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  • Allemagne : « L’UE ne doit pas se soumettre au chantage » du Maroc

    MICHAEL ROTH : SECRÉTAIRE D’ÉTAT ALLEMAND AUX AFFAIRES EUROPÉENNES
    Le secrétaire d’État allemand aux affaires européennes, Michael Roth, regrette que le Maroc utilise ses jeunes sans perspectives comme monnaie d’échange politique.

    Le secrétaire d’État allemand aux affaires européennes, Michael Roth (Heringen, Allemagne, 50 ans), répond à la fois de sa position au sein de la grande coalition gouvernementale d’Angela Merkel et de son militantisme social-démocrate. Comme Olaf Scholz, le candidat de son parti pour les élections générales en Allemagne en septembre, il est favorable à l’avancement de la réforme économique de l’UE et à l’émission d’euro-obligations, ce que les conservateurs rejettent. Après la crise migratoire de Ceuta et les arrivées incessantes à Lampedusa, il estime qu’un pacte européen sur les migrations et l’asile est plus urgent que jamais. Dans un entretien virtuel avec EL PAÍS et deux autres correspondants de l’alliance de journaux européens LENA, M. Roth se félicite de la réponse rapide de l’UE au « terrorisme d’État » du président biélorusse Aleksandr Lukashenko, qui a détourné un avion dimanche dernier pour détenir un militant.

    Question : Comment Lukashenko peut-il être tenu personnellement responsable s’il ne libère pas le blogueur dissident Roman Protasevich ?

    Réponse. Des sanctions personnelles ont déjà été imposées à des individus biélorusses. Ceci en réponse au refus des dirigeants d’autoriser des élections libres et à leur pratique de persécution et d’emprisonnement des opposants. M. Lukashenko peut être assuré que nous le surveillons de près. Nous devons nous concentrer, avant tout, sur le réseau financier qui approvisionne le régime de Minsk.

    P. On ne sait pas encore si la Russie a participé à l’opération, mais le Kremlin ne l’a pas condamnée et certains politiciens de haut niveau à Moscou l’ont applaudie. Quelles en sont les conséquences ?

    R. Tout d’abord, ce qui s’est passé doit être éclairci rapidement et complètement. Nous ne pouvons pas laisser passer ça. Tout le monde sait que les relations entre l’Europe et la Russie sont dans un moment compliqué. En effet, la Russie mène une politique destructrice qui viole le droit international et vise à désinformer l’Europe, et l’Allemagne en particulier. Toutefois, je suis encouragé par les derniers signaux en provenance des États-Unis. Le président Biden a accepté une rencontre à haut niveau avec Poutine en juin. Il serait très inquiétant que la Russie n’accepte pas cette main tendue pour engager enfin des pourparlers.

    P. Malgré tout, l’Allemagne poursuit la construction du gazoduc Nord Stream 2 en provenance de Russie, même après les protestations des partenaires européens. Comment les deux s’articulent-ils ?

    R. Nous sommes préoccupés par la sécurité de l’approvisionnement énergétique de l’ensemble de l’Europe. Des dizaines d’entreprises de 12 États membres de l’UE participent au projet Nord Stream 2. La chancelière allemande, Mme Merkel, a convenu avec le président Poutine que l’Ukraine bénéficierait également du transit de gaz. La clé de l’indépendance vis-à-vis de la Russie à moyen et à long terme réside dans la diversification de l’énergie et dans l’amélioration de sa durabilité et de son efficacité.

    P. Récemment, les États-Unis ont annoncé par surprise qu’ils n’avaient pas l’intention d’imposer de nouvelles sanctions à Nord Stream 2. L’Allemagne a-t-elle fait des concessions, par exemple en achetant le gaz que les États-Unis obtiennent par fracturation ?

    R. Il n’y a pas d’engagement de ce type. On aurait pu s’attendre à de telles exigences de la part de l’administration précédente, mais pas de l’actuelle. Le projet est presque terminé et ne doit pas être utilisé comme un jouet dans les relations transatlantiques. La politique européenne et allemande doit assurer l’approvisionnement de tous les pays partenaires. L’objectif premier est le passage structurel aux énergies renouvelables, mais nous avons également besoin d’un approvisionnement fiable pour cette transition.

    P. Les crises de Ceuta et Lampedusa montrent que la question des migrations n’est toujours pas résolue dans l’UE. L’Allemagne est-elle prête à accueillir des migrants en provenance d’Italie ?

    R. Ce dont nous avons besoin de toute urgence, c’est d’une politique européenne commune en matière de migration et d’asile. Nous devons maintenir cette question en tête des priorités. Et nous ne devons pas permettre à certains États membres de fermer les yeux ou de refuser catégoriquement de trouver une solution. Mais si un pacte commun sur les migrations échoue, il ne restera qu’une seule chose : une coalition fiable, solidaire et humaine de quelques États qui se défendront mutuellement et veilleront à ce que les règles soient respectées et que plus personne n’ait à craindre pour sa vie en Méditerranée.

    Q. Est-il juste de donner de l’argent à certains pays pour qu’ils accueillent des migrants alors que d’autres refusent ?

    R. Je dis cela du point de vue d’un social-démocrate : on discute de points avec lesquels il est difficile d’être d’accord. Mais la question est maintenant de savoir si l’UE peut obtenir un pacte qui puisse aller de l’avant. Nous avons eu la même chose pendant des années. Les solutions ad hoc qui ont été trouvées, dans lesquelles l’Allemagne est toujours impliquée, sont laborieuses, prennent du temps et sont tout sauf durables. Nous ne pouvons pas continuer comme ça. Certains peuvent avoir du mal à accepter que certains États membres ne veulent pas accueillir un seul immigrant. La proposition de la Commission n’est pas idéale, mais elle tente de rassembler différents intérêts de manière pragmatique.

