Étiquette : Algérie

  • Algérie/ Législatives du 12 juin: les listes indépendantes majoritaires

    Les listes d’indépendants en lice pour les élections législatives du 12 juin 2021, sont supérieures aux listes partisanes, selon les chiffres, communiqués par l’ANIE, actuellement en phase d’examen des dossiers des candidats.

    Avec le dépôt de 1.220 listes d’indépendants et 1.180 listes de partis politiques auprès de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), des politologues s’attendent à voir émerger les contours d’une nouvelle scène politique avec l’apparition de nouveaux acteurs qui ont fait le choix de se lancer dans la course électorale loin de toute affiliation partisane car, selon eux, les partis politiques ont « perdu de leur crédit ».

    Un changement qui, de l’avis de ces analystes, devrait se ressentir dans la future composante de l’Assemblée populaire nationale (APN), longtemps dominée par les partis avec une poignée d’indépendants seulement.

    Dans une déclaration le politiste Mustapha Haddam cité par l’APS l’ a estimé que le nombre élevé de listes d’indépendants, en lice pour les législatives du 12 juin, est la conséquence de la perte de crédibilité des partis politiques, surtout ceux incarnant l’ancien système déchu par le Hirak du 22 février 2019, ajoutant qu’après cette date, ces partis étaient synonymes de « faillite politique ».

    Selon lui, « une nouvelle tendance se dégage des résultats annoncés par l’ANIE à l’expiration du délai de dépôt des listes de candidature : les citoyens désireux de s’engager en politique ne veulent plus le faire dans le cadre d’un parti ».

    Autre fait observé, parmi les indépendants en lice se trouvent d’anciens militants de partis d’opposition boycottant ces échéances, a-t-il relevé.

    Pour le politiste, le second facteur ayant concouru à la forte émergence des listes d’indépendants est l’appel lancé aux jeunes par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, les invitants à participer à la vie politique et à adhérer au processus d’édification de nouvelles institutions crédibles et dignes de confiance.

    Dans son analyse, M. Haddam estime « qu’il s’agit là d’une situation qu’on ne peut dissocier d’un phénomène politique mondial, qui n’est pas propre à l’Algérie uniquement ou aux pays qui tentent autant que possible de consacrer un système démocratique, celui du désintérêt des acteurs de ce domaine des pratiques politiques dans le cadre partisan, en préférant investir la scène politique indépendamment, arguant que cela explique le recul de l’adhésion aux partis politiques en fonction de leurs idéologies. « Ce type d’obédience politique est en voie de disparition », a-t-il soutenu.

    L’analyste politique Brahim Zitouni voit, quant à lui, dans le progrès réalisé dans les listes indépendantes au détriment des partis traditionnels, aux expériences mitigées lors des échéances électorales organisées par l’Algérie, un aboutissement « logique » de ce qu’il a qualifié « d’éclatement des partis politiques après leur érosion auparavant sous un régime politique désormais synonyme de corruption ».

    Le Hirak populaire déclenché le 22 février 2019 a changé la donne concernant la gestion de la vie politique nationale, « les anciens acteurs se trouvant de ce fait délégitimés », une situation ayant impliqué de prime abord une refonte totale du système politique, marquée initialement par l’émergence d’acteurs préférant la participation à la vie politique via des listes indépendantes, loin de toute bannière partisane, a-t-il fait remarquer.

    Le nombre des listes de candidature aux législatives du 12 juin prochain s’est élevé, après prolongation du délai de dépôt des dossiers de candidature de cinq jours supplémentaires, à 2.400 listes, dont 1.180 listes de partis politiques et 1.220 listes d’indépendants, soit un écart de 40 dossiers. Le nombre des candidats pour la Chambre basse du Parlement s’est établi à « 24.214 ».(Avec APS)

    Algérie1, 01 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Hirak, élections législatives, listes électorales, indépendants, partis politiques, candidatures,

  • Algérie/ Crispation (Edito de Liberté)

    L’Algérie a célébré hier la Journée mondiale du travail, coïncidant avec le 1er mai de chaque année, dans un contexte économico-social des plus tendus. Les difficultés financières qui s’aggravent de jour en jour viennent rendre encore plus complexe toute perspective de relance de la croissance au moment où l’emploi est frappé de plein fouet par la crise sanitaire.

