Jadis quand la vie avait toutes ses saveurs. Et les valeurs leurs vertus. Là, juste avant que l’on ne fût de futurs ‘’has been’’.
Alors, l’on prenait le bout de pain au sol, on le portait sur les lèvres, puis sur le front avant de le poser sur un espace pur.
Façon de sacraliser un nutriment véritablement béni. Par Dieu et les hommes d’antan.
Par ces temps d’opulence et d’abondance, synonymes -allez savoir pourquoi- d’hérésie socio-économique en plein mois sacré, les chiffres donnent 535 tonnes en dix jours ; au tout près, 45 tonnes par jour qui coûtent aux caisses de l’Etat, deux milliards de centimes du fait de la subvention. Du gaspillage plein la vue. Et la voirie.
Une honte. Voire, un quasi blasphème, en terre de piété. Réelle ou supposée !
Le processus électoral a bouclé une autre séquence et pas des moindres, la redoutable épreuve de collecte des signatures qui est arrivé à son terme définitif hier soir, après avoir été prolongée de cinq jours par le président de la République. L’occasion pour le président de l’ANIE d’animer une conférence de presse pour une première évaluation de cette opération qui a vu des dizaines de partis et de centaines d’indépendants battre la campagne, faire du porte -à -porte obtenir le précieux parrainage.
A la faveur de cette première évaluation, il ressort que 19 partis politiques ont définitivement validé leurs dossiers de candidatures, après avoir répondu à toutes les conditions fixées par le nouveau régime électoral, alors que le nombre de listes indépendantes admises à l’examen des signatures n’est pas révélé par Charfi qui précise que « les chiffres pourraient possiblement bouger, en raison des derniers dossiers déposés aujourd’hui (hier.NDLR) ».
En égrenant les chiffres qui, il est vrai, sont très nombreux, Mohamed Charfi s’est emmêlé les pinceaux, si bien qu’il a dû s’y prendre à plusieurs fois pour rattraper ces erreurs. Mais en gros, indiquera-t-il, il y a eu en tout 4.882 dossiers déposés entre partis politiques et listes indépendantes, dont 1813 dossiers retirés par 53 partis politiques et 3076 listes indépendantes.
Concernant la communauté nationale à l’étranger, seuls quatre partis politiques et deux listes indépendantes ont réussi à cocher toutes les cases, ajoute Charfi qui a promis de revenir en détail sur ces chiffres une fois l’opération d’examen des dossiers finalisée par ses services. Concernant, le total des signatures, il est de 1.249.000 en Algérie et de 86.000 pour la communauté à l’étranger.
Mais au-delà des premiers chiffres, le président de l’ANIE a également parlé d’ « assaut » des jeunes et des cadres universitaires composant une grande proportion des listes déposées, que ce soit pour les partis politiques comme pour les indépendants. Ce qui correspond aux vœux exprimés par le président Tebboune de voir se concrétiser, à travers les élections du 12 juin un renouvellement de l’échiquier politique et particulièrement l’Assemblée.
Mohamed Charfi s’est montré vent debout, voire même agacé à propos d’une question relative à la présence d’observateurs étrangers, répondant de façon véhémente. « Il n’y aura pas d’observateurs, c’est vous les observateurs, c’est aussi les citoyens qui sont invités à assister aux différentes opérations de vote, à surveiller les bureaux, les dépouillements », tranchet-il. Et d’ajouter à ce propos : « Nous sommes souverains, nous n’avons pas à nous mettre sous tutelle étrangère ». La souveraineté est quelque chose qui s’entend, mais le souci de transparence et de régularité, vu les pratiques du passé, est aussi nécessaire. Pour la crédibilité d’un vote sur lequel planent bien des doutes.
L’ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed-Antar Daoud a adressé une mise au point à l’Agence française de presse AFP, suite à la publication d’une dépêche sur le MAK.
Pour Mohamed-Antar Daoud, «le fait d’ouvrir son fil aux responsables de ce mouvement qui planifie des actions criminelles et attentats terroristes” contre les marches populaires pacifiques revêt une forme de “sympathie” et de “légitimation” ».
