Étiquette : Algérie

  • ENI prend de l’avance en tant que premier producteur étranger d’Algérie

    Topics : Algérie, Italie, gaz, ENI,

    La société italienne ENIi attribue une augmentation des dépenses aux développements accélérés en champ proche pour sa production croissante en Algérie. Mais, pour l’instant du moins, les principales impulsions proviennent des achats d’actifs de BHP pour 2022 et de BP plus tôt cette année.

    L’ENI se concentre de plus en plus sur la stimulation des investissements sur la rive sud de la Méditerranée pour répondre à la sécurité énergétique de l’Italie et de l’Europe. Ici, l’Égypte, avec une production 2022 de 346 000 bep/j (dont 1,41 milliard de cfd de gaz), constitue la plus grande base de production de l’entreprise (MEES, le 21 avril), tandis que la Libye pourrait enfin connaître une augmentation des investissements (MEES, 3 février). Mais c’est l’Algérie qui a reçu le plus d’attention au cours de l’année écoulée en tant que source potentielle de gaz pour remplacer les approvisionnements russes.

    Le PDG d’Eni, Claudio Descalzi, a déjà rencontré des responsables algériens à plusieurs reprises cette année, notamment aux côtés du Premier ministre italien Giorgia Meloni lors de son premier voyage à l’étranger en tant que Premier ministre italien lorsqu’elle a salué « notre partenaire essentiel, l’Algérie » (MEES, 3 février). Cela s’ajoute à une promesse faite en avril dernier par le producteur public algérien Sonatrach, au plus fort des craintes que l’Europe soit confrontée à une crise aiguë du gaz avec l’arrêt potentiel des approvisionnements russes, qu’elle fournirait à l’Italie (Eni) « jusqu’à 9 milliards de m3/an ». » de gaz algérien supplémentaire via le gazoduc TransMed d’une capacité de 33,7 Gm3/an qui relie les deux pays via la Tunisie (MEES, le 15 avril 2022).

    Pour 2022, les volumes acheminés Algérie-Italie ont atteint un sommet en 12 ans de 23,6 milliards de m3 contre 21,2 milliards de m3 pour 2021, tandis que les volumes globaux (y compris le GNL) ont atteint les 25 milliards de m3 promis par Sonatrach (MEES, le 23 septembre) bien que cela ait été réalisé grâce à un effondrement des livraisons à l’Espagne, les exportations globales de gaz de l’Algérie ayant chuté (MEES, 6 janvier)

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    #Algérie #Gaz #ENI #Italie

  • 1er novembre 1954 : début d’une guerre qui allait changer deux nations

    Topics : Algérie, 1er novembre 1954, FLN, France, Guerre d’Algérie, colonisation,

    À partir de 1954, la guerre d’Algérie oppose la France au Front de libération nationale algérien. Elle aboutit à l’indépendance de l’Algérie en 1962, mettant fin à plus d’un siècle de colonisation française.

    Quelle est la cause de la guerre d’Algérie ?

    L’invasion française d’Alger en 1830 a marqué le début de plus d’un siècle de domination coloniale par Paris sur le territoire de l’Algérie moderne, qui a été pleinement intégrée à l’État français quatre ans plus tard, jusqu’à son indépendance.

    L’Algérie a longtemps été une destination pour les immigrants européens et leurs descendants, que l’on a appelé les « pieds-noirs ».

    Après la Seconde Guerre mondiale, les promesses d’autonomie en Algérie n’ayant pas été tenues, les Algériens se sont soulevés contre le gouvernement français pour obtenir leur autonomie.

    La guerre s’est déroulée principalement sur le territoire algérien, avec des répercussions en France métropolitaine. Au fur et à mesure que la guerre se poursuivait, l’opinion publique française s’est lentement retournée contre son propre gouvernement et de nombreux alliés de la France, dont les États-Unis, ont cessé de soutenir la France pour s’abstenir lors du débat sur l’Algérie à l’ONU.

    Comment la guerre d’Algérie a-t-elle commencé ?

    Le 1er novembre 1954, le Front de libération nationale algérien (FLN) a lancé une série de 70 attaques contre des cibles françaises dans toute l’Algérie. C’est ce que l’on appelle communément la « Toussaint rouge » ou la « Toussaint sanglante », et qui est considéré comme le début de la guerre d’Algérie.

