Étiquette : Ali Haddad

  • Algérie. A propos de l’infâme Ali Haddad.

    Algérie. A propos de l’infâme Ali Haddad.

    Algérie, Ali Haddad, corruption, malversation, détournement,

    Il n’y a rien de plus assommant que d’écrire des articles à propos de scélérats dont les ambitions se mesurent au contenu de leurs comptes en banque. A chaque fois, je ressens de l’amertume, car j’appartiens à une école malheureusement effondrée aujourd’hui, celle du patriotisme.

    Néanmoins, mon devoir de journaliste patriote m’impose de pourchasser les coléoptères coprophages qui pullulent dans mon pays et prospèrent en bouffant de la merde. Un nom pollue actuellement l’Algérie de mes ancêtres et s’étale partout : Ali Haddad. On pourrait dire de lui qu’il a repris à son compte la fable de la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf, sans avoir rien retenu de la morale de l’histoire qui finit, comme chacun sait, par un « Pffuuuit ».

    Ce virus sorti de nulle part s’improvise tout à la fois chef de l’Etat, de la diplomatie, d’entreprises qui n’ont rien produit, et j’en passe. Le mégalomane Ali Haddad se prend pour le nouveau Messie et est persuadé qu’il peut être tête d’affiche, lui, le petit bricoleur qui s’est engraissé grâce à l’ex-wali de Tizi Ouzou, Mostefa Benmansour, qui lui a octroyé les marchés publics de gré à gré et l’a entraîné dans son sillage lors de son accession au poste de ministre de l’Intérieur. Haddad est omniprésent et tout le monde lui prédit un grand destin, certains le voyant même assumer la charge présidentielle. Allons-nous remplacer une chaise roulante par un escroc notoire ? L’Algérie des martyrs mérite-t-elle un pouvoir politique off shore avec des patrons made in Taiwan servis par des medias adeptes de la mangeoire et se prostituant pour les deniers de la pub ? Il est temps de remettre les pendules à l’heure.

    Fils d’un épicier établi dans la petite ville côtière d’Azzefoun, Ali Haddad s’est associé avec ses frères pour monter une entreprise et, doté d’une ambition démesurée, a joué des coudes pour se placer où il est aujourd’hui. Dans le brouillard opaque et l’anarchie qui règnent dans l’Algérie d’aujourd’hui, des usurpateurs comme Haddad se sont faufilés à la tête des institutions et l’on voit un vulgaire boutiquier s’introniser président, ministre, diplomate, patron des patrons, sans que personne ne le renvoie dans son épicerie à coups de pied au cul. Ce microbe se prend pour un capitaine d’industrie alors qu’il n’est même pas capitaliste, juste un affairiste spéculateur qui ne produit absolument rien et qui se sert de son réseau de relations pour se faire du fric.

    Il représente à lui tout seul l’absurdité et le délabrement politique, car comment comprendre qu’un marchand de légumes gravisse tous les échelons en un temps record pour prendre la tête du FCE (Forum des chefs d’entreprise), amasse une fortune estimée à 400 millions d’euros, rafle tous les marchés publics avec son groupe ETRHB Haddad qui englobe plusieurs sociétés : BPH (bitume et pétrole Haddad) – BERTHO spa (filiale études et maîtrise d’œuvres) – Housing Construction Haddad spa (Filiale promotion immobilière) – SAVEM spa (Société Algérienne des Véhicules, Engins et Maintenance) – une filiale de tourisme et d’hôtellerie (structures hôtelières LE MARIN et LE MARIN BIS), soit concessionnaire de plusieurs marques d’automobiles, devienne propriétaire du club de foot l’USM d’Alger, de deux journaux, Le Temps d’Algérie et Wakt el Djzair, et de deux chaînes de télévision off shore, Dzair TV et Dzaïr News ? Il est aussi partenaire du groupe italien de la construction Rizzani de Eccher d’Udine, spécialisé dans le génie civil, les infrastructures et la construction de bâtiments de luxe.

    Comment édifie-t-on une fortune en un clin d’œil, si ce n’est en pratiquant le copinage et en utilisant les pots-de-vin pour corrompre? Le « Kadi » de l’hypermarché des travaux publics ou souk algérien, rempli de marchandise informelle et de scandales en vrac par les manigances des copains coquins, se balade sur une autoroute qui a coûté deux fois le prix du tunnel de la Manche.

    Non content de s’enrichir outrageusement aux dépends de l’Etat et donc du peuple, Ali Haddad, stagiaire de la bourgeoisie compradore, se prostitue aux puissances occidentales pour accéder au pouvoir. Il est passé maître dans l’art de lécher le cul de Fafa, sa mère-patrie la France sur laquelle il compte pour le sacrer futur roi. Nom de dieu ! Peut-on être roi sans l’aval de Fafa (la France) ? Un proche m’a dit un jour que l’Algérie avait chassé la France mais que la canaille finirait par lui courir après, ce qui est pire que le syndrome de Stockholm. C’est à tel point que l’ambassadeur de France en Algérie est devenu porte-parole du gouvernement algérien en annonçant les allées et venues entre Paris et Alger de nos ministres et du clan de l’argent sale.

    Début février, c’était au tour de la visite à Paris du patron compradore stagiaire Ali Haddad. Nous n’avons rien à faire des ambassadeurs occidentaux qui encensent les cloportes susceptibles de servir leurs intérêts. Mais les Français ne sont pas les seuls à apprécier Haddad, car les Américains ont fait sa promotion depuis longtemps. Selon un câble de Wikileaks du 7/12/2009, l’ambassade américaine avait recommandé Ali Haddad parmi d’autres candidats pour présider le sommet de l’entreprenariat algérien : « l’ambassade recommande Ali Haddad pour le Sommet de l’entreprise comme l’un des quelques entrepreneurs de la construction en Algérie, dont l’entreprise a gagné certains contrats et a rempli l’énorme déficit d’infrastructure de l’Algérie, élargissant ainsi l’expertise de gestion de la construction dans ce pays ». Ainsi, déjà à l’époque, il bénéficiait déjà d’un soutien de poids. Et aujourd’hui, que peut offrir Haddad à une France en récession et quels sont donc les intérêts de l’Algérie aux mains des pilleurs de la nation ? Des ministres algériens offrent leur derrière sans état d’âme à ce mercenaire qui, à son tour, présente le sien avec enthousiasme à leur « métropole », la France. Quelqu’un peut-il m’expliquer quels sont avantages pour l’Algérie dans sa coopération avec une France qui n’a jamais guéri de ses velléités colonialistes et qui cautionne un aventurier ? Haddad a beaucoup promis aux Français qui ne comprendront jamais que le clan de l’argent sale ne peut et ne doit diriger l’Algérie, car l’équation est plus compliquée que ne l’imagine Fafa en plein marasme et qui cherche des contrats à tout prix.

    Haddad n’a aucun charisme, ne peut résoudre aucun problème des Algériens et de l’Algérie, il est au contraire l’illustration de la faillite nationale, le parfait symbole de l’échec de notre pays, et nous n’avons guère besoin d’une Renault Symbole pour le comprendre. Alors, que négocie à Paris le petit patron Haddad mué en oligarque qui dépend à 100 % de la rente et de la commande publiques ? Que compte vendre ou exporter sur le marché international ce vulgaire begar, rentier enrichi grâce à la mamelle pétrolière ? Je lui conseille de limiter ses ambitions à importer des voitures ou à vendre des pois chiches et, surtout, d’arrêter son cirque, car le peuple algérien n’est pas dupe de ses turpitudes. Ce genre de personnage pourrit toutes les institutions et je connais des cadres et des officiers supérieurs intègres qui ont du mal à voir des arrivistes se goinfrer sans vergogne et parader avec arrogance devant la population.

