tanger, qui couvre 15 % de la demande d’électricité dans un pays qui manque de centrales de regazéification. La compagnie d’électricité possède 20 % de cette centrale, qu’elle partage avec Siemens et l’opérateur marocain ONE. Un autre cycle touché est celui d’Ain Béni Matar, près de la frontière algérienne.

    MEDGAZ A ÉVITÉ LA SERVITUDE À TRAVERS LE MAROC

    Le premier grand gazoduc reliant l’Algérie à l’Espagne, appelé gazoduc Maghreb-Europe, est entré en service en novembre 1996. L’infrastructure, longue de plus de 1 000 kilomètres depuis le Sahara, traverse pour moitié le territoire marocain et n’a donc pas été épargnée par l’inimitié historique entre les deux pays d’Afrique du Nord.

    En effet, avec le deuxième grand gazoduc sous-marin, le Medgaz, d’une capacité de 8 milliards de m3, qui arrive directement en Espagne, l’Algérie a évité la servitude de passage dont dispose Maghreb-Europe. Une situation que l’on pourrait comparer à ce qui se passe avec le gazoduc russe qui traverse l’Ukraine, que Vladimir Poutine a l’intention de rendre pratiquement inutile et de remplacer par le nouveau gazoduc qui va directement en Allemagne, Nord Stream II.

    Maghreb-Europe était un projet de l’ancienne société Gas Natural ; en fait, le tronçon marocain est encore connu sous le nom du président de la société de l’époque, Pere Durán Farrell. Pour sa construction et son exécution, le projet a été divisé en quatre sections, gérées par Sonatrach (section algérienne), EMPL et Metragaz (Maroc), Transgas (Portugal) et Enagás (Espagne), alors propriété de Gas Natural.

    Si rien ne l’empêche, la relation entre la société espagnole et le pipeline qu’elle a promu dans les années 1990 est sur le point de s’achever. Deux années infructueuses de négociations avec le Maroc pour réviser le contrat sont sur le point de s’achever sans succès. Il est vrai que Naturgy a demandé des changements dans le contrat et que ceux-ci n’ont pas été révélés.

    Cinco Días, 29/09/2021

  • Maroc, drones israéliens et turcs…et plus

    Maroc, drones israéliens et turcs…et plus

    Maroc, Israël, Algérie, drones, #Maroc, #Algérie, Sahara Occidental,

    Cette fermeture de l’espace aérien par l’Algérie aux avions civils et militaires marocains, que d’aucuns ont qualifiée de surenchère de la part d’Alger envers Rabat, a peut-être un début d’explication : la coopération militaire israélo-marocaine qui vient de franchir une nouvelle étape autrement plus sérieuse et inquiétante pour la paix et la stabilité de la région Maghreb.

    Avec l’accord qui vient d’être conclu entre Rabat et Tel-Aviv pour la fabrication de drones dits « kamikazes » et l’équipement des avions marocains de systèmes de communication avancés et d’amélioration de leur visée, on est entré dans une situation de guerre froide extrême qui peut à tout moment déraper. D’autant que cet accord survient quelque temps après qu’Israël a fourni au Maroc le logiciel espion Pegasus lui permettant d’espionner l’Algérie et quelque temps après que le Makhzen eut affiché publiquement son soutien au MAK.

    Que l’Algérie ait ou non anticipé cet évènement, le fait est que la présence militaire israélienne aux frontières de l’Algérie nécessitée par la fabrication de drones au Maroc est un pas de plus dans l’escalade des tensions.

    Aujourd’hui, on feint de s’étonner d’une présence militaire israélienne à nos frontières. Or, la coopération entre Rabat et Tel-Aviv en matière de renseignement et autre est déjà ancienne. Selon les confidences d’un ex-chef du Mossad, Meir Amit, rapportées en mars 2015 par le quotidien israélien Yediot Aharonot, cette coopération a débuté en 1960, deux ans avant l’indépendance de l’Algérie ! Dans son enquête sur l’assassinat du leader de la gauche marocaine Mehdi Ben Barka en 1965 et dont on n’a jamais retrouvé le corps, Yediot Aharonot révélait, documents à l’appui, l’implication du Mossad dans cette affaire qui avait alors fait la « Une » de l’actualité mondiale.

