Étiquette : Algérie

  • La Russie reste le deuxième plus grand exportateur d’armes au monde : rapport

    Malgré cinq années de baisse des ventes à l’étranger, la Russie reste le deuxième plus grand exportateur d’armes au monde après les États-Unis, selon les dernières données sur les transferts internationaux d’armes compilées par l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), un institut de recherche indépendant qui suit les dépenses militaires mondiales. Comme l’écrit Caspian News, selon le rapport publié lundi, les cinq principaux exportateurs d’armes – les États-Unis, la Russie, la France, l’Allemagne et la Chine – ont représenté ensemble 76 % du volume total des exportations mondiales d’armes au cours des cinq dernières années.

    Le rapport explique en détail les hauts et les bas du volume des transferts internationaux d’armes majeures au cours de ces années. Bien que les exportations d’armes de la Russie, qui représentaient 20 % de toutes les exportations d’armes majeures en 2016-2020, aient chuté de 22 %, les transferts internationaux d’armes majeures sont restés au même niveau par rapport à la période 2011-2015, principalement en raison de l’augmentation des transferts de trois des cinq principaux exportateurs d’armes, à savoir les États-Unis, la France et l’Allemagne.

    La recherche explique que la majeure partie, environ 90%, de la baisse des exportations d’armes de la Russie est attribuable à une chute de 53% de ses exportations d’armes vers l’Inde, l’un des plus grands et plus anciens acheteurs d’équipements de défense russes.

    « La Russie a considérablement augmenté ses transferts d’armes vers la Chine, l’Algérie et l’Égypte entre 2011-15 et 2016-20, mais cela n’a pas compensé la forte baisse de ses exportations d’armes vers l’Inde », a déclaré Alexandra Quinoa, chercheuse au sein du programme sur les armes et les dépenses militaires du SIPRI.

    Avec une coopération militaire remontant à l’ère soviétique, l’Union soviétique était le principal fournisseur de l’Inde pendant la guerre froide, et aujourd’hui, la plupart de son armement est de fabrication russe, ou soviétique. Selon les estimations, les fournitures de défense russes à l’Inde ont représenté plus de 65 milliards de dollars depuis 1960. Environ 70 % des équipements de l’armée de l’air indienne et 80 % de sa flotte navale sont de fabrication russe.

    Parallèlement, Moscou a réussi à renforcer ses liens avec l’Afrique et à devenir le plus grand fournisseur d’armes du continent. La Russie représente 30 % des importations totales d’armes des pays d’Afrique subsaharienne sur la période 2016-2020, selon le rapport du SIPRI.

    En 2017, Washington a adopté la loi CAATSA (Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act), qui prévoit des sanctions pour tout pays engagé dans ce que le département du Trésor américain appelle une « transaction importante » avec les secteurs russes de la défense et du renseignement.

    « Bien que la Russie ait récemment signé de nouveaux grands contrats d’armement avec plusieurs États et que ses exportations vont probablement augmenter à nouveau progressivement dans les années à venir, elle est confrontée à une forte concurrence des États-Unis dans la plupart des régions », a ajouté M. Quinoa.

    Selon le groupe de réflexion suédois, les États-Unis restent le plus grand exportateur d’armes au monde. Entre 2016 et 2020, les États-Unis ont représenté 37 % du commerce des principales armes conventionnelles, affichant une augmentation de 5 % par rapport à la période quinquennale précédente.

    Alors que les principaux clients des États-Unis étaient l’Arabie saoudite, l’Australie et les Émirats arabes unis au cours de cette période, les principaux clients de la Russie comprenaient l’Inde, la Chine et l’Algérie.

    La puissance militaire de la Russie a été classée 2 sur 140 pays selon le classement de Global Firepower pour 2021, ce qui en fait la deuxième puissance militaire du monde et la plus forte dans la région de la Caspienne.

    Vestnik Kavkaza, 21 mars 2021

    Tags : Russie, armes, armement, Algérie, Egypte, SIPRI,

  • Manifestation contre des expulsions de cultivateurs à la frontière Maroc-Algérie

    Plusieurs centaines de manifestants ont défilé jeudi à Figuig, au sud-est du Maroc, pour protester contre l’expulsion par l’Algérie d’agriculteurs marocains traditionnellement autorisés à cultiver des dattes dans cette zone frontalière, a constaté l’AFP.