Le 26 avril dernier, l’AFP a publié, en effet, une dépêche intitulée : « le mouvement kabyle MAK réfute tout projet d’attentat ». Cette dernière s’appuie, selon l’ambassadeur d’Algérie à Paris, sur « les proférations de cette organisation subversive ».
L’ambassadeur a ajouté que « les graves aveux donnés par l’ex-membre du mouvement subversif MAK, le dénommé H. Nouredine, aux services de sécurité, ont révélé l’existence d’un plan criminel perfide visant à perpétrer ces attentats pour exploiter ensuite les images dans leurs campagnes subversives et implorer I ‘intervention étrangère dans les affaires internes du pays ».
« Force est de constater aujourd’hui que le fait d’ouvrir son fil aux responsables de ce mouvement revêt une forme de légitimation voire de sympathie en direction des responsables de ce mouvement séparatiste qui planifie, selon les informations vérifiées du ministère de la Défense nationale, des actions criminelles et attentats terroristes contre les marches populaires pacifiques », a-t-il affirmé.
Daoud regrette, dans ce contexte, le manque de professionnalisme et d’éthique de l’AFP « dans ses couvertures médiatiques », en dépit de « sa posture éditoriale critique et négativiste » en ce qui concerne l’Algérie.
“De ce qui précède, il me parait utile de rappeler que l’Algérie, forte de son parcours et de son vécu, a toujours su démontrer sa capacité de protéger son unité nationale, à travers ses institutions soutenues par son peuple, qui ensemble, se sont érigés en rempart contre les récurrentes menaces et tentatives de déstabilisation”, lit-on encore dans la mise au point de Mohamed-Antar Daoud.
Enfin, le chef de la mission diplomatique algérienne en France rappelle que l’Algérie « a toujours su démontrer sa capacité de protéger son unité nationale, à travers ses institutions soutenues par son peuple, qui ensemble, se sont érigés en rempart contre les récurrentes menaces et tentatives de déstabilisation », lit-on encore dans la mise au point de Mohamed-Antar Daoud.
Le Secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Abou El Fadhl Baâdji a nié l’existence d’une “succession dynastique” au sein de son parti, à travers la candidature aux législatives prévues le 12 juin prochain, ajoutant que le parti avait mis en place des lois. qui empêchent les enfants des Mouhafedhs et des membres du Comité des candidatures de figurer dans les listes électorales.
Baâdji a déclaré, à la télévision algérienne, jeudi soir, que cinq cadres dans le parti ont présenté leurs enfants, mais ce n’est pas une violation à la loi, argumentant qu’ils sont des ex-cadres, “alors que nous avons empêché tous les cadres actuels de désigner les leurs”, souligne-t-il.
S’agissant le financement avec de l’argent sale dans les prochaines élections, le SG de l’ex parti unique a ajouté que les listes du Front de libération nationale “ne contiennent aucun homme d’affaires corrompu”, poursuivant que tout ce qui a été dit ici et là est tout simplement “absurde”.
” Nous avons empêché un nouveau militant connu pour être riche de se présenter sur les listes du FLN et il s’est présenté dans d’autres listes”.
Abou El Fadhl Baâdji a accusé l’ancien régime de salir l’image de sa formation politique et de la classe politique en Algérie en général, refusant de lier le nom du FLN aux pratiques de l’ancien régime et à la corruption et aux pots-de-vin.
Il a affirmé: “dans notre parti, il y a des dirigeants et des cadres corrompus, mais d’un autre côté il y a des dirigeants et des cadres honnêtes qui ont résisté à ceux-ci lors de l’ère précédente”, ajoutant que de telles accusations sont menées par des parties qui “visent la présence du FLN et le courant national en général dans la scène politique et veulent, poursuit-il, ouvrir la voie à des courants qui ne veulent pas du bien pour le pays et pour le peuple”.
Baâdji a affirmé, dans le même sens, que la nouvelle direction du parti “procède conformément à une nouvelle vision”, accusant, en effet, ceux qui appellent à mettre le vieux parti au musée de perturber le travail politique du parti. Il a souligné, par la suite, que le Front de libération nationale est entré dans la phase de “renouvellement et éloignement des pratiques corrompues des dirigeants précédents”.
