Étiquette : Algérie

  • Les titres de séjours des algériens en France

    En France, la législation relative au droit des étrangers est compilée dans le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, également appelé CESEDA.

    La délivrance des titres de séjour est donc régie par les dispositions contenues dans ce code. Cependant, les titres de séjour des algériens en France sont régis par un autre texte.

    La France a conclu avec certains pays, notamment les pays du Maghreb mais également d’autres pays d’Afrique, des accords bilatéraux régissant le séjour et l’exercice d’une activité professionnelle de ces ressortissants dans l’hexagone.

    Ainsi, l’accord franco-algérien du 27 décembre 1968, modifié et complété par plusieurs avenants, prévoit les conditions dans lesquelles les citoyens algériens sont autorisés à séjourner en France.

    Les dispositions du CESEDA ne sont donc pas applicables aux algériens à ce propos.

    Aux termes de cet accord, les algériens peuvent prétendre aux titres de séjour suivants :
    – le certificat de résidence d’un an
    – le certificat de résidence de dix ans (dont le certificat pour personnes retraitées).

    Le certificat de résidence d’un an portant la mention « vie privée et familiale ».
    Selon l’article 6 de l’accord bilatéral, ce certificat est délivré de plein droit :

    1) au ressortissant algérien résidant en France depuis plus de 10 ans ou plus de 15 ans si, au cours de cette période, il a séjourné en qualité d’étudiant ;

    2) au ressortissant algérien marié avec un ressortissant de nationalité française, à condition que son entrée sur le territoire français ait été régulière, que le conjoint ait conservé la nationalité française et, lorsque le mariage a été célébré à l’étranger, qu’il ait été transcrit préalablement sur les registres de l’état civil français ;

    3) au ressortissant algérien marié à un ressortissant étranger titulaire d’un titre de séjour d’un an portant la mention « scientifique » à condition que son entrée sur le territoire français ait été régulière ;

    4) au ressortissant algérien ascendant direct d’un enfant français mineur résident en France, à la condition qu’il exerce même partiellement l’autorité parentale à l’égard de cet enfant ou qu’il subvienne effectivement à ses besoins.

    Lorsque la qualité d’ascendant direct d’un enfant français résulte d’une reconnaissance de l’enfant postérieure à la naissance, le certificat de résidence d’un an n’est délivré au ressortissant algérien que s’il subvient à ses besoins depuis sa naissance ou depuis au moins un an ;

    5) au ressortissant algérien qui n’entre pas dans les catégories précédentes ou dans celles qui ouvrent droit au regroupement familial, dont les liens personnels et familiaux en France sont tels que le refus d’autoriser son séjour porterait à son droit au respect de sa vie privée et familiale une atteinte disproportionnée au regard des motifs du refus ;

    6) au ressortissant algérien né en France, qui justifie y avoir résidé pendant au moins 8 ans de façon continue, et suivi, après l’âge de 1 an, une scolarité d’au moins 5 ans dans un établissement scolaire français, à la condition qu’il fasse sa demande entre l’âge de 16 ans et 21 ans ;

    7) au ressortissant algérien, résidant habituellement en France, dont l’état de santé nécessite une prise en charge médicale dont le défaut pourrait entraîner pour lui des conséquences d’une exceptionnelle gravité, sous réserve qu’il ne puisse pas effectivement bénéficier d’un traitement approprié dans son pays.

    Les ressortissants algériens autorisés à séjourner en France au titre du regroupement familial, s’ils rejoignent un ressortissant algérien lui-même titulaire d’un certificat de résidence d’un an, reçoivent de plein droit un certificat de résidence de même durée de validité, renouvelable.

