Étiquette : Algérie

  • Cuba: Un gigantesque drapeau en béton défie l’ambassade américaine

    Un immense drapeau cubain en béton juste en face de l’ambassade américaine à La Havane : le nouveau projet de construction du gouvernement communiste, qui reflète les tensions persistantes entre les deux pays, a déclenché des moqueries sur internet.
    Le chantier se déroule sur la Tribune anti-impérialiste, vaste esplanade située face à l’ambassade, sur le boulevard côtier du Malecon, un lieu de grande importance symbolique à Cuba.
    Ni «Granma», le journal du Parti communiste au pouvoir, ni le portail officiel Cubadebate, qui annoncent habituellement en grandes pompes ce genre d’initiatives, n’ont écrit une ligne sur la nouvelle structure de béton non peint pour le moment, qui représente un drapeau cubain stylisé à la verticale de 12 mètres de haut.
    Seul le groupe d’État Entreprise de construction et maintenance (Ecom) a donné quelques indices sur sa page Facebook : «Sur notre Tribune anti-impérialiste s’élève déjà cette œuvre monumentale : notre drapeau, qui n’a jamais été mercenaire et sur lequel resplendit une étoile plus lumineuse quand elle est solitaire».
    Cette Tribune a été construite en 2000, en pleine bataille légale et politique à Cuba pour le retour du petit Elian Gonzalez, dont la mère était décédée en traversant avec lui le détroit de Floride pour rejoindre Miami, dans le sud-est des États-Unis.
    En 2006, les autorités y avaient planté 138 drapeaux cubains, un «monument contre le terrorisme», inauguré par Fidel Castro, alors président.
    La nouvelle construction a déclenché critiques et moqueries sur internet.
    «Franchement, je ne comprends pas ce que c’est. Un monument, une sculpture, un parasol, une tribune géante ?», se demande sur Facebook Maikel José Rodriguez, éditeur de Artecubano, publication du Conseil national des arts plastiques.
    «Que peut offrir cette horreur à l’art monumental cubain ? Très peu. Rien, en vérité, sauf des moqueries», ajoute-t-il.
    «Si tu la regardes de derrière, c’est une guillotine», estime sur Facebook Whigman Montoya, tandis que Aristides Pestana critique un drapeau «encastré dans l’asphalte, rigide, gris et mort».
    Les relations entre Cuba et les États-Unis ont été très tendues ces dernières années, avec la multiplication des sanctions contre l’île par le président américain Donald Trump (2017-2021).
    Mais l’espoir d’une réconciliation avec l’élection de Joe Biden s’est peu à peu évanouie, le nouveau président américain n’ayant pas fait de Cuba une priorité et son administration affichant sa fermeté sur le sujet des droits humains.

  • Le soulèvement des jeunes dans le monde entier : Du Myanmar à la Tunisie

    Nahid Riyasad

    De nombreux commentateurs politiques du monde entier ont déclaré que l’urgence sanitaire a aidé les gouvernements non démocratiques à resserrer leur emprise. Face à un gouvernement répressif, les jeunes du Myanmar, de Tunisie, de Bangkok et de l’Inde voisine sont descendus dans la rue. Nahid Riyasad nous parle du soulèvement de la jeunesse dans le monde.

    La pandémie de COVID-19 a apporté une perturbation indésirable dans le parcours scolaire de plus d’un milliard d’étudiants dans le monde. Cela ne signifie pas pour autant que la jeune génération passe son temps devant l’écran de manière improductive.

    Aux quatre coins du monde, les jeunes descendent inlassablement dans la rue pour protester contre la répression systémique, s’opposer au régime militaire, exiger le rétablissement de la démocratie et combattre les politiques pro-entreprises des gouvernements.

    Bon nombre de ces protestations étaient déjà en cours avant l’apparition du COVID-19 et ce que nous observons aujourd’hui est le résultat des mauvaises décisions politiques et des intentions répressives des États pour faire face à la crise créée par la pandémie.

    MYANMAR

    Après que les militaires du Myanmar ont pris le pouvoir le 1er février 2021, au moins 138 personnes, dont des enfants, ont été tuées lors de manifestations. Plus de 2 100 personnes, dont des journalistes, des militants et des étudiants, ont été arrêtées, selon le groupe de défense Assistance Association for Political Prisoners. Toutefois, des rapports non officiels indiquent que les chiffres sont beaucoup plus élevés.

    L’armée a justifié sa prise de pouvoir en alléguant une fraude électorale généralisée lors des élections générales de novembre 2020, qui ont donné une victoire écrasante au parti de Suu Kyi. Ce n’était que le deuxième vote démocratique depuis que la précédente junte a entamé une série de réformes en 2011.

    Les jeunes générations ont donc vécu dans une atmosphère comparativement plus démocratique que les générations précédentes, ce qui explique la participation massive des jeunes aux manifestations depuis février. En outre, sous forme de désobéissance civile, des milliers de cols bleus et blancs sont dans les rues et perturbent efficacement les services bancaires, les services de santé et l’administration.

    Parmi les manifestants, les groupes de défense des droits des minorités ethniques sont également actifs ; ils se battent depuis longtemps pour une plus grande autonomie de leurs terres et exigent également l’abolition de la constitution de 2008 écrite par les militaires et l’instauration d’une démocratie fédérale.

    La participation massive des jeunes montre qu’ils n’ont pas l’intention de laisser tomber la décennie de réformes politiques, de libéralisation économique et d’avancée vers une démocratie hybride.

    TUNISIE

    C’est le pays qui a lancé le Printemps arabe en 2011 et les jeunes de ce pays d’Afrique du Nord descendent à nouveau dans la rue. Plus d’un tiers de ses jeunes sont au chômage et plus d’un cinquième de sa population vit sous le seuil de pauvreté, selon les registres de l’Institut national des statistiques. Ces facteurs alimentent les protestations des jeunes.

    Les autorités répondent avec force aux protestations afin d’entraver toute chance que 2011 – qui a mis fin au règne de 23 ans de Zine El Abidine Ben Ali – se reproduise. L’armée est déployée dans au moins quatre endroits stratégiques du pays pour étouffer les protestations.

    Les raisons spécifiques de ces protestations généralisées ne sont toujours pas précisées, mais le mécontentement économique des jeunes est au centre de l’affrontement.

    Lors des manifestations qui ont débuté à la fin du mois de janvier, les manifestants ont été vus portant des pancartes avec des mots tels que « L’emploi est un droit, pas une faveur ». Selon les médias locaux, les manifestants sont en colère contre les promesses non tenues du président démocratiquement élu Kaïs Saied et de son gouvernement.

    Les jeunes manifestants utilisent beaucoup les plateformes de médias sociaux pour organiser les protestations. Une tendance similaire chez les jeunes a été observée dans le cas de l’Algérie voisine, où un mouvement de protestation mené par des jeunes a forcé son dirigeant de longue date à quitter le pouvoir en 2019.

    THAILANDE

    Les jeunes THAILANDAIS sont descendus dans la rue pendant la majeure partie de l’année 2020 et ont entamé l’année 2021 avec plus d’intensité. L’aspect le plus unique des récentes manifestations en Thaïlande, auxquelles participent principalement des jeunes et des étudiants, est leur critique publique de la monarchie.

    Les protestations ont été déclenchées par la dissolution du Parti de l’avenir par la Cour constitutionnelle fin février 2020. Ce parti critiquait sérieusement le premier ministre Prayut Chan-o-cha.

    Cette première vague de protestations s’est déroulée exclusivement sur les campus universitaires et a été interrompue par la pandémie de COVID-19. Les protestations ont repris le 18 juillet avec une grande manifestation organisée par l’organisation Free Youth umbrella à Bangkok.

    Les manifestants demandent des réformes de la monarchie, qui est protégée par une série de lois strictes, et dont la violation d’un article peut conduire quelqu’un en prison pour une très longue période. Les jeunes veulent un contrôle du pouvoir et des dépenses financières du roi.

    La demande de mettre fin aux coups d’État militaires – le pays en a connu au moins 20 au cours des dernières décennies – est une préoccupation majeure des manifestants.

