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  • Union Africaine : Israël renvoyée du sommet d’Addis-Abeba

    Tags : Union Africaine, Israël, Algérie, Maroc, Afrique du Sud,

    Israël échoue une nouvelle fois dans ses tentatives d’infiltrer l’Union africaine. Sa délégation a tout bonnement été chassée du sommet d’Addis-Abeba.

    Nouveau camouflet pour le Maroc dans ses tentatives d’imposer «un siège» pour l’entité sioniste au sein de l’Union africaine. Plus pour le Maroc particulièrement que pour Israël dont les visées expansionnistes de ses dirigeants extrémistes ne sont plus à démontrer.

    La directrice adjointe pour l’Afrique au ministère israélien des Affaires étrangères, Sharon Bar-Lee, a été expulsée hier matin de la salle où se tient le 36e sommet des chefs d’État de l’Union africaine à Addis-Abeba, en Ethiopie, malgré son «statut d’observatrice» et un «badge» d’accès à la conférence.

    Selon les informations relayées par plusieurs médias, une invitation aurait été envoyée à Israël, avant d’être finalement annulée, mais malgré cela l’entité sioniste a dépêché sa délégation et voulu tenter un coup de force.

    Dépité, le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé l’Algérie et l’Afrique du Sud d’être derrière cette expulsion.

    En fait, la délégation israélienne munie de badges allait assister à la rencontre de clôture de la session de l’UA, mais, finalement, comme le montre une vidéo qui a fait le buzz, des agents de sécurité l’en ont empêchée.

    Parce qu’en vérité, la délégation n’est pas membre, pas même observateur, une qualité qui lui a été rejetée malgré le forcing de l’ancien président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki, qui avait agi en solo pour octroyer ce statut à Israël, soutenu par le royaume du Maroc qui venait d’être réadmis dans l’organisation panafricaine.

    Le débat sur la décision et le siège d’observateur a été suspendu en 2022. De puissants États membres ont vivement protesté contre la décision prise en 2021 par Moussa Faki Mahamat, président de la commission de l’Union africaine, d’accepter l’accréditation d’Israël au sein du bloc.

    Le sommet de l’UA, réuni le 6 février 2022 à Addis-Abeba, a suspendu la décision du président de la commission africaine Moussa Faki d’accorder à Israël le statut d’observateur et mis en place un comité de sept chefs d’Etat comprenant l’Algérie pour formuler une recommandation au sommet de l’UA sur cette question.

    La décision adoptée par consensus par le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA prévoit la suspension de la décision prise par le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki d’octroyer, le 22 juillet 2022, le statut d’observateur à l’entité sioniste au sein de l’UA, avaient rapporté les médias dont certains accusaient le Maroc d’avoir joué avec l’ancien président tchadien, décédé au front, d’avoir proposé à l’entité sioniste d’être membre observateur de l’UA alors que le Maroc venait de retrouver son siège.

    Le plan a été déjoué par les Etats influents qui soutiennent la cause palestinienne. Et présentement, il est mal venu avec le nouveau gouvernement israélien dont le principal axe de son programme est l’intensification des colonies, reléguant les négociations pour la paix avec la Palestine à un délai hypothétique.

    La normalisation de certains pays arabes a boosté le désir d’Israël de vendre une image de pays fréquentable à l’international, alors qu’en interne la situation plaide le contraire.

    Faut-il également prendre en compte les demandes de l’Autorité palestinienne formulées auprès de dirigeants africains à retirer l’accréditation d’Israël à l’UA, dénonçant son «régime d’apartheid».

    Des appels qui ont trouvé écho à Addis-Abeba, qui a renvoyé la délégation israélienne indésirable venue inopportunément assister au sommet de l’UA qui clôture le mandat à la tête de l’Union du président sénégalais Macky Sall.

    #Israël #Union_Africaine #Maroc #Algérie #Afrique_du_sud

  • Président Bouteflika : « Je ne suis pas Jésus Christ »

    Tags : Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Abdelaziz Bouteflika,

    Câble dans lequel l’Algérie exclut une confrontation avec le Maroc
    Le président Bouteflika assure, lors d’une réunion en 2005, que la question du Sahara ne conduira pas à un « casus belli ».

    Destination : Cet enregistrement est un extrait partiel du câble original. Le texte complet du câble original n’est pas disponible.

    1. (C) Résumé. Commission des affaires étrangères du Sénat

    Le président Richard Lugar, accompagné de l’ambassadeur, du commandant suprême des forces alliées en Europe, le général James Jones, et des membres de sa délégation ont rencontré le président Abdelaziz Bouteflika le matin du 18 août. Après la réunion, le sénateur Lugar et sa délégation sont partis pour Tindouf afin de superviser la libération des 404 derniers prisonniers de guerre marocains détenus par le Polisario.

    M. Lugar a exprimé son appréciation des efforts de M. Bouteflika pour créer un nouvel élan en vue de résoudre le conflit du Sahara occidental. M. Bouteflika a rappelé l’engagement qu’il avait pris envers le président Bush en 2001 de soutenir James Baker, notant qu’il l’avait fait et avait accepté le plan Baker, mais que lorsque M. Baker a démissionné, il avait laissé un vide qui n’avait pas été comblé.
    Bouteflika a réitéré son assurance que le Sahara occidental ne serait pas un casus belli pour l’Algérie, mais a déclaré que le Polisario avait le droit de reprendre le combat « sur son propre territoire » s’il choisissait de le faire. M. Bouteflika a insisté sur le fait que l’Algérie respecterait le résultat d’un référendum, quel qu’il soit, mais qu’elle ne serait pas partie aux négociations avec le Maroc au nom des Sahraouis. Bouteflika s’est vivement plaint de l’annulation à la dernière minute par le Maroc d’une rencontre prévue avec le roi Mohammed à Rabat en juin par le Premier ministre Ouyahia, déclarant qu’il ne pouvait accepter de « traiter les relations diplomatiques d’une manière aussi irresponsable ». Faisant référence aux conseils des présidents Bush et Chirac qui lui ont demandé de tenir compte de la jeunesse du roi Mohammed, M. Bouteflika a déclaré : « Je ne suis pas Jésus-Christ et je ne tendrai pas l’autre joue. » L’Algérie est prête à discuter des « intérêts objectifs » avec le Maroc, mais seulement si les Marocains sont « sérieux ».

    Le sénateur Lugar a noté que le président Bush lui avait demandé d’entreprendre cette mission humanitaire, ajoutant que les États-Unis souhaitaient que l’Algérie et le Maroc rouvrent la frontière terrestre et renouent le dialogue au plus haut niveau. Bouteflika pense-t-il que les Marocains ont compris sa position sur un référendum ? Bouteflika a déclaré que le Sahara occidental était à l’ordre du jour de l’ONU depuis les années 1970. L’Algérie est favorable au respect du droit international et défend le droit à l’autodétermination, mais n’acceptera pas d’être un partenaire de négociation sur le sort du Sahara occidental avec la France, l’Espagne, le Maroc ou les Etats-Unis.

