Étiquette : Algérie

  • Macron, a-t-il validé l’exfiltration ?

    Tags : France, Algérie, Tunisie, Amira Bouraoui, ex-filtration, Emmanuel Macron,

    L’Algérie a réagi mercredi 8 février en rappelant son ambassadeur à Paris et en dénonçant une «exfiltration clandestine » d’une ressortissante algérienne et « une violation de la souveraineté nationale ».

    Mais alors que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ordonnait le rappel en consultations de l’Ambassadeur d’Algérie en France, Saïd Moussi, avec effet immédiat », la réaction de la France est intervenue plus tardivement, jeudi 9 février, par le biais du porte-parole du ministère français des affaires étrangères, François Delmas.

    Le diplomate français , a déclaré : « Pour notre part, nous entendons continuer à travailler à l’approfondissement de notre relation bilatérale ». Au sujet du rappel de l’ambassadeur d’Algérie en France, le porte-parole s’est refusé à tout commentaire, en disant que c’est « une décision algérienne qu’il ne m’appartient pas de commenter ».

    Le même porte-parole n’a pas non plus voulu faire de commentaires « sur cette situation individuelle » mais a tenu à rappeler qu’Amira Bouraoui était « une ressortissante française et qu’à ce titre, les autorités françaises exercent leur protection consulaire ».

    Pour Paris, tout est « normal » : « Il s’agit d’une procédure qui ne ressort d’aucune manière de l’ordinaire », a-t-il également réagi.

    François Delmas n’a pas non plus voulu répondre à la possibilité que ce conflit algéro-français remette en question la visite du président Tebboune programmée pour le mois de mai.

    Donc, Paris estime que les choses sont « normales » et que l’action qui a mis en colère Alger, s’inscrit dans le cadre d’une procédure qui ne ressort d’aucune manière de l’ordinaire.

    Aux questions légitimes de l’Algérie, la France a apporté les mauvaises réponses, rallongeant malheureusement la vie d’un conflit que l’Elysée aurait pu – et dû – éviter.

    L’Express, 12(02/2023

    #Algérie #France #Amira_bouraoui #Macron

  • France : Participation algérienne aux cérémonies du 14 juillet

    Tags : France, Algérie, colonisation, mémoire, crimes coloniaux,

    J’ai l’honneur de porter à la connaissance de Monsieur le Ministre que, depuis l’annonce prématurée par les autorités françaises de la première participation de l’Algérie au traditionnel défilé militaire du 14 juillet à Paris, une véritable polémique a vu le jour aussi bien en France, provoquée par l’extrême droite qu’em Algérie alimentée par les propos du Secrétaire général de l’Organisation nationale des Moudjahidines qui rejette toute participation algérienne aux festivités officielles, sujette d’abord à la reconnaissanmce par la France de la criminalisation du colonialisme.

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    #France #Algérie #14juillet #Mémoire #Colonisation

  • Les racines coloniales de l’Union européenne

    Tags : UE, colonialisme, colonisation, Françafrique, Algérie, Guerre d’Algérie,

    L’un des objectifs majeurs de l’intégration européenne réalisée dans les années 1950 était la préservation des colonies africaines de l’Europe. C’est ce que démontrent les historiens suédois Peo Hansen et Stefan Jonsson dans Eurafrique. Aux origines coloniales de l’Union européenne, publié en suédois en 2014 et récemment traduit en français et publié par les éditions La Découverte. Une lecture essentielle selon François Gèze, dont nous publions ci-dessous la recension, pour décrypter l’actualité politique internationale de l’Union européenne et en particulier ses dérives anti-migratoires.

    Eurafrique : un livre-révélation sur les racines coloniales de l’Union européenne
    par François Gèze

    Il n’est pas fréquent qu’un livre, aussi sérieux que documenté, constitue en lui-même un « scoop ». Tel est le cas pourtant du livre Eurafrique, écrit par les historiens suédois Peo Hansen et Stefan Jonsson et initialement publié en 2014, dont une traduction française actualisée vient de paraître à La Découverte. Sous-titré « Aux origines coloniales de l’Union européenne », il révèle en effet qu’un fondement essentiel du processus d’intégration européenne, institutionnalisé en mars 1957 par le traité de Rome créant la Communauté économique européenne (CEE), a été la volonté de ses États fondateurs de perpétuer sous une forme renouvelée le contrôle de leurs possessions coloniales, principalement africaines. Les auteurs rappellent ainsi la « une » du Monde du 21 février 1957, bien oubliée, qui titrait « Première étape vers l’Eurafrique » un article annonçant le succès des négociations préliminaires au traité de Rome entre les six dirigeants européens.

    Certes, le singulier projet d’Eurafrique a déjà été évoqué et partiellement documenté dans divers ouvrages académiques, toutefois spécialisés et toujours incomplets. Plus récemment, un ouvrage de référence destiné à un public large, Un empire qui ne veut pas finir, a en revanche pour la première fois explicité le rôle majeur de ce projet néocolonial dans la mise en place de ce qui deviendra la « Françafrique » [1]. Mais force est d’admettre avec les auteurs suédois que la puissance du « récit fondateur [des] origines pures de l’Union européenne » a fait depuis « fonction de mythe » (p. 34 et p. 335), mythe qui a totalement éradiqué dans l’histoire officielle de la naissance de l’UE la place pourtant centrale assignée à « l’Eurafrique à édifier » par les décideurs français de l’époque (Guy Mollet, mars 1957 ; p. 309).

    Un impératif à leurs yeux d’autant plus aigu qu’ils étaient alors engagés dans deux guerres coloniales d’envergure, l’une secrète au Cameroun, l’autre ouverte en Algérie (il est significatif que la signature du traité de Rome coïncide avec la phase la plus brûlante de la fameuse « bataille d’Alger » déclenchée trois mois plus tôt par les parachutistes des forces spéciales). Pour autant, l’intrication des objectifs d’intégration européenne et de construction eurafricaine n’a rien d’un concours de circonstance : cette élaboration est le fruit de réflexions politiques développées de longue date. Et c’est d’ailleurs là un apport historiographique majeur de l’ouvrage des historiens suédois, qui documentent dans la longue durée la gestation du concept d’Eurafrique.

    Ils montrent ainsi comment il a été initialement pensé par le mouvement pour une Union paneuropéenne lancé en 1923 par l’historien et homme politique d’origine austro-hongroise Richard Coudenhove-Kalergi. Pour ce dernier et l’économiste de l’organisation Otto Deutsch, le salut économique et géopolitique de l’Europe, face aux États-Unis et à l’Union soviétique, passait par la constitution d’une « zone économique paneuropéenne » adossée à un « effort colonial commun en Afrique […] afin de tirer le meilleur profit de ses ressources » (p. 68). Ce projet « ne tarde pas à recueillir le soutien intellectuel et politique des esprits les plus influents de cette génération » (p. 66), comme le détaillent les auteurs. Il sera toutefois balayé par la Seconde Guerre mondiale, mais dès l’après-guerre, il resurgit comme « courant néo-impérial eurafricain » face à l’affirmation de l’« impérialisme “anticolonial” des nouvelles superpuissances » et aux « mouvements anti-impérialistes issus de ce qu’on commence à appeler le “tiers monde” » (p. 117).

