Étiquette : Allemagne

  • Maroc-Allemagne : Qui s’y frotte s’y pique

    par Brahim Taouchichet

    Empêtré dans les sables du Sahara Occidental, tout porte à croire que le Makhzen fonce droit dans le mur par son alignement aveugle sur les causes perdues.

    C’est dans un communiqué publié sur son site web, que l’ambassade allemande avait annoncé, hier vendredi, que les visas Schengen ne seront plus délivrés aux citoyens marocains, sauf pour certaines catégories.

    Cette décision annoncée par l’ambassade d’Allemagne à Rabat ressemble à une mesure de rétorsion en réponse aux déclarations du ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, qui a intimé l’ordre aux services du Premier ministère de Saâd Eddine El Osmani de rompre tout contact avec la représentation diplomatique de Berlin.

    Rappelons que les autorités marocaines avaient décidé de suspendre, en début de la semaine écoulée, «tout contact, interaction, ou action de coopération» avec les autorités et les fondations politiques allemandes. Le Maroc tenait ainsi à protester contre la position de l’Allemagne jugée favorable à la lutte du peuple sahraoui pour l’indépendance, d’autant que Berlin est l’initiatrice de l’inscription de la question pour un débat sur le Sahara Occidental.

    L’Allemagne, en tant qu’acteur majeur de l’Union européenne (UE), encourage une solution pacifique à travers le respect des règles et la mise en œuvre des résolutions de Conseil de sécurité. Dans cet esprit, l’ambassadeur allemand à l’ONU avait également mis en garde contre le décision prise par l’ex-Président Donald Trump, dans le troc honteux de reconnaissance de la prétendue souveraineté de royaume marocain sur les territoires occupés du Sahara Occidental, en échange de la normalisation des relations du royaume alaouite avec l’État d’Israël.

    Visiblement, le Makhzen n’est pas au bout de ses déboires dans son aventure au Sahara Occidental. Depuis la violation du cessez-le-feu conclu entre les deux parties belligérantes sous les auspices de l’ONU, au mois de novembre dernier, l’effet boomerang frappe de plein fouet les autorités marocaines qui ne s’attendaient pas à ce retour de manivelle aussi violent. Pis, l’affaire Guerguerate aura plutôt permis de briser l’omerta de 30 ans sur l’occupation des territoires sahraouis. L’agression marocaine a donc l’avantage de ruiner une fois de plus les illusions du royaume du Maroc, en faisant éclater devant l’opinion publique mondiale la question du droit des Sahraouis à l’autodétermination et à l’indépendance. La célébration du 45e anniversaire a démontré au besoin le soutien renouvelé de nombreux États et organisations internationales à la lutte des Sahraouis, lesquels mènent depuis cinq mois une offensive armée contre les garnisons du royaume basées le long du mur de sable. Le projet d’un deuxième mur est un aveu de l’échec de l’expansionnisme marocain, malgré le black-out imposé sur les pertes humaines et matérielles sur le terrain des affrontements.

    Par ailleurs, certains observateurs ne manquent pas de montrer du doigt les autres sources de friction entre les deux pays. C’est le cas de la Conférence de Berlin sur la Libye, initiée par la chancelière Angela Merkel, qui n’a pas jugé utile de convier à cette rencontre le royaume du Maroc.

    Rappelons que celle-ci avait, dans une communication téléphonique, transmis l’invitation à Abdelmadjid Tebboune, en sa qualité de Président de pays frontalier et du rôle d’avant-garde de l’Algérie dans la recherche d’une sortie de crise de ce pays frontalier. Nasser Bourita met les pieds dans le plat en exprimant publiquement son mécontentement, arguant des accords de Skhirat.

    La chancelière allemande, qui n’est pas née de la dernière pluie, sait très bien que le Maroc que séparent des milliers de kilomètres de la Libye, objet « du désir », cache un jeu qu’elle n’ignore pas, à savoir de « rouler » pour un agenda étranger, c’est-à-dire la France, en perte de vitesse dans ce dossier libyen. Visiblement, la diplomatie marocaine sous la conduite de son actuel ministre des Affaires étrangères va de mal en pis.

    Empêtrée dans les sables du Sahara Occidental, tout porte à croire qu’elle fonce droit dans le mur par son alignement aveugle sur les causes perdues.
    Brahim Taouchichet

    Le Soir d’Algérie, 6 mars 2021

    Tags : Maroc, Allemagne, Sahara Occidental, Libye,

  • Le lobbying intensif du Maroc sur le Sahara Occidental à l’égard de l’Union Européenne subit un “NEIN”

    par Hussein Flamand6 mars 2021

    Fort de son succès auprès de Trump avec la reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental, Mohammed 6 s’est lancé à l’assaut de l’Europe afin de confirmer son occupation du territoire. Mais les menaces marocaines sur l’immigration ou encore la lutte contre le terrorisme ont provoqué une réaction allemande qui met le Maroc dans l’embarras.