    Pendant que ce renégat fait des courbettes dans les salons parisiens et se commet avec des hommes d’affaires israéliens, l’ambassade de France, via son Centre culturel à Alger, propose de soutenir financièrement des associations algériennes avec des sommes allant de 5 000 à 60 000 euros pour promouvoir les droits de l’Homme, la citoyenneté, et le baratin « droits-de-l’hommiste » habituel. Ceux qui chérissent la France peuvent aller faire la queue devant l’ambassade, on y distribue des euros à tire-larigot. « Promouvoir la citoyenneté » en Algérie ? Quelle blague ! Que penser d’un pays étranger qui veut financer des associations algériennes sur fond d’un rapport accablant d’Human Right Watch évoquant la situation des droits de l’Homme en Algérie ? Et l’on connaît les accointances de cet organisme avec la Maison Blanche !

    La France en récession se propose de distribuer de l’argent à des associations algériennes au lieu d’en faire profiter ses propres chômeurs et personne ne réagit devant cette tentative de corrompre toute notre société ? Continuez à dormir, citoyens, politiciens, responsables irresponsables assoupis autour de la mangeoire, le réveil sera rude ! Ce n’est certes pas pour les beaux yeux des Algériens que les Français en faillite déboursent de l’argent qu’ils n’ont pas pour le donner aux associations algériennes. Ignorer de telles manœuvres qui cachent un objectif occulte est d’une désinvolture inexcusable, alors que les musulmans vivent un véritable cauchemar dans une France, banlieue de Tel Aviv, qui brandit l’épée des Croisades depuis le false flag contre ce foutu torchon Charlie machin.

    Puis-je savoir qui défend les intérêts de l’Algérie et des Algériens dans ce cas de figure ? Quand la France déclare la guerre à tous les musulmans et à notre communauté sur son territoire en favorisant la délation comme à la belle époque, le pouvoir algérien actuel lui lèche les bottes. L’un d’entre vous a-t-il encore une parcelle d’honneur ou l’avez-vous vendu avec le pétrole et le gaz ? Soyez maudits, qui que vous soyez et où que vous soyez, la malédiction des martyrs vous pourchassera jusqu’à votre dernier souffle ! Regardez-vous attentivement dans un miroir pour mieux comprendre de quoi je parle.

    Ali Haddad, l’arriviste à l’appétit insatiable, prétend ouvrir au privé l’espace aérien et maritime de l’Algérie dans le but de couler Air Algérie pour favoriser Aigle Azur dont les Français sont actionnaires et dont le patron est le gendre du secrétaire général de la Centrale syndicale. Comment Haddad compte-t-il concurrencer la Lufthansa ou British Airways ? A moins que ce ne soit juste de sa part un cadeau exclusif pour Air France qui s’asphyxie et dont le seul plan de vol consiste en des licenciements et des départs volontaires ? Il reconnaît envisager de réaliser un vieux projet en créant lui-même une compagnie aérienne. Pourquoi pas, en effet ? Personne ne l’arrête, pourquoi se gênerait-il ? Peut-être devrait-il essayer de vendre le ciel, et si ça ne marche pas, qu’il essaye le soleil. Si Desertec n’a pas abouti, il y a toujours les rayons lunaires. La médiocrité et le néant institutionnel d’une Algérie exsangue et saignée à blanc par des vautours voraces ont engendré des monstres que seul l’anéantissement de notre pays peut assouvir. Ces goinfres sont capables d’avaler toute l’Algérie.

    Le terrorisme économique fonctionne grâce à la mangeoire et dépend entièrement de la mamelle pétrolière que Haddad suce avec frénésie. « Il veut tout privatiser, y compris les universités », s’est indigné un membre du syndicat des enseignants. Et ce n’est pas tout, la SNVI (Société nationale des véhicules industriels), entreprise publique spécialisée dans la construction et la commercialisation des poids lourds, est visée aussi. En réponse aux ambitions de Haddad de privatiser les services publics algériens, le secrétaire général de l’union locale de la zone de Rouiba de l’UGTA (Union générale des travailleurs algériens), Mokdad Messaoudi, a fait le commentaire suivant : « Nous ne voulons plus entendre parler de privatisations, nous en avons déjà fait l’expérience. Celles que nous avons menées n’ont rien donné. Nous rappellons également aux patrons que toutes les entreprises publiques privatisées ont été transformées en hangars pour stocker les produits importés et leurs travailleurs ont été mis à la porte. Nous ne savons pas qui décide dans ce pays.

    D’une part on nous dit que l’Etat va soutenir les entreprises publiques, alors que dans la réalité c’est le contraire qui se fait ». Le syndicaliste s’insurge contre les basses manœuvres visant au sabotage de la SNVI en dénonçant le stockage dans le port depuis presque un an de tonnes de pièces importées par l’entreprise. En novembre 2014, le CEP (conseil des participations de l’Etat) avait chargé le ministère des Finances d’instruire les Douanes pour permettre les importations de la SNVI, mais cette décision n’a pas été appliquée. Cette politique de sabotage a débuté depuis la nomination d’Amar Ghoul à la tête du ministère des Transports : « Il veut couler la SNVI. Comment se fait-il que l’ETUSA (Établissement public de Transport Urbain et Suburbain d’Alger) a suspendu ses achats de bus auprès de la SNVI juste après l’arrivée de Ghoul au ministère des Transports ? L’UGTA c’est nous, pas celle qui apporte son soutien au pouvoir. Nous n’accepterons jamais que nos entreprises soient bradées.» Les propos des syndicalistes sont alarmants et révèlent la volonté de Haddad, Ghoul et consorts de casser le secteur public.

    Profitant du relâchement patriotique national et du vide tragique que traverse l’Algérie, Haddad s’est faufilé comme un rat pour saper ce qui reste encore debout dans notre patrie et couler le navire algérien. Il se permet tout et personne ne le remet à sa place de marchand de cacahuètes, il fanfaronne qu’il « se fout des critiques », qu’il « fait ce qu’il veut » et qu’il est « proche des responsables civils et militaires ». Très lié à Saïd Bouteflika, comme il le dit lui-même, il a réussi à dégommer le PDG de Sonatrach parce que ce dernier ne voulait pas marcher dans ses combines. Semblant considérer l’Algérie comme son héritage familial qu’il dilapide avec ses maîtres, ce boutiquier organise des conférences au sein des institutions de la République Algérienne Démocratique et Populaire, comme dans la salle des Actes du ministère des Affaires étrangères ! où il a proclamé aux diplomates une phrase qui reflète clairement ses intentions : « Pourquoi y a-t-il des attachés militaires dans nos ambassades et pas des attachés économiques ? » Hadad rêve-t-il d’un Etat « civil » comme Saïdani le drabki ? Nous attendons que ce matamore qui exige TOUT et IMMEDIATEMENT nous énumère les divisions dont il dispose pour imposer ses vues à toute la nation.

    A toutes fins utiles, j’aimerais lui rappeler le destin de Rafik Khalifa qui se prenait pour Louis XIV et qui est en prison pour un bon bout de temps. J’ai beau examiner les diverses expériences dans de nombreux pays, je n’ai pas trouvé un cas similaire, sauf peut-être en Egypte. Haddad est le Ahmed Ezz algérien, l’un des pontes du régime pourri de Moubarak et qui va à nouveau revenir au Parlement égyptien après un séjour en prison. La seule différence, c’est qu’Ahmed Ezz possède une usine qui produit une marchandise et qui continuait à tourner et surtout à payer les impôts, même quand son patron était en taule, contrairement à Haddad qui ne produit strictement rien. D’autres nomment ce mercenaire de l’import import « le Berlusconi algérien ». Avec ou sans « bunga bunga », j’espère que lui aussi terminera sa carrière en balayant les trottoirs et en changeant les couches des vieux dans les maisons de retraite.