    Dès lors, on lira avec grand intérêt le récit des années 1945-1954, période riche de rebondissements et de tensions, qui voient les États européens (et les forces politiques qui les traversent) s’affronter autour du projet d’Eurafrique et d’intégration européenne. La période est notamment marquée par la déclaration du 9 mai 1950 de Robert Schuman, ministre français des Affaires étrangères, « annonçant la démarche conjointe de la France et de l’Allemagne pour réguler de concert l’extraction et la production de charbon d’acier » (p. 177). Laquelle se concrétisera, en avril 1951, par la création de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), ancêtre direct de la CEE et inspirée des idées de Coudenhove-Kalergi – pour certains auteurs, « l’accord franco-allemand sur le charbon et l’acier n’est que le premier pas d’un processus conduisant à l’exploitation conjointe des ressources africaines » (p. 182). Les auteurs exhument maints documents méconnus ou oubliés, dont l’un des plus révélateurs est le livre de l’écrivain nationaliste et ancien agent du contre-espionnage Pierre Nord, L’Eurafrique, notre dernière chance (Fayard, 1955).

    Surtout, ils expliquent longuement à quel point, pour les dirigeants de la IVe République, toutes les négociations relatives à l’intégration européenne sont indissociables du maintien de la domination coloniale française en Afrique (et en priorité en Algérie) : « L’accord de Paris entre les chefs d’État européens les 19 et 20 février [1957] marque réellement le moment décisif de l’accord colonial de la CEE. Mais […] l’accord de Paris donne aussi naissance à la CEE en tant que telle. De fait, sans accord colonial, il n’y aurait pas d’accord sur l’intégration européenne, et vice versa » (p. 306). Et en effet, c’est en janvier 1957, « au plus fort des négociations sur le projet de CEE » et alors même que d’importants gisements pétroliers viennent d’être découverts dans le Sahara algérien, que la France promulgue la loi créant une « Organisation commune des régions sahariennes » (OCRS), regroupant les territoires du Sud algérien et du nord de l’AOF et l’AEF. Son objectif affiché : « La mise en valeur, l’expansion économique et la promotion sociale des zones sahariennes de la République française. » En 1958, la jeune Ve République reprendra cet objectif à son compte. Et on sait que la volonté farouche du général de Gaulle de garder français le Sahara algérien, pour exploiter ses hydrocarbures grâce à l’OCRS et à la dimension eurafricaine de la nouvelle CEE, l’amènera à prolonger la « guerre d’Algérie » de plusieurs années, alors même qu’il savait inéluctable l’indépendance du pays, survenue en 1962 [2].

    Dès 1960, la majorité des autres colonies africaines de la France était devenues indépendantes et l’OCRS sera liquidée en mai 1963. À partir de cette période, la CEE – devenue Union européenne en 1992 – poursuivra son développement sans que ses « gènes » eurafricains ne soient plus jamais mentionnés. Et pour cause : dans le récit officiel qui allait s’imposer, il était devenu essentiel d’affirmer que la construction européenne était un moyen de tourner définitivement la page de la période coloniale. Alors que c’était précisément l’inverse, comme l’avaient bien compris à l’époque les promoteurs du panafricanisme. Ainsi Frantz Fanon écrivait-il dès 1958 : « La France entend-elle, malgré l’opposition des Africains, donner naissance à cette “Eurafrique” qui doit consacrer le morcellement de l’Afrique en aires d’influences européennes, et pour le seul bien des économies européennes ? » (p. 351). Et le président ghanéen Kwame Nkrumah affirmant en 1961 que le traité de Rome « marque l’avènement du néocolonialisme en Afrique » (p. 352).

    Bien sûr, ces critiques lucides furent ignorées dans les représentations dominantes, ce qui explique la permanence du vieux rêve, qui ressurgit d’ailleurs périodiquement, de façon plus ou moins explicite : dans leur préface à l’édition française, les auteurs soulignent ainsi que la nouvelle Commission européenne entrée en fonction en décembre 2019 « s’engage à faire du partenariat européen avec l’Afrique sa priorité numéro un en matière de politique internationale » (p. 18) ; et que « cette alliance est explicitement présentée comme un moyen d’aider l’Europe à retrouver son lustre d’antan en matière de géopolitique » (p. 20). Et en septembre 2018, The Economist avait déjà titré un article « La renaissance de l’Eurafrique ».

    Face à ces évolutions, accompagnées plus discrètement par un durcissement sans précédent des politiques anti-migratoires de la « Forteresse Europe », on ne peut s’empêcher de s’interroger, comme le fait Étienne Balibar dans sa propre préface à cette traduction, sur la permanence du « racisme systémique dont toute l’idée de l’Eurafrique est comme imprégnée ». L’éclairante enquête historique de Peo Hansen et Stefan Jonsson constitue à cet égard un précieux viatique pour décrypter l’influence des racines profondes de l’Union européenne comme les évolutions récentes de sa politique internationale.

    Peo Hansen et Stefan Jonsson, Eurafrique. Aux origines coloniales de l’Union européenne, traduit de l’anglais par Claire Habart, préface d’Étienne Balibar, La Découverte, mai 2022, 24 €.
    Lire un extrait sur le site de La Découverte

    [1] Thomas Borrel, Amzat Boukari-Yabara, Benoît Collombat et Thomas Deltombe (dir.), L’Empire qui ne veut pas mourir. Une histoire de la Françafrique, Seuil, Paris, 2021 (voir ma recension : François Gèze, « Une somme incontournable sur la construction de la Françafrique », Histoire coloniale et postcoloniale, 28 janvier 2022)

    [2] Voir notamment Hocine Malti, Histoire secrète du pétrole algérien, La Découverte, Paris, 2010.

    Source

    #Afrique #Colonialisme #Union_Européenne #UE #Algérie #Françafrique

  • Qui cherche la rupture définitive entre l’Algérie et la France?

    Tags : Algérie, France, Amira Bouraoui, exfiltration, Tunisie, Maroc,

    La barbouzerie française ne cache plus son jeu. Elle s’affiche au grand jour. Elle est sur le point d’atteindre son objectif qui est d’arriver au point de non-retour dans les relations algéro-françaises.
    Voilà qu’une femme exfiltrée vers la France, qui n’est ni journaliste, ni militante, et qui n’est rien du tout, et 48 heures après, on lui offre les plateaux et on l’invite à s’exprimer sur des chaines de TV publiques.

    Ceci est la preuve que les services français ont sonné la mobilisation générale de leur «khabardji» dont l’objectif recherché est désormais clair.

    Que ces gens-là sachent que si la France envisage qu’elle peut refaire, en 2023, un scénario comme la baie des cochons, alors là ils se sont complètement trompés d’adresse.

    Tout le monde sait qu’au niveau de la DGSE française, il y a une feuille de route pour mettre à mal la relation algéro-française.

    Cette feuille de route, qui est exécutée par les barbouzes et les «khabardji» et certains responsables au niveau de la DGSE, du quai d’Orsay et certains conseillers franco-algériens qui ne cachent pas leur amour et leur vénération pour le makhzen.