    MISSION DE LUGAR

    (U) Le sénateur Richard Lugar, président du Sénat chargé des relations extérieures, et sa délégation, qui comprenait le général James Jones, commandant suprême des forces alliées en Europe, se sont rendus en Algérie les 17 et 18 août dans le cadre d’une mission présidentielle visant à superviser la libération des 404 derniers prisonniers de guerre marocains détenus par le Front Polisario à Tindouf. Le sénateur Lugar, l’ambassadeur, le général Jones et les membres de la délégation de Lugar ont rencontré le président Abdelaziz Bouteflika pendant deux heures et demie le matin du 18 août avant de s’envoler pour Tindouf. Le DAS Gray de l’AEN, le général Gration de l’EUCOM J-5, le directeur du NSC Pounds et le DCM ont également assisté à la réunion, au cours de laquelle Bouteflika était entouré du chef d’état-major présidentiel Belkheir, du chef de la défense le général Gait Saleh, du président du Conseil de la nation Bensalah et du ministre délégué aux affaires maghrébines et africaines Messahel. Septel rapporte que Lugar et Bouteflika ont discuté des relations entre les États-Unis et l’Algérie et d’un certain nombre de questions régionales.

    UNE MISSION HUMANITAIRE

    3. (C) Le sénateur Lugar a commencé par transmettre les salutations du président Bush, qui a pleinement soutenu la mission humanitaire visant à obtenir la libération des prisonniers de guerre marocains. L’initiative prise par Bouteflika devrait créer de nouvelles opportunités pour l’Algérie et le Maroc et développer un élan vers la résolution du conflit du Sahara Occidental. Lugar a noté la nomination d’un nouvel envoyé personnel, van Walsum, comme un signe positif du soutien de l’ONU. Bouteflika a chaleureusement accueilli le sénateur Lugar et sa délégation, ajoutant qu’il était conscient de la capacité du sénateur à trouver un consensus. M. Bouteflika a déclaré qu’il était conscient que la rencontre prévue entre M. Lugar et le chef du Polisario à Tindouf suscitait quelques inquiétudes à Washington, mais qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter puisqu’il s’agissait d’une mission strictement humanitaire. Les Sahraouis, a-t-il dit, parleront de leurs préoccupations, mais cela ne devrait « offenser personne du pays de Washington et de Wilson », le leader d’une guerre d’indépendance et le père fondateur de l’idée d’autodétermination.

    4) (C) Bouteflika se souvient de sa première rencontre avec le Président Bush en 2001, lors de laquelle le Président lui avait demandé s’il était prêt à travailler avec James Baker. Bouteflika avait promis au Président qu’il travaillerait en coopération avec Baker et l’avait fait (en acceptant le plan Baker et en le faisant accepter par le Polisario) jusqu’à la démission de Baker. La démission de Baker a laissé un vide dans le processus de règlement qui n’a toujours pas été comblé. Bouteflika a fait l’éloge de Baker pour sa capacité à voir les besoins des deux parties, le Maroc et le Polisario. Baker « représentait les valeurs américaines que nous admirons ».

    LE SAHARA OCCIDENTAL N’EST PAS UN CASUS BELLI, MAIS LE POLISARIO A LE DROIT DE SE BATTRE

    5. (C) Rappelant l’accord de Houston négocié par Baker avec le Maroc et le Polisario, M. Bouteflika a déclaré qu’il n’était pas encore en politique à l’époque. Mais à l’époque, il avait estimé que l’accord était imparfait parce qu’il ne fixait pas de date limite pour sa mise en œuvre. Il a déclaré que s’il avait été le Polisario, il aurait signé l’accord mais aurait insisté sur le droit de prendre les armes après six mois ou un an s’il n’était pas appliqué. Le Polisario paie maintenant le prix pour ne pas avoir insisté sur un délai.

    6. (C) M. Bouteflika a déclaré que lorsqu’il est devenu président en 1999, il a pris une position qui n’était pas complètement acceptée à l’époque par l’armée et les services de renseignement, à savoir que le Sahara occidental ne serait jamais un casus belli pour l’Algérie. Le Polisario ne peut pas entraîner l’Algérie dans une guerre, a-t-il souligné. Mais s’ils décidaient de se battre « sur leur propre territoire », ce serait leur décision. S’ils le faisaient, ils ne seraient pas autorisés à se battre au Sahara occidental et à revenir ensuite en Algérie comme base.

    LE MAROC DOIT RETOURNER À L’ONU

    7. (C) M. Bouteflika a déclaré qu’il avait exhorté le Maroc à revenir dans le cadre de l’ONU. Lorsque l’Irak a envahi le Koweït, la communauté internationale s’est mobilisée, mais le Sahara occidental a été considéré comme une « simple question tribale » alors qu’il avait été une colonie espagnole. Bouteflika a critiqué l’Espagne, affirmant que les socialistes espagnols n’avaient pas été honnêtes avec les Sahraouis. De temps à autre, l’Espagne a proposé à l’Algérie d’entamer des négociations avec la France, le Maroc et l’Espagne pour résoudre le conflit. L’Algérie, cependant, n’a aucune revendication sur le Sahara occidental et ne négociera pas au nom des Sahraouis. M. Bouteflika a souligné qu’il ne faisait que prôner l’autodétermination, un principe inscrit dans la Charte des Nations unies. Le Maroc souhaite améliorer ses relations avec l’Algérie, mais cette dernière ne répondra que si le Maroc accepte de revenir dans le cadre des Nations unies. La seule chose que l’Algérie demandait au Maroc était d’accepter les résolutions du CSNU et le droit international. C’est mon espoir le plus sincère, a déclaré M. Bouteflika.

    L’ALGERIE ACCEPTERA LE RESULTAT DU REFERENDUM

    8. (C) M. Bouteflika a déclaré qu’il était prêt à signer un document engageant l’Algérie à accepter le résultat d’un référendum, quel qu’il soit. Il a dit qu’il était conscient qu’un référendum était une « boîte de Pandore », mais que l’Algérie accepterait le résultat. L’Algérie défendra le droit à l’autodétermination, même si elle est le dernier État membre des Nations unies à le faire.

    « JE NE SUIS PAS JESUS CHRIST »

    9. C) Selon M. Bouteflika, les relations bilatérales avec le Maroc ont commencé à prendre de l’ampleur au début de l’année. Le Premier ministre Ouyahia était prêt à se rendre à Rabat avec une importante délégation. Il existe de nombreux accords bilatéraux avec le Maroc datant des années 1960 et ils ont sérieusement besoin d’être révisés. Les Marocains ont informé Bouteflika que le roi Mohammed recevrait Ouyahia et sa délégation. Puis, à peine une heure plus tard, les Marocains ont déclaré que « les circonstances n’étaient pas favorables » à la visite, alors qu’elle avait été préparée des mois à l’avance. Bouteflika a souligné qu’il ne pouvait pas accepter de traiter les relations diplomatiques « d’une manière aussi irresponsable. » Le Maroc sera toujours le voisin de l’Algérie, aucun des deux pays ne bougera et ils doivent s’entendre. Mais il était inacceptable de traiter des questions sérieuses d’une « manière infantile ». M. Bouteflika a déclaré que lors de ses discussions avec les présidents Bush et Chirac, entre autres dirigeants, on lui a dit que le roi était jeune alors qu’il était un diplomate chevronné. Mais, a-t-il dit, « je ne suis pas Jésus-Christ » et je ne tendrai pas l’autre joue.

