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Président Bouteflika: l’offensive du 20 août 1955 a favorisé une solution politique entre les gouvernements français et marocain
SKIKDA, 20 août 2014 (APS) – Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a souligné mercredi que l’offensive du 20 août 1955 a favorisé l’apparition des prémices d’une solution politique entre les gouvernements français et marocain mettant fin à l’exil du Roi du Maroc Mohammed V et sa famille à Madagascar.
Dans un message adressé à l’occasion de la journée nationale du Moudjahid, lu en son nom par le conseiller auprès de la présidence de la République, Mohamed Ali Boughazi, le président Bouteflika a rappelé l’impact « profond » des opérations d’envergure menées par le martyr Zighoud Youcef dans le Nord Constantinois à l’intérieur et à l’extérieur du pays « en brisant l’étau imposé par les forces coloniales aux régions des Aurès et de la Kabylie laissant apparaître les prémices d’une solution politique entre le gouvernement français et le Royaume du Maroc, mettant fin à l’exil du Roi du Maroc et sa famille à Madagascar ».
« La date du 20 août, gage de fraternité et de solidarité entre les peuples marocain et algérien et date commune aux deux peuples, illustre la communauté de destin en toutes circonstances et nous appelle à ne pas faire cas des futilités des jours ordinaires, qui tentent de nous faire oublier cet idéal et nous amènent à confondre entre les constantes et les variables », a ajouté le chef de l’Etat.
« L’expérience en matière de militantisme acquise par les pionniers du mouvement national et la solidarité des Algériens avec les résistants en Tunisie et au Maroc, a généré inévitablement une prise de conscience quant à une impérieuse libération qui a englobé, de par sa profondeur et sa dimension, l’ensemble de la région maghrébine », a souligné le Président Bouteflika.
Le chef de l’Etat a en outre indiqué que « le choix de la date de l’offensive du 20 août 1955 portait en lui une expression de solidarité particulièrement avec le peuple marocain frère à l’occasion du 2e anniversaire de l’exil du Roi Moudjahid Mohammed V, puisse Dieu lui accorder Sa Miséricorde ».
« Ainsi, le 20 août 1955, les unités de l’Armée de libération nationale (ALN) lanceront une offensive dans la région du Nord Constantinois qui allait démentir, de manière irréfutable, toutes les allégations qui semaient le doute autour des capacités de la révolution et de l’indépendance de ses décisions », a ajouté le Président Bouteflika.
« De par les acquis réalisés en faveur de la révolution au double plan national et international, l’offensive a répercuté le sentiment de doute et de suspicion dans les rangs de l’ennemi dont la confiance a été vivement ébranlée. Il s’en est alors allé renforcer sa machine de répression en mobilisant toutes ses capacités militaires, politiques et de propagande, en intensifiant sa présence sur le terrain, feignant une victoire imminente sur ceux qu’il qualifiait de hors-la-loi », a rappelé le chef de l’Etat. (APS)
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Les offensives du 20 août 1955 ont renforcé la détermination des Algériens à étreindre la révolution
SKIKDA, 20 août 2014 (APS) – Le secrétaire général de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM), Saïd Abadou, a indiqué, mercredi à Skikda, que les victoires de terrain réalisées par les offensives du 20 août 1955 ont renforcé la détermination des Algériens à rejoindre la glorieuse Révolution de novembre.
Dans une allocution prononcée à l’occasion des festivités officielles commémorant la Journée nationale du moudjahid, en présence d’une délégation d’anciens résistants et anciens membres de l’Armée de libération du Maroc, M.Abadou a souligné que ces évènements ont constitué un « tournant décisif pour la révolution armée », suivis une année après, jour pour jour, par la tenue du Congrès de la Soummam qui a « renforcé le processus révolutionnaire et réaffirmé l’objectif de l’indépendance. »
Le SG de l’ONM a rappelé le combat commun des peuples algérien et marocain qui favorise leur rapprochement, avant de lancer un appel aux peuples du monde pour soutenir le peuple palestinien victime de l’agression barbare israélienne.
De son côté, le président de la délégation marocaine, Mustapha El Ketiri, a mis l’accent sur la mémoire historique commune aux deux peuples voisins qui, a-t-il noté, fonde « un nouvel éveil ressourcé dans ce militantisme commun et dans les principes nobles du combat des aïeuls ».
Cette mémoire commune « doit être entretenue et transmise aux générations futures pour renforcer chez eux l’esprit nationaliste et l’esprit de l’Union maghrébine », a estimé M. El Ketiri dans son intervention prononcée en présence du ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, du conseiller à la présidence de la République Mohamed Ali Boughazi, et des SG de l’ONM, de l’Organisation des enfants de chouhada et de l’Association nationale des grands invalides de la guerre de libération nationale, ainsi que de plusieurs moudjahidine et citoyens.
Le président de la délégation marocaine a également invité les chercheurs et écrivains à échanger leur savoir sur l’histoire de ce combat commun à l’Algérie et au Maroc et l’enrichir par des travaux de recherche.
La délégation ministérielle s’est rendue au cimetière des martyrs de la commune de Ramdane Djamel où elle s’est recueillie à la mémoire des chouhada, avant de se rendre sur le site historique élevé au stade « 20 août 1955 » où est conservé un bulldozer qui avait été utilisé pour ensevelir les victimes des massacres perpétrés le 20 août 1955 par les forces de l’occupation.
Devant la stèle commémorative érigée sur la place des chouhada, au centre-ville de Skikda, la délégation a assisté à la levée du drapeau et écouté l’hymne national avant de déposer une gerbe de fleurs au carré des martyrs.(APS)
Le général d’armée, Saïd Chanegriha, chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire (ANP) a présidé hier, la cérémonie commandant de la 2e région militaire, indique un communiqué du MDN
A cette occasion, il a donné une allocution dans laquelle il affirme que « l’ennemi fait recours à des méthodes sournoises et perfides visant à briser la volonté des peuples et faire persister les facteurs de leur sous-développement pour mieux les soumettre et continuer à piller leurs richesses et leurs ressources ».
« C’est effectivement une bataille difficile, car l’ennemi sévit dans l’ombre. Il fait recours à des pratiques sournoises et perfides visant à briser la volonté des peuples et à maintenir les facteurs de leur sous-développement pour mieux les soumettre et continuer à piller leurs richesses et leurs ressources, derrières des prétextes et des slogans mensongers, mettant à profit de l’évolution accélérée des technologies de l’information et de la communication qui ont fait tomber toute frontière entre les Etats et modifié la notion de la sécurité et la défense nationales », souligne-t-il.
Et d’ajouter, « Une bataille que nous savons difficile mais pas impossible si, toutefois, nous prenons conscience de ses dessous et ses dimensions, si nous identifions ses méthodes et ses instruments et si nous prenons les dispositions préventives nécessaires pour y faire face et mettre en échec ses visées abjectes ».
Pour le chef d’Etat-major de l’ANP, la gestion de la défense nationale « requiert d’adopter une stratégie globale afin d’atteindre les objectifs nationaux et préserver les intérêts vitaux et stratégiques de notre pays ».
« Ainsi, la gestion de notre défense nationale, dans son sens le plus large, requiert d’adopter une stratégie globale à même d’assurer l’édification et l’usage coordonné de toutes les capacités militaires et non militaires de la nation afin d’atteindre les objectifs nationaux et sauvegarder les intérêts vitaux et stratégiques de notre pays », signifie-t-il.
La compagnie aérienne Air Algérie a annoncé une superbe nouvelle aux ressortissants algériens résidant en France.
Il est prévu qu’une nouvelle ligne aérienne sera lancée, reliant la ville de jijel et la ville française de Marseille, selon ce qui est révélé par le Ministre des Transports, Kamel Beldjoudi, le premier responsable du secteur des Transport a expliqué dans une déclaration à la presse dans le hall d’honneur de l’aéroport Ferhat Abbas, dans le cadre d’une visite de travail et d’inspection à jijel, accompagné par le ministre des Travaux Publics Lakhdar Rakhroukh.
Ressortissants algériens : la nouvelle liaison ouverte à partir de mars
Cette ligne sera ouverte à partir de mars prochain, avec deux vols par semaine. Une ligne qui épargnera aux ressortissants algériens des longs trajets.
Kamel Beldjoud a ajouté que cette mesure réactiverait l’activité de l’aéroport Ferhat Abbas au niveau international, à condition que d’autre lignes vers Paris soient ouverte ultérieurement.
Concernant l’activation du plan de vol, le ministre à confirmé qu’il intervien » en exécution des instructions du Président de la République Abdelmadjid Tebboune visant à activer tous le aéroports nationaux » en renforçant les vols intérieurs ainsi que renforcement de la flotte d’Air Algérie avec de nouveaux avions, ainsi que l’ouverture des investissements dans se secteur, au privé.
Dans se contexte, le ministre a souligné que l’aéroport Ferhat Abbas sera renforcé avec deux vols supplémentaire reliant Alger à Jijel, « a partir de janvier 2023 » portant le nombre de vols à neuf vol par semaine entre Jijel et Alger.
Il a également indiqué que le secteur travail pour retrouvé le rythme des vols d’Air Algérie avant la pandémie de Covid19 avec l’intensification des voyage pour le Omra et des voyages à caractére touristique.
Tags : Algérie, villes nouvelles, habitat, logement, développement durable,
L’Algérie construit cinq villes nouvelles en vue d’améliorer les conditions d’habitat pour sa population et d’encourager le développement de certaines parties de son territoire, chaque projet intégrant différentes infrastructures jugées essentielles pour l’avenir.
Parmi les grands chantiers que mène l’Algérie, ceux des villes nouvelles sont emblématiques de la démarche de son gouvernement. Ces projets métamorphosent l’espace urbain.
Boughezoul : un pôle urbain futuriste
Dans la région des Hauts Plateaux, à 170 km au sud d’Alger, nous découvrons par exemple, les travaux de la ville nouvelle de Boughezoul qui prévoit d’accueillir quelque 400.000 habitants. Le projet consiste en un pôle urbain futuriste de 20.000 hectares répartis entre habitations, quartiers d’affaires et zones agricoles, dans une région stratégique au carrefour des axes nord-sud et est-ouest.