    Mieux encore, en juin 2017, à l’occasion du 50e anniversaire de la guerre de juin 1967, des documents déclassifiés par Israël révélaient comment le roi Hassan II avait livré au Mossad un enregistrement audio des échanges ayant eu lieu au sommet de la Ligue arabe à Casablanca, donnant ainsi à Tel-Aviv des informations clés lui permettant de battre les armées égyptienne et syrienne en cinq jours et d’occuper le Sinaï, le Golan syrien, la Cisjordanie et Jérusalem-Est !

    Enfin, ce sont des experts israéliens et américains qui ont aidé à la construction du « mur de sable » d’une longueur de 2 700 km au Sahara Occidental et dont le financement a été assuré par des capitaux saoudiens ! Comme quoi…

    Turquie. Récemment, d’après une dépêche de l’AFP datée de vendredi, l’armée marocaine a acquis des drones de combat turcs – des Bayraktar TB2 — « dans le cadre de la modernisation de l’arsenal des FAR (Forces armées royales) afin de se préparer à faire face à tout danger et aux récentes hostilités ». La société Baykar, qui fabrique ces Bayraktar TB2 et qui est dirigée par un gendre du Président Erdogan, a de plus assuré la formation des militaires marocains chargés d’utiliser ces joujoux ayant fait leurs preuves en Libye contre les forces du maréchal Haftar.

    On notera à ce propos qu’Alger n’a pas encore réagi, alors que cette livraison de drones turcs dans le contexte actuel interroge sur le positionnement d’Ankara, sans doute parce que l’Algérie ne veut pas ouvrir un nouveau front. Il en est de même du MSP et de son chef A. Makri qui n’arrêtent pas de vanter la Turquie d’Erdogan : pas un mot sur cette livraison d’armes au Maroc quand on a vu avec quelle célérité le même Makri et toute une frange de l’islamisme algérien étaient montés au créneau pour fustiger El Watan pour une photo mal cadrée du minaret de la Grande Mosquée d’Alger !

    Pour le reste, cette tension avec le Maroc ne doit pas masquer les difficultés socio-politiques auxquelles est confronté le pays. Il en est ainsi de l’inflation qui rogne le pouvoir d’achat et que l’on a tendance à confondre avec la spéculation sur les prix. Ou de cette solution consistant à laisser glisser la valeur du dinar, au risque d’installer l’inflation dans une situation durable, voire de la sous-estimation du réchauffement climatique et de ses effets, de l’ampleur que prend la harga, ou encore de cette tendance à durcir graduellement le verrouillage du champ politique et médiatique…

    À jeudi…

    Hassan Zerrouky

    N. B. : À Lyès Sahar, qui vient de nous quitter, et avec qui on a passé de bons moments au Matin en 1996-98.

    Le Soir d’Algérie, 30/09/2021

  • Algérie: L’Espagne tente d’éviter une crise énergétique dans un mois

    Algérie: L’Espagne tente d’éviter une crise énergétique dans un mois

    Espagne, Algérie, gaz, Maroc, Gazoduc, #Algérie, #Maroc, #Gaz,

    L’Espagne cherche  » in extremis  » en Algérie pour éviter un effondrement énergétique dans un mois
    Le voyage d’urgence du ministre des affaires étrangères, accompagné de Naturgy et d’Enagás, vise à renouveler les accords de fourniture de gaz qui expirent le 31 octobre. La crise entre Rabat et Alger menace le pacte.

    José Manuel Albares se rend ce jeudi en Algérie par mesure d’urgence. Accompagné de Naturgy et d’Enagás, le ministre des affaires étrangères cherche à renouveler le gazoduc du Maghreb qui passe par Tarifa et qui fournit environ 26 % du gaz consommé en Espagne. Le problème est que l’accord actuel expire le 31 octobre et que le pacte est loin d’être rempli compte tenu de la grave crise diplomatique entre le Maroc et son voisin régional. Et l’échec de l’extension de ce pipeline pourrait conduire à un effondrement énergétique dans notre pays.