    10. (C) Bouteflika a rappelé qu’il était né au Maroc et qu’il connaissait très bien ce pays. Le Maroc a beaucoup à gagner de la réouverture de la frontière terrestre, car le nord-est du Maroc dépend du commerce avec la région d’Oran en Algérie. Même avec la frontière fermée, le Maroc gagne trois milliards d’euros par an grâce à la contrebande, a-t-il affirmé. Les deux pays ont objectivement intérêt à ce que leurs relations s’améliorent, mais si les Marocains veulent discuter de la normalisation de leurs relations, ils doivent être sérieux quant à la manière dont ils traitent l’Algérie.

    11. (C) Abordant la question de l’Union du Maghreb arabe, M. Bouteflika a déclaré que si les Libyens organisaient un sommet, il y assisterait afin d’en faire un succès, et non pour mettre quelqu’un dans l’embarras. Dès que le Maroc reviendra dans le cadre de l’ONU pour le Sahara occidental, l’Algérie s’engagera dans les relations bilatérales et l’UMA.

    LES ÉTATS-UNIS ESSAIENT DE FAIRE CE QU’IL FAUT

    12. (C) Le sénateur Lugar a déclaré que les Etats-Unis ont essayé d’agir d’une manière conforme aux valeurs démocratiques des droits de l’homme et du respect du droit à l’autodétermination que Bouteflika avait mentionnées. Les États-Unis ont agi même lorsque leurs propres intérêts nationaux n’étaient pas directement engagés, lorsque c’était la bonne chose à faire. C’est dans ce contexte que le Président Bush a demandé au Sénateur d’entreprendre cette mission. Le Président respectait l’initiative de Bouteflika d’obtenir la libération des prisonniers et cherchait des moyens d’améliorer les relations algéro-marocaines. Les États-Unis estiment que les deux pays devraient rouvrir leur frontière et renouer le dialogue au plus haut niveau. Les États-Unis veulent travailler avec l’Algérie pour voir comment ils peuvent faire la différence.

    13. (C) Le sénateur Lugar a demandé si M. Bouteflika pensait que le gouvernement marocain comprenait sa position selon laquelle l’Algérie soutiendrait les résultats d’un référendum, quels qu’ils soient ? La question de savoir qui aurait le droit de vote est-elle toujours une question importante ? Quelles sont les autres questions principales ? Bouteflika a déclaré que le Sahara occidental n’était pas une question nouvelle pour l’ONU. Baker a fait un très bon travail, et l’UNSYG dispose d’une liste complète des électeurs dans un référendum. L’Algérie acceptera les résultats d’un référendum, mais cela ne signifie pas qu’elle « cautionnera les combines marocaines ». Le Sahara Occidental est à l’ordre du jour de l’ONU depuis les années 1970, en même temps que le Brunei, le Suriname, et le Belize, qui sont tous indépendants depuis longtemps. L’Algérie est favorable au respect du droit international. Elle n’accepterait pas d’être un partenaire de négociation sur le Sahara occidental avec la France, l’Espagne, le Maroc ou les États-Unis, mais l’Algérie défendrait le droit à l’autodétermination.

    Source : Wikileaks

  • A propos du Moorish Movement

    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Moorish Movement, Mauritanie, Tunisie,

    Alors que le scandale du MarocGate dévoile comment le Maroc a corrompu et manipulé les politiques et les médias en Europe, révélations sur Moorish Movement et ses tentacules dans les réseaux sociaux au service de la politique agressive du Makhzen.

    Moorish Movement est une page Twitter créé en mars 2020 en pleine crise du Covid au côté d’autres pages comme Wealth Of Morocco, Maroc Maure, Moorish Times… La plupart de ses pages ont été créées durant l’année 2020.

    Fort de son succès et de sa galaxie sur Twitter, Moorish Movement s’est lancé à l’assault de Facebook, Instagram ou encore TikTok. L’ensemble des pages de MM sur les réseaux sociaux cumulent à près de 110 000 abonnés.

    La page Moorish Movement se présente avant tout comme un regroupement en faveur de la « valorisation » et de la « protection » du patrimoine marocain. De très nombreux posts de MM sont dédiés au domaine culturel à travers de nombreux tweets dans les réseaux sociaux.

    Pourtant, cette page commence également à crisper les esprits par ces posts hostiles envers l’Algérie, le Sahara Occidental, la Mauritanie et depuis peu envers la Tunisie. MM aligné sur la propagande du Grand Maroc est également dans la ligne politique du Makhzen.

    Source

    #Maroc #Algérie #Moorish #Sahara_Occidental #Mauritanie #Tunisie

  • Dialogue UE-UMA : Communication de l’UE sur le Maghreb

    Tags : Union du Maghreb Arabe, Union Européenne, Algérie, Maroc,

    La Commission européenne et le Service Européen pour l’Action Extérieure (SEAE) ont adopté, le 19 novembre 2012, une Communication conjointe portant sur les relations de l’UE avec les pays du Maghreb, qui souligne l’importance de l’intégration maghrébine, exprime la disposition de l’UE à appuyer cette intégration et identifie quelques pistes de coopération dans certains domaines.

    Cette initiative européenne témoigne de l’intérêt qu’accorde l’Union européenne au développement de la coopération intermaghrébine, sachant qu’un Maghreb politiquement stable et économiquement prospère ne peut être que bénéfique aussi bien pour les pays du Maghreb que pour l’UE.

    Cette Communication, qui s’inscrit dans le cadre de la Politique européenne de voisinage révisée, a initié un débat constructif entre les pays maghrébins avec la coordination du Secrétariat de l’UMA ainsi qu’avec les partenaires européens, créant ainsi une dynamique positive visant essentiellement à identifier des thématiques de coopération afin de :

    • Faire profiter les pays de l’UMA de l’expérience et l’expertise de l’Union européenne dans le cadre du processus de l’intégration maghrébine ;

    • Œuvrer ensemble en vue de renforcer davantage les relations euro-maghrébines suivant une approche complémentaire avec les processus existants aux niveaux bilatéral et multilatéral.

    En effet, à l’initiative de la Libye, alors Président en exercice de l’UMA, les cinq pays maghrébins ont examiné le texte de ladite Communication et ont considéré que ledit document constitue une bonne base de travail qui pourrait être renforcé davantage et complété par des actions supplémentaires concernant des domaines prioritaires pour les pays de l’UMA.