    P. L’UE verse des millions au Maroc et, tout à coup, le pays ouvre sa frontière. Pensez-vous que ce qui s’est passé à Ceuta relève du chantage et peut se répéter avec d’autres pays ?

    R. L’UE aide des pays comme le Maroc à donner une perspective à leurs jeunes, à créer des emplois. Mais j’ai l’impression que les jeunes sans perspectives deviennent une monnaie d’échange politique pour ceux qui sont au pouvoir. C’est cynique. L’UE ne doit pas se laisser aller au chantage. A cet égard, je suis très choqué par les images de Ceuta.

    P. Lampedusa a une fois de plus donné un haut-parleur aux populistes de droite en Italie, comme Matteo Salvini. Le parti d’extrême droite Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni a dépassé le Parti démocratique dans les sondages. En Espagne, Vox tente de tirer parti de la crise de Ceuta. Craignez-vous que la question de la migration ne donne à nouveau des ailes à la droite en Europe ?

    R. Je suis très reconnaissant au Premier ministre italien, Mario Draghi, d’avoir voulu inscrire la question des migrations à l’ordre du jour d’un des prochains sommets européens. Nous sommes en retard sur les réformes fondamentales de la politique de migration et d’asile. Et il n’est pas dans notre intérêt que l’échec d’une politique commune en matière de migration et d’asile incite les nationalistes et les populistes à se renforcer et à mettre davantage la démocratie sous pression. Ce ne sont plus des questions domestiques. Nous sommes tous étroitement interconnectés dans l’Union européenne. Nous devons construire un pare-feu contre la propagande et contre les campagnes de peur et les mensonges des nationalistes et des populistes dans toute l’Union européenne.

    P. Le ministre allemand des affaires étrangères, Heiko Maas, a récemment prévenu que les candidats à l’adhésion à l’UE dans les Balkans occidentaux deviennent financièrement dépendants de Pékin. Que peut-on faire à ce sujet ?

    R. Cela montre déjà le problème : la Chine parvient à créer la fausse impression que ses investissements dans les Balkans occidentaux sont indispensables. Mais il n’y a aucune base pour cela. En réalité, l’UE est de loin le plus gros investisseur dans la région. Nous devons être plus agressifs dans la lutte contre les campagnes de désinformation de la Chine.

    Q. Quelles concessions l’UE doit-elle faire dans les Balkans ?

    R. Je serais heureux si tous les membres de l’UE reconnaissaient le grand danger d’un retrait stratégique de l’Europe. Le vide serait immédiatement comblé par des pays qui ne partagent pas nos valeurs. Nous devons nous en tenir à notre calendrier, par exemple en ce qui concerne la libéralisation des visas avec le Kosovo. Je ne m’engage pas sur des dates, mais l’Albanie et la Macédoine du Nord remplissent depuis longtemps les conditions d’ouverture des négociations d’adhésion. S’y opposer est politiquement peu clairvoyant. Les Balkans occidentaux sont les voisins de l’Europe ; si la réconciliation, la paix, la stabilité, la liberté et la démocratie y sont menacées, nous avons un énorme problème.

    P. Dans certains pays de l’UE, comme la Bulgarie ou la Roumanie, par exemple, l’État de droit est un problème majeur. Comment l’UE entend-elle éviter que cela ne se reproduise avec les nouveaux candidats ?

    R. Lors des précédents élargissements, l’accent a souvent été mis sur les détails techniques du marché intérieur. Passons maintenant aux choses sérieuses : qu’en est-il de l’indépendance du pouvoir judiciaire ? Qu’en est-il de la diversité des médias ? L’objectif n’est pas seulement le progrès économique et la politique de cohésion. Si nous éclaircissons ce point une fois pour toutes maintenant, nous gagnerons beaucoup de temps par la suite.

    P. La Chine a également beaucoup d’influence dans des pays de l’UE comme la Hongrie, le Portugal et la Grèce. Ils peuvent devenir la porte d’entrée de Pékin en Europe.

    R. Je n’ai pas l’impression que des pays comme la Hongrie veulent se passer des milliards qu’ils reçoivent de l’UE pour construire des infrastructures. Mais en fin de compte, ces pays doivent aussi décider eux-mêmes dans quelle mesure ils veulent être des membres de l’UE respectueux des traités et, en même temps, prendre des engagements envers la Chine. Il n’y a rien contre le commerce avec la Chine, comme l’Allemagne le fait aussi. Mais il doit toujours être clair que nous ne nous laisserons pas faire du chantage ; il ne doit jamais y avoir de concessions sur les droits de l’homme, par exemple.

    P. Il a été difficile d’introduire un mécanisme de sanctions financières pour les violations de l’État de droit. Toutefois, la Cour constitutionnelle de Varsovie pourrait bientôt décider que le droit communautaire n’est pas contraignant en Pologne, et il existe une opposition similaire en Hongrie. Il existe une opposition similaire en Hongrie. Quelle est la crédibilité de ce mécanisme ?

    R. Le mécanisme doit encore recevoir le feu vert de la Cour de justice européenne. Mais je n’ai aucun doute à ce sujet. Au final, personne ne pourra s’en sortir. C’est ce que tous les États membres devraient comprendre. Nous ne pouvons défendre de manière crédible la démocratie et l’État de droit au niveau international que si nous ne laissons aucune place au doute au sein de l’UE quant au renforcement et à la défense de nos valeurs fondamentales.

    « LA PROSPÉRITÉ DE L’ALLEMAGNE DÉPEND DE NOS VOISINS ».

