Selon le rapport de l’agence de presse allemande DPA, la Russie souhaiterait accroître son influence en Afrique. Deux ministres allemands qui se sont rendus dans cette région s’inquiètent de cette question et veulent en traiter en coopérant davantage avec les pays du golfe de Guinée.
La ministre du Développement Svenja Schulze et le ministre du Travail Hubertus Heil veulent faire plus pour combattre l’influence russe en Afrique. Les deux ministres du SPD ont souligné jeudi en Côte d’Ivoire que la guerre de la Russie contre l’Ukraine a des effets dévastateurs en Afrique. L’Allemagne veut donc étendre son soutien aux pays touchés et, si possible, y repousser l’influence de la Russie.
« Les ondes de choc de la guerre, les prix élevés des denrées alimentaires, des engrais et de l’énergie arrivent également ici en Afrique de l’Ouest et dans de nombreux autres pays du Sud », a déclaré Schulze à Agboville, en Côte d’Ivoire.
Le ministre du Travail Hubertus Heil a souligné que l’inflation et la hausse des prix du blé ont causé des problèmes à de nombreuses personnes en Afrique.
Les ministres resteront en Côte d’Ivoire jusqu’à vendredi, après s’être déjà rendus, il faut le préciser, au Ghana.
« Ce n’était pas seulement une attaque contre l’Ukraine, mais une attaque contre les plus pauvres du monde », a déclaré Schulze.
L’Allemagne soutient l’Ukraine de toutes ses forces, mais continue également à développer son aide et sa coopération avec les pays les plus pauvres. Heil a souligné que « cette guerre n’est pas purement européenne » et que la majorité de la communauté internationale serait d’avis que « Poutine ne doit pas gagner ». Les gouvernements du Ghana et de la Côte d’Ivoire sont « du bon côté de l’histoire », selon Heil.
Schulze a déclaré à l’agence de presse allemande : « La Russie est également active en Afrique et tente de déstabiliser des régions entières ».
Selon certaines informations, le Burkina Faso frappé par le terrorisme, situé au nord du Ghana et de la Côte d’Ivoire, aurait amené les mercenaires russes Wagner dans le pays. De plus, la Russie y opérerait avec des campagnes de désinformation ciblées. Schulze a conclu: « Nous essayons de renforcer et de stabiliser les sociétés avec notre offre de développement. »
Les consultations intergouvernementales de coopération au développement maroco-allemandes se sont déroulées, les 18 et 19 mars 2014, au siège du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération à Rabat en vue de discuter de l’état et des perspectives de la coopération maroco-allemande, en prévision des prochaines Négociations intergouvernementales prévues en mai 2014.
La délégation marocaine était présidée par M. Abdeljalil SAUBRY, Ambassadeur, Directeur des Affaires Européennes au Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération.
La délégation allemande a été présidée par M. Michael FIEBIG, Directeur du Département Maghreb au Ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement (BMZ).
La séance d’ouverture plénière de ces consultations a été co-présidée par M. Abdeljalil SAUBRY, Ambassadeur, Directeur des Affaires Européennes au Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, et S. E. M. Michael WITTER, l’Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne à Rabat.
Dans leurs interventions respectives, les deux hauts responsables ont souligné l’excellence des relations existant entre le Maroc et l’Allemagne et ont exprimé leur satisfaction quant à la qualité de leur coopération bilatérale.
La partie allemande a indiqué que toute manifestation de volonté quant aux futurs engagements est soumise à une réserve de disponibilité de fonds.
Pour sa part, la partie marocaine présentera incessamment à la partie allemande l’ensemble des requêtes relatives à la coopération financière, toujours à l’étude, en prévision des prochaines négociations prévues au mois de mai 2014.
II.1. Ressources en eau
II.1.1 Ressources en eau : Dialogue stratégique
Lors des discussions bilatérales menées en décembre 2013, la partie allemande a exprimé son souhait de maintenir ce pôle prioritaire dans la stratégie de la coopération maroco-allemande. Tout en l’orientant davantage sur l’approche de la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE : programme « GIREAU » de la coopération financière et « AGIRE » de la coopération technique).
Cette approche appuie la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de l’Eau marocaine (SNE) de 2009 qui vise à augmenter la disponibilité de l’eau, à protéger les ressources et à réduire la consommation à travers l’amélioration de la gestion, du suivi et du contrôle et de la participation des acteurs.
Les projets en cours dans les sous-secteurs alimentation en eau potable, assainissement et irrigation avancent de façon satisfaisante pour la plupart et auront des effets positifs supplémentaires.
La partie allemande considère que la poursuite de la mise en œuvre de la SNE devra aboutir à une plus grande intégration et harmonisation des politiques sectorielles en matière d’eau (agriculture, tourisme, eau potable, industrie, énergie solaire…) en vue d’une meilleure utilisation rationnelle des ressources en eau et de la limitation des impacts socio-économiques de la surexploitation de ces ressources.
La partie allemande a rappelé l’importance particulière qu’elle accorde à l’équilibre financier de l’opérateur ONEE. Dans ce contexte, elle a souligné l’importance de la révision des tarifs d’eau potable et d’assainissement ainsi que de la conclusion du contrat-programme en cours de négociation entre l’ONEE et l’Etat marocain.
Les deux parties ont noté l’avancement satisfaisant du Programme National d’Assainissement (PNA) appuyé par la Coopération financière allemande dans le cadre du co-financement européen.
En se réjouissant du niveau satisfaisant et du bilan positif de la coopération maroco-allemande, la partie marocaine remercie l’Allemagne pour la priorité accordée au pôle eau et de son engagement dans ce secteur et réitère son souhait de consolider davantage à l’avenir la coopération maroco-allemande, notamment dans le cadre du renforcement de la gestion intégrée des ressources en eau, le développement de l’accès au service de l’eau potable et de l’assainissement.
Par ailleurs, les deux parties se sont félicitées des progrès réalisés et ont confirmé l’importance particulière qu’elles accordent à la continuation des efforts pour mettre en œuvre une GIRE afin d’améliorer l’efficience de la gestion de l’eau et la coordination entre les sous-secteurs concernés. La partie allemande a émis le souhait que le nouveau programme GIREAU de la Coopération financière, qui se concentrera sur la région du Tensift, pourra faire l’objet de nouveaux engagements lors des négociations intergouvernementales de 2014.
La partie marocaine a exprimé son souhait de continuer la coopération dans le secteur de l’assainissement liquide dans le cadre du co-financement européen par l’augmentation de l’enveloppe initialement allouée, vu le besoin d’investissement de l’ONEE.
Elle a également exprimé son souhait pour que la partie allemande apporte son appui au programme national visant l’économie d’eau potable.
II.1.2 Ressources en eau : Projets en cours
Programme d’appui à la gestion intégrée des ressources en eau (AGIRE)
Les deux parties se sont félicitées du succès du programme AGIRE, notamment dans les domaines du développement d’un système de contrôle de gestion des Agences des Bassins Hydrauliques (ABH) et de la formulation des indicateurs de performance, du renforcement des systèmes de suivi des ressources en eau et dans le développement des compétences concernant les bonnes pratiques de gestion des eaux pluviales et de la valorisation des eaux usées. Le programme « AGIRE » a contribué avec son appui continu et qualifié à la réussite de la Stratégie Nationale de l’Eau.
La partie allemande a pris bonne note de la requête marocaine de poursuivre son engagement de renforcer les capacités marocaines dans le secteur de la gestion intégrée des ressources en eau. Les deux parties souhaitent poursuivre la mise en œuvre des actions visant l’amélioration de la gestion intégrée des ressources en eau et la mise en œuvre de la « Stratégie Nationale de l’Eau » selon les composantes du programme AGIRE.
La partie allemande a pris note du souhait de la partie marocaine pour proroger le programme AGIRE au-delà de 2016.
Programme Intégré de Gestion des Ressources en Eau dans la région du Tensift, GIREau Tensift
Les deux parties ont confirmé l’importance particulière qu’elles accordent à la continuation des efforts pour mettre en œuvre une GIRE dans la région du Tensift afin d’améliorer l’efficience de la gestion de l’eau dans et entre les sous-secteurs concernés.
L’objectif de ce programme innovant est d’établir un bilan d’eau et parvenir à une utilisation durable de la ressource en eau dans le bassin hydraulique du Tensift, avec une attention particulière accordée à la stabilisation des nappes principales. Dans ses régions d’intervention, le programme améliorera la productivité de l’eau, augmentera sa disponibilité, introduira une approche GIRE à l’échelle locale et renforcera le système de suivi et de contrôle des prélèvements.
Programme sectoriel approvisionnement en eau
Dans le but de soutenir le promoteur du projet, ONEE, dans la coordination de la première phase du programme d’amélioration des performances, ainsi que la planification, le suivi de la réalisation et la supervision des mesures de réhabilitation, des consultants ont été sélectionnés par voie de concours public international. Les travaux sont en cours. L’achèvement de ce projet est prévu d’ici 2016.
Il a été convenu de proposer, lors des négociations intergouvernementales de 2014, une reprogrammation à partir du programme « Alimentation en eau potable dans la région de Loukkos » afin de combler le déficit de financement dans le programme sectoriel I.
