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  • Les mines de phosphates du Maroc atténuent la crise alimentaire en Afrique

    Les mines de phosphates du Maroc atténuent la crise alimentaire en Afrique

    Les mines de phosphates du Maroc atténuent la crise alimentaire en Afrique – Sahara Occidental,

    Le Maroc détient 75 % des réserves mondiales de phosphate, qui est utilisé dans les engrais. Les exportations du pays contribuent à réduire la faim en Afrique subsaharienne, mais les prix élevés de l’énergie et le changement climatique mettent cette situation en péril.

    Le rôle du Maroc dans le maintien de la sécurité alimentaire en Afrique est menacé par la montée en flèche des prix de l’énergie et le changement climatique, selon un rapport du Middle East Institute (MEI).

    Cette menace survient alors que plus de 264 millions de personnes en Afrique sub-saharienne sont sous-alimentées en raison de la pauvreté et des conflits, et après que l’inflation alimentaire mondiale ait atteint l’an dernier son plus haut niveau depuis 10 ans.

    Dans le même temps, la plupart des sols agricoles des pays africains sont de mauvaise qualité, en partie à cause de la géographie, de la dégradation de l’environnement et de la monoculture, qui a encore appauvri leur santé.

    Le Maroc détient environ 75 % des réserves mondiales de phosphate, un minéral utilisé dans les engrais. En 2020, le Maroc et le Sahara occidental – territoire contesté dont 80 % est administré par le Maroc – disposaient de réserves d’environ 50 milliards de tonnes métriques de cette roche.

    Plutôt que de se contenter d’exporter la matière première, le Maroc a décidé il y a plusieurs décennies de devenir l’un des plus grands producteurs d’engrais au monde. En 2020, son entreprise publique d’extraction de phosphate et de production d’engrais, le groupe OCP, détenait 54 % des parts de marché des exportations d’engrais vers l’Afrique.

    En rehaussant ses ambitions, le pays est devenu un « gardien de l’approvisionnement alimentaire mondial », selon l’auteur du rapport, Michael Tanchum, chargé de mission senior associé au programme Afrique du Conseil européen des relations étrangères (ECFR) et chargé de mission non résident au Middle East Institute à Washington.

    Des rendements agricoles « impressionnants ».
    L’OCP a créé plusieurs coentreprises avec d’autres pays africains pour transformer le phosphate en phosphore, un élément nutritif essentiel des engrais. L’entreprise possède déjà des filiales dans 12 pays africains, dont le Nigeria, le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Sénégal.

    Selon le rapport, plus de 630 000 agriculteurs ont bénéficié d’un programme de l’OCP appelé Agribooster, qui a permis d’augmenter considérablement le rendement des cultures. Le rendement du maïs au Nigeria a ainsi augmenté de 48 % et celui du millet au Sénégal de 63 %.

    « Le Maroc réalise d’impressionnantes augmentations de rendement agricole dans toute l’Afrique, empêchant ainsi la crise alimentaire du continent de s’aggraver », a déclaré M. Tanchum à la DW.

    Dans le même temps, l’extraction du phosphate et la production d’engrais sont des processus à forte intensité d’énergie et d’eau, responsables de la consommation d’environ 7 % de la production annuelle d’électricité du Maroc et de 1 % de ses réserves d’eau, indique le rapport.

    Un autre ingrédient clé de nombreux engrais est l’azote, qui est produit à l’aide de gaz naturel. Tanchum a écrit que le gaz naturel représentait au moins 80 % du coût de production des engrais azotés.

    Hausse des prix des engrais et des denrées alimentaires
    Les blocages pandémiques des deux dernières années ont limité l’approvisionnement en gaz naturel, faisant monter les prix en flèche. Ces augmentations de prix ont « déclenché un cercle vicieux de hausse des prix des engrais et des denrées alimentaires », a déclaré M. Tanchum, ce qui a non seulement eu un impact sur le coût de la production de phosphate, mais menace également de déclencher une nouvelle vague de famine en Afrique subsaharienne.

    Bien que les groupes environnementaux s’inquiètent de la pollution causée par les engrais à base de phosphore, qui ont un impact sur l’eau potable et la vie aquatique, M. Tanchum considère que les énergies renouvelables sont essentielles pour aider le Maroc à maintenir la croissance de l’extraction de phosphate et de la production d’engrais.

    Cela aidera le Maroc à « échapper au cercle vicieux de la spirale ascendante des prix dans le cadre du lien entre alimentation, énergie et eau », écrit-il dans le rapport.

    Le pays d’Afrique du Nord dispose déjà d’importantes ressources en énergie solaire et éolienne, suffisantes pour couvrir près d’un cinquième des besoins en électricité du pays. Ces dernières années, le gouvernement de Rabat a signé des accords avec l’Allemagne pour développer deux projets d’énergie verte à base d’hydrogène. Cependant, les plans sont en attente après une dispute entre Berlin et Rabat au sujet de la région contestée du Sahara occidental.

    Le Maroc ayant peu de ressources en gaz naturel, l’hydrogène vert a été présenté comme un moyen d’aider l’OCP à synthétiser l’ammoniac vert, qui a une forte teneur en azote – un ingrédient clé dans les engrais.

    « L’utilisation de l’énergie verte pour la production d’engrais – à la fois comme source d’énergie pour la fabrication de l’ammoniac vert utilisé dans les engrais – et pour le dessalement [de l’eau], est un moyen de sortir de ce cercle vicieux », a déclaré M. Tanchum.

    L’inflation alimentaire étant susceptible de rester élevée en 2022, le rôle du Maroc dans la garantie de produits stables et abordables sera encore plus crucial. L’agriculture est non seulement vitale pour améliorer la sécurité alimentaire, mais elle constitue également une source de revenus importante pour les Africains, près de la moitié de la population africaine étant employée dans le secteur agricole.

    La Chine, la Turquie, la Russie et les États arabes du Golfe se sont empressés de stimuler les investissements agricoles en Afrique, offrant ainsi aux États-Unis et à l’Union européenne l’occasion de renforcer leur engagement en faveur d’une révolution alimentaire verte sur le continent, a déclaré M. Tanchum.

    Sans cela, a-t-il ajouté, l’Occident « verra probablement l’érosion continue du leadership économique sur le continent. »

    DW, 02/02/2022

    #SaharaOccidental #Maroc #UnionAfricaine #Afrique #Phosphates #Engrais

  • Point de presse quotidien l’ONU: 02 novembre 2021

    Point de presse quotidien l’ONU: 02 novembre 2021 – Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Voyages du Secrétaire général

    Le Secrétaire général a entamé sa deuxième journée à la Conférence sur les changements climatiques de Glasgow, la COP26, où il a tenu des réunions avec un certain nombre de délégations régionales participant aux négociations. Il a eu des réunions séparées avec des groupes représentant l’Alliance indépendante de l’Amérique latine, l’Alliance des petits États insulaires (AOSIS), l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA) et les pays les moins avancés (PMA).

    Il leur a dit que nous savons ce qu’il faut faire, à savoir tenir les engagements déjà pris: 1,5°C, 50% du financement climatique pour l’adaptation et 100 milliards de dollars, à partir de 2020.

    Nous savons aussi, a-t-il dit, que nous avons un problème spécifique d’adaptation et de pertes et dégâts: c’est maintenant que sont touchées des communautés entières, partout dans le monde. Nous avons besoin d’un plan concret d’ici à la fin de la session de la COP, a-t-il souhaité.

    Le Secrétaire général a déclaré que les pays devaient tenir leurs engagements, maintenant. Cela signifie, par exemple, réviser chaque année leurs plans climatiques, et pas tous les 5 ou 10 ans, jusqu’à ce que nous soyons sûrs que les émissions mondiales soient réduites de 45% d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 2010.

    Le Secrétaire général s’est également félicité de la Déclaration des dirigeants de Glasgow sur les forêts et l’utilisation des terres, qui est une étape importante pour mettre fin à la déforestation. La mise en œuvre est la partie cruciale, a-t-il ajouté.

    Ce matin, le Secrétaire général a également rencontré S.A.R. le Prince William, Duc de Cambridge, et les finalistes du prix Earth Shot. Il a félicité le Prince et les lauréats pour les projets, soulignant l’importance pour les jeunes citoyens du monde de maintenir la pression sur les gouvernements pour qu’ils agissent pour faire face aux changements climatiques.

    Il a également eu une réunion bilatérale avec le Premier Ministre japonais, Fumio Kishida. Ils ont convenu de travailler ensemble pour s’attaquer à des problèmes tels que les changements climatiques, le lancement du Programme commun et les défis mondiaux. Le Secrétaire général a remercié le Premier Ministre pour les récentes contributions du Japon sur la question des changements climatiques, ainsi que pour son ferme appui et ses contributions à l’ONU et au système multilatéral.

    Au cours de la journée, le Secrétaire général a également rencontré son Groupe consultatif de la jeunesse sur les changements climatiques pour les entendre sur la meilleure façon d’appuyer leurs efforts.

    Il devrait avoir d’autres réunions bilatérales aujourd’hui avant de se rendre à l’Université de Cambridge demain, où il recevra un doctorat honorifique. Le Secrétaire général sera de retour au bureau vendredi.

    UNICEF/Changements climatiques

    Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a publié aujourd’hui une nouvelle analyse qui a révélé que seulement 34% des politiques climatiques nationales répondent aux besoins et aux priorités des enfants.

    L’UNICEF a examiné les contributions déterminées au niveau national qui ont été mises à jour avant la COP26 et a constaté que sur les 103 plans de pays, seuls 35 d’entre eux –soit environ un tiers– sont sensibles aux enfants. Seulement 1 sur 5 fait référence aux droits de l’enfant ou à la justice et à l’équité intergénérationnelles de manière significative et seulement 12% déclarent que les enfants ont participé à l’élaboration du plan.

    L’UNICEF a appelé les pays à inclure les jeunes dans toutes les négociations et décisions sur le climat et à créer des communautés plus sûres pour les enfants touchés et à convenir d’une voie à suivre pour prévenir les pires impacts des changements climatiques pour les populations du monde entier.

    République centrafricaine

    La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) condamne fermement ce qui semble être une attaque délibérée et injustifiable contre ses Casques bleus.

    Hier après-midi, dans la capitale, Bangui, 10 Casques bleus de l’unité de police constituée égyptienne de la Mission ont été blessés par balles, dont 2 grièvement, par des membres de la Garde présidentielle.

    Les policiers égyptiens avaient atterri à l’aéroport de Bangui plus tôt dans la journée, dans le cadre de la rotation périodique et du déploiement des troupes dans le pays. Ils étaient en route vers leur base lorsqu’ils ont essuyé des tirs nourris de la part de membres de la Garde présidentielle. La MINUSCA a déclaré dans un communiqué que les policiers avaient été la cible de tirs sans sommation préalable ni riposte aucune, alors qu’ils n’étaient pas armés.