    Cette expulsion a suscité des tensions dans cette petite bourgade célèbre pour son oasis où une foule en colère constituée d’hommes, de femmes et d’enfants –4.000, selon les manifestants– ont marché pendant deux heures en scandant des slogans comme « nos terres sont marocaines, pas algériennes ». Tous les commerces ont fermé pour une opération « ville morte ».

    Une trentaine de familles ont été concernées par ces expulsions.

    Les autorités algériennes avaient accordé aux « paysans marocains exploitant ces terres algériennes un délai convenu pour évacuer les lieux » et tous les accès frontaliers ont été fermés mercredi à minuit comme annoncé, selon une dépêche de l’agence officielle algérienne APS diffusée dans la nuit de mercredi à jeudi.

    Côté marocain, les autorités régionales ont organisé cette semaine une réunion avec la population concernée pour « examiner les solutions possibles pour atténuer les répercussions » de cette décision « temporaire et conjoncturelle, selon un communiqué officiel diffusé par le site marocain Media24.

    Les manifestants comptaient se rendre jeudi jusqu’à la frontière près de la zone agricole disputée d’Arjal (dite Ouahat Laaroda en Algérie) mais ont été arrêtés sur la route par un imposant barrage policier.

    « Gouvernement marocain zéro », ont scandé les manifestants massés autour d’un triporteur tirant une boite noire en forme de cercueil.

    De nombreux jeunes défilaient aux côtés des agriculteurs pour dénoncer le manque de travail dans cette région enclavée située dans une zone de désert et de montagnes.

    « Ca fait trente ans que l’Algérie et le Maroc nous laissaient cultiver sans problème et maintenant on ne sait pas à qui s’adresser », a déclaré à l’AFP Abdelmalik Boubekri, un cultivateur de 71 ans, très en colère d’avoir dû abandonner la parcelle de dattiers qui faisait vivre toute sa famille.

    La frontière entre l’Algérie et le Maroc est fermée depuis 1994, les rapports entre les deux pays sont plombés depuis quarante ans par la question du Sahara occidental, avec un regain récent de tensions suscité par les efforts déployés par Rabat pour légitimer ses positions dans l’ancienne colonie espagnole.


    VOA, 19 mars 2021

    Tags : Maroc, Algérie, Figuig, El Arja, Sahara Occidental,

  • Euronews : La dispute de la palmeraie d’El Arja : problème frontalier entre Alger et Rabat

    Un nouveau problème frontalier entre le Maroc et l’Algérie. Plusieurs milliers de manifestants ont défilé à Figuig pour protester contre l’expulsion d’une trentaine de familles d’agriculteurs marocains traditionnellement autorisées par l’Algérie à cultiver des dattes dans la palmeraie d’El Arja, une zone agricole enclavée, située du côté algérien depuis 1972.

    Les autorités algériennes avancent vouloir couper les arrivages de drogue en provenance du Maroc pour expliquer la fin de cette exception qui durait depuis plus d’un demi-siècle.

    Mais cela reste incompréhensible pour les agriculteurs marocains comme Abdelmalik Bouberkri :

    « Nous sommes ici pour nos terres à El Arja, des terres que l’Algérie nous a prises. Cette tradition remonte à des siècles, avec des palmiers centenaires, d’autres ont été plantés entre 1960 et 1970, et il y a ceux de ma génération que nous avons plantés il y a 30 ans ».

    Difficile de mettre fin à une tradition aussi ancienne lorsqu’il est question de survie économique, de pouvoir nourrir sa famille :

    Mohamed Jabbari, un habitant de Figuig sans emploi, explique :

    « Je crois que les travailleurs se sentent lésés. Le seul moyen de subsistance de la population de la ville de Figuig est l’agriculture, nous n’avons pas d’usines ou d’entreprises, les palmiers et l’agriculture sont les seules ressources de la population locale ».