    Conséquence logique de la baisse de l’activité économique, la dépréciation de la valeur de la monnaie nationale a eu pour effet d’accentuer la hausse des prix des produits. Et comme cette augmentation des prix des produits importés coïncide avec celle des produits locaux (fruits et légumes, viandes…), le taux d’inflation s’en trouve ainsi sensiblement distendu, malmenant sérieusement le pouvoir d’achat des citoyens. Et c’est cette situation qui semble avoir poussé plusieurs syndicats, notamment de la Fonction publique, à hausser le ton de la revendication et même à recourir à la protestation pour exprimer le ras-le-bol face à la dégradation continue du pouvoir d’achat des travailleurs.

    Les augmentations de salaire accordées, il y a quelques années, ont naturellement été siphonnées par la hausse des prix couplée à la perte de valeur du dinar. L’action syndicale, qui a sommeillé pendant presque deux ans à la faveur des événements politiques qu’a connus le pays avec l’éruption du mouvement populaire et, par la suite, de la pandémie de coronavirus, s’est réveillée presque en sursaut.

    De nombreux secteurs d’activité sont ainsi brusquement gagnés par la protestation. Éducation nationale, enseignement supérieur, santé, commerce, impôts, poste, Protection civile, pour ne citer que ces secteurs, ont tous connu des mouvements de débrayage des travailleurs. Pour certains d’entre eux, d’autres actions de protestation sont prévues pour les prochains jours.

    La sortie du Premier ministre à ce propos n’est, visiblement, pas pour arranger les choses. C’est dire que la tension au niveau du front social risque de s’exacerber davantage. Et pendant ce temps, l’heure n’est visiblement pas au dialogue entre le gouvernement et les partenaires sociaux. Pourtant, la situation le recommande, l’exige même, afin d’éviter que la brouille se corse ou que les conflits s’enlisent. Ce qui n’est, évidemment, dans l’intérêt de personne. Surtout en ces temps de crispation socio-économico-politique.

    Liberté, 02 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, 1er mai, fête des travailleurs, Journée mondiale du travail, crise économique, hausse des prix, inflation, dinar, taux de change,

  • Algérie: capture d’un jihadiste de retour du Sahel (Défense)

    Un jihadiste algérien qui avait rejoint des « groupes terroristes » au Sahel a été arrêté par l’armée à Tamanrasset, dans le grand Sud de l’Algérie près de la frontière avec le Mali, a annoncé samedi le ministère de la Défense. « Dans le cadre de la lutte antiterroriste (…) les services de sécurité relevant du ministère de la Défense nationale ont capturé le 30 avril 2021 à Tamanrasset un terroriste actif au sein d’une organisation terroriste au Sahel », a indiqué le ministère dans un communiqué.

    « A. Mellouki avait rallié les groupes terroristes en 2012 », précise le texte.Le terme « terroriste » est utilisé par les autorités pour désigner des islamistes armés restés actifs depuis la guerre civile (1992-2002).Héritiers du Groupe islamique armé (GIA), des combattants algériens restent actifs au sein des groupes jihadistes au Sahel, y compris au niveau de leur commandement L’Algérien Youssef Abou Oubeida a succédé en novembre à un autre Algérien, Abdelmalek Droukdel –tué en juin 2020 au Mali par l’armée française– à la tête d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

    Depuis le 1er janvier, cinq jihadistes se sont livrés aux autorités algériennes à Bordj Badji Mokhtar, ville frontalière du Mali. Par ailleurs, huit islamistes armés ont été tués dans des accrochages avec des soldats, selon le ministère de la Défense. Trois soldats ont trouvé la mort.

    Malgré la mise en oeuvre en 2005 d’une Charte pour la paix et la réconciliation, censée tourner la page de la « décennie noire » (1992-2002), qui a fait 200.000 morts, des groupes armés islamistes restent actifs, notamment dans l’est de l’Algérie, où ils ciblent généralement les forces de sécurité.

    Dans son bilan antiterroriste de 2020, l’armée a indiqué avoir mis « hors d’état de nuire » 37 jihadistes, dont 21 ont été « abattus ». Elle en a capturé neuf et sept autres se sont rendus aux autorités militaires. A titre de comparaison, elle avait éliminé quinze islamistes armés en 2019. Selon la presse officielle, l’armée aurait déjoué en décembre un plan de redéploiement d’Aqmi après la mort d’Abdelmalek Droukdel.