    TURQUIE

    Les étudiants de l’université Boğaziçi, l’un des établissements d’enseignement supérieur les plus acclamés de Turquie, ont commencé à protester contre la nomination de leur recteur. Le recteur nommé par l’État, Melih Bulu, est une figure du monde des affaires qui s’est présenté comme candidat parlementaire du parti de la justice et du développement au pouvoir en 2015.

    Cette nomination sert de catalyseur à l’escalade des protestations étudiantes et les jeunes désabusés et sous-employés expriment leurs frustrations à l’égard du gouvernement du président Recep Tayyip Erdoğan.

    La décision de nommer Bulu a été dénoncée comme antidémocratique par les membres de l’université, et largement interprétée comme une tentative du gouvernement d’infiltrer l’une des dernières institutions de gauche du pays. Bulu est le premier recteur choisi en dehors de la communauté universitaire depuis le coup d’État militaire de 1980 en Turquie.

    Des milliers d’étudiants et de jeunes sont descendus dans les rues des grandes villes de Turquie au début du mois de février 2021 pour protester contre cette décision. Les autorités ont arrêté au moins 250 personnes à Istanbul et 69 autres à Ankara, dont la plupart étaient des étudiants, selon les médias locaux.

    Le gouvernement Erdoğan reçoit le soutien des citoyens les plus âgés pour le développement de ses infrastructures, mais les jeunes ont des mentalités différentes. Sans compter qu’après les manifestations, le président a qualifié les manifestants de « terroristes » et de « jeunes LGBT », ce qui n’a fait qu’attiser la colère des manifestants.

    La génération Z de Turquie n’a connu que le gouvernement actuel qui, ces dernières années, a été marqué par l’instabilité politique et les troubles économiques.

    LE MOT DE LA FIN

    Notre pays voisin, l’Inde, a connu l’une des plus grandes manifestations de ces derniers temps – les protestations des agriculteurs. Des millions d’agriculteurs indiens ont commencé à marcher vers la capitale en septembre 2020 contre trois projets de loi récemment adoptés, que les manifestants qualifient de « lois anti-agriculteurs ». Les étudiants et les jeunes militants des droits de l’homme ont soutenu la cause des agricu lteurs et se sont parfois tenus à leurs côtés.

    De vives protestations d’étudiants ont éclaté en février 2021 à Delhi, lorsque les autorités ont arrêté Disha Ravi, une jeune écologiste de Bengaluru, accusée de sédition pour un document en ligne soutenant les protestations des agriculteurs.

    Le gouvernement du Bangladesh observe un programme de 10 jours pour marquer le 50e jour de l’indépendance et le 101e anniversaire du premier président du Bangladesh. Au moins cinq chefs d’État participent à ce programme, dont le premier ministre indien Narendra Modi.

    Les organisations étudiantes de gauche du Bangladesh sont déjà dans les rues pour protester contre les politiques d’extrême droite politique et religieuse de Modi. Sur les médias sociaux, les internautes font valoir que la présence de Modi lors du jubilé d’or de notre indépendance va directement à l’encontre de l’esprit qui nous a poussés à obtenir notre indépendance en 1971.

    En examinant la résistance des jeunes, de l’Afrique à l’Asie du Sud-Est, nous pouvons arriver à un seul point : ils sont contre la répression sanctionnée par l’État. Les jeunes valorisent la liberté par-dessus tout et ne laissent pas le système ou leur État s’emparer d’une partie de leur liberté.

    C’est le seul espoir que les jeunes ont compris la valeur de la liberté et de leur vie et ils sont prêts à tout sacrifier pour protéger leurs droits.

    Nahid Riyasad est membre de l’équipe New Age Youth.

    New Age Youth, 21 mars 2021

    Etiquettes : Jeunesse, démocratie, manifestation, révolution, révolte, dictature, corruption, répression, Tunisie, Algérie, Myanmar,


  • La Russie intensifie la diplomatie vaccinale au Maghreb, en Afrique du Nord

    La Russie étend sa zone d’influence au Maghreb alors que la Tunisie et l’Algérie reçoivent des lots du vaccin russe contre le coronavirus Spoutnik V, soulevant des questions sur les motivations de Moscou.

    Le premier lot de vaccin russe Spoutnik V COVID-19 est arrivé en Tunisie le 9 mars, trois jours après une conversation téléphonique entre le Premier ministre tunisien Hichem Mechichi et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

    L’expédition de 30 000 doses est intervenue près d’un mois après sa livraison prévue et après des retards répétés pour d’autres types de vaccins. Le ministre tunisien de la Santé Faouzi Mahdi avait attribué le 18 février le retard d’approvisionnement des vaccins aux conditions imposées par les fournisseurs.

    Dans un entretien avec Al-Monitor, Mahdi a déclaré que l’une de ces conditions était pour la Tunisie de promulguer une loi relative à l’établissement de dispositions exceptionnelles sur la responsabilité civile résultant de l’utilisation de vaccins contre le COVID-19 et la réparation des dommages causés par celui-ci. Le parlement tunisien a adopté cette loi le 9 février.

    La Russie n’a fixé aucune condition pour la fourniture du vaccin Spoutnik V à la Tunisie. Un communiqué du gouvernement tunisien du 3 mars a déclaré que Mechichi et Lavrov avaient souligné lors de leur appel téléphonique «la nécessité d’intensifier les efforts et une coopération fructueuse dans la lutte contre la propagation du coronavirus».

    Ils ont également convenu d’accélérer les dates de livraison des commandes de la Tunisie pour le vaccin russe, qui sont estimées à 1 million de doses.

    Le 12 février, l’Algérie a annoncé qu’elle recevrait 40 millions de doses du vaccin Spoutnik V; en parallèle, Moscou a accordé aux autorités algériennes une licence pour fabriquer le vaccin sur son sol.

    De nombreux observateurs pensent que la Russie s’engage dans la diplomatie vaccinale pour renforcer son influence au Maghreb.

    « Ce qui compte pour le moment, ce n’est pas la politique, mais contenir l’épidémie en vaccinant le plus grand nombre possible de citoyens, en particulier les groupes vulnérables tels que les malades et les personnes âgées », a déclaré Mahdi.

    Hamza Meddeb, chercheur non-résident au Malcolm H.Kerr Carnegie Middle East Center, a déclaré à Al-Monitor: «La pandémie de coronavirus a révélé la faiblesse de la coordination au niveau mondial et l’intensité de la concurrence entre les grandes puissances pour exploiter la crise sanitaire pour gagner une influence grâce à la soi-disant « diplomatie des masques » (en référence à la livraison de masques faciaux) plus tôt, et actuellement par le biais de vaccins. La Russie a réussi à fournir à l’Algérie des vaccins contre le Spoutnik V, tandis que le Maroc a choisi très tôt de s’appuyer sur les vaccins chinois, tout comme l’ Égypte . La Tunisie, quant à elle, a attendu les vaccins de l’ initiative COVAX supervisée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) »et n’a encore reçu aucun envoi.

    Il a ajouté: «La crise sanitaire mondiale a révélé la faiblesse de l’OMS en tant que cadre de coordination internationale. Cela a poussé la Russie à jouer sa carte diplomatique partout où elle constate un manque à gagner. Moscou se précipite pour répondre aux besoins en vaccins des pays et, ce faisant, en récolte des bénéfices, y compris certains qui ne sont pas nécessairement liés à l’épidémie. »

    Cette diplomatie russe basée sur les vaccins a incité le président français Emmanuel Macron à exprimer sa crainte que l’Europe soit confrontée à un nouveau type de guerre. «Nous examinons en particulier les attaques russes et chinoises et les tentatives pour gagner de l’influence grâce au vaccin», a-t-il déclaré à la suite du sommet virtuel de l’Union européenne qui s’est tenu le 25 mars.

    La déclaration de Macron fait écho aux préoccupations de l’influence russe au Maghreb, qui est historiquement considérée comme une sphère d’influence française traditionnelle pour des raisons historiques liées au passé colonial de Paris.

    Dans une interview accordée à Radio Franceinfo le 26 mars, le ministre français des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian, a accusé la Russie d’utiliser son vaccin Spoutnik V fabriqué localement comme «un moyen de propagande agressive et de diplomatie plutôt que comme un moyen de solidarité et d’aide à la santé».