Dans un entretien à Sputnik, le Pr Najib Akesbi, expert marocain en économie, estime que contrairement aux prévisions du FMI, le maître mot actuellement concernant la prospective est «incertitude». Il analyse également l’économie du Maroc et dresse un comparatif avec celle de l’Algérie.
Dans son rapport d’avril relatif aux prévisions et projections sur la richesse mondiale mesurée par le PIB au prix courant du dollar, le Fonds monétaire international (FMI) informe qu’à l’horizon 2026, le PIB total des dix premières économies africaines s’établira à 2.877 milliards de dollars, contre 1.739 milliards en 2020, soit une progression de plus de 65%.
Concernant les pays du Maghreb, le Maroc arrive en tête avec des PIB de 154 et 162 milliards de dollars respectivement pour 2025 et 2026, dépassant ainsi pour la première fois l’Algérie qui, selon le même rapport, enregistrera des PIB de 152 et 153 milliards de dollars pour la même période.
Les projections du FMI à l’horizon 2026 sont-elles réalistes? Quelle est la marge d’erreur?
L’Algérie ayant officiellement dépensé 1.000 milliards de dollars durant les 20 années de pouvoir de l’ex-Président déchu Abdelaziz Bouteflika, comment expliquer le recul de sa richesse (selon le FMI) face au Maroc qui n’a pas eu les mêmes moyens financiers? Enfin, sur quelle base comparer l’évolution des économies de ces deux pays?
Pour répondre à ces questions, Sputnik a sollicité le professeur Najib Akesbi, enseignant-chercheur en économie.
«Prévoir l’évolution de la situation»?
«Avant de juger les prévisions des experts du FMI, il faut d’abord dire un mot sur la méthodologie utilisée dans la production de telles études», souligne le Pr Akesbi, car «les résultats sont forcément conditionnés par les hypothèses de départ qui les fondent».
À ce titre, «le premier paramètre à prendre sérieusement en considération est celui lié à la pandémie de Covid-19», explique l’expert, rappelant qu’«à ce jour, nous ne pouvons pas dire que cette maladie qui a plombé toute l’économie mondiale est prête à être vaincue […]. Tout dépendra de la capacité des pays à vaincre ou non cette pandémie».
Et de poursuivre: «le manque en quantités de vaccins, le doute sur leur efficacité et leurs effets secondaires, la lenteur des campagnes de vaccination et l’apparition de nouveaux variants agressifs du virus – comme c’est le cas actuellement en Inde où l’on évoque une troisième vague – nous font dire que les prévisions annoncées par le FMI sont plutôt optimistes».
«Elles sont basées sur l’hypothèse que la pandémie sera vaincue et que les dégâts qu’elle aura occasionnés à l’économie mondiale ne paralyseront pas la reprise». Dans ce sens, le Pr Akesbi estime qu’«actuellement, nous sommes dans une période où le maître mot est « incertitude ». Aucun expert ni aucune institution nationale ou internationale, dont le FMI et la Banque mondiale (BM), ne peut prévoir l’évolution de la situation même sur une année, que dire alors d’une durée de cinq ans, ce n’est pas possible!».
L’économie marocaine
Le modèle de développement de l’économie marocaine s’est articulé autour de deux piliers. En effet, selon le Pr Akesbi, «le premier consiste à faire du secteur privé le véritable moteur du développement en termes d’initiative, de création et d’innovation, d’investissement, etc. Le second mise sur les vertus d’une bonne insertion dans l’économie mondiale et sur sa capacité à tirer les taux de croissance vers le haut».
Il ajoute que malheureusement, «ce modèle a échoué». «Le roi en a fait le constat dans des discours officiels en 2014 et 2017, lors desquels il a fait le constat que ce modèle s’est avéré « inapte à satisfaire les demandes pressantes et les besoins croissants des citoyens, à réduire les disparités catégorielles et les écarts territoriaux et à réaliser la justice sociale »».
Dans le contexte de la pandémie de Covid-19, «le Maroc a opté pour une réponse par un confinement sanitaire, introduit le 20 mars 2020», rappelle Najib Akesbi.