    Dans sa tentative de retrait de la zone, située à 120 mètres environ de la résidence présidentielle, le bus de l’unité de police constituée égyptienne a heurté une femme qui a perdu la vie. Une délégation de la MINUSCA a ensuite rencontré la famille de la victime pour lui présenter ses condoléances. Ils ont également déploré ce tragique accident.

    Le leadership de la MINUSCA et des membres du Gouvernement ont initié immédiatement le dialogue pour l’ouverture des enquêtes nécessaires afin de tirer toutes les conséquences judiciaires de cet incident, conformément aux obligations qui leur incombent en vertu de l’Accord entre l’Organisation des Nations Unies et le Gouvernement de la République centrafricaine sur le statut de la MINUSCA.

    Afghanistan

    Les agences humanitaires indiquent qu’en début de journée, un hôpital du quartier Wazir Akbar Khan de la ville de Kaboul a été attaqué. Le nombre de victimes civiles n’a pas encore été confirmé.

    L’ONU exprime ses condoléances aux familles des défunts et souhaite un prompt rétablissement aux nombreuses personnes blessées. C’est un rappel que les établissements et infrastructures de santé ne sont pas une cible, et que tous les civils doivent être protégés.

    Les agences humanitaires indiquent également que l’acheminement de l’aide humanitaire et les évaluations des besoins se poursuivent dans tout le pays. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a fait savoir que 170 camions livraient quotidiennement de l’aide à travers l’Afghanistan. Cette année, le PAM a fourni une aide alimentaire à 11,5 millions de personnes, dont 4,7 millions de personnes au courant du seul mois d’octobre.

    Au cours de la dernière semaine d’octobre, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a apporté une aide humanitaire à 8 400 Afghans vulnérables dans le pays, tandis que 2 330 Afghans sans papiers de retour en Afghanistan ont reçu un abri d’urgence. L’OIM a également permis à près de 14 000 personnes de se faire dépister pour la COVID-19 la semaine dernière.

    Pour sa part, le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) a indiqué qu’un avion transportant des articles de secours hivernal provenant de ses stocks mondiaux à Dubaï a atterri aujourd’hui à Kaboul. L’avion affrété par le HCR a décollé de Sharjah avec à bord 33 tonnes de kits d’hivernage pour les Afghans déplacés.

    Il s’agissait du premier des trois vols du HCR, les deux suivants devant atterrir dans la capitale afghane les 4 et 7 novembre. Le HCR prévient que les besoins humanitaires augmentent rapidement en Afghanistan avant l’hiver, lorsque les températures peuvent descendre jusqu’à -25 °C.

    L’appel éclair pour l’Afghanistan, qui vise à lever 606 millions de dollars pour aider 11 millions de personnes d’ici à la fin 2021, est actuellement financé à 50%.

    Saint-Vincent-et-les Grenadines

    L’équipe de l’ONU à Saint-Vincent-et-les Grenadines continue d’aider les autorités à se relever, six mois après l’urgence provoquée par l’irruption du volcan La Soufrière.

    L’ONU aide à nettoyer les cendres et fournit également à la population des espèces, de l’eau et des installations sanitaires, une aide alimentaire, un logement temporaire et des soins de santé d’urgence.

    Le Coordonnateur résident, M. Didier Trebucq, vient de visiter le pays et a rencontré les populations et les partenaires gouvernementaux.

    Neuf refuges accueillant près de 130 personnes évacuées restent actifs et la plupart des établissements de santé ont rouvert.

    Le Programme alimentaire mondial (PAM) a aidé plus de 3 500 familles avec des virements de fonds d’urgence tandis que l’UNICEF a fourni un soutien psychosocial aux personnes touchées par l’éruption volcanique, des trousses d’hygiène et un soutien à l’apprentissage à distance dans des dizaines d’écoles. L’Organisation panaméricaine de la santé (OPS) contribue également à l’amélioration de 20 établissements de santé.

    Plus de 1 200 tonnes de fret de secours humanitaire sont arrivées à Saint-Vincent-et-les Grenadines.

    Myanmar

    L’UNESCO a de nouveau exprimé sa préoccupation face au sort de dizaines de journalistes détenus au Myanmar, neuf mois après la prise de contrôle par l’armée du Gouvernement démocratiquement élu.

    Au moins 126 journalistes ont été arrêtés au Myanmar depuis le 1er février, tandis qu’au moins 47 journalistes, dont 7 femmes, sont toujours en détention, indique l’UNESCO.

    Neuf médias ont vu leur licence révoquée. Depuis le 1er février, 20 médias indépendants ont suspendu leurs activités, tandis que 4 médias ont été inculpés et 9 salles de rédaction ont été perquisitionnées. Des dizaines de journalistes restent cachés en raison de mandats d’arrêt en cours.

    L’UNESCO affirme que les menaces de violence et d’attaques contre les journalistes au Myanmar ont créé un climat de peur pour les professionnels des médias, entravant la libre circulation de l’information, des opinions et des idées pour tous.

    Le personnel de l’ONU au Myanmar reste préoccupé par l’imposition systématique par les autorités militaires, de politiques et de pratiques restrictives aux médias du Myanmar et continue d’exhorter l’armée à libérer toutes les personnes détenues arbitrairement, y compris les journalistes.

    Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes

    La Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes est observée aujourd’hui.

    Dans un message rédigé à cette occasion, le Secrétaire général souligne que, l’année dernière, selon l’UNESCO, 62 journalistes dans le monde ont été tués pour avoir simplement fait leur travail.

    Le Secrétaire général note que beaucoup ont perdu la vie alors qu’ils couvraient des conflits, mais que ces dernières années, le nombre de professionnels des médias tués en dehors des zones de conflit a augmenté.

    Le Secrétaire général affirme que les crimes contre les journalistes ont des répercussions énormes sur la société dans son ensemble car ils empêchent les gens de prendre des décisions informées. Il exhorte les États Membres et la communauté internationale à être solidaires des journalistes du monde entier aujourd’hui et chaque jour, et à faire preuve de la volonté politique nécessaire pour enquêter et poursuivre les crimes contre les journalistes et les professionnels des médias avec toute la force de la loi.

    QUESTIONS D’ENVIRONNEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE, COMMÉMORATION/CÉLÉBRATION OFFICIELLE MAINTIEN DE LA PAIX, AFFAIRES HUMANITAIRES, ENFANTS, ALIMENTATION, AFGHANISTAN, RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE, SAINT-VINCENT-ET-LES GRENADINES, MYANMAR,

    UN Press, 02/11/2021

  • Maroc: Sécuriser les stocks clés après les difficultés liées à la covid

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    RABAT, Maroc (AP) – Lors de l’inauguration du nouveau parlement marocain, le roi Mohammed VI a appelé vendredi à la mise en place d’un nouveau système national pour gérer les stocks essentiels de nourriture, de médicaments et d’énergie après les perturbations majeures causées par la pandémie.

    Le discours a été prononcé un jour après que le roi ait nommé un nouveau gouvernement composé d’une coalition de partis libéraux et conservateurs et dirigé par un homme d’affaires milliardaire. Le nouveau parlement et le nouveau gouvernement sont le résultat des élections du mois dernier, qui ont évincé les islamistes qui avaient dominé le corps législatif et dirigé le gouvernement pendant une décennie.

    Le roi détient le pouvoir suprême dans ce pays d’Afrique du Nord. Dans un discours télévisé prononcé depuis le trône, il a officiellement inauguré la première session du nouveau parlement vendredi.

    En raison de la pandémie de COVID-19, la cérémonie d’inauguration dans le bâtiment du parlement dans la capitale Rabat a été organisée à plus petite échelle, avec moins de membres des deux chambres du corps législatif présents que d’habitude.

    Notant que la pandémie a provoqué des perturbations majeures dans les chaînes d’approvisionnement de nombreux pays, le roi a insisté sur la nécessité de mettre en place « un système national intégré pour gérer le stock de réserve stratégique de biens et de produits essentiels, notamment dans les domaines de l’alimentation, de la santé et de l’énergie. »

    « La crise du COVID-19 a montré que les questions de souveraineté sont, une fois de plus, sur le devant de la scène », a-t-il déclaré.

    Le nouveau cabinet, dirigé par le Premier ministre Aziz Akhanouch du parti du Rassemblement des indépendants nationaux, est composé de 24 ministres, dont sept femmes. Il a été annoncé jeudi.

    Sept ministres ont conservé leur poste, dont les importants ministres des affaires étrangères et de l’intérieur. Nadia Fettah Alaoui, qui était ministre du tourisme dans le précédent gouvernement, sera la première femme ministre des finances du Maroc.

    Akhanouch, l’un des hommes les plus riches du Maroc, a été nommé Premier ministre le mois dernier après que son parti se soit classé premier aux élections législatives. Il a remplacé Saad Eddine El Othmani, dont le parti islamiste Justice et Développement (PJD) a subi une défaite cuisante lors des élections du 8 septembre.

    Les dirigeants du PJD ont démissionné en masse après les élections et ont déclaré que le parti allait rejoindre les rangs de l’opposition.

    La nouvelle coalition comprend le RNI, le parti Authenticité et Modernité et le parti conservateur Istiqlal.

  • Point de presse quotidien de l’ONU: 27 août 2021

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    Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 27 août 2021

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Afghanistan

    Le Secrétaire général et de nombreuses voix au sein du système des Nations Unies ont condamné dans leurs déclarations publiées hier, l’attentat terroriste qui a frappé l’aéroport de Kaboul hier après-midi.

    Pour sa part, la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) a non seulement condamné l’attentat mais a aussi déclaré que l’ONU s’engage à rester et à travailler. L’ONU travaille pour le peuple afghan depuis des décennies et la Mission a souligné qu’elle restera et fera tout pour le peuple de l’Afghanistan qui a trop souffert.

    Le Représentant spécial adjoint des Nations Unies et Coordonnateur des opérations humanitaires sur le terrain, M. Ramiz Alakbarov, a salué les organisations non gouvernementales travaillant dans le domaine médical qui ont pris en charge les civils blessés dans l’attentat, dont des enfants. Il a réaffirmé l’engagement de l’ONU en faveur du peuple afghan et appelé à leur protection immédiate.

    Invité du Point de presse

    Lundi, le représentant du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) en Afghanistan, M. Hervé De Lys, sera l’invité du Point de presse. Il sera en direct de Kaboul pour parler de la situation sur le terrain et des activités du Fonds dans le pays.

    Afghanistan – Organisation mondiale de la Santé

    L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé qu’alors que des dizaines de milliers de personnes vulnérables afghanes sont évacuées par les opérations aériennes à l’aéroport de Kaboul, des millions d’autres vulnérables vont rester dans le pays. Nous avons la responsabilité collective de les aider.