    Il est désolant que tout ce qui a été construit entre les Présidents Tebboune et Macron pour ouvrir une nouvelle page entre les deux pays, tombe en ruine et la rupture ne semble pas loin.

    Ahmed Bensaâda «le modus operandi n’est pas du tout anodin»

    L’analyste et expert dans les questions géopolitiques Ahmed Bensaâda a indiqué jeudi à Alger que l’exfiltration de la dénommée Amira Bouraoui vers la France depuis la Tunisie affirme «le modus operandi de cette exfiltration n’est pas du tout anodin».

    Intervenant sur les ondes de la chaine 3 de la Radio Algérienne, M. Bensaâda, a précisé que «le financement de certains médias comme Radio M par le Quai d’Orsay n’est plus à démontrer», en rappelant que la dénommée Amira Bouraoui qui n’a absolument rien n’avoir avec la profession de journaliste, «était restée à la barre de Radio M même après la fermeture de ce pseudo média en contribuant dans des émissions très biaisées sur l’Algérie». Bensaâda a fait savoir que «le modus operandi de cette exfiltration n’est pas du tout anodin (..) Il a certainement fait intervenir les autorités françaises au plus haut niveau».

    Bouslimani: présenter la dénommée Amira Bouraoui comme «journaliste» est une fausse allégation

    Le ministre de la Communication, M. Mohamed Bouslimani, a réfuté, mercredi, tout lien entre la dénommée Amira Bouraoui et la profession de journaliste, affirmant que la présenter comme «journaliste» était une fausse allégation.

    Dans une déclaration à l’APS, le ministre de la Communication a précisé que la dénommée Amira Bouraoui, qui est poursuivie dans une affaire de droit commun, n’a absolument aucun lien avec la profession de journaliste, s’étonnant de la fausse allégation la présentant comme «journaliste», dans le sillage des réactions autour de l’exfiltration clandestine et illégale de cette ressortissante algérienne de la Tunisie vers la France.

    Hacene Kacimi : L’exfiltration clandestine de Bouraoui vers la France a été organisée par des «réseaux subversifs à la solde de l’étranger»

    L’exfiltration clandestine et illégale de la ressortissante algérienne Amira Bouraoui de la Tunisie vers la France a été organisée par des réseaux subversifs à la solde de l’étranger, a indiqué jeudi l’expert en questions géopolitiques, Hacene Kacimi, estimant que cela relevait d’une «affaire scandaleuse» qui remet en cause les règles et usages des relations internationales.

    S’exprimant sur les ondes de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, M. Kacimi a indiqué que «ce sont des réseaux subversifs à la solde de l’étranger qui ont organisé la fuite d’Amira Bouraoui de manière illégale», précisant que cet acte vise à «mettre en échec les procédures judiciaires qui sont en cours au niveau de la justice algérienne».

    Il a soutenu que «l’exfiltration de cette ressortissante algérienne à partir de la Tunisie vers la France a été effectuée dans des conditions qui restent toujours à clarifier», ajoutant que cela «implique et prouve qu’elle a également été aidée et financée à partir d’Alger».

    «C’est une affaire scandaleuse qui remet en cause les règles et usages des relations internationales», a souligné M. Kacimi, estimant que «nous sommes en présence d’une véritable légion étrangère qui est en train d’agir pour le compte d’un Etat étranger».

    Pour cet expert, «le statut de réfugiée, accordé de manière complaisante à Amira Bouraoui par la France, relève de l’hostilité», expliquant que «lorsque l’on soutient des personnages ayant fui l’Algérie de manière illégale et se sont installés sur le territoire français et à qui l’on a accordé le statut de réfugié de manière complaisante, ceci relève de l’hostilité».

    Dans ce sillage, M. Kacimi a mentionné «le retour des hostilités colonialistes à l’encontre de l’Algérie, faisant observer qu’il y a «des lobbys de colons qui croient encore en le retour de l’Algérie française».

    «Ces lobbys n’ont pas compris que l’Algérie actuelle n’est pas celle des années 1980 ou 1990 où il y avait des colons de la légion étrangère qui ont infiltré nos institutions et ont durement travaillé pour nous affaiblir», a-t-il soutenu.

    Pour rappel, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a ordonné le rappel en consultations de l’ambassadeur d’Algérie en France, Saïd Moussi, avec effet immédiat, avait indiqué mercredi un communiqué de la présidence de la République.

    Le ministre de la Communication, M. Mohamed Bouslimani, a réfuté, pour sa part, tout lien entre Amira Bouraoui et la profession de journaliste, affirmant que la présenter comme «journaliste» était une fausse allégation.

    Le MOUDAF condamne l’exfiltration illégale d’une ressortissante algérienne par la France
    Le Mouvement dynamique de la communauté algérienne établie en France (MOUDAF) a condamné jeudi, l’exfiltration illégale par la France d’une ressortissante algérienne dont la présence physique sur le territoire national est prescrite par la justice algérienne, soulignant que la tenue de propos «offensant les règles de la République» ne peut être dédouanée par un pays tiers au détriment de la souveraineté de l’Algérie.

    Cette ressortissante, «eu égard à ses propos offensant les règles de la République, ne peut être dédouanée par un pays tiers au détriment de la souveraineté algérienne», a écrit le secrétaire général du MOUDAF, Nasser Khabat, dans une contribution, rappelant que l’Algérie compte parmi les pays profondément attachés à «la souveraineté et aux principes de non ingérence».

    «La citoyenneté ne peut devenir un passe-droit ou un alibi permettant l’offense aux valeurs de la République», a-t-il insisté, notant que «l’appartenance à un pays en ouvre les droits de jouissance mais impose le devoir de respect des règles de bonne gouvernance».

    Pour rappel, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a ordonné mercredi le rappel en consultations de l’ambassadeur d’Algérie en France, Saïd Moussi, avec effet immédiat.

    Cette décision intervient après la publication d’une note officielle par le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger dans laquelle il a exprimé la condamnation ferme de l’Algérie suite à la violation de la souveraineté nationale par des personnels diplomatiques, consulaires et de sécurité relevant de l’Etat français qui ont participé à une opération clandestine et illégale d’exfiltration d’une ressortissante algérienne dont la présence physique sur le territoire national est prescrite par la justice algérienne.

    Ouest Tribune, 10/02/2023

    #Algérie #France #Amira_Bouraoui #Tunisie

  • Exfiltration de Bouraoui, Saïed critiqué en Tunisie

    Tags : Tunisie, Algérie, France, Amira Bouraoui,

    Les partis d’opposition en Tunisie ont critiqué le président Kais Saied après que la presse française a confirmé qu’il avait accordé à la militante algérienne Amira Bouraoui l’autorisation de voyager après des pressions de Paris.

    Le nouveau ministre tunisien des Affaires étrangères Nabil Ammar a passé un appel urgent à son homologue algérien Ramtane Lamamra pour tenter d’éviter une querelle diplomatique après que le journal français Le Monde a confirmé que Bouraoui avait d’abord été transféré dans un lieu sûr à l’ambassade de France à Tunis avant que l’ambassade n’obtienne l’autorisation. de Saied pour lui permettre de voyager en France au lieu de la déporter en Algérie.