    Les pressions marocaines sur l’Union Européenne

    Depuis plusieurs années avec l’aide discrète de la France, le Maroc a tenté à plusieurs reprises de rapprocher les instances européennes sur le principe de la souveraineté marocaine au Sahara Occidental à travers son projet d’autonomie. Les résultats de ce lobbying ont été un grand échec car l’Union européenne n’a jamais modifié sa position sur la résolution de la crise au Sahara Occidental qui est celle d’une solution négociée à travers le principe d’autodétermination. La cour de justice de l’Union européenne dans deux avis juridiques en 2016 et 2018 a confirmé que le Sahara Occidental n’était pas un territoire sous souveraineté marocaine provoquant une crise politique entre Bruxelles et Rabat. Le Maroc a l’habitude de provoquer l’envoi de migrants dans les villes espagnoles de Ceuta et Melilla pour exprimer sa colère. Cependant, les choses ont fortement évolué depuis.

    Grâce à Donald Trump, la diplomatie marocaine se sentant plus forte décide d’annuler sur le champ la visite du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez arguant d’une indisponibilité médicale du souverain marocain. Le 21 décembre, le Premier ministre marocain, El Othmani en mission pour le Makhzen déclare que Ceuta et Melilla sont des “territoires marocains sous occupation espagnole”. Rabat veut faire comprendre aux 27 que les règles changent et que le Maroc va dicter ses choix. L’Espagne, ancien colonisateur du Sahara Occidental où une grande partie de son opinion soutien la cause sahraouie tente actuellement de négocier avec l’administration Biden pour une abrogation de la reconnaissance américaine. La réponse marocaine est immédiate. Depuis plusieurs semaines, de nombreux observateurs espagnols assistent à une explosion du nombre de migrants illégaux qui tentent d’entrer dans les territoires espagnols comme à Melilla et Ceuta mais également et fait rare depuis le Sahara Occidental sous occupation de l’armée marocaine.

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    La coupure des contacts du Maroc à l’égard de l’Allemagne, symbole de la panique marocaine sur le retour de Berlin dans le dossier sahraoui
    Nacer Bourita, puissant ministre des affaires étrangères fait fuiter dans la presse marocaine, un communiqué de texte très vague expliquant la fin de tout contact avec l’Allemagne au sujet des “questions fondamentales du Maroc”.

    La surprenante réaction marocaine à l’égard de l’Allemagne cache en fait une panique du royaume sur la position allemande concernant le dossier du Sahara Occidental mais également sur les informations du renseignement allemand à l’égard des activités marocaines sur l’immigration et le terrorisme.

    Depuis plusieurs mois, la diplomatie allemande s’active sur le dossier sahraoui en rappelant que toute solution dans la crise au Sahara Occidental doit se régler à travers le principe de l’autodétermination. Lors de la reconnaissance de Trump, l’Allemagne avait même convoqué le conseil de sécurité en urgence pour rappeler que cette reconnaissance ne peut remettre en cause les négociations de l’ONU.

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    Cependant, le Maroc craint aussi les services de renseignements allemands qui d’après plusieurs sources auraient depuis le Maroc découvert des preuves de l’implication marocaine dans le chantage à l’immigration illégale que subit l’Europe à travers l’Espagne. Rabat sait que Berlin est au courant également des liens directs entre le renseignement marocain et le terrorisme. Lors de l’attentat de Berlin, le 19 décembre 2016, le terroriste avait eu comme complice, un agent du renseignement marocain qui a pu être exfiltré à temps avant que la presse allemande puisse faire la révélation:

    L’Allemagne qui est le leader de l’Europe n’a pas cédé aux caprices du roi marocain, bien au contraire. Elle a convoqué l’ambassadrice du Maroc à Berlin, rappelé sa position sur le conflit du Sahara Occidental basé sur le principe de l’autodétermination et au passage suspend tous les visas aux marocains désirant se rendre en Allemagne. Il semblerait que les allemands soient moins sensibles au plaisir de la chair à Marrakech comme c’est le cas des voisins français…

    Hussein Le Flamand

    Source : Kassaman, 6 mars 2021

    Tags : Maroc, Allemagne, Sahara Occidental, terrorisme, migration,

  • Journal allemand se déchaîne contre le Maroc

    Interdiction de parler à cause du Sahara occidental
    Cyrus Salimi-Asl sur le boycott des institutions allemandes par le Maroc
    Par Cyrus Salimi-Asl

    Source : Neues Deutschland, 3 mars 2021

    Le gouvernement marocain ne s’amuse pas en ce qui concerne le Sahara occidental: l’ancienne colonie espagnole fait partie de son propre territoire national. Point! Quiconque osera contredire cette annexion, qui est contraire au droit international, aura des ennuis. Même si vous ne vous parlez plus. Le Maroc «punit» désormais l’Allemagne exactement de la même manière que les petits enfants le font avec leurs camarades de jeu. Curieusement, le gouvernement fédéral ne l’a appris que par les médias marocains.