    Mais les autorités marocaines font la sourde oreille aux appels de la population de Figuig qui réclame désormais des indemnisations.

    Pour rappel, la frontière entre l’Algérie et le Maroc est officiellement fermée depuis 1994, et les rapports entre les deux pays sont plombés depuis quarante ans par la question du Sahara occidental.

    Euronews, 19 mars 2021

    Tags : Maroc, Algérie, Figuig, El Arja, Sahara Occidental,

  • Algérie-Maroc : La bourde monumentale de Zetchi

    L’assemblée générale élective de la Confédération africaine de football (CAF), qui s’est déroulée le 12 mars à Rabat, a accouché d’un plébiscite pour le richissime Sud-Africain Motsepe, avantageusement boosté qu’il fut par le président de la FIFA.

    Cet événement (dont l’épilogue était déjà écrit depuis plusieurs jours) aurait pu être d’une actualité secondaire sans cette monumentale bourde commise par la délégation algérienne menée par Kheireddine Zetchi, le président de la FAF.

    Le programme envoyé quelques semaines auparavant aux 54 Fédérations nationales africaines comportait, comme l’exige le règlement, les propositions d’amendements des statuts, dont l’une (inscrite par la partie marocaine), imposait la mise en place de conditions d’admissibilité à tout nouveau postulant à la qualité de membre de la CAF.

    Le secrétaire général de cette instance l’a annoncé à la fin du scrutin : la résolution a été approuvé par 100% des présents, ce qui laisse entendre que même la partie algérienne a entériné cette disposition particulière qui contentait le Maroc.

    Il ne faut pas être dupe pour admettre que celle-ci visait à faire barrage à une entité non encore membre de l’ONU, la RASD, et à sa jeunesse d’opérer un brassage intra-africain et d’exister dans le concert des nations continentales, ce qui aurait été salutaire à son épanouissement. Il est, en effet, inadmissible pour un responsable d’une Fédération de renom, celle de l’Algérie en l’occurrence, de ne pas avoir flairé le subterfuge marocain, en fréquentant les coulisses de la CAF et d’y organiser un travail d’opposition aux uns et de sensibilisation aux autres à la mesure des intérêts d’un peuple spolié de son droit à l’autodétermination. Désormais, cette mesure n’a cours qu’en Afrique. La FIFA et les autres Confédérations continentales (Amérique du Sud, Amérique du Nord, centrale et Caraïbes, Europe, Asie et Océanie) intègrent en leur sein des Fédérations nationales dont les pays ne sont pas membres de l’ONU. C’est le cas, par exemple, du Kosovo, de Taïwan, de Gibraltar, Chypre du Nord, des îles Feroe (non reconnus par l’ONU en tant que nation) et de nombreuses îles et archipels d’Océanie.

    Il était donc du devoir de Zetchi de faire preuve de vigilance, comme le font nos nombreux cadres et personnalités astreints dans les conférences internationales à veiller dans leurs démarches à la défense des intérêts nationaux. Manque d’expérience, passivité ou désintérêt ? La posture de l’abstention que le président de la FAF a beau faire prévaloir au cours de ces assises renseigne en fait sur la docilité dont il a fait preuve face à la flibusterie marocaine, manœuvre grotesque qui ne visait qu’un seul objectif. Au terme de cette forfaiture lamentable qui n’honorera pas les dirigeants du football africain, la presse du royaume s’est empressée de s’enflammer en la qualifiant de «victoire diplomatique sur l’Algérie». Rien que ça ?…

    Le peuple sahraoui peut s’enorgueillir d’avoir été, en 1999 au sommet de Syrte (Libye ), un éminent membre fondateur de l’Union africaine (UA) et, qu’à ce titre, il jouit de ses pleins droits diplomatiques au sein de la communauté africaine. Il est toutefois dommage que l’instance continentale du football africain, à travers ses membres élus, corrompus pour la plupart, continue à être colonisée par les Blancs du Nord et n’arrêtent pas de s’adonner à des filouteries d’un autre âge. Ces attitudes qui perdurent viennent nous rappeler combien la politique de la chaise vide de nos représentants sportifs dans les instances continentales et internationales impacte considérablement nos intérêts nationaux et, partant, la place la plus large dont devrait jouir notre pays dans les structures sportives dirigeantes africaines et mondiales.