    Alors que le FLN attaquait les bâtiments gouvernementaux, il a également diffusé un message depuis l’Égypte (où Gamal Abdel Nasser avait récemment mené une révolution), appelant les musulmans d’Algérie à se joindre à la lutte pour l’autonomie et la démocratie, dans le cadre des principes islamiques.

    Qui a gagné la guerre d’Algérie ?

    L’armée française s’est appuyée principalement sur les raids de quartier, les arrestations et la torture, concentrant ses opérations dans le bidonville de la Casbah, bastion de l’opposition. Plus de 100 000 musulmans et 10 000 soldats français ont été tués au cours de la guerre d’Algérie, qui a duré plus de sept ans, ainsi que des milliers de civils musulmans et des centaines de colons européens.

    Le 1er juillet 1962, les Algériens ont massivement approuvé un accord de paix promettant l’indépendance. L’aide française à l’Algérie s’est poursuivie et les Européens ont eu le choix de retourner dans leur pays d’origine, de rester en Algérie en tant qu’étrangers ou de prendre la nationalité algérienne. La plupart du million d’Européens présents en Algérie quittent le pays.

  • L’Algérie cherche à relancer l’industrie du gaz, misant sur une demande européenne plus élevée

    Topics : Algérie, pétrole, gaz, Union Européenne,

    Les politiques pétrolières et gazières restrictives d’Alger ont entravé le développement au fil des ans, mais le besoin de l’UE d’alternatives au gaz russe pourrait offrir un nouveau souffle au secteur.

    PAR : GARY LAKES

    L’Algérie ne s’est pas rendu beaucoup de services ces dernières années. Sa loi de 2005 sur les hydrocarbures, lourde d’impôts et chargée de restrictions, a chassé les investisseurs, privant l’industrie pétrolière et gazière d’investissements et la laissant désormais dans le besoin de modernisation. En outre, le système politique/économique répressif du pays encourage peu les entreprises locales et laisse ses citoyens dépendants de l’État. Néanmoins, l’Algérie s’est avérée vitale pour l’Europe après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et ce rôle semble susceptible de s’étendre à mesure que l’UE réexamine ses relations avec Alger. 

    Une visite en Algérie plus tôt cette année par le nouveau Premier ministre italien, Giorgia Meloni, semble avoir créé un nouveau lien de l’industrie énergétique entre l’Algérie et l’Italie. Le géant italien de l’énergie Eni est actif en Algérie et en Afrique du Nord depuis des décennies, donner du poids au « plan Mattei » proposé par Meloni. Nommé d’après Enrico Mattei, le fondateur …

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    #Algérie #Hydrocarbures #Gaz #UE #Exportations #Investissements

  • Pourquoi les voitures sont moins chères en Algérie

    Topics : Algérie, voitures, prix, véhicules,

    Un expert automobile a étalé les paramètres de la baisse des prix des voitures en Algérie.

    Enfin un dénouement. Telle chose permettra un redressement progressif du marché. Un expert automobile a fait savoir qu’une réduction importante des montants sera ressentie, d’ici à 90 jours, au maximum. Quels sont alors les paramètres de cette baisse des prix des voitures d’occasion en Algérie ? Pour connaitre la réponse, le média arabophone Echorouk s’est entretenu avec Adel Bensaci. Le président du Cluster Mécanique de précision attribue cette dégringolade à de nombreuses raisons. Il a cité, d’abord, l’encadrement de l’opération d’importation automobile par le département de Ahmed Zaghdar. Le spécialiste automobile a évoqué également l’étude des dossiers d’octroi des licences d’import de véhicule. En plus du début de la construction locale des voitures et la reprise de l’usine Renault Algérie Production. Il s’agit de ce dont nous informe le média généraliste susmentionné.