    L’incident a un système: le Maroc travaille depuis des décennies pour créer un fait accompli avec le Sahara Occidental. Quiconque conduit le pays sur le côté doit s’attendre à des sanctions. Le gouvernement marocain trouve également des partisans de sa propre position. Par exemple, l’ancien président américain Donald Trump a reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental en décembre, évincant ainsi les Sahraouis, qui se battent pour leur indépendance depuis des décennies.

    Le gouvernement fédéral doit rejeter les revendications territoriales du Maroc sur le Sahara occidental et prôner systématiquement le référendum sur l’indépendance. Le Maroc a besoin de l’Allemagne en tant que partenaire commercial et donateur – la colère à Rabat devrait donc bientôt s’évaporer.

    Tags : Maroc, Allemagne, Sahara Occidental,

  • Dispute Maroc-Allemagne : Les explications du journal « Bild »

    APRÈS « UNE INCOMPRÉHENSION PROFONDE »
    Le Maroc coupe ses relations diplomatiques avec l’Allemagne

    Le pays d’Afrique du Nord, le Maroc, a apparemment rompu toutes ses relations diplomatiques avec l’Allemagne.

    « Tout contact » avec l’ambassade sera suspendu, selon une lettre du ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita publiée sur le site d’information marocain « Medias24 » lundi soir. La raison invoquée dans la lettre unilatérale est «de profonds malentendus» sur «des questions fondamentales sur le Royaume du Maroc».

    Il n’y a eu initialement aucune déclaration officielle du côté marocain. BILD a la lettre du ministre des Affaires étrangères.

    L’ambassade d’Allemagne à Rabat n’a pas encore été contactée sur demande.

    Du ministère des Affaires étrangères de Berlin, il a été entendu que le gouvernement fédéral ne voyait aucune raison de compromettre les bonnes relations diplomatiques avec le Maroc. L’ambassadeur du Maroc à Berlin a donc été sollicité aujourd’hui par le secrétaire d’État du ministère des Affaires étrangères pour une discussion urgente et pour expliquer le processus.

    Dans la lettre du ministère marocain des Affaires étrangères, les autorités marocaines sont invitées à « empêcher tout contact, manipulation ou action de coopération dans tous les cas et sous toutes les formes » – tant avec l’ambassade allemande à Rabat qu’avec les organisations allemandes associées à l’ambassade.

    Les exceptions devraient être explicitement approuvées par le ministère marocain des Affaires étrangères.

    Le bureau de la Société allemande pour la coopération internationale (GIZ) à Rabat a déclaré mardi être en contact avec l’ambassade d’Allemagne. « Nous travaillons toujours sur nos projets, mais il y a quelques points à clarifier », a déclaré un porte-parole. Les représentants des fondations politiques allemandes dans le pays ont également été surpris.

    «Aujourd’hui, nous sommes les premiers à analyser la situation», a déclaré Sebastian Vagt, chef de projet de la Fondation Friedrich Naumann au Maroc.

    «La situation nous a surpris hier», a déclaré le bureau de la Fondation Hanns Seidel sur la situation actuelle.

    Contexte de la faille jusqu’à présent complètement flou
    Des cercles diplomatiques marocains, on a dit qu’une des raisons pourrait être le différend sur le Sahara occidental. Le Maroc revendique la région peu peuplée, mais cela n’est pas reconnu au niveau international.

    ▶ ︎ Depuis un cessez-le-feu en 1991, le groupe «Front Polisario» contrôle une bande à l’est et au sud du Sahara Occidental de la frontière avec l’Algérie à la côte atlantique, l’ouest est contrôlé par le Maroc.

    Le groupe armé Front Polisario est un allié de l’Algérie. L’Allemagne et l’Algérie entretiennent de très bons contacts – le président algérien a été soigné à l’hôpital en Allemagne fin 2020. Le pays est l’un des partenaires les plus importants de l’industrie de l’armement allemande.

    ▶ ︎ Le 14 décembre, les États-Unis ont reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental sous l’ancien président Donald Trump (74). À l’époque, la critique allemande de la reconnaissance unilatérale des revendications marocaines sur le Sahara Occidental par les États-Unis a provoqué le mécontentement du Maroc.