«Cet arrêt brutal de toute activité a provoqué une chute massive de la production, étendue aux secteurs de l’industrie, du commerce, en passant par le transport, le tourisme, la restauration, les spectacles et loisirs», avance-t-il. «Les autorités ont mis en place un système de soutien aux plus démunis en leur octroyant entre 800 et 1.200 dirhams selon la taille des ménages». «Pas moins de 5,5 millions de chefs de famille s’étaient enregistrés. Si l’on prend la moyenne de 4,6 personnes par ménage, selon le recensement de la population de 2014, on atteint le chiffre de 25,5 millions de personnes, soit près de 70% de la population», déplore-t-il.
Comparaison et conclusion
Concernant la question de la production de voitures, de pièces pour l’aéronautique et d’autres industries en place au Maroc dans le cadre de partenariats avec des étrangers, le Pr Akesbi indique que «ces investissements ont été accomplis dans une logique qui relève uniquement des opérateurs étrangers et non d’une vision stratégique de l’État marocain […]. Demain, si ces partenaires décident de quitter le Maroc, tous ces secteurs tomberont en ruine dans les semaines qui suivront leur départ».
Enfin, le spécialiste juge que «les deux pays ont beaucoup à faire sur les plans de la gouvernance, des réformes structurelles et de la rénovation de leur système politique. Entre l’Algérie, qui a une économie rentière dépendante du pétrole, et le Maroc, dont la croissance dépend de la pluviométrie et où la valeur ajoutée des secteurs dits productifs est insuffisante et dépend pour plus de la moitié de l’importation, chaque pays doit affronter ses propres difficultés souvent aigues».
«En termes de modèle de développement économique, tout reste à faire dans les deux pays», conclut-il.Sputnik France, 30 avr 2021
Avec la clôture officielle de l’opération de dépôt des listes électorales il est évident que les élections législatives anticipées du 12 juin sont entrées dans une nouvelle phase.
Le président de l’Autorité nationale indépendante des élections, Mohamed Charfi, a révélé l’essentiel sur cette opération lors de sa conférence de presse. Il a, du coup, donné moult précisions sur cette opération, à l’exemple des partis ayant réussi le véritable parcours du combattant qui est la collecte de signatures des citoyens requises par la loi électorale pour pouvoir participer au prochain scrutin législatif. « 39 partis politiques ont déposé des dossiers de candidature auprès de l’Anie à travers les 58 wilayas dont 19 dossiers remplissent les conditions légales, notamment l’atteinte du quorum de 25.000 signatures », a précisé M. Charfi. Le président de l’Anie a aussi indiqué que son organisme a reçu 756 listes indépendantes. Charfi a refusé de communiquer les noms des partis politiques ayant réussi à passer le cap des signatures de citoyens et surtout le nombre de signatures obtenu. Mais il semble que ce sont des partis islamistes qui ont décrochés les deux premières places. Il s’agirait, selon certaines sources, du MSP et du mouvement
El Bina. En tout cas tous les partis politiques qui ont une certaine représentativité ont réussi le cap des signatures ; à l’exemple du RND, du FLN, du front El Mousakbal, de Jil Djadid, de Fajr Jadid, du Fan, etc. Et sans surprise, en tout cas comme cela a été prévu par les observateurs, les listes indépendantes sont en force dans cette compétition électorale. En somme la société civile risque fort bien de jouer un mauvais tour aux partis politiques et pouvoir ainsi constituer une majorité parlementaire, mais on est encore loin du 12 juin car les listes doivent être validées de manière officielle. Cependant il est évident que la bataille est déjà lancée. Nous « serons présents dans 54 wilayas », a révélé Abderrezak Makri hier lors d’une conférence de presse en ajoutant que « le MSP de par son implantation à travers le territoire national et sa récente mobilisation our porter sa voix aux citoyens, ira en conquérant à ces législatives qui constituent pour nous une étape décisive pour l’instauration d’un État démocratique et une Assemblée populaire nationale qui répond aux critères classiques de résonanc de la voix du peuple », a indiqué Makri en regrettant l’absence de son parti dans la région de Kabylie. « Nos listes sont propres et on n’a pas d’argent sale chez nous », dira de son côté Abdelkader Bengrina le président d’el Bina qui s’est félicité, hier, de « l’adhésion populaire aux listes électorales de son parti ». La bataille électorale, qui franchira une autre étape avec le début de la campagne électorale, sera rude et promet des surprises le 12 juin prochain.