    Je publie les actes du Registre de Commerce et du Registre des Sociétés en ma possession, tout en prenant le peuple algérien à témoin :
    D’après le Bulletin officiel du Registre de Commerce espagnol paru le 16/12/2011, article 498961, la société Aginyo a été constituée le 2 décembre 2011 : AGINYO INVERSIONES Y GESTIONES INMOBILIARIAS SL(Investissements et gestion immobiliers) est une société qui a commencé ses activités le 4/11/2011 et dont l’objet social concerne las actividades propias del trafico inmobiliario (activités liées à l’immobilier) incluidas la promocion, construccion, comercializacion y arrendamiento con exclusion del arrendamiento activo financiero. Domicile: Cl Teodor Roviralta Num.44 P.1 PTA.2 (BARCELONA). Capital: 3.000,00 Euros. Nombramientos. Adm. Unico : ALI HADDAD. Datos registrales. T 42878, F 51, S 8, H B 417169, I/A 1 (2.12.11).

    Nous avons la preuve qu’Haddad a menti à propos de son acquisition d’un hôtel de luxe à Barcelone qu’il a réfutée dans la presse algérienne. Selon les informations parues le 15 mai 2014 dans le journal espagnol La Vanguardia, et malgré ses dénégations ironiques alléguant qu’il s’agissait d’un homonyme, Ali Haddad, à travers la société Aginyo, a acheté en 2011 pour 80 millions d’euros, l’Hôtel Palace, ex-Ritz de Barcelone, l’un des plus beaux hôtels d’Espagne, le laissant en location à la société qui en était jusque là propriétaire, la Husa Hoteles appartenant à Joan Gaspart Solves, homme d’affaires espagnol membre de l’Opus Dei et ancien président du FC Barcelone. Comme la société locataire éprouvait des difficultés à payer les loyers, Haddad a cherché à revendre l’hôtel à perte en 2013, mais ne trouvant pas d’acquéreurs, il a finalement opté pour assurer la gestion de son palace lui-même. En effet, en 2014, il a présenté une offre de 500 000 € au Tribunal du Commerce n° 3 de Barcelone pour reprendre la gestion de l’hôtel, s’engageant à maintenir les 130 emplois. Toute la presse espagnole qui a traité la vente de l’hôtel stipule bien que l’acquéreur est un homme d’affaires algérien. J’ai en outre eu accès au Bulletin officiel du Registre de Commerce espagnol qui a publié les informations concernant la société Aginyo.

    Nomination d’un mandataire : 21/12/2011 article 507068 – AGINYO INVERSIONES Y GESTIONES INMOBILIARIAS SL. Nombramientos. Apoderado (mandataire): RADIA BOUZIANE. Datos registrales. T 42878, F 53, S 8, H B 417169, I/A 2 (9.12.11).

    La nouvelle gestionnaire d’Aginyo, Radia Bouziane, était déjà administratrice de la société Skidbladnir Sl constituée le 16/12/2011 à Barcelone, destinée au commerce de gros et détail et à l’exportation. Le 16/02/2012, la société a changé son activité pour se spécialiser dans la location de biens mobiliers de toutes sortes, machines et équipements pour l’industrie de transformation, distributeurs automatiques, etc. et a enregistré le 20/08/2014 la marque The Blue Bird Royal, spécialisée dans les services hôteliers, recherche et réservation d’hôtels, de salles, bars, restaurants, et autres services d’hôtellerie et restauration, etc.

    Changement de siège social : Le 29/05/2012 : article 226343 – AGINYO INVERSIONES Y GESTIONES INMOBILIARIAS SL. Cambio de domicilio social : Cl Escoles Pies Num.102 (BARCELONA). Datos registrales. T 42878, F 54, S 8, H B 417169, I/A 3 (17.05.12).

    En outre, toujours d’après la presse espagnole, fin 2013, Haddad a acheté une filiale du Groupe Keraben, l’entreprise Kerafrit, spécialisée dans la fabrication de peintures émaillées, vernis et produits similaires, encres d’imprimerie et mastics, établie à Nules, en Espagne. Avec cette acquisition dont le prix n’a pas été révélé, Haddad entre au cœur de la céramique castillane, réputée au niveau mondial. Kerafrit avait affiché en 2013 un chiffre d’affaires de 18 millions € dont 70% était consacré aux exportations en Europe, Afrique du Nord, Amérique latine, Moyen-Orient et dans plusieurs pays d’Asie du Sud. L’article traitant ce sujet est paru dans El Periódico Mediterraneo, le 12/12/2013, et dans lasprovincias le 21/04/2014. Le 30/12/2013, elEconomista a publié un article annonçant l’achat de Kerafrit par un investisseur algérien, via la société d’investissements Sitifis, le nom d’Ali Haddad étant stipulé dans innDEA Valencia le 22/04/2014.

    Toujours d’après le Bulletin officiel du Registre de Commerce espagnol et le Registre des Sociétés, la société Sitifis se nommait à sa constitution le 14/08/2013, Abdelhafid Inversiones (Investissements) SL, établie à Nules (Espagne) et dont l’administrateur était Abdelhafid HADDAD. L’activité de la société portait sur la direction et la gestion des investissements dans d’autres sociétés : vente, représentation, étude de marchés et la commercialisation de produits céramiques et connexes. Divers amendements ont été opérés en quelques mois (changement des statuts, d’adresse du siège social). Le 21/11/2013, Abdelhafid Inversiones SL devient Sitifis Inversiones SL, jusqu’à ce que, le 24/12/2013, la société Sitifis se transforme en Kerafrit SA, administrée par Sitifis, avec l’attribution d’un poste de mandataire à la fois chez Sitifis et Kerafrit pour Oliver Martinez Manuel, mandataire de Kerafrit depuis 2010. Depuis le 20/01/2014, ce dernier ne représente plus que Sitifis. « Publicación en el Boletín Oficial del Registro Mercantil del día 24 de December del 2013 del anuncio de nombramientos en la empresa KERAFRIT SA, inscrito en el Registro Mercantil el día 17 de December del 2013 con los datos de inscripción T 988, L 553, F 183, S 8, H CS 12112, I/A 38 ». KERAFRIT SA : Administrador Unico : Sitifis Inversiones SL (Boletín Oficial del Registro Mercantil, Fecha inscripción: 17/12/2013 T 988, L 553, F 183, S 8, H CS 12112, I/A 38). Le 17/01/2014, sont enregistrés des modifications statutaires permettant une augmentation du capital de102666,67%, soit un capital total de 3 083 000 euros, si l’on compte les 3 000 euros de départ. D’après le Bulletin officiel du Registre des Sociétés, Kerafrit SA a été achetée par Sitifis Inversiones SL le 17/12/2013.