    Abdelwahab Elhani, chef du parti Al Majd, a écrit : « Une autre crise diplomatique avec l’Algérie est apparue en raison du limogeage d’Othman Jerandi et d’une forte protestation officielle algérienne contre la France à propos de l’évacuation (secrète et illégale) d’un militant des droits de l’homme qui était présent en Tunisie et a été passée clandestinement par l’ambassade de France pour éviter de la livrer à l’Algérie.

    « Les autorités des mesures exceptionnelles en Tunisie ont préféré satisfaire la France lorsqu’elles ont permis à ses employés de procéder à ‘l’évacuation secrète et illégale’ », selon la partie algérienne, et satisfaire ensuite Alger en limogeant le ministre et en le présentant comme un bouc émissaire, a ajouté Elhani.

    « Matin et soir, Kais Saied se vante de la souveraineté nationale et accuse tous ceux qui ne sont pas d’accord avec son opinion et sa position de trahison. Alors qu’il a été le premier à trahir le voisin le plus proche lorsqu’il s’est coordonné par malveillance avec les services de sécurité d’un État étranger et reçoit des instructions d’un colonel du renseignement pour livrer un citoyen algérien affilié à ces services », a déclaré Rafik Abdessalem, ancien ministre et leader du mouvement Ennahda.

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    #Algérie #Tunisie #France #Amira_Bouraoui

  • Italie-Algérie, un pont géo-économique pour les pays de la Méditerranée

    Italie-Algérie, un pont géo-économique pour les pays de la Méditerranée

    Tags : Italie, Algérie, gaz, UE, Ukraine, Russie,

    S’ils sont bien gérés, l’Italie et l’Algérie pourraient construire un pont géo-économique solide et viable entre les deux rives de la Méditerranée

    Par Abdelkader Abderrahmane

    Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, l’approvisionnement énergétique de l’Europe est devenu un enjeu crucial. Des pays européens comme l’Italie ont cherché des alternatives au gaz russe, l’Algérie réussissant à combler le vide. Avant la guerre, l’Italie dépendait de la Russie pour 40 % de son approvisionnement énergétique. En octobre 2022, ce chiffre est tombé à 10 %, tandis que les exportations de l’Algérie vers l’Italie ont considérablement augmenté pour atteindre environ 20 %.

    Dans cette course énergétique européenne, l’Italie a un net avantage sur des pays comme la France ou l’Espagne. En 2018 , Rome et Alger se sont mis d’accord pour trouver de nouvelles pistes aux investissements italiens en Algérie en dehors du secteur des hydrocarbures. Sans surprise, plus récemment, le 22 janvier, le Premier ministre italien Giorgia Meloni a effectué une visite de deux jours à Alger, aboutissant à la signature de divers contrats et autres accords.

    Cependant, cette croissance des liens n’est pas nouvelle, car une vieille amitié prévaut entre Rome et Alger qui remonte aux années 1960. Pendant la guerre d’indépendance de l’Algérie, Enrico Mattei , alors chef de l’entreprise publique italienne d’énergie ENI, était un fervent défenseur de l’indépendance de l’Algérie. En 2022, pour rendre hommage à Mattei, l’Ambassade d’Italie à Alger (en collaboration avec l’ENI) a publié un livre intitulé : Enrico Mattei et l’Algérie : Un ami inoubliable (1962-2022) . Surfant sur ces liens privilégiés et la guerre en Ukraine, l’Italie et l’Algérie ont sans doute repéré une opportunité de renforcer encore leur relation économique et géopolitique.

    Un partenariat économique qui se renforce
    En avril 2022, sous la direction de l’ancien Premier ministre Mario Draghi, de nombreux contrats ont été signés, comme un contrat gazier de 4 milliards de dollars entre ENI et la compagnie pétrolière publique algérienne SONATRACH, qui porterait les volumes de gaz à 18 % (en d’autres termes , jusqu’à 9 milliards de mètres cubes par an en 2023-2024).

    Des mois plus tard, en juillet 2022, lors du quatrième sommet intergouvernemental, quinze mémorandums d’accord et de coopération ont été signés sous la direction de Draghi visant à renforcer les relations politiques, économiques et culturelles bilatérales. De même, en octobre 2022, un accord a également été signé avec FIAT pour sa production automobile en Algérie en mars 2023, avec une capacité initiale de soixante mille qui passera à terme à quatre-vingt-dix mille. Grâce aux contrats signés depuis 2018, les échanges commerciaux entre l’Italie et l’Algérie sont passés de 8 milliards de dollars en 2021 à 16 milliards de dollars en 2022. Ces derniers investissements ont incité le président algérien Abdelmajid Tebbounepour les qualifier de « haut niveau de relations stratégiques unissant l’Algérie et l’Italie ».

    Lors de la visite du Premier ministre italien Meloni, le 22 janvier, des contrats ont été signés pour la construction d’un nouveau gazoduc , reliant directement l’Algérie à l’Italie via la Sardaigne. Ce gazoduc viendra s’ajouter à celui existant qui passe par la Tunisie, le gazoduc Enrico Mattei – également connu sous le nom de Transmed – en hommage à l’ancien PDG d’ENI. Outre le gaz, ce gazoduc transportera également de l’hydrogène, de l’ammoniac et même un câble électrique sous-marin. Lors d’une conférence de presse conjointe le 23 janvier, Tebboune et son homologue italien ont rappelé que « l’Algérie est considérée comme un fournisseur [de gaz] principal et nous espérons aller plus loin, car de par sa position géographique, ce nouveau gazoduc fera de l’Italie l’entrée et hub énergétique de l’Europe.

    Plus important encore – et comme l’ont déclaré les autorités algériennes à leurs homologues européens – plus de gaz algérien nécessite plus d’ investissements , ce que l’ENI a accepté de faire. Cela permettrait, à son tour, de moderniser les infrastructures d’hydrocarbures de l’Algérie. Actuellement, l’Algérie exporte soixante milliards de mètres cubes vers l’Italie via le Transmed. Avec un deuxième gazoduc, Alger peut augmenter considérablement sa capacité d’exportation vers l’Italie et même d’autres pays européens.

    Lors de la réunion du 23 janvier, d’autres discussions ont été menées sur la coopération sur les activités spatiales et le transfert de technologie. Outre tous ces grands contrats, pour Tebboune, l’Algérie peut également bénéficier de l’expérience des petites et moyennes entreprises italiennes . Au cours du même voyage, Alger et Rome ont également célébré le vingtième anniversaire du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération.

    Du point de vue italien, la visite du 23 janvier est un moyen d’affirmer davantage l’ambition de Rome de renforcer sa coopération et son développement avec le continent africain. Pour Meloni, l’Afrique du Nord est la priorité de Rome, en particulier son partenaire incontournable l’Algérie.

    Un terrain d’entente sur la Libye
    Outre le renforcement des liens entre l’Algérie et l’Italie, il y a d’autres problèmes en jeu en ce qui concerne l’Afrique du Nord ; par exemple, l’épineux dossier libyen, dans lequel Alger et Rome partagent des points de vue similaires en ce qui concerne la fin de la crise politique et de l’instabilité qui durent depuis une décennie, que certains experts considèrent même comme une guerre civile .