    L’Allemagne a toutefois assuré qu’elle soutenait une « solution politique juste, durable et acceptée entre les deux parties sous les auspices des Nations Unies ». Le 21 décembre, l’Allemagne a convoqué une session à huis clos du Conseil de sécurité de l’ONU sur le sujet.

    En 2016, le Royaume du Maroc a suspendu temporairement ses relations diplomatiques avec l’Union européenne. C’était une protestation contre une décision du tribunal de l’UE à l’époque sur l’accord sur l’agriculture et la pêche entre l’UE et le Maroc. Le tribunal avait déclaré l’accord invalide en partie parce qu’il incluait également les zones du Sahara occidental annexées par le Maroc.

    Bild, 2 mars 2021

    Tags : Maroc, Allemagne, Sahara Occidental, ONU,

  • Divergences sur le Sahara occidental, le Maroc suspend ses relations diplomatiques avec l’Allemagne

    Gel diplomatique. Également en jeux, les rapports commerciaux et les contrats pour la pêche entre l’Europe et Rabat

    de Stefano Mauro
    « À cause de malentendus profonds avec l’Allemagne sur des questions fondamentales pour le Royaume du Maroc, les départements ministériels sont priés de suspendre tout contact, interaction ou action aussi bien avec l’ambassade d’Allemagne au Maroc qu’avec les organismes de coopération et les fondations politiques allemandes qui lui sont liées ».
    La communication officielle du chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, remonte à lundi passé. Selon Al-Jazeera la décision de Rabat de suspendre ses relations diplomatiques serait liées à la position de Berlin sur le Sahara Occidental. La chancelière Angela Merkel a critiqué la décision de l’ancien président américain Donald Trump de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental en échange de la normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël. Berlin avait réaffirmé sa volonté de soutenir une « solution politique juste, durable et acceptée entre les deux parties sous les auspices des Nations unies, qui prévoient l’organisation d’un référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui ».
    D’après le quotidien Ya Biladi, Rabat n’aurait pas non plus apprécié « l’exclusion du Maroc des discussions sur l’avenir politique de la Libye » lors de la conférence de Berlin du 20 janvier 2020.
    Suite à la décision du gouvernement marocain, le ministère allemand des affaires étrangères a convoqué d’urgence l’ambassadeur du Maroc en Allemagne. Selon l’hebdomadaire Bild « pour une discussion urgente et pour expliquer la décision ». Un message indirect pour influencer les choix des différents pays européens sur la question du Sahara occidental. « Rabat semble avoir décidé de pointer du doigt l’Allemagne pour montrer son mécontentement envers toute l’Europe – il écrit Bild – en menaçant ses relations avec les pays de l’UE et soulignant leur hypocrisie, étant donné que de nombreuses entreprises européennes font des affaires au Sahara occidental avec l’exploitation de phosphates, de la pêche et des énergies renouvelables ».
    La référence est à l’audience de ce mercredi de la Cour de justice de l’Union Européenne (CJUE) sur l’action engagée par le Front Polisario en vue de l’annulation de l’accord commercial entre l’UE et le Maroc, qui, déjà par deux arrêts précédents, avait décrété que « le Sahara occidental est un territoire distinct et séparé du Maroc, et que ce dernier n’a pas de souveraineté sur ce territoire, puisque c’est le peuple sahraoui qui doit montrer son approbation comme condition préalable à toute exploitation économique de ses ressources naturelles ».
    Dans une déclaration publiée mercredi par l’agence de presse sahraouie, le représentant du Front Polisario en Europe, Oubi Bouchraya Bachir, a remercié la solidarité exprimée par tous les pays européens en soulignant que « le seul pays des 27 États membres de l’Union européenne à avoir présenté un mémorandum pour soutenir les positions de Rabat était la France, au mépris de la légalité internationale et du droit européen ».
    Source: Il Manifesto (traduit de l’italien par le Comité Belge de soutien au peuple sahraoui)
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Allemagne, Union Européenne, UE,
  • Deutsche Welle : Derrière la crise diplomatique maroco-allemande, une liste de rancunes

    Une lettre divulguée suggère que le Maroc pourrait suspendre ses relations diplomatiques avec l’Allemagne. Selon les médias marocains, la proposition tarde à venir.

    Lundi, une lettre a été divulguée dans laquelle le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita a suggéré à son Premier ministre que tous les bureaux du gouvernement marocain suspendent leurs relations avec l’ambassade d’Allemagne dans la capitale, Rabat, ainsi qu’avec d’autres organisations culturelles et politiques allemandes dans le pays. . Bourita a déclaré que cela était nécessaire en raison de « profonds malentendus » sur « des questions fondamentales pour le Maroc ».

    Le ministre des Affaires étrangères a déclaré que son ministère avait déjà suspendu les contacts avec la représentation diplomatique allemande à Rabat. L’ambassade d’Allemagne se trouve dans la capitale marocaine et dispose de deux consulats à Casablanca et à Agadir.