    Pourquoi Ali Haddad a-t-il menti sur l’achat de l’hôtel cinq étoiles à Barcelone ? Pourquoi utilise-t-il son frère en prête-nom pour créer des sociétés en Espagne ? D’où provient l’argent qui permet à Haddad d’investir en Espagne, en France, etc. ? Où est l’Etat et que fait la Brigade financière ? Je caresse l’espoir de voir dissoudre tous les organismes qui prétendent combattre la corruption et qui ne font rien pour gripper la machine infernale de l’évasion fiscale. Des voix vont me chanter qu’Haddad est un « investisseur » et qu’il a le droit d’investir où il veut, mais est-ce légal de ne pas déclarer son patrimoine au fisc algérien quand on est résidant en Algérie ? Haddad, Saïdani le drabki, et les autres cancres issus d’une race bâtarde et qui se reconnaîtront, font plus pour nuire à l’Algérie que toutes les mains étrangères rassemblées. Leurs magouilles vont nous mener tout droit vers le démembrement et l’anéantissement du pays. De « l’automout » Est-Ouest (autoroute de la mort, en algérien) à la Sonatrach, en passant par le port d’Alger qui rapporte des milliards aux Emirati qui en sont les gestionnaires sans investir un centime, pas un jour ne passe sans qu’un scandale éclate. En Algérie, la démocratisation de la corruption touche toutes les sphères et on ne voit aucune enquête fiscale contre les malversations et la fuite des capitaux. Du côté de la presse algérienne, personne ne fait des investigations sérieuses sur les activités de ces charognards, parce que tout le monde s’est mis d’accord autour de la mangeoire. Où sont les contrepouvoirs tels la presse, les partis d’opposition, les associations, qui préfèrent fermer les yeux en prétendant que parler de ces choses pourrait nuire à la stabilité du pays ? A qui profite ce silence complice sinon au gang de la chaise roulante ? Voilà le résultat du quatrième mandat dont nous ne voulions pas. Et qu’on ne me dise pas que la corruption existe dans tous les pays et qu’on ne peut rien y changer. Je n’accepte pas qu’elle règne en Algérie. L’Algérie de Madame Dalila doit être abolie ! Je rappelle que l’Algérie qui était considérée comme le « grenier de l’Afrique » est obligée d’importer son pain !

    Le clan de l’argent sale rêve d’obtenir le pouvoir absolu quand aucun de ses membres n’a jamais participé au combat bâtisseur de la nation algérienne, ce pays qui a tant souffert et sacrifié ses enfants pour être une Algérie libre, fière et indépendante. Nos nombreux martyrs n’ont jamais pensé à eux-mêmes, contrairement à ces microbes Haddad et consorts, la mauvaise graine qui a gangrené notre pays. Comment, après tant de souffrances et d’humiliations coloniales, peut-on revenir à la case départ avec ces vendus qui proposent leurs parties charnues à la France et à leurs ancêtres gaulois ? Comment vacciner notre nation contre le clan pourri de l’argent sale qui s’appuie sur le terrorisme économique et le bradage des ressources naturelles de notre patrie ? Utiliser la crise du gaz de schiste pour des règlements de comptes entre clans en tenant en otage toute la population d’In Salah est particulièrement odieux et dangereux, car les menaces dans le sud algérien sont à prendre très au sérieux.

    Les gens du sud qui ont chassé d’un puits de forage du gaz de schiste Halliburton, la multinationale des Cheney et Bush, ne veulent pas de ces forages de peur que leur nappe phréatique soit polluée, et le pouvoir politique au lieu d’agir, a réagi en proposant un découpage administratif pour créer de nouvelles wilayas. Dans quel monde vivons-nous ? Que veut dire cette réaction ? L’irresponsabilité en Algérie a atteint une dimension phénoménale. Nul besoin de main étrangère, les valets des Occidentaux sont au cœur du palais. Quand Saïdani, le secrétaire général du FLN, ose déclarer que la France nous a donné l’Indépendance et que personne ne lui cloue le bec, c’est dire si la situation est grave. Rien que pour de tels propos, ce Saïdani devrait être jugé pour haute trahison. Si les manigances de ces irresponsables ne sont pas stoppées, l’Algérie perdra son sud et son Sahara.

    L’affaire « Suiss Leaks » concernant les comptes ouverts à la HSBC en Suisse par des Algériens, nous dévoile que Ali Haddad et une trentaine de ses prête-noms, Saïdani et sa fille chérie, Amar Ghoul, Tahkout, Bouchouareb, la fille d’un Premier ministre connue pour ses affaires à Londres, certains ministres qui font profil bas, des députés, plusieurs importateurs connus sur la place d’Alger et qui se sont engraissés grâce à l’économie du bazar, des patrons de presse, divers chanteurs, comme « Deb » Khaled, des rejetons de politiciens, etc. disposent de comptes bien garnis. Mes sources m’ont transmis la liste des heureux bénéficiaires algériens de ces comptes off shore, qui ont pillé l’Algérie à l’instar de leur acolyte Momo VI, le roi du Maroc, qui enfle à mesure que son pays s’appauvrit. Ils pensent être invulnérables et que personne ne peut connaître leurs agissements, mais nous pouvons avoir des informations depuis leurs chambres à coucher. Les comptes ouverts en Suisse, au Luxembourg ou ailleurs, servent au blanchiment d’argent des « entrepreneurs » privés qui placent à l’étranger l’argent issu des surfacturations. Cette dernière, très répandue dans le milieu des affaires scabreuses, est évaluée à 6 milliards de dollars par an.

    C’est inacceptable et la Loi doit être appliquée pour juger tous ceux qui pratiquent l’évasion fiscale. Monsieur Haddad se prend pour un oligarque comme à l’époque de la Russie d’Eltsine, et l’on comprend aisément son aversion pour des services de renseignement puissants capables de déjouer ses tripotages et de collecter des renseignements sur lui et ses amis. L’intérêt national doit prendre le pas sur l’intérêt privé qui s’appuie sur l’étranger et barrer la route à ce genre d’individus hautement toxiques. L’Algérie a besoin d’un Poutine pour la purger une bonne fois pour toutes, ce sont des chefs d’Etat comme lui qui font avancer leurs pays. Ou comme le président chinois Xi Jinping qui fait la chasse aux « tigres et aux mouches » et est en train de faire un grand nettoyage des plus hauts dignitaires du Parti et des milliardaires corrompus jusqu’aux plus petits exécutants véreux. Comme le camarade Xi Jinping l’a fait en Chine, nous devons organiser une purge pour chasser tous les ânes bâtés, les hmar, qui gangrènent les administrations et les institutions. Y a-t-il un plus grand malheur pour une nation que de voir des Haddad et des minables souiller les institutions alors que les authentiques patriotes subissent des affronts multiples ? Les présidents Poutine et Xi Jinping l’ont bien compris et ont pris les mesures nécessaires pour sauver leur patrie de ces poisons mortels.

    Haddad se voit régner sur l’Algérie mais il se brûlera les ailes comme Icare, car notre patrie n’est pas un cabaret et n’est pas à vendre. Il oublie qu’il existe une magie qui foudroie tous les usurpateurs et les traîtres de la nation algérienne. Le sang des martyrs n’est pas une blague dont on se gausse en prenant l’apéro avec son maitre l’ambassadeur de France. Jadis, Benboulaïd a vendu ses biens pour la Révolution, aujourd’hui, Haddad vend son pays pour s’enrichir, mais il se trompe en pensant qu’il peut faire ce qu’il veut de l’Algérie. Elle ne lui sera jamais soumise et la colère ancestrale risque de le balayer comme elle a dévasté les navires de Charles Quint. Notre patrie n’est pas un dépotoir pour les petites frappes qui ont pris du bide grâce à la manne pétrolière, elle est plus grande que tous les Haddad et leurs maîtres français qui arrivent en retard pour réhabiliter le colonialisme. Pour détourner l’attention du peuple des vrais problèmes sociaux, le pouvoir corrompu agite la marionnette salafiste.

    Ces pseudos religieux n’ont pas à ouvrir le bec sur les passe-droits et les pots-de-vin, alors qu’ils sont les champions du marché informel et qu’ils sont les premiers à se soumettre et à chanter les louanges du chef. Qu’ils se contentent d’expliquer comment faire les ablutions, ils ne sont bons qu’à ça. Des corrompus ne peuvent pas mobiliser les peuples. Personne ne les suivra et l’on voit des pays sous embargo et sous sanctions visés par l’impérialisme tenir bon parce que leurs dirigeants sont forts, intègres et charismatiques. Un Etat fort est soutenu par son peuple même s’il est visé par son pire ennemi. Un Etat faible ne produit que des minables comme Haddad et se perdra dans les méandres de l’Histoire, charriant derrière lui les fléaux de la corruption, des pots-de-vin, des passe-droits, du régionalisme, du clientélisme, de la mauvaise gestion, de l’incompétence comme avec ce gouvernement « hacha rezk rabi » dont les ministres font des déclarations contradictoires. Si nous ne redressons pas la barre et laissons la 5e colonne continuer son œuvre destructrice, nous irons droit dans le mur.