« On a réalisé une ville moderne afin d’attirer la population et créer un équilibre entre le littoral, les Hauts Plateaux et le sud, » explique Mourad Ghouati, directeur général de l’Établissement Public de la Ville Nouvelle de Boughezoul. « Ce sont des villes nouvelles pilotes, nous espérons élargir cette expérience plus tard à d’autres villes, » fait-il remarquer.
La future ville abrite un centre de l’Agence spatiale algérienne, une gare ferroviaire et bientôt, un aéroport international.
La viabilisation est terminée : 28 km de galeries pour les réseaux électriques, de fibre optique, d’eau potable et d’irrigation des espaces verts. « La galerie technique, ce sont des travaux durables car la ville nouvelle de Boughezoul a un caractère de durabilité, » indique Abdelghani Zerrouki, directeur technique au sein de l’Établissement Public de la Ville Nouvelle de Boughezoul. « Donc si nous avons un changement de conduite ou bien de câble électrique, on peut le faire très facilement, rapidement, efficacement et sans faire de bruit, » précise-t-il.
Sidi Abdallah, « une ville avec les indicateurs de développement durable »
Boughezoul est l’une des cinq villes nouvelles d’Algérie. Sidi Abdallah, dans le Grand Alger, en est une autre. On y trouve des espaces de loisirs, des centres de santé, des industries pharmaceutiques ou encore, un pôle universitaire.
« Notre projet, c’est de réaliser une ville attractive, intelligente, résiliente et connectée, une ville avec les indicateurs de développement durable, et on veut assurer le confort pour nos habitants, » explique Abdelhak Sedaoui, directeur général du Comité d’aménagement de la Ville Nouvelle de Sidi Abdallah.
Une priorité de l’Algérie a été d’éradiquer l’habitat précaire. Dans les régions sahariennes, des lotissements neufs sont livrés dans le cadre de l’équilibre inter-régional.
Pour désengorger les grandes villes, des logements à prix modique et des crédits sans intérêt sont proposés par l’État dans des quartiers satellitaires.
Répondre aux attentes de la jeunesse et aux besoins des événements sportifs internationaux Une autre de ses priorités a été de construire des stades. Nous visitons celui de la Jeunesse Sportive de Kabylie, le club le plus titré du pays, à Tizi Ouzou qui est doté de 50 000 places. Les travaux sont inspectés en personne par le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville Mohamed Tarek Belaribi.
« La réalisation de tous ces stades, c’est à travers l’engouement de toute la population qui s’intéresse au sport et à la compétition, » déclare le ministre. « Cet engouement juvénile a été accompagné par les autorités publiques en réalisant tous ces ouvrages, en commençant par le complexe sportif d’Oran où nous avons organisé les Jeux méditerranéens qui se sont passés à merveille ; on est en train de terminer deux autres stades sur la capitale Alger : un à Baraki, 40 000 places, et un autre à Douera afin d’organiser des compétitions à l’échelle africaine, » énumère-t-il.
Mais la priorité du gouvernement algérien a été également de répondre à une crise du logement, rappelle Mohamed Tarek Belaribi.
« Depuis 2020 jusqu’à maintenant, on a distribué 800 000 logements, » précise le ministre de l’Habitat. « Ce qui nous a permis d’arriver à un taux d’occupation d’environ 4 citoyens par logement et on est sur 3 millions de citoyens qui ont été touchés par cette distribution de logements, » poursuit-il. « Je dirais que nous ne sommes plus dans la perspective de la gestion de la crise, on est en train de répondre à une demande et c’est pour cela qu’on est partis dans la réalisation de ces nouvelles villes en Algérie, suivant les instructions de son Excellence le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, » affirme-t-il.
« The new Algeria is now ! »
Et voici comment il décrit les villes algériennes de demain. « C’est dans cette perspective qu’on est en train de réaliser de nouvelles villes satellitaires, des villes nouvelles, technologiques, avec différents pôles dédiés à la santé ou aux loisirs, » dit-il. « L’Algérie nouvelle se construit, nous sommes des bâtisseurs dans tous les domaines qui ont trait à l’architecture, à la paix, à l’humanité… Celui qui veut prédire notre avenir n’a qu’à voir ce qu’on est en train de réaliser en ce moment : The new Algeria is now [ndlr : la nouvelle Algérie, c’est maintenant], » souligne-t-il.
Enfin, tel un symbole de l’Algérie contemporaine, la grande mosquée d’Alger récemment inaugurée dont le minaret le plus haut du monde culmine à 265 mètres, offre une vue imprenable sur les avancées du pays.
L’Algérie abritera le 1er Congrès africain des start-up du 5 au 7 décembre, a indiqué, mercredi, un communiqué du ministère de l’Economie de la connaissance, des start-up et des micro-entreprises.
Organisé par le ministère au Centre international des conférences (CIC) « Abdellatif Rahal », le 1e Congrès africain des start-up verra la participation de ministres africains, de représentants d’instances internationales et continentales concernées par le développement des start-up et l’innovation, ainsi que des experts et des acteurs dans l’écosystème africain, ajoute le communiqué.
Première du genre, cette manifestation tend à « unifier les efforts gouvernementaux visant à renforcer le rôle des start-up en Afrique et à consacrer leur contribution au développement économique, à travers l’échange d’expertises entre pays autour des politiques générales élaborés à cet effet, ou en facilitant le déploiement des start-up pour favoriser l’accès aux sources de financement régionaux et investir davantage dans l’espace africain ».
Le Congrès africain sera ponctué par une réunion des ministres africains concernés par l’Innovation et les start-up devant être sanctionnée par une déclaration qui servira de feuille de route aux pays africains participant à ce rendez-vous, en sus d’instaurer une dynamique de coopération entre écosystèmes d’innovation au niveau du continent, précise la même source.
Il est prévu aussi l’organisation d’une exposition des start-up des différents pays africains, et des assises thématiques animées par des experts internationaux autour de plusieurs questions relatives aux problèmes rencontrés par les jeunes africains innovateurs et les moyens du continent dans le domaine numérique et l’avenir des affaires en Afrique, conclut le document.
Tags : Jordanie, Algérie, Roi Abdallah, Abdelmadjid Tebboune,
Par Mohamed Kouini
Le Roi Abdallah II bin Hussein, souverain du Royaume hachémite de Jordanie, a achevé, ce dimanche 4 décembre, une visite d’Etat de deux jours en Algérie, à l’invitation du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune. Une visite inédite qui marque un changement de paradigmes dans les relations entre Alger et les pays du Moyen-Orient.
Lors de cette visite, le Président Tebboune a réservé un accueil officiel au Roi de Jordanie au siège de la Présidence de la République avant de tenir des entretiens en tête-à-tête qui ont été élargis, par la suite, aux membres des délégations des deux pays.
Ces entretiens ont été sanctionnés par la signature de plusieurs accords de coopération et de mémorandums d’entente portant sur de nombreux domaines, dont notamment les consultations politiques, les relations diplomatiques, l’information, l’enseignement et la formation maritime.
Cependant, pour les milieux diplomatiques, cette visite requiert une grande importance, non seulement dans le registre de la coopération étroite entre les deux pays, mais aussi dans des démarches de dialogue et dans la gestion des crises et des tensions régionales.
Il faut souligner qu’il s’agit de la première visite du Roi Abdallah II en Algérie, et que c’est connu que le souverain hachémite ne passe jamais, ou rarement, une nuit hors de ses demeures et palais, même chez les plus proches de ses amis ou alliés. Un fait guère anodin. C’est un signe relevé par des observateurs avisés, et qui dénote du grand intérêt du roi hachémite aux consultations qu’il a eues avec le président Tebboune et les hauts responsables de l’Etat.
Les relations entre les deux pays, loin des exubérances médiatiques, ont toujours été excellentes. Les Algériens n’oublient pas que durant la décennie noire, marquée par la violence terroriste, alors que le pays était isolé sur le plan international, c’est encore Amman qui a soutenu l’Algérie dans sa lutte contre l’intégrisme armé notamment au sein des institutions onusiennes. La Jordanie avait elle aussi subi les effets néfastes des attentats terroristes jusqu’à un passé .
La coopération militaire a pris durant cette période une autre dimension avec la formation de plusieurs contingents d’officiers et cadres de l’ANP au sein des académies militaires jordaniennes, de réputation internationale. Le souverain hachémite avait justement eu des entretiens avec le chef de l’Etat major de l’armée, le général de corps d’armée Said Chenegriha.
Selon des sources jordaniennes, contactées par le Jeune Indépendant, le Roi Abdallah II devrait donner son quitus pour renforcer cette coopération militaire, d’autant que l’ANP veut diversifier ses partenaires et ne veut plus cantonner la formation de ses cadres uniquement dans les académies françaises, américaines ou russes.
Les mêmes sources indiquent que l’industrie pharmaceutique devrait prendre un autre élan après cette visite. L’expertise jordanienne dans ce secteur est connue, notamment grâce aux premiers investissements lancés et chapeautés en Algérie par le fameux Kabariti Abdelkarim, alors Premier ministre jordanien.
L’Algérie cherche de nouveaux investissements dans l’industrie pharmaceutique, notamment dans la fabrication des médicaments, la formation des techniciens et dans la recherche scientifique. Amman a maintenu le même intérêt dans cette optique et semble être prêt à renforcer sa relation avec les autorités algériennes dans ce secteur. En outre Amman qui fait face à une crise sans précédents dans l’approvisionnement en carburants et en huiles a engager des pourparlers avec Alger pour concrétiser des accords dans le domaine des hydrocarbures.
Mais, il n’y a pas que des dossiers de coopération qui ont prévalu durant cette visite. Car, au-delà des dossiers économiques, et toujours selon des sources jordaniennes, le souverain hachémite aurait été sollicité par le Maroc pour lancer une médiation discrète entre le Makhzen et l’Algérie, dans le but de mettre fin aux tensions actuelles qui règnent entre les deux pays voisins.
