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  • RDV visas France en Algérie: 5 catégories exemptées

    RDV visas France en Algérie: 5 catégories exemptées

    Tags : Algérie, France, visa, rendez-vous, conjoints de ressortissants français, ascendants de ressortissants français,

    Les ressortissants algériens souhaitant rejoindre la France doivent passer par VFS Global pour demander leurs visas. Pour s’y faire, les demandeurs de visas doivent prendre un rendez-vous au préalable pour le dépôt de leur dossier de demande de visas vers la France. Par ailleurs, les demandeurs de visas pour la France, sont appelés à réserver leurs rendez-vous via le site de l’organisme en ligne. Mais aussi d’imprimer la demande de visa et la liste des pièces et documents justificatifs requis pour le dépôt du dossier de visa. Quelles sont les catégories exemptées de la prise de rendez-vous ? Cependant, certaines catégories de demandeurs de visas peuvent être exemptées de la prise de rendez-vous.

    Et ce, sous réserves de présenter quelques documents justifiants leurs situations. Parmi ces derniers, les conjoints de ressortissants français ou de l’union européenne ou de l’espace économique européen. En effet, ces derniers sont dispensés de la prise de rendez-vous. Et ce, à condition de fournir un acte de mariage/ fiche familiale et une copie de la carte d’identité ou du passeport du conjoint. Par ailleurs, VFS Global précise sur son site officiel, que les enfants (moins de 18 ans) étrangers d’un ressortissant français ou du conjoint étrangers peuvent se présenter au niveau de ses centres sans prendre un rendez-vous. Ces derniers doivent présenter le livret de famille, une copie de la carte d’identité ou du passeport des parents, ainsi que l’acte de naissance de l’enfant. Les enfants de ressortissant de UE/EE peuvent également bénéficier de cette comparution sans rendez-vous.

    D’autres catégories des demandeurs de visas peuvent se présenter au niveau du centre VFS Global sans rendez-vous. Il s’agit des ascendants de ressortissants français ou de conjoint étranger. Dans un communiqué, publié aujourd’hui le 27 novembre 2022, VFS Global rappelle les modalités concernant ces catégories. En effet, ces derniers doivent présenter un document justifiant la nationalité française du descendant ou de son conjoint (copie de la carte d’identité ou celle du passeport). Mais aussi un document justificatif du lien de filiation. À savoir, une copie de l’acte de naissance du descendant français, copie récente d l’acte de mariage du descendant avec un ressortissant français.

  • Réglages politiques entre Alger et Tunis

    Réglages politiques entre Alger et Tunis

    Tags : Algérie, Tunisie, Sommet Arabe, Ligue Arabe,

    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra a effectué une visite de travail en Tunisie en qualité d’envoyé spécial du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, durant laquelle il a été reçu par le président Kaïs Saïed, a indiqué hier, un communiqué du ministère.

    Le ministre «a transmis les salutations du président Abdelmadjid Tebboune à son frère le président Kaïs Saïed à qui il a remis un message de fraternité qui s’inscrit dans le cadre du contact permanent entre les dirigeants des deux pays mus par un intérêt commun de hisser les relations de coopération bilatérale à des horizons meilleurs et d’approfondir la tradition de concertation et de coordination», note le communiqué.

    La rencontre a permis «d’examiner les perspectives d’unification des efforts en vue de mettre en œuvre les décisions adoptées par les dirigeants arabes lors du sommet d’Alger», a ajouté la même source.

    De même, la situation actuelle sur la scène régionale dans le contexte des défis politiques et économiques imposés par les tensions internationales a été passe en revue par les deux interlocuteurs, qui ont relevé la convergence de vues et de positions des deux pays autour des menaces communes et les moyens d’y faire face.

    Lamamra s’est entretenu également avec son homologue tunisien, Othmane Jerandi avec lequel il a évoqué les prochaines échéances intéressant les deux parties tant au niveau bilatéral que multilatéral, a-t-on ajouté de même source.

    L’Express, 27/11/2022

    #Algérie #Tunisie

  • Algérie : Un bilan de mi-mandat

    Algérie : Un bilan de mi-mandat

    Tags : Algérie, Abdelmadjid tebboune, autorité de l’Etat, nouvel édifice institutionnel, réformes économiques, politique sociale,

    par Abdelkrim Zerzouri


    A la veille du troisième anniversaire de l’accession du Président Tebboune à la magistrature suprême, les médias officiels semblent bien partis pour étaler la métamorphose du paysage politique et économique du pays. «Restauration de l’autorité de l’Etat, nouvel édifice institutionnel digne des grandes démocraties, profondes réformes économiques, consolidation d’une politique sociale qui protège les couches les plus vulnérables, retour en force sur la scène internationale et transformation numérique, que de bouleversements», a résumé un billet de l’Agence de presse officielle, publié le 26 novembre, et qui a été repris au mot par la Télévision publique. Non sans lancer une pique « aux résidus de la Issaba et aux faux prophètes du déclin », en exposant la nouvelle Algérie de Tebboune qui «n’a plus rien à voir avec l’ordre ancien». Un prélude du bilan des trois dernières années qu’on s’apprête à présenter aux Algériens ? Cette perspective n’est pas à exclure.

    L’entrée en matière est claire. «Tout le monde a pris conscience que l’émergence de l’Algérie, durant la moitié de ce quinquennat du président est une assurance tous risques pour les années à venir», souligne la publication de l’Agence officielle. «Le président de la République a fait de l’Algérie un pays très attractif où il fait bon vivre. Un miracle réalisé depuis 2019, propice à l’adhésion aux Brics», ajoute la même source. Tant de mots qui plaident pour une première partie du mandat présidentiel très réussie, et des lendemains prometteurs grâce à l’anticipation des grands défis de demain par le Président Tebboune, qui nous réserve bien des surprises pour l’année 2023, a conclu la même source.