    Mon rôle de journaliste est d’alerter mon peuple sur tous les périls qui menacent notre pays, et je n’ai de leçon de patriotisme à recevoir de personne. Il est urgent d’arrêter le pillage de nos ressources et de cesser de soutenir la France sioniste, car nous ne sommes d’accord avec les Français sur aucun dossier, que ce soit celui de la Palestine, du Sahara occidental, de la Syrie, de l’Iran, de la Russie ou de l’Ukraine. Tous les corrompus, dont Haddad, ses chefs et ses proxénètes, doivent savoir qu’ils nous trouveront toujours en travers de leur chemin, car s’ils considèrent l’Algérie comme une source inépuisable de profits et un vulgaire compte en banque off shore, nous sommes les héritiers du message des martyrs.

    Nous ne lâcherons pas la lutte contre la pourriture qui menace l’Algérie, cette Algérie qui s’est dressée face au colonialisme barbare et s’est battue avec courage et abnégation lors de notre Glorieuse Révolution. Si vous avez pillé l’Algérie, nous, les patriotes, nous ne savons faire qu’une chose : aimer notre patrie sans intérêt et sans pourcentage. Au nom de l’héritage de nos valeureux martyrs, nous vous résisterons et nous éradiquerons votre race maudite.
    A bon entendeur.

    El afkar el wataniya, juin 2016

    #Algérie #Ali_Haddad #Corruption #Détournement #Malversation

  • Algérie. Le scandale du financement de la campagne électorale

    Algérie. Le scandale du financement de la campagne électorale

    Algérie, financement de la campagne électorale, Saïd Bouteflika, Ali Haddad, procès,

    Le procès dans l’affaire du financement occulte de la campagne électorale du défunt président Bouteflika en 2019 et de la chaîne « Al Istimraria », impliquant Said Bouteflika et Ali Haddad, s’est finalement ouvert hier au Tribunal des Sidi M’hamed. Un procès qui a apporté son lot de révélations.

    Le procès qui a été marqué par le refus d’Ali Haddad de répondre, une nouvelle fois, aux questions des juges sur des faits sur lesquels il a eu, dit-il, à s’exprimer de nombreuses fois et par les propos de Saïd Bouteflika concernant ses propriétés et ses avoirs.

    Un procès qui a également été marqué par le lourd réquisitoire du procureur de la République près le Pôle économique et financier spécialisé du Tribunal de Sidi M’hamed. Le magistrat a requis une peine de 10 ans de prison ferme, 3 millions de dinars d’amende et la confiscation de tous les biens immobiliers et mobiliers contre Saïd Bouteflika, frère et ancien conseiller de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, et de l’homme d’affaires Ali Haddad, poursuivis pour le financement occulte de la campagne électorale, trafic d’influence, abus de fonction, blanchiment d’argent et non déclaration des biens. Dans son réquisitoire, le magistrat rappelle la genèse des faits et notamment celle de l’affaire de la chaîne de télévision « Al Istimraria » dont l’instruction a été lancée au mois de juin 2020. Il a mis en avant le rôle Saïd Bouteflika dans cette affaire, soulignant les « nombreux et multiples contacts entre Haddad et Saïd qui indiquent que cette relation a été exploitée pour passer de faux projets qui font l’objet d’affaires de corruption traités au tribunal de Sidi M’hamed », dans l’objectif d’alimenter « un financement occulte de la campagne électorale ».

    Il a également mis en avant le rôle des deux hommes dans l’affaire de la chaîne de télévision « Al Istimraria » dont la création devait servir la campagne électorale. Il est revenu sur l’importation des équipements destinés à cette chaine de télévision, estimant que « les équipements destinés à cette chaîne et qui ont été saisis provenaient des crimes de corruption ». Le Magistrat a également mis en avant les propriétés que Saïd Bouteflika, notamment, n’a pas déclaré, avant d’apporter certaines précisions concernant les commissions rogatoires lancées pour identifier les biens à l’étranger, assurant que la procédure est en cours et que celle-ci n’a pas abouti à un résultat négatif.

    La supplique de Haddad

    Les audiences de la matinée ont été consacrée à l’audition des deux principaux accusés et ont été marquées par la supplique d’Ali Haddad lequel a affiché sa lassitude après les multiples procédures judiciaires dont il fait l’objet. Il a d’abord tenu à nier toutes les accusations contre lui, avant de refuser de répondre aux questions spécifiques des magistrats, assurant qu’il a eu à répondre à toutes ces questions lors des procédures précédentes. Il est utile de rappeler dans ce contexte, que lors du premier procès sur le montage automobile Ali Haddad avait déclaré que Said Bouteflika lui avait demandé de récupérer des fonds pour le financement de la campagne au niveau du QG de campagne à Hydra et de les conserver au siège de l’ETRHB pour des raisons de sécurité. Lors de l’instruction de l’Affaire Al Istimraria, Ali Haddad a déclaré au juge d’instruction en charge de l’enquête judiciaire «avoir prêté le matériel importé à Saïd Bouteflika, à la demande de ce dernier. «Je n’ai aucun lien avec cette chaîne. Les équipements importés étaient destinés pour Dzair TV. «J’ai importé pour 220.000 euros de matériel moderne pour le direct», a-t-il ajouté. Et d’affirmer que «c’était une année avant la campagne».

    Toujours lors de l’instruction, Ali Haddad a déclaré que «le groupe Media Temps ambitionnait créer un studio semblable à celui de BeIN Sport qui a pour but la transmission du championnat et de la coupe». « Nous avions l’exclusivité pour huit matches de la Ligue 2 (…). Mais en 2018, il y a eu la crise faute de sponsors et de publicité », a-t-il expliqué, soulignant que «nous n’avions même pas de quoi payer les salaires». Hier, Ali Haddad a rappelé que «c’est la quatrième fois que je me présente pour cette question liée à la campagne électorale». Ayant évoqué les affaires dans lesquelles il est poursuivi devant la justice, dont l’affaire Mazouz et le groupe ETRHB, il a ajouté : « moi et Said, nous comparaissons pour la huitième fois devant la justice, et j’ai comparu 32 fois devant juges d’instruction, juges d’audience et procureurs, vous m’avez jugé pour la troisième fois dans cette affaire». Et d’ajouter que «vous avez toutes mes déclarations. Je suis fatigué, toutes les réponses sont là ». «Vous avez plus de 2 000 papiers dans cette affaire, 4 ans d’emprisonnement et la confiscation de tout mon argent et de mes biens », a-t-il enchainé. Et d’ajouter : «nous jeûnons tous les jours et nous demandons grâce aux autorités du pays. Je ne suis pas un juif. Laissez-moi tranquille».

    Les propriétés de « l’Empereur » !

    Appelé à la barre, Saïd Bouteflika a nié tout lien avec la chaîne Al Istimraria et le financement de la campagne électorale. Il a cependant été longuement interrogé par le juge de l’audience sur ses propriétés et ses avoirs. Il a en ce sens confirmé être propriétaire d’un appartement F5 d’une superficie de 249 mètres carrés situé à Ben Aknoun, acquis dans le cadre d’une promotion immobilière. Il a indiqué avoir hérité de son frère décédé, Mustapha Bouteflika, d’un appartement dans la commune d’Alger-Centre. Quant aux entrepôts, Said Bouteflika a indiqué qu’ils «appartiennent à sa mère». Le conseiller de l’ancien président n’a pas non plus nié être propriétaire d’un bien dans la municipalité d’Hydra dont il a également hérité. Il en est de même d’un terrain et d’un appartement à El Bachir El Ibrahimi, pour lequel il a indiqué l’«avoir hérité » de sa défunte mère.