    El Watan, 17 mars 2021

    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, CAF, FIFA,

  • Pays bas : Un marocain et un algérien clandestins contrôlés dans un train

    Pays Bas : La gendarmerie royale néerlandaise capture quatre étrangers dans un train près de Breda

    La gendarmerie royale néerlandaise a trouvé quatre ressortissants étrangers dans un train international près de Breda mardi. Les hommes originaires d’Algérie, du Maroc, de Libye et d’Irak n’étaient pas munis de documents de voyage valides.

    Le quatuor a été emmené dans une brigade pour une enquête plus approfondie. Plus tard dans la journée et mercredi, dix autres ressortissants étrangers ont été découverts ailleurs dans le pays.

    Ces « passagers » ont été trouvés dans des camions dans les ports de Hoek van Holland et d’Europoort. Sept d’entre eux venaient d’Algérie, d’Iran et du Maroc et l’identité des trois autres n’a pas encore été établie.

    Nu.nl, 17 mars 2021

    Tags : Pays Bas, migration, Maroc, Algérie, Libye, Irak,

  • Maroc : El Guerguerat s'invite à Figuig

    De nombreuses vidéos relayées sur les réseaux sociaux témoignent d’une vive tension dans la localité de Figuig. Des manifestations et sit-in quotidiens sont organisés au quotidien. Fait marquant, les manifestants scandent des slogans invitant « l’armée d’El Guerguerat » à intervenir à El Arja pour leur rendre le palmeraie d’El Arja. « Nous demandons d’utiliser l’armée qui est intervenu à El Guerguerat à El Arja », ont-ils revendiqué à l’unisson.

    Le long silence des autorités marocaines a laissé lieu à un autre slogan : « Le Makhzen négocie et nous on résiste! », ce qui a poussé le pouvoir à mobiliser la police et la gendarmerie en vue d’empêcher les agriculteurs marocains de se rendre dans le territoire algérien (voir vidéo). [youtube https://www.youtube.com/watch?v=9qVbjHRzapM]
    Ainsi, la propagande autour de l’agression d’El Guerguerat s’est retourné contre le régime. Les « vaillante soldats des FAR » sont sollicités pour donner une leçon à l’armée algérienne. Cependant, l’intervention de la police marocaine en vue de dissuader les agriculteurs marocains de se rendre dans la localité d’El Arja reflette les craintes des autorités marocaines de voir la crise se transformer en un conflit armé dont les conséquences seraient fatales pour le Maroc en raison de la situation économique et sociale explosive.
    Victime de la propagande du régime, la population de Figuig se vante de l’intervention à El Guertguerat qui, bien qu’elle a permis de rouvrir le passage aux marchandises, elle a mis Rabat dans le collimateur suite à sa violation de l’Accord Militaire N°1 après avoir investi la zone tampon d’El guerguerat et donné au Front Polisario une raison de reprendre la lutte armée.
    Tags : Maroc, Figuig, El Arja, Algérie, Sahara Occidental, El Guerguerat,
  • France-Algérie : Polémique autour d’un mariage d’une Algérienne avec un descendant de Napoléon III

    Les réseaux sociaux s’enflamment

    L’officialisation d’un mariage civil entre une jeune algérienne et un descendant de Napoléon III a donné lieu, mardi soir, à une polémique d’envergure sur les réseaux sociaux.

    Des Algériens n’ont visiblement pas admis cette liaison entre la native d’Annaba en l’occurrence Yasmine Lorraine Briki et le prince Joachim Charles Napoléon Murat.

    Certains internautes ont estimé qu’il est indécent qu’une Algérienne épouse un descendant d’un empereur qui a consacré l’occupation de l’Algérie et encouragé la politique de colonies en toute atrocité et férocité.

    La mariée Yasmine Briki, 39 ans, a dit après ce mariage officialisé le 5 mars dernier que cette liaison avec le prince Joachim Charles Napoléon Murat a pour but d’impulser un nouveau souffle aux relations entre l’Algérie et la France, notamment les dossiers ayant trait à la mémoire et l’histoire communes.