    Africa Radio, 01 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, terrorisme,

  • Que nous veut le Maroc? Le makhzen hisse le drapeau israélien à quelques encablures des frontières de l’Algérie

    Le journaliste indépendant Ali Lmrabet considère, dans un tweet, que lorsqu’«un groupe de personnes vont, sous la protection de l’Etat marocain, dans un lieu précis et symbolique de la frontière» (algéro-marocaine), pour exhiber les symboles de l’entité sioniste, «c’est une manifestation politique». Il n’a pas tort.

    A quoi joue le Makhzen? En exhibant aux frontières algéro-marocaines, les symboles de l’entité sioniste, pense-t-il pouvoir faire peur à l’Algérie? Ou peut-être réussir à exaspérer sa population? Quel message cherche réellement à faire passer le Maroc à travers une énième provocation, autre la réalité bien connue qu’il soit un voisin sournois et belliqueux. Tellement sournois que l’Algérie doit décrypter ce qui se cache derrière les derniers agissements bas et abjects du royaume qui a autorisé un groupe d’israéliens et de Marocains, des promoteurs touristiques dit-on, à observer un sit-in à Oujda près de la frontière algérienne.

    La veille et dans la même ville, les autorités du Makhzen avaient interdit un rassemblement de soutien au peuple palestinien. Ce qui confirme qu’il ne s’agit là que d’une provocation. Mais pas uniquement envers l’Algérie et son peuple mais aussi envers le peuple marocain, comme l’a affirmé le journaliste indépendant Ali Lmrabet. Ce dernier considère, dans un tweet, que lorsqu’ «un groupe de personnes vont, sous la protection de l’Etat marocain, dans un lieu précis et symbolique de la frontière» (algéro-marocaine), pour exhiber les symboles de l’entité sioniste, «c’est une manifestation politique». Il n’a pas tort. Car ce droit des Israéliens à manifester, à quelques mètres du sol algérien, n’est qu’un début. Bientôt ces derniers vont carrément occuper les terres et s’ériger comme les nouveaux voisins de l’Algérie. La démarche est déjà en cours et seul le front de soutien à la Palestine a compris le grand complot qui se trame contre son pays.

    Ce dernier ne cesse de dénoncer la visée du groupe sioniste «Mehadrin» qui s’est lancé dans la location des terres agricoles marocaines à vue d’oeil. Mehadrin veut accaparer 455 hectares de terres agricoles! N’est-ce pas ainsi qu’a commencé la spoliation de la terre palestinienne? Israël se cherche-t-elle une nouvelle Palestine? Si c’est le cas, le Makhzen lui prête bien le flanc en optant pour l’hypothèque de la sécurité alimentaire du Royaume au bénéfice de l’entité sioniste.

    Le Maroc qui a décidé de normaliser ses relations avec Israël contre la reconnaissance de l’ex-président américain Trump de la marocanité du Sahara occidantal, jubile sûrement en pensant avoir créé autant de désagrément à l’Algérie avec la présence sioniste dans sa proximité directe. Mais dans cette démarche belliciste, le roi risque de perdre sa couronne et son royaume. Dernièrement, faut-il le rappeler, le Maroc a recouru à un tir de drone, pour assassiner un commandant de la Gendarmerie nationale sahraouie. Une opération réussie grâce à l’assistance israélienne. L’usage de drones suppose l’existence d’un satellite capable d’orienter l’appareil et de lui fournir des détails très précis sur sa cible. Plus qu’une opération militaire, il s’agissaitt là d’une action politique et d’une grave escalade à nos frontières.

    Ultime provocation, Rabat ouvrait la voie à Israël par l’usage de ses drones pour se positionner désormais comme une troisième partie au conflit dans le Sahara occidental. L’entité sioniste planifiait de longue date une telle intervention pour un pied au sud de l’Algérie. Elle pense sûrement réussir, mais c’est compter sans l’entêtement de l’Algérie à préserver sa souveraineté. Certes, le Maroc a réussi à rapprocher la menace sioniste. La situation est grave, mais elle l’est pour le royaume encore plus que pour l’Algérie. Mohammed VI devrait bien revoir ses calculs car l’ogre qu’il pense avoir approvisionné pour avaler son voisin risque bien de se retourner contre lui. Quant à l’Algérie, elle saura bien se défendre.