    Suite aux réunions des Hauts Fonctionnaires des pays de l’UMA (Rabat, avril 2013, Rabat – 12-13 septembre 2013), il a été convenu des propositions de coopération avec l’UE qui s’articulent autours des thématiques suivantes :

    • Le renforcement du dialogue Politique à travers la tenue de réunions régulières entre les MAE des pays de l’UMA et le Haut Représentant de l’UE pour les Affaires Etrangères et la Politique de Sécurité qui seront précédées par des réunions au niveau des hauts Fonctionnaires ;

    • Le renforcement de la coopération dans le domaine sécuritaire, en tenant compte de la Stratégie sécuritaire maghrébine ;

    • Le renforcement de la coopération sectorielle, notamment dans les domaines de l’agriculture et le développement rural, l’environnement, les investissements, l’appui au secteur privé, notamment les PME, le développement industriel, les infrastructures, les ressources humaines, l’emploi et la jeunesse ainsi que les MEA l’organisation de réunions sectorielles semestrielles au niveau des Ministres maghrébins et commissaires européens qui seront précédées par des rencontres préparatoires des hauts fonctionnaires.

    Lors de la rencontre entre les MAE des pays de l’UMA et le Commissaire européen à l’Elargissement et à la PEV, tenue à New-York, le 28 septembre 2013, en marge de l’AG de l’ONU, les MAE se sont félicités des résultats des discussions tenues au niveau des Hauts Fonctionnaires, au mois de septembre 2013, et se sont accordés sur l’importance de poursuivre les discussions à ce sujet entre les deux parties aux différents niveaux.

    Dans ce cadre, une réunion entre les Ambassadeurs du Maghreb auprès de l’UE et le Commissaire européen à l’Elargissement et à la PEV, M. Fule, s’est tenue à Bruxelles, le 24 mars 2014, et qui a été l’occasion pour la partie européenne de soumettre aux pays de l’UMA le projet de Plan d’action 2014 qui décline les cinq axes prioritaires de coopération UE-Maghreb.

    Les discussions sur ledit Plan d’action seront poursuivies au niveau des Hauts Fonctionnaires des pays de l’UMA, le 16 septembre 2014 et au niveau de la rencontre prévue à New York, en marge de la 69ème session de l’AG de l’ONU, entre les MAE des pays de l’UMA et M. Fule, dans la semaine du 21 septembre 2014.

    Position des pays de l’UMA

    Maroc

    Le Royaume du Maroc est convaincu de l’importance de ce processus de dialogue et de coopération qui permettra de bâtir dans l’avenir des relations denses et multidimensionnelles entre l’UE et l’UMA dans l’intérêt de tous.

    Les pays de l’UMA ont un intérêt à bénéficier de l’appui européen pour favoriser l’intégration maghrébine dans plusieurs domaines. Le Maroc considère qu’il est important de focaliser les discussions sur les points suivants :

    • Etablir un véritable dialogue sur les questions politiques et de sécurité portant sur tous les sujets d’intérêt commun (convenir des formats du dialogue et identifier les thématiques) ;

    • Renforcer la coopération dans les domaines économique et commercial, en exploitant la complémentarité des pays maghrébins et européens en la matière (mise en réseau des infrastructures dans les domaines du transport, de l’énergie et des télécoms, facilitation de l’accès des produits aux marchés respectifs, coopération sectorielle) ;

    • Valoriser la dimension humaine qui constitue un élément essentiel de la réussite de cette initiative (la formation, le partage des connaissances, la mobilité,…) ;

    • Convenir d’une méthodologie de travail nécessaire pour une coopération optimale entre les parties (comités sectoriels, fréquence des réunions, points focaux nationaux,…) ;

    • Le Maghreb reste la région la moins intégrée politiquement et économiquement et que les pays du Maghreb sont comptables devant les générations futures de cette absence d’intégration ;

    • L’implication de tous les partenaires est une condition sine qua non pour la réussite de cette intégration ;

    • L’association d’un représentant du Secrétariat général de l’UMA aux réunions UE-Maghreb ainsi que d’autres pays ou organisations régionales tels-que la CEDEAO ou le CENSAD pour ce qui est de l’aspect sécuritaire qui interpelle une approche commune et globale;

    • L’association, également, côté UE, des institutions européennes et des organisations sous-régionales qui s’impliquent dans l’intégration magrébine, notamment l’initiative des pays nordique ;

    • L’importance d’une coordination et d’une synergie pour éviter les doublons entre les groupements UMA, UpM, 5+5, Ligue Arabe ;

    • Le dialogue UE-Maghreb pourrait avoir un caractère politique tout en abordant des thématiques sectorielles, impliquant les Ministres compétents ;

    • Le jumelage pourrait être un mécanisme efficace pour mettre en place rapidement les réformes lancées. A cet égard, les enveloppes financières décidées à ce mécanisme devraient être substantielles, notamment dans le cadre bilatérale ;

    • Le Maroc estime nécessaire d’élargir le dialogue et la coopération aux acteurs non étatiques qui ont un rôle important à jouer dans le cadre de l’intégration maghrébine ainsi qu’en ce qui concerne l’enrichissement et la consolidation des relations entre l’UE et l’UMA (parlements, CES, les entités régionales et locales, les ONG, les chercheurs, les médias,…).
    Algérie

    • L’Algérie a toujours exprimé sa réticence, dans le cadre des réunions des Hauts fonctionnaires des pays de l’UMA, quant à la concrétisation d’une coopération renforcée UE-UMA

    • Le MAE algérien a donné son accord pour la tenue, en marge de l’AG des NU, d’une rencontre ministérielle informelle avec le Commissaire Fule ;

    • L’Algérie n’a pas d’objection quant à l’association à ces réunions du Secrétaire Général de l’UMA ;

    • Cette initiative UE-UMA ne doit associer que les pays de l’UMA et privilégie la démarche bilatérale ;

    • L’intégration maghrébine a des problèmes endogènes. Il y a toute une série de traité, d’accords et de convention, soit au moins 37 au total, qui pour la plupart, n’ont pas été ratifiés et c’est là où réside le chemin à suivre pour cette intégration.

    • Concernant l’aspect sécuritaire, la multiplication du nombre de partenaires, des agendas et des stratégies risquent de diluer toutes les initiatives louables. La duplication des efforts et des plateformes surtout au niveau opérationnel sachant qu’il existe déjà des synergies à établir sur des questions fondamentales, telles que les échanges de renseignements, la logistique et la formation.

    • Ouverte à une coopération à géométrie variable.

    Tunisie


    • La Tunisie insiste sur la nécessité de prévoir un appui financier conséquent de l’UE pour la mise en œuvre des différentes actions ;
    • Le MAE tunisien a donné son accord pour la tenue, en marge de l’AG des NU, d’une rencontre ministérielle informelle avec le Commissaire Fule ;

    Mauritanie

    • Le MAE mauritanien a donné son accord pour la tenue, en marge de l’AG des NU, d’une rencontre ministérielle informelle avec le Commissaire Fule ;

    • Insiste sur le volet sécuritaire dans le cadre de la coopération UE-UMA compte tenu de l’instabilité persistante dans la région du Sahel ;

    • Souligne l’importance de donner la priorité aux thématiques de l’eau, de l’énergie et du développement qui interpelle la Mauritanie ;

    • Souligne l’absence de propositions à l’endroit des jeunes et regrette le peu de projets dont bénéficie la Mauritanie alors qu’elle est un pays relais et intermédiaire entre l’Afrique subsaharienne et le Maghreb et l’Europe.