    Meddeb a déclaré que la Russie avait exploité la division européenne et le retrait des États-Unis à l’époque de Donald Trump. «Les vaccins étaient une occasion en or pour la Russie de poursuivre ses efforts pour consolider une forte présence en Afrique du Nord et sécuriser des zones d’influence dans le bassin méditerranéen», a-t-il déclaré.

    «Moscou avait déjà pris pied militaire en Libye et signé un contrat en 2017 avec l’Égypte pour la construction d’une centrale nucléaire destinée à être utilisée à des fins pacifiques. Désormais, la Russie utilise les vaccins pour se démarquer comme un partenaire sérieux des pays de la région, avec des objectifs non seulement commerciaux et stratégiques, mais aussi humanitaires », a-t-il poursuivi.

    Selon Meddeb, la diplomatie vaccinale permet au gouvernement russe de récolter les gains du soft power et de renforcer ses relations avec des pays qui lui sont historiquement liés, comme l’ Algérie .

    Il a en outre expliqué que cette diplomatie ouvre à Moscou de nouvelles zones d’influence dans des pays comme la Tunisie , qui, depuis son indépendance en 1956, fait partie de la carte de l’influence française – et de l’influence américaine , dans une moindre mesure.

    Le président russe Vladimir Poutine a dénoncé le 22 mars les critiques adressées au vaccin Spoutnik V. Il a souligné que son pays «n’imposait rien à personne», se demandant si les responsables européens protégeaient les intérêts de «certaines sociétés pharmaceutiques ou les intérêts des citoyens des pays européens».

    Il semble que la diplomatie russe des vaccins au Maghreb et en Afrique du Nord a pris un bon départ. Il a réussi à répondre aux besoins des pays de la région. Moscou, cependant, fait toujours face à une concurrence intense et à des questions difficiles de la part des consommateurs sur la question de savoir si la Russie peut tenir ses promesses et si ses affirmations scientifiques sur le vaccin Spoutnik V sont crédibles.

    Ce qui est certain, c’est que la réticence de Washington à intervenir dans ce domaine au cours de l’année écoulée a élargi les marges d’action de la diplomatie vaccinale russe. Si les vaccins occidentaux en provenance des États-Unis et d’Europe étaient plus disponibles, peut-être que les pays de la région, en particulier la Tunisie, auraient été moins intéressés par le vaccin russe.

    Al-Monitor, 1 avr 2021

    Etiquettes : Russie, diplomatie vaccinale, vaccin, Spoutnik V, coronavirus, covid 19, Maghreb, Maroc, Algérie, Tunisie, Mauritanie, Libye,


  • Algérie, Maroc et Tunisie : Date de la nuit du doute du Ramadan 2021 fixée

    Maghreb – Le Centre international d’astronomie (CIA) annonce que la date de la nuit du doute pour le Ramadan 2021 coïncide avec le lundi 12 avril prochain, dans plusieurs pays musulmans, dont l’Algérie, le Maroc et la Tunisie.

    Sachant que le mois de Chaabane a débuté le 15 mars dernier dans la majorité des pays musulmans, notamment en Algérie, le Centre international d’astronomie a annoncé, à travers un communiqué rendu public ce mardi 30 mars 2021, la date de la nuit du doute du Ramadan 2021, pour le lundi 12 avril prochain. Et ce, pour l’ensemble de ces États, rapporte le quotidien Echorouk.

    Il s’agit du Maroc, l’Algérie, la Syrie, la Libye, l’Indonésie et la Malaisie. Mais aussi l’Arabie Saoudite, le Brunei, l’Iran, le sultanat d’Oman, les Émirats et bien d’autres pays musulmans non arabes de l’Afrique vont avoir leur nuit du doute le lundi 12 avril. Lors de celle-ci, on apprendra si le premier jour du Ramadan sera pour le lendemain ou pas.

    Cependant, il se trouve que d’autres pays ont débuté le mois de Chaabane le 14 mars dernier, contrairement à ceux déjà cités. Il s’agit de l’Egypte, la Turquie, l’Iraq et la Tunisie. Par conséquent, l’observation du croissant lunaire annonçant le premier jour du mois sacré aura lieu le dimanche 11 avril 2021.

    Néanmoins, selon le même communiqué, le centre a indiqué qu’il serait difficile dans ces pays d’observer l’apparition du croissant, durant la soirée du dimanche. Du coup, il serait fort probable qu’ils annoncent le début du Ramadan 2021 pour le mardi 13 avril.

    Pour ce qui est des autres pays, dont l’Algérie, d’un point de vue scientifique, il serait très difficile d’apercevoir le fin croissant lunaire à l’œil nu. De ce fait, l’utilisation du télescope est plus que nécessaire dans la majorité des pays musulmans du continent africain. N’empêche que l’organisme a déclaré que le premier jour du Ramadan serait probablement annoncé pour le 13 avril 2021.

    Cela dit, des pays exigent l’observation de la lune à l’œil nu ou une vision locale, qui ne peuvent pas se fier à l’avis d’autres pays. Ces régions se trouvant à l’est ou au centre de l’ensemble des nations musulmanes, devront fixer la date du commencement du mois béni pour le 14 avril prochain.

    Dzair Daily, 30 mars 2021

    Etiquettes : Algérie, Maroc, Tunisie, nuit du doute, Ramadhan,

  • Relation Afrique et France, plus de sujets tabous?

    Depuis quelque temps, Paris n’hésite pas à se prononcer et à lancer des initiatives sur des questions délicates concernant les relations entre l’Afrique et la France.

    La France porte des « responsabilités lourdes et accablantes » dans le génocide au Rwanda ceci même si « rien ne vient démontrer » qu’elle s’est rendu complice du drame… voilà en substance la conclusion à laquelle sont parvenus les historiens ayant remis le rapport Duclert au président français Emmanuel Macron.

    Pour Paris ce rapport « marque une avancée considérable » pour comprendre l’engagement français au Rwanda. Kigali salut pour sa part « un pas important vers une compréhension commune du rôle de la France ». Mais pour l’ancien ministre malien de la justice, Me Mamadou Ismaïla Konaté ce geste est un pas pour aller plus loin.

    « Les rapports de la France avec les Etats africains doivent faire l’objet de discussion désormais, comme cela a été le cas pour le Rwanda.Comme cela doit être le cas dans la plupart des Etats dans lesquels la France est intervenue. Les rapports nouveaux de la France et l’Afrique doivent s’installer dans ce contexte de réalisme, de clarté, de perspicacité et surtout de reconnaissance mutuelle de ce que nous sommes en tant que Nation » estime t-il.

    D’autres déclarations et actions

    Avant ce rapport sur le Rwanda, il y a eu le rapport Stora portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie et l’annonce de Paris de poser des actes symboliques tout en excluant toutes formes de repentance ou d’excuses. Sur le plan économique, en 2019 le président Emmanuel Macron s’était montré favorable au remplacement du franc CFA en Afrique de l’Ouest par l’Eco et la suppression de la réserve d’argent des Etats africains domiciliée au Trésor français. Autre acte important, il a dit oui à la restitution des biens culturels africains spoliés. Une promesse qui s’est concrétisée notamment par le retour du sabre dit d’El Hadj Omar Tall au Sénégal. D’autres objets doivent être rendus au Bénin. Plus récemment encore, le président français avait créé la surprise en affirmant que l’hexagone avait une dette envers la Libye toujours en crise après l’intervention occidentale en 2011.

    Pour Stéphane Akoa chercheur à la fondation Paul Ango Ela basée au Cameroun cette série de déclaration et d’action à tout son sens.

     » Les figures dominantes de la classe politique française actuellement n’ont pas connu la guerre d’Algérie, n’ont pas connu la décolonisation et par conséquence peuvent prétendre à une relation décomplexée entre l’Afrique et la France. Monsieur Macron comme un peu avant lui, Monsieur Sarkozy peuvent s’attaquer à la question coloniale, on va dire, la question de ce détachement nécessaire entre la France et l’Afrique avec d’autres acquis, d’autres atouts un autre regard  » explique t-il.

    Une relation décomplexée que la France devrait mettre à nouveau en avant en juillet prochain lors du 28 ème sommet Afrique- France à Montpellier. Et c’est l’historien camerounais Achille Mbembe, pourtant très critique envers Emmanuel Macron, que ce dernier a sollicité pour préparer les échanges avec la société civile lors de la rencontre.