Les milieux jordaniens savent que leur Roi est très proche du palais de Rabat et les deux monarchies entretiennent de solides relations sur tous les plans. L’Algérie reste toutefois réfractaire envers toute médiation avec son voisin de l’Ouest.
Entre les deux géants du Maghreb, les lourds contentieux provenant de la colonisation et de la décolonisation ont rapidement pris une tournure militaire. Aujourd’hui, dos à dos, Alger et Rabat durcissent leur politique de défense : le Maroc crée une nouvelle zone militaire, la zone « est », à sa frontière avec l’Algérie, tandis que les nouveaux accords pour l’acquisition d’équipement militaire ne cessent de renforcer les arsenaux respectifs.
La question des frontières est l’élément décisif qui va marquer soixante ans d’opposition marqués par des accès de violence directe ou par proxy (le Front Polisario). Elle influence profondément l’élaboration des politiques de défense des deux pays. La France coloniale porte une grande responsabilité dans la genèse de ce différend. Le contentieux des frontières fut le marqueur indépassable de la querelle. Il trouve ses racines dans le découpage desdites frontières par la France, à chaque fois au bénéfice de l’Algérie (alors trois départements français (1). Par ailleurs, le partage du Maroc en zones d’influence hispano-françaises, à la suite de la conférence d’Algésiras du 7 avril 1906 et du traité de Fès du 30 mars 1912, va contraindre le pouvoir chérifien à récupérer son territoire morceau par morceau (« en kit » comme dira Hassan II un jour (2) : le nord espagnol, la zone franche de Tanger, Ifni et le cap Juby et enfin à exiger la restitution du Sahara espagnol qu’il ne récupérera qu’en 1975, dans un coup de force face à un pouvoir franquiste épuisé. Cette restitution tardive favorisa l’émergence d’un acteur local, le Front Polisario, qui refusa l’annexion marocaine et réclama la tenue d’un référendum d’autodétermination. Le Maroc refusa et chassa le mouvement indépendantiste qui prit les armes. L’Algérie, après une hésitation initiale, prit fait et cause pour le Front Polisario et les affrontements se multiplièrent. Les deux armées se heurteront d’ailleurs, en 1976, à Amgala, dans une bataille en deux temps. Mais la prudence prévalut et, pour éviter une guerre sans merci, les deux pays ne s’affrontèrent plus que par Polisario interposé.
Une lente structuration des politiques de défense
Au début de la période postcoloniale, les deux États se soucient peu des conditions juridiques et politiques de l’exercice de la défense nationale. Des deux côtés, l’élément principal est l’incarnation. Les deux chefs d’État assument dans leur personne la souveraineté nationale et sont les garants de sa protection. Côté marocain, la simple appellation « forces armées royales » (FAR) de l’armée démontre le caractère propriétaire, néo-patrimonial, assumé de ce corps. En Algérie, l’Armée de libération nationale (ALN) devient l’Armée nationale populaire (ANP) mais demeure sous le contrôle exclusif du président Houari Boumédiène après sa prise de pouvoir en 1965, qui assume aussi la fonction de ministre de la Défense.
La politique de défense algérienne : grands principes et schéma directeur
La politique de défense algérienne, depuis l’indépendance, s’appuie sur de grands principes théoriques. Sur le plan interne, le soldat est l’héritier du moujahid de l’ALN et du fellagha de la résistance intérieure. Le maintien de la conscription, qui fit l’objet de grands débats à l’orée des années 2000, est vécu par le pouvoir comme un élément symbolique majeur, et ce, même si la professionnalisation de l’armée a été largement engagée. La terrible guerre civile algérienne (1991-2002) démontra, en ses premières années, l’incapacité des conscrits à tenir l’arrière-pays et surtout à combattre à armes égales avec les jihadistes des Groupements islamiques armés (GIA) et de l’Armée islamique du salut (AIS). Aujourd’hui, le quadrillage efficace du pays (en dehors de quelques endroits reculés) est une réalité.
Sur le plan des frontières extérieures, l’Algérie a toujours assuré une surveillance étroite de la zone contiguë avec la Libye, toujours inquiète des sautes d’humeur du bouillant colonel Mouammar Kadhafi. Avec la Tunisie, après des années de gel, une coopération réciproque s’établit avec un droit de suite dans le cadre de la lutte contre les maquis antiterroristes. Au sud, l’APN assure le contrôle des maquis et de la guérilla jihadiste repoussée sur les franges maliennes pendant la guerre civile. À l’ouest, la défense de la frontière ouest avec le Maroc est évidemment la priorité, même si l’action militaire potentielle contre le royaume chérifien est dévolue aux forces combattantes de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), épigone étatique du Front Polisario, proclamée en 1976, et dont la population est en exil à Tindouf depuis cette date.
Les capacités de l’Algérie à projeter ses forces avaient été entravées dès l’origine par le refus initial de ses constitutionnalistes d’autoriser les interventions extérieures (ce principe fit l’objet d’une exception pendant les guerres israélo-arabes.) Cette autocensure était liée au traumatisme initial de sa propre guerre d’indépendance et voulait éviter que le pays ne s’engageât dans des « aventures » coloniales ou impérialistes. L’Algérie ne prit pas moins part à quelques opérations des Nations Unies, mais sans commune mesure avec l’activisme du Maroc dans ce domaine. La politique de défense algérienne est fortement marquée par la guerre d’indépendance. Le renvoi perpétuel aux « martyrs » (chahid) comme mémoire et exemplarité en est l’illustration. La dernière révision de la Constitution (en 2020, après l’ère Bouteflika) donne les principes suivants : « Digne héritière de l’Armée de Libération Nationale, l’Armée Nationale Populaire assume ses missions constitutionnelles avec un engagement exemplaire ainsi qu’une disponibilité héroïque au sacrifice, […]. Le peuple algérien nourrit une fierté et une reconnaissance légitimes à l’endroit de son Armée Nationale Populaire, pour la préservation du pays contre toute menace extérieure, et pour sa contribution essentielle à la protection des citoyens, des institutions et des biens, contre le fléau du terrorisme, […]. »
L’État veille à la professionnalisation et à la modernisation de l’ANP, de sorte qu’elle dispose des capacités requises pour la sauvegarde de l’indépendance nationale, de la défense de la souveraineté nationale, de l’unité et de l’intégrité territoriale du pays, ainsi que de la protection de son espace terrestre, aérien et maritime (3).
La mission de l’ANP est prioritairement dédiée à la défense du pays, mais cette dernière mouture constitutionnelle n’interdit plus à cette force militaire d’intervenir au-delà de la frontière.
Même si le texte est plus explicite sur le maintien de la paix, c’est aussi la possibilité d’un droit de suite qui est ainsi libéré.
Algérie : un regard de plus en plus sudiste
Au début, le jeune État algérien s’est peu préoccupé des régions sahariennes. Dès 1963, avec la guerre des sables opposant l’Algérie et le Maroc, l’ouest fut la préoccupation principale. Au fil du temps, un colonel, Mouammar Kadhafi — de plus en plus imprévisible —, la nécessité de détruire les convois de jihadistes remontant les armes des vieux dépôts tchadiens, et les infiltrations dans ces zones moins défendues, conduisirent les responsables militaires à investir sur la défense du sud. Trois nouvelles régions militaires furent alors créées : Ouargla, Tamanrasset, Illizi.
Le renforcement de la frontière sud se poursuivit car l’effectif était notoirement insuffisant : « Seule 10 % de l’armée algérienne est positionnée dans la zone saharienne (la moitié étant positionnée à la frontière avec le Maroc) (4). » Mais ce désintérêt est en cours de correction active depuis 2012 (5). Vis-à-vis des voisins, un embryon de coopération existe : un « comité d’état-major opérationnel conjoint » (CEMOC) avec la Mauritanie, le Mali et le Niger, mais il n’a donné que peu de résultats depuis sa création en 2010. La nouvelle stratégie algérienne a été conçue pour tenter de répondre plus efficacement à la fluidité et à la rapidité des groupes jihadistes (6).
En résumé, la politique de défense algérienne s’accroche toujours à ses fondamentaux (esprit moujahid, défense nationale du territoire contre toutes les menaces, obsession marocaine) mais elle tente également de s’adapter à un environnement fluctuant et plus conflictuel. La guerre en Libye, pour abattre Kadhafi, a traumatisé l’exécutif et la haute hiérarchie militaire. Les attaques venues des jihadistes du Sahel aussi. Sur le plan multilatéral, l’Algérie a perdu la prééminence absolue en matière de sécurité qu’elle avait à l’Union africaine. Le Maroc est revenu dans l’organisation. La RASD est affaiblie. La chute du clan Bouteflika, la mort du puissant chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah, et la reconstitution d’un nouveau pouvoir, ont entraîné un repliement sur les fondamentaux de défense traditionnels. Parmi ceux-ci, le Sahara occidental revient en première ligne.
Le Maroc : présent sur deux fronts ?
Depuis le référendum constitutionnel du 7 juillet 1962, le Maroc est une monarchie constitutionnelle. Les quatre autres constitutions ne modifieront pas ce principe. Cependant, si la souveraineté revient au peuple, le monarque est le cœur à partir duquel convergent tous les pouvoirs et notamment celui de conduire les armées. Comme nous le disions, « le Roi est la figure centrale et absolue du dispositif de défense. On peut même dire, avec Abdelwahab Maalmi, que le Roi, pris en tant qu’organe de l’État, est le “véritable producteur de sens” » (7).
Les coups d’État de 1971-1972, dans lesquels l’armée a été impliquée à tous les niveaux, entraînent un raidissement du pouvoir et conduisent à une purge profonde puis à une centralisation accrue avec tous les pouvoirs dans les mains royales. Si le dispositif s’est en partie décentralisé, à partir de la deuxième moitié de la guerre du Sahara, pour pouvoir répondre à la mobilité de l’adversaire, le Palais exerce cependant un contrôle étroit sur la haute hiérarchie.