    La Libye constitue un défi sécuritaire majeur pour l’Algérie. Pour Alger, le caractère violent du conflit en cours en Libye contribue à des menaces complexes et multiples le long de la frontière orientale de l’Algérie. En janvier 2020, le président Tebboune a déclaré que « la sécurité de la Libye est le prolongement de notre propre sécurité [de l’Algérie] ». En août 2021, l’Algérie a accueilli une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays voisins pour relancer «l’Initiative de stabilité en Libye», au cours de laquelle Alger a réitéré son soutien au processus politique et à la feuille de route de la Libye qui auraient conduit à des élections en décembre de la même année. De même, suite à l’échec de l’organisation de ces élections, le président algérien a annoncé en avril 2022 qu’Alger accueillerait une deuxième conférence sur la Libye, soulignant le soutien d’Alger à la coordination internationale concernant ces élections.

    A cet égard, Rome, qui veut accroître sa visibilité politique et économique en Afrique du Nord, est consciente que la vision d’Alger ne peut être ignorée, car ils sont un voisin direct de la Libye avec des intérêts directs. De plus, en raison de sa neutralité entre les parties libyennes et de son rôle potentiel de médiateur dans ce conflit complexe, l’Italie – ainsi que d’autres États européens, comme l’Allemagne – s’est appuyée sur l’implication de l’Algérie pour ramener la paix et la stabilité chez son voisin. À cet égard, après sa visite à Alger, la Première ministre Meloni s’est rendue à Tripoli le 28 janvier pour discuter de questions politiques et de sécurité, telles que la migration illégale, avec son homologue libyen, le Premier ministre Abdulhamid al-Dbeibah, chef du gouvernement d’État Unité (GNU) à Tripoli. Au cours du voyage, Rome et Tripoli ont également signé un nouveau contrat gazier de 8 milliards de dollars , faisant allusion à la dépendance de l’Italie vis-à-vis de la Libye pour l’énergie, quel que soit le conflit.

    Un partenariat gagnant-gagnant entre Rome et Alger
    Comme ses prédécesseurs, Meloni veut continuer à renforcer les liens avec l’Algérie et positionner l’Italie comme leader en Méditerranée. C’était évident dans ses propos du 3 décembre 2022 : « Après des années de recul, nous aimerions retrouver notre rôle stratégique en Méditerranée. » Alors que la vision du regretté PDG d’ENI, Mattei – établir des relations équitables pour soutenir les pays nouvellement indépendants – est toujours en cours, depuis le début de la guerre en Ukraine, la question de l’indépendance énergétique de l’Europe a acquis une nouvelle urgence. Par conséquent, l’Italie sent qu’il existe des opportunités pour ses entreprises face à la crise énergétique de la région.

    Selon Andrea Dessi, responsable du programme Méditerranée, Moyen-Orient et Afrique à l’ Istituto Affari Internazionali , « depuis que la guerre en Ukraine a éclaté, il y a un alignement d’intérêts entre les entreprises publiques italiennes, telles que l’ENI et d’autres institutions, pour réinvestir [dans] l’espace méditerranéen et africain. Et la relation avec l’Algérie est le fer de lance de cette stratégie.

    La guerre en Ukraine a placé l’Algérie sur le devant de la scène européenne. Le géant nord-africain est devenu un choix incontournable en raison de sa capacité gazière et de son immense potentiel d’investissement économique. Sans aucun doute, c’est un gain immédiat pour Alger. Cependant, pour que ce gain actuel perdure, les autorités algériennes doivent miser sur une stratégie de long terme, ce qu’elles semblent faire avec l’Italie.

    L’Italie et l’Algérie visent un partenariat gagnant-gagnant qui profiterait non seulement aux deux pays, mais aussi à leurs voisins respectifs et au-delà. Bien gérées, Rome et Alger pourraient construire un pont géo-économique à long terme, robuste et viable entre les deux rives de la mer Méditerranée.

    Abdelkader Abderrahmane est chercheur principal non résident des programmes du Moyen-Orient au Conseil de l’Atlantique.

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    #Algérie #Italie #Gaz #UE #Ukraine #Russie

  • Le Qatargate, le Maroc et l’UE

    Tags : Union Européenne, Parlement européen, Sahara Occidental, Algérie, Front Polisario,

    En prenant les bonnes mesures, l’Union européenne peut atténuer les atteintes à la réputation causées par un scandale de corruption impliquant des allégations contre des membres du Parlement européen.

    En un mot:
    Le Qatar et le Maroc auraient versé des pots-de-vin pour aider à atténuer les critiques européennes
    Les pays sont trop importants pour que les intérêts de l’Europe soient mis à l’écart par les scandales
    La doublure argentée du scandale pourrait être un renforcement des règles de transparence de l’UE

    Le pire scandale qui ait frappé l’Union européenne depuis des décennies prend de l’ampleur alors que les enquêteurs belges poursuivent des enquêtes sur de prétendus programmes d’argent contre des faveurs impliquant des paiements par le Qatar et le Maroc à des membres du Parlement européen. Mais ces révélations saperont-elles le bloc des 27 nations et ses valeurs tant vantées, ou s’avéreront-elles une tempête dans une tasse de thé alors que l’Europe est confrontée à d’importants défis géopolitiques ?

    Bruxelles a entamé la nouvelle année avec une ancienne vice-présidente du Parlement européen, la socialiste grecque Eva Kaili , en prison. Un juge belge a refusé sa libération sous caution à la suite d’allégations de corruption, d’appartenance à une organisation criminelle et de blanchiment d’argent. L’enquête criminelle belge se concentre également sur son partenaire, Francesco Giorgi, et un membre du personnel parlementaire, l’ancien député européen socialiste italien Pier Antonio Panzeri.

    En 2019, M. Panzeri a fondé Fight Impunity, une organisation non gouvernementale (ONG) anti-corruption, avec sa femme et sa fille ainsi que Niccolo Figa-Talamanca, le chef d’une autre ONG partageant la même adresse bruxelloise. Les allégations concernent le trafic d’influence au nom du Qatar et du Maroc en échange d’importants paiements en espèces. Selon des sources belges et italiennes , les accusations sont niées par les personnes impliquées à l’exception de M. Giorgi, qui a avoué et impliqué d’autres personnes, et M. Panzeri, qui a accepté de fournir des informations complètes en échange d’une peine plus légère. En février, le Parlement européen a levé l’immunité d’un député européen belge et italien qui font l’objet d’une enquête pour des accusations connexes.

    Le Qatargate donnera probablement une nouvelle vigueur au travail sur un organe d’éthique indépendant pour toutes les institutions de l’UE.

    La Commission européenne enquête également sur les activités de lobbying de son ancien commissaire aux migrations, Dimitris Avramopoulos, qui a rejoint le conseil d’administration de Fight Impunity et a dûment déclaré les paiements reçus pour ses services. En effet, plusieurs personnalités ont rejoint le conseil d’administration de Fight Impunity, convaincues par ses objectifs affichés, et ont aujourd’hui démissionné. Malgré ses activités de lobbying, Fight Impunity ne s’est pas inscrit au registre de transparence de l’UE .