    DW, 29 mars 2021

    Etiquettes : France, Afrique, Rwanda, Libye, Algérie,

  • France-Algérie-extradition : En attendant l’annexe

    par Abdelkrim Zerzouri


    Ça serait un leurre de croire que l’Algérie n’aurait qu’à demander, à la France, pour obtenir l’extradition de ses ressortissants, condamnés par la justice algérienne, ou vice-versa, après la promulgation par le président français Macron de la nouvelle convention d’extradition entre les deux pays.

    Le pas, qui intervient après de longues années de négociations et qui concrétise la convention d’extradition entre les deux pays, signée à Alger au mois de janvier 2019 entre les ex-ministres de la Justice des deux pays (Tayeb Louh et son homologue française Nicole Belloubet) dans le cadre de la «modernisation» de vieux accords en matière juridique et judiciaire (remontant à l’an 1964), est d’une grande importance, mais cela ne fait qu’entrouvrir la porte en matière d’engagement à se livrer réciproquement les personnes poursuivies ou condamnées par les autorités judiciaires des deux pays.

    Rien n’est acquis, pas avant la mise en œuvre de commissions rogatoires émises par les autorités judiciaires des deux pays et l’avis de la justice après examens des documents fournis par la partie requérante. Toute demande d’extradition, selon les cas, peut aboutir à une exécution assez rapide, ou prendre des mois, voire des années, lors de l’examen du dossier par la justice. Souvent, de véritables batailles judiciaires sont mises en branle pour obtenir l’extradition face à la défense de la personne qui fait l’objet d’une pareille demande.

    Rien d’abusif sur ce plan, c’est même tout ce qu’il y a de plus légal et de plus rassurant sur le plan de la protection des droits humains, car il s’agit en premier lieu de s’assurer que les faits retenus contre la personne en question sont palpables, qu’elle ne sera pas persécutée une fois entre les mains de la partie demandeuse et aura in fine la garantie d’un procès équitable une fois confrontée à la justice du pays.

    La justice algérienne en tire ainsi une crédibilité sur le plan international, qui pourrait lui ouvrir d’autres horizons avec d’autres pays dans le cadre de l’entraide judiciaire. Dans ce contexte, la France a introduit une garantie de non-application de la peine de mort pour les demandes d’extradition de l’Algérie, exigeant des autorités un engagement à ce qu’elle ne soit pas exécutée (les tribunaux algériens continuent encore à prononcer la peine capitale malgré l’application d’un moratoire depuis 1993).

    Aussi, selon les termes de la convention signée en 2019, les deux pays gardent la liberté de refuser d’extrader leurs propres ressortissants ou les binationaux. Et on ne sait quoi encore. Car l’« article unique » de cette loi autorisant l’approbation de la convention d’extradition entre la France et l’Algérie, signée à Alger le 27 janvier 2019, qui se réfère au texte de la convention en question, l’annexant expressément à la présente loi mais sans le publier sur le même Journal officiel de la République française, signalant en astérisque qu’il le sera ultérieurement, reste ainsi amputé de l’essentiel de son âme, à savoir les détails portés par cette convention.

    Le Quotidien d’Oran, 27 mars 2021

    Tags : Algérie, France, extradition,

  • 45 marocains, en provenance de Libye, arrêtés au niveau des frontières algériennes : La preuve de l’implication du Makhzen dans le conflit libyen

    Des Marocains, détenteurs de documents d’identité libyenne, ont tenté de franchir la frontière algérolibyenne, selon les services de sécurité algériens. Ces derniers, au nombre de 45 selon les mêmes sources, ont tenté de franchir la frontière séparant l’Algérie de la Libye, avant que leur plan ne soit mis à nu et leur véritable nationalité, marocaine à savoir, ne soit établie. Et même s’ils ne voulaient que transiter par l’Algérie pour rejoindre leur pays, leur présence en Libye, renseigne sur le rôle obscur du Makhzen qui tente, par la présence de mercenaires dans cette zone de conflit de mettre ses billes dans le jeu dans l’espoir de tirer les dividendes quand la paix sera restaurée.

    Plusieurs responsables libyens avaient indiqué que le plan de paix envisagé par la communauté internationale et certains pays du voisinage, notamment l’Algérie, est menacé par la présence de mercenaires dans ce pays. Des sources concordantes avaient fait état de la présence de marocains dans les rangs de certaines milices au moment où des informations, relayées par certains journaux avaient affirmé que le Makhzen avait financé l’enrôlement de certains subsahariens comme mercenaires pour les envoyer en Libye.

    Il y a quelques années, des ONG avaient dénoncé les conditions de rapatriement, par les autorités marocaines, de clandestins subsahariens, parqués dans des camps de fortune érigés aux frontières sud des territoires sahraouis occupés. Ces organisations avaient même dénoncé le recrutement de certains de ces clandestins pour grossir les rangs du contingent marocain au Sahara occidental et pour alimenter certaines milices qui guerroient en Libye et dans la région du Sahel. La tentative des marocains de quitter la Libye via l’Algérie est donc une preuve irréfutable de l’ingérence du Makhzen dans les affaires intérieures de ce pays.

    Pire encore, elle traduit le double langage de Rabat dans le dossier de règlement de la crise que traverse ce pays qui se dit partisan d’une solution adoubée par la communauté internationale, mais qui n’hésite pas en coulisse à fournir de la chair à canon pour les parties en conflit. La communauté internationale qui a affirmé que le plan de paix ne saurait aboutir avec la présence de mercenaires dans ce pays, a haussé le ton ces derniers jours pour mettre en garde ceux qui arment, recrutent ou financent des groupes subversifs ou des milices activant dans cette zone de conflit.

    L’Algérie, qui s’est rangée du côté de la légalité internationale et qui déploie des efforts pour permettre au peuple libyen de disposer de son sort et surtout de sauver son pays de l’émiettement qui le menace a, elle également, dénoncé les ingérences étrangères d’où qu’elles viennent dans le traitement de la crise libyenne. Le Maroc vient de donner la preuve qu’il est, de par ses agissements, partie prenante dans cette œuvre de casse du plan de paix adopté par la communauté internationale. Le Makhzen dévoile encore une fois son rôle dans la subversion et la déstabilisation des pays de la région.

    La normalisation des relations diplomatiques du Maroc avec l’entité sioniste n’a fait que dévoiler encore plus le rôle que s’apprête à jouer ce pays dans le plan sioniste qui vise à plonger les pays du « front du refus de toute normalisation» dans le chaos. L’axe Algérie – Libye – Tunisie qui rejette tout rapprochement de normalisation avec Israël est dans le collimateur de l’entité sioniste et du Maroc, qui ont ressuscité le plan du Grand MoyenOrient, annoncé en 2004 par Bush Junior et la secrétaire d’Etat américaine, Condoleeza Rice. Un plan qui vise ni plus ni moins que l’émiettement des pays arabes pour ne laisser, dans la région, qu’une seule force dominante. Et c’est justement à quoi rime le jeu actuel du Makhzen marocain.

    Slimane B.

    Le Courrier d’Algérie, 27 mars 2021

    Tags : Maroc, Libye, Algérie, normalisation, Israël,

  • L’Algérie exige l’indemnisation des victimes des  essais nucléaires

    L’Algérie exige l’indemnisation des victimes des essais nucléaires

    L’Algérie exige l’indemnisation des victimes des essais nucléaires – Algérie, essais nucléaires, Reggane, France, colonisation,

    A l’occasion du 59e anniversaire de la Fête de la Victoire, dont les festivités officielles ont été organisées dans la wilaya de Tlemcen, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune a adressé un message, lu en son nom par le Secrétaire général du ministère des Moudjahidine et des Ayants droits, Laïd Rebika.

    En voici la traduction APS:

    « Au nom d’Allah, Clément et Miséricordieux,

    Prière et Paix sur Son messager,

    Chères Sœurs, chers frères,

    Nous célébrons, aujourd’hui, le 59e anniversaire de la Fête de la Victoire (19 mars 1962), une occasion solennelle de se remémorer un autre évènement historique dans l’héroïque parcours de la Nation, lorsque le peuple algérien a couronné sa Glorieuse guerre de libération nationale d’une éclatante victoire, qui a scellé son affranchissement, au prix de lourds sacrifices, du joug colonial et d’une domination de crimes contre un peuple démuni, dont les blessures et stigmates demeurent témoins de l’ampleur de la destruction, des massacres et de la sinistre politique de la terre brûlée.