    L’Expression, 2 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Algérie, Israël, normalisation, Oujda, drones israéliens,

  • Algérie / Le bonheur n’a pas de nationalité (Edito du Quotidien d’Oran)

    par Abdou BENABBOU


    On s’accroche souvent à la manie de nous comparer à tel pays ou à tel autre sans en connaître leurs travers cachés ni le contenu de leurs caves voilées. On ne fait cas que de ce que nous laissent entrevoir les petites fenêtres pour nous inciter à bercer par les images des cartes postales que l’on distille à escient. Partout, et c’est encore plus vrai tout près de chez nous, la misère comme dit la boutade usitée barre la route.

    Pourtant, la réalité est déroutante. De plus en plus de ressortissants de pays voisins font des pieds et des mains pour venir travailler en Algérie. Il ne s’agit pas, il va de soi, d’investisseurs cossus en prospection pour fructifier des richesses avérées, mais de culs-terreux d’un genre particulier désespérés à la recherche de n’importe quel moyen pour le sauvetage de leurs vies et disposés à embrasser les aventures du risque assuré. Quitte à plonger dans les ténèbres de la clandestinité.

    Les uns ont quelques notions de maçonnerie ou de plafonnerie, d’autres n’ont que la disponibilité de leur jeunesse et de leurs bras pour n’importe laquelle des corvées. Le reste constitué de jeunes femmes et d’enfants et de bébés ont bravé le désert parce qu’on les a convaincus que les Algériens étaient des samaritains et qu’ils excellaient à semer l’argent. Point d’hommes à la couleur d’ébène sur des kilomètres à la ronde pour confirmer la vraie teneur d’une mendicité élaborée pour suggérer la pitié.

    Le bonheur n’a pas de nationalité et affirmer que tel peuple ou tel autre est heureux et baigne dans la félicité est une contre-vérité.

    On jalouse souvent les mêmes pays pour les façades de vie choisies projetées sans que l’on sache que le vernis projeté dans nos têtes est factice et qu’une fois gratté on découvre des drames innommables. Curieux et parfois mortel paradoxe que de découvrir que les démocraties marinées à toutes les sauces exigent un prix très lourd à payer et qu’elles aussi ont tendance comme le totalitarisme à écraser l’individu.

    Le problème permanent est que les individus n’ont pas des aspirations communes pour qu’elles soient retenues comme celles de toute la société. Et l’on revient toujours au même débat aérien: emploi, logement, éducation, santé, justice et liberté. D’accord ! La difficulté est de savoir comment et quoi en faire. Alors nous nous limitons aux comparaisons sans réelles consistances en insistant avec légèreté sur de trompeuses façades.

    Le Quotidien d’Oran, 2 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, bonheur, travail,

  • Les investissements chinois en Algérie et au Maghreb inquiètent l’Occident

    Les forts investissements chinois au Maghreb, principalement en Algérie, inquiète l’Occident. Le sujet a été assez important pour prendre une bonne place dans la Une du site spécialisé « InfoGuerre ». « Au carrefour de l’Europe et de l’Afrique, possédant une place stratégique au cœur de la méditerranée, disposant de réserve en matière première conséquente, se trouve le Maghreb. Composé de l’Algérie, du Maroc, de la Tunisie, de la Lybie et enfin de la Mauritanie le Maghreb se situe aux croisements des intérêts stratégiques, économiques et politiques de demain », dit le site stratégique.

    Et de constater : « La France elle s’est imposée comme l’acteur extérieur principal au Maghreb depuis plus d’un siècle. Depuis la décolonisation elle garde une influence extrêmement forte et a tissés des liens profonds avec les différents acteurs en place. Plus que jamais pourtant ce lien semble être mis à mal par des enjeux de nature économiques et géopolitiques. Sa posture est qualifiée de paternaliste et attentiste au regard des enjeux actuels et les rares initiatives d’envergures peinent à convaincre de leurs réussites et sont constamment contester dans leurs efficacités. Les pays du Maghreb se tourne maintenant pleinement vers l’extérieur dans l’espoir de s’émanciper de manière définitive. Ils cherchent désormais des partenaires économiques et politiques capable de les épauler dans leurs transformations.

    Toutefois, l’Europe et plus particulièrement la France, « ne compte pas se laisser faire et se détacher aussi facilement ». En ressors une lutte d’influence et de propagande qui mélange soft-power et contrats commerciaux entre la Chine, la France et les pays du Maghreb.