Alimentation en eau potable (AEP) dans la région du Loukkos – reprogrammation de reliquats
Les deux parties ont renouvelé leur souhait de concrétiser, lors des négociations intergouvernementales de 2014, la reprogrammation d´une grande partie des reliquats du Programme d’Alimentation en eau potable dans la région du Loukkos (AEP du Loukkos). Comme sollicité par la partie marocaine dans les négociations de l´année 2012, la reprogrammation se fera au profit du Programme Assainissement des Petits Centres III (APC III) ainsi que du Programme Sectoriel I ; les deux en cours d’exécution par l’ONEE et nécessitant des moyens financiers supplémentaires.
Projet Alimentation en eau potable rurale
La partie allemande considère que la région de Sidi Bennour et El Jadida, retenue pour la construction des systèmes décentralisés ne convient plus à l’approche AoD car elle est désormais bien desservie par des systèmes d’alimentation en eau potable.
Les deux parties ont renouvelé leur volonté de concrétiser le Projet « Alimentation en eau potable rurale ». L’ONEE et la KfW comptent identifier une zone rurale dont une forte participation de la population est attendue.
Programme national d’assainissement II (PNA II)/Coopération financière
Quant à un nouveau financement (« PNA II »), pour lequel une contribution de 20 millions d’euros est déjà réservée dans le cadre de Coopération financière allemande, les deux parties ont noté qu’à ce stade, celui-ci pourrait être envisagé pour 2015, avec une instruction à réaliser dans le courant de l’année 2014. La partie allemande a informé que la question de l’équilibre financier de l’ONEE et la signature du contrat programme fixant les engagements de l’Etat seront un élément à prendre en considération pour l’octroi d’un nouveau financement pour l’assainissement.
II.1.3 Ressources en eau : Coopération future.
La partie allemande a félicité la partie marocaine pour l’avancement de l’étude sur l’assainissement liquide en milieu rural. Elle a fait part de son espoir que le projet du « Programme national d’assainissement en milieu rural (PNAR) » sera validé et approuvé par les autorités concernées.
Les deux parties ont confirmé être fortement intéressées par la poursuite de l’appui à la réalisation d’un programme national d’assainissement et de réutilisation des eaux usées en milieu rural (PNAR). La partie allemande a pris note d’une requête du Ministère délégué auprès du Ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, chargé de l’Eau (MDE) pour l’assister dans le démarrage, l’opérationnalisation et la mise en œuvre du PNAR.
Elle a également pris note des nouvelles requêtes soumises par les départements et organismes concernés par la coopération dans le domaine des ressources en eau, présentées comme suit :
Le Ministère délégué chargé de l’Eau
Le Ministère de l’Intérieur
L’Office National de l’Electricité, de l’Eau potable, Branche Eau.
La partie allemande a émis le souhait que le nouveau programme GIREAU de la coopération financière, qui se concentrera sur la région du Tensift, pourra faire l’objet de nouveaux engagements lors des négociations intergouvernementales de 2014.
II.2. Environnement, Energie et changement climatique
II.2.1. Dialogue sectoriel
La partie marocaine a passé en revue les derniers développements dans le secteur de l’environnement au Maroc, notamment la création d’un Ministère dédié à l’environnement, l’adoption de la loi cadre portant charte de l’environnement et du développement durable, la préparation en cours de la stratégie nationale du développement durable ainsi que les nouvelles orientations du Ministère délégué chargé de l’environnement notamment en matière de développement des filières de valorisation des déchets, de contrôle environnemental et de partenariats avec la société civile.
Le Maroc souligne son souhait de verdir son développement économique.
Suite aux discussions menées en décembre 2013, les deux parties ont convenu de scinder l’ancien pôle prioritaire II (Environnement et changements climatiques y compris les énergies renouvelables) en deux nouveaux pôles prioritaires : Energie et Environnement, et ce, afin d’atteindre les objectifs du document stratégique 2010-2017 (signé en 2010)
En matière d’environnement, l’adoption par le Parlement en février 2014 de la loi cadre portant Charte Nationale de l’Environnement et du Développement Durable et l’entrée en vigueur de l’écotaxe sur les plastiques constituent des succès importants pour le Programme de Gestion et de Protection de l’Environnement (PGPE) qui poursuit ses efforts en matière d’instruments environnementaux, de renforcement des capacités et sensibilisation, de gestion intégrée des déchets et de gestion efficace des ressources à travers différents projets phares.
La partie allemande a félicité la partie marocaine pour les efforts déployés dans la préparation et l’adoption par le parlement de la loi cadre portant Charte Nationale de l’Environnement et du Développement Durable. Elle s’est réjouie de la mise en place d’un ministère délégué chargé de l’environnement.
La Coopération technique allemande, quant à elle, compte poursuivre son appui et son assistance technique au secteur à travers un nouveau projet dans le secteur de l’énergie à partir de 2015 portant notamment sur la décentralisation de solutions de petite et de moyenne taille.
II.2.2 Environnement
II.2.2.1 Environnement : Projets en cours
Centre National d’élimination des déchets spéciaux (CNEDS)
Les deux parties réaffirment l’importance des déchets dangereux en tant que thématique prioritaire de la coopération.
La partie marocaine a proposé de réorienter la démarche d’élimination des déchets dangereux vers une nouvelle vision qui prend en compte les contraintes liées au choix du site et les nouvelles orientations du Ministère délégué chargé de l’environnement dans ce domaine, notamment à travers l’implication du secteur privé.
A cet égard, la partie marocaine présentera à la partie allemande une requête dans ce sens, en perspective d’un appui pour son développement et sa mise en œuvre.
Programme de Gestion et de protection de l‘Environnement (PGPE)
La partie allemande a salué l’engagement du Maroc en matière de changement climatique au niveau international (COP 19 à Varsovie, Forum Economique Mondial à Davos).
La phase 2014-2015 du PGPE a démarré comme prévu en janvier 2014 et les deux parties ont confirmé les thématiques prioritaires comme suit :
Développement et application d’instruments innovants de politique environnementale (par exemple: écotaxe, cadre légal pour l’évaluation environnementale stratégique)
Mise en place de projets pilotes de formation initiale et continue dans le domaine des métiers verts
Renforcement des capacités des acteurs publics et privés pour la mise en œuvre des plans de gestion des déchets dangereux et des textes réglementaires
Renforcement de la sensibilisation et de l’éducation à l’environnement pour le développement d’une éthique environnementale et la consolidation des acquis
Etablissement d’un processus de transition de la gestion des pertes et rejets polluants vers une gestion efficace des ressources dans le secteur industriel et développement de projets pilotes.
Adaptation au Changement Climatique et Valorisation de la Biodiversité/ Protocole de Nagoya au Maroc (ACCN)
Ce projet a bien démarré en janvier 2013. La planification stratégique et opérationnelle a été élaborée avec une grande participation de tous les acteurs au niveau national et dans les deux régions pilotes (Souss Massa Drâa et Tadla Azilal).
II.2.2.2. Environnement : Coopération future
La partie allemande compte poursuivre son accompagnement du Maroc dans la mise en œuvre de sa politique en matière d’environnement et de développement durable.
Elle a pris note de la nouvelle requête présentée par le Ministère délégué chargé de l’environnement qui s’appuie sur les acquis et les nouvelles orientations du Ministère et s’articule sur la mise en œuvre de la loi cadre, la stratégie nationale de développement durable, la politique du changement climatique du Maroc et le protocole de Nagoya.
Dans le domaine de la lutte contre la désertification, la partie allemande a pris note également de la nouvelle requête présentée par le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification concernant l’appui à la mise en œuvre du programme national de lutte contre la désertification.
II.2.3 Energie
Les deux parties se sont félicitées des progrès réalisés dans la poursuite des anciens projets ainsi que dans la planification et le démarrage des nouveaux projets.
A l’instar du financement d’un ensemble de projets dans le secteur des énergies renouvelables (solaire, éolien, réseau et hydraulique) et de l’efficacité énergétique, la coopération financière allemande compte poursuivre son soutien au gouvernement marocain pour la mise en œuvre de sa stratégie énergétique nationale à travers le financement du plan solaire marocain, la contribution au financement du programme éolien intégré marocain et le financement du projet renforcement du réseau électrique de l’ONEE. Au-delà, un nouvel engagement est envisagé pour promouvoir le programme photovoltaïque (PV) « Atlas » de l’ONEE.
La Coopération technique allemande, quant à elle, compte poursuivre son appui et son assistance technique au secteur à travers un nouveau projet dans le secteur de l’énergie à partir de 2015 portant notamment sur la décentralisation de solutions de petite et de moyenne taille.
La partie marocaine salue l’engagement financier et technique du côté allemand dans le secteur de l’énergie.
Elle a précisé que le MEMEE est en charge de la mise en place de la stratégie énergétique. Pour réaliser cette stratégie, des organismes dédiés ont été créés ou vu leurs missions élargies dont :
L’ADEREE est en charge de l’efficacité énergétique, de la promotion des énergies renouvelables auprès des développeurs et de la promotion des projets pilotes.
L’IRESEN s’occupe de la recherche dans le domaine du solaire et des énergies renouvelables.
L’ONEE est en charge de la mise en œuvre du plan éolien et du photovoltaïque.
MASEN est en charge de la mise en œuvre du plan solaire marocain.
La partie marocaine a informé la partie allemande sur l’état d’avancement des études pour la connexion du photovoltaïque aux réseaux basse et moyenne tensions.
A propos de la mise en place des IFMEREE, un comité de pilotage des partenaires concernés a été mis en place. L’étude de faisabilité est en cours de finalisation.
Par rapport aux conclusions du débat national lancé en 2013 sur la stratégie de l’efficacité énergétique à l’horizon 2030, la partie marocaine a précisé que les ateliers ont abouti à 125 mesures qui seront présentées lors de la journée nationale sur l’efficacité énergétique.