    L’OMS a ajouté que son personnel, qui est présent dans toutes les 34 provinces du pays, surveille la situation sanitaire. La bonne nouvelle est que sur les environ 2 200 centres médicaux qu’elle contrôle, 97% restent ouverts et opérationnels. La mauvaise nouvelle est que leurs fournitures médicales s’épuisent rapidement et que l’OMS n’est pas en mesure de les aider.

    Afghanistan – Sécurité alimentaire

    L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a prévenu que l’insécurité alimentaire en Afghanistan et les menaces sur les moyens de subsistance en milieu rural étaient déjà préoccupantes avant les bouleversements en cours, du fait de la sècheresse, de la pandémie de COVID-19 et d’autres facteurs. La FAO a appelé à augmenter l’aide humanitaire car l’Afghanistan continue d’être lourdement frappé par l’intensification de la sècheresse qui menace les moyens de subsistance de plus de sept millions d’hommes, de femmes et d’enfants qui vivent de l’agriculture et du bétail.

    La FAO a déclaré qu’avant ce mois-ci, elle avait donné des moyens d’existence et de l’argent à près d’un million de personnes, dans 26 des 34 provinces. Après avoir aidé plus de 20 000 foyers ces deux dernières semaines, la FAO vise à aider 250 000 familles de fermiers vulnérables -soit 1,5 million de personnes- en vue de la saison de blé en hiver. Il manque aussi 18 millions de dollars pour financer le plan de réponse à la sècheresse de la FAO pour l’Afghanistan.

    Afghanistan – Programme des Nations Unies pour le développement

    Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a dit qu’il continue à apporter son aide au développement au peuple afghan, sans discrimination de sexe, de religion, ethnique, de profession ou de préférences politiques. À l’heure actuelle, le PNUD mène des opérations totalement décentralisées et continue d’être actif dans toutes les régions pour soutenir les services essentiels, les petites infrastructures et les moyens d’existence des plus vulnérables.

    Cette semaine, par exemple, le PNUD et ses partenaires ont continué à former des fermiers qui aideront d’autres fermiers à adopter des meilleures pratiques agricoles dans de nombreuses localités. Le Programme souligne que ses projets sont en cours et seront renforcés là où les conditions de sûreté et opérationnelles le permettent parce que « le peuple afghan a plus que jamais besoin d’une aide au développement et humanitaire ».

    Éthiopie

    Hier après-midi, le Secrétaire général a évoqué la situation en Éthiopie au Conseil de sécurité. Il a averti qu’une catastrophe humanitaire se déroule sous nos yeux, avec plus de deux millions de personnes déplacées et des millions d’autres ayant besoin immédiatement d’une aide humanitaire vitale.

    Sur ce point précis, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique qu’alors que 100 camions de nourriture et autre assistance sont nécessaires chaque jour en Éthiopie, l’ONU et ses partenaires n’ont pu faire entrer aucun camion dans le Tigré depuis le 20 août, ce qui fait sept jours.

    Selon l’OCHA, les stocks d’aide alimentaire sont épuisés et les nouvelles distributions de nourriture ont cessé dans des zones autres que celles où les approvisionnements étaient déjà expédiés et en route.

    Dans le cycle actuel de distribution alimentaire, plus de trois millions de personnes ont reçu une assistance, dont 547 000 personnes dans la semaine du 12 au 18 août. Cependant, cette distribution a été considérablement retardée.

    Entre le 17 et le 23 août, 368 000 personnes ont également reçu de l’eau potable dans 46 districts. Près de 30 équipes mobiles de santé et de nutrition ont offert des services de consultation ambulatoire à environ 16 000 personnes. Mais le nombre a été réduit en raison des pénuries de carburant.

    Dans la province d’Afar, le Programme alimentaire mondial (PAM) transporte de la nourriture d’urgence pour les personnes récemment déplacées. Les partenaires de l’ONU ont également déployé quatre équipes mobiles de santé et de nutrition pour fournir des services de nutrition. Un soutien supplémentaire, y compris des abris, des soins de santé et de l’eau, est prévu.

    À Amhara, le PAM commencera à fournir de la nourriture aux nouveaux déplacés dans certains endroits, en complément de la distribution de nourriture faite par des ONG et le Gouvernement.

    En collaboration avec ses partenaires, l’ONU fournit également un soutien en matière de santé, de nutrition, d’eau et d’autres formes de soutien, notamment des cliniques mobiles dans le nord de Gondar.

    Mali

    Il y a quelques minutes, le Comité local de suivi de la transition au Mali, lequel comprend la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union africaine, et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), ainsi que des membres de la communauté internationale, s’est félicité de la décision du Gouvernement malien de lever toutes les restrictions liées à l’ancien Président de transition, M. Bah N’Daw, et à son Premier Ministre, M. Moctar Ouane, qui fut Représentant permanent du Mali auprès des Nations Unies à New York.

    L’ONU et les membres du Comité de suivi de la transition avaient demandé à plusieurs reprises leur libération inconditionnelle.

    Aujourd’hui, le Comité a déclaré que cette évolution positive est conforme aux engagements pris par les autorités de transition. L’ONU exhorte toutes les personnes concernées par la transition à faire preuve d’esprit de responsabilité, de respect de l’état de droit et à s’abstenir de toute action qui pourrait nuire au bon déroulement de la transition. 

    Madagascar

    L’ONU et ses partenaires sur le terrain sont gravement préoccupés par la détérioration de la situation humanitaire dans le Grand Sud. La combinaison dévastatrice d’une grave sécheresse, la pire depuis 40 ans, de tempêtes de sable et d’infestations de ravageurs a entraîné jusqu’à 60% de pertes de récoltes. Les gens ont eu recours à la consommation de criquets, de fruits de cactus rouges crus ou de feuilles sauvages. Plus de 1,14 million de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire grave dans cette région de Madagascar.

    Un financement est nécessaire de toute urgence pour éviter une catastrophe humanitaire à l’approche de la période de soudure, d’octobre à avril. L’OCHA demande 75 millions de dollars avant la fin de cette année pour intensifier sa réponse. Et 75 millions de dollars, ce n’est pas beaucoup au vu du contexte.

    Journées internationales

    Dimanche est célébrée la Journée internationale contre les essais nucléaires. Le Secrétaire général a déclaré qu’une interdiction complète des essais nucléaires est une étape essentielle pour empêcher l’amélioration qualitative et quantitative des armes nucléaires et pour parvenir au désarmement nucléaire. Des informations supplémentaires sur la question seront disponibles aux cours du week-end.

    Lundi, ce sera la Journée internationale des victimes de disparition forcée. Dans son message, le Secrétaire général a déclaré que la disparition forcée prive les familles et les communautés du droit de connaître la vérité sur leurs proches, de la responsabilité, de la justice et de la réparation. Il a réitéré son appel à tous les États afin qu’ils ratifient la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, afin de lutter contre cette pratique lâche.

    Nomination

    Le Secrétaire général a nommé M. Alexander Ivanko, de la Fédération de Russie, comme son nouveau Représentant spécial pour le Sahara occidental et Chef de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO).

    M. Ivanko arrive à ce poste avec plus de 30 années d’expérience dans les affaires internationales, le maintien de la paix et le journalisme.

    M. Ivanko était Chef de cabinet à la MINURSO depuis 2009. Il a auparavant été Directeur de l’information de l’ONU au Kosovo, et Porte-parole de l’ONU en Bosnie-Herzégovine. Il remplace à son nouveau poste M. Colin Stewart, du Canada, à qui le Secrétaire général est reconnaissant pour ses services dévoués et sa direction efficace de la MINURSO.

  • Point de presse quotidien de l’ONU: 02 juin 2021

    Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 02 juin 2021

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Secrétaire général/Énergie propre

    Ce matin, le Secrétaire général a prononcé une allocution par vidéo lors de la réunion ministérielle sur l’énergie propre, qui se déroule aujourd’hui à Santiago, au Chili.

    Il a souligné le rôle crucial du secteur de l’énergie pour réduire les émissions mondiales de 25% par rapport aux niveaux de 2010 et pour atteindre zéro émissions nettes d’ici à 2050.

    Le Secrétaire général a indiqué que l’élimination progressive du charbon est l’étape la plus importante pour se conformer à l’objectif de 1,5 degré de l’Accord de Paris.

    Les pays doivent transférer les subventions des combustibles fossiles vers les énergies renouvelables, a-t-il dit, ajoutant que les systèmes électriques à zéro émissions nettes doivent devenir la norme dans les économies avancées d’ici à 2035 et dans le monde entier d’ici à 2040.

    Le Secrétaire général a déclaré que chaque secteur -y compris la sidérurgie, le ciment et le transport maritime- doit avoir un plan d’action pour être à énergie nulle d’ici à 2050.

    Il a également signalé que si le secteur du transport maritime était un pays, il serait le sixième plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde.

    Changements climatiques

    L’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a publié aujourd’hui une étude scientifique qui indique qu’en raison de l’impact des changements climatiques, les organismes nuisibles aux végétaux qui ravagent des cultures économiquement importantes deviennent de plus en plus destructeurs. Ils constituent également une menace croissante pour la sécurité alimentaire et l’environnement.

    Liban

    Le Secrétaire général est conscient et profondément préoccupé par les difficultés financières que connaît le Tribunal spécial pour le Liban.

    Il s’est activement engagé dans les efforts visant à obtenir des fonds supplémentaires pour le Tribunal, en lançant un appel direct aux États Membres et à la communauté internationale, ainsi qu’en sollicitant une aide financière d’urgence de l’Assemblée générale, qui a été fournie plus tôt cette année.

    Le Secrétaire général continue de lancer un appel urgent aux États Membres et à la communauté internationale pour des contributions volontaires afin d’obtenir les fonds nécessaires pour appuyer les procédures judiciaires indépendantes qui demeurent devant le Tribunal.

    Il note également que le soutien financier continu de la communauté internationale est essentiel pour garantir la justice pour les victimes au Liban.

    Yémen

    Suite à une question posée au sujet de la déclaration faite par Ansar Allah concernant l’implication de l’ONU dans la tentative de sécuriser le pétrolier Safer, qui est au large des côtes du Yémen, le porte-parole a affirmé que ladite déclaration est « clairement décevante ».

    Elle semblerait confirmer qu’Ansar Allah n’est pas prêt à fournir les assurances dont l’ONU a besoin pour déployer une mission sur le pétrolier Safer. Cette mission cherche depuis des années à effectuer une évaluation et un éventuel entretien léger sur ce pétrolier qui détient environ 1,1 million de barils de pétrole.

    Les houthistes continuent de se concentrer sur l’entretien complet du navire. Mais l’ONU a expliqué à maintes reprises que cela ne peut être entrepris sans avoir une évaluation impartiale en main. Le pétrolier est un site dangereux, et il faut comprendre exactement à quoi on a affaire avant d’entreprendre des travaux majeurs.