    En réponse à la question du juge sur son compte bancaire, qui contient 10 millions de dinars et 36.000 euros, il a déclaré : « Ces sommes proviennent de mon travail, soit en tant que professeur à l’Université Bab Ezzouar durant 11 ans ou du poste de conseiller à la présidence de la République, pour lequel j’étais payé 30 millions de centimes par mois». Saïd Bouteflika assuré avoir acquis ces biens de manière légale, et qu’ils ne sont « entachés d’aucune corruption ». Usant, comme il en a l’habitude, d’un ton acide, il lance : «Ce sont là tous les biens de Saïd Bouteflika, celui qu’on a surnommé l’Empereur !».

    Salim Abdenour et Chokri Hafed

    La Sentinelle, 31 mai 2022

    #Algérie #SaïsBouteflika #AliHaddad #Financement_campagne_électorale

  • Algérie. 4 ans de prison pour l’ex-Wali d’Alger

    Algérie. 4 ans de prison pour l’ex-Wali d’Alger – abus de fonction, octroi d’indus privilèges, Ali Haddad,

    Le tribunal de première instance de Tipasa a condamné, ce Mardi 29 Décembre, L’ancien wali d’Alger, Abdelkader Zoukh à 4 ans de prison ferme, assortie d’une amende d‘un million de dinars.

    Il lui est également fait interdiction d’occuper toute fonction étatique pendant trois ans.

    Zoukh était poursuivi pour « abus de fonction » et d’« octroi d’indus privilèges » en faveur de l’homme d’affaires Ali Haddad, qui avait été appelé à la barre le 8 décembre, en qualité de témoin dans le cadre de la même affaire.

    Le procureur de la république près du tribunal de Tipasa avait requis, Mardi 8 décembre dernier, une peine de 10 ans de prison ferme, assortie d’une amende d’un million DA, à l’encontre de l’ex-wali d’Alger avec la confiscation de la totalité de ses biens.

    #Algérie #Abdelkader_Zoukh #AliHaddad

  • Said Bouteflika, au cœur de “l’énigme algérienne”

    Said Bouteflika, au cœur de “l’énigme algérienne”

    Said Bouteflika, au cœur de “l’énigme algérienne” – Abdelaziz Bouteflika, L’énigme algérienne, chroniques d’une ambassade à Alger, Ali Haddad, Mahieddine Tahkout, frères Kouninef,

    Un peu plus d’un an après avoir quitté ses fonctions, l’ancien ambassadeur de France à Alger Xavier Driencourt revient sur les deux missions qu’il a eu à y effectuer: une première de 2008 à 2012 et une seconde de 2017 à 2020. Cette dernière est marquée, de son point de vue, par l’émergence de l’armée qui a contraint Abdelaziz Bouteflika à rendre les clés.

    Dans la carte diplomatique française, Alger est un poste important et y être affecté donne “le sentiment d’accéder à une responsabilité éminente”.

    Dans un livre qu’il vient de publier à Paris sous le titre “L’énigme algérienne, chroniques d’une ambassade à Alger”, il s’est délesté du langage policé du diplomate et a livré un témoignage fourmillant d’anecdotes qu’il présente comme significatives du fonctionnement du “système” d’avant le hirak de février 2019.

    Un système qu’il juge “opaque” malgré une façade institutionnelle tout à fait comparable à celle d’un pays démocratique mais qui, ici, n’est qu’une vitrine derrière laquelle tout se passe dans une épaisse opacité. “Ce qui fait notre force c’est l’opacité de notre système”, aurait dit, selon lui, l’ancien Premier Ministre Abdelmalek Sellal. C’est ce qui a permis à Said Bouteflika, officiellement conseiller spécial du chef de l’Etat, de s’emparer des leviers qu’il actionne avec ses amis. Le conseiller inspirait une crainte à tous: ministres ou hommes politiques, hommes d’affaires ou diplomates.

    Personne d’ailleurs ne pouvait approcher l’ancien syndicaliste-universitaire “sauf un cercle restreint d’hommes d’affaires qui le retrouvaient le soir”, comme Ali Haddad, Mahieddine Tahkout, les frères Kouninef et quelques autres.

    Ali Haddad aurait clairement affiché son influence en lui disant qu’il fallait passer par lui pour améliorer la qualité de la relation bilatérale. Depuis ces hommes croupissent en prison pour les errements ruineux dans la manipulation du denier public.

    M. Driencourt évoque la complicité entre l’ex-président du FCE et le grand chambellan d’El-Mouradia lors du court passage de Abdelmadjid Tebboune au Palais du gouvernement comme Premier ministre.

    La mise en scène exécutée au cimetière d’El Alia lors des funérailles de Rédha Malek “était vraisemblablement destinée à humilier publiquement” M. Tebboune qui avait sommé Ali Haddad d’honorer ses contrats, écrit le diplomate.

    La scène est ainsi décrite par l’auteur. “J’allai à la cérémonie et, venant d’Alger, je fus introduit par le protocole algérien dans la pièce où se tenaient les ministres et les dignitaires du régime, ancien moudjahids pour la plupart, en attendant les prières de l’inhumation. Le Premier ministre Tebboune arriva et salua les personnes assises en arc de cercle autour de la pièce. Soudain arrivèrent bras dessus, bras dessous, Saïd Bouteflika et Ali Haddad, industriel, symbole de la corruption du régime. Les deux hommes devisaient, riaient, partirent ensemble jusqu’à la sépulture de Rédha Malek, sans faire attention ou saluer le Premier ministre présent; à l’issue de la cérémonie, comme pour montrer qui réellement gouvernait en Algérie, ils filèrent tous les deux dans la voiture de Saïd, entourés de motards des services de la présidence, laissant là le Premier ministre Tebboune (…) On le voyait là, planté au milieu de la foule tandis que les deux conspirateurs quittaient les lieux dans un cortège de Mercedes noires: il n’y a avait pas besoin de communiqué ou de relevé de décisions! La messe était dite et le message clair…”

    Il fallait dès lors trouver un prétexte pour l’abattre. On le trouva dans le voyage effectué par le Premier ministre à Paris où il fut reçu par son homologue Edouard Philippe. On a laissé croire que ce voyage n’avait pas eu l’aval de la présidence. “Je me souviens parfaitement que cette rencontre à Matignon fut organisée par un collaborateur du Premier ministre auquel je fis préciser, le fonctionnement du système algérien, que la présidence avait effectivement donné un nihil obstat (aucune objection). Lui avait-on donné cet accord à dessein pour mieux le perdre?

    L’ex-ambassadeur donne l’impression d’avoir été choqué par la mise en scène et l’acte de ces “conspirateurs”. La narration suggère une sympathie pour Abdelmadjid Tebboune qui n’est d’ailleurs pas critiqué dans le livre.

    Tout au long des 250 pages de son livre, M. Driencourt s’emploie à démentir un certain nombre d’idées reçues sur une prétendue influence de la France en Algérie. Selon lui, ce sont des idées cultivées pour entretenir une haine de son pays par les Algériens.

    “L’Algérie se gouverne seule et j’ai vu durant les sept années passées à Alger combien la France n’est qu’un partenaire parmi d’autres, banal, et finalement plutôt mal traité par rapport aux autres”, relate M. Driencourt.