L’Allemagne a salué le rôle du MEMEE dans la coordination de tous ces acteurs dans le secteur de l’énergie en général et dans la mise en œuvre de la stratégie énergétique marocaine en particulier ainsi que dans l’implémentation optimale des projets en cours et à venir comme PEREN, DKTI I-III, APSM et autres.
II.2.3.1 Energie : Projets en cours
Accompagnement du Plan Solaire Marocain (APSM)
Le cluster industriel en énergies solaires est une initiative structurante et stimulante pour ce secteur en développement. Pour accélérer la mise en œuvre du projet APSM qui se termine en décembre 2014, la création du cluster devrait être effectuée dans la première partie de cette année 2014 pour maintenir la dynamique des participants.
Les programmes de mise en œuvre des technologies solaires à petite échelle permettraient aux PME marocaines de participer, de se rapprocher des technologies de production des composants ainsi que d’augmenter leur compétitivité.
La coopération demandée entre les entreprises et le secteur académique pour créer des synergies et pour utiliser et valoriser les ressources reste encore à développer également entre des institutions structurantes dans le secteur des énergies solaires au Maroc. Une meilleure coopération par exemple dans le secteur de la recherche appliquée serait souhaitable.
Initiative allemande pour des technologies favorables au climat – DKTI
Dans le cadre du plan solaire marocain, le projet « – Initiative allemande pour des technologies favorables au climat – DKTI » a été conçu comme une mesure intégrée (coopération financière/coopération technique) qui s’oriente vers des technologies solaires.
Afin de pouvoir démarrer le projet DKTI I, le contrat d’exécution devrait être signé en mars 2014 et les autres partenaires marocains devraient être informés par le MEMEE du démarrage du projet afin que la GIZ puisse poursuivre la planification et les discussions avec ces derniers.
Les deux parties ont convenu de l’exécution de la mission de préparation du projet DKTI II pour début avril.
Promotion des Energies Renouvelables et de l’Efficacité Energétique (PEREN)
La partie allemande a félicité le Maroc pour ses efforts en matière de législation et de promotion des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique par des programmes d’incitation et des approches programmatiques plus orientés vers les citoyens et les acteurs locaux.
Elle compte continuer à accompagner le Maroc dans la mise en œuvre de sa stratégie énergétique de 2009 par le soutien à un nouveau projet avec le département de l’énergie du MEMEE et des autres institutions marocaines dans ce secteur.
Le Maroc a salué la volonté de la partie allemande de continuer à l’accompagner dans la mise en œuvre de sa stratégie énergétique.
Noor I, II et III
La partie allemande a salué les avancées réalisées dans la construction de la centrale solaire Noor I.
La partie allemande a, par ailleurs, pris connaissance de l’avancement des préparatifs de Noor II et III. Elle a exprimé le souhait que les contrats de prêts pour ces deux phases soient, comme prévu, signés au cours de l’année 2014. Du côté allemand, Noor I–II sont financés par le BMZ et Noor III par le BMUB (antérieurement BMU).
La partie allemande a souligné que, vu le caractère spécifique des fonds concernés (DKTI crédits de paiement 2014) pour Noor III, le contrat de prêt devrait obligatoirement être signé avant leur échéance, à savoir fin 2014.
II.2.3.2 Energie : Coopération future
Initiative allemande pour des technologies favorables au climat – DKTI
L’Allemagne a proposé une assistance technique pour la préparation en 2014 et la mise en œuvre à partir de 2015 du troisième volet de DKTI en collaboration étroite avec la coopération financière.
Nouvel engagement : prêt bonifié pour la promotion du Programme photovoltaïque (PV) « Atlas » de l’ONEE
La partie marocaine et la partie allemande ont convenu de l’allocation d’un financement concessionnel de la Coopération financière allemande, à travers la KfW, à titre de prêt bonifié pour le Programme PV « Atlas » de l’ONEE. Il est envisagé que cet engagement bénéficie de fonds additionnels dans le cadre de la Facilité d’Investissement de Voisinage (FIV) de l’Union Européenne qui comprend d’autres bailleurs de fonds européens. La KfW aura le rôle de chef de file dans le consortium des bailleurs de fonds.
La partie marocaine a salué cette allocation de la partie allemande.
Au-delà du financement du projet d’investissement, la Coopération financière allemande a mis à la disposition de l’ONEE un financement allant jusqu’à 1,7 million d’euros sous forme de don pour les études préparatoires principales (faisabilité et EIES) du Programme PV « Atlas ».
Nouvel engagement : programme Efficacité énergétique II
Le Ministère de la santé a présenté une requête relative à l’efficacité énergétique dans les hôpitaux marocains dans le cadre d’un futur programme efficacité énergétique.
La partie allemande a pris note de cette requête et a confirmé sa disposition à poursuivre son soutien financier dans le domaine de l’efficacité énergétique, notamment dans les bâtiments publics.
Une étude est en cours de préparation qui permettra l’identification du potentiel d’économies à réaliser et le besoin en investissement correspondant. L’étude et les autres mesures préparatoires seront financées à travers un fonds spécial relevant des fonds de la Coopération financière allemande.
Nouvel engagement : Plan Solaire Marocain : prochaines centrales solaires
La partie allemande a félicité la partie marocaine pour les progrès réalisés dans la mise en œuvre du Plan Solaire Marocain (PSM). Elle a affirmé sa disposition à continuer son accompagnement du PSM en soutenant le Maroc dans la réalisation des centrales solaires avec des moyens de la facilité IKLU (Initiative pour la protection du climat et de l’environnement).
Les deux parties ont convenu de négocier de nouveaux engagements dans le cadre de la centrale Noor IV et du prochain complexe lors des négociations intergouvernementales de 2014 pour un financement par la Coopération financière à travers la facilité IKLU.
II.3 Développement économique durable
II.3.1 Dialogue sectoriel
L’Allemagne a encouragé le Maroc à renforcer ses efforts en matière d’augmentation de sa compétitivité, à continuer les efforts pour améliorer les conditions cadre pour le secteur privé et la promotion de modules de formation axées sur la demande du marché et qui sont étroitement liées au secteur privé.
La partie allemande s’est félicitée de la création d’un nouveau Ministère délégué pour les petites entreprises et de l’intégration du secteur informel, auprès du Ministère de l’Industrie, du Commerce de l’Investissement et de l’Economie Numérique (MICIEN).
Les deux parties ont salué l’adoption de la « Stratégie Nationale de la Promotion de la TPE » par le gouvernement et également le transfert de la responsabilité du programme au MICIEN qui se chargera, désormais, de la coordination du pôle prioritaire Développement Economique Durable.
Le Ministère des Affaires Générales et de la gouvernance qui a coordonné avec succès la coopération avec l’Allemagne dans ce pôle depuis 2008, marque sa disposition à continuer d’apporter son soutien à ce programme.
Les deux parties ont souligné l’importance de la coopération dans le secteur du développement économique durable en général et en particulier en matière des TPME et auto-entrepreneuriat, modèle qui vise à promouvoir l’intégration du secteur informel.
Outre la compétitivité, il est important de mettre l´accent sur l´inclusion. Les deux parties ont encouragé la coopération dans la prochaine phase du projet « Promotion des TPME ».
Les deux parties ont exprimé leur satisfaction concernant leur coopération en matière de financement des PME. L’Allemagne s’est dite disposée à augmenter son engagement au projet de PME-Croissance lors des négociations intergouvernementales 2014.
Les deux partenaires ont souligné l’importance du fonds JAIDA pour le secteur de la micro-finance. Ce fonds agit en complémentarité avec l’engagement de la coopération technique à l’appui de la TPE.
Les deux parties apprécient l’appui financier accordé à FINEA afin d’améliorer l’accès des PME aux marchés des capitaux.
Les deux parties ont exprimé leur satisfaction de l’engagement continu au profit de la micro-finance et l’introduction d’instruments innovants dans le secteur financier. Ces engagements constituent une étape importante dans la mise en œuvre de la stratégie commune validée en 2008.
II.3.2 Développement économique durable : Projets en cours
Programme d’Appui aux Très Petites, Petites et Moyennes Entreprises (TAM PME-TPE)
Les deux parties se sont félicitées de l’élaboration rapide du projet, élément clé de la stratégie nationale de la promotion des TPE et de la participation active des parties concernées (publiques, associatives et privées) à ce processus. Elles ont émis le souhait de voir la stratégie maintenir un rythme d’exécution soutenu.
La partie allemande a souligné l’importance de la thématique de l’auto-entreprenariat au Maroc et a salué les progrès réalisés dans ce sens.
Prêt promotionnel de la KfW de 200 millions d’Euro à FINEA
La partie allemande a informé la partie marocaine du soutien financier accordé par la KFW à FINEA, filiale de la CDG, fin 2013. Ainsi, l’accès des PME aux marchés des capitaux pourra être amélioré de façon significative. La mise en place de l’unité APEX au sein de FINEA sera assistée par une mesure d’accompagnement (A+F) financée par la partie allemande. Les deux parties ont confirmé l’importance de cette approche pour la création de l’emploi au Maroc et examineront la possibilité d’approfondir la coopération dans ce secteur dans l’avenir.
II.3.3 Développement économique durable : Coopération future
Programme d’Appui aux Très Petites, Petites et Moyennes Entreprises (TAM PME-TPE)
Les deux parties ont confirmé être fortement intéressées par la poursuite du programme d’appui aux Très Petites, Petites et Moyennes Entreprises (TAM PME-TPE).