    Le secrétaire d’État allemand aux affaires européennes, Michael Roth, souligne l’ambition du fonds de relance de l’UE et plaide pour une plus grande intégration européenne.

    P. Olaf Scholz, candidat de votre parti aux élections allemandes, considère le fonds de reconstruction de l’UE comme une sorte de « moment Hamilton », c’est-à-dire qu’il compare le financement commun de la dette à la fondation des États-Unis. Y aura-t-il bientôt une dette commune sous forme d’euro-obligations ?

    R. Je suis très reconnaissant qu’avec Next Generation EU, nous ayons réussi à créer un paquet de solidarité vraiment ambitieux. En tant que social-démocrate, je soutiens naturellement la politique de notre candidat Olaf Scholz. Le SPD souhaite une intégration européenne plus poussée vers des États-Unis d’Europe. Nous avons besoin de plus de coordination sociale, économique et aussi fiscale. Et avec un caractère contraignant.

    P. Les conservateurs considèrent la dette commune comme une « rupture du barrage ». Comment expliquez-vous au contribuable allemand que vous allez être responsable des dettes d’autres pays ?

    R. La prospérité, la stabilité sociale et l’emploi en Allemagne dépendent dans une large mesure de la situation de nos voisins. Plus de 60 % de nos exportations sont destinées à l’UE. Le chômage élevé, la faiblesse économique et les troubles sociaux dans d’autres pays de l’UE sont très dangereux pour nous. Nous sommes tous dans le même bateau.

    El Pais, 28 mi 2021

    Etiquettes : Allemagne, Michael Roth, Espagne, Maroc, ñigration, chantage, Sahara Occidental, Front Polisario, Brahim Ghali, marocain, sahraoui, espagnol, Ceuta, Melilla, enclave,

  • L’Allemagne s’excuse pour le génocide de l’époque coloniale en Namibie

    L’Allemagne s’est excusée vendredi pour son rôle dans le massacre des tribus Herero et Nama en Namibie, il y a plus d’un siècle, et a officiellement qualifié le massacre de génocide pour la première fois, tout en acceptant de financer des projets d’une valeur de plus d’un milliard d’euros.

    Le président namibien, Hage Geingob, a salué ce geste « historique », mais le chef suprême des Herero, Vekuii Rukoro, a qualifié d’ »insulte » l’accord conclu par les deux gouvernements, qui ne prévoyait pas le versement de réparations.

    À la place, l’Allemagne financera à hauteur de 1,1 milliard d’euros (1,3 milliard de dollars) des projets de reconstruction et de développement en Namibie, qui, selon le ministre allemand des affaires étrangères Heiko Maas, bénéficieront directement aux communautés touchées par le génocide.

    « C’est un chat noir dans le sac au lieu de réparations pour un crime contre l’humanité », a déclaré Rukoro à Reuters.

    « Aucun Africain qui se respecte n’acceptera une telle insulte à notre époque de la part d’une nation européenne dite civilisée. »

    Les soldats allemands ont tué quelque 65 000 Herero et 10 000 Nama lors d’une campagne menée de 1904 à 1908 après une révolte contre les saisies de terres par les colons, dans ce que les historiens et les Nations unies appellent depuis longtemps le premier génocide du XXe siècle.

    Bien que l’Allemagne ait précédemment reconnu sa « responsabilité morale » dans les massacres, elle avait évité de présenter des excuses officielles pour les massacres afin d’éviter les demandes de compensation.

    Dans une déclaration annonçant un accord avec la Namibie après plus de cinq ans de négociations, M. Maas a déclaré que les événements de la période coloniale devaient être nommés « sans les épargner ni les passer sous silence ».

    « Désormais, nous appellerons aussi officiellement ces événements ce qu’ils étaient du point de vue d’aujourd’hui : un génocide », a-t-il ajouté.

    « Compte tenu de la responsabilité historique et morale de l’Allemagne, nous demanderons à la Namibie et aux descendants des victimes de nous pardonner. »

    Les médias namibiens ont rapporté jeudi que les fonds promis par l’Allemagne permettraient de financer des infrastructures, des soins de santé et des programmes de formation sur 30 ans. en savoir plus

    Le président namibien Geingob a salué cette démarche comme un « pas dans la bonne direction », a déclaré son porte-parole à Reuters.

    « Les excuses de l’Allemagne et la reconnaissance de l’existence d’un génocide sont en soi historiques et témoignent de la responsabilité morale de l’Allemagne envers la Namibie et les communautés touchées par le premier génocide du 20e siècle », a déclaré Alfredo Hengari à Reuters.

    DIGNITÉ HUMAINE

    L’Allemagne, qui a perdu tous ses territoires coloniaux après la Première Guerre mondiale, était la troisième plus grande puissance coloniale après la Grande-Bretagne et la France. Cependant, son passé colonial a été ignoré pendant des décennies, tandis que les historiens et les politiciens se concentraient davantage sur l’héritage des crimes nazis, notamment l’Holocauste.

    Sima Luipert, 52 ans, qui s’est identifiée comme appartenant au peuple Nama de Namibie, a déclaré que l’Allemagne n’aurait pas dû adresser ses excuses à l’État namibien, qui n’existait pas à l’époque du génocide et n’avait reçu aucun mandat pour parler à l’Allemagne au nom des autorités traditionnelles.

    « L’Allemagne doit venir vers le peuple Nama, et vers le peuple Herero, et leur demander pardon », a-t-elle déclaré. « C’est à nous de décider si ces excuses sont authentiques ou non.

    « Il ne s’agit pas d’argent, mais de la restauration de la dignité humaine ».