    Selon le même locuteur, les coûts en matière d’automobiles d’occasion vont chuter suite à la mise en place d’un document délivré par les douanes. Ainsi que la baisse des prix des véhicules annoncée par la firme italienne Fiat. Par la même occasion, l’expert a cité également la préparation d’autres opérateurs à mettre leurs véhicules sur le marché. Cela concerne les agents d’Opel et JAC. Ce qui sera dans l’intérêt du citoyen Dz. Tous ces paramètres contribueront, à partir du second semestre, à faire baisser les prix des voitures de différentes marques. Les déclarations du spécialiste sont considérées comme un soulagement pour les Algériens souhaitant prendre le volant d’un engin neuf ou quasi neuf. Voiture électrique entièrement algérienne Le Centre de recherche en technologies industrielles (CRTI) a lancé son projet de fabrication de la première voiture électrique 100 % algérienne. Le boom longtemps attendu du secteur de l’automobile en Algérie est effectif depuis quelques mois avec le retour des importations. Au niveau de l’industrie, l’usine de constructeur Fiat, implanté à Oran, entrera prochainement en production. Mieux, la première voiture électrique 100 % algérienne devrait bientôt voir le jour.

    En effet, le Centre de recherche en technologies industrielles (CRTI) a lancé son projet de fabrication du premier véhicule de ce type entièrement algérien. Le coup d’envoi de ce projet a été donné par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. À l’occasion, Kamel Baddari a indiqué au micro de l’APS que « le premier prototype de la voiture électrique Made in Algeria est pratiquement prêt. » Dans ce cadre, il a souligné que « l’opération de conception de la structure, de la batterie et du moteur a été finalisée. Et cela par de jeunes compétences algériennes. » Dans sa déclaration, le ministre a évoqué la date de lancement du prototype finalisé de cette voiture. Il a fait donc savoir qu’elle sera fixée dans « les plus brefs délais.

    Le Midi Libre, 22 avr 2023

    #Algérie #Voitures #Prix

  • Comment l’ANIE va à moderniser la gestion de l’opération électorale en Algérie

    Topics : Algérie, ANIE, gestion des élections, Mohamed Charfi,

    Le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, a affirmé jeudi à Alger que le plan stratégique de développement de l’ANIE tendait à moderniser et à adapter la gestion de l’opération électorale aux évolutions mondiales imposées par les technologies de l’information et de la communication (TIC).

    S’exprimant lors d’une conférence de presse consacrée au plan stratégique de développement de l’ANIE, M. Charfi a précisé qu’il visait à « adapter la gestion des processus électoraux aux évolutions enregistrées au niveau international, compte tenu des nouveaux défis imposés par les TIC dans ce domaine ».

    Il a en outre relevé « la nécessité de tirer profit des avantages qu’offrent ces technologies en matière de gestion moderne des différentes étapes de l’opération électorale, en mettant l’accent sur l’importance de la formation des ressources humaines », ce qui est à même de garantir, selon M. Charfi, la crédibilité et la transparence des élections, et partant, la préservation de la voix des citoyens.

    L’ANIE veille à mettre en œuvre ce plan, en coordination avec différents acteurs et partenaires, a-t-il fait savoir, précisant que plusieurs rencontres avaient été organisées dans ce cadre avec divers départements ministériels, dont l’Intérieur et les Collectivités locales pour l’activation du fichier national du corps électoral, et le ministère des Finances pour la gestion optimale du budget de l’autorité.

    Il a également évoqué le travail continu avec les walis de la République pour mettre à la disposition de l’Autorité des structures adaptées à travers toutes les wilayas du pays.

    M.Charfi a, par ailleurs, mis l’accent sur le rôle des médias dans le succès du plan, notamment dans le contexte de la propagation du phénomène des infox et de l’utilisation des réseaux sociaux pour la création de contenus et la diffusion de nouvelles, jugeant impératif « un accompagnement permanent du secteur de l’information à l’Autorité nationale indépendante des élections ».

    Le plan stratégique de développement de l’Autorité nationale indépendante des élections repose sur le principe de réalisation du libre choix de l’électeur, la sensibilisation et la promotion de l’acte électoral, l’activation du fichier national du corps électoral, une gestion optimale du budget de l’Autorité et une évaluation globale des structures relevant de l’ANIE.

    #Algérie #ANIE #Elections #MOhamed_Charfi

  • Les États-Unis transfèrent un associé présumé d’Al-Qaïda de Guantanamo Bay à l’Algérie

    Topics : Al Qaïda, Guantanamo, Etats-Unis, Algérie,

    Les États-Unis ont transféré un associé présumé d’Al-Qaïda de Guantanamo Bay en Algérie, a annoncé jeudi le ministère de la Défense, dans le cadre des efforts continus de l’administration Biden pour fermer la prison.