    Le certificat de résidence d’un an pour l’exercice d’une activité professionnelle.
    Un tel certificat pourra être délivré aux catégories suivantes :

    – Les ressortissants algériens désireux d’exercer une activité professionnelle salariée reçoivent sur présentation d’un contrat de travail visé par les services du ministre chargé de l’emploi, un certificat de résidence valable un an, renouvelable et portant la mention « salarié » : cette mention constitue l’autorisation de travail exigée par la loi française ;

    – Les ressortissants algériens désireux d’exercer une activité professionnelle soumise à autorisation reçoivent, s’ils justifient avoir obtenue cette autorisation, un certificat de résidence valable un an renouvelable et portant la mention de cette activité ;

    – Les ressortissants algériens autorisés à exercer à titre temporaire, en application de la législation française, une activité salariée chez un employeur déterminé, reçoivent un certificat de résidence portant la mention « travailleur temporaire », faisant référence à l’autorisation provisoire de travail dont ils bénéficient et de même durée de validité ;

    – Les ressortissants algériens qui viennent en France pour mener des travaux de recherche ou dispenser un enseignement universitaire, reçoivent sous réserve d’une entrée régulière, un certificat de résidence valable un an portant la mention « scientifique » ;

    – Les artistes-interprètes algériens tels que définis par la législation française ou les auteurs algériens d’œuvre littéraire ou artistique au sens de la législation française, titulaires d’un contrat de plus de 3 mois avec une entreprise ou un établissement dont l’activité principale comporte la création ou l’exploitation d’une œuvre de l’esprit, reçoivent un certificat de résidence valable un an portant la mention « profession artistique ou culturelle ».

    Le certificat de résidence de 10 ans.
    Le certificat de résidence valable 10 ans est délivré de plein droit :

    – Au ressortissant algérien, marié depuis au moins un an avec un ressortissant de nationalité française,

    – À l’enfant algérien d’un ressortissant français si cet enfant a moins de 21 ans ou s’il est à la charge de ses parents, ainsi qu’aux ascendants d’un ressortissant français et de son conjoint qui sont à sa charge ;

    – Au ressortissant algérien titulaire d’une rente d’accident du travail ou de maladie professionnelle servie par un organisme français et dont le taux d’incapacité permanente est égal ou supérieur à 20% ainsi qu’aux ayants droit d’un ressortissant algérien, bénéficiaire d’une rente de décès pour accident de travail ou maladie professionnelle versée par un organisme français ;

    – Aux membres de la famille d’un ressortissant algérien titulaire d’un certificat de résidence valable 10 ans qui sont autorisés à résider en France au titre du regroupement familial ;

    – Au ressortissant algérien qui justifie résider habituellement en France depuis qu’il a atteint au plus l’âge de 10 ans ;

    – Au ressortissant algérien qui est en situation régulière depuis plus de dix ans, sauf s’il a été, pendant toute cette période, titulaire d’un certificat de résidence portant la mention « étudiant » ;

    – Au ressortissant algérien ascendant direct d’un enfant français résidant en France, à la condition qu’il exerce, même partiellement, l’autorité parentale à l’égard de cet enfant ou qu’il subvienne effectivement à ses besoins, à l’échéance de son certificat de résidence d’un an ;

    – Au ressortissant algérien titulaire d’un certificat de résidence d’une validité d’un an portant la mention « vie privée et familiale », lorsqu’il remplit les conditions énumérées ci-dessus ou lorsqu’il justifie de 5 années de résidence régulière ininterrompue en France.

    A noter : Le ressortissant algérien, qui après avoir résidé en France avec un certificat de résidence valable 10 ans, a établi ou établit sa résidence habituelle hors de France et qui est titulaire d’ une pension de vieillesse, peut bénéficier d’un certificat de résidence valable dix ans portant la mention « retraité ».
    Ce certificat lui permet d’entrer à tout moment sur le territoire français pour y effectuer des séjours n’excédant pas un an.
    Le conjoint du titulaire d’un certificat de résidence portant la mention « retraité », ayant résidé régulièrement en France avec lui, bénéficie d’un certificat de résidence conférant les mêmes droits et portant la mention « conjoint de retraité ».

    Maître Kahena MEGHENINI
    Avocate au Barreau de Paris

    Village de la Justice, 27 mars 2020

    Etiquettes : France, Algérie, titres de séjour, visa, papiers, migration, regroupement familial,


  • Africa Radio : Algérie : Les autorités tentent d’apaiser la colère sociale

    Le président algérien Albdemadjid Tebboune a enjoint dimanche à son gouvernement d’ouvrir « un dialogue » avec les partenaires sociaux afin de tenter d’apaiser la colère sociale qui monte dans le pays. Grèves, chômage élevé (15%) et paupérisation, flambée des prix et pénuries de denrées de base, un front social en ébullition s’ajoute désormais à une profonde crise économique, née de la chute de la rente pétrolière, et à l’impasse politique qui perdure depuis le soulèvement populaire du Hirak il y a deux ans.