    Reuters, 28 mai 2021

    Etiquettes : Allemagne, Namibie, Herero, Nama, Vekuii Rukoro, réparation, financement de projets de développement, colonisation,

  • Torture au Maroc : Mohamed Hajib gagne son procès

    Succès juridique pour le YouTuber Hajib

    Le YouTubeur Hajib provoque des imbroglios diplomatiques avec des vidéos critiques contre le Maroc. Une décision de la Cour constitutionnelle de Berlin en sa faveur pourrait alimenter davantage le conflit.
    Par Marcel Kolvenbach et Ahmet Ssenyurt, SWR

    Mohammed Hajib ne ménage pas ses mots. Plusieurs fois par semaine, cet homme de 40 ans dénonce sur sa chaîne YouTube les conditions de vie au Royaume du Maroc, au grand dam du gouvernement de ce pays, qui est déjà diplomatiquement à couteaux tirés avec l’Allemagne, notamment en raison d’opinions divergentes sur la question du Sahara occidental.Dans l’une des vidéos, Mohamed Hajib est assis dans une voiture, parle directement à la caméra et attaque frontalement la presse marocaine. Il s’agit d’une « presse policière » qui veut en finir avec lui. Depuis plusieurs jours, les médias marocains rapportent que Hajib a reçu 1,5 million d’euros des services secrets allemands pour attaquer le Maroc.

    Détention et torture au MarocEn fait, Hajib demande 1,5 million d’euros de compensation à l’État allemand. Cependant, il demande une compensation pour ce qu’il considère comme une injustice, dont l’Allemagne est en partie responsable. Son accusation : en 2010, des policiers allemands – après son retour d’un pèlerinage au Pakistan – l’avaient incité à l’aéroport de Francfort à poursuivre son voyage vers le Maroc. L’Office de la police criminelle de l’État de Hesse, qui était responsable à l’époque, le dément. Mais des fonctionnaires auraient accompagné Hajib jusqu’à l’avion ; et l’Office fédéral de police criminelle aurait également prévenu les services secrets marocains de l’atterrissage imminent à Casablanca. À son entrée dans le pays, Hajib a été arrêté. Selon ses propres déclarations, il a été torturé au Maroc. En tant que terroriste présumé, il a été condamné à sept ans de prison. Le magazine politique ARD Report Mainz et le « Spiegel » en avaient parlé.

    Depuis son retour en Allemagne, l’homme de 40 ans vit de l’aide sociale. On lui a diagnostiqué un trouble de stress post-traumatique. Un expert de l’Institut de médecine légale de Düsseldorf a également diagnostiqué des « cicatrices relativement tranchantes, en partie semblables à du fer, en partie plutôt semblables à des bâtons » sur son dos – des traces évidentes de torture.Aujourd’hui, Hajib demande réparation à l’État allemand, car celui-ci l’a pratiquement livré aux autorités marocaines. En fait, les autorités allemandes chargées de la sécurité l’avaient inscrit sur la liste des personnes dangereuses à l’époque parce qu’il faisait du prosélytisme auprès de jeunes musulmans et qu’il avait fini par partir au Pakistan. Mais Hajib s’est séparé de l’un de ses compagnons de voyage, qui a ensuite rejoint les djihadistes. Afin de poursuivre l’État allemand, Hajib a d’abord demandé une aide juridique, mais a échoué devant la cour d’appel de Berlin. Cependant, selon les informations de SWR, l’instance suivante, la Cour constitutionnelle de Berlin, lui a donné raison il y a quelques jours. L’arrêt de 21 pages indique que les droits fondamentaux de Hajib ont été violés par une « évaluation inadmissiblement anticipée des preuves » par la Cour d’appel de Berlin. Il traite également du rôle de l’Office fédéral de police criminelle dans cette affaire : le fait que ses agents aient transmis un « statut de personne dangereuse » aux autorités marocaines en 2010 était « difficilement justifiable » au vu de la situation des droits de l’homme au Maroc. Hajib a déclaré à la radio SWR qu’il était très heureux de la décision. Il montre clairement que « les tribunaux en Allemagne sont indépendants ». L’avocat de Hajib, Eberhard Schultz, a déclaré qu’il n’était pas fréquent qu’une plainte constitutionnelle soit jugée positivement, comme dans ce cas. Le ministère fédéral de l’Intérieur, qui est le défendeur dans cette affaire, a déclaré à SWR qu’il ne voulait pas « commenter les décisions individuelles des tribunaux ».Impact sur les relations diplomatiquesAlors que la Cour d’appel de Berlin doit maintenant traiter à nouveau la demande d’aide juridique. L’arrêt de la Cour constitutionnelle risque toutefois d’arriver à un moment inopportun pour le gouvernement allemand, car l’affaire Hajib est diplomatiquement l’une des principales critiques du Maroc à l’égard de l’Allemagne. Selon les médias, la maison royale a récemment accusé le gouvernement allemand de laisser trop de liberté à Hajib, qui est classé comme « terroriste » au Maroc, en Allemagne. En outre, des informations sensibles des services de sécurité marocains lui avaient été transmises. Quoi qu’il en soit, le gouvernement marocain ne s’est pas distingué ces dernières semaines par son silence diplomatique. Elle a cessé de coopérer avec l’ambassade d’Allemagne dans le pays. Début mai, Rabat accentue la pression diplomatique et retire son ambassadeur de Berlin.

    Tagesshau, 26 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Allemagne, Mohamed Hajib, torture, terrorisme,

  • Maroc-Allemagne : L’alliance pour l’hydrogène risque de s’effondrer (média allemand)

    La raison en est les bouleversements diplomatiques. Le Maroc a récemment voulu rappeler son ambassadeur à Berlin, en colère contre la position de l’Allemagne sur le Sahara occidental.