    SEAE

    • Affiche sa détermination à aller de l’avant dans son projet de coopération renforcée avec les pays de l’UMA et dans son initiative même s’il faut privilégier la coopération à géométrie variable et même si certains pays de l’UMA n’affichent pas la même détermination à mener une coopération dans ce cadre.

    • Compte tenu du contexte régional sécuritaire, l’UE et ses Etats membres souhaitent faire aboutir rapidement les objectifs retenus dans la Communication et le projet de Plan d’action car les intérêts de l’UE sur le plan sécuritaire dépendent d’une réelle stabilité dans cette région.


    #Maroc #Maghreb #UMA #UE #Algérie

  • Sahara: Madrid reconnaît ne pas avoir mesuré les conséquences de sa décision

    Sahara: Madrid reconnaît ne pas avoir mesuré les conséquences de sa décision

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Espagne, Algérie, Pedro Sanchez,

    Le ministère dirigé par Reyes Maroto a encouragé les entreprises touchées par la fermeture commerciale décrétée par l’Algérie en représailles au tournant copernicien dans le conflit du Sahara occidental à « changer de pays ».

    Un an après la lettre qui a mis en scène le tournant copernicien dans le conflit du Sahara occidental, le gouvernement admet pour la première fois qu’il n’a pas mesuré les conséquences qu’une décision de politique étrangère espagnole annoncée par la Maison royale marocaine pourrait avoir sur les relations commerciales avec l’Algérie, jusqu’alors principal partenaire gazier du pays. Le slogan est désormais de tout miser sur la carte du Maroc.

    Comme l’a appris El Independiente, cette reconnaissance est le message clair que les hauts fonctionnaires du ministère de l’Industrie, du Commerce et du Tourisme – toujours dirigé par Reyes Maroto, pourtant candidat du PSOE à la mairie de Madrid – ont transmis à certains des hommes d’affaires espagnols touchés par la crise avec Alger. En juillet dernier, le régime d’Abdelmadjid Tebboune a rompu unilatéralement le traité de bon voisinage et imposé un blocus sur les opérations de commerce extérieur avec l’Espagne, en représailles au changement de position historique de Moncloa dans le conflit sur le Sahara occidental, l’ancienne colonie espagnole qui, après 47 ans d’occupation marocaine, est le dernier territoire d’Afrique à être décolonisé.

    « Les conséquences n’auraient pas pu être prévues ».

    Lors de l’une des réunions organisées au ministère, les entreprises espagnoles basées de l’autre côté de la Méditerranée – pour la plupart des petites et moyennes entreprises réparties sur tout le territoire – ont reçu comme réponse, après des mois d’incertitude, que de la part de l’exécutif « elles ne pouvaient pas savoir ou prévoir les conséquences » d’une décision qui reconnaît le plan marocain d’autonomie pour le Sahara comme « la base la plus sérieuse, réaliste et crédible » pour la résolution du conflit, réactivé par la fin du cessez-le-feu du Front Polisario en novembre 2020.

    Ces déclarations sont considérées par les milieux d’affaires participants comme la confirmation que le changement – une action unilatérale du PSOE, sans le soutien de l’aile violette de la coalition gouvernementale ni le soutien parlementaire – est « une démarche politique pour satisfaire les exigences du Maroc sans tenir compte des dommages que cela pourrait entraîner pour les relations avec l’Algérie ». Selon des sources consultées par ce journal, les pertes accumulées par les entreprises espagnoles ayant des activités en Algérie dépassent aujourd’hui 600 millions d’euros, un gouffre qui – sans aucun signe de résolution rapide – accumule chaque jour de nouveaux chiffres rouges.

    En 2021, les exportations de l’Espagne vers l’Algérie se sont élevées à 2,7 milliards d’euros, contre près de 9,5 milliards d’euros pour les exportations vers le Maroc. Un chiffre que le ministère évoque pour illustrer le déclin progressif des ventes vers Alger, produit des obstacles bureaucratiques et du refroidissement des relations commerciales. Une stratégie qui a été clairement exposée lors de la réunion de haut niveau entre l’Espagne et le Maroc, qui s’est tenue à Rabat. Malgré la rebuffade de Mohamed VI à l’égard de Pedro Sánchez, les deux pays ont signé une vingtaine de protocoles d’accord dans divers secteurs et un protocole financier de 800 millions d’euros pour faciliter les investissements espagnols dans le pays du Maghreb. En échange, un engagement réciproque a été pris de « ne pas s’offenser » en matière de souveraineté.

    Parier sur le Maroc, la stratégie de la Moncloa

    Un plan qui consiste à profiter des investissements lancés à Rabat pour attirer les investissements privés. Parmi les projets en quête d’un partenaire étranger figure l’achat à court terme de quatre-vingts à cent nouveaux trains, pouvant atteindre une vitesse de 200 km/heure, pour un coût d’environ 839 millions d’euros. Talgo et Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles (CAF) ont manifesté leur intérêt pour l’appel d’offres, dont le résultat devrait être rendu public au cours du premier semestre 2023.

    L’extension de la ligne à grande vitesse vers les villes méridionales de Kenitra et Marrakech, avec un budget de 3,8 milliards d’euros, qui se connecterait à la ligne actuelle reliant Tanger et Casablanca, est également intéressante. Dans les deux cas, l’Espagne devra faire face à une forte concurrence de la France, déjà implantée dans le pays, et de la Chine.

    Un autre secteur où, si l’instabilité historique des relations hispano-marocaines le permet, des opportunités s’ouvrent est celui de la construction d’usines de dessalement, à commencer par celle de Casablanca, qu’Acciona et des entreprises locales aspirent à construire. L’objectif final est de doubler le nombre actuel d’usines de dessalement – à peine neuf – en sept ans.

    Les entreprises concernées contredisent le gouvernement

    Les entreprises concernées par la fermeture du marché algérien, dont le chiffre d’affaires se situe entre 2 et 12 millions d’euros, ne partagent pas l’analyse de la nécessité d’opter pour l’un des deux marchés. « Nous transmettons notre désaccord total avec les raisons invoquées et corrigeons leur conclusion. Nous devons faire une lecture correcte des causes, comme la pandémie de covidés et les graves problèmes politiques internes causés par le changement de président. Tout cela a contribué à un refroidissement significatif de l’économie algérienne, la seule et principale cause directe de la réduction des importations en provenance d’Algérie au niveau général et non spécifique au marché espagnol », souligne l’un des hommes d’affaires présents à la réunion. Ils soulignent également que le montant des exportations vers le Maroc n’inclut pas le pourcentage représenté par la revente de gaz depuis l’Espagne.