    Lors d’un conseil des ministres, M. Tebboune a « ordonné d’engager un dialogue avec les différents partenaires sociaux aux fins d’améliorer la situation socioprofessionnelle des employés du secteur » de l’Education et de la Santé, selon un communiqué officiel.Au même moment, les agents de la Protection civile, pompiers notamment, défilaient en uniforme non loin du siège de la présidence algérienne jusqu’au bâtiment de leur direction générale, a constaté un photographe de l’AFP.

    Ils exigeaient la satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelle et la libération d’un des leurs, arrêté sans explication dans la matinée.La manifestation a été violemment réprimée par la police, selon des déclarations de pompiers relayés sur les réseaux sociaux. »Ils nous ont frappés et ont utilisé du gaz lacrymogène. En plein ramadan. Nous n’avons rien fait. Nous n’avons rien cassé. Nous connaissons la réglementation. Nous demandons juste nos droits », a lancé un des pompiers aux journalistes dans une vidéo diffusée sur internet.

    Dans un communiqué diffusé par la presse et les télévisions, le ministère de l’Intérieur a qualifié ce mouvement de protestation d’ »illégal » et relevant d’ »un complot contre le pays », des allégations récurrentes qui visent également d’autres voix dissidentes en Algérie ainsi que des médias privés.Le ministère de l’Intérieur a accusé les protestataires d’être poussés « par des parties hostiles à l’Algérie ».

    Samedi, lors de son message à l’occasion du 1er mai, M. Tebboune a averti que « toute forme d’expression revendicative dans les différents secteurs devrait tenir compte des intérêts des citoyens, respecter les lois de la République et ne pas servir de motif d’instrumentalisation douteux ». Signe inquiétant pour un régime impopulaire et paralysé face au retour du Hirak dans la rue, les conflits sociaux se multiplient dans les services publics: éducation, administration fiscale, chemins de fer, pompiers et secteur de la santé éreinté par le Covid-19.

    Africa Radio, 2 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Abdelmadjid Tebboune, crise sociale, syndicats, partenaires sociaux,

  • Algérie : Ce qui pourrait repousser l’ouverture des frontières

    Algérie – Après un peu plus d’un an, l’ouverture des frontières nationales aériennes, maritimes et terrestres semble encore aujourd’hui être une perspective lointaine. Voici pourquoi un retour à la vie normale n’est pas envisageable pour le moment.

    Avec un virus qui mute et qui se propage quatre fois plus vite que le pire scénario envisagé par les spécialistes, il est clairement plus difficile de voir approcher la lumière au bout du tunnel de cette crise sanitaire. L’éventualité d’une stabilité ne se compte plus en nombre de semaines, mais en nombre de mois. Face à cette conjoncture actuelle défavorable, le sujet lié à l’ouverture des frontières en Algérie n’apparaît pas d’actualité.

    Et pour cause, le variant indien qui fait des ravages en Inde et qui a déjà fait son apparition dans au moins dix-sept pays, dont la France, inquiète fortement les autorités. Jugée potentiellement transmissible et plus dangereuse, cette souche pourrait aggraver une situation sanitaire déjà précaire en Algérie.

    Une appréhension dont a fait part le médecin algérien de renommée internationale, Zaki Allal. Le spécialiste a accordé un entretien téléphonique au média en ligne, Djalia Dz en l’occurrence. Son interview a eu lieu ce dimanche 02 mai 2021. Selon lui, le variant qualifié d’indien est une menace très sérieuse pour notre pays.

    La fermeture des frontières, souligne-t-il, n’est pas synonyme d’immunité. Cette mesure préventive contre la propagation du Coronavirus n’élimine pas le risque d’apparition de variants sur le territoire national. « Je crains une importation du variant indien par les missions diplomatiques et consulaires », stipule le jeune médecin.