    Pour InfoGuerre, l’Algérie est le partenaire historique de la RPC au Maghreb: elle concentre presque la moitié des exportations dans la région avec 7.6 milliards de dollars en 2016 loin devant le Maroc et ses 3 milliards et est le premier partenaire économique du pays. L’industrie du BTP est particulièrement développée avec la construction de projets pharaoniques comme l’autoroute est-ouest, la grande mosquée d’Alger etc.

    Ce qui inquiète l’Occident encore plus, c’est la propension des Chinois à s’étendre dans les espaces qu’ils investissent sans soulever de vagues politiques ou militaires. Les Chinois « jouent » commerce et s’en tiennent là. Par contre, avec les Français et les Américains, en règle générale, il y a toujours une arrière-pensée politique, militaire ou autre, ce qui exaspère, au final, peuples et Etats de la région maghrébine. D’où aussi, la percée des uns et le recul des autres. Ce qui inquiète le plus les pays de la région maghrébine et sahélienne, c’est que la région va servir ( elle sert déjà) d’aire de jeu de Monopoly aux stratégies des puissances…

    L’ExpressDz, 8 déc 2020

    Etiquettes : Chine, Algérie, Maghreb, commerce, investissements, Maroc, Tunisie, Libye, Mauritanie, route de la soie, influence,

  • Algérie/ La Covid-19 tue, la route aussi

    La courbe désormais haussière des contaminations par le coronavirus redevient doucement, mais sûrement le principal sujet de discussions des Algériens. Outre le nombre de cas en augmentation constante, ces derniers jours, le nombre quotidien de décès inquiète au plus haut point. Le spectre du malheureux spectacle indien alarme, à juste titre, les citoyens. Il faut dire que l’on s’est rendu compte qu’on était encore très loin de sortir de la pandémie. Avec un taux de vaccination marginal et des gestes-barrières de moins en moins respectés, l’on se dirige tout droit vers une troisième vague. Il en est même, parmi les spécialistes, qui l’annoncent déjà et mettent en garde la société contre un emballement de la crise sanitaire. Et parmi ces experts, ceux de l’Organisation mondiale de la santé affirment qu’aucun pays au monde n’est à l’abri du scénario indien. Cela est donc un fait, le danger qu’on pensait éloigné est encore très proche et personne ne peut se targuer d’en être soustrait de quelques manières que ce soit.

    Mais disons-le franchement, un mort reste un mort quelque soit les raisons qui l’ont poussé à perdre la vie. Comme il faut tout faire pour arrêter la pandémie de la Covid-19, il y a lieu d’engager les mêmes efforts pour circonscrire l’épidémie des accidents de la route. En effet, les derniers chiffres des accidents de la route donnent le tournis. 70 citoyens ont perdu la vie depuis le début du mois sacré du Ramadhan, dans des accidents de la route. Ce nombre de décès est tout aussi évitable.

    C’est dire que la violence routière n’est ni un phénomène passager, ni une « broutille » sociale. C’est une véritable hécatombe qui donne de l’Algérie l’image d’un pays en guerre. Il faut savoir en effet que des milliers d’Algériens décèdent chaque année dans des accidents de la route. Ce taux de mortalité est enregistré dans des conflits armés. A la différence que chez-nous ledit conflit semble éternel. Et pour cause, toutes les mesures prises par les pouvoirs publics pour réduire la mortalité sur nos routes ont lamentablement échoué.

    Le fait est là. Il faut agir, et avec la plus grande célérité. Chaque vie perdue pour cause d’accident de la route est une perte pour l’Algérie à tout point de vue. La délinquance routière ne doit plus être tolérée par les pouvoirs publics. Et ce n’est pas en regardant ailleurs que l’on règle ce genre de problèmes. On rêverait d’une vraie campagne comme celle qui a concerné la lutte anti-Covid-19 et qui a vu les chiffres des décès baisser sérieusement.