    Said bin Brahim bin Umran Bakush, un algérien de 72 ans détenu à Guantanamo Bay depuis 20 ans, a été envoyé en Algérie après qu’une commission d’examen a déterminé qu’il n’avait plus besoin d’être détenu pour se protéger contre « une menace importante pour la sécurité nationale des États-Unis », a déclaré le ministère de la Défense. Le transfert comprenait un ensemble de mesures de sécurité, y compris la surveillance, les restrictions de voyage et le partage continu d’informations.

    L’administration Biden s’est donné pour priorité de réduire le nombre de détenus à Guantanamo Bay dans le cadre des efforts en cours pour fermer l’établissement pénitentiaire.

    Le mois dernier, les États-Unis ont transféré un présumé fabricant de bombes d’Al-Qaïda dans son Arabie saoudite natale après plus de 20 ans de détention. Deux semaines plus tôt, les États-Unis avaient transféré au Pakistan deux frères accusés de diriger des refuges d’Al-Qaïda.

    Le dernier transfert ramène le nombre de détenus à Guantanamo Bay à 30, dont 16 sont éligibles au transfert, selon le ministère de la Défense.

    Umran Bakush était un associé de confiance du facilitateur d’al-Qaïda Abu Zubaydah et de l’entraîneur d’al-Qaïda Ibn al-Shaykh al-Libi, selon les archives du gouvernement. À la fin des années 90, Umban Bakush a suivi une formation de base et avancée en Afghanistan, puis a servi comme instructeur dans un camp extrémiste, selon les archives.

    Il a été capturé dans un refuge en mars 2002, où des membres s’entraînaient pour de futures attaques, y compris des intérêts américains, selon les archives. Il a été transféré à Guantanamo Bay en juin 2002.

    Mais les enquêteurs n’ont jamais pu en savoir plus sur ce qui a motivé Umran Bakush à rejoindre prétendument al-Qaïda et à participer à la planification d’attentats terroristes, selon les archives, et il n’a jamais admis avoir participé à des activités extrémistes. Il a toujours nié toute implication dans des activités terroristes et a montré peu d’intérêt ou de sympathie pour Al-Qaïda ou les opinions islamiques radicales, selon les archives du gouvernement. Il n’a pas non plus montré un grand intérêt à être libéré de prison, mais il craignait de retourner en Algérie car il craignait que les autorités ne l’arrêtent.

    CNN

    #Algérie #AlQaïda #Guantanamo #Etats_Unis #Afghanistan

  • Le Maire : Les maghrébins vivant en France renvoyaient illégalement leurs prestations sociales dans leur pays d’origine

    Topics : France, Bruno Le Maire, maghrébins, prestations sociales, aide sociale, Maroc, Algérie, Tunisie,

    Le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a fait sensation en alléguant que des citoyens maghrébins vivant en France renvoyaient illégalement leurs prestations sociales dans leur pays d’origine.

    Le ministre a fait cette déclaration mardi lors d’un entretien avec la chaîne de télévision BFMTV. Ses propos ont été dénoncés comme « xénophobes » et « racistes » par un grand nombre d’hommes politiques et de faiseurs d’opinion.

    Le Maire a affirmé que les citoyens maghrébins vivant en France renvoyaient massivement leurs allocations illégalement dans leur pays d’origine, alors que ces allocations sont destinées à protéger les personnes vulnérables et non à envoyer illégalement de l’argent à l’étranger.

    Les propos de Le Maire faisaient suite à l’allocution télévisée du président Emmanuel Macron, dans laquelle il avait promis que des « mesures fortes » seraient prises contre la fraude sociale à partir de mai. Les fraudes sont estimées à 1 milliard d’euros par an.

    Le chef de l’Etat libéral est actuellement vivement critiqué dans son propre pays. On pense que les nouveaux plans de Macron servent de distraction désespérée aux réformes des retraites, qui ont déclenché des manifestations à l’échelle nationale ces derniers mois et une baisse de 30% de la popularité de Macron.

    Ses plans de lutte contre la fraude aux allocations sont considérés comme une politique symbolique et une tentative de gagner l’âme des électeurs de droite qui ont des problèmes avec les mathématiques. Macron n’a pas commenté la criminalité en col blanc et l’évasion fiscale, alors que les chiffres de la fraude y sont plus de 80 à 100 fois plus élevés.