    Bien qu’il n’y ait pas eu de déclaration officielle du gouvernement allemand à ce sujet, le mot de Berlin est que le gouvernement allemand ne voit aucune raison de perturber les bonnes relations entre les deux nations de cette manière. L’ambassadeur du Maroc avait été invité à se rendre d’urgence au ministère allemand des Affaires étrangères et à expliquer la lettre, ont déclaré des initiés.

    Fuite délibérée

    Comme une source travaillant dans une organisation culturelle allemande basée à Rabat, a déclaré à DW, la proposition du ministre des Affaires étrangères semblait « être une fuite très délibérée ». La source n’a pu être nommée en raison de la sensibilité de la situation politique actuelle. Mardi, on ne savait toujours pas comment le développement diplomatique aurait un impact sur leur organisation. « La lettre a été publiée pour la première fois sur les réseaux sociaux et les canaux de messagerie comme WhatsApp », a raconté la source. « Mais les médias locaux semblaient également l’avoir en même temps. Une fuite coordonnée comme celle-là, et une lettre comme celle-là, ne se seraient pas produites sans que les hauts dirigeants le sachent. »

    La source estime que la lettre peut être considérée comme un « claquement de sabre » et « une accumulation de rancunes marocaines ».

    Premier sur la liste des problèmes, Ulrich Lechte, un homme politique allemand qui dirige la sous-commission parlementaire sur les questions concernant les Nations Unies, a déclaré à DW, la perception que l’Allemagne travaille contre les revendications de souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. « L’impulsion exacte [de la lettre], ce qui se passait en arrière-plan, doit maintenant être clarifiée », a déclaré Lechte.

    Le conflit du Sahara Occidental concerne une ancienne colonie espagnole, le Maroc, annexée en 1975. Dans l’un des conflits territoriaux les plus anciens au monde, un groupe appelé Front Polisario conteste l’annexion du Maroc. Les militants indépendantistes ont appelé à un référendum sur l’autodétermination dans la région, qui est partiellement contrôlée par eux et partiellement par le Maroc. Un cessez-le-feu surveillé par l’ONU entre les deux forces opposées est en vigueur depuis 1991 et les diplomates de l’Union européenne préconisent une solution politique.

    ‘Juste et durable’

    Le contrôle du territoire du Sahara occidental est l’un des impératifs de politique étrangère les plus importants du Maroc et en décembre dernier, le gouvernement américain, toujours dirigé par Donald Trump à l’époque, a reconnu la souveraineté marocaine sur le territoire contesté. La décision controversée de l’administration Trump a été largement considérée comme un remerciement au Maroc pour le rétablissement officiel des liens avec Israël. Cela a été largement critiqué.

    Alors que le gouvernement allemand s’est félicité de la normalisation des relations entre Israël et le Maroc à l’époque, le ministère allemand des Affaires étrangères a également déclaré que sa « position sur le conflit concernant le Sahara occidental reste inchangée. Nous recherchons une solution politique équitable et durable sous la médiation de l’ONU qui est acceptable pour toutes les parties. « 

    En décembre de l’année dernière, l’Allemagne a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à tenir une réunion à huis clos sur la décision américaine et la détérioration de la situation au Sahara occidental, après que le cessez-le-feu de longue date semble en danger. « Nous avons besoin d’une revitalisation du processus politique », a déclaré l’ambassadeur d’Allemagne à l’ONU, Christoph Heusgen.

    Cette rencontre n’était évidemment pas dans l’intérêt du Maroc, a concédé Lechte. « Le Maroc aimerait beaucoup que l’UE – et l’Allemagne, en tant que l’un de ses États les plus puissants – reconnaisse simplement la décision de Trump. Mais comme nous l’avons fait auparavant, nous nous appuyons sur un processus de l’ONU. »

    Un drapeau contesté

    Un autre problème qui a été mentionné par les critiques marocains de l’Allemagne est que, le 27 février, le parlement de l’État allemand de Brême a hissé le drapeau de la République arabe sahraouie démocratique – le territoire autoproclamé du mouvement indépendantiste du Sahara occidental – au-dessus de ses bâtiments. Sur leur page Facebook officielle, les politiciens de l’État ont déclaré l’avoir fait pour marquer le 45e anniversaire de la fondation de la République sahraouie.

    Les responsables marocains sont également apparemment encore mal à l’aise parce qu’ils n’ont pas été invités à une conférence de janvier 2020 sur le conflit libyen à Berlin. Le mouvement d’indépendance du Front Polisario est soutenu par l’Algérie voisine et ce pays a été invité aux pourparlers, contrairement au Maroc. L’Allemagne et le Maroc ont des objectifs similaires pour la souveraineté libyenne et les Marocains se considèrent comme des intermédiaires régionaux et des négociateurs de bonne foi.