Porter un masque n’est pas signe de maladie ! Une affirmation qui semble tellement évidente que cela peut paraître surprenant de la mettre noir sur blanc, mais pourtant la mentionner est devenue une urgence. Le constat est là. Dans la majorité des régions algériennes, les gens ne portent plus de masques. Les raisons sont multiples, mais le résultat est le même, les risques de contamination sont de plus en plus grands. Le relâchement est général et le danger a sensiblement augmenté ces derniers jours. Deux faits observés avant-hier sont venus pour démontrer que les menaces sur la santé des citoyens sont bien réelles.
Il y a le bilan publié ce jour là par le ministère de la santé et de la planification concernant la situation sanitaire en relation avec la Covid-19. La barre des 200 cas avait été franchie mardi, avec 232 cas enregistrés. Une augmentation sensible qui confirme la tendance à la hausse constatée depuis plusieurs jours déjà.
Le même jour a eu lieu une réunion « d’évaluation de la situation pandémique en Algérie », présidée par le Chef de l’Etat et à laquelle ont participé (en plus du Premier ministre) pas moins de 8 membres du gouvernement (7 ministres et un secrétaire d’Etat). Aux dix personnes citées plus haut, il faut ajouter, tel indiqué dans le communiqué d’El Mouradia, « des responsables des organes sécuritaires et des membres du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus ».
Le profil des présents à cette réunion est déjà un indice de la gravité de la situation sanitaire du pays. Il est maintenant clair que le temps est à la mobilisation. Cette dernière est différente selon le niveau de responsabilité de chacun. Aux tenants du pouvoir de trouver des solutions pour la disponibilité des vaccins et pour contrer les variants de la Covid-19 qui ne cessent de se propager.
En attendant la concrétisation des promesses et l’application des solutions, les citoyens algériens vont devoir compter sur eux-mêmes pour s’épargner et épargner leurs proches. Il faut à chaque fois le noter et le rappeler, vaut mieux prévenir que guérir. Et comment ne pas sonner l’alerte quand le bilan des dernières 24 heures, donné hier par le ministère de la Santé faisait état de 236 nouveaux cas contaminés !
Partager ses frontières avec l’un des plus gros producteurs du cannabis au monde n’est pas sans conséquences directes sur certains pays. L’Algérie, n’est pas la seule à en « payer les frais ». La Mauritanie aussi.
L’écrivain et journaliste mauritanien et expert en affaires sécuritaires mauritaniennes, Ali Ahmed Salem, a en effet indiqué que le » haschich marocain qui passe par le poste frontalier de Guerguerat au Sahara occidental, inonde la Mauritanie et le marché africain ».
Dans une interview accordée au site « Sahara occidental 24 «, M. Ali Ahmed Salem a affirmé que le haschich marocain est le prochain danger provenant de l’est , précisant que les camions de transport marocain vers la Mauritanie et de celle-ci vers plusieurs pays africains, ont constitué durant les dernières années l’artère principale pour alimenter le marché africain en drogue .
Le haschich marocain est transporté dans des camions de transport de marchandises marocaines via le poste frontière de Guerguerat, a expliqué le même intervenant, soulignant que «cela a posé ces derniers temps un défi sécuritaire et social, voire politique sur la Mauritanie « . Le journaliste mauritanien a rappelé que les bandes de trafic de drogue marocaine tentent toujours par plusieurs moyens d’introduire la drogue en Mauritanie en dépit du durcissement du contrôle par les autorités mauritaniennes sur l’ensemble des postes frontaliers .
Pour rappel, l’analyste senior au Global initiative, Farah Raouf avait affirmé que le territoire du Sahara Occidental occupé est devenu une plaque tournante pour le trafic de Cannabis en provenance du Maroc, et d’où transite l’essentiel de la production de cette drogue vers les pays du Sahel .
«La culture intensive du Cannabis dans les montagnes du Rif en fait du Maroc l’un des plus grands exportateurs de drogue (au monde) et bien que le produit de qualité supérieure soit principalement destiné à l’Europe, la majorité du haschich de qualité inférieure traverse le sud du Maroc et le Sahara occidental pour alimenter les marchés de la Mauritanie et le nord du Mali», avait indiqué Raouf Farah au site d’investigation Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP).