    Lors de la réunion, les personnes concernées ont fait part à leurs interlocuteurs de l’extrême faiblesse de certaines des entreprises, qui dépendent entièrement de leurs affaires avec le pays arabe. Ils ont trouvé la réponse du gouvernement déconcertante. « Ils nous ont littéralement dit que nous n’aurions pas dû mettre tous nos œufs dans le même panier, alors que dans de nombreux cas, nous sommes entrés sur le marché algérien avec le soutien de l’administration espagnole », se sont plaintes les entreprises. Lors d’une conversation téléphonique, plusieurs semaines après la réunion susmentionnée, le ministère de Reyes Maroto n’a apporté aucune solution, dénoncent les hommes d’affaires.

    Interrogé par les entreprises, qui ont même suggéré une rectification du ministère des affaires étrangères qui pourrait ouvrir la voie, le ministère s’est limité à admettre que la situation avec l’Algérie, qui affecte tous les domaines d’interlocution, est « compliquée à résoudre ». L’Espagne, soulignent les hommes d’affaires, a décidé de sacrifier sa relation stratégique avec l’Algérie – que l’Italie occupe sans cérémonie. « Nous trouvons ses commentaires frustrants. Il montre un manque d’empathie pour les entreprises qui ont investi des efforts, du dévouement et des ressources depuis 1999 dans l’ouverture et la consolidation d’un marché aussi particulier et exigeant que l’Algérie. S’il n’y est pas remédié, nous serons condamnés à perdre notre position stratégique en Algérie, à devoir repartir de zéro avec la perte d’un marché où nous sommes déjà établis », soulignent-ils.

    Ces lamentations ont trouvé une justification peu enthousiaste dans les bureaux du ministère. Ils insistent sur le fait que « les intérêts commerciaux avec le Maroc sont plus importants que ceux de l’Algérie » et préviennent que le gouvernement n’est pas prêt maintenant à « apporter des corrections qui pourraient, dans ce cas, compromettre les relations commerciales avec le Maroc en toutes circonstances ». Un engagement que les responsables de l’Industrie, du Commerce et du Tourisme ont accompagné d’une suggestion : « changer de pays ».

    Les milieux d’affaires soulignent également la passivité du département dirigé par M. Maroto, qui n’a pas encore précisé quand il quittera le ministère pour se rendre à la campagne des élections municipales en mai prochain. Ils se méfient même des informations qu’ils ont reçues de Madrid, qui contrastent avec l’ambiance dans les bureaux à Alger et ce que transmet l’ambassade d’Espagne dans la capitale algérienne. « Il n’y a pas la moindre négociation », affirment les entreprises, qui sont confrontées au scénario de la résiliation du contrat.

    Parmi les promesses qui sont tombées dans l’oreille d’un sourd, il y a l’engagement du ministère d’accorder des aides aux personnes touchées pour tenter de surmonter la tempête. La douzaine d’entreprises participant à la réunion de mardi chiffrent à elles seules les pertes à environ 150 millions d’euros, la plupart étant des PME réalisant entre 2 et 12 millions d’euros de chiffre d’affaires. « Il n’y a rien », se plaignent-elles. L’ »immobilisme » et l’ »abandon » conduiront à la formation d’une association des personnes concernées dans les prochains jours. « Ce que nous leur avons dit, c’est que nous n’acceptons pas que ‘nous ne pouvions pas savoir’ la réaction de l’Algérie. Maintenant, ils le savent déjà », répondent-ils.

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    #Algérie #Espagne #Maroc #Sahara_Occidental #Pedro_Sanchez

  • L’impossible refondation des relations algéro-françaises

    Tags : Algérie, France, Maroc, Emmanuel Macron, Abdelmadjid Tebboune,

    L’exfiltration d’Amira Bouraoui vers la France à partir de la Tunisie n’est vraisemblablement, que la partie saillante de l’iceberg dans les eaux troubles des relations entre l’Algérie et la France, le malaise semble désormais s’installer mettant en cause tout ce qui a été réalisé presque durant une année pour assainir les relations entre Alger et Paris trop longtemps affectées par la montée d’un sentiment antipolitique français contre l’Algérie. Le plus curieux dans cette affaire, c’est que se sont des officiels français relevant de l’Etat français (diplomates et services de sécurité) qui ont piloté l’exfiltration clandestine et illégale d’une ressortissante algérienne dont la présence physique sur le territoire national est prescrite par la justice algérienne. Une opération suivie et guidée par divers services français qui ont coordonné le départ et l’arrivée de Mme Bouraoui en territoire français.

    Dans son éditorial de l’édition de mercredi 6 février, le quotidien national El-Moudjahid a souligné que  » la France fait face à tant de colère en Afrique, à cause de son arrogance coloniale et ne changera jamais. Il est écrit dans cet éditorial que  » Les Algériens en ont assez de ces gestes inamicaux de la France. Cette politique française, d’un pas en avant et dix en arrière, n’apaise pas les esprits et jette le froid sur les relations bilatérales à quelques semaines de la visite d’Etat que devrait effectuer le président de la République, Abdelmadjid Tebboune en France ??? « .

    Des points d’interrogation qui peuvent signifier politiquement que la visite du président Tebboune en France prévue le mois de mai prochain peut à tout moment être annulée surtout si l’on prend en considération les réactions populaires sur les dérives politiques et diplomatiques de la France y compris celles de son président Emmanuel Macron à l’égard de l’Etat algérien, de la nation et de ses dirigeants.

    L’analyse populaire de cette situation entre les deux pays doit donner matière à réflexion tant la violation de la souveraineté nationale a été délibérément actée par des officiels français et qui s’ajoute à plusieurs dérives et incidents venant de Paris visant à pirater les relations entre les deux pays. Le commun des Algériens pense que la France officielle n’a pas encore compris ou feint de la comprendre, l’Algérie n’est plus une colonie, mais un Etat-Nation libre, indépendant, souverain, indivisible et libre dans ses décisions politiques et économiques.

    Sur ce point :  » Tout le monde sait qu’au niveau de la GSE française, il y a une feuille de route pour mettre à mal la relation algéro-française. Cette feuille de route qui est exécutée par les barbouzes et la,  » »Khabardji » et certains responsables au niveau de la DGSE, du Quai d’Orsy et certains conseillers franco-algériens qui ne cachent pas leur amour et leur vénération pour le makhzen « , écrit l’APS. Les analystes ont vu que les relations algéro-françaises se sont effondrées sans prévenir, dans une nouvelle crise dont la fin ne semble pas proche, tout comme il ne semble pas possible de surmonter ses répercussions avec les données existantes. Et Paris se dirige vers une tendance à la hausse très positive, depuis les ententes intervenues en août dernier lors de la visite du président français Emmanuel Macron, en Algérie, connue sous le nom de  » Déclaration d’un partenariat renouvelé « , et qui a été suivie en octobre dernier d’une visite sans précédent de la Première ministre française, Elisabeth Borne, les visites mutuelles entre les deux pays, dont la plus récente, la visite du Général d’Armée, Saïd Chengriha, Chef d’état-major de l’ANP à Paris.