    Certaines sources médiatiques parlent d’un grand discours à la nation, qui sera donné par le Président Tebboune, à l’occasion du troisième anniversaire de son intronisation, à la tête de l’Etat. Bien sûr, cela ne plaît pas à certains, identifiés comme « résidus de la « Issaba » et faux prophètes du déclin », qui cherchent à brouiller les esprits en avançant que cette activité autour du bilan du président de la République ne veut dire qu’une chose, « il commence à se préparer pour un deuxième mandat ». Mais il lui reste encore deux ans à accomplir de son mandat. Soit beaucoup de choses à faire et du temps avant d’en arriver à ce stade.

    Le Président Tebboune, qui a prêté serment le 19 décembre 2019, après son élection à la magistrature suprême du pays, le 12 décembre, n’a pas eu le temps de faire le bilan de son début de mandat.

    La gestion de la crise sanitaire, due à la pandémie de Covid-19, n’a laissé aucun répit au gouvernement. Dès la première année de sa prise de fonction, la planète s’est confinée sous la menace de la propagation de la pandémie, paralysant l’économie mondiale. On dormait et on se réveillait sur les bilans sinistres des personnes infectées par le Covid-19. C’était le seul bilan auquel on avait droit.

    Aujourd’hui, même si la crise mondiale n’est pas totalement dissipée, notamment avec ce conflit en Ukraine qui est venu se greffer à la sortie de la crise sanitaire, on a le temps de souffler, et présenter le bilan de mi-mandat du Président Tebboune.

    #Algérie #Tebboune #Bilan

  • Pourquoi l’Algérie a boudé le Sommet de la Francophonie en Tunisie ?

    Pourquoi l’Algérie a boudé le Sommet de la Francophonie en Tunisie ?

    Tags : Algérie, Sommet de la Francophonie, Djerba 2022,

    – Le Sommet de Djerba est le premier de l’OIF depuis l’accès du président Tebboune au pouvoir à la fin de l’année 2019.

    Une nouvelle orientation s’est dégagée en Algérie durant le mandat du président Abdelmadjid Tebboune qui consiste à rompre tout lien du pays avec l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), alors que son prédécesseur Abdelaziz Bouteflika se dirigeait progressivement à y adhérer pour briser ce qui était assimilé à une sorte de « boycott diplomatique » imposé à l’Algérie, sur instigation de la France, au cours de la décennie des années 90.

    Cette nouvelle orientation s’illustre à travers la non-participation de l’Algérie au Sommet de la Francophonie qui s’est tenu dans l’île tunisienne de Djerba, les 19 et 20 novembre courant, quand bien même par un degré de représentation peu élevé, après une participation depuis l’année 2002 en qualité d’invité spécial ou de pays observateur à l’époque du président Bouteflika (1999-2019).

    Le Sommet de Djerba est le premier de l’OIF depuis l’accès du président Tebboune au pouvoir à la fin de l’année 2019. Ce Sommet était prévu en 2020 avant d’être reporté à deux reprises en raison de la pandémie de la Covid-19.

    En 2002, Bouteflika était assez enthousiaste pour l’adhésion de l’Algérie à l’OIF, indiquant à l’époque que son pays se dirigeait calmement mais sûrement sur la voie de l’adhésion à cette organisation.

    Toutefois, Bouteflika n’a pas atteint son objectif malgré sa longévité au pouvoir (20 ans), en raison d’un rejet populaire ainsi que de plusieurs partis politiques d’obédience nationaliste et islamiste, voire certains lobbys et ailes au sein même du régime.

    L’ensemble de ces composantes avaient rejeté l’adhésion de l’Algérie à l’OIF, qu’elles considèrent comme étant un outil français pour dominer ses anciennes colonies, et pour éviter la marginalisation de la langue arabe en Algérie.

    En plus, l’une des principales revendications du Hirak populaire qui avait mis fin au pouvoir de Bouteflika, était le rejet de la domination de la langue française dans les artères de l’Etat et de l’administration.

    L’ancien chef d’état-major, le général-major Ahmed Gaïed Salah, était l’une des personnalités les plus influentes qui s’étaient opposées à l’influence de la France en Algérie, tout particulièrement après la chute du pouvoir de Bouteflika, le 2 avril 2019.

    – Absence du Sommet arabe

    Malgré les liens forts tissés entre l’Algérie et la Tunisie et la participation du président tunisien, Kaïs Saïed, au Sommet arabe, et auparavant à un défilé militaire à Alger, il n’en demeure pas moins que cela n’a pas été suffisant pour assurer une participation du président Tebboune au Sommet de la Francophonie en Tunisie, même d’un point de vue protocolaire et de courtoisie, ce qui confirme la prévalence d’une position officielle et décisive à l’égard de cette organisation internationale dirigée par la France.
    L’absence de Tebboune du Sommet de la Francophonie était prévisible, bien que le Parlement français ait classé l’Algérie comme étant le troisième pays au monde en termes de locuteurs francophones avec le tiers de ses habitants. Selon des chiffres officiels algériens, ces estimations sont exagérées.

    Cela explique la détermination de la France à faire adhérer l’Algérie à l’Organisation de la Francophonie, dans le but de renforcer son influence dans le monde et confirmer qu’elle dispose toujours du statut d’une puissance, en dépit de la chute depuis plusieurs décennies de son Empire colonial.