De son côté, le représentant du Front Polisario aux Nations unies, Sidi Mohamed Amar, avait réitéré février dernier l’appel du front en direction du conseil de sécurité à « faire pression sur le Maroc pour l’amener à assumer ses responsabilités régionale et internationale, et à cesser ces actes déstabilisants et menaçants pour la sécurité et la stabilité des pays voisins et de la région tout entière».
Il rappelle en outre que depuis le 13 novembre 2020, l’ensemble du territoire du Sahara occidental est devenu «une zone de guerre ouverte» en raison de la grave violation par le Maroc du cessez-le-feu. Et malgré cet état de guerre, poursuit le diplomate sahraoui, «le trafic de drogue et le trafic d’êtres humains à travers le mur de sable illégal (érigé par l’occupant) au Sahara occidental se poursuivent sans relâche».
Le représentant du Front Polisario auprès de l’ONU, avait rappelé en outre, que «le Maroc reste le plus grand producteur et exportateur de cannabis au monde», comme le confirment de nombreux rapports internationaux dont le rapport 2020 sur la stratégie internationale de contrôle des stupéfiants du département d’Etat américain et le rapport mondial sur les drogues 2020 de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime».
Le New York Times évoque une prochaine normalisation entre la Tunisie et Israël comme acquise, et ne serait qu’une question de temps et de…préparation. Officiellement, c’est faux. Car le célèbre NYT sait produire du faux en temps de propagande de guerre. Mais on fait comme si c’était vrai…
Depuis la normalisation d’Israël avec le Maroc, le président tunisien Kaïs Saïed est soumis à une pression intenable. Les Etats Unis, les capitales occidentales, l’Elysée, les lobbys communautaires et d’affaires tentent de l’engouffrer dans cette piste, qu’on lui présente comme sans risque, et, mieux, pleine de promesses.
En fin de mandat, et avant de quitter la Maison Blanche, le président Donald Trump accélère son plan visant à pousser vers la normalisation des relations entre Israël et plusieurs pays arabes. C’est dans ce contexte que le New York Times a fait savoir le lundi 21 décembre, que selon des responsables américains proches de ce dossier, la Tunisie et le Sultanat d’Oman pourraient être les prochains pays qui normaliseront avec Israël. « Des responsables en lien avec les accords d’Abraham ont estimé que la Tunisie et le Sultanat d’Oman seront les prochains à rejoindre ces traités », a-t-on écrit.
Les accords d’Abraham sont deux traités de paix entre Israël et les Émirats arabes unis d’une part et entre Israël et Bahreïn d’autre part. Le premier, entre Israël et les Émirats arabes unis, a été annoncé le 13 août 2020 par le président des États-Unis Donald Trump.
Sur fond de normalisation des relations de plusieurs pays arabes avec Israël, le bloc démocrate à Tunis a décidé de présenter une initiative condamnant et surtout criminalisant toute normalisation entre la Tunisie et l’Etat hébreu.
En vérité, les réunions qui se multiplient entre l’entité sioniste et ses principaux alliés, le Maroc, les Etats Unis, les Emirats, etc. concoctent un « plan de bataille » pour isoler…l’Algérie. Ce serait plus, à en croire nos sources, une bataille politique, diplomatique et économique. L’objectif escompté est celui d’isoler l’Algérie, en la coupant de ses voisins traditionnels dans sa géographie naturelle.
Le phénomène des « boti » people est devenu, depuis des années une grande tragédie internationale avec ses dizaines de milliers de morts et de disparus lors des tentatives d’émigration clandestine par voie de mer vers l’Europe avec des embarcations de fortune, hiver comme été.
Cet incommensurable drame qui semble être accepté comme une fatalité inéluctable aussi bien par les dirigeants politiques des pays du sud et du nord de la « mare nostrum» que par les différentes franges des sociétés concernées par ce phénomène.
Et, ce malgré le travail titanesque des ONG, toujours mobilisées pour le secours des naufragés. Cependant comme l’aspect répressif, à lui seul, ne peut endiguer ces innombrables vagues d’émigration clandestine, à l’assaut d’un Eldorado factice, le phénomène a toujours tendance à s’accentuer, malgré les risques mortels.