    Une ouverture des frontières en Algérie ? Pas dans un avenir prévisible !
    Après plusieurs mois de stabilité dont a joui notre État, les mutations du SARS-CoV-2 menacent de changer le visage de cette situation pandémique. De ce fait, les avions d’Air Algérie ne retrouveront pas tout de suite le chemin des cieux. Et probablement pas avant longtemps.

    À en croire Zaki Allal, les mesures préventives relatives à la fermeture des frontières seront prolongées pendant des mois supplémentaires. Même si elles ne suffisent pas à elles seules d’endiguer l’épidémie, elles peuvent cependant enrayer la flambée du virus et de ses mutations. « Cette politique adoptée permet à l’Algérie de prendre le pas sur le Coronavirus. Elle nous aide à garder une longueur d’avance », se rassénère-t-il.

    Dans un autre volet, le spécialiste en médecine a appelé tout citoyen à redoubler de vigilance face à l’apparition de nouveaux variants dont l’anglais et le nigérian. Zaki Allal incite à s’impliquer davantage.

    « Particulièrement où la souche indienne, qui endeuille l’Inde et sème la peur sur la planète, peut émerger à tout moment en Algérie ». Et au locuteur de conclure : « Il est nécessaire d’accompagner les mesures de protection et de sécurité. Ça nous aidera à mettre le pays hors de danger ».

    Dzair Daily, 02 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, fronitères, coronavirus, covid 19, pandémie,

  • Maroc-Algérie: Chantage et bassesse (Edito de Ouest Tribune)

    Dans les dédales du palais royal, il ne fait plus aucun doute, et c’est cliniquement avéré qu’il existe un ministre enragé. Il s’agit de Nasser Bourita, le ministre marocain des affaires étrangères qui n’arrive plus à avaler les séries de revers auquel il fait face, malgré toutes les bassesses et toutes les humiliations qu’il ne cesse de causer au peuple marocain frère.

    Pour plaire au palais et pour défendre sa cause perdue sur le Sahara Occidental, il s’est plié en quatre face aux sionistes. Il a accepté tous les deals avec Trump, en contre partie d’une reconnaissance de la marocanité du Sahara. Une reconnaissance qui semble s’effilocher de plus en plus depuis l’arrivée de la nouvelle administration américaine, qui a été des plus claires en rappelant que le conflit du Sahara est entre les mains de l’ONU, et qu’il doit être réglé par l’instance internationale dans le cadre de la légalité internationale. Autrement dit, le fameux et fumeux plan marocain d’une large autonomie du Sahara, n’a plus lieu d’être et ne peut se substituer aux résolutions onusiennes et à l’organisation d’un referendum d’auto- détermination du peuple sahraoui. Les déclarations de l’ambassadeur américain à l’ONU et son appel à la reprise des négociations entre le front Polisario et le Maroc, ainsi que son insistance auprès du SG de l’Onu pour la désignation, au plus vite d’un envoyé spécial pour le Sahara Occidental, abondent dans ce sens.

    La rage du sieur Bourita est encore décuplée depuis que l’Espagne a autorisé le président sahraoui à se soigner dans un hôpital espagnol. Depuis, le makhzen, dans toute son horreur et sa bassesse, multiplie les menaces et les cris de la vierge effarouchée pour s’élever contre cet état de fait. Une autre hypocrisie de ce lamentable makhzen qui sait que la République Arabe Sahraoui Démocratique et son président sont reconnus par plusieurs pays au monde, à commencer par les pays africains et l’Union Africaine où la RASD est membre à part entière et est surtout membre fondateur, avec lequel siége l’hypocrite Maroc à chaque sommet de l’UA.