    La Victoire, dont les prémices se sont profilées, ce jour mémorable, dans le ciel de l’Algérie était un rendez-vous incontournable de la lutte héroïque du peuple algérien, depuis son déclenchement le 1er novembre 1954.

    En célébrant le serment de la Victoire, le 19 mars du mois des Chouhada, nous nous remémorons les épopées et les gloires de nos vaillants aïeux tout au long des époques de la Résistance populaire et durant la Glorieuse Guerre de libération nationale.

    Une occasion renouvelée pour nous recueillir à la mémoire de nos valeureux Chouhada et réitérer à leurs frères Moudjahidine, puisse Dieu leur prêter longue vie, notre reconnaissance et notre gratitude.

    Chères Sœurs, chers frères,

    Je n’ai eu de cesse de souligner l’importance de la préservation de la Mémoire nationale et j’insiste sur la responsabilité de l’Etat dans la prise en charge de ce dossier, avec tout le sérieux et l’assiduité qui s’imposent.

    Certes, nous avons franchis des pas importants et enregistré des signes positifs à la faveur, notamment de la récupération des Archives et des crânes de symboles de la Résistance populaire, notre attachement à la préservation de notre Histoire et de notre Mémoire demeure au cœur de nos priorités pour réaliser les avancées escomptées dans ce sens.

    A cette occasion, et en remémorant avec vous, les moments solennels et fortement symboliques, vécus le 5 juillet dernier, lors de la ré-inhumation des ossements de Héros de la Résistance populaire sur leur terre et parmi leurs proches et frères Chouhada et Moudjahidine, je tiens à affirmer que l’effort se poursuit pour mettre toute la lumière sur le sort des disparus durant notre Guerre de libération et pour l’indemnisation des victimes des essais nucléaires. De tels évènements et faits ne s’effacent pas de l’histoire des nations par prescription et la probité exige de faire prévaloir la sincère volonté sur les considérations de pression.

    En couronnant sa Glorieuse Révolution, le 19 mars 1962, par la Fête de la victoire après d’immenses sacrifices et une longue lutte, le Peuple algérien a consacré la référence Novembriste sur la voie de la fidélité au message des Chouhada.

    La célébration de la Fête de la Victoire en ce mois des Chouhada est une occasion renouvelée pour réitérer notre engagement inébranlable sur la voie Novembriste… destin de l’Algérie et source de fierté et de gloire de la Nation.

    Louanges à Allah d’avoir béni le peuple algérien de cette fierté nationaliste, qui renforce son unité et consacre profondément en lui la volonté de relever les défis et de surmonter les difficultés, comme il a montré tout au long des mois derniers face à la pandémie Covid-19, par sa solidarité et sa mobilisation, qui ont été un facteur déterminant dans l’enrayement de ce virus et l’atténuation de ses effets.

    Chères Sœurs, chers frères,

    Comme vous le savez, certainement, j’ai pris des décisions dans le cadre de la réunion des conditions nécessaires au changement escompté par notre vaillant peuple, notamment les jeunes appelés à adhérer au processus d’édification de nouvelles institutions, fiables et crédibles. Des décisions qui s’inscrivent en droite ligne des engagements que j’ai pris et que je me suis attelé, dès les premiers jours, à concrétiser sur les niveaux politique et socio-économique

    Des entraves et des imprévus induites par la propagation de la pandémie Covid-19 se sont dressées sur notre chemin, mais aujourd’hui, nous sommes appelés avec la participation de tous, classe politique, société civile, organisations, syndicats et élites, à opérer une rupture radicale avec les pratiques de la honte et à aller de l’avant, résolument et fermement, dans la lutte contre la corruption et à mettre à nu les intentions et démarches des corrompus et leurs résidus, à l’affût de la moindre occasion pour semer le doute et attiser les discordes.

    Ma conviction est profonde que le peuple algérien, notamment nos jeunes qui ont insufflé, par leur conscience, l’espoir d’une Algérie nouvelle lors du Hirak béni, se mobilisera pour l’édification de l’Etat de droit et des institutions. Un Etat qui se construit par la volonté du peuple, à travers le choix libre et démocratique et la concurrence loyale des idées et programmes lors du rendez-vous du 12 juin prochain, auquel toutes les garanties de transparence et de régularité ont été assurées.

    Au moment où nous célébrons cette occasion historique mémorable en aspirant dignement à une Algérie prospère et prometteuse, je tiens à nous recueillir, avec déférence, à la mémoire des valeureux Chouhada, en renouvelant notre engagement à honorer leurs immenses sacrifices, et à rendre un vibrant hommage à leurs compagnons moudjahidine.

    Gloire éternelle à nos Chouhada.

    Vive l’Algérie ».

    La Nation, 19/03/2021

  • « Le cannabis au Maroc: une fois de plus, le royaume entre dans l’histoire » (Fred Rocafort)

    Fred Rocafort*

    Le 11 mars, le cabinet marocain a approuvé un projet de loi visant à légaliser le cannabis médical. Le projet de loi va maintenant être soumis au parlement marocain pour examen. Si le projet de loi aboutit finalement, le Maroc deviendra un véritable pionnier, en tant que deuxième pays du monde arabe à légaliser toute forme de cannabis.

    Aux termes du projet de loi, la culture du cannabis ne sera autorisée que dans certains secteurs des montagnes du Rif. Cela reflète les préoccupations du gouvernement concernant l’augmentation des revenus des agriculteurs dans une région qui a «connu des manifestations contre les inégalités économiques».

    Ce qui va se passer au Parlement est une hypothèse. Le plus grand parti de la coalition au pouvoir, le Parti de la justice et du développement (PJD), est divisé sur la question. Comme l’a démontré l’approbation du cabinet, la direction du PJD soutient le projet de loi. Cependant, il existe une dissidence au sein de la base, ce qui, selon certains, pourrait conduire à une division au sein du parti. Un ancien secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane , a «gelé» son appartenance à son parti sur le projet de loi, déclarant que le cannabis était «mauvais» et incompatible avec l’islam.

    En plus des désaccords sur le cannabis, l’acrimonie reflète également le mécontentement des extrémistes du PJD face aux relations chaleureuses du gouvernement avec Israël . De plus, l’ Algérie a exprimé sa préoccupation quant à l’impact potentiel de la légalisation au-delà de la frontière marocaine. La perspective d’intensifier les tensions existantes avec son voisin – y compris au sujet d’Israël – peut refroidir davantage les attitudes à l’égard du projet de loi.

    En fin de compte, le fait qu’il existe au moins un certain soutien pour la légalisation du cannabis au sein du PJD est remarquable. Il n’y a pas si longtemps, le parti a exprimé son «refus catégorique» d’envisager des initiatives de légalisation.

    Alors que les conflits au sein du PJD pourraient compliquer l’approbation du projet de loi, les principaux partis d’opposition, le Parti de l’authenticité et de la modernité ( PAM ) et le Parti de l’indépendance ( Istiqlal ), soutiennent depuis longtemps la légalisation du cannabis médical. À eux deux, le PAM et l’Istiqlal détiennent 148 des 395 sièges de la Chambre des représentants. Cela signifie que le projet de loi pourrait vider la chambre basse même si plus de la moitié de la délégation du PJD vote contre. À la Chambre des conseillers, les deux partis contrôlent 48 sièges sur 120. En supposant que le projet de loi bénéficie du soutien d’au moins quelques conseillers du PJD, son adoption pourrait être obtenue avec une poignée de votes de la myriade d’autres partis représentés à la chambre haute.

    L’accord de normalisation historique du Maroc avec Israël en décembre dernier a mérité à juste titre des éloges. Maintenant, le royaume a une autre chance de faire l’histoire.