    Sandrine Rousseau, membre du parti politique français Europe Ecologie, a retweeté une vidéo de la performance de Le Maire avec BFMTV, ajoutant : « Vous pourriez utiliser un peu de racisme pour vous calmer… ».

    Jean-Luc Melenchon, homme politique français de gauche, a tweeté : « Chers compatriotes musulmans ou originaires comme moi du Maghreb, préparez-vous. Pour faire diversion, le gouvernement annonce par la voix de Bruno Le Maire une nouvelle campagne pour vous montrer du doigt. Sang froid. »

    #France #Maroc #Algérie #Tunisie #Maghrébins #Aide_sociale #Allocation_sociale

  • L’aéroport international d’Alger relayé à une station de métro en 2024

    Topics : Algérie, métro, aéroport,

    L’Algérie relie l’aéroport international d’Alger à une station de métro. Le projet sera achevé d’ici mars 2024.

    Les constructions sont réalisées par une entreprise nationale algérienne « Cosider » avec des ouvriers 100% algériens. L’aéroport d’Alger sera le premier aéroport d’Afrique à être relié par un système de métro.

    #Algérie #Métro #Aéroport

  • Le grand plan algérien de start-up se heurte à des difficultés initiales

    Topics : Algérie, start-up, numérisation,

    Les entrepreneurs estiment que la numérisation et l’augmentation des capitaux étrangers favoriseraient la croissance des start-ups

    Lorsque Yacine Rahmoun envisageait en 2008 de déménager de la Silicon Valley vers l’Algérie, l’écosystème des start-ups du pays d’Afrique du Nord était pratiquement inexistant ou des programmes de mentorat », se souvient l’entrepreneur et investisseur technologique algéro-américain.

    Avec quelques autres passionnés de start-up, M. Rahmoun s’est efforcé de changer cela. De retour dans son pays d’origine en 2011, dans les années qui ont suivi, il a cofondé l’Algerian Startup Initiative, le premier programme d’incubateur privé du pays, et le réseau d’investisseurs locaux Casbah Business Angels.

    Ces premières initiatives ont contribué à mettre en mouvement la scène technologique algérienne désormais émergente, qui a été renforcée par la récente législation et le soutien du gouvernement en matière de démarrage.

    Yassir, une plateforme de covoiturage et de livraison fondée en 2017 par les Algériens Noureddine Tayebi et El Mahdi Yettou, a attiré davantage l’attention sur le potentiel technologique du pays. Le fournisseur de services à la demande opère actuellement dans 25 villes en Algérie, au Canada, en France, en Tunisie et au Maroc.

    En novembre 2022, Yassir a levé 150 millions de dollars auprès d’investisseurs – y compris Bond basé dans la Silicon Valley et l’accélérateur Y Combinator – dans l’un des plus grands tours de table levés en Afrique l’année dernière, selon le fournisseur de données Magnitt.

    « Ce tour de table a eu un effet d’entraînement dans l’écosystème, inspirant d’autres entrepreneurs à poursuivre leurs projets et fournissant une référence pour les investissements futurs », a déclaré Sid Ali Zerrouki, directeur général d’Algérie Venture, un accélérateur public qui soutient les start-ups à travers les pays du monde.

    Le cycle de financement [de la société de covoiturage Yassir] a eu un effet d’entraînement sur l’écosystème, inspirant d’autres entrepreneurs à poursuivre leurs projets. Sid Ali Zerrouki, directeur général, Algeria Venture