    Selon analystes, la partie algérienne aborde la question sous l’angle que la partie française  » n’a pas tenu à respecter les accords d’août 2O22 « , qui stipulent des dispositions relatives à un aspect particulier de la coopération et de la coordination en matière de sécurité et à l’échange d’information dans le  » respect de la souveraineté de chaque partie « , et qu’elle n’a pas retenu les leçons de la crise d’octobre 2O21, qui dans certains de ses détails et motifs est similaire à la crise actuelle. Des politiques et des diplomates algériens considèrent que  » La volonté de Paris d’embrasser les personnes recherchées par la justice algérienne, connues pour leurs positions diffamatoires contre les institutions de l’Etat algérien, et la mobilisation de l’Etat français pour les transférer et les protéger, indique la partie française qui est toujours intéressée à provoquer des problèmes en Algérie « .
    B. C.

    Lemaghrebdz, 14/02/2023

    #Algérie #France #Macron #Tebboune #Maroc

  • Algérie : Le cas de Bouraoui s’aggrave, et Paris se tait

    Tags : France, Emmanuel Macron, Algérie, Amira Bouraoui, Maroc,


    Jusqu’à présent, et malgré le fait que près d’une semaine s’est écoulée depuis l’affaire brûlante de l’exfiltration d’Amira Bouraoui, la partie française n’a pas osé faire de commentaire sur cette question, ce qui a conduit la partie algérienne à convoquer l’ambassadeur, Said Moussi, de son travail à Paris pour des consultations, ce qui indique que les autorités françaises n’ont trouvé aucune justification qui puisse être énoncée.

    Le porte-parole officiel du ministère français des affaires étrangères, François Delmas, interrogé plus tôt sur la position de son pays concernant le rappel par l’Algérie de son ambassadeur à Paris, a refusé de commenter, mais a ajouté pour confirmer que la partie française s’engage à « continuer à œuvrer pour consolider nos relations bilatérales dans le cadre d’un partenariat renouvelé », selon ses termes.

    Les autorités françaises n’ont-elles pas conscience de la gravité de ce que la DGSE a fait ? C’est peut-être le cas, du moins chez certaines de ses élites diplomatiques, ce qui, si cela se confirme, creuserait le fossé entre les deux pays et augmenterait le niveau de tension des relations bilatérales après quelques mois de stabilité.

    L’ancien ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, estime que les agissements des autorités de son pays dans l’affaire Amira Bouraoui touchent au cœur du travail des missions diplomatiques. Il va même jusqu’à minimiser la question en affirmant que l’aggravation de la crise entre l’Algérie et Paris est une « invention de la presse algérienne ». Il ne considère même pas qu’il s’agit d’une « affaire ».

    M. Driencourt déclare : « Si l’on en croit la presse algérienne, les relations algéro-françaises ont été endommagées, alors que je ne considère pas cela comme une affaire. La question de la contrebande a été inventée par les Algériens (Amira Bouraoui). Mais je ne pense pas que les services secrets français aient un rôle à jouer dans cet incident, car cela ne fait pas partie de leurs attributions », a-t-il déclaré sur le site de la chaîne française TV5.

    Pour l’ancien ambassadeur de France en Algérie, tout ce qui compte, c’est que ce que la France a fait, n’a pas dépassé l’exercice de son droit à la « protection consulaire » pour une personne de nationalité française. Et si Paris ne l’avait pas fait, il lui aurait été reproché de ne pas exercer cette protection à sa guise.

    C’est ainsi qu’un diplomate français qui a été deux fois ambassadeur en Algérie voit l’affaire Bouraoui. Il y a donc un large fossé entre les interprétations des deux parties sur ce qui s’est passé la semaine dernière, et ce fait prolongerait la crise.

    La partie algérienne est pleinement convaincue que ce que Paris a fait est un acte qui ne repose sur aucune justification légale ou coutumière et considère que la participation de diplomates, de fonctionnaires consulaires et d’agents de sécurité français au trafic illégal d’un citoyen algérien recherché par la justice est une atteinte à la souveraineté nationale.

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    #France #Algérie #Amira_bouraoui #Macron #Tebboune #Maroc

  • L’Algérie et l’Italie signent un accord sur l’hydrogène

    Tags : Energie, ENI, Sonatrach,

    En réponse au projet H2Med, qui implique la France, l’Espagne et le Portugal (et éventuellement l’Allemagne), l’Italie a signé un accord avec l’Algérie. Un pays à fort potentiel et qui intéresse aussi… l’Allemagne.

    Le 23 janvier, le groupe pétrolier ENI a signé un accord avec Sonatrach à Alger. Un deal conclu en présence du Premier ministre italien, Giorgia Meloni. Elle a déclaré que « l’Algérie peut devenir un leader en Afrique et dans le monde, et l’Italie est la porte d’entrée pour fournir cette énergie à l’Europe ».

    L’accord prévoit la production et l’exportation vers l’Europe d’hydrogène vert ou bleu. Un nouveau gazoduc sera construit entre les deux pays, d’une capacité de 8 à 10 milliards de mètres cubes/an pour transporter du gaz, de l’ammoniac et de l’hydrogène. Le projet Galsi couvrira 837 km, dont 565 km en mer à travers la mer Méditerranée et 272 km à terre. Il coûtera 2,5 milliards de dollars.

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré que le nouveau projet de gazoduc entre l’Algérie et l’Italie était d’une « importance primordiale » et « sera achevé dans peu de temps ».

    C’est une belle opportunité pour l’Algérie qui, comme d’autres pays arabes, cherche à devenir un producteur d’énergies alternatives, notamment d’hydrogène vert grâce à un ensoleillement abondant. Le pays a déjà conclu un partenariat avec l’Allemagne, qui cherche à diversifier ses sources d’énergie depuis la guerre en Ukraine. Un accord a été signé le 22 décembre entre Sonatrach et la société allemande VNG, pour livrer de l’hydrogène à partir de 2030. Les deux parties négocient également la construction d’une usine d’hydrogène vert en Algérie, d’une capacité de production allant jusqu’à 20 MW, qui devrait être opérationnel d’ici 2024.

    Hydrogen Today, 09/02/2023

    #Algérie #Italie

  • Affaire Bouraoui: La presse française à l’index

    Tags : Algérie, France, Macron, Tebboune,

    par El-Houari Dilmi

    La colère d’Alger continue d’enfler après l’exfiltration illégale et clandestine d’une ressortissante algérienne vers la France via la Tunisie. Au niveau communication institutionnelle, c’est le ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani, qui est monté au créneau pour pointer un doigt accusateur contre la presse française, «qui mène une campagne virulente qui vise à porter atteinte à l’Algérie», appelant les médias algériens, «toutes catégories confondues, à riposter à ces viles campagnes avec un grand professionnalisme». «Ce qu’a fait la presse française ne nous a pas étonnés. Tout était clair bien avant, mais, aujourd’hui, l’affaire de l’exfiltration de la dénommée Amira Bouraoui a fait tomber les masques», a précisé Bouslimani dans un entretien au journal électronique ‘Algérie Maintenant’.