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 02 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, covid 19, coronavirus, pandémie, route, accidents de circulation, chauffards, délinquance routière,

  • Rachad, MAK, El Karama : Collusion diabolique contre l’Algérie

    RACHAD, LE MAK ET LES 3,5 MILLIONS D’EUROS DE L’ORGANISATION QATARIE EL-KARAMA : Collusion diabolique contre l’Algérie

    La nébuleuse terroriste, ne s’embarrasse pas de nouer des liaisons souvent illogiques pour concrétiser ses objectifs souvent en totale contradiction avec les aspirations des masses populaires. Lors de la chute du Chah d’Iran, l’Ayatollah Khomeiny qui était réfugié à Neauphle-le-Château en France s’était bien appuyé sur les structures des syndicats des travailleurs iraniens et sur le parti communiste le « Toudeh » pour faire triompher sa révolution et installer un Etat théocratique. Quand il s’agit de convergence d’intérêt, les organisations terroristes ne reculent devant aucune alliance, aussi illégitime soit-elle pour atteindre leurs objectifs. Et c’est ce qui se passe actuellement avec la convergence et l’alliance Rachad le MAK.

    Les preuves de cette collusion sont légion et chaque jour, apporte plus d’éclairage sur les relations ténébreuses de ces deux organisations tombées aux mains des parrains du terrorisme islamiste, le Qatar et la Turquie.

    Leurs liens avec l’organisation El-karama, qui se veut une association à but non lucratif versée dans la défense des droits de l’Homme, des opprimés et des droits des minorités, mais qui en réalité est une véritable caisse noire du terrorisme islamiste. On retrouve ses traces aussi bien en Lybie, en Tunisie, en Syrie et également en Irak et au Liban, où elle aurait financé des opérations de liquidation de dirigeants militants du Hezbollah pro Iran.

    Le 13 décembre 2019, une lettre signée par le président de cette organisation, Abderahamane Ben Amir Ennaimi, adressée au dirigeant de l’organisation Rachad-Zitout, l’invitait à participer à une réunion, à l’ambassade du Qatar à Londres. Cette rencontre à laquelle étaient également invités l’ambassadeur du Qatar en Grande Bretagne, Elyas Rahmani, ainsi que Arslane Hamzaoui, présenté comme un conseiller du président du MAK, Ferhat M’henni.

    Cette rencontré devait permettre la signature d’un nouveau contrat entre l’organisation El-karama et ses représentants en matière de défense des droits de l’Homme et des minorités. Et ce n’était là qu’une rencontre parmi tant d’autres qui sont tenues pendant une dizaine d’années au cours desquelles l’organisation qatarie a financé le MAK et Rachad à près de 3,5 millions d’euros.

    Cela est une nouvelle preuve du jeu trouble de Rachad qui ne s’embarrasse pas de conclure les alliances les plus diverses et les plus controversées au nom de la défense des droits de l’Homme. En réalité, Rachad est une machine qui brasse des fonds importants versés par ses soutiens et ses parrains que sont le Qatar et la Turquie. Sa collusion avec le MAK, dans la conjoncture actuelle répond à un programme établi par les cercles occultes qui en ont fait un outil pour déstabiliser l’Algérie. Ces derniers estiment que le moment est venu de passer à une autre étape dans leur œuvre de déstabilisation de l’Algérie. Cette stratégie et ce modus operandi avait bien fonctionné en Lybie, en Syrie, en Egypte et en Tunisie, et aujourd’hui on tente de le reproduire en Algérie avec comme tête de pont ou bras levier pour cette œuvre, Rachad et le MAK. Le peuple doit se montrer vigilant notamment en cette conjoncture difficile marquée par la pandémie et ses retombées négatives sur la situation économique du pays et le pouvoir d’achat des citoyens. Il est nécessaire de faire front contre les tentatives de déstabilisation de l’Algérie qui sont commandées par des cercles occultes installés à l’étranger et menées sur le terrain par de jeunes compatriotes, égarés et qui ont été embrigadés par les relais de Rachad et le MAK. L’avenir ne fera qu’apporter des preuves supplémentaires sur le jeu obscur de ces deux organisations.

    Slimane B.

    Le Courrier d’Algérie, 02 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Rachad, Turquie, Qatar, El Karama,

  • Algérie/ Les cibles célèbres

    par Madjid Khelassi

    Abderahmane Hadj Nacer, ancien gouverneur de la Banque d’Algérie, arrêté puis libéré ce vendredi, le 115e du Hirak, puis libéré 2 heures après. Motif de son arrestation: il était en train de prendre des photos de la marche du Hirak.

    « J’ai fait un petit tour dans le panier à salade( fourgon de la police) pour une photo prise à 15h30 à Didouche. J’ai partagé un temps précieux avec 16 concitoyens très divers et très motivés. Le Hirak va bien. J’ai été libéré 2 heures plus tard. Seul », a écrit l’ancien gouverneur de la banque d’Algérie sur sa page Facebook.