    L’un des indicateurs de l’absence de Tebboune du Sommet de Djerba se dégage de la Déclaration finale du Sommet arabe d’Alger, tenu les 1er et 2 novembre courant, qui n’a comporté aucune mention de soutien à la Tunisie pour l’accueil du Sommet de la Francophonie, contrairement à l’appui affiché à plusieurs sommets et manifestations internationales dans plusieurs autres pays arabes, tels que l’Égypte, le Maroc, le Qatar, les Émirats et l’Arabie Saoudite.

    Bien que l’OIF comporte plusieurs pays arabes en son sein, à l’instar de la Tunisie, de la Mauritanie, du Maroc, de l’Égypte, du Liban voire des Émirats, il n’en demeure pas moins que cela ne lui a pas permis d’obtenir un soutien au Sommet arabe.

    Cela rend probable que l’Algérie et plusieurs pays arabes ont joué un rôle dans l’absence de soutien par le Sommet arabe au Sommet de la Francophonie en Tunisie.

    De plus, les relations tendues entre le Maroc et la Tunisie au cours de la récente période ainsi qu’entre Rabat et Paris ont fait que le royaume chérifien a évité de soutenir la tenue du Sommet en Tunisie, tout en s’absentant de cette rencontre.


    – Changement de l’atmosphère diplomatique


    Entre 2002 et 2022, beaucoup de choses ont changé en Algérie, ce qui explique le souci de Bouteflika de participer au Sommet de la Francophonie en contrepartie de la nonchalance de Tebboune, qui a préféré aller au Qatar pour prendre part à l’ouverture du Mondial de football au lieu de se diriger à Djerba pour assister au Sommet de la Francophonie.

    En effet, en 2002 l’Algérie sortait à peine d’une crise sécuritaire et d’un isolement diplomatique européen, en plus d’une mise en doute insistante par la France de la légitimité de l’élection présidentielle de 1999, sanctionnée par l’arrivée de Bouteflika au pouvoir après le retrait de l’ensemble de ses six rivaux de la course, arguant de l’existence de falsifications.

    La situation de l’Algérie à l’époque était mauvaise et sa dette avait atteint les 26 milliards de dollars. Par conséquent, sa participation à l’OIF avait pour but de briser le boycott diplomatique qui lui était imposé par les pays européens.

    La situation en 2022 a changé, dès lors que la dette algérienne est presque inexistante et le pays est devenu une destination privilégiée des hauts responsables et des dirigeants européens, qui ont besoin du gaz algérien pour remplacer les pertes du gaz russe.

    La balance commerciale a enregistré depuis 2021 un chiffre positif et il est attendu que ce chiffre atteigne, à la fin de 2022, les quelque 17 milliards de dollars, ce qui a contribué à augmenter les réserves de change, qui sont passées de 42 milliards de dollars en 2000 à plus de 54 milliards de dollars d’ici la fin de l’année présente, selon des estimations récentes.

    De plus, la stabilisation de la situation politique et sécuritaire après le parachèvement de l’amendement de la Constitution et l’organisation d’élections présidentielle, législatives et locales, ont renforcé la position diplomatique de l’Algérie face à la France et lui a permis de traiter Paris avec plus de fermeté.

    La participation de l’Algérie au Sommet de la Francophonie ne lui aurait pas apporté un quelconque intérêt politique, mais aurait en revanche porté atteinte à l’image du gouvernement au plan populaire et contredirait l’orientation générale dans le pays visant à se débarrasser de l’influence de la langue française.

    Le gouvernement algérien actuel s’emploie à se débarrasser progressivement de la domination de la langue française à travers le renforcement de l’enseignement de l’anglais dans les écoles publiques.
    De même, certains ministères ont pris l’initiative d’envoyer leurs correspondances officielles en langue arabe au lieu du français, ce qui consacre l’orientation visant à se débarrasser progressivement de l’usage du français dans les cercles gouvernementaux.

    – La visite de Macron n’a pas résolu les problèmes en suspens

    Le voyage de Tebboune au Qatar, le même jour du début des travaux du Sommet de la Francophonie en Tunisie, a coïncide également avec des informations rapportées par des médias évoquant le gel par l’Algérie de ses négociations avec la France au sujet de l’augmentation, de 50%, de ses exportations de gaz.

    La question concerne le durcissement par Paris de sa politique d’octroi de visas aux Algériens, en contrepartie des pressions exercées sur Alger pour pouvoir refouler les migrants irréguliers sur le sol français.

    En marge du Sommet de la Francophonie en Tunisie, Macron a souligné que la décision française portant réduction, de moitié, du nombre de visas accordés à l’Algérie et au Maroc a commencé à porter ses fruits.
    L’Algérie a, de son côté, refusé de lier le dossier des visas à celui des migrants irréguliers.

    Les deux dossiers avaient été débattus au cours de la visite de Macron en Algérie ainsi que lors du déplacement de la Première ministre française Élisabeth Borne et sa rencontre avec son homologue algérien, Aimen Abderrahmen, en octobre dernier.

    Le fait de ne pas résoudre le dossier des visas ainsi que le statu quo dans le dossier relatif à la mémoire et à la guerre de libération avec leurs différentes déclinaisons et complexités, sont deux autres facteurs qui ont entravé la participation de l’Algérie au Sommet de la Francophonie, diminuant ainsi l’influence française dans la région.

    Cette réalité a été avouée par Macron lorsqu’il a indiqué que l’usage de la langue française en Afrique du Nord a régressé au cours des dernières décennies.