    Sur le plan économique, il observe un rétrécissement de la place de la France au profit de la Chine, devenu le premier partenaire de l’Algérie. Mais aussi de l’Italie, de l’Espagne et de l’Allemagne, selon les secteurs.

    M. Driencourt revient sur l’épineuse question des visas et plus généralement sur la circulation entre les deux pays. Il montre une connaissance très fine des questions d’immigration marquée d’une analyse plutôt droitière. Il révéla qu’en 2018, les autorités françaises avaient décidé de durcir les procédures de délivrance des visas pour les algériens réduits, au démurant, de 420 000 à 250 000.

    Il ne manqua pas de stigmatiser les responsables algériens d’alors qui trichaient “en s’installant frauduleusement en France, en faisant venir leur famille sur la base d’un seul visa de tourisme ou en laissant des ardoises” dans les hôpitaux français.

    De Paris, Nidal Aloui

    Le Jeune Indépendant, 23/03/2022

    #Algérie #Xavier_Driencourt #France #SaïdBouteflika #AbdelazizBouteflika #Corruption #AbdelmadjidTebboune

  • Algérie: L’Etat récupère ses milliards mal acquis par Tahkout, Oulmi, Haddad et Kouninef

    La justice a définitivement statué sur les biens de Tahkout, Oulmi, Haddad et Kouninef

    L’Etat récupère ses milliards
    Entre Haddad et les Kouninef, l’argent qui sera recouvré, en Algérie, est conséquent. Cependant, si les comptes et les biens vont être saisis en Algérie, pour ce qu’ils possèdent à l’étranger, c’est beaucoup plus compliqué.

    Hasna YACOUB

    Est-il né sous la bonne étoile? Avant même sa création, le fonds devant accueillir l’argent et les biens détournés, est déjà alimenté. En confirmant les verdicts prononcés en appel dans les affaires des frères Kouninef et Ali Haddad, la Cour suprême, qui a rejeté, jeudi, tous les pourvois en cassation (à l’exception de celui de l’ex-ministre de l’Industrie, Youcef Yousfi), a rendu les décisions de justice définitives et exécutables. Des décisions qui prévoyaient des peines de privation de liberté assorties d’une confiscation des biens et des comptes bancaires, produits des crimes retenus contre les mis en cause. Ces biens et cet argent seront placés dans ce fonds qui sera créé, sur instruction du président de la République, au titre du projet d’ordonnance portant loi de finances complémentaire pour 2021. Il devra donc être alimenté, dès sa mise en place, par l’argent qui sera récolté des ventes des biens confisqués d’Ali Haddad, condamné à 12 ans de prison ferme pour, entre autres, blanchiment, abus de fonction, corruption dans la conclusion de marchés publics et dilapidation de deniers publics.

    Aux côtés du patron du groupe Etrhb, les deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal ont été condamnés à une peine de 8 ans de prison ferme. Des peines de prison ont été prononcées, également, contre les anciens ministres Amar Ghoul, Amara Benyounès, Abdessalem Bouchouareb, Abdelghani Zaalane, et Boudjemaa Talai, outre les trois ex-walis, Abdelkader Kadi, Abdellah Benmansour et Mohamed Slimani. La cour d’Alger avait condamné chacun des prévenus au paiement d’une amende et d’une somme solidaire d’un montant de 100 milliards de dinars, pour le préjudice causé au Trésor public. Poursuivis, essentiellement pour blanchiment d’argent, corruption, obtention d’indus avantages…, les trois frères Kouninef, propriétaires du groupe KouGC, ont également été lourdement condamnés en appel par la cour d’Alger, à des peines allant de 12 à 16 ans de prison ferme. Réda, Noah et Karim Kouninef ont été condamnés aussi à payer la somme de 8 millions de dinars d’amende chacun. La cour avait décidé la saisie de tous leurs biens. Leur soeur Souad, condamnée par contumace à 20 ans de prison ferme, est sous le coup d’un mandat d’arrêt international. Et entre Haddad et les Kouninef, l’argent qui sera récupéré, en Algérie, est déjà conséquent. Faut-il rappeler que les biens d’Ali Haddad sont énormes et que lors de son procès, le juge s’est fatigué à la lecture d’une dizaine ou peut-être une quinzaine de feuillets où étaient transcrits les biens immobiliers et les concessions d’Ali Haddad. Globalement, Ali Haddad possède dans la wilaya d’Alger, plusieurs logements et d’importants terrains à El Mouradia, Saïd Hamdine, El Biar, Oued Smar, Dar El Beïda, Bab Ezzouar….. Il possède autant si ce n’est plus dans les autres wilayas.

    Ali Haddad a bénéficié de 57 lots terrains, de 452 crédits dont 80 des banques publiques qui ont coûté au Trésor public la somme de 11 000 milliards de centimes ainsi que 275 projets octroyés de manière irrégulière et qui représentent un préjudice de 100.000 milliards de centimes. Si les comptes et les biens d’Ali Haddad seront récupérés en Algérie, pour ce qu’il possède à l’étranger, c’est beaucoup plus compliqué. Ce dernier a reconnu détenir un compte bancaire et un appartement en France. Il a admis également avoir acheté un hôtel en Espagne pour 54 millions d’euros. Pour les frères Kouninef, les biens confisqués sont tout aussi importants. Leur groupe, KouGC, dont les 45 sociétés ont été condamnées au paiement d’une amende de 32 millions de dinars, recèle plusieurs biens immobiliers. Selon des indiscrétions, KouGC pèse quelque 300 millions de dollars, tirés des nombreux marchés qui lui ont été octroyés, ces 20 dernières années, dans tous les secteurs, téléphonie mobile, BTP, génie civil, forage pétrolier, agroalimentaire, hydraulique….. La confiscation des biens des Kouninef va permettre, faut-il le rappeler, la récupération, notamment de l’usine d’huile à Jijel dont le président avait exigé sa remise en fonction dans les plus brefs délais. Avant Haddad et les Kouninef, la justice devra aussi mettre à exécution les décisions définitives prises à l’encontre de Mourad Oulmi, patron du groupe Sovac, et de Mahieddine Tahkout, propriétaire du groupe Cima-Motors, condamnés au paiement de fortes amendes et la confiscation de nombreux biens et fonds.

    Cette manne financière, que devrait récupérer l’Etat, sera, sans aucun doute, une bouffée d’air qui s’ajoutera à l’équivalent de près d’un milliard de dollars, saisis dernièrement par le ministère de la Justice dans le cadre de la lutte contre la corruption.

    L’Expression, 30 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, frères Kouninef, Ali Haddad, Mahieddine Tahkout, biens mal acquis, corruption, malversation, Mourad Oulmi,

  • Algérie/ Haddad bat le record de plus grand nombre d’affaires de corruption

    L’ex-homme d’affaires et ancien président du forum des chefs d’entreprises «FCE» Ali Haddad est poursuivi dans 8 affaires pénales au niveau du pôle financier et économique du tribunal de Sidi M’hamed, dont la majorité concerne sa célèbre société en travaux de construction « ETRH », est le curieux détenteur d’un record scandaleux avec pas moins de 124 accords publics obtenus illégalement et 452 prêts bancaires.

    En effet, Ali Haddad a battu le record du plus grand nombre d’affaires de corruption liées aux accords accordées a sa propre société de travaux publics «ETRHB», estimés a 124 accords projets. Ce dernier a également bénéficié de 452 prêts bancaires d’une valeur financière de plus de 2.100 milliards de dinars, qui avaient pour utilité de financer la construction d’infrastructures, telles qu’une autoroute, l’entrée de l’aéroport international, des projets ferroviaires et le tramway, ainsi que d’autres projets frauduleux.