La partie allemande a pris note d’une nouvelle requête du Ministère du Commerce, de l’Industrie, de l’Investissement de l’Economie Numérique relative à l’assistance dans la mise en œuvre de la SNTPE, de l’appui au développement du statut de l’auto entrepreneur et de la promotion de la compétitivité globale de la PME.
Promotion de l’emploi en milieu rural en particulier pour les jeunes
La partie allemande a pris note de la requête du Ministère de l’emploi et des affaires sociales portant sur l’assistance en matière d’emploi et de lutte contre le chômage, notamment pour les jeunes en zones rurales.
PME Croissance
Les deux parties apprécient l’engagement pour la promotion des PME marocaines avec le fonds PME Croissance. L’Allemagne s’est dite disposée à augmenter son engagement au projet de PME-Croissance lors des négociations intergouvernementales 2014.
Par ailleurs, le Maroc est en train de mettre en œuvre de nouveaux fonds d’investissement dédiés à la promotion des start-up et souhaite que la partie allemande le soutienne dans cette initiative.
En outre, les deux parties se sont félicitées de la coopération fructueuse dans les domaines de la promotion des clusters. La partie marocaine a émis le souhait de voir la protection du consommateur bénéficier d’un appui allemand additionnel en vue de consolider les chantiers déjà lancés.
La partie allemande s’est également félicitée des projets réalisés, en coopération avec MASEN pour le développement économique et social à Ouarzazate et a encouragé la mise en œuvre des projets futurs en vue du développement inclusif de la région.
II.4 Autres domaines d’engagement
Le Maroc a exprimé son souhait de renforcer l’utilisation de l’instrument de la coopération tripartite avec l’Allemagne en mettant en place un fonds dédié à cette coopération.
A cet égard, la partie allemande a pris note de la proposition marocaine concernant le développement de la coopération tripartite Maroc-Allemagne-pays de l’Afrique dans le domaine de l’environnement.
Les deux parties ont convenu de continuer à explorer cette nouvelle piste de coopération y compris à travers la coopération régionale.
La partie marocaine proposera des requêtes dans ce domaine en vue de leur examen par la partie allemande.
II.4.1 Coopération hors pôles prioritaires
Fonds flexible de consultation en politique structurelle et réglementaire
Après avoir confié le mandat pour la réalisation des mesures de ce fonds à la GIZ, cinq projets ont été préparés et quatre projets sont en cours de préparation.
Projets en cours :
Mise en place d’une réglementation relative aux obligations sécurisées (OS)
Promotion des clusters dans les secteurs industriels et technologiques
Protection des consommateurs
Stratégie pour la promotion de l’entreprenariat social
Mise en place d’un modèle de l’auto entrepreneur
D’autres projets sont en préparation, notamment :
Appui à la ville de Nador pour l’élaboration d’un budget du citoyen
Appui au Conseil de la concurrence en tant que nouvelle instance de lutte contre les concentrations économiques abusives (cartel) ayant pouvoirs décisionnels autonomes
Appui à la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP)
Appui au Ministère Chargé des Marocains Résidant à l’Étranger et des affaires de la migration (MMREAM) pour le développement des nouvelles conditions cadres pour la politique migratoire et d’asile marocaine.
Les deux parties se sont mises d’accord sur l’importance de l’instrument et envisagent de s’en servir davantage à l’avenir. Des fonds supplémentaires et une prolongation de la durée du fonds peuvent être prévus lors des négociations en mai.
Intégration de l’approche genre dans les politiques du développement économique et social
Ce projet prendra fin le 31 mars 2014, après 10 ans de coopération fructueuse avec le Ministère de la solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, ses partenaires étatiques, académiques et de la société civile.
La mise en œuvre du Plan gouvernemental pour l’Egalité 2012-2016 est soutenue par l’Union européenne avec un appui budgétaire de 45 millions d’euros. La partie allemande a exprimé sa satisfaction de voir l’Union européenne suivre son engagement dans ce domaine.
Dans le même cadre, un fonds régional a été mis en place permettant aux projets et programmes bilatéraux et régionaux d’intégrer la promotion de l’égalité et de la parité hommes-femmes dans leurs activités thématiques dans les pôles prioritaires de la coopération maroco-allemande.
II.4.2 Coopération régionale (Afrique du Nord et Moyen Orient)
La partie allemande a informé la partie marocaine des différents projets engagés par l’Allemagne au niveau régional au profit des pays de l’Afrique du Nord et du Moyen Orient :
Intégration économique des Femmes dans la région MENA
Développement d’un dictionnaire-référentiel technique arabe-allemand (ARABTERM.org)
Coopération des Villes et des Municipalités au Maghreb (CoMun)
Promotion de l’emploi par l’élargissement des énergies renouvelables dans la région MENA
Adaptation au changement climatique des conditions régissant la politique forestière dans la Région MENA (Projet Régional Silva Mediterranea-PCFM)
Renforcement du contrôle de qualité des technologies solaires au Maghreb par l’Institut National de Métrologie allemand (Physikalisch-Technische Bundesanstalt – PTB)
Promotion de la métrologie au Maghreb pour le renforcement du commerce international par l’Institut National de Métrologie allemand (Physikalisch-Technische Bundesanstalt – PTB)
Coopération régionale pour une gestion durable des ressources en eau au Maghreb (CREM) – GIZ/BGR
II.4.3 Fonds « Bonne Gouvernance »
Le fonds « Bonne Gouvernance » appuie la modernisation des structures étatiques et le développement de relations entre l‘Etat et la société civile dans les pays de la région MENA.
Projets en cours :
Renforcement du dialogue citoyen dans les villes marocaines
Gouvernance environnementale dans le Nord du Maroc
Gouvernance de l’eau dans les pays du Maghreb (Water TAP) – Promotion de la transparence, de la responsabilité et la participation au renforcement de l’intégrité de l’eau dans des entreprises sélectionnées dans le domaine de l’eau au Maroc et en Tunisie »
Appui à l’Association Marocaine des Présidents des Conseils Communaux
Renforcement des institutions nationales dédiées aux droits humains
II.4.4 Fonds régional pour la promotion des femmes
Le Fonds régional pour la promotion des femmes met à la disposition des pays de la région, pour la période allant de 01/2014 à 12/2016, en plus des ressources de la coopération bilatérale, des moyens financiers supplémentaires pour renforcer la participation des femmes aux tâches prioritaires de la coopération au développement.
Avec ces moyens financiers, les projets en Algérie, au Maroc et en Tunisie pourront, conjointement avec leurs partenaires, étendre et approfondir la participation et la promotion des femmes, développer de nouvelles approches et échanger de bonnes pratiques. Les mesures entreprises serviront à soutenir les mutations et les efforts de réforme dans ces pays.
II.4.5 Autres fonds
La partie allemande évoque d’autres fonds existants, à savoir :
Fonds régional SANAD pour les PME
African Local Currency Bond Fund (ALBF)
Climate Finance Readiness Program
II.4.6 Autres
Centre de Migration internationale (CIM), GIZ
Programme Experts Intégrés
Dans le cadre de son instrument « Experts Intégrés », le CIM met à la disposition des employeurs locaux des experts allemands ou européens pour des missions temporaires. En général, les Experts intégrés doivent travailler dans le cadre des projets de coopération maroco-allemande.
Ces experts obtiennent un salaire de l’employeur local et un complément du CIM. Il a été constaté que la mise en œuvre de cet instrument rencontre des difficultés lorsque l’employeur local potentiel est une administration publique.
Programme Migration pour le Développement
Dans le cadre de l’offre Retour des experts de CIM, le Gouvernement de la République fédérale d’Allemagne soutient actuellement 12 experts marocains retournés au Maroc après leurs études, formations ou activités professionnelles en Allemagne. Ils occupent aujourd’hui des postes dans les secteurs privé et public.
Dans le contexte de « l’Appui et accompagnement de porteurs de projets », le CIM s’adresse aux Marocains résidents en Allemagne souhaitant créer des entreprises au Maroc.
Dans le cadre de son offre « Appui aux organisations de migrants », le CIM soutient entre autres des associations de Marocains résidents en Allemagne qui réalisent des projets de développement dans leur pays d’origine.
Dans le cadre du projet « Soutien au Partenariat pour la Mobilité UE-Maroc », financé par la Commission Européenne et géré par France Expertise Internationale, la GIZ compte déléguer un expert au sein de l’équipe du projet.
Accréditation du bureau de la KfW au Maroc :
Dans le but de soutenir la coopération au développement entre les deux pays, les deux parties ont confirmé leur soutien à ce que le bureau de la KfW à Rabat obtienne une accréditation officielle dans les meilleurs délais.
Arrangements de coopération financière 2011, 2012, 2013 :
La partie allemande a rappelé l’importance de procéder à la signature dans les meilleurs délais des arrangements de coopération financière 2011, 2012 et 2013.
Coopérations avec autres départements
Lors de ces consultations, plusieurs départements marocains, dont le Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, la Cour des comptes, le Ministère de l’agriculture et de la pêche maritime, le Ministère de la justice et libertés publiques, ont présenté leurs visions d’une future coopération avec la partie allemande.
Pour la délégation du Gouvernement Pour la délégation du Gouvernement
du Royaume du Maroc de la République fédérale d’Allemagne
M. Abdeljalil SAUBRY M. Michael FIEBIG
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Position de l’Allemagne sur les questions internationales
Ukraine :
Pour l’Allemagne, l’action militaire russe en Crimée est :
-une violation du droit international
-un non-respect du Mémorandum de Budapest signé en 1994 qui engage la Russie à respecter l’indépendance et la souveraineté de l’Ukraine ainsi que les frontières du pays.