    Anadolou, 24/11/2022

    #Algérie #Francophonie #Sommet

  • Interview accordée par feu Président Bouteflika au quotidien espagnol « El Pais »

    Interview accordée par feu Président Bouteflika au quotidien espagnol « El Pais »

    Topics : Algérie, Espagne, Maroc, Sahara Occidental,

    QUESTION: Quel est aujourd’hui l’état des relations entre l’Algérie et l’Espagne ? N’êtes-vous pas mécontent de la position de l’Espagne sur le conflit du Sahara Occidental mise, par exemple, en relief par son abstention lors des deux votes de résolutions cet automne à l’Assemblée générale des Nations Unies?
    RÉPONSE: Les relations économiques sont excellentes. Les relations politiques le sont aussi, bien que nos positions sur le dossier du Sahara Occidental divergent quelque peu. Nous avons toujours dit à nos amis espagnols qu’ils ont tout à gagner à assumer leur responsabilité morale et historique sur cette question en contribuant activement à rétablir le peuple sahraoui dans son droit légitime à décider démocratiquement de son destin.

    QUESTION: L’Espagne et l’Algérie se sont fortement rapprochées (visite d’État du Président à Madrid, voyage présidentiel à Valence) entre 2001 et 2003 quant la relation hispano-marocaine passait par une mauvaise passe. Est-ce que vous regrettez le temps du Président José Maria Aznar ?
    RÉPONSE: Le Président Aznar est un grand homme d’État qui a beaucoup contribué à tisser avec l’Algérie des relations tournées vers le futur et fondées sur le respect mutuel et la promotion d’une coopération mutuellement avantageuse.
    Son successeur, Monsieur Zapatero, manifeste la même volonté de développer la coopération bilatérale.
    Cela dit, j’ai pour l’un et l’autre beaucoup de considération et d’amitié.

    QUESTION: Quel doit être, à votre avis, le rôle de l’Espagne dans cette dispute à propos de son ancienne colonie ?
    RÉPONSE: Je viens de dire que l’Espagne a une responsabilité morale et historique dans ce dossier. Il ne s’agit nullement d’une dispute comme vous dites, mais d’un problème sérieux de décolonisation. Ce problème concerne le Royaume du Maroc et le Front Polisario. L’Algérie soutient cette cause comme elle l’a fait partout dans le monde : pour Belize, Brunei, Surinam, Timor et autres régions du monde où se posait un problème de décolonisation.

    QUESTION: Le Maroc vient de proposer un plan d’autonomie pour le Sahara Occidental. Quelle réflexion vous inspire cette démarche ?
    RÉPONSE: Aucune solution unilatérale ne peut être viable. Seule la reconnaissance du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination est de nature à résoudre le problème. C’est la position constamment réaffirmée des Nations Unies.

    QUESTION: Vous êtes un ardent défenseur de l’autodétermination des Sahraouis, mais, d’après les Marocains et une certaine presse algérienne, il n’en a pas toujours été ainsi. N’avez-vous pas proposé la partition du territoire entre un État indépendant et le Maroc ? Cette solution n’est-elle pas réalisée ?
    RÉPONSE: La partition du Sahara a été faite par le Maroc avec la Mauritanie de feu le Président Mokhtar Ould Daddah. Si je m’en souviens, cela s’appelait les accords de Madrid. Il n’était pas alors question de l’intégrité territoriale du Maroc. Je n’ai jamais proposé une telle partition puisque j’ai constamment, et avant même l’abandon du Sahara par l’Espagne, soutenu le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.

    QUESTION: Peut-on craindre, si la diplomatie continue à échouer, une reprise des hostilités entre le Front Polisario et le Maroc ?
    RÉPONSE: C’est une hypothèse qui, à mon avis, ne peut être écartée mais dont la réalisation n’est pas du tout souhaitée par nous, qui préférons la solution pacifique par l’organisation sous l’égide de l’ONU d’un référendum d’autodétermination.

    QUESTION: L’Algérie pourra-t-elle faire un jour la guerre au Maroc ?
    RÉPONSE: J’ai dit et répété à maintes reprises qu’en aucun cas, l’affaire du Sahara Occidental ne peut constituer un casus belli entre l’Algérie et le Maroc.

    QUESTION: Le contentieux sur le Sahara Occidental est-il le principal obstacle à la mise en place de l’Union du Maghreb Arabe ? Le développement du Maghreb ne passe-t-il pas par la relance de l’UMA ?
    RÉPONSE: Il est certain que tant que le problème du Sahara Occidental ne sera pas résolu de manière satisfaisante et définitive, il sera difficile de progresser dans la voie de l’édification d’une UMA véritable et dynamique qui contribuerait, cela ne fait aucun doute, au développement du Maghreb.

    Qu’attendez-vous particulièrement du Maroc frère et quand trouvera-t-on une solution définitive au problème du Sahara et un règlement définitif aux différends frontaliers entre l’Algérie et le Maroc ?

    Evitons l’amalgame. Il n’y a pas le moindre problème entre l’Algérie et le Maroc sur le Sahara occidental. Ce problème qui se pose actuellement est pris en charge par l’Onu et les parties concernées, le Polisario et le Maroc. Ces deux parties ont signé des accords à Houston sous l’égide de M. James Baker et nous sommes toujours attachés à la légalité internationale et rien ne pourra nous en détourner. En attendant du nouveau, il est demandé aux deux parties l’application immédiate des accords de Houston et des résolutions onusiennes. L’Algérie accueille favorablement ce processus et sera la première à saluer les résultats qui sanctionneront un référendum libre et régulier.