    Alors que reste-t-il à la médiocre diplomatie marocaine qui a traîné l’honneur du valeureux peuple marocain dans la boue, que de recourir au chantage vis-à-vis d’abord de l’Espagne qu’il menace de remettre sur la table le dossier de Sebta et Melilia et encore de jouer la carte des migrants, et c’est le même chantage que veut aussi jouer le makhzen envers l’administration américaine en menaçant de rompre les toutes fraîches relations avec Israël. Une folie et une rage qui risque de se retourner contre ce makhzen déboussolé qui est déjà bien pris dans les griffes des sionistes et qui a fait du Maroc un quasi protectorat français en contre partie du soutien de Paris dans le dossier sahraoui. Feu Abdelkrim el Khattabi doit se retourner dans sa tombe en voyant où ce régime pourri du makhzen a emmené ce grand pays qu’est le Maroc et le valeureux peuple qu’est le peuple marocain frère. Mais il n’est pas dit que les Marocains vont encore se taire contre cette succession de déshonneurs, et fatalement le makhzen est en train de creuser sa tombe doucement mais sûrement.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 03 mai 201

    Etiquettes : Algérie, Maroc, Espagne, Brahim Ghali, hospitalisation,

  • Mohammed Ben Salmane : « l’Algérie est un pays pétrolier non riche »

    Le prince saoudien Mohammed Ben Salmane a évoqué l’Algérie dans une interview accordée à la chaîne saoudienne d’information « Al Arabya News ». MBS a considéré qu’un pays producteur de pétrole n’est pas forcément un pays riche. A ce propos, il a cité les exemples de pays comme l’Algérie, l’Irak et également son pays l’Arabie Saoudite, qui sont des pays producteurs de pétrole mais ne sont pas riches.

    « Nous sommes un pays pétrolier, pas un pays riche. », a jugé le prince héritier saoudien. « L’Algérie et l’Irak sont des pays producteurs de pétrole. Sont-ils des pays riches? Un pays est riche comparativement aux revenus économiques ou aux revenus par rapport à la taille de la population », a indiqué Mohammed Ben Salmane.

    MBS a rappelé que son pays, l’Arabie Saoudite était un pays riche dans les années 70 et 80 quand elle « avait une population plus petite et beaucoup de pétrole ». « Mais maintenant, nous sommes 20 millions et nous grandissons rapidement », a-t-il estimé.

    « Si nous ne maintenons pas nos économies et distribuons nos outils chaque jour, nous serons transformés en un pays plus pauvre, mais nous devons sortir de cette impasse », a-t-il expliqué, en ajoutant : « L’une de mes premières priorités est d’avoir un financement stable, solide, durable ou non épuisé, sinon nous serons dans une situation assez difficile où nous ne pourrons pas créer de croissance ».

    Algérie Eco, 02 mai 2021

    Etiquettes : Arabie Saoudite, Mohamed Ben Salmane, MBS, Algérie, pétrole, pays pétroliers, pays riches,

  • Grave crise sanitaire en Tunisie : L’Algérie va fournir 1 million de litres d’oxygène

    L’Algérie va de nouveau livrer, aujourd’hui, 100 000 litres d’oxygène médical à la Tunisie en proie à une dure crise sanitaire due à la propagation de la Covid-19 (variant britannique).

    Soumis à une très forte pression en raison de l’augmentation rapide et importante des nombres de cas du nouveau coronavirus, notre voisin de l’est a sollicité l’appui de l’Algérie pour répondre à l’urgence du manque d’oxygène dans ses hôpitaux.

    Ce n’est pas Sidal, l’appellation locale de l’opérateur français, Air Liquide, ni même son confrère allemand, Linde Algérie, qui ont le monopole du marché algérien depuis de très longues années, qui vont fournir la Tunisie, mais un opérateur algérien, Calgaz, qui a été d’un apport providentiel dans l’approvisionnement des hôpitaux algériens en oxygène médical.

    Les camions de Calgaz ont démarré dans la nuit d’hier pour arriver aujourd’hui au poste frontalier algéro-tunisien Bouchebka, où ils vont transborder leur produit. La fermeture des frontières les empêche d’aller effectuer eux-mêmes la livraison. L’opération de transbordement prend de 3 à 4 heures pour chaque camion. L’opérateur algérien, qui a déjà livré 90 000 litres vendredi dernier, aura à exporter environ 1 million de litres d’oxygène médical d’ici 10 à 15 jours.