-une violation de l’accord sur la flotte de la Mer Noire de 1997
-l’Allemagne est en train d’élaborer, avec les autres pays européens, un plan d’action pour apporter un soutien pratique à ce pays.
-La position de l’Allemagne sur la crise ukrainienne demeure relativement modérée, eu égard au souci de sauvegarder ses intérêts économiques en Russie (+ 6000 entreprises allemandes opèrent en Russie) et d’assurer la continuité de son approvisionnement en gaz russe (1er client).
Afrique
Le 22 mai 2014, le Conseil des ministres fédéral a adopté des nouvelles « lignes directrices de la politique allemande en Afrique » se résumant comme suit :
-Soutenir de manière plus ciblée les développements en cours et réagir plus rapidement et plus résolument aux crises et les dangers en Afrique.
-Assurer une approche globale dans l’action de l’Allemagne au niveau de l’Afrique tenant compte à la fois des chances et des risques de la coopération.
-Renforcer l’appropriation africaine et de l’intégration régionale ainsi que l’octroi d’une aide ciblée dans les domaines de la bonne gouvernance, de l’état de droit, du développement économique et de la prévention des crises.
-Assurer une bonne coordination entre les différents ministères (Ministère des Affaires étrangères, Ministère de la coopération au Développement et le Ministère de la Défense) dans les actions de l’Allemagne en Afrique.AE, BMZ et Ministère.
Mali
L’Allemagne a participé à la résolution de la crise malienne par un soutien logistique seulement. 180 soldats allemands à l’EUTM et 150 soldats à MISMA
Egypte
L’Allemagne avait réagi négativement à la condamnation par le tribunal Egyptien à 5 ans de prison, de l’ancien directeur du bureau de la fondation politique allemande Kornard Adenaueur (proche du CDU, parti de la chancelière allemande). L’Allemagne avait rejeté la condamnation à la peine de mort des 500 personnes des frères musulmans par le tribunal égyptien.
Syrie
L’Allemagne s’est engagée, depuis le début de la crise politique en Syrie, à trouver une solution politique et rejetant fermement toute action militaire.
Après le massacre de Houla, l’Allemagne a expulsé le 29 mai 2013 l’Ambassadeur syrien à Berlin.
L’Allemagne est très active au sein du Groupe des Amis du peuple syrien Elle a débloqué 348,3 millions d’euros d’aide humanitaire aux réfugiés syriens et s’est engagé à accueillir en Allemagne 5 000 réfugiés.
Elle a interdit à la communauté syrienne en Allemagne de voter lors des élections présidentielles organisées le 03 juin 2014, estimant qu’elles « sont illégitimes et anti-démocratiques ».
Libye
L’Allemagne s’est abstenue lors du vote sur la Résolution 1973 du CSNU autorisant l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye.
Le Ministre a incité les pays de l’UE à « ouvrir leurs marchés » aux produits de toute l’Afrique du Nord, pour y aider le processus démocratique.
Processus de Paix au Proche Orient
-L’Allemagne soutient une solution à deux Etats, un Etat palestinien indépendant, souverain, contigu, démocratique et politiquement et économiquement viable à côté de l’Etat d’Israël duquel la sécurité est l’un des principes fondamentaux pour l’Allemagne.
-L’Allemagne appuie les efforts déployés par le Secrétaire d’Etat américain pour parvenir à un accord entre les israéliens et les palestiniens.
-L’Allemagne estime que la construction de colonies israéliennes en Cisjordanie ne doit pas entraver la conclusion d’un accord de paix et rejettent toute démarche visant à boycotter Israël pour sa politique de colonisation.
-L’Allemagne a établi un Conseil Conjoint des Gouvernements avec l’Autorité palestinienne, qui est un mécanisme de concertation de haut niveau établi par l’Allemagne avec seulement ses partenaires stratégiques, à savoir Israël, la Russie, la Pologne, la France et les USA.
Nucléaire iranien
L’Allemagne estime qu’une solution à la question nucléaire iranienne contribuerait aux efforts mondiaux de non-prolifération.
Elle déplore le fait que l’Iran n’ait pas pris les mesures que lui ont, à maintes reprises, demandé par l’UE, le Conseil des Gouverneurs de l’AIEA et le Conseil de Sécurité
Elle a favorablement accueilli l’adoption des résolutions 1737 et 1747 du Conseil de sécurité.
La politique interne de la République fédérale d’Allemagne est dominée par deux grands partis : CDU-CSU (l’Union démocrate-chrétienne de Mme Merkel et son alliée bavaroise l’Union sociale chrétienne) et SPD (Parti social-démocrate).
Trois partis s’associent parfois aux coalitions gouvernementales : les Verts, les libéraux du FDP et Die Linke (parti de la gauche). Ce dernier parti ne participe qu’à des alliances au niveau local ou régional.
Les dernières élections législatives tenues le 22 septembre 2013 ont donné une victoire écrasante du parti de Mme Angela Merkel CDU et son allié CSU avec 41,5% des voix ; soit 9 points de plus par rapport aux résultats obtenus en 2009 (malgré une gouvernance dans la crise économique depuis cette date).
Cette victoire, conduisant la chancelière allemande à un troisième mandat successif, a fait d’elle, le seul leader européen à enregistrer une telle performance.
Après l’échec du FDP (l’allié principal de CDU) avec moins de 5% des voix ne lui permettant pas d’accéder au Bundestag, le CDU s’est tourné vers le SPD pour négocier un accord de coalition gouvernemental.
Après deux mois de négociations, entre la CDU-CSU et le SPD en vue de la formation d’une nouvelle grande coalition, un programme gouvernemental a été adopté le 27 novembre 2013.
A la suite de cet accord, le Bundestag a procédé au vote de la réélection d’Angela Merkel, pour un troisième mandat successif, au poste de Chancelière, le 17 décembre 2013.
Le programme du nouveau gouvernement se base, entre autres, sur les points suivants : l’adoption d’un salaire minimum (8,5 euros l’heure), la révision des retraites et du travail intérimaire, le compromis sur l’octroi de la double nationalité, l’arrêt de la hausse des loyers, la mise en œuvre du tournant énergétique, politique budgétaire et politique européenne.
Toutefois, l’accord sur ces questions, notamment sociales, a suscité des divergences. D’une part, les syndicats ont exprimé leur satisfaction quant aux mesures visant à améliorer la situation des salariés. Le patronat, par contre, a manifesté son mécontentement : Il estime que les intérêts des entreprises ont été ignorés par ces mesures qui risquent d’avoir un impact sur les exportations allemandes.
Président allemand
Le Bundespräsident est le président de la République fédérale d’Allemagne. Il est élu par une Assemblée spéciale tous les cinq ans. Il peut faire jusqu’à deux mandats. Son rôle est surtout symbolique. Le chef de l’Etat joue un rôle de représentation et d’influence, mais n’a pas de pouvoir exécutif.
Le président fédéral est le premier personnage de l’Etat allemand. Il n’a pas beaucoup de pouvoir mais représente une instance morale pour le pays. Il est souvent cité comme la personnalité politique la plus appréciée des citoyens allemands. Le 12 février 2017, l’Assemblée fédérale a élu le 12ème président allemand. Il s’agit de Frank-Walter Steinmeier, ancien ministre des Affaires étrangères.
II. Panorama économique
L’Allemagne est la première puissance économique de l’UE et la quatrième puissance mondiale avec un PIB de 3 598 milliards de $ en 2013 (6% de plus par rapport à 2012), Sa population a atteint 80,5 millions d’habitants en 2012.
Avec une industrie qui représente une part significative du PIB (26%), l’Allemagne est la 2ème puissance exportatrice mondiale après la Chine depuis 2009 avec 1121 milliards de dollars, représentant plus d’un tiers de la production nationale.
Même si l’Allemagne a été touchée par la crise économique et financière internationale (notamment les secteurs de l’automobile et de la machine-outil), et a connu un fort recul de son commerce extérieur en 2008 et 2009, la reprise a été solide depuis 2010.
L’économie allemande a enregistré une croissance de + 3,5 % en 2010, un record depuis la réunification. En 2011, elle a généré une croissance de 2,9 %. Celle-ci repose désormais majoritairement sur la demande intérieure (consommation des ménages) et, dans une moindre mesure, les investissements des entreprises.
La reprise de la croissance a entraîné une baisse continue du taux de chômage, qui a atteint son niveau le plus bas depuis la réunification. Certaines régions, dans le Sud, sont en situation de plein-emploi.
III. Politique étrangère
L’Allemagne dispose de la première force conventionnelle en Europe et constitue un élément clé de l’OTAN. Ses performances économiques en font le pivot de l’Union européenne.
Signataire de la Communauté européenne du Charbon et de l’Acier en 1952 et du Traité de Rome en 1957 (ancêtres de l’Union Européenne) l’Allemagne a toujours été un moteur de cette union et sa diplomatie a investi dans le multilatéralisme. Aujourd’hui, la politique européenne devient un moyen de défendre des positions politiques et économiques allemandes.
La diplomatie allemande est basée sur une continuité dans les choix fondamentaux, défendus par le Ministère fédéral des Affaires étrangères mais également influencée par la Chancellerie, qui sont : l’engagement de l’Allemagne en faveur de l’intégration européenne et le partenariat transatlantique.