Dans la dernière constitution du 1er juillet 2010, le roi demeure l’élément central, à la fois politique et symbolique, des principes et de l’organisation de la défense. Le préambule précise qu’en tant qu’« État musulman souverain, attaché à son unité nationale et à son intégrité territoriale, le Royaume du Maroc entend préserver, dans sa plénitude et sa diversité, son identité nationale une et indivisible ». L’article 42, qui détaille les pouvoirs et les compétences royales, stipule que le monarque est « le Garant de l’indépendance du pays et de l’intégrité territoriale du Royaume dans ses frontières authentiques ». L’article 53, quant à lui, précise que le roi est le « Chef Suprême et Chef d’État-major Général des Forces Armées Royales ». Comme le note Brahim Saydi, « la politique de défense marocaine a toujours été définie en fonction de son combat pour l’intégrité territoriale du pays et des menaces que représentent ses voisins. La principale composante de cette menace est associée à l’Algérie […]. Les relations hispano-marocaines constituent le deuxième élément de cette perception de la menace » (8)
Les notions d’indivisibilité et d’authenticité des frontières font référence, bien évidemment, au Sahara occidental mais aussi aux présides, ces possessions espagnoles au nord que sont les villes de Ceuta et Melilla, les îlots Leïla/Perejil et les îles Chaffarines. La récupération de ces petits territoires demeure un élément central du récit nationaliste marocain — lui-même contesté par l’Espagne, qui fait valoir une antériorité historique sur ces terres africaines (9). Cette préoccupation n’est pas totalement anecdotique, et le Maroc poursuit l’Espagne sur le terrain des instruments internationaux de décolonisation. Elle utilise aussi désormais l’arme des migrants. À deux reprises, en 2021 et en mars 2022, elle a laissé 8.000 puis 1.200 migrants prendre d’assaut les barbelés des deux villes, et par la mer. Les défenses furent saturées. Mais la véritable affaire demeure celle de l’opposition avec l’Algérie et la question du Sahara occidental. Depuis le succès de la stratégie des murs à partir de 1981, le Maroc contrôle l’essentiel du territoire contesté, renvoyant la RASD aux confins de la Mauritanie et de l’Algérie. Le dispositif de défense s’est perfectionné et l’investissement financier pour le développement du territoire a été considérable, mais rien n’est réglé sur le fond. Le référendum d’autodétermination prévu par les plans Baker n’a jamais pu se tenir et les deux camps se renvoient depuis la responsabilité de l’échec (10).
Pendant presque vingt ans, la situation du territoire est restée figée. Le référendum s’est enlisé alors que des crises politiques chez les Sahraouis limitaient leur capacité d’action. La guerre civile algérienne n’arrangea rien car le pouvoir algérien se replia sur la survie. Depuis quelques années, le réarmement algérien, rendu possible par la remontée du prix des hydrocarbures et l’élimination de la menace intérieure, a permis de relancer l’intérêt pour la cause de la RASD. La question sahraouie est devenue un enjeu de politique interne en Algérie. L’armée en a fait aussi une cause sacrée.
Conclusion : une paix armée ?
La période Bouteflika a été celle d’un réarmement massif de l’Algérie, devenue la deuxième armée d’Afrique (11). Des achats d’armements colossaux à la Russie ont fait progresser ses capacités militaires dans tous les domaines. En face, le Maroc — ne pouvant pas s’aligner au niveau financier — joue la carte de la qualité et s’approvisionne, surtout aux États-Unis, en matériel de très haute technologie. Les nombreuses coopérations de ce pays visent également à mettre les armées à la pointe de la technologie. Dans cet environnement militarisé, il n’y a pas d’ouverture de paix prévisible. Le nouveau gouvernement algérien s’est engouffré dans le dossier sahraoui pour renforcer, si besoin était, sa légitimité en revenant aux fondamentaux et le Maroc a lancé une offensive diplomatique tous azimuts pour bétonner sa position politique. Au milieu, des accrochages commencent à se produire, impliquant d’un côté la RASD et de l’autre les forces marocaines. La volatilité de la situation stratégique mondiale et, dans l’affaire ukrainienne, la réhabilitation de l’usage de la guerre par la Russie comme règlement des contentieux peuvent faciliter la libération de volontés jusqu’alors contenues par un environnement international juridique et politique positif. Le face-à face-va donc continuer…
Jean-François Daguzan
Notes
(1) Voir, entre autres, Michel Foucher, Fronts et frontières : un tour du monde géopolitique, Paris, Fayard, 1991, p. 207-211.
(2) Hassan II & Éric Laurant, La mémoire d’un Roi : entretiens avec Éric Laurent, Paris, Plon, 1993.
(3) « Algérie : Constitution de 1996 (version consolidée du 30 décembre 2020) », Digithèque MJP (https://mjp.univ-perp.fr/constit/ dz2020.htm).
(4) Jean-Pierre Dufau, « Rapport autorisant l’approbation de l’accord de coopération dans le domaine de la défense entre le gouvernement de la République française et le gouvernement de la République algérienne démocratique et populaire », Assemblée nationale, 7 novembre 2012 (https://www.assemblee-nationale.fr/14/rapports/r0343.asp).
(5) Voir Salim Chena, « L’Algérie : de la puissance idéologique à l’hégémonie sécuritaire », in Mansouria Mokhefi & Alain Antil, Le Maghreb et son Sud : vers des liens renouvelés, IFRI, CNRS éditions, Paris, 2012, p. 19-37 (https:// books.openedition.org/editionscnrs/22836?lang=fr).
(6) Abdennour Benantar, « Sécurité aux frontières : portée et limites de la stratégie algérienne », L’année du Maghreb, 14, juin 2016, p. 147-163 (https://journals.openedition.org/anneemaghreb/2712?lang=ar).
(7) Jean-François Daguzan, Le dernier rempart ? : forces armées et politiques de défense au Maghreb, Publisud-FMES-FED, Paris, 1998, p. 138.
(8) Brahim Saidy, « La politique de défense marocaine : articulation de l’interne et de l’externe », Maghreb-Machrek, n°202, hiver 2009-2010, p. 124 (https://www.cairn.info/revue-maghreb-machrek-2009-4-page-115. htm).
(9) Leila ou Perejil (persil) selon que l’on parle du Maroc ou d’Espagne. Pour la dimension historique et politique, voir Yves Zurlo, Ceuta et Melilla : histoire, représentations et devenir de deux enclaves espagnoles, L’Harmattan, Paris, 2005.
(10) Du nom de l’ancien secrétaire d’État américain, James Baker III, chargé de la médiation par l’ONU. Voir Lucile Martin, « Le dossier du Sahara occidental », Les Cahiers de l’Orient, 2011/2, n°102, p. 43-57 (https://www. cairn.info/revue-les-cahiers-de-l-orient-2011-2-page-43.htm).
(11) « Le Maroc 55e puissance militaire au rang mondial », Challenge, 21 janvier 2022 (https://www.challenge.ma/le-maroc-55eme-puissancemilitaire-au-rang-mondial-231143/)
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Rabat, le 2 juin 2013
Stratégie pour contrer l’offensive de l’Algérie et de l’Afrique du Sud au sujet de la question du Sahara marocain
Le 21ème Sommet de l’Union Africaine à Addis-Abeba (22 au 28 Mai 2013), a été le révélateur de l’existence d’une véritable offensive, généralisée et planifiée par les adversaires du Maroc dont l’objectif est de faire d’abord adopter à l’UA une position prônant l’indépendance du sahara et de l’imposer, par la suite, au reste de la communauté internationale, comme seule et unique solution à ce conflit.
L’arrivée de Madame Zuma à la tête de la Commission de l’UA constitue un élément clé de la mise en œuvre de cette stratégie, conçue et mise en œuvre essentiellement par l’Algérie et l’Afrique du Sud, appuyés massivement et activement par la quasi-totalité des pays de la SADEC et par certains pays de l’Afrique orientale.
Les travaux de ce Sommet ont dévoilé la collusion totale entre l’Afrique du Sud et l’Algérie d’une part et le Secrétariat de l’UA d’autre part qui d’ailleurs n’hésite plus à se départir ouvertement de la neutralité à laquelle il est normalement astreint. Cette collusion d’intérêt entre une partie des Etats membres et le Secrétariat de l’organisation, est un cas unique dans les annales des institutions internationales qu’il conviendra également de dénoncer.
Cette note se propose de faire le point sur les travaux du Conseil Exécutif au sujet du Sahara, d’en tirer quelques enseignements, de décrire la stratégie poursuivie par les adversaires du Maroc, de proposer les éléments de la contre-offensive de notre pays et un plan d’action pour la mener à bien.
Mission de la délégation marocaine à Addis-Abeba en marge des travaux du Sommet de l’UA
Une délégation conduite par le Ministre des Affaires Etrangères, a effectué une mission à Addis-Abeba à l’occasion de la tenue du Sommet de l’Union Africaine et de la célébration du cinquantenaire de l’unité africaine.
Cette mission intervenue dans un contexte très particulier, suite à l’inscription, pour la première fois, de la question du Sahara à l’ordre du jour de l’UA, s’est assigné trois objectifs essentiels :
Demander aux pays africains, amis du Maroc, d’exprimer leur refus de voir l’UA se saisir à nouveau de la question du Sahara et de demander, par conséquent, la suppression de ce point de l’ordre du jour du Conseil Exécutif de l’UA ;
Contrer l’adoption par l’UA de toute décision qui ne prendrait pas en considération l’évolution de la question du Sahara au Conseil de Sécurité des Nations Unies ;
Faire entendre solennellement au sein de l’UA, par l’entremise de pays amis, la position du Maroc sur cette question.
En préparation à ce Sommet, les démarches ci-après avaient été entreprises par le Maroc auprès des pays africains pour demander la suppression de ce point de l’ordre du jour du Conseil Exécutif de l’UA :
Des messages écrits ont été adressés par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’Assiste, aux Présidents du Sénégal, de la Cote d’Ivoire, du Gabon et du Burkina Faso.