    Selon nos sources, la Tunisie qui est au bord de l’asphyxie en importe d’Italie et de France, mais ce sont des quantités négligeables. Un responsable de l’opérateur algérien affirme, en effet, qu’ayant une importante capacité de production, 150 000 litres/jour, Calgaz est capable de subvenir aussi bien aux besoins de l’Algérie que ceux de la Tunisie en même temps.

    Une capacité de stockage de 500 000 litres

    Avec ses deux unités de production basées à Ouargla et Laghouat, Calgaz possède des capacités de stockage de 500 000 litres. C’est elle qui a alimenté, depuis le début de la crise sanitaire en Algérie, 220 centres hospitaliers.

    Elle a eu à offrir un million de litres à titre gracieux avant de répondre aux besoins nationaux en approvisionnant Linde et Sidal, qui ont le monopole du marché national et des contrats avec les établissements hospitaliers, mais des capacités de production très réduites.

    Calgaz leur a livré respectivement 9 millions et 1 million de litres d’oxygène médical. Si ce n’est l’intervention de cette entreprise créée en 2018, l’Algérie aurait eu du mal à répondre aux besoins urgents des hôpitaux et à sauver des vies humaines.

    Air Liquide et Linde Algérie, présents en Algérie depuis de longues années, n’en produisent que le strict minimum. Le manque d’oxygène dans les établissements hospitaliers en juillet 2020 avait conduit le ministre en charge de l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, à réunir d’urgence les responsables des deux entreprises avec l’opérateur algérien en leur demandant de mutualiser leurs capacités de production et de distribution de l’oxygène médical.

    Ce qui a été fait avec beaucoup de succès. Seulement, la crise sanitaire a révélé la faiblesse des politiques qui ont donné le monopole de la production et de la commercialisation d’un produit aussi stratégique que l’oxygène médical à des opérateurs étrangers, visiblement motivés que par l’aspect du gain et le rapatriement des dividendes. Sinon comment peut-on interpréter, nous révèle une source digne de foi, le fait que Linde Algérie refuse jusqu’à aujourd’hui d’honorer ses engagements vis-à-vis de Calgaz.

    Son directeur général par intérim nous a promis il y a une semaine de nous donner sa version, mais en vain. Beaucoup s’étonnent en effet de la décision de donner l’exclusivité de la production des gaz industriels à des opérations étrangers. L’oxygène est pourtant une question de sécurité sanitaire.

    El Watan, 02 mai 2021

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  • Algérie/ Législatives: La candidature du SG du FLN rejetée

    La candidature du secrétaire général du parti Front de libération national (FLN), Abou El Fadhl Baadji, pour les élections législatives du 12 juin prochain, a été rejetée par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE). c’est ce qu’a indiqué un communiqué de l’instance ce dimanche.

    La décision du rejet de la candidature du SG du FLN a été prise par la délégation de l’ANIE de la wilaya d’Alger, qui ne précise pas les raisons de ce rejet. La décision a été transmise par la même délégation à la représentante du FLN Farida Al Yami.

    Des indiscrétions au sein du FLN affirment que le rejet est dû au fait que le SG du FLN est en situation d’insoumission vis à vis du service national depuis plusieurs années.

    Originaire de M’Sila, Abou El Fadhl Baâdji s’est porté candidat sur la liste du parti à Alger. La liste dans laquelle il s’est porté candidat regroupe des enfants de caciques de l’ex-parti unique.

    Le Jeune Indépendant, 02 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, FLN, Abou El Fadhl Baadji, partis politiques, élections législatives, 12 juin,

  • Les sous-marins algériens provoquent l’inquiétude de l’Espagne

    Dimanche 29 septembre, à Oran, la Marine algérienne a testé, pour la deuxième fois dans des manœuvres avec munitions réelles, ses deux derniers sous-marins de classe Kilo 636 acquis auprès de la Russie, indique un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN). Cet exercice, le premier du genre à concerner des objectifs terrestres, s’est déroulé sous la supervision du général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP) et vice-ministre de la Défense nationale, précise le MDN. Les missiles utilisés sont des Kalibr de type Club-S.