    Francfort (Godmode-Trader.de) – En tant que grand porteur d’espoir sur la voie de la neutralité climatique, l’État nord-africain du Maroc est considéré par le gouvernement fédéral. Le pays, qui dispose de beaucoup de vent et de soleil ainsi que d’une proximité géographique avec l’Europe, est considéré comme un important fournisseur d’hydrogène.

    Le ministre allemand du développement Gerd Müller (CSU) a convenu en juin 2020 d’une « alliance », les plans pour la construction d’une première centrale électrique hybride comprenant une usine de dessalement de l’eau de mer et un électrolyseur de 100 mégawatts sont bien avancés, comme le rapporte le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Mais aujourd’hui, le partenariat hydrogène germano-marocain menace d’éclater en raison de distorsions diplomatiques.

    Le Maroc a récemment voulu rappeler son ambassadeur à Berlin en raison de la colère suscitée par la position de l’Allemagne sur le Sahara occidental. Le Maroc revendique le Sahara occidental, situé au sud de la frontière du pays, pour lui-même ; la revendication territoriale de Rabat n’est pas reconnue au niveau international. Toutefois, le président américain Donald Trump, qui avait déjà été élu à l’époque mais était toujours en fonction, a confirmé en décembre la souveraineté du Maroc sur cette région peu peuplée. L’Allemagne a critiqué cette décision et a convoqué une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies à ce sujet.

    La coopération au développement a été suspendue. On peut se demander si la production d’hydrogène peut réellement commencer son service dans les délais prévus. « Si la situation actuelle devait se perpétuer, des conséquences négatives pour la mise en route des affaires et l’attractivité du marché ne sont pas à exclure selon l’évaluation du gouvernement fédéral », le ministère des Affaires étrangères a confirmé ses doutes dans une réponse à une interpellation du groupe parlementaire FDP au Bundestag, que cite la FAZ.

    L’argent allemand pour un investissement de référence ne doit pas non plus circuler pour l’instant. Interrogée par la FAZ, une porte-parole de la KfW a estimé le coût du projet à 325 millions d’euros. « Les fonds ne seront versés que si le partenaire remplit ses obligations contractuelles », précise le ministère des Affaires étrangères.

    God-mode Trader, 25 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Allemagne, Sahara Occidental, énergie renouvelable, énergie verte, hydrogène,

  • Le transport controversé de bétail vers le Maroc est parti

    Malgré un décret du ministère de l’agriculture, un transport controversé de 528 vaches laitières gestantes vers le Maroc a été approuvé mardi. Le transport devrait avoir lieu dans le courant de la journée, a déclaré une porte-parole du district d’Emsland. Auparavant, le district avait déposé un recours contre l’approbation du transport par le tribunal administratif d’Osnabrück sur instruction de l’État.

    Cet appel a été reçu mardi matin, a déclaré un porte-parole du tribunal administratif supérieur de Lüneburg. Dans l’après-midi, le district a présenté le raisonnement. Toutefois, l’adversaire dans la procédure doit avoir la possibilité de faire des commentaires. « La période de commentaires se poursuit dans la soirée », a déclaré le porte-parole. Ensuite, le Sénat verra ce qu’il décide. Il n’était pas clair dans un premier temps si la Haute Cour administrative allait encore se prononcer mardi. Selon les informations du ministère de l’Agriculture, le transport n’avait pas encore commencé dans l’après-midi. Un porte-parole du district n’a pu fournir aucune information à ce sujet.

    Vendredi, le tribunal administratif d’Osnabrück avait levé l’interdiction de transport de bétail que le district d’Emsland avait imposée sur la base d’un décret du ministère de l’agriculture. Selon le tribunal, cela signifie que le transport prévu pour mardi peut avoir lieu comme prévu, sauf décision contraire de la Cour administrative supérieure.

    La ministre de l’agriculture de Basse-Saxe, Barbara Otte-Kinast (CDU), voulait empêcher le transport du bétail. Il ne devrait pas y avoir de transport de vaches gestantes de Basse-Saxe vers des pays tiers non sûrs. Il fallait s’attendre à ce que les animaux soient abattus au Maroc dans un avenir prévisible, conformément à la situation juridique du pays, c’est-à-dire sans anesthésie. Cette situation est fondamentalement incompatible avec la législation allemande sur la protection des animaux.

    Les juges administratifs d’Osnabrück avaient fait valoir que la décision ne contenait aucune preuve concrète que le bétail au Maroc ne pouvait pas être élevé conformément aux normes nationales en matière de bien-être animal. Il ne fallait pas non plus supposer que les bovins gravides seraient exportés pour être abattus/abattus en violation des normes de bien-être animal. Selon les juges, le client au Maroc était une entreprise de produits laitiers.

    Début mai, la tentative d’arrêter un transport de bétail de la Frise orientale vers le Maroc avait déjà échoué devant le tribunal administratif d’Oldenburg. Selon Otte-Kinast, une interdiction juridiquement contraignante des transports d’animaux vivants exige donc que le gouvernement fédéral et l’UE établissent une liste des pays tiers vers lesquels ces transports ne peuvent plus avoir lieu

    T-Online, 25 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Allemagne, transport de bétail, droits des animaux, maltraitance,

  • Maroc-Allemagne : Une importante alliance pour l’hydrogène vacille

    La coopération avec le Maroc, tant vantée, est soudainement « sur le banc d’essai », selon le ministère allemand des affaires étrangères. Les premiers représentants des entreprises se préparent déjà à un report important.