    Le chef de la diplomatie espagnole a déjà rencontré son homologue algérien, Ramtane Lamamra, la semaine dernière en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York. Cette deuxième réunion en quelques jours seulement est donc un signe clair de l’attention – et de l’inquiétude – qui existe à Madrid sur cette question.

    Le problème de l’approvisionnement en gaz algérien rejoint le front judiciaire de l’ »affaire Ghali », qui a éclaté en avril à la suite du geste de Madrid envers Alger pour qu’il admette incognito le chef du Front Polisario dans un hôpital de La Rioja en raison du risque de décès dû au coronavirus.

    Des sources diplomatiques estiment donc que le moment est venu pour l’Algérie de rembourser cette faveur à l’Espagne en augmentant les mètres cubes d’eau pompés dans le désert du Sahara ou en faisant une exception à la rupture des ponts avec le Maroc, qu’Alger a ordonnée ces derniers jours. Le dernier rebondissement a été la fermeture de l’espace aérien algérien à tous les avions civils et militaires marocains.

    L’Algérie a du gaz « à revendre ».

    Vingt-six pour cent de l’électricité produite en Espagne en septembre provenait de centrales à gaz à cycle combiné. Sans oublier qu’à l’approche de l’hiver, 29 % des chaudières espagnoles fonctionnent au gaz naturel. Ce scénario souligne l’urgence du voyage diplomatique pour répondre aux besoins énergétiques de l’Espagne à partir du 31 octobre.

    La délégation qui se rend en Algérie est confiante que les besoins des trois parties permettront de forger l’accord. L’Algérie a « beaucoup » de gaz, selon ceux qui connaissent ce scénario, et disposer d’un autre moyen de le pomper est idéal pour eux. Le Maroc perçoit une redevance pour le passage de l’infrastructure sur son territoire sous forme de fournitures de gaz. Et l’Espagne trouve ainsi le moyen de s’approvisionner en une matière première actuellement hors de contrôle sur le marché.

    Le problème est que depuis le mois d’août, l’hostilité entre le Maroc et l’Algérie s’est intensifiée en raison du différend sur la souveraineté du Sahara occidental. Ce conflit a atteint son paroxysme le 24 août, lorsque l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc en raison d’une série d’ »actions hostiles » dont elle a accusé son voisin.

    Une décision qui a torpillé le renouvellement de ce pacte, malgré les pourparlers menés depuis avant le conflit, et qui a conduit à ce voyage d’urgence du gouvernement espagnol pour débloquer la situation.

    Que se passe-t-il s’il n’y a pas d’accord ?

    L’Espagne importe environ 51% du gaz qu’elle consomme par deux gazoducs en provenance d’Algérie. En plus du Maghreb, il existe un oléoduc maritime qui relie directement l’Algérie à l’Espagne, via la côte d’Almeria, fournissant 25% de cette matière première aux consommateurs espagnols. Cette infrastructure est le Medgaz, exploité par Naturgy et la société algérienne Sonatrach jusqu’en 2041.

    Les 49 % restants sont acheminés par des navires et des voies alternatives. Le problème est qu’en l’absence d’accord, le marché actuel des gaziers est tellement tendu que l’Espagne rencontrerait de grandes difficultés d’approvisionnement.

    Les marchés européens du gaz sont pris en étau depuis des mois entre les faibles niveaux actuels de stockage, la forte demande de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance d’Asie et la réduction de l’approvisionnement par gazoduc en provenance de Russie et de Norvège. Les prix quotidiens atteignent des sommets et les prix à terme pour cet hiver ont augmenté de 200 % pour dépasser 70 €/MWh.

    « Sonatrach a déclaré qu’elle pourrait fournir l’Espagne en cas de non-renouvellement et notre calcul confirme la déclaration de Sonatrach », expliquent les analystes de S&P Platts Analytics dans un récent rapport. « Toutefois, cette stratégie comporte des risques, comme le souligne notre analyse approfondie, notamment des pannes fréquentes dans les principales installations d’exportation de GNL », ajoutent-ils.