L’Allemagne participe activement à la construction et la sécurité de l’Europe, en lien étroit avec la France.
Le partenariat stratégique avec la Russie demeure par ailleurs essentiel, notamment dans le domaine économique et énergétique, même si la Chancelière affirme une ligne plus critique envers la Russie sur la question des Droits de l’Homme et sur la position du Président Poutine à l’égard de l’Ukraine.
Printemps Arabe
Le printemps arabe a imposé une réorientation de la politique étrangère allemande dans la région MENA, où l’Allemagne a renforcé son engagement en multipliant les initiatives.
L’Allemagne a mobilisé pour le budget 2012-2013, près de 100 millions d’euros en faveur des pays touchés par le Printemps arabe.
L’Allemagne s’est dite disposée d’accompagner les processus de transformations démocratiques dans ces pays en fixant les priorités suivantes :
-Soutenir la stabilisation du processus de démocratisation
Renforcer du rôle de la société civile et les médias les médias de la société civil Promouvoir les droits de l’homme
-Soutenir la bonne gouvernance
-Encourager le processus de transformation dans les sphères économiques et sociales, en particulier la formation professionnelle et la création d’emplois Encourager la coopération dans les domaines de l’éducation et de la recherche.
Egypte
L’évolution du processus démocratique, le respect des droits de l’homme et la liberté de religion en Egypte ainsi que les relations entre Israël et l’Egypte sont des points fondamentaux qui reviennent dans toutes les déclarations des hauts responsables allemands.
L’Allemagne avait proposé à l’Égypte « un partenariat pour la transformation afin de renforcer la société civile et les institutions démocratiques ».
Cependant, suite à condamnation par le tribunal égyptien en juin 2013 à 5 ans de prison, de deux membres du bureau (Directeur et sa collaboratrice) de la fondation politique allemande Kornard Adenaueur (proche du CDU, parti de la chancelière allemande), la partie allemande a réagi négativement à cette condamnation en estimant le jugement d’inacceptable et pouvant affecter sérieusement les relations germano-egyptiennes.
Aussi, la visite au Caire M. Westerwelle en août 2013, à la suite de la révolution du 30 juin 2013 et la destitution du Président Morsi, a été largement critiquée par les libéraux en Egypte qui considèrent que l’Allemagne (et d’autres pays occidentaux) apporte un soutien aux frères musulmans.
L’Allemagne avait rejeté la condamnation à la peine de mort des 500 personnes des frères musulmans par le tribunal égyptien.
Syrie
Destruction des armes chimiques :
L’Allemagne a mis à la disposition de l’Organisation pour l’Interdiction des Armes chimiques (OIAC) un montant de 2 millions d’euros ainsi qu’une assistance technique pour la destruction de l’arsenal chimique syrien.
Les responsables allemands estiment que la responsabilité d’emploi des armes chimiques contre les civils syriens incombe au régime d’Assad et insistent sur l’adoption d’une résolution par le conseil de sécurité mandatant la Cour pénale internationale à lancer une enquête internationale et présenter en justice les responsables du crime chimique.
En faveur d’une solution politique
L’Allemagne s’est engagée, depuis le début de la crise politique en Syrie, à trouver une solution politique et rejetant fermement toute action militaire. Au niveau onusien la diplomatie allemande estime que le Conseil de Sécurité doit engager instamment le régime syrien à cesser les tueries et mettre fin à la violence et aux violations systématiques et flagrantes des droits de l’homme.
Après le massacre de Houla, l’Allemagne a expulsé le 29 mai 2013 l’Ambassadeur syrien à Berlin.
Le gouvernement fédéral a débloqué, deepuis le début de la crise, 348,3 millions d’euros d’aide humanitaire aux réfugiés syriens et s’est engagé à accueillir en Allemagne 5 000 réfugiés.
L’Allemgane a décidé d’interdire à la communauté syrienne résidente en Allemagne de voter lors des élections présidentielles organisées le 03 juin 2014, estimant qu’elles « sont illégitimes et anti-démocratiques ».
Libye
L’Allemagne s’est abstenue lors du vote par le Conseil de Sécurité des Nations Unies de la Résolution 1973, autorisant l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye.
L’Allemagne incite les pays de l’UE à « ouvrir leurs marchés » aux produits de toute l’Afrique du Nord, pour y aider le processus démocratique.
Processus de Paix au Proche Orient
L’Allemagne soutient une solution à deux Etats, un Etat palestinien indépendant, souverain, contigu, démocratique et politiquement et économiquement viable à côté de l’Etat d’Israël duquel la sécurité est l’un des principes fondamentaux pour l’Allemagne.
L’Allemagne appuie les efforts déployés par le Secrétaire d’Etat américain pour parvenir à un accord entre les israéliens et les palestiniens.
Les responsables allemands estiment que la construction de colonies israéliennes en Cisjordanie ne doit pas entraver la conclusion d’un accord de paix et rejettent toute démarche visant à boycotter Israël pour sa politique de colonisation.
L’Allemagne a établi un Conseil Conjoint des Gouvernements avec l’Autorité palestinienne, qui est un mécanisme de concertation de haut niveau établi par l’Allemagne avec seulement ses partenaires stratégiques, à savoir Israël, la Russie, la Pologne, la France et les USA.
En 2014, deux visites officielles ont été effectuées en Israël, respectivement par la Chancelière allemande et par le Ministre des Affaires étrangères.
Liban
L’Allemagne a assuré au Liban, le commandement de la force maritime internationale de surveillance des côtes et la surveillance de l’aéroport de Beyrouth.
Allemagne- UE
La présidence allemande de l’UE au premier semestre de 2007 a été marquée par l’adoption au Conseil européen de juin d’un accord politique sur le mandat pour la réforme des institutions (qui a abouti au Traité de Lisbonne). Le 30 juin 2009, la décision de la cour de Karlsruhe précédant la ratification du traité de Lisbonne a donné lieu au vote d’une nouvelle loi d’accompagnement associant plus étroitement encore le Parlement allemand à la gestion des questions européennes (renforcement du principe de subsidiarité).
Dans ce contexte, le Bundestag se montre particulièrement vigilant à toutes les questions concernant l’euro et l’Union économique et monétaire, et adopte des résolutions encadrant fortement la marge de négociation du pouvoir exécutif.
L’adoption, le 22 février 2011, par les groupes parlementaires CDU/CSU et FDP, d’une motion commune visant à encadrer les négociations du gouvernement fédéral relatives à la révision du traité sur le fonctionnement de l’Union Européenne, nécessaire à l’établissement du futur mécanisme européen de stabilité, s’est inscrite dans ce cadre.
L’élargissement de l’UE, longtemps priorité de Berlin, est vu avec plus de réticence.
L’Allemagne adopte aujourd’hui une attitude beaucoup plus prudente et exigeante sur les critères à remplir par les candidats à l’adhésion. Elle soutient l’élargissement aux Balkans occidentaux et la poursuite des réformes dans les pays qui ont vocation à rejoindre l’UE sur la base des progrès individuels et de l’effectivité des réformes. L’Allemagne, de par ses deux chambres parlementaires, a soutenu l’adhésion de la Croatie, à compter de juillet 2013, à l’UE suite à l’évaluation positive de la Commission européenne sur les efforts de réformes entrepris par la Croatie.
Elections européennes de 2019
Cette année l’Allemagne sera représentée au Parlement européen par 96 eurodéputés/751, contre 99 en 2014.
Les élections européennes de 2019, ont donné la victoire aux partis conservateurs CDU/CSU avec 36% des voix (30 eurodéputés). Les sociaux-démocrates ont obtenu 27,5% (contre 20,8% en 2009) suivis des verts avec 11% des voix et de la gauche radicale Die-Linke 7%.
Allemagne –USA
La volonté de rapprochement avec les États-Unis après la crise irakienne est soutenue fermement par Mme Merkel, qui s’est rendue à Washington dès le 3 novembre 2009 pour prononcer un important discours devant le Congrès. Sans modifier les fondamentaux de la politique allemande vis-à-vis des États-Unis, sans nier les différences qui ont pu apparaître dans les systèmes de valeurs des deux sociétés et les divergences sur certaines questions (environnement notamment), celle-ci a réussi à redonner une certaine chaleur aux relations germano-américaines.
Toutefois, l’affaire d’espionnage téléphonique par la NSA a suscité une tension entre Berlin et Washington. Mme Merkel a déclaré que « le climat de confiance est perdu entre les deux alliés ». Les deux parties envisagent de conclure un accord sur les principes d’échange d’informations et de renseignement.
Nucléaire iranien
L’Allemagne estime qu’une solution à la question nucléaire iranienne contribuerait aux efforts mondiaux de non-prolifération, tout en déplorant le fait que l’Iran n’ait pas pris les mesures que lui ont, à maintes reprises, demandé de prendre l’UE, le Conseil des Gouverneurs de l’AIEA et le Conseil de Sécurité et accueille favorablement l’adoption des résolutions 1737 et 1747 du Conseil de sécurité.
Afghanistan
L’Afghanistan est l’une des priorités de l’Allemagne en matière de politique étrangère.
L’Allemagne ouvre pour la consolidation de la paix et le développement en Afghanistan conformément à la conférence internationale de Bonn sur l’Afghanistan (le transfert de la responsabilité complète de la sécurité dans le pays d’ici 2014, l’engagement de la communauté internationale dans le pays après 2014, la réconciliation interne du pays et le soutien des Etats de la région pour l’octroi d’une paix durable).