    L’ONU a eu des discussions très intenses à ce sujet avec Ansar Allah au cours des 10 derniers jours pour essayer de combler les lacunes dans les objectifs et les compréhensions. Nous avons également vu un engagement direct des États Membres pour essayer de débloquer des choses, ce qui a été utile. Mais nous n’en sommes pas encore là, ce qui est bien dommage, a ajouté le porte-parole.

    Le Conseil de sécurité doit se réunir pour discuter du pétrolier Safer demain, suite à quoi plus d’informations devraient être disponibles.

    République centrafricaine

    Le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, M. Jean-Pierre Lacroix, est arrivé à Bangui dans le cadre de la visite d’une délégation de haut niveau qui comprend l’Union africaine, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), ainsi que l’Union européenne. Ils seront dans le pays pour les quatre prochains jours, dans le cadre de consultations régulières entre les quatre organisations et les autorités centrafricaines sur le processus de paix.

    S’adressant à la presse à l’aéroport, les membres de la mission ont réitéré leur engagement à promouvoir un dialogue inclusif et une véritable réconciliation.

    Pour sa part, M. Lacroix a souligné la nécessité de travailler ensemble pour parvenir à une paix durable qui permettra aux Centrafricains de connaître enfin la stabilité et la sécurité.

    La délégation s’entretiendra avec le Président, M. Faustin Touadéra, le Président de l’Assemblée nationale, M. Mathieu Sarandji, ainsi qu’avec des représentants de partis politiques. Ils rencontreront également des membres de la société civile, y compris des organisations de femmes, et devraient terminer leur visite par une conférence de presse, le 5 juin.

    Libye

    Le Secrétaire général s’adressera à la Conférence de Berlin sur la Libye, le 23 juin, par visioconférence. Son Envoyé spécial pour la Libye et Chef de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL), M. Ján Kubiš, y participera en personne.

    Cette Conférence sera une occasion importante de rassembler la communauté internationale pour faire le point sur la situation actuelle en Libye et offrir un soutien aux Libyens dans la préparation des élections nationales qui sont prévues le 24 décembre de cette année. Le retrait des forces étrangères et des mercenaires du pays, ainsi que les mesures visant à appuyer la réunification des principales institutions libyennes, seront un des points de mire de la conférence.

    République démocratique du Congo

    Dans une déclaration publiée en fin de journée hier, le Secrétaire général a fermement condamné les attaques menées hier par des membres présumés des Forces démocratiques alliées (ADF) dans l’est de la République démocratique du Congo. Ces attaques, qui ont visé des camps de personnes déplacées près des villes de Boga, dans le territoire d’Irumu, dans la province d’Ituri, et de Tchabi, dans la province du Nord-Kivu, ont fait au moins 55 morts et de nombreux blessés parmi les civils.

    Une force d’intervention rapide de la mission des Nations Unies dans le pays, la MONUSCO, a été déployée dans les zones touchées, tandis que des Casques bleus ont aidé les blessés, notamment par des évacuations médicales.

    Les Nations Unies, par le biais de sa Représentante spéciale en République démocratique du Congo, continueront à accompagner le Gouvernement et le peuple congolais dans leurs efforts visant à instaurer la paix et la stabilité dans l’est du pays.

    Éthiopie

    Les agences humanitaires indiquent que la situation sécuritaire dans la région du Tigré reste très complexe dans son ensemble. Alors que les hostilités ont en grande partie cessé, depuis mars, dans les régions frontalières avec l’Érythrée, des zones du nord-ouest aux zones orientales, l’accès à ces zones est souvent refusé.

    La violence et les attaques contre les civils, y compris les travailleurs humanitaires, se poursuivent. Vendredi dernier, un travailleur humanitaire travaillant avec une ONG a été tué lors d’un échange de tirs au cours d’une attaque à l’extérieur d’un bâtiment du Gouvernement dans la ville d’Adigrat, située dans la zone orientale du Tigré. Depuis le début du conflit, neuf travailleurs humanitaires ont été tués au Tigré, tous de nationalité éthiopienne.

    Les agences humanitaires indiquent également que les niveaux d’insécurité alimentaire et de malnutrition restent alarmants. Les établissements de santé continuent de recevoir et de traiter des victimes de violences sexistes dans toute la région, avec 1 288 cas officiels signalés entre février et avril.

    Du 27 mars au 31 mai, les agences de l’ONU et leurs partenaires ont apporté une aide alimentaire à plus de 2,8 millions de personnes sur les 5,2 millions ciblés. À ce jour, environ 430 000 personnes, soit seulement 15% des trois millions de personnes ciblées, ont reçu des abris d’urgence et des articles non alimentaires.

    L’ONU et ses partenaires humanitaires intensifient progressivement la réponse mais ne suivent pas encore le rythme des besoins croissants. Cela est dû à une combinaison de plusieurs facteurs, notamment les contraintes d’accès, l’insuffisance des capacités de communication, des obstacles bureaucratiques et, comme toujours, un manque de financement.

    Le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, informera prochainement le Conseil de sécurité au sujet du Tigré.

    Afrique de l’Ouest

    Suite à sa nomination en tant que Représentant spécial pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, M. Mahamat Saleh Annadif a entamé sa première tournée officielle dans la région.

    Il est aujourd’hui en Guinée-Bissau pour participer à une série de rencontres. Plus tôt cette semaine, il était au Ghana, où il a rencontré le Président Nana Akufo-Addo. Les deux hommes ont discuté de plusieurs questions liées à la paix et à la sécurité dans la région, notamment des menaces continues du terrorisme et de la sécurité maritime, ainsi que des moyens de renforcer le partenariat entre l’ONU et le Ghana.

    Dans les prochains jours, M. Annadif se rendra également en Gambie, en Guinée, à Cabo Verde, au Niger, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Nigéria.

    Afghanistan

    En Afghanistan, des combats intenses et des frappes aériennes se poursuivent depuis la semaine dernière, affectant presque tous les districts de la province de Laghman. D’après les agences humanitaires, des informations indiquent également que les combats s’étendent à de nouvelles zones dans les provinces voisines du Nuristan et de Nangarhâr.

    Selon les mêmes sources, les combats et les affrontements armés ont en outre contraint plus de 10 500 hommes, femmes et enfants à fuir leurs maisons dans différentes parties du district d’Imam-Sahib, dans la province de Kondôz. Des maisons et des terres agricoles auraient été gravement endommagées en raison de l’utilisation de l’artillerie et des frappes aériennes.

    Les équipes d’évaluation de l’ONU et des partenaires humanitaires s’efforcent de confirmer l’impact de la situation dans les provinces touchées. Des réponses humanitaires ont débuté à Laghman et Kondôz.

    En 2021, près de 116 000 personnes ont été déplacées par le conflit en Afghanistan, tandis que près de cinq millions de personnes sont toujours en situation de déplacement prolongé depuis 2012. L’ONU exhorte les parties au conflit, en vertu du droit international humanitaire, à mieux protéger les civils et les infrastructures civiles, y compris les écoles et les hôpitaux, qui sont malheureusement trop souvent ciblés.

    Un financement urgent est nécessaire pour le Plan de réponse humanitaire pour l’Afghanistan, lequel nécessite 1,3 milliard de dollars pour aider 15,7 millions de personnes. Seulement 172 millions de dollars ont été reçus à ce jour.

    Myanmar

    Au Myanmar où les écoles ont rouvert, le personnel de l’ONU sur le terrain a averti aujourd’hui que les attaques contre les écoles et les établissements d’enseignement se poursuivaient.

    L’UNICEF au Myanmar affirme qu’au moins 54 attaques contre des écoles et le personnel scolaire ont été signalées depuis la prise de pouvoir par les militaires le 1erfévrier. La plupart de ces attaques ont eu lieu en mai. Il y a eu environ 141 incidents où l’armée a utilisé des établissements d’enseignement à ses propres fins.

    L’UNICEF a souligné que la violence à l’intérieur et autour des écoles n’est jamais acceptable. De même, les attaques contre les lieux d’apprentissage et le personnel éducatif, et l’occupation des établissements scolaires sont des violations des droits de l’enfant.

    Les agences humanitaires au Myanmar se disent alarmés par l’augmentation des informations faisant état de déplacements internes suite à l’intensification des combats dans certaines parties du pays.

    Quelque 188 000 personnes ont été déplacées dans le nord-est du pays, ainsi qu’au sud-est et à l’ouest, depuis le début de l’année. La plupart de ces déplacements ont eu lieu depuis le 1er février et le coup d’État.

    Les besoins humanitaires résultant de cette vague de déplacements s’ajoutent aux besoins du million de personnes qui avaient déjà besoin d’aide avant la prise de pouvoir des militaires.

    Sri Lanka

    Au Sri Lanka, l’équipe de pays de l’ONU soutient le Gouvernement alors que le pays fait face à l’une de ses pires catastrophes environnementales après qu’un cargo transportant des produits chimiques a pris feu au large de ses côtes le 21 mai dernier.

    Parmi les milliers de conteneurs du cargo, plus de 80 contenaient des matières dangereuses, dont 25 tonnes d’acide nitrique.

    Dans le cadre des efforts de préparation et d’intervention en cas d’urgence, le Programme alimentaire mondial (PAM) a collaboré avec l’autorité de protection de l’environnement du Sri Lanka pour mettre en place une équipe de gestion des incidents, avec une planification d’urgence en cas de déversement d’hydrocarbures et des exercices de simulation.

    L’équipe de l’ONU est prête à redoubler d’efforts si les autorités le lui demandent.

    Emploi et perspectives sociales dans le monde

    L’Organisation internationale du Travail (OIT) a publié un rapport qui laisse apparaître que la crise du marché du travail créée par la COVID-19 est loin d’être terminée. Le rapport « Emploi et questions sociales dans le monde: Tendances 2021 » montre en effet que la croissance de l’emploi sera insuffisante pour compenser les pertes subies, au moins jusqu’en 2023.

    Les projections de l’OIT indiquent que le chômage devrait toucher 205 millions de personnes dans le monde en 2022, dépassant de beaucoup le niveau de 187 millions de 2019. Cela correspond à un taux de chômage de 5,7%. Si l’on exclut la période correspondant à la crise du COVID-19, il faut remonter à 2013 pour retrouver un taux similaire.

    Les baisses enregistrées en matière d’emploi et d’heures travaillées ont entraîné une forte chute des revenus du travail et, en parallèle, une augmentation de la pauvreté. En comparaison avec 2019, 108 millions de travailleurs supplémentaires dans le monde sont désormais considérés comme vivant dans la pauvreté ou dans l’extrême pauvreté.

    UNICEF/Vaccins

    L’UNICEF a annoncé aujourd’hui avoir signé un accord sur le long terme avec Moderna pour fournir des doses de vaccins contre la COVID-19 au Mécanisme COVAX.