    Concernant les frontières, je tiens à affirmer qu’il n’y a pas non plus de problème puisque le tracé des frontière est défini et que les accords y afférents ont été ratifiés. Les problèmes sont à situer ailleurs. Ils sont à chercher dans la couverture, voire dans le soutien accordé aux groupes terroristes, ce qui transparaît clairement à travers la tuerie perpétrée cet été à Beni-Ounif. Ils sont dans le flux des quantités de drogue qui affluent en Algérie avec la complaisance apparente des autorités concernées. Ils sont enfin à chercher dans l’absence d’une action sérieuse tendant à assurer un équilibre des intérêts dans les échanges économiques et les rapports commerciaux.


    Même l’instauration du visa a été une décision prise unilatéralement par nos frères marocains alors que des dizaines de textes imprégnés de la philosophie de l’unité du Maghreb ont été signés.

    Il n’est pas de place à l’optimisme quant à la réouverture des frontières tant que les problèmes posés ne sont pas soumis à un examen sérieux et traités objectivement et avec grand soin.

    L’opinion publique a été longtemps occupée, non sans dessein, par les questions du Sahara occidental et des frontières, ainsi que par les campagnes médiatiques contre l’Algérie. Nous en sommes habitués et tout ceci n’a aucun impact en Algérie et sur le peuple algérien. La réalité est que jusqu’à ces dernières années tout au moins, les questions du Sahara occidental et des frontières ne posaient plus problème au niveau bilatéral.

    13- Peut-on craindre, si la diplomatie continue à échouer, une reprise des hostilités entre le Front Polisario et le Maroc ?

    Il n’est pas dans la nature de la diplomatie d’accepter l’échec et je suis certain que les deux parties en présence, le Maroc et le Front Polisario, n’ont pas encore épuisé toutes les possibilités qu’offre la négociation et l’avantage de pouvoir se parler directement, sans pré-conditions, comme l’a demandé le Conseil de Sécurité des Nations Unies, pour trouver une solution durable au conflit du Sahara Occidental, dans le respect de la légalité internationale et du droit imprescriptible du peuple sahraoui de choisir librement son destin.

    Ces négociations, qui entreront bientôt dans leur 4ème round à Manhasset, doivent s’accompagner d’un strict respect du cessez-le-feu instauré par les Nations Unies en 1991. Je ne veux pas penser à une reprise des hostilités entre le Maroc et le Front Polisario, reprise qui représenterait une évolution dangereuse et dramatique pour l’ensemble de notre région. Je dois souligner une fois de plus que la décolonisation du Sahara Occidental n’est pas un casus belli entre l’Algérie et le Maroc. Cette décolonisation relève exclusivement de la responsabilité des Nations Unies et du Conseil de Sécurité.

    La négociation reste la seule voie pour permettre à notre région de trouver définitivement sa sérénité et s’engager résolument sur la voie de l’intégration pour pouvoir relever les multiples défis de la globalisation.

    #Algérie #Espagne #Maroc #Sahara_Occidental


  • L’Algérie atténuera-t-elle le froid d’un hiver européen imminent?

    L’Algérie atténuera-t-elle le froid d’un hiver européen imminent?

    Tags : Algérie, Union Européenne, Ukraine, Russie, Gaz, hiver, froid,

    L’Algérie pourrait réchauffer l’Europe pendant la saison glaciale

    Le monde se relevait à peine d’une pandémie mondiale que le chaos géopolitique a éclaté au début de l’année 2022. Une invasion russe de l’Ukraine, et la rupture de l’Europe avec Moscou perturbent actuellement l’ordre mondial. Entre les sanctions de l’Union européenne contre la Russie, et la suspension indéfinie par cette dernière des exportations de pétrole, de charbon et de gaz naturel vers l’ouest du continent, des craintes d’un hiver froid sans précédent planent pour les Européens. Actuellement en proie à une crise énergétique, l’Europe est désormais contrainte de réévaluer sa chaîne d’approvisionnement énergétique, et de réduire sa dépendance vis-à-vis de la Russie.

    Dans le contexte de ces relations internationales incertaines, un pays d’Afrique du Nord apparaît comme un sauveur potentiel qui pourrait réchauffer l’Europe pendant l’hiver. Membre de l’OPEP, l’Algérie bénéficie d’une importante richesse en ressources naturelles. Elle possède les dixièmes plus grandes réserves prouvées de gaz naturel au monde, est le sixième plus grand exportateur de gaz, et possède les troisièmes plus grandes réserves de gaz de schiste. L’Algérie se classe également au seizième rang mondial pour les réserves prouvées de pétrole ; ce qui en fait une option attrayante pour l’Europe, et une alternative pratique à la Russie.

    Cependant, l’Algérie est-elle réellement capable de compenser la pénurie d’approvisionnement en gaz russe de l’UE ? Est-elle prête à coopérer?

    La situation Algéro-Européenne

    Les tensions entre Bruxelles et Moscou augmentent alors que l’Europe occidentale tente d’imposer de nouvelles sanctions contre le Kremlin. Au milieu de cette pression géopolitique à prendre parti, l’Algérie s’est bien gardée de mécontenter la Russie, son alliée historique. De toute évidence, le pays d’Afrique du Nord a adopté la même neutralité subjective et la même approche non alignée qu’il a affichées à l’époque de la guerre froide. Pendant ce temps, les relations hispano-algériennes se sont détériorées, en raison du soutien de l’Espagne au Maroc dans l’affaire du Sahara occidental. Par conséquent, l’Algérie a réduit le pourcentage de ses exportations globales de gaz vers l’Espagne de 45 % à 22 % en juillet, tout en transférant l’approvisionnement de l’Espagne vers l’Italie.