Des lettres ont été adressées par le Ministre à l’ensemble des Ministres des Affaires Etrangères des pays africains ;
Les Ambassadeurs de Sa Majesté le Roi en Afrique ont été instruits pour entreprendre auprès de leurs pays d’accréditation, des démarches pour appuyer cette demande.
Une lettre de réponse a été adressée par le Ministre à la Présidente de la Commission de l’UA, lui expliquant les raisons pour lesquelles le Maroc considère qu’il n’est pas opportun pour l’UA de réintroduire dans son agenda l’examen de la question du Sahara.
Dans ces démarches, l’argumentaire du Maroc s’articulait essentiellement autour des points suivants :
1. L’OUA a échoué dans sa médiation pour résoudre le conflit du Sahara et s’est départie de son rôle d’arbitre en préjugeant de l’issue du processus d’autodétermination en admettant en son sein une entité ne disposant d’aucun attribut de souveraineté et ce en violation de sa propre Charte et du principe même de l’autodétermination ;
2. La question du sahara a divisé et a failli faire éclater l’OUA et qu’il n’est pas opportun de réintroduire à nouveau cette question controversée au sein de l’organisation panafricaine ;
3. La question du Sahara est aujourd’hui du ressort du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui œuvre à la recherche d’une solution politique négociée et que l’UA devrait éviter d’être en déphasage avec le processus onusien et gagnerait au contraire, en crédibilité, à soutenir ce processus.
Au plan opérationnel et lors des travaux du Conseil Exécutif, la délégation du Sénégal a fait une déclaration demandant la suppression pure et simple de la question du sahara de l’ordre du jour du Conseil. Le Sénégal a été appuyé par un grand nombre de pays amis, en l’occurrence, le Gabon, la Cote d’Ivoire, le Togo, la Guinée, la Gambie, le Benin, le Burkina Faso, Djibouti, la Lybie, la RDC, le Congo et les Comores.
Cette demande a été violemment combattue par les partisans du maintien de cette question à l’ordre du jour. Il s’agit des délégations de l’Algérie, de l’Afrique du Sud, de l’Angola, du Mozambique, de la Tanzanie, de la Namibie, du Zimbabwe, du Lesotho, de la Zambie, du Botswana, du Soudan du Sud, en plus de la pseudo « rasd ».
Devant cette division, un compromis a été trouvé consistant en l’adoption d’un projet de décision dont les éléments sont :
Maintien de la question du sahara à l’ordre du jour et report de son examen à la prochaine session du Conseil Exécutif en Janvier 2014 ;
Suppression dans le projet de décision initial présenté par le Secrétariat, de deux paragraphes hostiles au Maroc ;
Demande à la Présidente de la Commission de l’UA de présenter à la prochaine session du Conseil Exécutif d’un rapport complet sur cette question, c’est-à-dire devant tenir compte du point de vue de toutes les parties ;
Introduction d’un paragraphe faisant référence à la résolution 20.99 du Conseil de Sécurité des Nations Unies du 25 avril 2013.
Soutien aux résolutions des Nations Unies sur la question pour parvenir à une solution politique à travers des négociations directes, comme moyen d’autodétermination.
A l’issue des travaux du Conseil Exécutif, il peut être avancé à juste titre que les démarches entreprises dans ce cadre ont permis la réalisation d’objectifs importants.
Le compromis arraché par les amis du Maroc est en soi une victoire notable ;
Les adversaires du Maroc ont échoué à faire adopter une décision préparée par la Présidente de la Commission de l’UA et qui était totalement en faveur des thèses séparatistes ;
Les débats qui ont eu lieu ont permis de constater que malgré son absence de l’OUA/UA depuis 1984, le Maroc continue de disposer d’importants appuis et soutiens en Afrique et d’une grande capacité de mobilisation de pays amis. Ces débats ont été une opportunité pour présenter, par le biais des pays amis, la position du Maroc sur la question du Sahara.
Au-delà des péripéties des travaux proprement dit du 21ème Sommet de l’Union Africaine à Addis-Abeba (22 au 28 Mai 2013), un constat plus profond et alarmant s’impose qui décèle la présence d’une stratégie dangereuse menée par les adversaires du Maroc contre ses intérêts vitaux. L’arrivée de Madame Zuma à la tête de la Commission de l’UA et la tentative de reprise par l’UA de la question du sahara, ne sont que les éléments apparents de ce puzzle.
La stratégie anti-marocaine menée par le biais de l’UA
La stratégie des adversaires du Maroc qui se joue sur plusieurs registres, vise comme objectifs principaux, de faire échouer le processus onusien de recherche d’une solution politique négociée, de dépasser la demande du référendum en la remplaçant par l’option de l’indépendance et d’imposer en fin de compte, celle-ci comme la seule et unique alternative possible.
A cette fin, les instigateurs de cette stratégie (Algérie – Afrique du Sud) entreprennent étape par étape avec la complicité avérée de la Présidente de la Commission de l’UA, la déconstruction de l’acquis du Maroc aux Nations Unies, l’imposition de l’UA, au demeurant acquise à leur cause, comme partie prenante du conflit en vue de l’adoption de l’option de l’indépendance comme position commune de l’Afrique pour la porter plus tard, quand les circonstances le permettront, au niveau de l’Assemblée Générale des Nations Unies.
En vue d’atteindre ces objectifs, la stratégie adverse poursuit la réalisation de séquences qui peuvent être énumérées comme suit :
1. L’adoption par l’UA d’une position commune, radicale et hostile à l’intégrité territoriale de notre pays, vise à mettre fin à tout débat ou divergence au sein de la famille africaine sur la question du Sahara. L’adoption d’une telle position deviendrait ainsi un engagement contraignant qui obligerait tous les Etats membres à s’y conformer ;
2. L’anéantissement des positions du Maroc en Afrique et de ses soutiens au sein de l’UA à propos de la question de l’intégrité territoriale ;
3. L’utilisation de cette position, comme fondement politico-juridique, pour influer sur les décisions des institutions internationales et sur les opinions publiques.
La contre-offensive du Maroc
Sur la base du constat décrit ci-dessus, le Maroc n’a d’autre choix que de mettre au point une contre-offensive d’envergure visant fondamentalement à faire échouer la stratégie adverse et à réaliser l’objectif d’évincer la prétendue « rasd » de l’UA et imposer la souveraineté du Maroc sur le Sahara. La contre-offensive du Maroc devra s’appuyer sur l’ensemble de ses atouts et capitaliser sur les acquis réalisés aux Nations Unies dans le cadre du règlement de la question du sahara.
Une des conditions préalables pour amorcer cette contre-offensive, réside dans la prise de conscience par tous les décideurs du danger et des risques que comporte pour notre pays la stratégie des ennemis du Maroc.
La clé de réussite de la contre-offensive passe par l’organisation et le rassemblement des différents intervenants et la convergence de tous les efforts vers un seul et même objectif, celui de faire échec à la stratégie adverse et de faire consacrer par la communauté internationale, la souveraineté du Maroc sur le Sahara.
La contre-offensive à engager, compte tenu des forces et des atouts dont dispose notre pays, et des handicaps et difficultés qu’il faudra surmonter, devra être menée sur les fronts diplomatiques et médiatiques et utiliser également la question des populations séquestrées dans les camps de Tindouf pour dénoncer, auprès du HCR, du Conseil des droits de l’homme, de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des peuples et des ONG internationales, ce crime contre l’humanité dont sont coupables l’Algérie et le Polisario.
1/ Les atouts qui consolident la position du Maroc
La légitimité du recouvrement par le Maroc de son sahara (fondements juridiques et historiques) ;
L’effectivité de la présence du Maroc sur le territoire (le processus d’intégration et d’inclusion des populations ainsi que les grandes réalisations économiques et d’infrastructures) ;
L’unanimité nationale autour de la question du sahara, qui constitue une question vitale et déterminante pour l’ensemble des marocains ;
La pertinence et la crédibilité de l’initiative marocaine d’autonomie comme solution de compromis réaliste, viable et démocratique à la question du Sahara, qualifiée de sérieuse et crédible et soutenue par une grande majorité de pays ;
Le soutien implicite dont bénéficie le Maroc au niveau international en ce qui concerne la question du Sahara. Aucun pays européen, ni aucun membre permanent du conseil de Sécurité ne reconnaît la « rasd ». En Afrique, 35 pays sur 53, ne reconnaissent pas cette entité.
La solidité et la stabilité des institutions marocaines, qui lui permettent d’être cité en modèle dans un environnement régional instable et fragile ;
La crédibilité du Maroc au niveau international en tant que partenaire fiable et pôle de stabilité et de sécurité dans la région, ainsi que le rôle positif du Maroc en tant qu’acteur actif dans la promotion de la paix et de la sécurité en Afrique ;
La vigueur et le dynamisme économique et social du pays et l’attractivité qu’exerce le modèle de développement politique, économique, social et culturel du Maroc, dans son environnement régional ;
La forte présence du Maroc en Afrique de l’Ouest et Centrale, où il compte des alliances sûres qui s’appuient sur les liens historiques ancestraux et sur des relations culturelles profondes, renforcés par une coopération et des partenariats économiques exemplaires.
2/ Les handicaps du Maroc en Afrique
Le retrait du Maroc de l’OUA/UA, tout en étant fondé, légitime et irréversible tant que dure l’illégalité qui a motivé ce retrait, laisse les mains libres à ses adversaires au sein des instances panafricaines.
Les effets de cette absence sont accentués par la réduction du niveau de l’Ambassade du Maroc à Addis-Abeba, au moment où il fallait au contraire le renforcer.
La sous-représentation du Maroc en Afrique Australe et Orientale (6 ambassades pour 24 pays), régions qui comptent le plus grand de pays hostiles à notre cause nationale, constitue une autre difficulté à laquelle il serait nécessaire d’y remédier.