    Grâce à cet accord, l’UNICEF et ses partenaires auront accès à 34 millions de doses de vaccin pour quelque 92 pays et territoires en 2021.

    Il s’agit du cinquième accord d’approvisionnement que l’UNICEF a signé pour des vaccins. L’agence onusienne avait précédemment annoncé des accords avec le Serum Institute of India, Pfizer, AstraZeneca et Human Vaccine qui est également connu sous le nom de Sputnik V.

    Rencontre avec la presse

    À 16 h 30 aujourd’hui, les Coprésidents du Groupe des Amis des femmes du Sahel, le Représentant permanent du Niger, M. Abdou Abarry; et l’Observatrice permanente de l’Union africaine, Mme Fatima Kyari Mohammed; ainsi que le Chef de la délégation de l’Union européenne auprès de l’ONU, M. Olof Skoog, interviendront devant la presse au point de rencontre avec les médias situé devant la salle du Conseil de sécurité.

    Cette rencontre interviendra après la réunion en formule Arria du Conseil de sécurité sur le « Renforcement d’une approche intégrée de la paix et de la sécurité au Sahel à travers l’optique genre ». Il est question du lancement du Groupe des Amis des femmes du Sahel.

    Etiquettes : QUESTIONS D’ENVIRONNEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE, ENFANTS, ÉNERGIE, ALIMENTATION, AFFAIRES HUMANITAIRES, LÉGAL, MAINTIEN DE LA PAIX, AFRIQUE, LIBAN, YÉMEN, RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE, LIBYE, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO, AFGHANISTAN, SRI LANKA, ÉTHIOPIE, MYANMAR,

  • Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 1er juin 2021

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Gaza

    Aujourd’hui, le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, s’est rendu dans la bande de Gaza, dans le cadre des efforts de maintien du calme. Il poursuit ses engagements en matière d’efforts politiques et de redressement. Le Coordonnateur spécial reste en contact étroit avec toutes les parties concernées, y compris les dirigeants palestiniens et israéliens, sur la manière de faire avancer le dossier politique.

    Dans le même temps, nos collègues du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) signalent que le point de passage d’Erez est ouvert au personnel international autorisé. Toutefois, il reste fermé aux travailleurs humanitaires palestiniens et aux cas médicaux. Nous sommes, bien sûr, très préoccupés par cette fermeture, en particulier sur le plan médical. Le plaidoyer continue de permettre aux patients nécessitant un traitement médical urgent en Cisjordanie de traverser Erez. Nous comprenons qu’un certain nombre de permis ont été déposés pour les patients, mais les patients palestiniens n’ont pas été en mesure de venir.

    En ce qui concerne deux autres points de passage, celui de Kerem Shalom est ouvert aujourd’hui pour les biens humanitaires et commerciaux. Les derniers chiffres nous viennent d’hier, où 150 camions ont traversé la frontière, apportant de la nourriture, du fourrage pour animaux et d’autres moyens d’assistance dans la bande de Gaza. Le point de passage de Rafah –dans le sud entre l’Égypte et Gaza– est également ouvert au passage des biens et des personnes.

    Mali

    La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) signale que, plus tôt dans la journée, ses locaux ont été pris pour cible par des assaillants non identifiés à Aguelhok, dans la région de Kidal. Des rapports préliminaires sur le terrain décrivent une attaque complexe contre un certain nombre de sites de la Mission à Aguelhok, avec des tirs indirects de mortier et d’armes légères. Les Casques bleus ont riposté, forçant les assaillants à fuir. Aucune victime ni aucun dégât matériel n’ont été signalés du côté de l’ONU.

    Par ailleurs, la Mission continue de suivre de près l’évolution de la situation politique dans le pays. Nous avons pris note du communiqué publié à l’issue du Sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dimanche, et nous réaffirmons notre engagement à travailler avec la CEDEAO et l’Union africaine en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel par la tenue d’élections libres et transparentes. La Mission a déclaré qu’il était impératif, comme l’a souligné la CEDEAO, que le calendrier de la transition soit respecté et que celle-ci soit achevée dans le délai de 18 mois convenu avec la CEDEAO, et conformément à la charte de la transition. Pour atteindre cet objectif, la Mission affirme qu’il est important que le nouveau gouvernement, dirigé par un premier ministre civil, soit inclusif et bénéficie du soutien le plus large possible.

    La MINUSMA se joint à la CEDEAO pour réitérer la demande de levée immédiate des mesures d’assignation à résidence auxquelles certaines personnes sont encore soumises, ainsi que la libération immédiate et inconditionnelle des aides et du personnel. Nous continuerons d’apporter un soutien indéfectible au peuple malien alors que le pays poursuit ses efforts pour lutter contre l’insécurité, soutenir la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation et aider à stabiliser le pays, conformément au mandat de la MINUSMA.

    République centrafricaine

    Demain, le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, M. Jean-Pierre Lacroix, accompagné de hauts fonctionnaires de l’Union africaine, de l’Union européenne et de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), entamera une visite de haut niveau de quatre jours en République centrafricaine en vue de fournir un appui unifié aux efforts de revitalisation du processus de paix.

    Au cours de cette visite conjointe à Bangui, ils rencontreront diverses parties prenantes, notamment les autorités nationales, les partis politiques, y compris l’opposition politique, la société civile et des organisations de femmes.

    Pendant ce temps, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) indique que l’Autorité nationale des élections a publié, hier, les résultats provisoires des élections législatives du 23 mai. Quarante-quatre candidats ont été déclarés provisoirement élus, sur les 50 sièges à pourvoir lors de ce tour des élections. Les résultats définitifs devraient être proclamés par la Cour constitutionnelle le 28 juin. Un second tour est prévu le 25 juillet dans les six circonscriptions restantes où aucun candidat n’a obtenu la majorité absolue.

    Éthiopie

    Le Programme alimentaire mondial (PAM) a indiqué, aujourd’hui, qu’il avait fourni une aide alimentaire d’urgence à 1 million de personnes depuis le début, en mars, des distributions dans les zones nord-ouest et sud de la région du Tigré. Le PAM intensifiera ses opérations pour atteindre 2,1 millions de personnes dans le besoin dans la région.

    Le PAM et ses partenaires dirigent également la réponse nutritionnelle d’urgence dans tout le Tigré et intensifie son action pour atteindre jusqu’à 70 districts. Le PAM signale que l’accès reste le principal défi et souligne qu’il a besoin de 203 millions de dollars pour continuer d’accroître la réponse.

    Par ailleurs la Directrice générale de l’UNICEF, Mme Henrietta Fore, a averti dans un communiqué que l’ampleur et la gravité des violations des droits de l’enfant perpétrés dans tout le Tigré ne montrent aucun signe de ralentissement. Elle a indiqué que plus de 6 000 enfants non accompagnés ou séparés avaient jusqu’à présent été identifiés et enregistrés pour bénéficier d’une protection et d’une assistance.

    Mme Fore a noté qu’une grande partie du Tigré reste inaccessible aux travailleurs humanitaires. Elle a fait savoir que depuis le début du mois d’avril, au moins 31 missions des équipes mobiles de santé, de nutrition et d’eau soutenues par l’UNICEF et ses partenaires ont été bloquées, soit en raison de l’insécurité, soit parce qu’elles ont été harcelées ou se sont simplement vues refusées l’accès.

    Nigéria

    Le Secrétaire général condamne fermement l’enlèvement, dimanche 30 mai, d’un groupe d’étudiants de l’école islamique de la ville de Tegina, dans l’État du Niger au Nigéria. Il est troublé par la fréquence des enlèvements contre rançon d’enfants qui se trouvent dans des écoles par des groupes extrémistes et des réseaux criminels. Cela se transforme en une pratique abominable, avec de graves conséquences pour le bien-être et le développement des enfants, ainsi que pour les enseignants et les familles.

    Le Secrétaire général réaffirme que cela constitue une violation du droit des enfants à l’éducation et souligne la nécessité de tenir les auteurs pour responsables.

    République démocratique du Congo

    Le porte-parole a fourni une mise à jour concernant l’éruption du volcan Nyiragongo dans la partie orientale de la République démocratique du Congo (RDC). L’activité sismique a diminué, mais les scientifiques préviennent que le risque d’une autre éruption ne peut être éliminé.

    Les autorités locales indiquent qu’elles ont maintenant enregistré plus de 232 000 personnes déplacées dans les localités de Sake, Rutshuru, Lubero, Minova et Bukavu, situées dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.

    La réponse humanitaire est en cours et comprend une assistance alimentaire, en eau et assainissement et en santé ainsi que des mesures de protection, notamment le regroupement familial, et la nutrition.

    Il y a 35 cas suspects de choléra dans la zone de santé de Kirotshe, où se trouve la localité de Sake. Une augmentation rapide a été signalée depuis samedi, avec 18 cas suspects en seulement deux jours. Face aux déplacements de personnes entre Sake et Goma, les organisations humanitaires se mobilisent pour prévenir une épidémie de choléra en mettant en place des points d’eau et de chloration.

    Vendredi, le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, a alloué 1,2 million de dollars du Fonds central pour les interventions d’urgence (CERF). Ce financement aidera l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’UNICEF à garantir l’accès à l’eau potable et à réduire le risque de flambées de maladies transmissibles, y compris une nouvelle propagation du choléra.

    Myanmar

    Au Myanmar, quatre mois après la prise de contrôle du Gouvernement par l’armée, l’équipe de pays de l’ONU a déclaré aujourd’hui qu’elle restait préoccupée par le recours continu à la force meurtrière contre des civils, ainsi que par d’autres violations graves des droits humains.

    Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH)indique qu’à ce jour, au moins 840 civils, dont beaucoup de femmes et d’enfants, ont été tués dans les violences depuis le 1er février. Des milliers d’autres personnes ont été blessées.

    Près de 4 500 personnes sont toujours en détention, y compris des politiciens, des auteurs, des défenseurs des droits humains, des enseignants, des travailleurs de la santé, des moines, des célébrités et des citoyens ordinaires qui cherchaient à s’exprimer.

    Le personnel de l’ONU au Myanmar appelle les forces de sécurité à assurer la protection des civils face à la poursuite des violations généralisées et systématiques du droit des droits de l’homme – y compris des actes d’exécutions extrajudiciaires, de détention arbitraire et de torture.

    Afghanistan

    Ce matin, la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) a indiqué que les lourdes pertes civiles récemment documentées par la Mission soulignent la nécessité de progresser dans les négociations de paix et pour toutes les parties de faire beaucoup plus pour protéger les civils.

    La MANUA affirme qu’au moins 23 civils ont été tués et 49 blessés au cours de seulement sept incidents qui se sont déroulés la semaine dernière sur une période de trois jours dans les provinces de Kandahar, Helmand, Uruzgan, Sari Pul, Parwan et Kapisa.