L’Allemagne est d’avis que la transition en Afghanistan ne signifie pas une diminution de l’engagement international, mais plutôt une évolution de l’appui à ce pays.
Elle s’est engagée à réaliser plusieurs objectifs, dont la création de milliers d’emplois en Afghanistan, la construction et l’équipement d’hôpitaux dans l’ensemble des quatre provinces placées sous sa responsabilité.
Afrique
Le Conseil des ministres fédéral a adopté le 22 mai 2014, les nouvelles « lignes directrices de la politique allemande en Afrique », qui se résument comme suit :
-Soutenir de manière plus ciblée les développements en cours et réagir plus rapidement et plus résolument aux crises et aux dangers.
-Assurer une approche globale dans l’action de l’Allemagne au niveau de l’Afrique tenant compte à la fois des chances et des risques de la coopération.
-Renforcer l’appropriation africaine et de l’intégration régionale ainsi que l’octroi d’une aide ciblée dans les domaines de la bonne gouvernance, de l’état de droit, du développement économique et de la prévention des crises.
-Assurer une bonne coordination entre les différents ministères (Ministère des Affaires étrangères, Ministère de la coopération au Développement et le Ministère de la Défense…) dans les actions de l’Allemagne en Afrique.
-Cette nouvelle stratégie a été élaborée suite à une tournée effectuée par le Ministre fédéral des Affaire étrangères M. Steinmeir en mars 2014 dans trois pays africains (Ethiopie, Tanzanie et Angola).
-Lors de cette visite le responsable allemand a exprimé la disposition de l’Allemagne de soutenir la formation des forces de sécurité sur le continent africain.
-Il a également mis l’accent sur la nécessité d’une coopération plus étroite entre l’Allemagne et l’UA.
-L’Allemagne contribuera au financement de la construction du nouveau bâtiment du Département Paix et Sécurité de l’UA par un montant de 27 millions d’euros.
Mali
Depuis le début de l’intervention française au Mali, l’Allemagne a décidé d’y participer par un soutien logistique seulement en excluant tout envoi d’unité de combat.
Le 28 février 2013, le Parlement allemand (Bundestag) a adopté deux mandats séparés pour le déploiement des forces armées allemandes au Mali
1- Participation à la mission de formation de l’UE au Mali (EUTM) par 180 soldats allemands qui interviendront dans l’instruction du génie et l’approvisionnent de service de santé de l’EUTM.
2- La participation à la MISMA (Mission Internationale de soutien au Mali sous conduite africaine, par 150 soldats, essentiellement dans le transport aérien des troupes déployés dans le cadre de la MISMA et des forces armées françaises à destination du Mali ainsi que le ravitaillement en vol des avions français. L’Allemagne a fourni trois avions de transport et un avion de ravitaillement. Ce transport est assuré même à l’intérieur du Mali.
Ukraine :
La position de l’Allemagne sur la crise ukrainienne demeure relativement modérée, eu égard au souci de sauvegarder ses intérêts économiques en Russie (+ 6000 entreprises allemandes opèrent en Russie) et d’assurer la continuité de son approvisionnement en gaz russe (1er client).
Lors d’une conversation téléphonique en mars 2014, la chancelière Angela Merkel avait ouvertement reproché au Président russe :
-d’avoir violé le droit international en optant pour une intervention militaire russe en Crimée
-de ne pas respecter le Mémorandum de Budapest signé en 1994. Par cet accord, la Russie s’est engagée à respecter l’indépendance et la souveraineté de l’Ukraine ainsi que les frontières du pays.
-d’avoir également violé l’accord sur la flotte de la Mer Noire de 1997
-L’Allemagne est en train d’élaborer, avec les autres pays européens, un plan d’action pour apporter un soutien pratique à ce pays.
La Fondation SWP (Stiftung Wissenschaft und Politik, Institut allemand des affaires internationales et de sécurité)
Cette fondation a été mise en place en 1962, à Ebenhausen, près de Munich. Depuis Janvier 1965, lorsque le Bundestag a soutenu à l’unanimité la création d’un centre de recherche indépendant, la fondation a été financée par le gouvernement fédéral. Ce soutien est complété par les contributions des autres bailleurs de fonds de recherche.
Elle mène des recherches pratiques sur la base desquelles elle conseille le Bundestag (le parlement allemand) et le gouvernement fédéral sur les questions de sécurité et de politique étrangère et les acteurs économiques et le grand public Allemand, en général.
Initialement portée sur les questions de désarmement, la SWP se penche actuellement sur un large spectre d’analyses allant des questions de politique de sécurité classiques à des aspects de la protection du climat et les enjeux politiques liés à la rareté des ressources. Ce qui la démarque par rapport à d’autres fondations allemandes.
La SWP agit non seulement comme un fournisseur d’informations, mais se présente également comme un lieu pour l’exécution des travaux d’analyse approfondie à travers différents forums organisés en matière d’échange et de communication réunissant décideurs et chercheurs.
La SWP, à travers son bureau à Bruxelles, depuis 2009, favorise la communication et l’échange d’idées avec l’UE et l’OTAN et se veut le plus grand groupe de réflexion de l’Europe grâce à sa coopération avec d’autres fondations européennes.
ORGANES PRINCIPAUX DE LA SWP
Dirigée par le grand politologue allemand, M. Volker Perthes, la SWP comporte les organes suivants :
*Le Conseil de la SWP : il est l’organe de surveillance et de prise de décision de la SWP. Il nomme la direction de la Fondation, approuve les grandes lignes de ses travaux de recherche et garantit son indépendance. Toutes les décisions importantes sont prises à la majorité des deux tiers des membres du Conseil SWP, qui comprennent des scientifiques, des économistes et d’autres personnalités publiques ainsi que des représentants de divers ministères fédéraux et les partis au Bundestag.
*Le Conseil consultatif de la recherche : il conseille la fondation sur toutes les questions d’actualité et interdisciplinaires liées à son programme de recherche.
Actuellement plus de 130 personnes travaillant à la SWP avec huit divisions de recherche qui emploient plus de 60 chercheurs.
FONDS PARTENARIAT DE TRANSFORMATION
Dans le cadre de son accompagnement des processus de transformations démocratiques dans les pays concernés par le printemps arabe, l’Allemagne a mobilisé pour 2012-2013 un budget de 100 millions d’euros. Elle a fixé les priorités suivantes :
– Soutenir la stabilisation du processus de démocratisation
– Renforcer du rôle de la société civile et les médias les médias de la société civil
– Promouvoir les droits de l’homme
– Soutenir la bonne gouvernance
– Encourager le processus de transformation dans les sphères économiques et sociales, en particulier la formation professionnelle et la création d’emplois
– Encourager la coopération dans les domaines de l’éducation et de la recherche.
A travers ce fonds, des projets bilatéraux et régionaux seront réalisés afin de soutenir le processus de transition démocratique pour les pays qui ont connu un changement de régime (Tunisie et Egypte) et à renforcer le processus démocratique pour d’autres, comme le Maroc et la Jordanie.
Tunisie
Après la révolution, l’Allemagne a décidé d’accompagner la Tunisie pour l’amélioration de sa situation politique et économique. Elle a financé en 2012-2013 une centaine de projets à hauteur de 41 millions d’euros axés sur trois domaines :
1-Économie et Emploi ; 2-Démocratie et Société Civile ; 3- Culture et Médias En outre, en 2012, le gouvernement allemand a approuvé la conversion des dettes tunisiennes, libérant jusqu’à 60 millions d’euros pour le financement de projets et des réformes arrêtés conjointement.
En plus, la Tunisie bénéficie d’une enveloppe de 100 millions d’euros dans le cadre de la coopération au développement avec l’Allemagne. Ses axes principaux sont la promotion de l’économie et de l’emploi, le développement des régions défavorisées et la protection de l’environnement.
L’Egypte
Depuis août 2011, l’Allemagne a convenu avec l’Egypte un partenariat de transformation afin de soutenir la mise en place des institutions démocratiques, de promouvoir la l’Etat de Droit, le rôle de la société civile et le dialogue culturel intensifié.
Les projets financés à hauteur de 30 millions d’euros en 2012 et 2013 ont concerné notamment les domaines de la promotion de la démocratie, la primauté de Droit, la création d’emplois, de la culture / éducation / médias.
Libye :
Selon le Bureau de la GIZ à Rabat, l’Allemagne n’a pas encore pu concrétiser de projets en Lybie vu la situation d’instabilité que connaît ce pays.
Le Maroc
Jusqu’à ce jour aucun montant n’a été déclaré officiellement en faveur du Maroc dans le cadre de ce fonds de transformation. Certains projets ont été présentés à la partie allemande par la GIZ. D’autres sont en cours d’examen (CNDH et la Cour des Comptes).
Partenariat Energétique Maroc-Allemagne
Le Maroc et l’Allemagne, ont signé la « Déclaration d’Intention Commune pour la mise en place du partenariat énergétique » le juillet 2012.
Ce partenariat qui constitue une plateforme de dialogue sur les politiques énergétiques des deux pays, veille sur la réussite des projets bilatéraux dans le domaine.
Il porte en particulier sur le développement des énergies renouvelables, l’accroissement des réseaux électriques, l’efficacité énergétique et la recherche et innovation.