Le faible poids sur l’échiquier africain des pays francophones qui composent le socle des soutiens du Maroc et qui se reflète par le niveau de moins en moins important de leur influence sur la scène africaine et au sein de l’UA. De plus, ce groupe fait montre d’une certaine mollesse, de timidité voire même d’une certaine indifférence pour défendre ses points de vue.
La montée en puissance des pays anglophones qui composent le socle des soutiens du clan hostile à notre pays et qui se traduit par le leadership et l’influence prépondérants qu’ils exercent sur l’agenda africain. En outre ce groupe fait montre d’une grande détermination et d’un engagement virulent et agressif voir d’un activisme pour imposer ses points de vue. Les péripéties de l’élection de Madame Zuma à la tête de la Commission de l’UA, en est une parfaite illustration.
La collusion manifeste entre les adversaires du Maroc et la Présidente de la Commission de l’UA, rend plus difficile la tâche de contrer l’offensive adverse.
L’enlisement du processus onusien de recherche d’une solution politique négociée à la question du Sahara, est présenté par les adversaires du Maroc comme étant un échec de la proposition marocaine du plan d’autonomie et leur sert d’argument pour demander la réappropriation par l’UA de cette question.
Le blocage à dessein de l’UMA, en tant qu’organisation africaine régionale, prive le Maroc d’un levier considérable, à travers lequel il pouvait contourner son absence de l’UA et influer sur la décision africaine.
Les éléments de la contre-offensive du Maroc
La contre-offensive que le Maroc est appelé à engager pourra être menée sur plusieurs niveaux et viser à mettre en échec les tentatives de l’implication de l’UA dans la question du Sahara, faire reconnaître par l’UA la centralité du processus onusien de recherche d’une solution politique négociée au conflit et acculer l’Algérie sur la question des populations séquestrées dans les camps de Tindouf.
1. Les actions pour contrer l’offensive au sein de l’UA
Le premier échelon de la contre-offensive marocaine devra viser d’abord de faire échec à la stratégie adverse à l’occasion de la prochaine session du Conseil Exécutif de l’UA en janvier 2014.
Un premier objectif consiste à empêcher l’adoption par ce conseil d’une décision qui réintroduit dans le débat le plan de règlement de l’OUA devenu caduc ainsi que les résolutions de l’UA de 2009 appelant à l’organisation d’un referendum d’autodétermination dans le territoire du Sahara. La décision qui devra être adoptée à cette occasion devrait prendre en compte exclusivement, en les soutenant, les efforts de la communauté internationale visant la recherche d’une solution politique négociée.
Pour atteindre ce premier objectif, il est nécessaire d’entreprendre une vaste campagne diplomatique visant la mobilisation d’un maximum de pays africains y compris ceux qui ont montré un certain agacement à voir à nouveau l’UA s’embarquer dans des combats idéologiques d’un autre temps. Cette action devrait viser également la neutralisation de la Présidente de la Commission de l’UA par la dénonciation de son parti pris en faveur des adversaires du Maroc.
A cet effet, sur le plan opérationnel, il peut être procédé à l’engagement des actions suivantes :
Des émissaires porteurs de Messages Royaux pourraient être dépêchés auprès des Chefs d’Etat des pays amis, en l’occurrence, le Sénégal, la Cote d’Ivoire, le Burkina Faso, le Gabon, la Guinée, la Guinée Equatoriale, La Gambie, le Congo, la RDC, le Benin, du Cap Vert, le Togo, le Niger, le Tchad, Les Comores, Djibouti, de l’Erythrée, le Cameroun, les Seychelles, de la Lybie, de la Tunisie de l’Egypte, du Sierra Léone, du Liberia, du Soudan du Kenya et Rwanda.
Cette démarche devrait être relayée au niveau des Ministres des Affaires Etrangères de ces pays ainsi qu’auprès de tous les autres échelons : les Ambassadeurs africains à Rabat, les Ambassadeurs du Maroc en Afrique et les Représentants permanents à Addis-Abeba.
Un mémorandum complet sur la question du Sahara devra être préparé et remis à tous les interlocuteurs comme support à ces démarches.
Un rapport exhaustif sur la question du Sahara devra être adressé à la Présidence de l’UA et à la Présidente de la Commission de l’UA, pour qu’il soit pris en compte dans le rapport complet que cette dernière devra présenter devant le Conseil Exécutif en janvier 2014. Ce rapport devra également être remis aux représentants de tous les Etats membres, à l’exception de l’Algérie.
Il serait indiqué de faire en sorte de mieux organiser le groupe des pays amis du Maroc comme l’est celui des adversaires de notre pays, afin d’en faire le véritable relais de la stratégie marocaine. A cette fin, une réunion regroupant les Ministres des pays qui constituent le noyau dur des soutiens du Maroc, devrait être organisée dans une capitale africaine pour asseoir, de manière concertée, le plan d’action à engager au niveau de l’UA.
Cette action qui n’a comme but que de contrer l’offensive des adversaires du Maroc à l’UA, devrait être accompagnée par une contre-attaque sur d’autres fronts afin de mettre en difficulté l’Algérie et le Polisario.
2/ La contre-offensive du Maroc
La dénonciation de la situation des populations séquestrées à Tindouf
Le Maroc devra par l’intermédiaire des pays amis entreprendre une action auprès de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) pour l’amener à prendre en charge la question du déni de protection dont sont victimes les populations séquestrées dans les camps de Tindouf. Un mémorandum devrait être remis à cette instance sur cette question pour lui demander de s’acquitter de ses obligations à l’égard de ces populations maintenues de force dans ces camps.
Parallèlement, il faudrait entreprendre avec détermination des démarches auprès du HCR, du CDH et des ONG d’audience internationales pour les contraindre à se saisir sérieusement de la question de la violation des droits des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, à la protection internationale et de la responsabilité de l’Algérie et du Polisario sur ce crime. Cette démarche renforcée par les résolutions du Conseil de Sécurité, vise à acculer l’Algérie et à la mettre au banc des accusés sur une question où elle la plus inconfortable et la plus vulnérable.
La mobilisation des médias nationaux et internationaux ainsi que les ONG marocaines et internationales de défense des droits de l’homme, sont à cet égard indispensable.
Les relations Maroc-Algérie
Dénoncer auprès des différents interlocuteurs africains et étrangers et à travers les médias l’attitude belliqueuse et hostile de l’Algérie à l’égard de l’intégrité territoriale du Maroc et dévoiler la duplicité de son langage tendant à faire le distinguo entre les relations de bon voisinage avec notre pays et la question du Sahara.
Cette posture de l’Algérie tend à faire croire aux pays amis du Maroc que la question du Sahara n’est pas un casus belli entre le Maroc et l’Algérie et vise en fin de compte à les démobiliser.
Le durcissement du ton à l’égard e l’Algérie accréditera la thèse que la question du Sahara est déterminante pour notre pays et que toute solution qui ne prend pas en compte les droits du Maroc sur son territoire constituera une menace pour la paix et la sécurité dans une région très fragilisée. L’objectif étant d’amener la communauté internationale à prendre ce risque très au sérieux.
La confirmation de la centralité du processus de l’ONU dans le règlement de la question du Sahara
Crédibiliser le processus onusien d’une solution politique en le remettant d’actualité et en évitant son enlisement afin de donner à la communauté internationale les raisons de continuer à y croire. Ce processus est actuellement en panne, ce qui tend à faire accréditer l’idée, véhiculée par l’Algérie, de son échec. Sa réactivation d’une façon ou d’une autre peut à ce titre ôter un argument de taille aux adversaires de notre pays.
Des démarches doivent être entreprises auprès du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’informer des manœuvres visant à saboter le processus de négociation et justifier ainsi la réappropriation par l’UA du dossier du Sahara. Il faudra également faire part au Secrétaire Général des Nations Unies du refus du Maroc de voir son Envoyé Personnel rendre compte à l’UA de son mandat.
La mise en œuvre de cette stratégie du Maroc devra s’appuyer sur une task force composée de diplomates chevronnés et de personnalités nationales et étrangères ayant une grande expérience de la politique régionale et internationale et d’académiciens. Cette task force devra disposer de ressources et moyens conséquents à la hauteur des enjeux.
Le succès de cette entreprise dépendra également dans une grande mesure du renforcement substantielles des capacités opérationnelles de l’appareil diplomatique marocain en Afrique et du renforcement de la présence marocaine dans les régions africaines ou notre pays est sous représentée. L’Ambassade du Royaume du Maroc à Addis-Abeba doit constituer un élément central de la mise en œuvre de cette stratégie et devra être dotée de ressources et de moyens lui permettant de jouer pleinement cette nouvelle mission.
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Projet de Note à la Très Haute attention de Sa Majesté le Roi
J’ai l’insigne honneur de soumettre à la très haute attention de Votre Majesté les propositions, ci-après, dans le cadre la stratégie du Maroc pour expliquer aux Etats Africains la légalité de la position du Maroc au sujet du différend régional sur le Sahara marocain, et ce, en perspective des travaux du Sommet de l’Union Africaine prévus à Addis-Abeba, du 25 au 27 Mai 2013.
Demander aux Pays Africains, amis du Maroc, (entre autres, le Sénégal, la Cote d’Ivoire, le Gabon, le Burkina Faso, la Gambie, ………) d’adresser des notes à la Présidente de la Commission de l’Union Africaine, afin d’exprimer leur refus que l’Union Africaine s’autosaisisse de la question du Sahara, en raison du transfert de ce dossier aux Nations Unies après l’admission de la ‘’pseudo-rasd’’ au sein de l’Union Africaine ;
Elaborer une déclaration, reprenant l’évolution de la question du Sahara aux Nations Unies, qui serait lue par le représentant d’un pays ami (Sénégal, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gabon, Gambie) au nom d’un groupe d’Etats amis et demander à ce que cette déclaration soit consignée dans le Procès-verbal de la réunion du Conseil Exécutif de l’Union Africaine ;
Médiatiser le contenu et la teneur de cette déclaration qui a l’avantage d’introduire dans le débat de l’Union Africaine le point de vue des Nations Unies au sujet de l’évolution de la question du Sahara.