    Sur la voie de la neutralité climatique, l’Allemagne aura besoin de beaucoup plus d’hydrogène vert produit à partir d’électricité verte que ce qui peut être produit ici. Le gouvernement allemand s’appuie donc sur des partenariats énergétiques avec d’autres pays. La stratégie nationale pour l’hydrogène a prévu 2 milliards d’euros pour l’établissement de tels partenariats.

    Le Maroc est considéré comme un grand espoir parmi les futurs fournisseurs d’hydrogène, car il peut bénéficier de beaucoup de vent et de soleil ainsi que de la proximité géographique. Le ministre allemand du développement Gerd Müller (CSU) a forgé une « alliance » en juin 2020, et les plans pour la construction d’une première centrale électrique hybride comprenant une usine de dessalement de l’eau de mer et un électrolyseur de 100 mégawatts sont bien avancés. En mars, le gouvernement allemand a répondu à une question des Verts en affirmant que la mise en œuvre de la « centrale de référence » au Maroc se déroulait « comme prévu ».

    Mais soudain, des doutes planent sur cette réalisation. Alors que, jusqu’à présent, l’idée que le Maroc puisse avoir lui-même besoin du précieux vecteur énergétique sur la voie de la neutralité climatique à moyen terme suscitait des objections sceptiques, le partenariat germano-marocain dans le domaine de l’hydrogène menace désormais d’éclater dès le début en raison de désaccords diplomatiques.

    « Sur le banc d’essai en raison des développements actuels ».

    La raison en est la position de l’Allemagne sur le Sahara occidental : Berlin avait critiqué la décision des Américains de reconnaître la souveraineté du Maroc sur ce territoire. En conséquence, le Royaume accuse la République fédérale d’hostilité et retire son ambassadeur de Berlin au début du mois de mai. La coopération germano-marocaine en matière de politique de développement a été suspendue. On peut se demander si la production d’hydrogène peut réellement commencer bientôt comme prévu.

    Le ministère des affaires étrangères confirme ces doutes dans une réponse à une question du groupe parlementaire FDP, que le F.A.Z. peut consulter. L’alliance germano-marocaine pour l’hydrogène repose sur de nombreuses années de coopération fructueuse en matière de développement et sur le partenariat énergétique germano-marocain. De l’avis du gouvernement allemand, cette coopération reste dans l’intérêt mutuel, mais elle est sous surveillance en raison des développements actuels. » Et encore : « Si la situation actuelle devait devenir permanente, le gouvernement fédéral estime que des conséquences négatives pour le lancement d’affaires et l’attractivité du marché ne peuvent être exclues. »

    L’argent allemand ne doit pas circuler jusqu’à nouvel ordre. « Les fonds ne seront versés que si le partenaire remplit ses obligations contractuelles », précise le ministère des Affaires étrangères. Une porte-parole de la KfW estime les coûts du projet pour la centrale de référence au Maroc à 325 millions d’euros. Il est prévu de financer une « grande partie » des coûts du projet par des prêts et des subventions de la banque de développement. Cependant, la KfW déclare maintenant aussi : « Actuellement, les activités de projet en cours sont reportées. Dans quelle mesure cela entraînera des retards dans la mise en œuvre du projet, nous ne pouvons pas le dire pour l’instant. »

    « Le Maroc a toujours été un point d’ancrage pour la stabilité ».

    Les premiers représentants des entreprises se préparent déjà à un report important. « Je ne crois pas que les désaccords diplomatiques avec le Maroc puissent être résolus à court terme », déclare Stefan Liebing, président de l’Association africaine des entreprises allemandes. Cependant, des progrès sont réalisés dans d’autres pays africains.

    Un grand nombre de nouveaux projets y sont actuellement mis en place avec la participation d’entreprises allemandes, qui misent principalement sur l’achat d’hydrogène dans le cadre du projet H2global du ministère fédéral de l’Économie et de la Technologie ; contrairement au partenariat avec le Maroc, dont le ministère du Développement est responsable, celui-ci repose sur des contrats de différences plus rentables au lieu de prêts classiques.

    « Cela me semble plus prometteur », dit Liebing. « Et qui sait si un projet pilote marocain sera encore d’une grande importance dans un an ou deux, alors que l’hydrogène est déjà produit dans d’autres pays et livré en Allemagne. »

    De son côté, Christoph Hoffmann, porte-parole du groupe parlementaire FDP pour la politique de développement, met en garde contre une remise en cause trop rapide du royaume d’Afrique du Nord. « Construire une toile de fond menaçante contre le Maroc et prétendre que les projets d’hydrogène vert sont en danger n’est pas dans l’intérêt de l’Allemagne », dit-il. Après tout, l’Allemagne a un besoin urgent d’hydrogène vert pour un avenir sans CO2, a-t-il déclaré. « Le Maroc a toujours été une ancre de stabilité en Afrique du Nord, il serait donc d’autant plus important que le ministre des affaires étrangères se rende au Maroc pour aplanir les difficultés », explique M. Hoffmann.

    Franfurter Allegemeine, 25 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Allemagne, hydrogène, énergie renouvelable, énergie verte, électricité, climat,

  • Haines des juifs : Les »Jeunes du Maroc ou de Turquie » pointés du doigt

    Un cessez-le-feu est désormais en vigueur dans le conflit de Gaza. Mais les affrontements continuent de se répercuter ici aussi. Mme Merkel souligne le droit à la liberté d’expression et met en garde contre la haine des Juifs.