    Alors que la scène des start-ups algériennes reste naissante, les entrepreneurs disent 
    à fDi que les récentes réformes visant à ouvrir l’économie historiquement fermée du pays et à soutenir les start-ups ouvrent la voie à la croissance. 
    Compte tenu de la dépendance de l’Algérie au pétrole et au gaz, qui 
    représentaient 93 % des exportations de produits entre 2016 et 2021 , on espère que l’entrepreneuriat technologique pourra diversifier l’économie et créer des emplois pour la population, dont  
    70 % ont moins de 30 ans .
    Mais il y a des problèmes initiaux à surmonter dans le plus grand pays d’Afrique en termes de masse terrestre. 
    La lourdeur de la bureaucratie, la fuite des cerveaux et le manque d’accès au financement international doivent tous être résolus si la scène émergente des start-up algériennes veut réaliser son plein potentiel.
    Changer d’état d’esprit
    Malgré cela, en décembre 2022, une conférence de start-up dans la capitale, Alger, a accueilli des représentants de 30 pays de toute l’Afrique. 
    L’événement de deux jours a incarné le changement d’approche de l’Algérie envers les start-up depuis l’entrée en fonction du président Abdelmadjid Tebboune fin 2019.
    Amel Touhami, directrice générale de la section algérienne du Founder’s Institute, l’accélérateur de pré-amorçage basé aux États-Unis, affirme qu’une « forte volonté politique » a aidé le pays à faire un « grand pas » vers la formalisation de sa scène de start-up et à encourager davantage d’innovation.
    Parallèlement à la création d’un ministère dédié à l’économie du savoir, aux start-ups et aux micro-entreprises, le gouvernement a créé le Fonds algérien de démarrage en octobre 2020. L’année dernière, il s’est engagé à investir jusqu’à 411 millions de dollars dans des start-ups locales dans les 58 pays algériens. provinces 
    administratives 
    , bien qu’il n’ait pas défini de calendrier précis pour ces investissements.
    M. Zerrouki a déclaré que le gouvernement avait promis un total d’environ 500 millions de dollars aux start-ups en démarrage. 
    L’accélérateur a également signé plusieurs accords internationaux pour mettre en place des fonds supplémentaires, notamment avec le fonds national d’innovation italien CDP et l’investisseur à impact américain SEAF.
    Bien que l’augmentation du financement et des garanties du gouvernement soit la bienvenue, les entrepreneurs affirment que davantage d’investisseurs providentiels et de financement de capital-risque à un stade ultérieur sont nécessaires si le pays veut produire davantage de start-ups technologiques à succès international. 
    Les chiffres de Magnitt montrent que malgré une croissance de 405 % du financement par capital-risque entre 2021 et 2022, l’Algérie est toujours à la traîne de nombreux autres marchés émergents, dont l’Égypte.

    Imed Allal, co-fondateur et directeur de l’exploitation de Namla, une plate-forme informatique de pointe avec des bureaux en France et en Algérie, note que davantage pourrait également être fait pour promouvoir la collaboration entre les plus grandes entreprises algériennes et les start-ups technologiques.

    « Le marché algérien est encore inexploité dans plusieurs secteurs, ce qui signifie qu’il existe une réelle opportunité pour les start-up », déclare-t-il. Namla travaille actuellement avec Sonantrach, la compagnie pétrolière et gazière nationale algérienne, pour explorer le déploiement de technologies informatiques de pointe dans l’une de ses usines.

    Aplanir la bureaucratie 

    Le ministère algérien des start-ups et des entrepreneurs discute actuellement des moyens de faciliter le processus réglementaire pour les start-ups, comme la possibilité de créer une entreprise en ligne. Les informations sur les exigences et les mises à jour de l’enregistrement des entreprises en Algérie ne sont encore souvent disponibles qu’en personne, selon le département d’État américain.

    « Si nous pouvons numériser l’ensemble du processus pour les entrepreneurs, ce sera beaucoup plus efficace en termes de temps et de coûts, en particulier pour les fondateurs hors d’Algérie », déclare Abdellah Aouf, un entrepreneur en série algérien basé aux États-Unis, qui aide à connecter les talents technologiques algériens. avec des opportunités de travail à l’étranger.

    Des mesures récentes ont également été prises pour améliorer le climat d’investissement au sens large, notamment l’élimination de la règle « 51/49 » en 2020, qui plafonnait auparavant la propriété étrangère de toutes les entreprises en Algérie à 49 %. La règle ne s’applique désormais qu’aux secteurs stratégiques, notamment les infrastructures énergétiques, minières et de transport, et aux entreprises ayant l’intention d’importer des biens pour les revendre dans le pays, selon le département d’État américain.

    « Maintenant, nous sommes dans la phase d’ouverture au monde. En termes de réglementation, le gouvernement s’adapte grâce à une méthodologie de démarrage, en essayant de construire, d’apprendre et de s’améliorer dans le processus », déclare M. Aouf.