Cette démarche qui s’inscrit dans le cadre de la dynamique créée par les récentes visites de Votre Majesté en Afrique a pour objectifs de :
Briser les tentatives de Mme ZUMA de pousser l’Union Africaine à adopter une position en déphasage avec celle des Nations Unies sur la question du Sahara,
Faire entendre solennellement la voix des pays amis dans l’enceinte de l’Union Africaine sur cette question, et partant permettre aux représentants des Etats membres de cette organisation d’être au fait de l’évolution actuelle de la question du Sahara aux Nations Unies.
Consigner désormais la position des pays amis et donc du Maroc dans la littérature de l’Union Africaine sur la question du Sahara.
A cet effet, un mémorandum sur l’évolution de la question du Sahara, ainsi qu’une déclaration seront préparés par ce Département et remis, après l’accord de Votre Majesté, aux pays africains amis qui seront chargés de mener à bien cette action.
Pour cela, je propose à Votre Majesté de me rendre dans les capitales des pays africains amis, porteur de Lettres de Votre Majesté, pour leur demander d’être les portes parole du Maroc à travers la présentation de l’évolution réelle de la question du Sahara dans l’enceinte de l’Union Africaine.
Je saurais gré à Votre Majesté des Hautes Instructions que vous voudriez bien me donner à ce sujet.
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Note à l’attention de Monsieur le Ministre
Objet : Question du Sahara Marocain à l’Union Africaine/Proposition de démarche en réponse à la lettre de Mme Zuma
La présidente de la Commission de l’Union Africaine (UA) vous a écrit pour demander au Maroc de lui faire part de ses vues sur la situation actuelle au Sahara et les perspectives de règlement de la question et ce dans le cadre de la décision du Conseil Exécutif de l’UA en date du 25 janvier 2013 qui appelle à la mise en œuvre de « l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple su Sahara occidental ». Dans cette lettre, la Présidente de la Commission de l’UA se réfère au plan de règlement de 1988 et fait abstraction de tous les développements ultérieurs de la question. Dans ce cadre, j’ai tenu cet après-midi une réunion de travail avec le Directeur des Affaires Africaines et le Directeur des Nations Unies et des Organisations Internationales à l’issue de laquelle il a été convenu de soumettre à votre appréciation les éléments ci-après de la démarche suivante : 1 Ne pas répondre à la lettre de Madame Zuma pour éviter de réintroduire l’implication de l’UA dans le règlement du différend sur le Sahara sans aucune garantie que le point de vue du Maroc soit reflété in extenso dans le rapport de Conseil Exécutif de l’UA.
2 Demander à un Etat membre de l’UA, parmi les pays amis du Maroc Sénégal, d’adresser une note à la Présidente de la Commission de l’UA afin de l’insérer comme contribution au débat sur la question du Sahara dans le but de faire figurer le point de vue du Maroc dans le rapport.
3- Elaborer une déclaration, reprenant l’évolution de la question du Sahara aux Nations Unies, qui serait lue par le représentant d’un pays ami (Sénégal, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gabon, Gambie) au nom d’un groupe d’Etats amis et demander à Mme Zuma qu’elle soit consignée dans le Procès-Verbal de la réunion du Conseil Exécutif. 4- Médiatiser le contenu et la teneur de cette déclaration qui a l’avantage d’introduire dans le débat de l’UA un autre point de vue (celui de notre pays), en phase avec l’évolution de la question du Sahara aux Nations Unies.
5- Permettre aux représentants des Etats membres de l’UA d’être au fait de l’évolution actuelle de la question du Sahara au Nations Unies. Cette démarche qui s’inscrit dans le cadre de la dynamique créée par les récentes visites royales en Afrique a pour objectifs : 1.- Briser le consensus sur la position de l’UA par rapport à celle des Nations Unies sur la question du Sahara, 2.- Diviser les membres de l’UA sur cette question et faire entendre la voix des pays amis dans l’enceinte de l’UA sur cette question, 3.- Consigner désormais la position des pays amis et donc du Maroc dans la littérature partiale de l’UA sur la question du Sahara.
A cet effet un mémorandum sur l’évolution de la question du Sahara, ainsi qu’une déclaration seront préparés par le Département et remis aux pays amis qui seront chargés de mener à bien cette action. Pour cela, il est souhaitable d’entreprendre des démarches, dans les plus brefs délais, dans les capitales de pays amis pour leur demander d’être les portes parole du Maroc à travers la présentation de l’évolution réelle de la question du Sahara aux Nations Unies dans l’enceinte de l’Union Africaine. Je vous saurais gré des instructions que vous voudriez bien me donner au sujet de cette proposition de démarche.
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Fwd : Manœuvres pour la Présidence de la Commission de l’UA
SALAHEDDINE MEZOUAR
Date d’envoi : samedi 25 janvier 2014 14:03 À : Lotfi Bouchaara
Objet : Manœuvres pour la Présidence de la Commission de l’UA
Honneur porter votre attention que selon diverses sources des consultations informelles ont lieu entre certains pays pour réfléchir à après Zuma au cas ou celle-ci devrait se présenter aux élections présidentielles dans son pays.
Certaines sources avancent le nom de Lamamra pour lui succéder. D’autres souhaitent que ce soit un africain noir francophone.
Il serait souhaitable d’en parler avec nos amis pour éventuellement pousser un candidat qui aurait des chances de succéder à Zuma.
Haute considération M. O. Tagma Envoyé de mon iPhone
Tags : Algérie, Russie, Union Européenne, lobby pro-marocain, Raphaël Glucksmann,
Jamais dans l’histoire de relations internationales n’a-t-on connu une campagne aussi acharnée, bien financée, haineuse et envieuse à l’encontre de l’Algérie. Une campagne haineuse menée spécialement par 17 sur 705 membres du Parlement Européen. Ces 17 eurodéputés sous l’impulsion du sulfureux Raphaël GLUCKSMANN, lobbyiste, remarqué pour son combat sur le front anti-Russe, ce terreau transmet ses codes, ses désirs, ses manières de guider le monde sans lesquels l’Algérien se retrouve nu et incapable d’agir pour construire et inventer l’avenir, ont interpellé la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, et le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, sur l’accord d’association liant l’Union européenne à l’Algérie, à la lumière du soutien croissant de l’Algérie à la Russie.
Alors, avant de balayer devant la porte des autres, sans courir le risque que cette « Lettre » ainsi affublée soit confondue avec le règlement intérieur d’une quelconque loge maçonnique, ces donneurs de leçon sautent comme des cabris en piaillant on a droit, on a droit, on a droit.
C’est parce que le droit est tombé sous la coupe de l’idéologie mondialiste ou droit-de-l’hommiste, étant par principe une large voie à la négation des différences entre les peuples et à l’effacement de l’autre. Imposer à autrui, n’est pas un droit mais une violation ou plutôt une contrainte dont l’issue ne peut qu’être funeste.
On n’a assez des leçons de morale distribuées, lamentable et désespérant ! Avant de juger avec leurs lunettes de désabusés et de jaloux, les francs-tireurs du tous pourris devraient se demander ce qu’ils reprochent concrètement à l’Algérie, seulement des racontars, des scandales montés en épingle par les médias et répétés en boucle selon l’adage « décriez, décriez, il en restera toujours quelque chose !!!!
C’est tellement malin que cette campagne haineuse n’était pas seulement une campagne continue de douter de l’intégrité des accords. C’est la loi de la jungle ! Celui qui croit encore en certaines sornettes comme les droits humains, la démocratie, la liberté et autres délires du genre, reste encore perdu !
Bien sur l’intelligentsia Occidentale nous étonnera toujours par sa grande clairvoyance avec ce fameux « état de droit » à l’origine douteuse mais en tout cas sans rapport avec les peuples, et la démocratie, c’est-à-dire le droit pour les peuples de choisir leur destin. Ce que la Lettrene dit pas, c’est que ces pays, tout comme la Pologne, la Slovaquie, la Lituanie, la Estonie., la Bulgarie et la Hongrie sont encore des pays de paysannerie. Même au sein de l’Europe la sociologie des pays de l’Est correspond grosso modo à celle de l’Espagne des années 60, des villes entourées par des campagnes compactes. C’est les médias occidentaux que le disent !!!!!
A l’écoute de ces grands humanistes si soucieux des droits de leurs concitoyens donnaient des leçons de morale aux Algériens, çà fait quand même rigoler. Rien de pire que la propagande vicieuse, surtout que dans leur cas ils sont loin d’avoir les mains propres! S’ils étaient si parfaits, les flux migratoires auraient pris le sens nord-sud depuis longtemps. Or ce n’est toujours pas le cas. On est donc bien d’accord une fois pour toutes: l’Algérie a tous les torts et a tout faux. Il faut le savoir. C’est toujours plus facile de reprocher aux autres ce que l’on fait soi même.
Cependant le Parlement Européen n’a pas le droit de faire pression sur l’Algérie pour son non-respect des droits de l’homme. Et d’ailleurs pourquoi se cantonnerait-elle à l’Algérie ?
Il en existe des dizaines et des dizaines, y compris dans ses propres rangs. L’Europe fera bien de se comprendre plutôt que de dénoncer le non-respect des droits de l’homme
Peut-on savoir, Eurodéputés, quels sont ces droits? Nous attendons donc avec hâte que vous nous éclairiez de vos lumières, autorisation vous est donnée, ignorant que nous sommes?
Celui de se marier avec une personne du même sexe que soi ?
Celui, pour un «couple homosexuel», d’adopter des enfants ?
Celui de dire à des enfants de 8 ans qu’ils peuvent changer de sexe si c’est cela que, soi-disant, ils souhaitent ?
Celui de la liberté d’expression, notre pays assure la liberté de conscience, respecte toutes les croyances. Chacun est libre de croire, de ne pas croire, de changer de religion. Seulement lorsque cette liberté prend des allures d’agression d’autrui, la diffamation ou l’injure gratuite, elle est parfaitement condamnable.