Mais, comme il ne faut jamais désespérer de mettre fin à cette tragédie, il ne faut pas baisser les bras, même si la situation sociale, économique et politique dans les pays «fournisseurs » de « migrants clandestins marins » ne semble pas s’améliorer ou si peu.
Pour notre pays, et malgré les difficultés traversées, le phénomène peut être réduit considérablement, sauf pour certains irréductibles, pour peu que la conjugaison des efforts de tous, pouvoirs publics, société civile, familles, proches, devienne une réalité tangible. S’il est vrai que l’histoire de l’humanité est avant tout, une histoire de migration, cela ne doit pas empêcher de refuser, et refuser catégoriquement, de s’habituer à cette « boucherie ».
De verser dans l’indifférence et même dans l’occultation de la catastrophe, hécatombe internationale, avec ces dizaines de milliers de jeunes victimes, en quête d’un Eden fictif au péril de leur vie car les rescapés, eux aussi, ne sont pas au bout de leurs peines,
Sauvés, ils sont retenus dans des camps de la honte avant d’être expulsés vers leurs pays d’origine. Les victimes repêchées, sont inhumées dans des cimetières de fortune quand elles ne sont pas ensevelies dans des fosses communes sans identification, laissant derrière elles des familles dans le désarroi, incapables de faire leur deuil.
Pour notre pays, la lutte contre l’émigration clandestine maritime, ne peut être dissociée des programmes du développement, notamment des zones déshéritées socialement, économiquement et territorialement car, c’est de là que vient le gros des « troupes » d’émigration, en étant érigée cause nationale, avec la multiplication des offres d’emploi et d’opportunités pour les jeunes.
Cause pour ne pas s’habituer à cela. Rester au pays ne doit signifier ni se résigner à son sort, ni abandonner ses rêves. C’est préserver sa vie et ne pas endeuiller les familles, car, nous n’avons pas de bien plus précieux que la vie. Il n’y a pas de fatalité. Enfin, voici le témoignage d’un sauveteur volontaire étranger qui s’interroge, « mais comment peut-on s’habituer à ça?
Pendant plus de 24 heures, l’Ocean Viking a été à la recherche de vies en mer, des personnes qui étaient à bord de deux embarcations en détresse, très loin l’une de l’autre. Nous n’avons trouvé aucune trace de la première embarcation et nous ne pouvons qu’espérer qu’elle ait regagné la terre ferme ou atteint un lieu sûr.
Durant une nuit de tempête avec des vagues de six mètres, nous avons tenté de retrouver la seconde embarcation. Je n’ai aucun mal à l’admettre, j’ai passé quelques heures à vomir aux toilettes.
La prométhazine, le dimenhydrinate et la moitié des trois dernières années passées en mer n’ont pas suffi. J’étais épuisé, déshydraté. J’ai eu beaucoup de mal à me recoucher, et pourtant j’étais protégé par un navire puissant, qui pèse des milliers de tonnes.
Des coups secs sur la quille, des objets qui tombent dans les cabines. Dehors, quelque part dans ces mêmes vagues, un canot pneumatique transportant 120 personnes. Ou 100, ou 130. Nous ne le saurons jamais, car toutes ces personnes sont mortes.
Nous avons repris nos recherches à l’aube, accompagnés par trois navires marchands sans coordination ni aide d’aucun État.
Si un avion s’était écrasé dans la même zone, les marines de la moitié de l’Europe auraient été là ; mais ce n’étaient que des migrants, destinés au cimetière méditerranéen pour lesquels il est inutile de courir, et de fait, nous sommes restés seuls.
Dans l’après-midi, l’avion envoyé par l’agence Frontex a repéré l’épave du canot pneumatique. Lorsque nous nous en sommes approchés, il flottait dans une mer de cadavres.
Littéralement. Il ne restait pas grand-chose de l’embarcation. Ni des personnes. Il n’en reste même pas les noms.
Impuissants, nous avons fait une minute de silence, afin qu’elle résonne à terre. Les choses doivent changer, les gens doivent savoir. Alessandro, volontaire sur l’Océan Viking, 23 avril 2021.