    Entre 2016 et 2020, l’Algérie a utilisé cette route pour transporter 34,8 kilomètres cubes de gaz naturel (Bcm), soit 52 % de ses exportations totales vers l’Espagne. « Nous pensons qu’un accord pour maintenir les flux à travers la partie marocaine du pipeline GME reste l’issue la plus probable des tensions en cours », soulignent les analystes de S&P.

    Le scénario est d’une extrême urgence. Des sources commerciales indiquent à Vozpópuli que la crise énergétique est devenue la principale préoccupation des entreprises et du gouvernement dans le cadre de la reprise post-pandémie. Et ce voyage diplomatique a tous les yeux rivés sur l’économie espagnole en raison des conséquences d’un éventuel échec.

    Voz Populi, 30/09/2021

  • Enjeux énergétiques en Afrique du Nord: Algérie, Libye, Égypte

    Algérie, Libye, Égypte, #Algérie, #Libye, #Egypte,

    Dans le cadre de l’Observatoire de la sécurité des flux et des matières énergétiques soutenu par la DGRIS du Ministère des Armées, l’IRIS, Enerdata et Cassini conseil publient leur huitième étude portant sur les enjeux énergétiques en Afrique du Nord, rédigée par Luca Baccarini, Philippe Copinschi, Manfred Hafner, Nour Hedjazi et Pierre Laboué. L’Algérie, la Libye et l’Égypte font partie des 5 plus importants producteurs de pétrole et de gaz du continent africain. Mais leur capacité à exporter des hydrocarbures se réduit. Déclin de la production, croissance des besoins de la population, dégradation des infrastructures : les défis auxquels doivent répondre ces trois pays sont multiples. Ils sont également cruciaux pour l’avenir et la stabilité de la région. Dans ce contexte, quels sont les principaux enjeux liés à la sécurité énergétique de l’Algérie, la Libye et l’Égypte ?

    Éléments d’explication par Pierre Laboué, chercheur à l’IRIS en géopolitique de l’énergie, coordinateur de l’Observatoire de la sécurité des flux et des matières énergétiques. Pour aller plus loin :

    📝 ÉTUDE | « Les enjeux énergétiques en Afrique du Nord : Algérie, Libye et Égypte », 8e étude l’Observatoire de la sécurité des flux et matières énergétiques (2021)

    🗺️ CARTES | Cartes inclues dans l’étude « Les enjeux énergétiques en Afrique du Nord : Algérie, Libye et Égypte »

    📝 FICHES FOCUS : – Focus Algérie – Focus Libye – Focus Égypte

    📄 En savoir plus sur l’Observatoire de la sécurité des flux et matières énergétiques


  • Espagne: La patronale réassure au sujet de du gaz algérien

    Espagne: La patronale réassure au sujet de du gaz algérien

    Algérie, Maroc, Espagne, Medgaz, gazoduc, gaz, #Algérie, #Maroc, #Espagne,

    Pour Sedigas, l’approvisionnement en gaz de l’Espagne est garanti malgré le conflit entre l’Algérie et le Maroc.

    La société gazière espagnole Sedigas estime que le conflit entre l’Algérie et le Maroc, qui menace d’affecter le gazoduc Maghreb-Europe, finira par être résolu, et considère que l’approvisionnement en gaz de l’Espagne est de toute façon garanti. C’est ce qu’a expliqué dans une interview accordée à EFE le président de Sedigas, Joan Batalla, qui a souligné que  » l’Algérie est l’un des plus importants fournisseurs de gaz de l’Espagne « , étant donné qu’elle fournit actuellement 44,9 % du gaz consommé par le pays.

    Toutefois, il s’est dit convaincu que ce conflit ne causera pas de problèmes d’approvisionnement en gaz pour l’Espagne, car le Maroc et l’Algérie ont tous deux démontré leur fiabilité en matière d’approvisionnement en gaz à de nombreuses autres occasions.