    Étiquette de démarrage

    Depuis la formalisation de son approche en 2020, le gouvernement algérien a identifié plus de 5000 entrepreneurs technologiques dans le pays, dont environ 1200 sont labellisés start-up. Parmi les start-ups de premier plan figurent l’application de covoiturage Temtem, la plateforme de recrutement Emploitic et Zawwali, un site de commerce électronique qui vend des marques de technologie et de mode.

    Alors que la majorité de l’activité de démarrage est concentrée à Alger, M. Zerrouki affirme que des entreprises innovantes sont créées dans tout le pays, y compris dans des villes comme Oran, Constantine et Ghardaïa. Pour être qualifiées de start-up, les entreprises doivent avoir moins de huit ans, compter moins de 250 employés, générer moins de 5 millions de dollars de chiffre d’affaires et avoir une « idée ou un projet innovant », précise M. Zerrouki.

    Mais l’obligation pour les start-ups d’être labellisées et constituées en société afin d’accéder au financement public peut être étouffante pour les entreprises en phase de démarrage. « Beaucoup de ces start-ups ne sont pas prêtes à s’incorporer », déclare Mme Touhami du Founder’s Institute. Elle note que cela peut être un «obstacle bureaucratique» pour les start-ups qui travaillent encore sur leurs idées et qui n’ont pas encore développé leur produit minimum viable. 

    Exode des cerveaux

    Comme d’autres marchés émergents, l’Algérie est également confrontée à une bataille difficile pour retenir ses meilleurs talents et start-ups. M. Aouf, qui relie les Algériens aux opportunités à l’étranger, affirme que le salaire médian d’un développeur Web en Algérie est d’environ 24 000 dollars par an, soit environ 75 % de moins que le taux en vigueur aux États-Unis.

    Compte tenu des avantages pour les start-ups internationales qui embauchent des talents algériens, le pays est confronté aux mêmes défis de rétention des talents que d’autres marchés émergents, dans un marché mondial où l’embauche peut être lointaine.

    M. Rahmoun a vu grandir les start-up et les talents algériens ; maintenant, comme il le dit : « Nous devons trouver des moyens de créer un meilleur environnement économique afin que [les start-ups] puissent rester dans le pays. 

    #Algérie #Start-up

  • L’UMA demande à l’Algérie de payer sa contribution de l’Etat

    Topics : UMA, Algérie, contribution, Union du Maghreb Arabe, Moussa Faki, Union Africaine,

    L’Union du Maghreb arabe (UMA) a publié le 18 avril une déclaration détaillée demandant à l’Algérie de payer ses devoirs, tout en démystifiant les faux arguments sous-tendant la réaction hystérique de l’Algérie à la nomination d’une citoyenne marocaine comme représentant permanent de l’UMA auprès de l’Union africaine.

    La déclaration a été publiée cinq jours après la déclaration brutale de l’Algérie dans laquelle elle a montré un manque de respect à la fois pour le secrétaire général de l’UMA Taïeb Baccouche et le chef de la commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat.

    L’UMA a défendu la nomination de la Marocaine Amina Salman en tant que représentante permanente auprès de l’organisation continentale, ajoutant que la décision a été prise et est connue depuis 2018 sans objection.

    La nomination a cependant été reportée à 2023 en raison des complications du coronavirus, a indiqué l’UMA dans un communiqué, notant que Salman représente l’UMA au sein de l’Union africaine et non du Maroc.

    L’UMA a également rappelé à l’Algérie que Baccouche est toujours en charge du secrétariat général de l’UMA après le renouvellement de son mandat conformément au statut de l’UMA.

    Baccouche a reçu des lettres officielles du gouvernement algérien le reconnaissant comme tel, la plus récente datant de la nouvelle année et le secrétariat de la Ligue arabe l’a invité à assister au sommet d’Alger, mais le pays hôte n’a pas emboîté le pas.

    Par la suite, AMU a souligné l’inadéquation entre les paroles et les actes. Alors qu’Alger se revendique rattachée à l’Union, c’est le seul pays qui n’a pas payé ses contributions étatiques bien que ses diplomates continuent de percevoir leurs salaires.

    « Nous espérons que l’attachement exprimé par l’Algérie se concrétisera par le paiement du montant restant dû et le retour des diplomates retirés », a déclaré Baccouche dans un communiqué de l’UMA.