    Allégations d’espionnage

    Un autre point de friction mentionné par les médias marocains est le refus de l’Allemagne de poursuivre le militant maroco-allemand Mohamed Hajib, qui a passé sept ans dans une prison marocaine. Un groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire a découvert que Hajib avait été arrêté sur la base d’une confession obtenue sous la torture. Après la libération de Hajib en février 2017, il est retourné en Allemagne où il a consacré ses flux de médias sociaux à la critique du gouvernement marocain et des agences de sécurité. A son tour, ce dernier a émis un mandat d’arrêt international contre son arrestation bien qu’il ait été annulé par Interpol en février.

    Certains médias marocains ont également fait état de vagues allégations d’espionnage, apparemment fondées sur le fait qu’un chercheur allemand s’est rendu dans la région du Sahara occidental, et d’autres médias ont mentionné qu’un rapport récent de Transparency International, dont le siège est à Berlin, a également bouleversé le gouvernement marocain. Le rapport, publié en février, a conclu que le Maroc avait « un niveau de corruption sévère et systémique » qui n’avait fait qu’empirer pendant la pandémie.

    Sur les réseaux sociaux, les Marocains ordinaires ont discuté de nombre de ces prétendues provocations. Des commentateurs plus nationalistes ont fait valoir que «le Maroc d’abord» devrait être la priorité de la politique étrangère de leur pays et ont affirmé que l’Allemagne «empiétait sur la souveraineté du Maroc» avec sa position «pro-séparatiste partiale» sur le Sahara occidental.

    Une coopération significative

    Les Marocains sur les réseaux sociaux ne considéraient pas cela comme un différend facilement résolu ou temporaire. Certains pensaient même que le mouvement contre l’Allemagne signifiait des attitudes marocaines plus dures envers l’Europe, en général.

    Tout cela malgré la coopération continue entre le Maroc et l’Allemagne dans de nombreux domaines, et le fait que l’Allemagne est un important donateur d’aide étrangère pour ce pays d’Afrique du Nord. En décembre 2020, le Maroc a reçu 1,3 milliard d’euros (1,57 milliard de dollars) de soutien financier de l’Allemagne, destiné, entre autres, à des prêts bancaires aux entrepreneurs locaux, à des réformes financières, à des investissements dans les énergies renouvelables et à un fonds COVID-19.

    Avec les contributions de Gasia Trtrian.

    Source : Deutshce Welle, 2 mars 2021

    Tags : Maroc, Allemagne, Sahara Occidental, Libye,

  • L’Allemagne convoque l’ambassadeur du Maroc après que Rabat a interrompu ses contacts

    (Bloomberg) – L’Allemagne a déclaré qu’elle convoquerait l’ambassadeur du Maroc à Berlin après que le pays d’Afrique du Nord ait suspendu ses contacts avec le gouvernement allemand pour des «malentendus profonds» non spécifiés.

    La suspension concerne l’ambassade d’Allemagne à Rabat, les agences de coopération et les fondations politiques, selon un porte-parole du ministère marocain des Affaires étrangères.

    Le gouvernement allemand ne voit aucune raison de compromettre ses relations diplomatiques normales avec le Maroc, a déclaré un responsable gouvernemental. L’ambassadeur du Maroc à Berlin a donc été convoqué aujourd’hui par le ministère allemand des Affaires étrangères pour une réunion urgente et sera invité à expliquer la question, ajoute le responsable.

    Les nouvelles de la décision de suspendre les contacts ne sont pas arrivées par les canaux officiels. Au lieu de cela, une capture d’écran d’une lettre du 1er mars dans laquelle le ministère marocain des Affaires étrangères a communiqué la décision au Premier ministre du pays et à d’autres responsables a été divulguée sur les réseaux sociaux. Le porte-parole a confirmé l’authenticité du message mais n’a pas fourni plus de détails.

    Territoire contesté

    La formulation du type utilisé dans l’annonce fait généralement référence à des positions hostiles prises ou à des gestes faits par des nations concernant la souveraineté revendiquée par le Maroc sur le Sahara occidental contesté, où les tensions se sont intensifiées ces derniers mois, ou au bilan du royaume en matière de droits humains.

    Pourtant, on ne sait toujours pas ce que Berlin a pu faire pour déclencher la lettre de lundi.

    L’Allemagne est le septième partenaire commercial du Maroc et elle a prêté au royaume environ 1,5 milliard de dollars l’année dernière au milieu des effets dévastateurs de la pandémie de coronavirus. La banque de développement Kfw du pays a joué un rôle clé dans le financement de l’expansion massive du Maroc dans les énergies renouvelables.