    À la lumière des incidents antisémites survenus lors de manifestations contre la politique palestinienne d’Israël, la chancelière allemande Angela Merkel (CDU) met en garde contre le franchissement des frontières. « La loi fondamentale garantit le droit à la liberté d’expression et de réunion pacifique. Mais elle ne laisse aucune place aux attaques contre les personnes d’autres confessions, aucune place à la violence, au racisme et à l’incitation », a-t-elle déclaré dans son message vidéo hebdomadaire publié samedi.

    « Celui qui porte la haine contre les Juifs dans nos rues, celui qui profère des insultes incitatives, se place en dehors de notre Loi fondamentale. De tels actes doivent être systématiquement punis et avoir des conséquences tangibles pour leurs auteurs », a déclaré Mme Merkel.

    Mme Merkel a fait ces remarques à l’occasion de la Journée du droit fondamental, dimanche. Après l’embrasement du conflit de Gaza entre le Hamas et Israël, les manifestations pro-palestiniennes se sont multipliées en Allemagne, y compris les incidents antisémites.

    « Beaucoup de gens sont contre »

    Le chancelier a parlé de « déclarations antisémites intolérables lors de certaines manifestations ces derniers jours. » Elle a ajouté : « Mais je suis également heureuse que tant de personnes se dressent contre ces tendances, qu’elles défendent clairement les valeurs de notre loi fondamentale et la protection de la dignité humaine. »

    Les manifestants ont à nouveau appelé à la solidarité avec la Palestine lors de rassemblements organisés dans différentes villes samedi. Les événements sont restés paisibles jusqu’en début de soirée. Selon les estimations d’un journaliste de dpa, des centaines de personnes ont participé à Berlin. A Leipzig, la police a parlé d’environ 200 participants. Sur des pancartes, ils réclamaient, entre autres, « Liberté pour la Palestine » et « Stop à la terreur israélienne ». À Francfort, la police a déclaré qu’environ 950 manifestants y ont pris part. Des rassemblements de solidarité avec Israël ont également eu lieu. À Giessen, par exemple, environ 300 personnes se sont rassemblées.

    « Infraction grave »

    Pendant ce temps, le Premier ministre bavarois Markus Söder a appelé à des mesures plus sévères contre l’hostilité envers les Juifs. « L’antisémitisme – même l’antisémitisme quotidien – est un délit grave. Nous devrions également opérer avec des sanctions plus élevées », a déclaré le leader de la CSU au journal Funke Mediengruppe (dimanche). M. Söder estime également qu’une « nouvelle idée de l’intégration » est nécessaire. En fin de compte, a-t-il dit, cela doit être clair : qu’ils soient chrétiens, musulmans, juifs, bouddhistes, hindous ou athées, tous doivent se sentir citoyens allemands et vivre la philosophie d’une société démocratique libre.

    Le Conseil central des Juifs considère que le pouvoir judiciaire est sollicité. Le président Josef Schuster a déclaré au Augsburger Allgemeine : « La lutte contre l’antisémitisme nécessite toujours au moins deux personnes : un législateur déterminé et un pouvoir judiciaire qui applique aussi résolument cette loi. » Il a ajouté : « Mais je vois les plus grands déficits dans le système judiciaire, qui a une certaine faiblesse de vision dans l’œil droit. » Dans le même temps, il a mis en garde contre le fait de voir la cause de l’antisémitisme uniquement dans l’immigration depuis 2015. La haine du Juif est également répandue dans d’autres secteurs de la société, notamment chez les soi-disant penseurs latéraux, a-t-il ajouté.

    « Les Allemands ont une responsabilité particulière »

    Le Comité international d’Auschwitz a également exprimé son inquiétude. « Chaque attentat antisémite, chaque drapeau israélien allumé, chaque étoile juive barrée, chaque pierre d’achoppement détruite confirme que quelque chose a commencé à déraper dans la société », a déclaré le vice-président du comité, Christoph Heubner, aux journaux Funke Mediengruppe. Cela prouve que les auteurs de ces actes espéraient une approbation tacite de leur haine des Juifs.

    Le président du Bundestag, Wolfgang Schäuble, a déclaré au Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung que « toute la rigueur de l’État de droit » était nécessaire, ainsi qu’un consensus politique selon lequel il n’y a pas de place pour les antisémites. Les Allemands ont une responsabilité particulière pour le droit à l’existence d’Israël, a-t-il déclaré. « Tous ceux qui vivent en Allemagne doivent comprendre cela. Lorsque des jeunes du Maroc ou de Turquie viennent en Allemagne, vous devez leur expliquer cela. » En plus des mesures policières, des efforts d’intégration supplémentaires sont nécessaires, a-t-il déclaré.

    dtj-online, 24 mai 2021

    Etiquettes : Allemagne, Maroc, Turquie, antisémitisme, Palestine, Israël, Ghaza,

  • Mohamed Hajib obtient gain de cause contre l’Allemagne pour la torture subie au Maroc

    Il obtient gain de cause contre l’Allemagne pour la torture subie au Maroc : Mohamed Hadjib fait trembler le trône de M6

    Après une longue bataille judiciaire, l’ancien prisonnier politique marocain Mohamed Hadjib vient d’obtenir gain de cause contre l’État allemand à qui il réclame 1,5 million de dollars pour l’avoir livré en 2010 au Makhzen marocain qui l’a torturé et incarcéré durant 7 ans.

    Le 12 mai dernier, Mohamed Hadjib, se procurera une copie de la sentence de la Cour de Berlin (Verfassungsgerichtshof des landes Berlin, ) qui sera définitive, et contraindra l’Etat fédéral allemand à se soumettre aux exigences du plaignant.

    Il convient de rappeler, que Mohamed Hajib, adepte des réseaux sociaux contre lequel Rabat orchestre une bruyante campagne , serait l’une des causes de la brouille entre le Maroc et l’Allemagne .