    Néamoins, le dialogue énergétique entre l’Algérie et l’Union européenne a été fructueux, et l’Algérie a accepté d’augmenter ses approvisionnements en gaz. Le Premier ministre italien Mario Draghi et le président français Emmanuel Macron se sont rendus en Algérie, dans l’espoir de consolider le partenariat avec leur désormais deuxième fournisseur d’énergie après la Norvège. Il s’avère que l’Italie aurait la plus grande part. Depuis le début de 2022, des rapports montrent que l’Algérie a fourni à l’Italie 13,9 milliards de mètres cubes de gaz, soit une augmentation de 113 % par rapport aux prévisions initiales.

    Toutefois, l’Algérie peut-elle réellement remplacer la Russie comme alternative aux problèmes énergétiques de l’Europe ? Pour répondre à cette question, il faut se pencher davantage sur la capacité énergétique de l’Algérie.

    Les enjeux de la dépendance de l’Algérie aux Hydrocarbures

    L’Algérie est le premier exportateur africain de gaz vers l’Europe, ayant exporté près de 19 milliards de mètres cubes de gaz naturel en 2021 seulement ; il possède également un important potentiel de gaz de schiste. Le secteur des hydrocarbures, marqué par des ressources massives de pétrole brut et de gaz naturel, a longtemps été le pilier de l’économie du pays. Cependant, cela laisse le pays à la merci de la volatilité des prix mondiaux du pétrole et du gaz. En d’autres termes, une baisse des prix du pétrole pourrait facilement affaiblir l’économie algérienne.

    Avec les dernières confrontations géopolitiques mettant en lumière le potentiel énergétique de l’Algérie, des questions ont été soulevées quant à savoir s’il peut réellement compenser la Russie. L’Algérie a fourni environ 11 % du gaz européen importé en 2021, tandis que la Russie en a fourni environ 45 %.

    Par conséquent, il serait difficile pour l’Algérie de répondre aux demandes du marché mondial, notamment en pleine explosion de la consommation d’énergie domestique.

    La dépendance excessive du pays aux hydrocarbures dans la production d’électricité a gravement nui à ses capacités d’exportation, entraînant une baisse des recettes d’exportation. En fait, le secteur énergétique algérien a été négligé jusqu’à présent, car les réserves s’épuisent et la production stagne.

    Le potentiel en énergie renouvelable

    Avec une superficie totale d’environ 2,3 millions de kilomètres carrés et plus de 1 600 km de côtes, l’Algérie est le dixième plus grand pays du monde, le plus grand d’Afrique et du monde arabe. Le désert du Sahara constitue une grande partie de sa surface, et plus de 3 000 heures d’ensoleillement annuel permettent à l’Algérie de construire l’un des plus grands champs solaires du monde.

    Pourtant, malgré cela, la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique global de l’Algérie reste faible. En 2021, 99 % de la production d’électricité était basée sur le gaz. Bien qu’elle dispose d’un grand potentiel d’énergies renouvelables, l’Algérie manque malheureusement d’infrastructures. Seules des mesures minimes ont été prises pour renforcer la capacité des énergies renouvelables ; car l’État reste focalisé sur l’augmentation des investissements dans les hydrocarbures. Cela rend le pays incompatible avec un marché européen du gaz qui évolue rapidement vers les énergies renouvelables.

    Cependant, l’Europe peut-elle aider l’Algérie à rénover son secteur énergétique ?

    Coopération UE-Algérie

    Lors du récent dialogue Algérie-UE sur l’énergie, le commissaire européen à l’énergie, Kadri Simson, a salué la coopération, la considérant de « partenariat stratégique à long terme ». Fondamentalement, il est crucial que ce partenariat se concentre sur l’augmentation des investissements énergétiques.

    Cependant, la politique étrangère de l’Algérie permettra-t-elle des investissements étrangers, même si elle veut travailler avec l’Europe et moderniser son secteur énergétique ?

    Dans les appels d’offres publics en Algérie, les entrepreneurs étrangers devaient trouver des partenaires locaux ; car la participation des investisseurs étrangers était plafonnée à 49 % jusqu’en 2019. Cependant, en 2020, le gouvernement a abrogé la règle restrictive « 51/49 », bien qu’elle reste applicable pour certains secteurs stratégiques, tels que les hydrocarbures, les mines, la défense et les produits pharmaceutiques.

    Même si Sonatrach, la compagnie pétrolière publique algérienne, conserve toujours le contrôle des activités d’exploration et d’exploitation des hydrocarbures en Algérie, une nouvelle loi sur les hydrocarbures promulguée en décembre 2019 a introduit la possibilité de partager la production avec des groupes étrangers. Le cadre contractuel actuel permet plus de flexibilité, et une répartition équitable des bénéfices aux opérateurs étrangers. Par la suite, Sonatrach a signé un gros contrat de «partage de production» de pétrole et de gaz de 4 milliards de dollars avec des partenaires européens en juillet dernier, un accord qui devrait contribuer à augmenter le volume de gaz disponible à l’exportation.

    Bien que l’augmentation des exportations de gaz algérien reste une priorité absolue pour l’UE, la coopération énergétique bilatérale vise également à tirer parti du grand potentiel de ressources renouvelables inexploitées et abondantes en Algérie.