    Berlin a également retiré le Maroc de la liste des pays dont les citoyens peuvent prétendre à l’asile politique.

    Un certain nombre de fondations politiques allemandes sont actives au Maroc et certaines ont eu des problèmes avec les autorités en raison de l’approbation perçue des critiques du régime.

    Source: Financial Post, 2 mars 2021

    Tags : Maroc, Allemagne, Sahara Occidental, Western Sahara,

  • Bloomberg : L’Allemagne paie l’hypocrisie de l’Europe sur le Maroc

    Le membre le plus puissant de l’UE ne peut pas signaler la vertu sur le Sahara occidental lorsqu’il fait des affaires avec Rabat.

    Par Bobby Ghosh

    Les relations entre le Maroc et l’Allemagne, son septième partenaire commercial, sont devenues acrimonieuses. Les détails de la dernière dispute diplomatique sont obscurs, mais jusqu’à présent, il a été rapporté que le Maroc suspend ses relations avec le gouvernement allemand ou gèle l’ambassade d’Allemagne .

    Aucune des deux parties n’a encore apporté de clarté sur le contretemps.

    Le Maroc a été bouleversé l’année dernière d’avoir été exclu de la liste des invités de la chancelière Angela Merkel pour une conférence internationale sur la guerre civile libyenne. Rabat a également été scandalisé par un récent reportage de la télévision publique allemande sur les violations présumées des droits de l’homme au Maroc. Mais la cause la plus probable du dernier camouflet est la position de l’Allemagne sur le statut du Sahara occidental, une région contestée le long de la côte atlantique au sud-ouest du Maroc.

    L’événement précipitant a été la décision du président Donald Trump à la fin de l’année dernière de reconnaître la revendication du Maroc sur la région riche en minéraux. (C’était une récompense pour l’ouverture diplomatique de Rabat à Israël.) L’ Union européenne a repoussé cette décision, invoquant un consensus de longue date des Nations Unies selon lequel le peuple du Sahara occidental, connu sous le nom de Sahraouis, a droit à l’autodétermination . L’Allemagne a pris la tête des Européens et a soulevé la question auprès du Conseil de sécurité de l’ONU, où elle a appelé les États-Unis à «agir dans le cadre du droit international».

    Aucune puissance majeure n’a suivi Trump pour valider la revendication marocaine, mais Rabat semble avoir décidé de désigner l’ Allemagne pour afficher son mécontentement . Ce faisant, il a révélé l’hypocrisie de l’Europe: les membres de l’UE invoquent le droit international pour signaler la vertu sur l’autodétermination du Sahara occidental, alors même qu’ils ignorent leurs propres lois pour élargir les liens économiques avec le Maroc.

    Riche en phosphates, le Sahara Occidental était une colonie de l’Espagne jusqu’en 1975, date à laquelle le retrait de Madrid fut rapidement suivi d’une invasion conjointe maroco-mauritanienne. L’ONU a tenté d’organiser un référendum pour les Sahraouis, mais il a été entravé par le conflit entre le Maroc et un mouvement indépendant dirigé par un groupe connu sous le nom de Front Polisario.

    Soucieuse de préserver son statut de premier partenaire commercial du Maroc , l’UE est heureuse de détourner le regard alors que les entreprises européennes font des affaires au Sahara occidental, en particulier dans les phosphates , la pêche et plus récemment l’énergie verte . Ceci, malgré plusieurs décisions de la Cour européenne de justice selon lesquelles les accords commerciaux de l’UE avec le Maroc ne s’appliquaient pas au Sahara occidental , le consentement des Sahraouis n’ayant pas été obtenu. Pas plus tard qu’en 2018, la CJCE a statué qu’un accord de pêche UE-Maroc n’était valable que «dans la mesure où il pas applicable au Sahara occidental et à ses eaux adjacentes».

    La réponse de l’UE a été d’envoyer une mission d’enquête du Parlement européen pour «consulter» certains groupes sahraouis approuvés par le Maroc et affirmer que leur consentement était suffisant pour satisfaire à la norme fixée par la Cour. Ce tour de passe-passe a permis à l’UE d’affirmer que les accords avec le Maroc lui permettent d’exploiter les ressources du Sahara occidental sans impliquer «aucune forme de reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental».

    Cela peut expliquer pourquoi l’Allemagne a pensé qu’elle pourrait s’en tirer avec une signalisation de vertu bon marché en réponse à la décision Trump, tandis qu’une unité de Siemens AG pourrait célébrer une grande commande d’éoliennes «dans le sud du Maroc» – un euphémisme pour le Sahara occidental .