    Le germano-marocain qui vit actuellement à Duisburg dans l’ouest de l’Allemagne est devenu une voix critique du Makhzen et de la monarchie sur les réseaux sociaux.

    “Le gouvernement marocain considère les vidéos de Hajib comme une menace majeure puisqu’il est en mesure de faire passer son message à une large audience, ce qui pourrait éventuellement conduire à des mobilisations”, explique Maria Josua, chercheuse au German Institute for Global and Area Studies (GIGA) de Hambourg.

    La Patrie News, 20 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Allemagne, torture, plainte,

  • L’Allemagne a avorté un complot ourdi par les services secrets du Maroc

    Brouille entre Berlin et Rabat : le contre-espionnage allemand évente un grave complot marocain

    Le journal EL ESPAÑOL vient de jeter un véritable pavé dans la mare. Il révèle, en effet les raisons cachées de la brouille advenue entre le Maroc et l’Allemagne. Les services du contre-espionnage berlinois ont en effet mis à jour un vaste complot ourdi par les barbouzes du roi Mohamed VI en Europe centrale, et en Allemagne notamment.

    « Le contre-espionnage allemand a obtenu des « informations secrètes et sensibles » au Maroc sur les plans organisés par Rabat pour agir dans le pays européen, comme l’ont expliqué à EL ESPAÑOL des membres du renseignement étranger.

    L’intention était de devenir un allié de l’Allemagne dans la lutte contre le crime organisé. En contrepartie, il souhaite que Berlin reconnaisse la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental », écrit notamment ce journal. Mais, l’illusion n’a pas trompé les services secrets allemands.

    Il est de notoriété publique que les éléments d’Abdellatif Hammouchi, pour faire du chiffre, et créer l’illusion qu’ils agissent efficacement contre le terrorisme islamiste, s’en prennent à de pauvres sujets marocains, qu’ils obligent à commettre les aveux les plus fous sous la pire des tortures.

    Ils essayent aussi de faire accroire aux Européens que des connexions existeraient entre le Polisario et le terrorisme islamiste armé, afin de décrédibiliser ce mouvement de résistance qui se bat pour l’indépendance et l’émancipation de son peuple. De dangereuses connexions terroristes existent en effet entre les barbouzes marocaines et les groupes criminels islamistes sévissant au Sahel.

    Le MUJAO (mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest est en effet une pure création des services marocains, comme l’a maintes fois affirmé l’actuel ambassadeur sahraoui basé à Alger, Abdelkader Taleb Omar.

    « En outre, la position ferme de l’Allemagne sur le droit international a influencé la décision des autres pays européens de prendre position sur le conflit du Sahara Occidental, selon des informations de Paris à Rabat », relève encore le même média, au grand dam de la diplomatie errante de Mohamed VI.

    De son côté, à Rabat, il n’y a pas de version officielle des raisons de cette crise, au-delà de ce qui est contenu dans le communiqué du ministère des affaires étrangères, qui fait allusion à des « malentendus profonds sur des questions fondamentales ».

    Entretemps, la presse marocaine a concentré le conflit sur plusieurs points : La non-invitation du Maroc par la chancelière Angela Merkel au sommet de la Libye à Berlin en janvier 2020, un drapeau de la République arabe sahraouie (RASD) qui a flotté sur la façade d’un bâtiment public de la ville de Brême à l’occasion du 45e anniversaire de la fondation du Front Polisario, mais aussi le positionnement de l’Allemagne contre le décret présidentiel de Donald Trump reconnaissant la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental le 10 décembre dernier.

    Pour l’instant, il y a une impasse bureaucratique à Rabat et à Berlin, qui sera suivie de discussions plus profondes qui pourraient conduire à une rupture à d’autres niveaux.

    En cherchant à jouer dans la cour des grands, le Maroc s’est littéralement grillé les ailes. Il va très certainement en payer le prix fort. Son masque est définitivement tombé. Il ne fait plus du tout illusion…

    Ali Oussi

    La Patrie News, 16 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Allemagne, DGED, services secrets, lutte antiterroriste,

  • Maroc : Un roi toujours en apprentissage du « métier » de roi.

    Mohammed VI s’est mis Angéla Merkel sur le dos. Son ministre des Affaires Etrangères s’est comporté comme un « bleu ». Il a eu tors de s’emporter et de se confronter à plus fort que lui. Hélas, maintenant, pour reprendre une relation normale, le roi qui était habitué à voir tout les marocains lui faire de longues courbettes et des lèche mains salivants, devra, malheureusement, se prosterner devant la Chancelière et demander des excuses.

    En arriver là, relève de la cupidité de croire que l’on est en droit de tout faire sans tenir compte des devoirs et restrictions diplomatiques. Il est certain que, riche de cette malheureuse expérience, il réfléchira à sept fois avant d’entamer une action. Malgré son âge et son expérience, il est toujours en apprentissage du « métier » de roi.

    Le Maroc a voulu affronter un grand pays qui ne voyait pas cette colonisation sous le même prisme que lui. Il voulait même, par des procédés douteux, lui imposer son point de vue pour profiter de sa mainmise sur le Sahara Occidental. Ce coup de poker n’a, non seulement pas réussi, mais va enfoncer le Maroc dans une confrontation qui est perdue d’avance et qui laissera, incontestablement, des marques indélébiles.

    Le Maroc a joué … Il s’est brûlé et a perdu gros. Une bonne première leçon qu’il doit méditer.

    Etiquettes : Maroc, Allemagne, Espagne, Sahara Occidental, Front Polisario, Angela Merkel, Mohammed VI, diplomatie,