    Le Qatargate, comme le scandale a été surnommé, visait apparemment à redorer l’ image de l’État du Golfe riche en énergie , en particulier sur les droits du travail, car les travailleurs migrants représentent près de 90 % de sa main-d’œuvre. C’était une question particulièrement sensible l’année dernière avec le Qatar accueillant la Coupe du Monde de la FIFA et les décisions de l’UE, temporairement suspendues, dues aux voyages sans visa pour les touristes qatariens et aux privilèges pour Qatar Airways, une grande compagnie aérienne internationale, en Europe.

    Les services de renseignement marocains et l’ambassadeur du pays en Pologne feraient également l’objet d’une enquête. Les pots-de-vin présumés du Maroc pour obtenir une vision plus favorable de son occupation du Sahara occidental et son rôle présumé dans l’utilisation du logiciel israélien Pegasus pour espionner les dirigeants européens pourraient également impliquer d’autres députés.

    Un coup porté à la réputation de l’UE
    Le Qatargate semble avoir fait tomber l’UE de son piédestal en tant que championne mondiale des droits de l’homme et de l’État de droit. Bruxelles tient les régimes d’hommes forts de la Hongrie à la Chine pour responsables de leurs échecs démocratiques. Son « soft power » réputé vise à influencer les autres par l’exemple qu’il donne. Il n’est pas étonnant que les dirigeants nationalistes conservateurs au penchant autoritaire aient eu du mal à contenir leur joie face aux révélations du Qatargate, principalement parce que la plupart des protagonistes européens du scandale sont des socialistes. Le Premier ministre hongrois Victor Orban, irrité par la retenue des fonds européens en raison des lacunes démocratiques dans son pays, a même déclaré que le Parlement européen devrait être aboli. Le Qatargate a reçu une couverture saturée par les médias favorables au gouvernement en Hongrie et en Pologne.

    La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé à plusieurs reprises les institutions européennes à « être ouvertes et irréprochables en matière d’éthique, de transparence et d’intégrité si les Européens veulent avoir confiance en l’Union ». En 2019, elle a confié à la vice-présidente de la Commission, Vera Jourova , de la République tchèque, la responsabilité de mettre en place « un organe d’éthique indépendant commun à toutes les institutions de l’UE ». Pourtant, lorsque le Qatargate a éclaté trois ans plus tard, cette proposition est restée enlisée parmi les institutions de l’UE.

    La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, une politicienne conservatrice de Malte, a affirmé que la législature elle-même était attaquée dans le Qatargate et a blâmé « des acteurs malveillants liés à des pays tiers autocratiques ». Mais les critiques y voient des « dommages auto-infligés », car de nombreux parlementaires résistent à l’ajout d’un nouveau code d’éthique exécutoire pour présenter des règles sur la prévention des conflits d’intérêts et la déclaration d’intérêts extérieurs. Pourtant, ces règles sont largement ignorées.

    Le lobbying non enregistré et les activités douteuses de pays non démocratiques utilisant des groupes « d’amitié » communs ont proliféré . Cela, bien sûr, n’est pas inconnu dans les parlements nationaux, mais les accusations contre le parlement de l’UE de copinage et de maquignonnage se sont multipliées ces dernières années. Selon Charles Michel , le président du Conseil européen, l’effet du dernier scandale est « dramatique et préjudiciable à la crédibilité de l’Union européenne », ce qui rend plus difficile la gestion des crises multiples en Europe.

    Tempête dans une tasse de thé?
    M. Michel souligne l’impact négatif du Qatargate et la nécessité de garanties plus efficaces. Mais l’UE a fait preuve de résilience après les scandales passés de la fin des années 1990, entrant dans l’une de ses phases les plus dynamiques au début des années 2000 avec le remplacement des monnaies nationales par des billets en euros en 2002 et le «big bang» de l’élargissement avec 10 nouveaux membres en 2004.

    On peut dire que le Qatargate est troublant avec des dommages considérables à la réputation, mais probablement peu de ramifications politiques. Une grande partie de l’impact public du scandale, selon un observateur italien , s’explique par des images télévisées des 1,5 million d’euros récupérés par la police belge dans des piles de billets. S’il y avait eu des reportages secs dans les médias sur des sommes encore plus importantes envoyées dans des paradis fiscaux par virement bancaire, comme avec les révélations des Panama Papers , il y aurait peut-être eu moins de tollé médiatique. Les fuites de l’enquête judiciaire belge ont encore alimenté l’intérêt des médias et pourraient compliquer les poursuites qui en résulteraient.

    Le soft power de l’UE, tirant parti de l’attractivité de l’Europe pour les pays du monde entier, ne devrait pas souffrir de manière significative du Qatargate, compte tenu de la prévalence de la corruption ailleurs. Le « déficit démocratique » de l’UE n’a pas rétrogradé l’Allemagne, la Suède, la France et le Danemark du top 10 des meilleurs pays dans le dernier sondage mondial annuel de la Wharton School de l’Université de Pennsylvanie.

    Le niveau de vie, les systèmes de santé et d’éducation, les acquis culturels et l’attachement aux droits de l’homme et à la justice sociale de l’Europe lui confèrent toujours un avantage de soft power malgré les épisodes de corruption et les progrès économiques remarquables des pays émergents d’Asie. Pourtant, avec un pic d’inflation, une faible croissance économique en vue et la poursuite de la guerre en Ukraine, il y a peu de raisons de se complaire.

    Le réalisme politique suggère que le Qatargate pourrait avoir peu de répercussions persistantes. Le Qatar est le deuxième fournisseur de gaz naturel liquéfié de l’UE après les États-Unis, et son importance dans la sécurité énergétique de l’Europe augmentera à mesure que le gazoduc en provenance de Russie diminuera. Un diplomate qatari a réagi à l’enquête belge sur la corruption en déclarant qu’elle pourrait affecter négativement les relations et l’approvisionnement en gaz si elle devenait incontrôlable. Cet avertissement implique que le Qatar pourrait suivre l’Arabie saoudite et ses autres rivaux régionaux dans la militarisation du pétrole et du gaz.

    La France et l’Allemagne sont les principaux bénéficiaires des investissements directs étrangers du Qatar dans l’UE, avec des fonds considérables versés à des sociétés emblématiques, des projets de construction, des petites et moyennes entreprises et des projets sociaux. La France propose d’importantes exonérations fiscales pour attirer les fonds qataris. C’est le deuxième exportateur d’armes vers le Qatar, après la visite au Qatar du chancelier allemand américain Olaf Scholz en septembre 2022. En décembre, le président français Emmanuel Macron s’y est rendu pour voir la France disputer la finale de la Coupe du monde de football. Le Qatar possède la meilleure équipe de football de France, le Paris Saint-Germain, et des rumeurs circulent depuis 2017 sur un rôle probable de la France dans l’attribution du tournoi de la Coupe du Monde de la FIFA 2022 au Qatar.