    La MANUA affirme que de nombreux civils sont tués et blessés par des tirs indirects de l’Armée nationale afghane (ANA) et des Taliban. La MANUA a indiqué qu’elle partage ses conclusions avec les parties, les exhortant à prendre toutes les mesures pour protéger les civils.

    Timor-Leste / Inondations

    L’ONU et ses partenaires se sont joints au Gouvernement du Timor-Leste, aujourd’hui, pour lancer un appel conjoint de 32 millions de dollars pour aider 65 000 personnes -dont près de la moitié sont des enfants- qui ont été touchées par les inondations d’avril.

    Les fonds iront à la gestion des camps; appuieront la fourniture d’abris d’urgence, d’eau et d’installations sanitaires; ainsi que la protection des femmes et des enfants. Avec ses partenaires, l’ONU fournit également une aide sur les fronts de l’alimentation, de la nutrition et de la santé.

    Selon les chiffres officiels, les inondations d’avril ont détruit ou endommagé près de 34 000 maisons. La catastrophe a coïncidé avec une augmentation du nombre de cas de COVID-19, la capitale Dili étant strictement confinée depuis le mois de mars.

    L’équipe de l’ONU travaille avec les autorités pour réduire la propagation de la COVID-19, ainsi que des maladies hydriques et à transmission vectorielle.

    COVAX

    Le Burkina Faso a reçu, dimanche, 115 000 doses de vaccin contre la COVID-19 par l’intermédiaire du Mécanisme COVAX. Les agents de santé, les personnes souffrant de comorbidités et les personnes souhaitant faire le pèlerinage à La Mecque -le hajj— seront vaccinés en priorité avec ces doses.

    L’équipe de l’ONU, dirigée par la Coordonnatrice résidente, Mme Metsi Makhetha, a aidé les autorités à répondre à la pandémie et à ses conséquences. L’ONU aide également à développer un plan national de vaccination contre la COVID-19 et a fourni des équipements de protection individuelle, des respirateurs et un système de réfrigération pour les vaccins.

    En Amérique latine et dans les Caraïbes, la Jamaïque et le Mexique ont également reçu des vaccins ces derniers jours.

    La Jamaïque a reçu son troisième lot de vaccins pour sa campagne nationale de vaccination. Actuellement, les Jamaïcains de plus de 50 ans, les travailleurs de la santé et les autres travailleurs peuvent être vaccinés.

    Le Mexique a reçu son deuxième lot de doses la semaine dernière, ce qui porte le nombre total de doses acheminées via le Mécanisme COVAX à plus de 3,3 millions. Au total, plus de 50 millions de vaccins devraient être expédiés au Mexique pour vacciner 25 millions de personnes.

    Nomination

    Le Secrétaire général a annoncé, aujourd’hui, la nomination de M. Bernardo Mariano Jr., du Mozambique, en tant que Sous-Secrétaire général et Chef du Bureau de l’informatique et des communications.  

    Le Secrétaire général exprime sa gratitude à l’ancienne Directrice générale de l’informatique et des communications, Mme Atefeh Riazi des États-Unis, et au Directeur général par intérim, M. Patrick Carey de l’Irlande, pour leur travail et leur dévouement à l’égard de l’Organisation.

    M. Mariano apporte avec lui une expérience de 28 ans dans le système des Nations Unies et les organisations internationales. Il était jusqu’ici Directeur général de l’informatique et Directeur de la santé et l’innovation numériques à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), où il a dirigé la transformation numérique, en tirant parti des technologies et des innovations numériques pour accélérer la mise en œuvre des objectifs stratégiques de l’OMS.

    Journée mondiale des parents

    La Journée mondiale des parents est célébrée aujourd’hui.

    Cette Journée offre l’occasion d’apprécier tous les parents pour leur engagement désintéressé envers les enfants et leur sacrifice de toute une vie pour entretenir cette relation.

    Dans un tweet diffusé ce matin, le Secrétaire général a déclaré que la parentalité avait été l’une des expériences les plus gratifiantes et les plus enrichissantes de sa vie.

    Il a salué tous les parents du monde entier pour leur engagement à élever, éduquer et protéger leurs enfants, malgré les difficultés provoquées par la pandémie de COVID-19.

    Nous remercions donc nos parents, qu’ils soient ou non à nos côtés.

    Conférence de presse

    Cet après-midi à 15 heures, le Représentant permanent de l’Estonie et Président du Conseil de sécurité pour le mois de juin, M. Sven Jürgenson, a présenté le programme de travail mensuel du Conseil pour le mois de juin.

    Nations Unies, 01 juin 2021

    Etiquettes : ALIMENTATION, COMMÉMORATION/CÉLÉBRATION OFFICIELLE ÉTAT DE PALESTINE, MALI, RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE, ÉTHIOPIE, NIGÉRIA, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO, MYANMAR, AFGHANISTAN, TIMOR-LESTE, COVID-19, MINUSMA, CEDEAO, PAM, UNICEF, OMS, RDC, MANUA, COVAX,


  • Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 6 mai 2021

    Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 6 mai 2021

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Vaccins contre la COVID-19

    Dans une déclaration publiée aujourd’hui, le Secrétaire général se félicite de l’appui sans précédent exprimé hier par les Etats-Unis à l’idée de renoncer aux protections accordées au titre de la propriété intellectuelle, s’agissant de la COVID-19.

    Cérémonie commémorative

    Ce matin, le Secrétaire général a rendu hommage aux membres du personnel des Nations Unies qui ont perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions, l’année dernière.

    Il a déclaré que l’année 2020 a été une année inédite dans l’histoire des Nations Unies. Le monde a été confronté à une pandémie sans merci qui continue de charrier des souffrances énormes. Il a ajouté qu’à la lumière de la magnitude de la pandémie et de son impact extraordinaire, cette cérémonie commémorative honore aussi tous les collègues qui ont succombé à la maladie, l’année dernière.

    Par conséquent, a ajouté le Secrétaire général, la cérémonie de cette année rend hommage au nombre le plus élevé de collègues qui ont perdu la vie, en une seule année, à savoir 336.

    Les membres du personnel dont on a salué la mémoire incarnent l’essence même du multilatéralisme, à savoir des gens dans le monde qui joignent leurs forces pour créer un monde meilleur.

    Climat

    Ce matin, le Secrétaire général a également prononcé un discours au Dialogue Petersberg sur le climat. M. António Guterres a averti qu’avec les engagements actuels, nous nous acheminons toujours vers une hausse de la température terrestre de 2,4 degrés d’ici à la fin du siècle. Mais il a ajouté que si nous travaillons ensemble, nous pouvons faire barrage aux pires impacts de la perturbation climatique et exploiter le redressement post-COVID-19 pour avancer sur une voie plus propre et plus verte.

    « Le fait est que » a-t-il ajouté, d’ici à 2030, nous devons réduire de 45% par rapport à 2010, les niveaux d’émission pour parvenir à la neutralité carbone d’ici à 2050.

    Le Secrétaire général a dit que le succès de la vingt-sixième Conférence des Parties, COP26, dépend d’une percée dans l’adaptation et le financement. Il a souligné que le prochain Sommet du G7 sera un moment déterminant et a appelé les leaders concernés à jouer un rôle de chef de file, avec d’autres pays développés, pour annoncer des promesses de contributions substantielles dans les cinq prochaines années.

    Nous n’avons tous qu’une petite fenêtre d’opportunité qui se rétrécit pour faire ce qu’il faut, a prévenu le Secrétaire général.

    Yémen

    La situation humanitaire plonge, avec plus de 20 millions de Yéménites qui ont besoin d’assistance, y compris plus de 16 millions d’hommes, de femmes et d’enfants, qui connaissent la faim cette année. Des dizaines de milliers de gens vivent déjà dans des conditions de famine, risquant d’être rejoints bientôt par cinq millions d’autres.

    Le nombre des cas de COVID-19 a explosé, les hôpitaux et les centres de santé refusant, selon les informations, les patients, compte tenu du manque de ressources pour les traiter.

    Les combats se sont intensifiés, en particulier à Mareb, où une offensive des forces houthistes a provoqué la fuite de près de 20 000 personnes et menace la sécurité de millions de gens.

    La saison des pluies est là avec les inondations de ces derniers jours qui ont touché plus de 22 000 personnes dont la plupart est déjà déplacée ou vit dans des abris inadéquats.

    Les agences humanitaires ont besoin cette année de 3,85 milliards de dollars pour éviter une famine massive, répondre à la flambée de la COVID-19 et satisfaire les besoins vitaux. À ce jour, la réponse n’est financée qu’à hauteur de 34%.

    L’opération humanitaire au Yémen visait à aider près de 14 millions de personnes mais ce chiffre est descendu à 10 millions, principalement en raison des coupes budgétaires.

    Éthiopie

    Une somme de 65 millions de dollars a été versée aujourd’hui pour la réponse humanitaire en Éthiopie. Elle comprend 45 millions du Fonds des Nations Unies pour l’Éthiopie et 20 millions du Fonds central pour les interventions d’urgence (CERF).

    La somme a été versée alors que la situation sécuritaire dans le Tigré demeure volatile; les agents humanitaires étant incapables d’aider ceux qui sont dans le besoin et des cas de COVID-19 ayant été signalés parmi les déplacés à Mekelle.

    Un total de 40 millions de dollars sera consacré à l’opération humanitaire dans le Tigré, pour financer les abris de secours, l’eau potable et les centres de soins. Il s’agira aussi de financer la prévention et la réponse à la violence sexuelle et fondée sur le genre ainsi que les télécommunications pour les opérations humanitaires.

    Les 25 millions restants iront aux opérations humanitaires dans le reste du pays, y compris contre la sécheresse dans les régions de Somali et d’Oromia.

    Selon les équipes de l’ONU sur place, plus de 16 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire en Éthiopie, dont 4,5 millions dans le Tigré.

    Myanmar

    L’équipe de pays des Nations Unies se dit profondément préoccupée par le recours à la force contre les enfants, y compris à l’aide de balles réelles.

    L’équipe appelle les forces de sécurité à s’abstenir de la violence et à épargner les enfants et les jeunes gens.

    Selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), au moins 53 enfants ont perdu la vie, à ce jour depuis le début des violences, le 1er février, beaucoup d’autres sont blessés.

    Inde/COVID-19

    L’équipe de pays des Nations Unies aide les autorités, tant nationales que locales, à s’attaquer à la pandémie.

    L’UNICEF, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) ont fourni près de 10 000 concentrateurs d‘oxygène, près de 10 millions de masques médicaux et plus d’un 1,5 million de masques faciaux. L’équipe a aussi acheté des respirateurs et des centrales d’oxygène.

    L’UNICEF fournit des équipements pour la chaîne du froid des vaccins et l’équipe de pays a fourni des appareils et des kits de dépistage ainsi que des scanners thermiques pour les aéroports.

    L’OMS fournit également des tentes et des lits aux centres de soins provisoires et a déployé des milliers de spécialistes de la santé publique.