    124 accords obtenus illégalement et 452 prêts bancaires

    Le dernier dossier ouvert par la troisième chambre du pôle financier et économique concernait l’ancien président du FCE concerné l’octroi du marché de réalisation d’un tronçon de l’autoroute est ouest. C’est cette même affaire qui a mené les anciens ministres des transports et des travaux publics Amar Ghoul et Boujma Talei en plus des anciens directeurs des travaux publics « K.H » et « P.M » et le directeur général de la société algérienne des travaux routiers, nommé « B.S », et en plus de 12 autres accusés, en prison.

    Les accusations qui pèsent sur Haddad et ses collaborateurs vont de « l’abus de fonction et de pouvoir » a « l’octroi et l’obtention d’indus avantages dans la conclusion de marchés publics » en passant par « la participation au gaspillage de fonds publics », « d’incitation d’un fonctionnaire a l’abus de fonction « ainsi que « de la falsification de documents . Haddad est également poursuivi auprès du frère de l’ancien Président Saïd Bouteflika, dans la troisième salle du pôle financier et économique, sur la question du financement caché de la campagne électorale, de blanchiment d’argent et de corruption.

    Agences

    Echourouk online, 22 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Ali Haddad, corruption,

  • Algérie: La surprenante exigence des hommes d’affaires égyptiens

    Après avoir vendu leurs actions à Ali Haddad, ils réclament 900 millions de dollars à l’Algérie

    par Abla Chérif

    L’Algérie se trouve confrontée à un dossier plus ou moins étrange découlant des pratiques incroyables qui se sont déroulées durant les années Bouteflika. Un groupe cimentier égyptien réclame au pays le versement de 900 millions de dollars et menace de le mener à l’arbitrage international selon un timing qui laisse planer de sérieux doutes sur la finalité de l’affaire.

    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – Le groupe cimentier en question n’est autre que le Qalaa Holdings et Asec Cement (sa filiale) qui décide en 2006 d’investir dans le secteur qu’elle maîtrise bien en Algérie. Elle remporte d’abord un premier projet après un appel d’offres lancé par le pays : la construction et l’exploitation d’une nouvelle cimenterie à Djelfa, une région très convoitée en raison de sa proximité avec des sous-sol riches en calcaire, élément essentiel du ciment. Elle investit, également, avec une participation effective de 37%, dans le complexe de Zahana, à Mascara, contrôlé par le GICA (Groupe industriel des ciments d’Algérie) avec droit de gestion. Des informations publiques parues à cette époque font savoir que le Qalaa Holdings avait obtenu un accord de la Société financière internationale (SFI) pour un financement de 24 millions de dollars devant être utilisés pour le projet de la cimenterie de Djelfa. Le temps court, le projet hésite à voir le jour, des informations diffuses font état d’un problème financier auquel se heurte le groupe égyptien. Les Algériens n’en savent pas plus, mais apprennent dix ans plus tard, qu’une procédure de vente est enclenchée. Elle abouti durant la même année. Les nouveaux bénéficiaires ne sont autres que Ali Haddad et les Kouninef. Ces derniers, détenteurs de la KOUGC, sont cependant moins visibles dans les informations rendues publiques à ce moment puisque l’essentiel de l’annonce concerne le patron de l’ETRHB qui venait d’acquérir le projet pour un montant de 60 millions de dollars. L’affaire semble alors avoir pris fin, mais elle ne l’est pas pour autant.
    En août 2020, les autorités algériennes sont destinataires d’un courrier émanant d’un cabinet d’avocats new-yorkais réclamant au nom de leurs mandants, Qalaa Holdings et Asec Cement, des indemnités fixées à 900 millions de dollars. Le cabinet en question se réfère à un traité algéro-égyptien signé en 1997 entre les deux États portant sur « l’encouragement et la protection réciproque des investissements ».

    Il rappelle également et, surtout, que l’Algérie avait consenti à soumettre tout litige avec les investisseurs égyptiens à l’arbitrage international. Que reproche Qalaa Holdings à l’Algérie ? De l’avoir contrainte à abandonner ses projets d’investissements qui se sont soldés par une vente à un prix insuffisant. Le groupe insiste sur le projet de Djelfa qui s’était fixé comme objectif une production de trois millions de tonnes de ciment annuellement. Selon lui, les autorités de l’époque avaient cependant commencé, durant l’année 2009, à revenir sur certains de leurs engagements et mesures prises pour l’encouragement des investissements étrangers dans un « contexte d’hostilité grandissante, de violence envers les investisseurs étrangers, en particulier égyptiens ». Il affirme que le gouvernement alors en place a « détruit le projet de Djelfa par sa conduite de mauvaise foi » caractérisée notamment « par la mise en place d’obstacles réglementaires qui ont contraint les requérants à la vente forcée de leur investissement à Djelfa à un proche du Président Bouteflika ».

    Qalaa Holdings dénonce également un travail de sape pour le projet de Zahana. Le « proche de Bouteflika » n’est autre que Ali Haddad, cité nommément et présenté comme étant un homme bénéficiant de « soutiens politiques ». L’Algérie, soutient ce dernier, a enfreint la « clause du traité portant sur l’expropriation » (jugée illégale en les contraignant à une « vente forcée à un proche du Président Abdelaziz Bouteflika (cité nommément là également » à un prix nettement inférieur à sa valeur sur le marché ».

    Dans sa correspondance, le cabinet d’avocats new-yorkais rappelle que le traité algéro-égyptien stipule que les « investissements égyptiens en Algérie ne peuvent être expropriés que pour cause d’utilité publique à condition que ces mesures soient prises conformément à des dispositions réglementaires, qui ne soient pas discriminatoires et que les procédures d’expropriation, si elles sont prises, doivent être accompagnées de paiement d’indemnités adéquates et réelles ».

    Le groupe égyptien livre en détail les obstacles auxquels il affirme s’être heurté. Le gouvernement a « restreint l’accès d’Asec à des financements en appliquant des lois rétroactives sur le financement en utilisant son contrôle du secteur bancaire public pour imposer des conditions abusives préalables à tout financement du projet de Djelfa, en suspendant le permis d’exploitation minière d’Asec sans motif, en faisant obstacle à l’embauche de constructeurs et en menaçant le groupe de lourdes pénalité s’ils revenaient à leur investissement à Zahana ». Ses avocats exigent le paiement immédiat des 900 millions de dollars auquel cas ils se réservent le droit d’engager une procédure d’arbitrage international « afin d’obtenir une indemnisation intégrale ainsi que le paiement des frais et intérêts y afférents ».

    Pour l’heure, aucune information crédible concernant la réponse ou la réaction des autorités algériennes n’est disponible. De nombreuses questions sont cependant nées chez les experts selon lesquels cette affaire pourrait en fait en cacher une autre. Ils s’interrogent sur le timing choisi par le groupe égyptien pour adresser cette requête, c’est-à-dire quatre années après que les faits se sont déroulés et les raisons pour lesquelles seul le nom de Ali Haddad ait été avancé sachant que les Kouninef ont également acheté des actions vendues par les Égyptiens. L’action s’inscrit-elle dans la série de pressions dénoncées régulièrement par les autorités algériennes ou s’agirait-il de tentatives émanant des milieux de l’argent décapités par l’opération anti-corruption menée par le pays ? « Ces milieux de l’argent ont toujours été puissants », affirment enfin des experts, ils ont des relais partout. « Ce qui s’est passé avec Haddad est par exemple édifiant, des personnes travaillant pour son compte ont versé dix millions de dollars à un cabinet de lobbying américain pour tenter de le sortir d’affaire, ces gens sont des spécialistes et peuvent agir de manière très subtile pour parvenir à leurs fins. »

    Le Soir d’Algérie, 18 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Egypte, Ali Haddad, Qalaa Holdings, Asec Cement, cimenterie de Djelfa, complexe de Zahana, frères Kouninef,