    L’augmentation des investissements dans le domaine des énergies renouvelables serait cruciale et également bénéfique pour les deux parties, avec une énergie renouvelable libérant potentiellement des volumes de gaz, et augmentant éventuellement la capacité d’exportation internationale. À cet égard, le gouvernement algérien entend atteindre 15 000 MW d’énergie solaire d’ici 2035. Un appel d’offres est lancé pour installer des centrales solaires dans plusieurs régions.

    Conclusion

    Cette profonde mutation de la géopolitique de l’énergie a placé l’Algérie sur le devant de la scène énergétique internationale. Et si l’Algérie est prête à s’engager dans le « partenariat stratégique à long terme », elle ne souhaite pas offenser la Russie, son partenaire de longue date. Dans l’ensemble, les dialogues énergétiques réussis, et les discussions sur de nombreux investissements étrangers, et un transfert de technologie efficace marqueront une nouvelle ère de développement énergétique et de revenus diversifiés pour l’Algérie.

    Global Voices, 24/11/2022

    #Algérie #UE #Gaz #Hiver #Froid

  • Droit de réponse à la déclaration du MAE algérien  sur les droits de l’homme au Sahara

    Droit de réponse à la déclaration du MAE algérien sur les droits de l’homme au Sahara

    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, droits de l’homme,

    Son Excellence M. le Ministre des Affaires Etrangères de l’Algérie a évoqué, hier, la question du Sahara en se référant a la recommandation du dernier rapport du SG de l’ONU, au sujet de la protection des droits de l’homme au Sahara.

    A cet égard, ma délégation voudrait apporter les clarifications suivantes :

    – le paragraphe 106 de la section des observations et recommandations du rapport en question précise que, je cite  » toutes les parties ont des responsabilités en matière de protection des droits de l’homme ». Par conséquent, cette recommandation s’adresse également a l’Algérie, en sa qualité de pays hôte des populations des camps de Tindouf, et ce conformément au droit international.

    A cet égard, je voudrais rappeler que l’Algérie est partie prenante a un triple titre:

    1- au processus politique pour la recherche d’une solution politique consensuelle a ce différend,

    2- dans le domaine humanitaire, pour la mise en œuvre des Mesures de confiance du HCR et

    3- dans le respect et la protection des droits de l’homme dans les camps de Tindouf.

    S’agissant de la situation des droits de l’homme au Sahara marocain, je voudrais rappeler que le Maroc assume pleinement ses engagements nationaux et internationaux pour garantir le respect des droits de l’homme pour tous ses citoyens et sur l’ensemble de son territoire national.

    C’est dans ce contexte que le Maroc a reçu, 5 procédures spéciales jusqu’en 2011, trois autres procédures, en 2012, et s’apprête a recevoir trois autres titulaires de mandat, en 2013.

    Ce qui a été confirmé par le SG de l’ONU, qui s’est félicité au paragraphe 121 du rapport du SG de l’ONU, d’avril 2011,  » de l’engagement du Maroc d’assurer un accès sans conditions et sans obstacles à tous les titulaires de mandat relevant des procédures spéciales du conseil des droits de l’homme. »

    Le respect par le Maroc de ses engagements a été également, reconnu et conforté par le Conseil de sécurité qui s’est félicité dans sa résolution 2044 d’avril dernier, de « l’installation à Dakhla et Laayoune, dans la région du Sahara, des commissions régionales du Conseil national des droits de l’homme, et des mesures que le Maroc a prises pour remplir l’engagement qu’il a pris d’assurer un accès sans réserves ni restrictions à tous les titulaires de mandats relevant des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies ».

    Je saisis cette occasion pour lancer un appel fraternel a l’Algérie afin de s’impliquer sincèrement dans la recherche d’une solution politique consensuelle a ce différend et ce conformément aux résolutions du Conseil de sécurité, qui demandent, depuis avril 2007 « aux parties et aux Etats de la région de coopérer pleinement avec les Nations Unies et les uns avec les autres, pour parvenir a une solution politique.»

    #Maroc #Algérie #Sahara_Occidental #Droits_de_lhomme

  • Des drones algériens de reconnaissance et de surveillance

    Des drones algériens de reconnaissance et de surveillance

    Tags : Algérie, drones, incendies, forêt,

    Le Ministre de l’Intérieur Brahim Merad, a révélé le lancement du développement de drones algériens à travers l’initiative lancée par la Délégation Nationale aux risques majeurs pour contrer les Feux de Forêt.

    Répondant aux questions orales lors d’une séance plénière à l’APN, le ministre a précisé que la production du premier modèle aura lieu en 2023 et sera exploitée dans le suivi, la surveillance, l’alerte et la prévention.

    Il a d’un autre côté indiqué à réponse à une question sur les mesures proactives prises à cet égard, la réception du premier aéronef en décembre, en plus de trois autres aéronefs l’année prochaine.

    #Algérie #Drones

  • Les ingrédients du bonheur

    Les ingrédients du bonheur

    Tags : Algérie, malheur, péssimisme,

    par El-Houari Dilmi

    Le nouvel an s’annonce sous des auspices heureux. D’abord la pluie qui revient pour augurer d’une bonne saison agricole et cette bonne nouvelle de l’augmentation des salaires, des pensions et allocations de retraite et de l’allocation chômage. Sans verser dans un optimisme béat, l’Algérie se redresse après une longue période de navigation à vue. Aujourd’hui, le pays est piloté aux instruments comme disent les aviateurs, ce qui ne laisse pas de place aux errements et autres gabegies vécues sous l’ancien régime. Mais cela n’a pas rendu le sourire aux Algériens, comme rongés par un mal mystérieux.