    Pour rappel, la force sous-marine algérienne est constituée de six submersibles en service, dont quatre flambant neuf de type Kilo 636 et deux anciens de classe Kilo 877EKM, reçus dans les années 1980 et modernisés en Russie entre 2005 et 2010. Le sous-marin diesel-électrique polyvalent du projet 636 Varchavianka (Improved Kilo, selon le code Otan) appartient à la troisième génération de sous-marins. Il est baptisé «trou noir» par les experts de l’Otan pour sa discrétion. Ce submersible a un déplacement de 2.350 tonnes en surface et de 3.950 tonnes en plongée, et une vitesse de 17 à 20 nœuds. Ce submersible a 45 jours d’autonomie. Il peut être doté de quatre missiles Kalibr, de 18 torpilles de 533 millimètres (six tubes) et de 24 mines, et plonger à 300 mètres de profondeur. Son équipage est composé de 52 personnes.

    Ces exercices de la marine algérienne n’ont pas laissé indifférents les voisins de la rive nord. C’est ainsi que le quotidien espagnol ABC n’a pas hésité à tirer la sonnette d’alarme en se faisant l’écho des inquiétudes du commandement de l’armée espagnole. Le quotidien espagnol a prétendu qu’en Méditerranée, seules les marines israélienne et algérienne disposent de la capacité de tirer des missiles de croisière à partir de sous-marins. Déjà au début de cette année, le commandant-adjoint de la marine espagnole, l’amiral Manuel Garat, avait fait part de ses préoccupations en déclarant que «L’Algérie, par exemple, a aujourd’hui un potentiel sous-marin supérieur à celui de l’Espagne. C’est quelque chose d’inédit» après avoir cité le fameux aphorisme qui dit que «celui qui contrôle les mers est celui qui en contrôle les profondeurs et non pas la surface». Ce n’est pas la première fois que des médias espagnols lancent des alertes concernant le potentiel militaire de l’Algérie dont la politique de défense a toujours été pourtant à caractère défensif.

    A. Boussouf

    Algérie solidaire, 29 sept 2019

    Etiquettes : Algérie, Espagne, sous-marins, Kalibr Club-S, armée, forces navales, marine,

  • L’absence d’un sous-marin met le Maroc en position de désavantage face à l’Algérie et l’Espagne (média spécialisé)

    Analysant la force navale espagnole, le site Info Defensa met en exergue les conclusions suivantes :

    L’année prochaine, cela fera 20 ans que le conflit de Perejil a eu lieu. Un détail de ce moment, qui est peut-être passé inaperçu, est l’écrasante puissance navale mobilisée par l’Espagne, alors que le Maroc n’a pas fait de même avec ses vaisseaux amiraux. Très probablement parce que l’Espagne a maintenu le sous-marin Tramontana à un point indéterminé du détroit de Gibraltar. D’autre part, l’Espagne aurait-elle mobilisé un tel nombre de navires si le Maroc avait eu une force sous-marine ?

    (…)

    L’Algérie et le Maroc sont les deux pays d’Afrique du Nord qui investissent le plus dans la défense. Avec une rivalité évidente, ils augmentent de manière inquiétante leur niveau de belligérance pour s’imposer comme une puissance régionale de premier plan.

    Au début du siècle, l’Algérie a provoqué un déséquilibre des forces en termes de puissance sous-marine en Méditerranée occidentale avec l’acquisition de quatre sous-marins de classe Projet 636M. Ces submersibles sont considérés comme les sous-marins conventionnels les plus silencieux du monde et sont surnommés « trous noirs ».

    Cette acquisition peut être comprise en fonction des principaux points de la politique étrangère algérienne :

    – Les relations plus que mauvaises avec le Maroc.

    – De bonnes relations avec la Russie.

    – L’instabilité de ses frontières en raison des groupes terroristes islamiques.

    – Politique énergétique.

    Mais ce qui définit l’Algérie comme une puissance déstabilisatrice dans la région, en référence à sa force sous-marine, c’est qu’elle possède déjà sa propre école de sous-marins pleinement opérationnelle et qu’elle a réussi à lancer un missile depuis un sous-marin vers la terre (Asuw). Une capacité que seul Israël possède dans toute la Méditerranée, du moins jusqu’à ce que les sous-marins nucléaires français de classe Barracuda soient pleinement opérationnels.