    Malgré les 132 ans d’occupation marqués par toutes formes d’injustice, de dépossession, de tortures, d’exécutions arbitraires…la volonté de la diplômée de la Sorbonne et Joachim de se lier l’un et l’autre est plus forte, dont la cérémonie coïncide avec le bicentenaire de la mort de Napoléon Ier (5 mai 1821).

    La famille de Yasmine descend des Al Breiiki, fondateurs de la Principauté Al Breik (1751-1866) à Hadramaout, région limitrophe de l’ancien royaume de Sabaa au sud est du Yémen.

    Diplômée d’une maîtrise en sciences politiques, elle a étudié les relations internationales à la Sorbonne, à Paris. En 2016, l’épouse du prince Joachim a fondé Gouvernance Think Tank Magazine, une plateforme de réflexion autour de l’économie, la politique et la technologie. En tant que passionnée d’illustration, elle a co-créé une série de livres pour enfants baptisée Les Contes de la science, avec sa sœur et autrice, Nesrine Briki.

    Le prince de Ponte Corvo, prince Joachim Charles Napoléon Murat (47 ans), est le fils de Joachim Louis Napoléon Murat, 8e prince Murat. Tous les deux sont les descendants directs de Joachim Ier, prince d’Empire et roi de Naples, et de la reine Caroline Bonaparte – la plus jeune sœur de Napoléon Ier.

    Echourouk online, 18 mars 2021

    Tags : Algérie, France, Joachim Charles Napoléon Murat, Yasmine Lorraine Briki,

  • Une Algérienne épouse un descendant de Napoléon III : Les réseaux sociaux s’enflamment

    Yasmine Briki, une Algérienne de 39 ans native d’Annaba, vient de sceller sa vie avec celle du prince Joachim Napoléon Murat, descendant de Napoléon III.

    L’officialisation de cette union, mardi dernier, n’a pas manqué de soulever des réactions sur les réseaux sociaux notamment émanant d’Algériens dont la plus part sont teintés de reproches et de critiques à l’endroit de la mariée.

    Si pour certains cela relève de la vie privée, d’autres en revanche, ont estimé qu’il est «indécent» qu’une Algérienne épouse un descendant d’un empereur qui a consacré l’occupation de l’Algérie et encouragé la politique de colonies en toute atrocité et férocité.

    Yasmine Briki, quant à elle, a estimé que cette union saura donner un nouveau souffle aux relations entre l’Algérie et la France, notamment les dossiers ayant trait à la mémoire et l’histoire commune.

    Ferhat Zafane

    La Patrie News, 17 mars 2021

    Etiquettes : France, Algérie, Yasmine Briki, Joachim Napoléon Murat, mariage, Napoléon III,

  • Algérie : A la recherche d’un centre de gravité

    par Abdelkrim Zerzouri


    Les législatives anticipées du 12 juin prochain ont-elles sonné le glas de l’implosion des partis de l’opposition ? A moins de trois mois de cet important rendez-vous électoral, le silence et l’hésitation imprègnent les positions de ces partis qui n’ont jamais raté l’occasion, presque dans leur globalité, de mener campagne pour glaner des sièges à l’hémicycle du Boulevard Zighoud Youcef. Les raisons de la participation aux élections législatives et locales des partis de l’opposition, même si on se permet de boycotter d’autres rendez-vous électoraux, sont claires, dont le gain financier ou les salaires mirobolants des députés et autres élus locaux qui réussiraient à s’emparer des fauteuils de responsabilités bien rémunérés (maires, vice-présidents et autres présidents de commissions), en sus de la pratique qui exige des élus de reverser une partie de leurs salaires dans les caisses du parti afin de lui permettre d’assurer son fonctionnement, ainsi que la recherche de l’aura ou l’immunité parlementaire, le maintien du lien de proximité avec le citoyen et l’opportunité de disposer d’une tribune politique pour faire entendre leur voix.