    Mais Rabat ne se contente plus d’aussi farfelues parades de légendes diplomatiques. Le Maroc prend sa carte Trump de l’approbation américaine et appelle le bluff de l’Allemagne. Les enjeux ont changé pour l’UE dans son ensemble.

    Bloomberg, 2 mars 2021

    Tags : Maroc, Allemagne, Sahara Occidental, Western Sahara, Union Européenne,

  • DW : Le Maroc reproche à l’Allemagne sa critique à la décision de Donald Trump sur le Sahara Occidental

    Rapport: le Maroc veut suspendre ses relations avec l’ambassade d’Allemagne
    Apparemment, il y a un ressentiment diplomatique entre Rabat et Berlin. Le gouvernement marocain suspend les contacts avec l’ambassade d’Allemagne.

    Les médias marocains ont cité une lettre du ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita au Premier ministre Saad-Eddine El Othmani. La lettre appelle tous les départements ministériels à « suspendre » « tout contact et interaction » avec l’ambassade d’Allemagne ainsi qu’avec les organisations et fondations politiques qui lui sont associées. Les exceptions devraient être explicitement approuvées par le ministère marocain des Affaires étrangères. Les milieux diplomatiques marocains ont rapporté que le contexte était « de profonds malentendus » entre le Maroc et Berlin, par exemple sur la question du Sahara occidental.

    Il existe actuellement plusieurs points de discorde entre Rabat et le gouvernement fédéral. Entre autres, la critique allemande de la reconnaissance unilatérale des revendications marocaines sur le territoire du Sahara Occidental par les États-Unis a provoqué le mécontentement dans la capitale marocaine. Début décembre, le président américain de l’époque, Donald Trump, a confirmé la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.

    Conflit permanent sur le Sahara occidental
    Le Sahara occidental, avec son demi-million d’habitants, était une colonie espagnole jusqu’en 1975, date à laquelle il a été largement occupé et annexé par le Maroc. La région a convoité les ressources naturelles, y compris les eaux riches en poissons et les gisements de phosphate. Le Maroc avait précédemment réagi avec colère à son exclusion de la conférence de Berlin en Libye en janvier 2020.

    Il n’y avait initialement aucune communication officielle de la partie marocaine sur l’évolution actuelle. L’ambassade d’Allemagne à Rabat n’a pas pu être jointe sur demande dans la soirée. « Nous avons pris note des rapports des médias », a déclaré le ministère des Affaires étrangères à Berlin.

    Le bureau décrit les relations avec le Maroc sur Internet comme « traditionnellement proches, amicales et sans tension ». Les Friedrich-Ebert-, Konrad-Adenauer- et Friedrich-Naumann-Stiftung ont leurs propres bureaux dans le pays. Les deux pays ont également de solides liens économiques et commerciaux.

    Deutsche Welle, 2 mars 2021

    Tags : Maroc, Allemagne, Sahara Occidental,

  • Tagesschau : Le Sahara Occidental pourrait être une des causes du conflit entre le Maroc et l’Allemagne

    Contact avec l’ambassade d’Allemagne apparemment interrompu

    Le Maroc souhaite apparemment mettre fin à tous les contacts diplomatiques avec l’ambassade d’Allemagne à Rabat. Cela vient d’une lettre du ministre marocain des Affaires étrangères. Raison possible: la position de l’Allemagne sur le Sahara occidental.

    Par Dunja Sadaqi, ARD Studio Rabat

    Le gouvernement marocain souhaite apparemment rompre les relations avec l’ambassade d’Allemagne. Cela ressort d’une lettre du ministère marocain des Affaires étrangères, citée par les médias marocains. La raison invoquée était donc de profonds malentendus entre le Maroc et l’Allemagne.

    Dans cette lettre, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, appelle tous les ministères à cesser « tout contact » et « interaction » avec l’ambassade d’Allemagne à Rabat et avec les fondations politiques allemandes locales. Quel est exactement le bouleversement entre Rabat et Berlin actuellement inconnu. À la demande de l’ARD, ni l’ambassade d’Allemagne à Rabat ni le ministère des Affaires étrangères de Berlin n’ont commenté le contexte.

    Raison possible du conflit: le Sahara Occidental Dans les médias marocains, la position de l’Allemagne sur la région contestée du Sahara Occidental est citée comme une raison possible de la crise diplomatique. Après que les États-Unis aient reconnu le Sahara occidental comme territoire marocain en décembre, l’Allemagne a convoqué une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU en réponse. L’ancienne colonie espagnole du Sahara occidental est largement contrôlée par le Maroc depuis le milieu des années 1970 et est considérée comme controversée au regard du droit international. Les représentants politiques de la région, dans laquelle vivent environ un demi-million de personnes, réclament un État qui lui est propre.

    Source : Tagesschau, 2 mars 2021

    Tags : Maroc, Allemagne, Sahara Occidental,