    Dans tout ce contexte, c’est le Maroc, principal rival de l’Algérie en Méditerranée occidentale, qui se trouve dans la situation la plus défavorable. Ne disposant d’aucune arme sous-marine à l’heure actuelle (ou dans un avenir proche) malgré son insistance à en acquérir, elle tente par tous les moyens de pallier la situation par des mesures secondaires visant à atténuer l’infériorité de l’Algérie avec des corvettes néerlandaises de classe Sigma, une frégate française de classe Fremm, la méga construction de la base navale de Ksar Sghir à dix miles au large de Ceuta ou, par exemple, en intensifiant les relations avec la France et les États-Unis.


    (…)


    L’effet dissuasif de l’arme sous-marine, une réalité qui a conduit à un déséquilibre des forces entre les puissances de la Méditerranée occidentale avec de nouveaux acteurs pertinents et a encore accentué l’incertitude constante dans la planification des opérations. L’exemple paradigmatique, comme nous l’avons vu, est l’Algérie, mais l’Espagne et la France espèrent renouveler leur flotte ; le Maroc est à la recherche d’un sous-marin, et l’attention portée aux nouveaux sous-marins acquis par les puissances se multiplie.

    Etiquettes : Espagne, Maroc, Algérie, force navale, sous-marins,

  • Algérie/ L’informel comme soupape (Edito d’El Watan)

    Sauf s’agissant de contrôler des activités où il considère qu’il y a enjeu politique, l’Etat s’est retiré de l’espace public. Commerce informel, stationnement et parkings anarchiques, squat des trottoirs, de la chaussée et chantiers non autorisés prolifèrent, car la nature a horreur du vide.

    Le phénomène, qui n’épargne aucune ville depuis l’avènement du hirak (à l’exception de quelques quartiers sensibles de la capitale, où vivent et travaillent les dignitaires et les membres des représentations diplomatiques), a franchi un palier durant le mois de Ramadhan en cours.

    La permissivité est telle qu’on a la nette impression que l’administration, les services de sécurité et les organismes de contrôle ont reçu des ordres pour ne pas agir. L’Etat régulateur, garant de la sécurité, de la gestion et de l’organisation de ces lieux, biens communs de tous les citoyens, semble avoir mis entre parenthèses sa responsabilité. Et de toute manière, les assemblées locales, résidus du pouvoir de Bouteflika, n’ont ni la légitimité ni les compétences nécessaires pour intervenir, alors que les services de sécurité sont largement occupés à anticiper, traquer, contrôler ou réprimer l’activité des opposants, le hirak en tête.

    Les caisses étant vides, le pouvoir n’a plus assez de moyens pour assurer sa politique de distribution de la rente (comme au bon vieux temps) et à défaut de pouvoir résoudre la crise de l’emploi et empêcher l’érosion du pouvoir d’achat, il se contente de céder ces espaces, croyant acheter la paix sociale (et politique). Le commerce informel a toujours été employé par le pouvoir politique comme soupape servant à dégager la colère et à neutraliser l’animosité du peuple. Il s’en sert lors d’épisodes de crise comme palliatif et même comme panacée.

    La rue devient le déversoir des marchandises et le théâtre de tous les dérapages. Les jeunes sont les premiers bénéficiaires de ces «largesses» et de cette tolérance, dont le succès ponctuel en a fait un mode de gouvernance. Les plus audacieux vont jusqu’à accaparer des parcelles de terrain qui pour agrandir sa maison, qui pour ériger une boutique. La salubrité publique est sacrifiée et l’espoir de se débarrasser de l’image tiers-mondiste de nos villes vole en éclats.

    L’espace public, celui de la socialisation et de l’épanouissement de la citoyenneté, est ainsi dégradé, enlevé aux uns pour contenter d’autres selon une logique extra-institutionnelle et un jeu malsain de manipulation des classes sociales qui hypothèque la conscientisation des masses. Il est l’offrande sacrificielle du populisme d’Etat, l’expression urbaine de tous ses échecs.

    El Watan, 02 mai 2021

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