    L’UNICEF et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) aident à la surveillance de plus 175 000 centres de vaccination en Inde.

    Jérusalem

    M. Tor Wennesland, Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, s’est dit profondément préoccupé par la montée des tensions et de la violence en Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem-Est, depuis le début du mois sacré du Ramadan.

    M. Wennesland a répété que les Forces de sécurité israéliennes doivent faire preuve de la plus grande retenue et n’utiliser une force léthale que lorsqu’elle est strictement inévitable pour protéger la vie. Les auteurs de violence des deux côtés doivent répondre de leurs actes et être traduits rapidement en justice.

    Le Coordonnateur spécial a indiqué que les derniers développements liés à l’expulsion de familles de réfugiés palestiniennes à Cheik Jarrah et dans les autres quartiers de Jérusalem-Est occupé, sont extrêmement inquiétants. Il a exhorté Israël à cesser les démolitions et les expulsions, conformément à ses obligations, en vertu du droit international humanitaire.

    Gaz méthane

    Un rapport publié aujourd’hui par la Climate and Clean Air Coalition et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) montre que les émissions de gaz méthane dues à l’activité humaine peuvent être réduites de 45% au cours de cette décennie. Un telle réduction éviterait près de 0,3°C de réchauffement de la planète d’ici à 2045 et mettrait à portée de main à l’objectif de l’Accord de Paris sur le climat visant à limiter l’augmentation de la température terrestre à 1,5 degré Celsius.

    Le gaz méthane compte pour près d’un cinquième des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. La plupart des émissions causées par l’activité humaine vient des combustibles fossiles, des déchets et de l’agriculture. Parce que le gaz méthane est un des principaux facteurs de la formation de l’ozone au sol, une réduction de 45% pourrait éviter, par an, 260 000 morts prématurées, 775 000 consultations médicales pour maladie liée à l’asthme, 73 milliards d’heures de travail perdues à cause d’une chaleur extrême et 25 millions de tonnes de récoltes perdues.

    Prix des produits alimentaires

    À Rome, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a indiqué aujourd’hui que les prix internationaux des produits alimentaires ont augmenté pour le onzième mois consécutif en avril, le sucre menant la danse et les céréales reprenant leur courbe ascendante.

    L’indice FAO des prix des produits alimentaires est supérieur de 1,7% au mois de mars et de 3,8% à la même période l’année dernière. L’Indice est à son plus haut niveau depuis mai 2014.

    Conférence de presse virtuelle

    Après leur réunion du Conseil de sécurité sur la Syrie, les membres européens, l’Estonie, la France et l’Irlande, ont répondu aux questions de la presse, aux côtés de leurs anciens collègues européens du Conseil, l’Allemagne et la Belgique.

    Etiquettes : ENFANTS, QUESTIONS D’ENVIRONNEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE, ALIMENTATION, AFFAIRES HUMANITAIRES, QUESTIONS D’ORGANISATION, MOYEN-ORIENT, INDE, ISRAËL, ÉTHIOPIE, MYANMAR, ÉTAT DE PALESTINE, ÉTATS-UNIS, YÉMEN,

  • Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 29 avril 2021

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Chypre

    Aujourd’hui, à Genève, le Secrétaire général a conclu les discussions informelles 5+1 sur la question chypriote.

    Lors d’un point de presse, le Secrétaire général a déclaré qu’il avait mené de vastes consultations dans le cadre d’une succession de réunions bilatérales et de réunions plénières afin d’essayer de parvenir à un terrain d’entente. Il a déclaré aux journalistes qu’ils n’avaient pas encore trouvé suffisamment de terrain d’entente pour permettre la reprise des négociations formelles, tout en soulignant qu’il n’avait pas abandonné.

    Mon programme est très simple, a déclaré António Guterres: lutter pour la sécurité et le bien-être des Chypriotes, des Chypriotes grecs et des Chypriotes turcs, qui méritent de vivre ensemble dans la paix et la prospérité. La prochaine étape pour le Secrétaire général est de convoquer, dans un proche avenir, une autre réunion des 5+1 avec l’objectif d’aller dans le sens d’un terrain d’entente pour permettre le début des négociations formelles.

    Outre les réunions sur Chypre, le Secrétaire général a également rencontré des représentants du personnel à Genève.

    Russie

    Le Secrétaire général se rendra à Moscou le mois prochain, le 12 mai, à l’invitation du Gouvernement de la Fédération de Russie.

    Libye

    L’envoyé spécial pour la Libye, Ján Kubiš, est de retour en Libye, depuis lundi. Aujourd’hui, M. Kubiš informe les membres du Conseil de sécurité lors d’une session informelle.

    Ces derniers jours, il a rencontré des interlocuteurs et des responsables libyens en vue de faire avancer la mise en œuvre de l’Accord de cessez-le-feu et de la feuille de route du Forum de dialogue politique interlibyen (LPDF), qui a conduit à la tenue d’élections nationales le 24 décembre 2021. Il a ainsi rencontré le Premier Ministre du pays, le Vice-Premier Ministre et le Ministre des affaires étrangères.

    Mardi, M. Kubiš a été reçu par la Commission militaire mixte à son quartier général à Syrte. L’Envoyé spécial a eu un échange fructueux avec les membres de la Commission sur un large éventail de questions, notamment sur la manière de faire progresser la pleine mise en œuvre de l’Accord de cessez-le-feu signé à Genève le 23 octobre 2020.

    Éthiopie

    Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a déclaré aujourd’hui que la situation sécuritaire complexe et imprévisible continue d’entraver la liberté de mouvement de l’aide humanitaire qui doit atteindre les personnes dans le besoin en Éthiopie, dans la région du Tigré.

    Près de six mois après le début du conflit, la plupart des zones rurales restent coupées des communications et de l’électricité, ce qui a une incidence sur l’accès aux services de santé et à l’approvisionnement en eau, entre autres. L’insécurité alimentaire reste désastreuse, avec environ 4,5 millions de personnes ayant besoin d’aide alimentaire à travers le Tigré.

    L’ONU, avec ses partenaires humanitaires, continuent d’intensifier la réponse, y compris l’identification et le soutien aux victimes de violence sexiste. Depuis la fin du mois de mars, le Programme alimentaire mondial (PAM) a distribué près de 9 000 tonnes métriques de nourriture, touchant près de 529 000 personnes dans les zones nord-ouest et sud. Le PAM a également distribué de la nourriture à près de 34 000 personnes dans les villes d’Edgahamus et d’Atsibi. Et la semaine dernière, plus de 700 000 personnes ont reçu de l’eau grâce à l’arrivée de camions citernes.

    Jusqu’à présent, les partenaires de l’ONU ont pu aider 285 000 personnes déplacées en fournissant des abris et des articles non alimentaires, mais cela ne représente que 10% de la population ciblée. Parallèlement, les préparatifs sont en cours pour un site de déplacement à Mekelle d’une capacité de plus de 19 000 personnes, avec notamment la construction d’abris, de routes d’accès et de latrines.

    Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires avertit que la réponse reste insuffisante par rapport aux besoins. Pour que la réponse soit à la hauteur des besoins dans tout le Tigré, il faut une capacité supplémentaire, des fonds, ainsi qu’un accès libre et sûr.

    Burundi

    À l’issue d’une visite de deux jours au Burundi, le Haut-Commissaire pour les réfugiés, Filippo Grandi, s’est dit encouragé à mettre davantage l’accent sur la recherche de solutions pour les réfugiés, en particulier pour les Burundais.

    Depuis 2017, au moins 145 000 réfugiés burundais ont reçu de l’aide pour rentrer chez eux. En moyenne, 2 000 personnes chaque semaine sont aidées à rentrer volontairement du Rwanda, de la République démocratique du Congo et de la République-Unie de Tanzanie.

    Le Haut-Commissaire a réitéré l’engagement du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) à continuer de faciliter le retour des réfugiés burundais. En février, le HCR, en collaboration avec le Gouvernement burundais et 19 partenaires, a lancé le Plan conjoint de retour et de réintégration des réfugiés. Le plan, qui a besoin de 104,3 millions de dollars pour aider les rapatriés et les collectivités des lieux où ils reviennent, n’est cependant financé qu’à hauteur de moins de 10%.

    Madagascar

    Le Programme alimentaire mondial (PAM) a averti aujourd’hui que la sécheresse incessante dans le sud de Madagascar pousse des centaines de milliers de personnes au bord de la famine. Au moins 1,35 million de personnes ont besoin d’une aide alimentaire et nutritionnelle d’urgence. La malnutrition aiguë chez les enfants de moins de cinq ans a presque doublé au cours des quatre derniers mois.

    Une évaluation récente menée par le Ministère de la santé indique que 16,5% des enfants du Sud souffrent de malnutrition. Dans un district, les taux de malnutrition ont dépassé les 27%. Actuellement, jusqu’à 80% de la population de certaines régions du Sud ont recours à des mesures de survie désespérées telles que la consommation de criquets, de cactus rouges crus ou de feuilles sauvages.

    Les perspectives de récolte pour 2021 sont mauvaises. Cette année, la production alimentaire devrait être inférieure à 40% de la moyenne des cinq dernières années. Chaque mois, le PAM aide progressivement jusqu’à 750 000 personnes par le biais de distributions de vivres et d’espèces. L’agence a besoin de 74 millions de dollars pour financer les opérations au cours des six prochains mois.

    COVAX/Albanie

    L’Albanie a reçu sa deuxième livraison de vaccins via le Mécanisme COVAX au début du mois. Plus de 430 000 personnes ont été vaccinées dans le pays depuis janvier.

    L’Albanie recevra suffisamment de doses par l’intermédiaire du Mécanisme COVAX pour vacciner 20% de sa population d’ici à la fin de cette année.

    L’équipe de l’ONU a contribué aux campagnes de communication visant à promouvoir la vaccination et empêcher la propagation de la COVID-19. L’Organisation internationale du Travail (OIT) soutient les femmes qui ont été touchées par la pandémie, notamment en fournissant des espèces aux femmes qui ont perdu leur emploi dans l’industrie textile.

    L’UNICEF appuie l’éducation par le biais d’une plateforme en ligne destinée aux enfants les plus vulnérables, tandis que le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) distribue de la nourriture et dispense des conseils aux réfugiés et à d’autres.

    COVID-19 /Bhoutan

    L’équipe de l’ONU au Bhoutan, dirigée par le Coordonnateur résident, M. Gerald Daly, a aidé le Gouvernement à vacciner toutes les personnes éligibles dans le pays en une semaine, 30% des personnes ayant été vaccinées dans les deux premiers jours.

    L’ONU soutient pleinement l’approche équitable du Bhoutan en matière de vaccination, avec des doses mises à la disposition de chaque résident éligible – citoyens et non-citoyens.