    Il est encore temps pour le Parlement européen de renforcer les règles de prévention des conflits d’intérêts et de déclaration d’intérêts extérieurs avant les élections de l’année prochaine.

    L’ancien Premier ministre italien Mario Draghi a réitéré l’importance du Qatar en tant que partenaire énergétique, économique et militaire durant son mandat. Le Qatar est devenu un client majeur des navires de la marine italienne en 2017, avec une commande de 5 milliards d’euros. Le successeur de M. Draghi, Giorgia Meloni, a rejeté avec colère toute implication selon laquelle l’Italie était responsable du Qatargate.

    Le Qatar est l’un des 17 alliés non membres de l’OTAN des États-Unis et héberge le quartier général avancé du Commandement central américain (CENTCOM) couvrant le Moyen-Orient et de grandes parties de l’Asie. De toute évidence, le Qatar n’est pas un pays avec lequel les dirigeants européens se moquent, et le Qatargate est un embarras qu’ils veulent oublier.

    La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, s’est rendue au Maroc les 15 et 16 décembre, après l’éclatement du scandale entre le Qatar et le Maroc, pour préparer une visite à Rabat du président français début 2023. L’objectif de la France est de normaliser les relations, après une période de tensions, au milieu des ouvertures de Paris au rival régional du Maroc, l’Algérie.

    En guise d’édulcorant, la France a levé les restrictions de visa pour les citoyens marocains avant la visite de Mme Colonna, même si Rabat n’avait pas rempli les conditions fixées par Paris. Le ministère français des Affaires étrangères a décrit les relations avec le Maroc en termes effusifs , évoquant « le partenariat bilatéral exceptionnel entre le Maroc et la France, qui se caractérise avant tout par des liens humains très étroits et riches à travers la Méditerranée ». Il a écarté l’affaire Pegasus, impliquant le piratage marocain du téléphone du président français, sans commentaire parce qu’elle était sub judice et a nié toute connaissance de l’implication du Maroc dans le Qatargate.

    Le président Macron est allé plus loin que n’importe lequel de ses prédécesseurs en s’excusant des excès de la domination coloniale française au Maroc. Les questions migratoires, les tensions sociales et les nombreux citoyens français d’origine marocaine l’incitent à traiter le Maroc avec prudence. La Realpolitik exclut tout risque que le rôle présumé du Maroc dans la corruption de membres du Parlement européen jette une ombre sur les relations bilatérales.

    Conséquences
    De récentes révélations font suite à deux décennies troublées de gouvernance démocratique au sein de l’UE et du Parlement européen. Elles interviennent un an avant les élections législatives alors que la légitimité démocratique de l’UE est largement remise en question. Les dirigeants de l’UE n’ont pas suffisamment repoussé les pratiques laxistes de leur parlement au cours des trois dernières années. Ce nouveau scandale pourrait nuire aux réalisations de l’UE en matière de participation électorale et de soutien aux partis modérés lors des élections de 2024.

    Mais il est encore temps pour le Parlement de renforcer les règles de prévention des conflits d’intérêts et de déclaration d’intérêts extérieurs avant les élections de l’année prochaine. Le code de conduite existant pourrait être étendu aux anciens députés et assistants. L’organisme pourrait se contenter d’une «période de réflexion», comme à la Commission, au cours de laquelle les anciens membres ne peuvent pas faire pression pour des groupes d’intérêt liés à leurs responsabilités officielles antérieures. Le Qatargate donnera probablement une nouvelle vigueur au travail sur un organe d’ éthique indépendant pour toutes les institutions de l’UE.

    Dans l’ensemble, le revers du Qatargate pourrait contrer la corrosion de la légitimité démocratique de l’UE et renforcer la diplomatie européenne. Au-delà de ses frontières, l’UE semble susceptible de poursuivre les valeurs européennes, telles que la responsabilité politique, ainsi que les intérêts géopolitiques, y compris la sécurité énergétique, de manière plus pragmatique, en évitant les leçons de morale.

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    #Qatargate #Parlement_européen #Maroc #Corruption #Sahara_Occidental #Algérie

  • Tripoli : 55 entités algériennes au 2e salon  »Made in Algeria »

    Tags : Libye, Algérie, exportations, exposition « Made in Algeria »,

    La deuxième édition de l’exposition  »Made in Algeria » (8 au 11 mars) s’est ouverte mercredi au parc des expositions international de Tripoli avec la participation de 55 entités économiques algériennes.

    L’exposition était sous les auspices du ministère libyen de l’économie et du commerce avec la participation de la zone franche de Misrata en tant que partenaire stratégique.

    Les entreprises algériennes exposantes spécialisées dans l’agro-alimentaire, la construction, les matériels médicaux, les équipements électriques et industriels.

    L’inauguration de l’exposition s’est déroulée en présence du sous-secrétaire du ministère libyen de l’économie et du commerce aux affaires des zones franches, Nouri Gatati, et du sous-secrétaire libyen aux affaires commerciales, Saad Al-Haneish, en présence de l’ambassadeur d’Algérie en Libye, Suleiman Shaneen, le président de l’Union générale des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture libyennes, Mohamed Raied, le président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Tripoli, Anwar Abu Sitta et plusieurs propriétaires d’institutions économiques participant à l’exposition.

    S’adressant exclusivement à Libya Herald , le président de la Chambre de commerce de Tripoli, Anwar Abu Sitta, a déclaré que la tenue de l’exposition « Made in Algeria » sur le terrain de la Foire internationale de Tripoli dans sa deuxième édition confirme l’importance des échanges et de la coopération entre les deux pays voisins. Ils ont un grand potentiel économique qui peut être utilisé au profit des deux parties, contribuant à diversifier les sources de revenus et offrant des opportunités d’emploi.

    Il a ajouté que la tenue de cette exposition par des entreprises algériennes pour la deuxième fois en Libye indique la remarquable stabilité dont la Libye a été témoin ces derniers temps. Il indique également la croissance économique croissante et la reprise d’activité de nombreux projets auxquels les entreprises algériennes peuvent contribuer. Cela peut être en fournissant certains des différents produits disponibles en Algérie ou en concluant des contrats et des accords pour mettre en œuvre certains projets ou pour participer à leur exploitation et à leur investissement, a-t-il expliqué.

    Le président de la Chambre de Tripoli a en outre ajouté que l’escalade du volume des échanges commerciaux entre les deux pays augmentera si les travaux reprennent au poste frontière (Debdeb-Ghadames) entre les deux pays, ce qui faciliterait le mouvement d’entrée et de sortie des commerçants, citoyens, biens et services entre les deux pays.

    Libya Herald, 09/02/2023

    #Algérie #Libye #Exportation

  • L’Algérie indignée par l’évasion française d’un militante recherchée

    Tags : France, Algérie, Amira Bouraoui, Tunisie,

    Amira Bouraoui, l’une des principales dirigeantes des manifestations de masse de 2019 qui ont fait tomber le président algérien, s’est enfuie en France, déclenchant une querelle diplomatique.

    Médecin de formation, le journaliste et militant s’est vu interdire de quitter l’Algérie dans l’attente d’un procès en appel mais n’a pas été en détention.