    *Fred est un ancien diplomate qui a rejoint Harris Bricken après plus d’une décennie d’expérience juridique internationale, principalement en Chine, au Vietnam et en Thaïlande. Son large éventail d’expériences comprend le démarrage et l’exploitation de sa propre entreprise en Asie, en tant que conseiller juridique interne pour une multinationale basée à Hong Kong, ainsi que de nombreuses années en tant que fonctionnaire du département d’État, offrant une perspective centrée sur le client à son service juridique. travailler. Fred co-anime le podcast hebdomadaire Global Law and Business de Harris Bricken, qui couvre les développements juridiques et économiques dans des régions du monde entier pour déchiffrer les tendances mondiales du droit et des affaires avec l’aide d’invités internationaux.

    Harris Bricken, 24 mars 2021

    Tags : Maroc, cannabis, Algérie, Haschich, PJD,



  • Forbes déconseille le Maroc et l’Algérie aux homosexuels

    Rapport de sécurité : Les 20 pires endroits pour les voyageurs homosexuels

    Laura Begley Bloom

    Il va sans dire que les voyages internationaux sont difficiles de nos jours. Mais les voyageurs homosexuels sont confrontés à la complexité supplémentaire de naviguer dans une myriade de lois LGBTQ+ dans le monde entier. Selon la destination, les voyages peuvent être très dangereux, même en 2021. Et bien qu’il y ait eu quelques améliorations ces dernières années, plus de 70 pays ont encore des lois homophobes, selon Equaldex.

    Les journalistes Lyric et Asher Fergusson, qui tiennent un blog sur la sécurité des voyages, ont récemment rédigé un rapport actualisé sur les endroits les plus dangereux – et les plus sûrs – pour les voyageurs LGBTQ+, sur la base de neuf facteurs tels que la légalisation du mariage homosexuel et les protections contre la discrimination. Après plus de 250 heures de recherche, le duo a passé en revue les lois de chaque pays et rassemblé des données provenant de sources internationales fiables pour créer un indice de sécurité des voyages LGBTQ+ qui reflète les informations les plus récentes dans un monde en constante évolution.

    Depuis l’étude des Fergusson sur les endroits les plus dangereux pour les voyageurs gays en 2019, plusieurs lois ont changé – certaines pour le mieux (Soudan), d’autres pour le pire (Hongrie, Pologne). « Les droits LGBTQ+ sont toujours au premier plan de notre conscience et nous prévoyons de continuer à tenir cette étude à jour pour aider la communauté LGBTQ+ à rester en sécurité et à naviguer dans les voyages internationaux », déclare Lyric Fergusson.

    Les journalistes ont remarqué que la pandémie de Covid-19 a un impact négatif sur les droits des homosexuels dans le monde entier. En 2020, la Hongrie a mis fin à la reconnaissance légale des personnes transgenres et intersexuées et, selon Human Rights Watch, « cela intervient à un moment où le gouvernement a utilisé la pandémie de Covid-19 comme prétexte pour s’emparer d’un pouvoir illimité et utilise le parlement pour approuver sans discussion des projets de loi problématiques non liés à la santé publique, comme celui-ci. »

    Pour les Fergusson, les droits LGBTQ+ sont une priorité, même en pleine pandémie. « Les droits LGBTQ+ sont toujours au premier plan de notre conscience, et nous prévoyons de continuer à tenir cette étude à jour pour aider la communauté LGBTQ+ à rester en sécurité et à naviguer dans les voyages internationaux », déclare Lyric Fergusson.

    La révélation la plus surprenante de l’étude de cette année ? Le niveau constant de persécution violente de la communauté LGBTQ+ dans le monde. Parmi les pays « les moins sûrs » de notre liste, les 49 premiers prévoient encore des peines de prison pour punir les homosexuels », explique Lydia Fergusson. Les deux pays qui arrivent en tête de la liste des pays les plus dangereux – le Nigéria et l’Arabie saoudite – prévoient toujours la peine de mort pour punir les personnes LGBTQ+, tandis que les peines moins sévères peuvent inclure le fouet, la flagellation ou la prison à vie. « Il est tellement difficile de croire que nous vivons dans un monde où nous pouvons traiter nos semblables si mal, simplement pour ce qu’ils aiment ou pour le genre auquel ils s’identifient. »

    Même ici, aux États-Unis, il existe des lacunes juridiques importantes pour les droits des LGBTQ+. Certains États (comme le Texas) ont rendu illégal le fait de jouer dans une équipe sportive ou d’utiliser les toilettes de son choix. D’autres États ont rendu illégale l’exposition d’un plaidoyer en faveur de l’homosexualité dans les écoles. De nombreux voyageurs pourraient être surpris d’apprendre que les États-Unis occupent la 20e place sur la liste des pays les plus sûrs à visiter, selon l’étude. La grande variation des droits des homosexuels en fonction de l’État dans lequel vous vous trouvez a certainement contribué au mauvais classement des États-Unis parmi les pays les plus sûrs. Il n’existe pas non plus de protection constitutionnelle ou générale des droits des LGBTQ+ en vertu du droit fédéral aux États-Unis.

    Y a-t-il donc de bonnes nouvelles ? « Après la publication de notre dernière étude, un tollé s’est élevé dans de nombreux pays pour demander que ces lois inhumaines soient modifiées. Les destinations qui dépendent fortement du tourisme continuent de ressentir la chaleur alors que la communauté LGBTQ+ évite des pays comme la Jamaïque pour leurs vues conservatrices. Nous espérons que notre étude de 2021 pourra contribuer à l’élan en faveur de l’égalité qui se forme de manière tangible dans le monde entier », a déclaré M. Fergusson.

    Vous trouverez ci-dessous la liste des 20 endroits les plus dangereux selon l’indice de sécurité des voyages LGBTQ+, ainsi que les commentaires des coauteurs de l’étude. Vous trouverez ensuite les cinq destinations les plus sûres pour les voyageurs LGBTQ+. Vous pouvez consulter le classement mondial complet et les conseils de sécurité importants ici.

    Les 20 endroits les plus dangereux pour les voyageurs LGBTQ+ en 2021

    1. Nigeria

    « Tant dans notre étude de 2019 que maintenant dans la mise à jour de 2021, le Nigeria s’est classé au premier rang des pays les plus dangereux pour les membres de la communauté LGBTQ+ », déclare Fergusson. « Il a été classé si mal en grande partie en raison des sanctions extrêmes pour le simple fait d’être gay, qui comprennent jusqu’à 14 ans de prison et la peine de mort dans les États soumis à la charia. Le simple fait de discuter des droits des LGBT est criminalisé par le système actuel. En vertu de la loi nigériane de 2013 sur l’interdiction du mariage homosexuel, le pays a connu une augmentation des violences et des extorsions à l’encontre de la communauté LGBTQ+. En outre, le Nigeria criminalise les personnes transgenres et non conformes au genre dans ses États du nord, en vertu de la charia. »

    2. L’Arabie saoudite

    « L’Arabie saoudite arrive en deuxième position des pires pays pour les voyages LGBTQ+. Ce royaume du Moyen-Orient est un autre pays de notre liste qui peut appliquer la peine de mort pour l’homosexualité consensuelle selon leur interprétation de la charia », explique Fergusson. « Les autres punitions comprennent 100 coups de fouet ou le bannissement pendant un an. « Les hommes se comportant comme des femmes » ou portant des vêtements de femmes, et vice versa, sont également illégaux en Arabie saoudite, ce qui en fait un pays particulièrement hostile aux membres de la communauté trans. »

    3. Malaisie

    « Ce phénoménal pays d’Asie du Sud-Est regorge de plages magnifiques, d’îles et de sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, ce qui fait de la Malaisie une destination populaire pour le tourisme international. Malheureusement, les peines imposées pour l’homosexualité sont sévères et l’existence des gays en Malaisie a été niée par leur ministre du tourisme pas plus tard qu’en mars 2019 », explique Fergusson. « Selon l’interprétation étatique de la charia, l’homosexualité en Malaisie entraîne jusqu’à 20 ans de prison, le fouet et des amendes. Et il y a même des propositions récentes du gouvernement pour augmenter les sanctions contre la communauté LGBTQ+. Cela fait de la Malaisie le pays asiatique le moins sûr pour les touristes queer et trans. »