    Le 24 août, l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, avec lequel elle a des différends au sujet du Sahara occidental, et deux jours plus tard, elle a annoncé son intention de faire transiter tout le gaz qu’elle fournit à l’Espagne par le gazoduc Medgaz, qui relie directement l’Algérie à l’Espagne.

    L’Algérie a ainsi laissé entendre qu’elle excluait l’autre gazoduc, le gazoduc Maghreb-Europe, qui transporte le gaz algérien vers l’Espagne via le territoire marocain, et dont le contrat expire fin octobre.

    « Nous fournissons du gaz algérien depuis de nombreuses décennies et, au-delà des tensions opérationnelles qui ont pu survenir, l’approvisionnement en provenance d’Algérie et du Maroc a été fiable, donc je pense qu’au-delà des négociations contractuelles, cette situation sera résolue », a déclaré M. Batalla.

    « Il n’existe aucun élément susceptible de remettre en cause la fiabilité des deux pays », a-t-il ajouté.

    En fait, l’Algérie elle-même a déjà fait savoir que ses frictions avec le Maroc n’affecteraient pas l’approvisionnement en gaz de l’Espagne, qui serait uniquement acheminé par le gazoduc Medgaz, bien que les tensions entre ces deux pays d’Afrique du Nord aient ouvert le débat sur la sécurité de l’approvisionnement en gaz par l’Espagne.

    Sur ce point, M. Batalla a souligné que l’Espagne, malgré son manque de ressources énergétiques et sa capacité d’interconnexion réduite, dispose d’une « grande diversité d’approvisionnement en gaz », puisqu’elle reçoit du gaz naturel liquéfié de 15 pays.

    « Il existe des alternatives en cas de situation imprévue », a déclaré M. Batalla, qui a également souligné qu’Enagás allait fournir une plus grande capacité pour les méthaniers et que le pays disposait de six usines de regazéification.

    D’autre part, M. Batalla a attribué la forte augmentation des prix du gaz ces dernières semaines à la demande asiatique et à l’évolution des droits d’émission de CO2, une situation qui pose problème dans des pays comme le Royaume-Uni.

    Quant à l’ensemble des mesures adoptées par le gouvernement pour tenter de freiner l’augmentation des prix de l’électricité, M. Batalla a de nouveau appelé à une réduction de la taxation du gaz – tant la TVA que l’impôt spécial sur les hydrocarbures – en tenant compte des consommateurs vulnérables, comme cela a été fait pour l’électricité.

    En ce qui concerne l’impact des prix élevés du gaz sur le prix de l’électricité, il a souligné que les prix du gaz ne sont pas fixés « ni par les entreprises du secteur ni par le gouvernement », mais par les marchés internationaux.

    En fait, il a assuré que les centrales à cycle combiné – des centrales qui brûlent du gaz pour produire de l’électricité – ne couvrent même pas leurs coûts de fonctionnement et que, malgré cela, elles sont « essentielles » pour éviter les pannes d’électricité.

    Pour cette raison, M. Batalla estime que le gouvernement, une fois le problème des prix de l’électricité surmonté, devrait dans quelques mois « définir le cadre de rémunération pour que les centrales à cycle combiné » puissent au moins récupérer leurs coûts d’exploitation.

    Les centrales à cycle combiné fonctionnent actuellement à 20 % de leur capacité et M. Batalla a souligné que le Plan national intégré de l’énergie et du climat (PNIEC), qui définit la feuille de route énergétique jusqu’en 2030, prévoit un poids des centrales à cycle combiné similaire à celui de l’actuel.

    « Au cours des deux derniers mois, les centrales à cycle combiné ont représenté en moyenne 16 % de la couverture de la demande grâce au vide thermique laissé par les énergies renouvelables, l’hydroélectricité ou le nucléaire », a expliqué M. Batalla.

    D’une part, il a revendiqué le rôle que les gaz renouvelables – tels que le biométhane ou le biogaz – peuvent jouer à court terme en faveur de la décarbonisation de l’économie et du rééquilibrage territorial en Espagne et, d’autre part, le rôle clé que l’hydrogène vert peut jouer à l’avenir à long terme.

    El Periodico, 27/09/2021