    L’UNICEF a aidé les autorités à se préparer et à faire une demande auprès du Mécanisme COVAX, ainsi qu’à se procurer du matériel pour la chaîne du froid et à former des agents de santé. L’équipe de l’ONU a également contribué à l’élaboration du plan national de vaccination et d’un portail en ligne pour l’enregistrement des vaccins.

    Pour sa part, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a contribué à sensibiliser à l’importance de la vaccination.

    Timor Leste/Inondations

    À la suite des fortes inondations au Timor-Leste, l’équipe de l’ONU, dirigée par le Coordonnateur résident, M. Roy Trivedy, continue d’appuyer la réponse du Gouvernement tout en s’efforçant de lutter contre les effets de la pandémie de COVID-19.

    L’ONU et ses partenaires ont fourni plus de 10 millions de dollars pour la réponse aux crues. Plus de 30 000 ménages ont été touchés par les inondations à travers le pays, ainsi que plus de 2 000 hectares de terres agricoles produisant de la nourriture.

    Près de 4 000 personnes restent temporairement déplacées dans la seule capitale, Dili. La santé, l’eau et l’assainissement demeurent une priorité.

    Réfugiés et migrants

    Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont tiré la sonnette d’alarme, aujourd’hui, face à l’augmentation continue des décès de réfugiés et de migrants en mer, suite aux dernières informations indiquant qu’au moins 17 personnes seraient décédées dans l’Atlantique Nord alors qu’elles tentaient de rejoindre les îles Canaries.

    Le HCR et l’OIM ont noté que, selon les premières informations, des équipes espagnoles de recherche et de sauvetage sont venues en aide à un bateau en détresse détecté à quelque 500 kilomètres au sud de l’île canarienne d’El Hierro le 27 avril, dans l’après-midi. Un hélicoptère de l’Armée de l’air espagnole n’a trouvé que trois survivants à bord de l’embarcation, deux hommes et une femme, et 17 corps sur le pont du bateau.

    Les agences de l’ONU ont noté qu’environ 200 personnes auraient perdu la vie en mer cette année le long de la route vers les îles Canaries et de la route de la Méditerranée occidentale vers l’Espagne. Parmi elles, près de 90 ont péri en mer en route vers les îles Canaries, dont au moins 8 enfants et 6 femmes.

    FNUAP

    Le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) a été informé que le Gouvernement du Royaume-Uni avait l’intention de procéder, cette année, à une réduction d’environ 85% de UNFPA Supplies, le programme phare du FNUAP pour la planification familiale.

    La Directrice exécutive du FNUAP, Mme Natalia Kanem, a déclaré que ces coupes seraient dévastatrices pour les femmes et les filles et leurs familles à travers le monde.

    Le FNUAP reconnaît la situation difficile à laquelle sont confrontés de nombreux gouvernements donateurs, mais regrette profondément la décision de son partenaire et partisan de longue date de renoncer à ses engagements à une époque où les inégalités se creusent et où la solidarité internationale est plus que jamais nécessaire.

    Le FNUAP appelle tous ses partenaires et alliés à se rassembler et à assurer la vitalité de UNFPA Supplies et de tous ses programmes.

    Contributions financières

    Le Bangladesh, l’Ouzbékistan et le Qatar ont versé la totalité de leurs contributions au budget ordinaire de l’ONU, amenant à 97 le nombre d’États Membres à en avoir fait de même.

    Etiquettes : ALIMENTATION, AFFAIRES HUMANITAIRES, POPULATION, RÉFUGIÉS, ALBANIE, BHOUTAN, BURUNDI, CHYPRE, ÉTHIOPIE, LIBYE, MADAGASCAR, FÉDÉRATION DE RUSSIE, ESPAGNE, TIMOR-LESTE, ROYAUME-UNI,

  • Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 16 avril 2021

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Secrétaire général/Villes du C40

    Ce matin, le Secrétaire général est intervenu lors d’une réunion virtuelle à huis clos avec les principaux maires soutenus par les Villes du C40. Il a noté que les villes sont en première ligne de la crise climatique, plus d’un demi-milliard de citadins étant déjà confrontés à l’élévation du niveau de la mer et à des tempêtes plus fréquentes ou plus violentes.

    Le Secrétaire général a déclaré que la pandémie de COVID-19 est une catastrophe mondiale, mais que l’investissement dans la relance est une opportunité générationnelle de placer l’action climatique, l’énergie propre et le développement durable au cœur des stratégies et politiques des villes.

    Il a appelé chacun à prendre des mesures urgentes sur trois fronts. Premièrement, travailler avec les dirigeants nationaux pour s’assurer qu’ils s’engagent et qu’ils présentent des contributions ambitieuses déterminées au niveau national, bien avant la COP26 prévue en novembre; deuxièmement, engager les villes à atteindre zéro émissions nettes d’ici à 2050, élaborer des plans ambitieux pour la prochaine décennie et mobiliser leurs collègues maires et dirigeants locaux; troisièmement, utiliser la sortie de la pandémie pour accélérer les investissements et la mise en œuvre d’infrastructures et de systèmes de transport propres et verts.

    Alors que l’on attend avec impatience la COP26 et les autres conférences importantes de cette année sur l’énergie, les transports, la biodiversité et les systèmes alimentaires, il a appelé à faire de 2021 un tournant – une année de réussite ou de rupture.

    Conférence de presse/État du climat mondial

    Lundi, à 11 h 30, le Secrétaire général de l’ONU et le Secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), M. Petteri Taalas, donneront une conférence de presse conjointe au cours de laquelle ils présenteront le rapport sur l’état du climat mondial en 2020.

    Selon le rapport, les indicateurs et les impacts des changements climatiques se sont aggravés l’année dernière, laquelle a également été l’une des trois années les plus chaudes jamais enregistrées, malgré les effets rafraîchissants de La Niña. Le rapport indique que les conditions météorologiques extrêmes combinées à la COVID-19 ont infligé un double coup dur à des millions de personnes en 2020.

    Assemblée générale

    Ce matin, à l’Assemblée générale, le Secrétaire général a rendu hommage à la mémoire de feu le Président de la Tanzanie, John Magufuli.

    Au nom de l’ONU, il a présenté ses condoléances à la famille du défunt Président, au Gouvernement et au peuple tanzaniens.

    Le Secrétaire général a déclaré que la Tanzanie avait atteint son ambition de devenir un pays à revenu intermédiaire quatre ans avant son objectif de 2025. Il a réaffirmé l’engagement de l’ONU à continuer de travailler en étroite collaboration avec la nouvelle Présidente du pays, Mme Samia Suhulu Hassan, la première femme à accéder à la présidence de la Tanzanie.

    République démocratique du Congo

    La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) indique que les villes de Butembo et Goma sont relativement calmes aujourd’hui. L’activité commerciale reprend progressivement dans les quartiers de Goma où des affrontements se sont produits en début de semaine.

    Pendant ce temps, la Chef de la MONUSCO, Mme Bintou Keita, a conclu hier son voyage dans l’est de la RDC. Lors d’une conférence de presse à Beni, elle s’est félicitée de l’initiative parlementaire visant à créer une commission d’enquête sur la situation d’insécurité qui prévaut dans l’est et le nord-est du pays, et a indiqué que l’ONU se tient prête à apporter son plein soutien aux travaux de cette commission. Elle a également réaffirmé que la Mission restait pleinement mobilisée pour apporter la stabilité au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et en Ituri à l’appui des forces de sécurité et du système judiciaire.

    Nigéria

    Les agences humanitaires au Nigéria continuent de recevoir des informations alarmantes faisant état d’affrontements entre des groupes insurgés et les Forces armées nigérianes dans la ville de Damasak, dans l’État de Borno. Récemment, indiquent-elles, des groupes armés non étatiques ont également effectué des fouilles de maison en maison, recherchant apparemment des civils identifiés comme étant des travailleurs humanitaires.

    Il y a une semaine, des ressources humanitaires ont été prises pour cible à Damasak. Au moins cinq bureaux d’ONG et plusieurs véhicules d’ONG, ainsi qu’une unité de stockage mobile, des réservoirs d’eau, un avant-poste sanitaire et un centre de stabilisation de la nutrition ont été endommagés. D’autres affrontements ont été signalés cette semaine.

    Ces attaques auront des répercussions sur l’assistance humanitaire et la protection de près de 9 000 personnes déplacées -hommes, femmes et enfants- et 76 000 membres des communautés d’accueil. Ce matin, le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) a indiqué que jusqu’à 80% de la population de Damasak a été forcée de fuir. Beaucoup ont fui vers Maiduguri, la capitale de l’État de Borno, et vers la ville de Geidam, dans l’État voisin de Yobe. D’autres se sont rendues au Niger.

    Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) au Niger prévoit d’effectuer une mission interinstitutions avec les autorités locales. Le personnel du HCR et les partenaires situés dans les deux pays ont également déployé des missions d’évaluation pour identifier les besoins les plus urgents le long de la frontière.

    Faim en Afrique de l’Ouest et Afrique centrale

    Le Programme alimentaire mondial (PAM) a indiqué aujourd’hui qu’une action immédiate est nécessaire pour éviter qu’une crise de la faim ne touche des millions de familles en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale. Plus de 31 millions de personnes dans la région devraient souffrir d’insécurité alimentaire pendant la période de soudure cet été, période pendant laquelle la nourriture est rare avant la prochaine récolte. Cela représente une augmentation de 30% par rapport à l’an dernier.

    Le PAM prévoit d’aider près de 18 millions de personnes en Afrique de l’Ouest et Afrique centrale cette année et a besoin de 770 millions de dollars au cours des six prochains mois pour opérer dans 19 pays de la région.

    Syrie

    Mercredi, l’ONU a expédié 54 camions d’assistance humanitaire depuis la Turquie vers le nord-ouest de la Syrie via le point de passage de Bab el-Haoua. Ces camions font partie des centaines que l’ONU utilise chaque mois pour livrer une assistance essentielle et vitale.

    En mars, 920 camions, au total, ont acheminé une aide humanitaire dans le nord-ouest de la Syrie. De nombreux autres envois sont prévus au cours des semaines à venir.

    Selon les estimations de l’ONU, cette aide transfrontalière représente jusqu’à 50% de toutes les livraisons humanitaires transfrontalières. Sur les 4,2 millions habitants du nord-ouest, plus de 75% ont besoin d’une aide humanitaire. L’opération transfrontalière atteint 85% de ces personnes chaque mois. L’ONU estime qu’un renouvellement, plus tard cette année, de l’autorisation transfrontalière pour 12 mois supplémentaires est essentiel.

    Contribution financière

    La Jamaïque a versé la totalité de sa contribution au budget ordinaire de l’ONU, amenant à 89 le nombre d’États Membres à en avoir fait de même.

    Etiquettes : Environnement, développement durable, affaires humanitaires, maintien de la paix, réfugiés, alimentation, République Démocratique du Congo, RDC, Nigeria, Tanzanie,