    Titulaire d’un passeport français, elle se serait rendue illégalement en Tunisie puis en France avec une aide diplomatique.

    L’Algérie a rappelé son ambassadeur à Paris pour cette affaire.

    Le ministère algérien des Affaires étrangères a accusé des diplomates français et d’autres personnels d’avoir participé « à l’évacuation illégale et secrète d’un ressortissant algérien ».

    Il a déclaré que l’incident était inacceptable et avait causé de graves dommages aux relations entre l’Algérie et la France, qui s’étaient récemment réchauffées après des décennies d’animosité.

    Bouraoui avait été condamné en 2021 à deux ans de prison pour « offense à l’islam » et insulte au président, mais faisait appel de la décision. Elle avait passé 11 jours en prison lorsque l’affaire a été portée devant le tribunal.

    Plus tôt cette semaine, elle a été arrêtée en Tunisie alors qu’elle tentait de prendre l’avion et a fait face à une audience d’extradition où un juge l’a libérée.

    Plus tard, elle a pu monter à bord d’un avion pour la France, où l’on rapporte qu’elle voulait aller rendre visite à son fils.

    Ni les gouvernements français ni tunisien ne se sont prononcés sur la question.

    L’Algérie a obtenu son indépendance de la France en 1962 après une guerre sanglante de sept ans, qui a mis fin à plus d’un siècle de domination coloniale.

    Les relations s’étaient en partie améliorées parce que la France cherchait de nouveaux fournisseurs de gaz alors que les pays européens boycottaient la Russie.

    Bouraoui était l’un des principaux dirigeants du mouvement antigouvernemental Hirak, qui a conduit le dirigeant de longue date Abdelaziz Bouteflika à démissionner en 2019.

    Son père Mohamed Saleh Bouraoui était un cardiologue bien connu et ancien officier supérieur de l’armée, qui dirigeait autrefois un hôpital militaire dans la capitale, Alger.

    Après le départ de M. Bouteflika, les protestations se sont poursuivies contre l’élite militaire, qui, selon les critiques, détient beaucoup de pouvoir dans la nation nord-africaine.

    Au cours des dernières années, les autorités algériennes ont renforcé la répression de la liberté d’expression, bloquant des sites Web et emprisonnant des journalistes.

    La station de radio sur laquelle Bouraoui animait une émission hebdomadaire, Radio M, a été interdite l’année dernière.

    BBC, 02/02/2023

    #Algérie #France #Amira_Bouraoui #Tunisie

  • Nous avons perdu inutilement nos relations avec l’Algérie – Aznar-

    Tags : Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Espagne, Pedro Sanchez,

    José María Aznar, président du gouvernement espagnol de 1996 à 2004, a vertement critiqué Pedro Sánchez, l’actuel président du gouvernement, pour son tropisme pro-marocain. Il a également fustigé les résultats de sa dernière visite à Rabat.

    « Au Maroc, une opération spectaculaire a été réalisée », a-t-il ironisé d’emblée dans une publication sur sa page Facebook. « Aucun accord n’a été conclu, aucun consensus n’a été fait (par le Maroc) », a ainsi écrit José María Aznar.

    Pour lui, l’Espagne a perdu l’Algérie et a été humiliée par le Maroc. « Nous avons perdu nos relations avec l’Algérie et nous sommes humiliés par le Maroc. Difficile d’avoir un plus grand succès », a-t-il tonné.

    Et de lancer une nouvelle salve de critiques à l’adresse de Pedro Sánchez, « Je suis très contrarié que le président du gouvernement espagnol, quel qu’il soit, déçoive. Mais ça me dérange encore plus que le président du gouvernement espagnol se laisse détraquer ».

    L’Express, 03/02/2023

    Sanchez creuse un fossé avec l’Europe

    En votant contre la résolution du parlement européen condamnant les atteintes à la liberté d’expression au Maroc, l’Espagne a creusé un fossé avec ses partenaires de l’UE.

    La «réconciliation» entre l’Espagne et son voisin du Sud, le Maroc, a coûté cher et creusé un fossé entre les partenaires de l’UE, relève le journal allemand Tagesspiegel, qui estime que le premier ministre espagnol Sanchez, qui a reconnu la revendication du Maroc sur le Sahara occidental, espérait bien récolter les fruits lors de sa visite à Rabat, mais il a enfoncé un coin dans l’UE.

    En effet, le premier ministre espagnol Pedro Sanchez et son équipe ministérielle espéraient tant être «chaleureusement accueillis» à Rabat, car Sanchez a étonnamment basculé vers la ligne du Maroc dans le conflit sur le Sahara occidental.

    Mais le résultat que tout le monde connaît est ce que les médias espagnols qualifiaient d’«humiliation», puisque le chef de l’exécutif n’a même pas été reçu par le roi Mohamed VI qui a préféré prolonger ses vacances au Gabon que faire acte de présence au forum des affaires entre les deux pays.

    Pis encore, en contrepartie de sa soumission au chantage du régime du makhzen, il n’a rien obtenu : ni l’inclusion souhaitée par Madrid des enclaves espagnoles dans l’union douanière de l’UE, ni la délimitation des eaux territoriales autour des îles Canaries.

    Cela n’empêche que les eurodéputés espagnols ont récemment dû plier : lorsque le Parlement européen a adopté une résolution critique sur le Maroc le 19 janvier pour la première fois depuis des décennies en raison de la «détérioration continue» de la liberté de la presse, les eurodéputés socialistes espagnols se sont abstenus.

    Pour la publication, le hic est que la nouvelle politique espagnole d’«apaisement» envers le Maroc est un problème pour l’UE notamment pour d’autres États, dont la France et l’Allemagne, qui respectent toujours le droit international et ne reconnaissent pas la revendication du Maroc sur le Sahara occidental.

     L’opposition se déchaîne

    Le prix que paie Sanchez est élevé aussi au plan interne, puisque non seulement les partenaires de la coalition de Sanchez sont en colère parce qu’ils n’ont pas été consultés sur le rejet de la position jusque-là neutre de l’Espagne dans le conflit du Sahara occidental. Mais cette politique est aussi à l’origine de la réduction des approvisionnements de gaz en provenance d’Algérie, fait remarquer la même source.

    En effet, l’opposition interne continue de se déchaîner contre lui et s’interroge sur les dangers de cette politique de concession sans fin à l’égard du régime du makhzen qui a commencé par l’abandon d’une politique de neutralité de presque 50 ans sur le Sahara occidental.

    Elle lui rappelle que sous Sanchez, l’Espagne s’est rangée du côté de l’extrême droite en France par exemple, qui a pris la même décision de ménager le régime du makhzen lors de l’adoption à une écrasante majorité de la résolution contre le Maroc au parlement européen.

    La presse espagnole reproche ainsi au parti socialiste de Sanchez de se retrouver à la même table que les partis fascistes d’extrême droite en matière de principes de la liberté d’expression.

    A telle enseigne que, fort du soutien des anciens premiers ministres, le parti populaire de Feijoo Nunez lui lance le défi de tenir des élections anticipées.

    L’Algérie aujourd’hui, 06/02/2023

    #Algérie #Maroc #Espagne #Sahara_Occidental