    4. Malawi

    « Les peines infligées à l’homosexualité au Malawi ont valu à ce pays africain d’être classé au quatrième rang des pires pays pour les voyageurs LGBTQ+ », déclare Fergusson. « Les actes homosexuels entraînent 14 ans de prison pour les hommes et cinq ans d’emprisonnement pour les femmes. En outre, tout homme dont les cheveux sont plus longs que le bas de sa bouche peut recevoir jusqu’à six mois de prison. Les organisations pro-LGBTQ+ sont interdites par le gouvernement du Malawi et le sentiment général du public est que l’homosexualité est interdite. Seuls 3 % des Malawites ont déclaré que leur ville était un bon endroit pour les gays et les lesbiennes lorsqu’ils ont été interrogés par le Gallup World Poll. »

    5. Oman

    « Oman est connu pour ses incroyables mosquées et ses paysages uniques en terrasses, mais le traitement qu’il réserve à la communauté LGBTQ+ l’a placé à la cinquième pire place de notre liste », déclare Fergusson. « Dans ce pays, les actes homosexuels peuvent entraîner jusqu’à trois ans de prison. Pour avoir simplement imité le sexe opposé, vous pouvez être jeté en prison pour une durée maximale d’un an. Et toutes les organisations pro-LGBTQ+ sont interdites dans le pays. »

    6. Jamaïque

    « L’une des destinations de vacances les plus populaires des Caraïbes pour les touristes du monde entier, la Jamaïque a été un autre pays choquant à la tête de notre indice de sécurité des voyages LGBTQ+ », déclare Fergusson. « La Jamaïque est le pire pays des Caraïbes pour les membres de la communauté LGBTQ+. Cela est dû en grande partie à la loi jamaïcaine sur la sodomie, vestige de l’époque coloniale, qui prévoit une peine pouvant aller jusqu’à dix ans de prison, y compris les travaux forcés. En fait, la Jamaïque a été qualifiée de lieu le plus homophobe de la planète par le magazine Time en 2006 et les personnes LGBTQ+ sont malheureusement toujours victimes de violences homophobes aujourd’hui. Les personnes transgenres en Jamaïque (en particulier les femmes transgenres homme-femme) sont également confrontées à une tolérance exceptionnellement faible de la part de la société dans son ensemble. »

    7. Myanmar

    « Le Myanmar est un pays magnifique rempli d’incroyables temples bouddhistes et de plages immaculées, mais ce n’est malheureusement pas non plus une destination sûre pour la communauté LGBTQ+ », déclare Fergusson. « Les personnes transgenres (en particulier les femmes trans) sont couramment maltraitées, violées, exhortées et arrêtées arbitrairement par la police. Les actes homosexuels, que leurs lois qualifient de ‘rapports charnels contre l’ordre de la nature’, sont passibles de 20 ans de prison. »

    8. Qatar

    « Le Qatar arrive en huitième position de notre indice de sécurité des voyages LGBTQ+ », déclare Fergusson. « Ce pays du Moyen-Orient riche en pétrole applique jusqu’à trois ans de prison, la flagellation et la peine de mort en vertu de la charia pour tout acte d’homosexualité. Le tourisme au Qatar devrait monter en flèche à l’occasion de la Coupe du monde 2022, qui doit s’y dérouler. Après de nombreuses réticences, le gouvernement qatari a récemment changé de position pour dire qu’il se conformerait aux règles de la FIFA promouvant la tolérance et l’inclusion lors des matchs, malgré les lois anti-LGBTQ+ strictes du pays. »

    9. Émirats arabes unis

    « Les Émirats arabes unis sont surtout connus pour leurs deux plus grandes villes, Dubaï et Abu Dhabi, qui attirent des millions de visiteurs chaque année. Cette destination touristique très prisée se classe au neuvième rang des pires endroits à visiter en tant que visiteur LGBTQ+ », explique M. Fergusson. « Si un homme porte des vêtements féminins, il risque jusqu’à un an de prison et une amende pouvant atteindre 10 000 dirhams (environ 2 723 dollars). Selon le sondage mondial Gallup, seulement 1% des personnes interrogées estiment que leur ville est un bon endroit pour vivre pour les gays et les lesbiennes. »

    10. Yémen

    « Au Yémen, la punition pour être gay, tant pour les hommes que pour les femmes, est une peine de prison et 100 coups de fouet, avec la mort par lapidation pour les hommes mariés », explique Fergusson. « Cette république musulmane conservatrice ne plaisante pas lorsqu’il s’agit de rejeter l’homosexualité, tant dans ses lois que dans l’opinion publique. Refugee Legal Aid Information souligne l’attitude hostile du Yémen à l’égard de sa communauté LGBT, largement clandestine. »

    11. Zambie

    « Terre d’accueil des magnifiques chutes Victoria, réputées pour être la plus grande chute d’eau du monde, et d’une faune incroyable, la Zambie regorge de choses à explorer. Cela dit, la communauté LGBTQ+ est marginalisée dans ce pays et il y a de lourdes conséquences pour être gay, qui incluent sept ans à la prison à vie pour tout acte de même sexe », explique Fergusson. « Un signe possible de changements positifs dans le pays est que le président a récemment gracié un couple gay qui avait été condamné à une peine de 15 ans de prison. »

    12. Tanzanie

    « Ce pays d’Afrique de l’Est est connu pour ses remarquables attractions naturelles, notamment le mont Kilimandjaro et le parc national du Serengeti, ce qui fait de la Tanzanie une plaque tournante massive du tourisme international », explique Fergusson. « Malheureusement, ce pays a été classé à la 12e place de notre indice de sécurité des voyages LGBTQ+, ce qui pourrait inciter les visiteurs LGBTQ+ à repenser leurs projets de voyage. En Tanzanie, tout acte homosexuel entraîne une peine de 30 ans à la prison à vie, et le gouvernement a récemment pris des mesures de répression contre les activités LGBT dans le pays. »

    13. Soudan

    « Cette nation africaine a fait de bons progrès en 2020 en abolissant la peine de mort pour les relations entre personnes de même sexe. Ils ont, cependant, toujours jusqu’à cinq ans de prison comme une peine pour être gay », dit Fergusson. « En public, l’homosexualité est un sujet tabou, donc les voyageurs LGBTQ+ qui choisissent de se rendre au Soudan doivent procéder avec prudence et rester discrets en ce qui concerne leur sexualité. Il est également recommandé d’être extrêmement prudent lorsque vous invitez des hôtes dans votre chambre d’hôtel, car cela peut potentiellement déclencher des complications non désirées. »

    14. Cisjordanie et Gaza

    « Dans les territoires palestiniens de Gaza et de Cisjordanie, le sentiment anti-LGBTQ+ est pris très au sérieux, les actes homosexuels pouvant entraîner jusqu’à dix ans de prison », explique Fergusson. « Les groupes qui défendent les droits des LGBTQ+ sont menacés par les autorités dirigeantes en Palestine, qui considèrent l’homosexualité comme ‘un coup porté aux idéaux et aux valeurs de la société palestinienne et une violation de ceux-ci’. »

    15. Iran

    « L’Iran s’est hissé à la 15e place de l’index, en partie à cause de ses peines extrêmes pour l’homosexualité, qui comprennent 100 coups de fouet pour les rapports sexuels ou la peine de mort, et 31 coups de fouet pour les actes homosexuels autres que les rapports sexuels », explique Fergusson. « L’un des points positifs de l’Iran est qu’il autorise les changements d’identité juridique des transgenres par le biais d’une chirurgie de changement de sexe. Il est intéressant de noter que l’Iran pratique plus d’opérations de réassignation sexuelle que tout autre pays au monde après la Thaïlande. »

    16. Uganda

    “One of Africa’s most populous countries, Uganda ranks equal 16th on our LGBTQ+ Travel Safety Index,” says Fergusson. “Homosexual intercourse results in life in prison and pro-LGBTQ+ organizations are banned throughout the country. Unfortunately, things may soon be getting even worse for the LGBTQ+ community, as the Ugandan president has recently been ramping up the anti-gay rhetoric to help win votes in an upcoming election.”