    Mardi passé, jour du Hirak estudiantin, c’est la politologue et enseignante universitaire, Louisa Ait Hamadouche qui a étrenné sa première arrestation.

    Questions : «Dérangé» par le Hirak, le pouvoir a-t-il changé de braquet, en ciblant, via les arrestations, les personnalités les plus en vue de la scène algérienne passée et présente?

    Ou joue t-il la carte de l’intimidation vis-à-vis des figures d’une certaine élite du pays? Mystère et boule de gomme…dans une proverbiale expectative.

    Duel à distance entre un Hirak décidé à ne pas rester au balcon à regarder la vie…du pays se dérouler sans lui, et un pouvoir toujours décidé à jouer cavalier seul : la scène politique algérienne est un mano à mano de scansions obstinées, réclamant le départ du système, et d’un statu quo, droit dans ses bottes répressives, et décidé à ne pas céder…la place.

    Car cette empoignade à heurts aiguisés , d’une part via les cris gutturaux d’un peuple rêvant d’une liberté qu’il n’a pas encore palpée, et un pouvoir légataire « de fait », des destinées de ses citoyens d’autre part , a pris une autre tournure depuis quelques temps: plus de répression sur plus de cibles «célèbres».

    Cette nouvelle approche répressive, qui fait ses griffes sur le cumulus de l’entêtement du pouvoir, à ne rien céder face une obstination populaire si manifeste, conduira t-elle à un désert politique avec tarissement des issues ? Le diable n’est plus dans les détails mais dans l’inconnu.

    La Nation, 02 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Hirak,

  • Algérie/ 2 mai 1962: la folie furieuse d’un OAS agonisant

    En 1956 , Robert Lacoste, gouverneur général de l’Algérie, disait que le FLN était hors de combat et qu’il vivait son dernier quart d’heure. Quatre ans plus tard, en 1962, c’était le colonialisme qui signait son dernier quart d’heure.

    Pour cela, les ultras, avec à leur tête l’organisation de l’armée secrète (OAS), semaient la terreur dans les grandes villes, notamment Oran et Alger. Suite à leur défaite, c’était la terre brûlée. Déjà, le 15 mars 1962, ils assassinèrent six partisans de l’indépendance de l’Algérie, dont l’illustre écrivain Mouloud Feraoun.

    Le 2 mai 1962, ils commirent un crime crapuleux en faisant exploser, au milieu de centaines de dockers, une bombe de forte puissance. Ces dockers, de pauvres gens, étaient en attente dans la zone de regroupement du port d’Alger pour faire partie de l’équipe du jour. Leur travail était des plus pénibles.

    Une stèle a d’ailleurs été érigée après l’indépendance sur ces lieux. Elle représente un malheureux docker, le dos courbé, portant une très lourde charge. En ce 2 mai 1962, des dizaines de victimes ont également été enregistrées.

    Ensuite, l’OAS n’a cessé de mener des actions criminelles, tuant des Algériens dans les rues, plastiquant les édifices publics, attaquant les banques, et ce sans aucune intervention des autorités coloniales. En juin 1962, les Européens partirent en masse, par milliers, de peur d’être pris pour des ultras et de subir des représailles.

    Pourtant, les Algériens n’en voulaient pas à ces Européens. Dans la plate-forme du Congrès de la Soummam, organisé par le fin stratège Abane Ramdane, il était stipulé, comme dans la Constitution de la République algérienne d’aujourd’hui, que tous les habitants de ce pays sont des Algériens à part entière, quelle que soit leur race ou leur religion.

    Un autre crime abominable fut commis en juin 1962 : l’incendie de la bibliothèque de l’université d’Alger. Un crime impardonnable contre la culture universelle de tous les temps. Durant cette période de la terre brûlée, les Algériens n’ont pas répondu à la violence, et ce malgré les provocations. Stoïquement, ils ont supporté malgré les larmes, la douleur et les souffrances. Leur récompense fut immense.

    Le 5 juillet 1962, ils célébrèrent la victoire et la fin du colonialisme dans une joie indescriptible, avec une euphorie extraordinaire et une liesse générale, sans dormir, nuit et jour, et ce pendant des semaines.

    Le Jeune Indépendant, 01 mai 2021

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