    Mais, cette fois-ci, le rendez-vous tombe mal pour ces partis de l’opposition, qui se trouvent dans l’embarras face à leurs militants et face au hirak, qui rejettent, eux, présentement toute idée de se joindre à ce rendez-vous électoral ou à d’autres. La médaille est brûlante d’un côté et est cuisante de l’autre. Les divisions commencent à apparaître dans certains partis, poussant les chefs de partis et les cadres dirigeants à se confiner dans un silence gênant concernant la participation ou la non participation aux législatives anticipées du 12 juin prochain. On tente par-ci et par-là d’expliquer que la décision, de participer ou non, appartient aux instances ou conseils des partis, mais au fond cela montre combien la décision n’est pas facile à prendre, ou qu’il peut exister des pour et des contre équilibré au sein de ces partis, qu’on devrait régler par un vote face à l’absence d’unanimité. Car, au sein des partis où la question est clairement tranchée, les positions se sont vite exprimées, aussi bien les pour que les contre (un seul parti contre, pour le moment, en l’occurrence le PT).

    Dans cet ordre d’idées, il n’est pas exclu que ceux qui sont pour la participation et qui ne trouveraient pas de répondant au sein de leurs partis pourraient chercher ailleurs leur ombre, ou se présenter en indépendants. Là, on ne serait pas loin de l’implosion de ces partis. La nature ayant horreur du vide, à moins de changer de cap, d’abandonner la protesta de la rue et se présenter aux urnes, plusieurs partis courent vers leur perte à travers une longue absence de la scène, le temps d’un mandat législatif ou municipal, en laissant le champ libre à d’autres.

    Ainsi, de nombreuses questions d’essence purement politique planent sur les législatives anticipées du 12 juin prochain. En premier lieu, donc, la participation des partis politiques à ces joutes électorales, qui est pour et qui est contre ? Alors que le rendez-vous avance à grands pas, avec un intervalle du mois de Ramadhan en cours de route, où l’activité politique est généralement en berne, comme toute autre dynamique socioéconomique, les partis politiques se cherchent encore un centre de gravité autour duquel s’articulerait leur manœuvre.

    Le Quotidien d’Oran, 17 mars 2021

    Tags : Algérie, élections législatives, 12 juin, partis politiques,

  • L'Algérie corrige le Makhzen depuis Figuig, point frontalier avec le Maroc

    Le Makhzen marocain a bâti un système archaïque d’une violence implacable. Au royaume de sa majesté, le roi fainéant, Mohamed VI, on meurt de faim et de misère et aujourd’hui, de covid. Au royaume de la honte et de la débauche, l’armée tue et torture le peuple et occupe des territoires qui ne lui appartiennent point.

    En dépit de cette vérité poignante, le soutien aveugle et intéressé de la France lui a donné des ailes. Son mépris et arrogance contre même la dignité humaine a atteint son comble. L’humiliation et la bêtise humaine au Maroc n’ont pas épargné même les Marocains. Alors que dire des sahraouis et de l’Algérie, le cauchemar du premier serviteur de l’impérialisme et le colonialisme.
    Encouragé pendant longtemps, d’un côté, par le mutisme de l’Algérie malade de Bouteflika, et de l’autre, par le banditisme du président américain Donald Trump, l’Etat narco-terroriste de Rabat s’est cru tout permis, y compris toute sorte d’offensive contre le voisin de l’Est. Cependant, comme dit l’adage, « le vent ne souffle pas toujours comme souhaité par les marins ». Avec l’énement du président Abdelmajid Tebboune, l’Algérie s’est réveillé et entend mettre la locomotive régionale sur les rails et, par ricochet, mettre fin aux dépassements de la monarchie médiévale du Maroc.
    « Fouq Figuig » est une expression très populaire utilisée par les marocains pour exprimer la joie, voir l’extase. Et c’est justement de là que leur est venue la première balle de correction.
    Soudain, les maîtres des coups bas ont avalé leurs langues. Aucune réaction officielle face aux plaintes de leurs citoyens qui prétendent avoir été « dépossédés de leurs biens ». Des biens qui, en réalité, ne sont qu’un produit de la générosité d’une Algérie qu’ils haïssent à mort.
    Tags : Algérie, Maroc, Makhzen, Figuig, El Arja, Sahara Occidental,