    17. Maldives

    “Famed as a popular romantic vacation destination for LGBTQ+ travelers, it comes as a significant wake-up call that the Maldives bears such anti-LGBTQ+ laws,” says Fergusson. “Earning the equal 16th spot, the Maldives punishes homosexual acts and intercourse with up to eight years in prison or 100 lashes. Though these laws are enforced in the cities, they are largely ignored at the resorts. For more adventurous travelers, regardless of orientation, be wary of the local customs and avoid any public displays of affection in the Maldivian cities.”

    18. Morocco

    “An enchanting destination, packed with beaches and incredible architecture, Morocco ranks as the equal 18th worst on our travel safety index,” says Fergusson. “Homosexual or “unnatural” acts can lead to six months to three years in prison, plus additional fines. Although affection is often freely shown among Moroccan men it is recommended that LGBTQ travelers use discretion particularly if using social media dating apps since meetups have led to assault and robbery in recent years.”

    19. Egypt

    “Famous throughout the world for its ancient pyramids and historical and religious significance, Egypt is a massive tourist destination for global travelers. Unfortunately, Egypt ranked equal 18th on our list due to its negative laws regarding homosexuality,” says Fergusson. “Same-sex acts result in up to three years in prison with a fine, and possession of homosexual materials results in up to two years in prison with a fine. For LGBTQ+ travelers, it is recommended not to disclose your sexuality and avoid using dating apps since the local police have been known to create fake accounts to “catch” LGBTQ+ travelers looking to engage in illegal activity.”

    20. Algeria

    “This North African nation ranks as the equal 18th worst on our LGBTQ Travel Safety Index. Homosexual acts result in two months to two years in prison, plus a fine,” says Fergusson. “Simply being in possession of “homosexual materials” can subject you to up to 2 years in prison. As a tourist, you likely won’t be subjected to these laws, but you’re advised to be cautious. Dressing in clothing of the opposite sex is prohibited by law, and the general social attitude towards the LGBTQ+ community is openly negative and sometimes violent.”

    16. Ouganda

    « L’un des pays les plus peuplés d’Afrique, l’Ouganda se classe à égalité avec le 16e rang de notre indice de sécurité des voyages LGBTQ+ », déclare Fergusson. « Les rapports homosexuels sont passibles de la prison à vie et les organisations pro-LGBTQ+ sont interdites dans tout le pays. Malheureusement, les choses pourraient bientôt empirer pour la communauté LGBTQ+, car le président ougandais a récemment intensifié la rhétorique anti-gay pour aider à gagner des voix lors d’une prochaine élection. »

    17. Maldives

    « Réputées pour être une destination de vacances romantiques très prisée des voyageurs LGBTQ+, le fait que les Maldives portent des lois aussi anti-LGBTQ+ est un signal d’alarme important », déclare Fergusson. « Se classant à la 16e place, les Maldives punissent les actes et les rapports homosexuels d’une peine pouvant aller jusqu’à huit ans de prison ou 100 coups de fouet. Bien que ces lois soient appliquées dans les villes, elles sont largement ignorées dans les stations balnéaires. Pour les voyageurs plus aventureux, quelle que soit leur orientation, méfiez-vous des coutumes locales et évitez toute manifestation publique d’affection dans les villes maldiviennes. »

    18. Maroc

    « Destination enchanteresse, regorgeant de plages et d’une architecture incroyable, le Maroc se classe à égalité au 18e rang des pires pays de notre indice de sécurité des voyages », déclare Fergusson. « Les actes homosexuels ou « contre nature » peuvent entraîner une peine de six mois à trois ans de prison, ainsi que des amendes supplémentaires. Bien que l’affection soit souvent librement manifestée entre les hommes marocains, il est recommandé aux voyageurs LGBTQ de faire preuve de discrétion, en particulier s’ils utilisent des applications de rencontres sur les médias sociaux, car les rencontres ont donné lieu à des agressions et des vols ces dernières années. »

    19. Égypte

    « Célèbre dans le monde entier pour ses anciennes pyramides et son importance historique et religieuse, l’Égypte est une destination touristique massive pour les voyageurs du monde entier. Malheureusement, l’Égypte se classe à égalité au 18e rang de notre liste en raison de ses lois négatives concernant l’homosexualité », déclare Fergusson. « Les actes homosexuels entraînent jusqu’à trois ans de prison avec une amende, et la possession de matériel homosexuel entraîne jusqu’à deux ans de prison avec une amende. Pour les voyageurs LGBTQ+, il est recommandé de ne pas révéler sa sexualité et d’éviter d’utiliser les applications de rencontre, car la police locale est connue pour créer de faux comptes pour « attraper » les voyageurs LGBTQ+ qui cherchent à se livrer à des activités illégales. »

    20. Algérie

    « Cette nation nord-africaine se classe à égalité avec le 18e pire pays de notre indice de sécurité des voyages LGBTQ. Les actes homosexuels entraînent une peine de deux mois à deux ans de prison, plus une amende », explique Fergusson. « Le simple fait d’être en possession de « matériel homosexuel » peut vous valoir jusqu’à deux ans de prison. En tant que touriste, vous ne serez probablement pas soumis à ces lois, mais il est conseillé d’être prudent. S’habiller avec des vêtements du sexe opposé est interdit par la loi, et l’attitude sociale générale envers la communauté LGBTQ+ est ouvertement négative et parfois violente. »

    Les 5 endroits les plus sûrs pour les voyageurs LGBTQ+ en 2021

    1 . Canada

    « Le Canada arrive en tête des pays les plus sûrs pour les voyageurs LGBTQ+ dans la mise à jour de cette année », explique M. Fergusson. « Connu pour la gentillesse de ses habitants et ses hivers froids, le Canada a mis en place des protections constitutionnelles pour protéger la communauté LGBTQ+ contre la violence et la discrimination, et le mariage homosexuel est légal depuis 2005. Plus récemment, en 2020, le Canada a pris la décision positive de criminaliser la « thérapie de conversion » des LGBTQ+. »

    2. Les Pays-Bas

    « Les Pays-Bas ont été le premier endroit au monde à légaliser le mariage homosexuel, il y a près de 20 ans, en 2001 », déclare Fergusson. « Ce pays séduisant, réputé pour ses champs de tulipes, ses moulins à vent, ses marchés aux fromages et ses canaux, a obtenu une deuxième place égale dans l’indice de sécurité des voyages LGBTQ+ de 2021. Les Pays-Bas ont également obtenu la première place dans le dernier sondage Gallup, 92 % des personnes interrogées déclarant que la ville ou la région où elles vivent est un bon endroit pour les gays et les lesbiennes. »

    3. Suède

    « Les attitudes amicales et la législation positive de la Suède à l’égard de la communauté LGBTQ+ lui ont valu le titre de deuxième pays à égalité. La Scandinavie est généralement connue pour ses personnes amicales et ses attitudes libérales envers l’égalité pour tous », explique Fergusson. « La Suède a légalisé le mariage homosexuel en 2009 et a obtenu de bons résultats sur l’ensemble de nos neuf facteurs de classement. Le pays des aurores boréales a également accueilli régulièrement l’Europride et compte plus de festivals de la fierté par habitant que n’importe où ailleurs dans le monde, avec plus de 30 célébrations différentes de la fierté dans tout le pays chaque année. »

    4. Malte

    « Ce minuscule archipel pris en sandwich dans la Méditerranée entre la Sicile et la côte nord-africaine arrive en quatrième position en ce qui concerne la sécurité des voyages LGBTQ+ », déclare Fergusson. « Malte accepte de mieux en mieux les personnes LGBTQ+ depuis des décennies et ses législations en font l’un des pays les plus favorables aux voyages LGBTQ+ en Europe et dans le monde. Qui ne voudrait pas passer sa lune de miel ou ses vacances sur cette île paradisiaque ? ».

    5. Portugal

    « Avec le mariage homosexuel légalisé depuis 2010 et de nombreuses protections juridiques pour la communauté LGBTQ+, le Portugal s’est placé en cinquième position sur notre liste », explique Fergusson. « Des villes comme Lisbonne et Porto ont les meilleures scènes gay du pays et le Portugal est arrivé en deuxième position dans sa candidature pour accueillir l’Europride 2022 qui est le plus grand événement célébrant la gay pride en Europe. »

    Forbes, 23 mars 2021

    Tags : Maroc, Algérie, LGBTQ, homosexuelles, gay, lesbienne,