    Pas besoin de le dire, il y a quelque chose d’inconsolable dans le regard de l’Algérien. Presque tout le monde se plaint de la routine : «certes, je gagne bien ma vie, je suis en bonne santé, j’ai une voiture et un toit décent, mais je mène une vie en noir et blanc, mon quotidien manque de couleurs», confie un haut cadre de l’Etat. Se risquer à sonder l’âme de nos compatriotes reviendrait à lire dans une boule de cristal. Mais qu’est-ce qui pourrait bien manquer à l’Algérien pour retrouver la joie de vivre et croire en des lendemains plus «chantants» ? La nature optimiste du citoyen «DZ» a été écrasée sous le poids insupportable de nos incuries à la pelle et nos nombreux ratages et pas seulement de la part de ceux chargés de gérer nos déveines tenaces.

    Autre phénomène digne d’une analyse psychanalytique qui reste à inventer, la pluie, quand elle est là, est vécue sous nos latitudes particulières pas comme un don du ciel mais comme un «mauvais temps» qui s’abat sur le pays. Quand la pluie nous pose un ou plusieurs lapins, les prix des viandes dégringolent jusqu’à atteindre le prix d’un paquet de «Rym». Et lorsque le ciel est plus «mouillant», la mercuriale s’emballe jusqu’à… encorner les nuages… Logique inverse à la nature même de la vie que tout cela. Et comme la pluie est un don du ciel, et la poudreuse un écran total couvrant toutes nos vacheries, c’est que le pays a encore beaucoup de soucis devant lui… Mais au fait, y a-t-il des raccourcis vers le bonheur ?

    Le Quotidien d’Oran, 25/11/2022

    #Algérie

  • Washington se rapproche d’Alger

    Washington se rapproche d’Alger

    Tags : Etats-Unis, Algérie, Ukraine, Russie, Iran, Cuba,

    La volonté des États unis d’Amérique d’attirer l’Algérie dans son giron ou à tout le moins l’éloigner de l’influence russe n’échappe à personne. Cette volonté s’exprime un peu plus ouvertement depuis le déclenchement de la guerre entre la Russie de Vladimir Poutine et l’Ukraine. Les Américains savent à quel point l’Algérie est un allié historique et stratégique de la Russie depuis l’époque de l’Union sSoviétique et le choix de notre pays d’adopter le socialisme. C’est que Washington a compris que l’attachement de l’Algérie à son amitié avec la Russie rend cette dernière tout à fait crédible et fréquentable malgré sa guerre contre l’Ukraine.

    Après avoir tenté vainement de faire changer d’avis à notre pays à travers des manœuvres de déstabilisation voire des menaces à travers des membres du Congrès ou via l’entité israélienne et le Maroc, Washington semble avoir compris que cette stratégie du bâton ne marche pas. Elle revient désormais à de meilleurs sentiments en tendant la carotte aux hauts responsables algériens dans l’espoir d’obtenir une réponse favorable sous forme, ne serait-ce que, d’une prise de distance vis à vis de la Russie de Vladimir Poutine.

    L’activisme diplomatique ces dernières semaines de l’ambassadrice des États-Unis en Algérie Mme Elizabeth Moore Aubin, est en effet loin d’être fortuit. La représentante de Washington veut décliner une nouvelle tactique de l’oncle Sam qui consiste à tenir un dialogue doux avec Alger plutôt que de multiplier des déclarations tapageuses qui ont été perçues par Alger comme des provocations inacceptables d’autant que ses relations avec Moscou qui n’ont jamais souffert ne serait-ce que d’une brume passagère.

    Autrement dit, l’Algérie a gagné dans son bras de fer larvé avec les États unis qui ont quasiment mis en demeure tous les pays du monde de choisir leur camp entre l’Occident pro Ukraine et la Russie. Cette posture menaçante qui confine au maccarthysme des années 60-70 n’a pas été du goût de plusieurs pays dont l’Algérie qui a refusé de sacrifier ses rapports historiques avec Moscou sur l’autel d’un positionnement douteux aux côtés du camp occidental et son sulfureux potiche Volodomir Zilensky.

    Washington a donc fini par admettre que notre pays qui est attaché à sa doctrine diplomatique héritée de la guerre de libération nationale n’est pas malléable encore moins corvéable comme le sont certains autres. Le fait est que Mme l’ambassadrice a même lancé une offre de service aux autorités algériennes de s’armer avec du « made in USA » et ne plus se contenter de s’approvisionner de Russie. Connaissant la frilosité des Américains à vendre des armes à l’Algérie depuis les années rouges du terrorisme, il y a lieu de s’étonner de cette disponibilité.

    Il faut croire que le pragmatisme américain ne s’accommode pas du passé et du passif. Pour obtenir l’isolement de la Russie, Washington est prête à tous les compromis possibles y compris à reprendre langue avec des régimes qui lui sont hostiles comme celui d’Iran, du Cuba ou du Venezuela. En convoquant une conférence de presse pour dérouler la feuille de route de son pays dans son approche avec l’Algérie, Elizabeth Moore Aubin confirme ce changement de ton et de mode opératoire US à l’égard de l’Algérie qui ne s’est pas laissée impressionner par les effets de manche. L’audience accordée hier par le Premier ministre Aiment Benabderahamane à l’ambassadrice des États-Unis constitue le point d’orgue de ce « soft power » typiquement américain.

    Par Imane B.

    L’Est Républicain, 23/11/2022

    #Algérie #Etats_Unis #Russie #Ukraine