    La presse française «a tenté d’induire en erreur l’opinion publique internationale en qualifiant (Amira Bouraoui) de journaliste, alors que celle-ci n’a aucun lien avec la profession de journaliste et tous les gens du secteur en Algérie le savent», a ajouté le ministre. Amira Bouraoui «exécutait un agenda pour le compte de puissances étrangères connues, preuve en est la position scandaleuse des médias publics français, qui ont lancé une campagne virulente contre l’Algérie, qui n’est pas sans rappeler celles menées à partir des années 1990, lorsqu’ils (les médias français) ont tout mis en œuvre pour faire tomber l’Etat algérien, en s’en prenant clairement à l’Armée nationale populaire (ANP), digne héritière de l’Armée de Libération nationale (ALN)», a souligné Bouslimani, ajoutant qu’ «ils étaient derrière la sinistre question «Qui tue qui ?», bien qu’ils savaient pertinemment que l’Etat et le peuple algériens combattaient le terrorisme aveugle».

    «Si la presse française n’avait pas réussi à l’époque ses plans visant à renverser l’Etat algérien qui combattait, seul, le terrorisme, comment pourrait-elle aujourd’hui porter atteinte à l’Algérie nouvelle, considérée de l’avis de tous, comme une puissance régionale, une Algérie unie et indivisible, telle que scandée par les Algériens lors du Hirak béni «Djeïch, chaâb, khawa khawa», a soutenu le ministre. «Les acquis concrets que l’Algérie a réalisés sous la direction du Président Tebboune, dérangent désormais les ennemis de l’Algérie qui parient désespérément sur la déstabilisation de l’Etat et de ses institutions, et nous leur assurons qu’ils ne réussiront jamais à y parvenir», a-t-il souligné.

    Quant à l’éventualité que cette affaire affecte les liens algéro-tunisiens, Bouslimani a affirmé que «les relations entre l’Algérie et la Tunisie se sont tellement consolidées, notamment ces trois dernières années, qu’elles ne seront jamais ébranlées par les gesticulations médiatiques aux objectifs explicites orchestrées par des médias français, ne voulant toujours pas admettre, ni leurs parrains d’ailleurs, que l’Algérie est souveraine dans ses décisions». «L’Algérie a choisi d’être aux côtés de la Tunisie dans tous les sens du terme», a-t-il poursuivi. «Après les tentatives désespérées de la presse française d’exploiter l’affaire honteuse de l’exfiltrée Bouraoui, dans le but de déstabiliser les relations fortes et fraternelles entre l’Algérie et la Tunisie, le Président Tebboune avait enjoint, dans le cadre du raffermissement des liens entre les deux peuples, de faciliter l’accès des citoyens tunisiens en Algérie via les postes-frontières, et aura ainsi fermé la porte à toute tentative».

    Face à tous ces nombreux défis, «les ennemis de la stabilité et de la réussite usent désormais de tous les moyens dont ils disposent, y compris des médias, en vue de briser la courbe ascendante enregistrée par le pays», a estimé le ministre, affirmant que «les médias algériens, toutes catégories confondues, sont appelés à faire face à ces viles campagnes avec un haut professionnalisme». Bouslimani s’est dit confiant en la capacité des médias nationaux à «transmettre la véritable image de l’Algérie au moyen de la plume, du son et de l’image, des armes fatales pour faire face aux forces du Mal qui guettent le pays».

    Le Quotidien d’Oran, 13/02/2023

    #Algérie #France #Macron

  • Qui tente de parasiter la visite d’Etat du président algérien en France?

    Qui tente de parasiter la visite d’Etat du président algérien en France?

    Tags : France, Algérie, Emmanuel Macron, Abdelmadjid Tebboune, Maroc,

    Les relations Algérie-France connaissent un nouveau soubresaut dans leurs relations agitées.

    L’exfiltration d’une ressortissante algérien, Amira Bouraoui, par des officiels français à partir de Tunis passe mal à Alger.

    La riposte en aura été immédiate: Alger rappelle en consultations l’ambassadeur d’Algérie en France.

    Algérie-France, retour sur terre

    En effet, mercredi, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné le rappel en consultation de l’ambassadeur d’Algérie en France, Saïd Moussi, avec effet immédiat. Les relations Algérie-France reviennent sur terre.

    Dans le prolongement de la note officielle par laquelle l’Algérie a protesté fermement contre l’exfiltration clandestine et illégale d’une ressortissante algérienne dont la présence physique sur le territoire national est prescrite par la justice algérienne, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné le rappel en consultations de l’Ambassadeur d’Algérie en France.

    En réalité, ce nouveau faux-pas de la part de Paris dans les relations Algérie-France freine brutalement la volonté d’apaisement exprimée récemment par les deux présidents et donne sérieusement à réfléchir sur les relations bilatérales.

    Le plus inquiétant est que cela se passe à quelques semaines de la visite d’Etat que devait effectuer le président de la République Abdelmadjid Tebboune, en France.

    Parasitage de haute intensité à l’Elysée

    La réaction algérienne, qui semble pour certains brutale et intempestive d’Alger, s’explique par une inadéquation des actes de la France avec le promos du président Macron, ce qui donne sérieusement à réfléchir quant aux centres décisionnels en France.

    Double langage ou multipolarisme dans la gestion des affaires de l’Etat français ? Cette question est d’autant plus pertinente si l’on prend également la déclaration de l’ambassadeur français au Maroc, qui avait déclaré que la France ne s’inscrivait pas dans les protestations européennes contre le royaume exprimées au lendemain du MarocGate, alors que c’était la position officielle de l’Elysée au sein de l’Union européenne.

    Pour l’exfiltration d’une ressortissante algérienne à partir de Tunis, par des officiels français, le fait dépasse la seule personne de Amira Bouraoui. Car il est difficilement acceptable de constater qu’un service de renseignement extérieur, la DGSE, dans ce cas, prenne des initiatives sans s’en référer au directeur de la « Piscine », et celui-ci au ministre des Affaires étrangères français.

    Y a-t-il des tentatives de parasitages à la veille de la visite d’Etat du président algérien en France? Aucun doute là-dessus. Nous avons des signes clairs et des indicateurs évidents pour le croire.

    Retour brutal au point zéro

    Le géopolitologue Ahmed Bensaâda estime dans cette affaire que « le modus operandi de l’exfiltration n’est pas du tout anodin (..) Il a certainement fait intervenir les autorités françaises au plus haut niveau ».

    Le président français est contredit sur plusieurs sujets de sa politique algérienne par ses propres subalternes, ce qui nous emmène à nous poser la question de savoir ce qui se passe réellement à l’Elysée.

    Alger rappelle son ambassadeur en consultations. Les relations Algérie-France revient au point zéro. Les relations reviennent brutalement sur terre.

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    #France #Algérie #Maroc