Pour ma part, j’estime que la publication de mensonges avérés, ou même seulement de faussetés manifestes et les simplismes sont généralement beaucoup plus fascinants que le réel et sont instrumentalisés de façon parfaitement cynique par des groupuscules ou encore des formations politiques.
Dans la plupart des pays, le journalisme est une bonne planque pour promouvoir leurs idées politiques. En France les journaux appartenant presque tous à des patrons proches de la Gouvernance, leurs journalistes ne risquent pas la prison, seulement le licenciement lorsqu’ils ne sont pas assez louangeurs des exploits du gouvernement.
Le rôle de notre diplomatie est de défendre les intérêts du peuple algérien, pas de se mettre au service d’un groupe de pression d’un nouveau délire et on rénove encore plus loin dans le recadrage des Droits de l’Homme. NOUS sommes des barbares.
L’amalgame est grossier, c’est pratique cette idéologie woke, alors d’une manière lapidaire ils disent que :
1-L’Algérie s’est abstenue lors du vote sur la résolution des Nations unies condamnant la guerre en Ukraine le 2 Mars 2022
2-L’Algérie s’est abstenue lors du vote contre l’exclusion de la Russie du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.
3-L’Algérie s’est abstenue lors du vote sur la résolution exigeant que Moscou renonce à sa «tentative illégale d’annexion».
4-L’Algérie accueille sur son sol des manœuvres militaires conjointes avec la Russie.
5-L’Algerie entretient des liens toujours croissants avec la Russie, une situation qui se traduit à travers le soutien politique, logistique et financier.
6- l’Algérie fait partie des quatre premiers acheteurs d’armes russes dans le monde entier, culminant avec un accord d’armement de plus de 7 milliards d’euros en 2021.
Pour répondre à toutes ces accusations des eurodéputés à la recherche d’une dérobade comme d’habitude, peut-être par nostalgie mais c’est quand on rentre dans le détail que ça devient vraiment encore plus accablant.
1) Dix-neuf pays africains se sont abstenus, donc l’Algérie, par sa position relativement non alignée. Sans compter une guerre au Yémen menée par une coalition d’États dirigée par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Mais celle-ci reste à ce jour ignorée de l’ONU et de la plupart des médias occidentaux et qui ne s’inquiètent que pour l’Ukraine. Il y a des politiques inhumaines.
2) plusieurs États africains, dont l’Afrique du Sud et l’Algérie ont choisi l’abstention, jugeant que la résolution suspendant Moscou « préjuge les résultats de la commission d’enquête » créée début mars par le Conseil des droits de l’homme.
3) 35 pays se sont abstenus dont l’Algérie, la Chine, l’Inde et le Pakistan. Ce qui est intéressant est que ceux qui se sont abstenus on fait remarquer les deux poids et mesures, dans l’application du droit International, Israél annexe le Golan Syrien et les colonies en Cisjordanie, sans oublier que le Royaume du Droit de l’homme du Maghreb (Maroc) qui annexe à sa guise le Sahara Occidental, qui demeure toujours une question de décolonisation au sein des Nations Unies sans que la Communauté International puisse exige un vote de résolution
4) Les deux armées ont déjà effectué des exercices conjoints dans le Caucase et en Russie ces cinq dernières années, et le mois dernier en mer Méditerranée. Mais c’est la première fois qu’elles se déroulent sur le sol algérien, les deux pays avaient déjà organisé des manœuvres navales conjointes en octobre 2022 au large d’Alger, tandis que l’Algérie avait participé aux exercices militaires Vostok 2022, dans l’est de la Russie. Le Maroc a organisé en juin les manœuvres African Lion, avec la participation d’Israël, de membres de l’Otan et des Etats-Unis, au sein du plus grand exercice jamais organisé dans le pays, tout près de la frontière algérienne.
5) Les contrats pour l’achat de l’armement datent depuis 2017. La coopération russo-algérienne se prolonge également sur le plan industriel. En effet ces liens croissants de l’Algérie avec la Russie ne sont pas vus, du bon œil par les occidentaux surtout que l’Algérie possède une forte armée dont les capacités et le professionnalisme, ne sont plus à démontrer. Il s’agit de l’une des armées les plus perfectionnées au monde, classée 1ère dans la région du Maghreb et 3ème dans le Monde arabe et sur le continent africain. Les occidentaux doivent comprendre que la balance des forces dans le monde est en train de changer et que les pays non alignés cherchent à se faire une place auprès de ceux qui luttent, comme eux, contre l’établissement d’un monde unipolaire.
Bref, pour ces braves eurodéputés, les seuls achats d’armes condamnables sont celles de l’Algérie bien sûr !
Quant à l’accord d’association liant l’Union européenne à l’Algérie, la révision des dispositifs de l’accord d’association avec l’Union européenne était réclamée depuis longtemps par la partie algérienne, d’autant que la balance commerciale était défavorable à l’Algérie, sa révision peut devenir effective par la conjoncture actuelle, marquée par la crise énergétique en Europe qui offre une opportunité pour l’Algérie, qui a demandé à deux reprises la révision de l’accord d’association de façon globale, jugeant que l’accord a été largement en défaveur de l’économie algérienne de manière générale, principalement dans son aspect commerce extérieur.
Nous voyons qu’au nom du Bien, 17 Eurodéputés latents sur 705, s’inquiètent pour réduire le flux des revenus pétroliers qui financent la machine de guerre de la Russie, un délire destructeur, dont on sait parfaitement qu’il sera compris comme un délire par la partie de la société qui n’a pas perdu le sens commun.
Selon le rapport du Centre for Research on Energy and Clean Air (CREA) l’UE a représenté 61% des importations fossiles, soit environ 57 milliards d’euros, sur les 100 premiers jours de la guerre (24 février – 3 juin). Les plus gros importateurs ont été la Chine (12,6 milliards d’euros), l’Allemagne (12,1 milliards) et l’Italie (7,8 milliards).
Les revenus de la Russie proviennent d’abord de la vente de pétrole brut (46 milliards), suivi par le gaz acheminé par gazoducs (24 milliards), puis les produits pétroliers, le gaz naturel liquéfié (GNL) des céréales et enfin le charbon. Il s’agit d’ailleurs d’achats au comptant et non dans le cadre de contrats de long terme, ce qui signifie que la France a décidé sciemment de recourir à l’énergie russe malgré l’invasion de l’Ukraine, estime le rapport, je crois que c’est le nerf de la guerre de cette propagande.
Par ailleurs selon les indications des douanes russes, le plus gros acheteur d’or russe est le Royaume-Uni, avec 290 tonnes en 2020 pour un montant de 16,9 milliards de dollars.
Chapeau, Eurodéputés, vendre du vent et jeter l’opprobre sur les autres, n’est pas à la portée de tous, pointer les doubles standards Algériens, il ne faut pas être trop naïf quand même. La dictature des droits de l’homme, certes un bon concept mais très mauvaise application !
L’Algérie dévoile un « réseau français » pour semer le chaos en Tunisie. Quelle est l’histoire ?
Un document judiciaire divulgué a révélé que les autorités tunisiennes avaient ouvert une enquête auprès de personnalités médiatiques, politiques et des droits de l’homme, accusées d’avoir formé un « réseau » comprenant également des personnalités françaises, pour semer le chaos dans le pays. Des observateurs affirment que l’Algérie est à l’origine de la découverte de ce réseau.
Sujet de controverse, d’autant plus qu’il intervient deux jours après que le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra s’est rendu en Tunisie et a rencontré le président Kais Saied.
La visite a également coïncidé avec la diffusion de pages sur les réseaux sociaux, d’un document révélant l’enquête des autorités tunisiennes sur des personnalités politiques et médiatiques, certaines sources ont dit qu’il est lié à un « réseau local solide et étendu » œuvrant pour le compte de la France, et dont sa révélation a été signalé par le autorités algériennes.
A rappeler que Ramtane Lamamra avait rencontré le président tunisien Saïd, samedi, et lui avait transmis un message du président algérien Abdelmadjid Tebboune, dont le contenu n’a pas été divulgué.
Cependant, des observateurs ont lié les deux visites de Boden et de Lamamra, respectivement cheffe du gouvernement tunisien et ministre des affaires étrangères algérien, aux enquêtes menées par les autorités tunisiennes auprès de 25 personnalités politiques, médiatiques et des droits de l’homme, accusées d’association d’intelligence avec l’ennemi contre la sûreté de l’État, et de la formation d’un réseau comprenant également des personnalités françaises, s’employant à diffuser le chaos en Tunisie.
Des pages sociales ont fait circuler un document judiciaire «fuité» confirmant la convocation de personnalités politiques bien connues, dont l’ancienne directrice du bureau présidentiel, Nadia Okasha, et le chef du parti Afek Tounes, Fadel Abdel Kafi homme d’affaires et homme politique tunisien, ainsi que bien- des personnalités connues des droits de l’homme et des médias, sur des soupçons liés à « la formation d’un accord avec l’intention d’attaquer les personnes et les biens. » Complot contre la sécurité intérieure de l’État et établissement de contacts avec les agents (employés) d’un pays étranger, dans le but de nuire à l’état du pays tunisien du point de vue diplomatique.
Sur les bruits qui ont également une influence négative sur la concentration et la réceptivité de l’accusée, Nadia Okacha a bientôt publié une déclaration sur Facebook, promettant de révéler la « vérité » en temps voulu.
L’ancien ministre tunisien des affaires étrangères Rafik Abdel Salam a commenté dans un message sur Facebook : « Il n’est pas exclu que la France ait planté ses agents dans les différentes articulations de l’État et de la société, tout comme il n’est pas exclu que certains pays de la région aient joué un rôle déterminant fort d’un esprit de collaboration et d’excellentes aptitudes d’enquête, dans l’identification et le profilage de la liste de 25 personnalités politiques et médiatiques accusées d’espionnage pour la France.