Il encourage aussi, la bonne gouvernance pour améliorer les conditions cadres dans le secteur des énergies renouvelables. Il a réussi à rassembler les institutions marocaines, lors de divers événements, sur les mêmes sujets énergétiques, via quatre groupes de travail à savoir :
-Energies renouvelables et Directive européenne ;
-Accompagnement du projet DESERTEC au Maroc ;
-Coopération au développement ;
-Réseaux électriques ;
Ce partenariat est dirigé par un comité de pilotage de haut niveau constitué de plusieurs ministères marocains et allemands et coordonné par un secrétariat qui est appuyé par la GIZ.
Le comité de pilotage, joue un rôle actif dans l’identification des priorités, la mobilisation des capacités du deux pays dans l’exécution du projet ainsi que l’approbation des résultats du projet, de manière à mieux répondre aux besoins spécifiques des deux pays.
Jusqu’à présent, trois comités de pilotage et trois rencontres des groupes de travail ont eu lieu. La 4ème édition du comité de pilotage, initialement programmée pour les 11 et 12 juin 2014, est reportée à la deuxième semaine d’octobre ou début novembre 2014 et aura lieu à Berlin.
Le Maroc et l’Allemagne ont signé le 12 septembre 2013 « la Déclaration de Rabat » adoptant un nouveau mécanisme de consultations basé sur un format élargi de coopération. Ce nouveau mécanisme un pour but l’amélioration de la visibilité du partenariat maroco-allemand et le renforcement de la cohérence entre les différents domaines de coopération bilatérale.
La déclaration de Rabat souligne, notamment, la qualité exceptionnelle des relations qui existent entre les deux pays et réitère le rôle que joue le Maroc pour assurer la stabilité, la sécurité et le développement durable en Afrique du Nord.
Elle met l’accent sur la pertinence de la concertation sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun.
Elle énumère, également, les différents domaines dans lesquels il est opportun de hisser le niveau de coopération bilatérale, notamment le renforcement du processus démocratique, la bonne gouvernance, les parlements, l’énergie, l’enseignement, la culture etc.
Dialogue Politique de Haut Niveau :
-Les relations maroco-allemandes sont excellentes et ont été dynamisées, ces dernières années, par des visites de haut rang des deux parties et par le renforcement du dialogue politique.
Visite de Travail de l’ex-Ministre des Affaire étrangères et de la Coopération Dr Saad-Dine El Othmani à Berlin en Novembre 2012
-Visite de travail de M. le Secrétaire Général Nasser Bourita à Berlin, le 22 mai 2014.
-Visite au Maroc du Président du Parlement allemand, Monsieur Nobert Lammert, le 12 Février 2013.
Cause Nationale :
-La déclaration de Rabat signée en septembre 2013 note clairement la position officielle de l’Allemagne sur le conflit du Sahara. » L’Allemagne renouvelle son soutien aux négociations en cours menées par les Nations Unies afin de parvenir à une solution politique, pacifique, durable et mutuellement acceptable du conflit du Sahara occidental ». « Les deux parties notent que « le Conseil de sécurité des Nations Unies a qualifié les efforts du Maroc pour faire avancer le processus de règlement de ce différend de sérieux et crédibles ».
-Le Chef de la MINURSO M. Wolfgang Weisbrod-Weber est de nationalité allemande. Son mandat expire le 31 juillet 2014.
-L’Allemagne participe à l’application des mesures de confiances en versant au HCR une contribution annuelle de 200 000 euros (de 2008 à 2012).
-L’Allemagne a assorti son soutien à l’Accord de Pêche avec l’Union Européenne d’une déclaration explicative conjointe avec l’Autriche et l’Irlande. Selon cette déclaration, ces trois pays demandent à la Commission d’informer le Conseil régulièrement des contreparties reçues par la population sahraouie et l’état des stocks halieutiques de la région.
Coopération parlementaire :
Un groupe d’amitié parlementaire Maroc-Allemagne est créé au sein de la Chambre des Représentants marocain. Il est présidé par le député Ahmed Zaïdi de l’USFP.
Une Association d’amitié parlementaire Maroc-Allemagne portant le nom de « Association des Amis du Maroc » a été créée le 20 avril 2007 à Hambourg. Elle est présidée par Jurgen Klimke, Député CDU et membre des Commissions des Affaires étrangères et des droits de l’Homme au Bundestag.
Outre les nombreuses visites effectuées au Maroc par des délégations parlementaires (commission Tourisme, des Droits de l’Homme, Groupe Maghreb…) les secrétaires généraux de la Chambre des Conseillers et du Bundesrat (Chambre haute du parlement fédéral allemand) ont signé à Berlin le 5 juillet 2011, un mémorandum d’entente sur le partenariat et la coopération technique entre les deux institutions législatives.
La déclaration de Rabat convient la création d’un Forum Parlementaire.
Communauté marocaine :
-Estimé à plus de 120.000 personnes, la communauté marocaine en République Fédérale d’Allemagne constitue la première communauté arabe et africaine.
-L’Allemagne accueille plus de 8.500 étudiants marocains. Un programme d’accompagnement et de réintégration au Maroc des compétences marocaines installées en Allemagne a été initié depuis quelques années par le Ministère Fédérale allemand de la Coopération avec d’autres acteurs comme la Chambre allemande de Commerce et d’Industrie au Maroc, le Centre international de migration et de développement et le World University Service.
RELATIONS ÉCONOMIQUES ET COMMERCIALES
Mécanismes régissant la coopération bilatérale
Les relations de coopération financière et technique entre le Maroc et l’Allemagne sont régies par l’Accord de Coopération économique du 24 novembre 1966. En vertu de cet Accord, les négociations intergouvernementales maroco-allemandes se tiennent tous les deux ans alternativement à Rabat et à Bonn.
Échanges commerciaux
-L’Allemagne est le 6ème partenaire commercial du Maroc après la France, l’Espagne, la Chine, les Etats-Unis et l’Italie.
-Les échanges commerciaux entre les deux pays ont totalisé 2,4 milliards d’euros en 2012, contre 2,26 milliard d’euros en 2011, soit une hausse de 12,6%.
-En 2012, le Maroc a exporté vers l’Allemagne, 792,2 millions d’euros (+6,7%) de marchandises et a importé 1,6 milliard (+6%), selon les données fournies par l’Office allemand de la Statistique « destatis ».
-La balance commerciale affiche un solde positif en faveur de l’Allemagne, avec 820 millions d’euros. Toutefois le taux de couverture des exportations/importations marocaines a légèrement augmenté de 48,8% à 49,1% en 2012.
-Les principaux produits exportés sont des produits traditionnels comme le textile, le cuir, les chaussures et les conserves. Les importations consistent essentiellement en machines industrielles, en produits chimiques, et en voitures.
Commission Économique Mixte
Faisant suite à la volonté exprimée par Sa Majesté le Roi Mohamed VI et la Chancelière Madame Angela Merkel, lors de leur rencontre en marge des travaux de l’Assemblée des Nations Unies en septembre 2010, le Maroc et l’Allemagne ont procédé le 18 mai 2012 à la signature de l’Accord portant sur la création d’une commission économique mixte.
A l’issue des travaux de la 1ère réunion de la Commission Economique Mixte maroco-allemande, tenue à Berlin le 24 octobre 2012, M. Abdelkader Amara, ex-Ministre de l’Industrie du Commerce et des Nouvelles Technologies et de Mme Anne-Ruth Herkes, ex-Secrétaire d’Etat au Ministère fédéral de l’Economie et de la Technologie ont signé une déclaration conjointe qui retient un ensemble d’actions renforçant la coopération entre les deux pays, notamment la promotion des opportunités d’investissements et de partenariat de PME des deux pays dans le domaines des énergies renouvelables, de l’Industrie de l’Agriculture, du transport, de la formation professionnelle et de la santé.
La deuxième session de la commission économique mixte se tiendra les 30 septembre et 1er octobre 2014 à Rabat. Un forum économique sur le secteur de l’automobile sera organisé en marge de cette session.
Partenariat énergétique- Énergies renouvelables
Le Maroc et l’Allemagne ont signé le 3 juillet 2012 à Berlin la déclaration d’intention commune pour la mise en place d’un partenariat énergétique entre le Royaume du Maroc et la République fédérale d’Allemagne.
Cet accord a pour but de permettre la mise en place de conditions cadre d’une coopération élargie entre les deux Parties dans le domaine de l’énergie, notamment des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique sous forme d’une coopération étatique dans les domaines de l’énergie, de l’intégration industrielle, la formation ainsi que la promotion de la Recherche et Développement.
En vertu de cet accord, des réunions de groupes de travail : « Energies renouvelables et Directive européenne », « Accompagnement du projet DESERTEC au Maroc » et « Coopération au Développement » se tiennent régulièrement à Rabat et à Berlin.
La banque KFW (l’agence d’exécution du gouvernement fédéral allemand) est l’un des premiers bailleurs de fonds du Plan solaire et du plan solaire (2000 MW) et du Plan éolien (2000MW). L’appui de la KFW consiste en un prêt concessionnel qui s’élève à 100 millions d’euros et en un don de 1,5 millions d’euros pour MASEN (l’accord a été signé à Marrakech en novembre 2012). La KFW envisage également d’appuyer la deuxième phase du projet d’Ouarzazate.
S’agissant du plan éolien, la Banque allemande KFW a signé un contrat de prêt d’un montant de 50 millions d’euros destiné au financement du projet du parc éolien de Taza de 150 MW, (accord signé à Rabat en décembre 2012)
Agriculture
Après la participation de l’Allemagne en tant qu’invité d’honneur au salon SIAM de Meknès en avril 2010, une dynamique s’est déclenchée dans le domaine de la coopération agricole. Elle s’est traduite par la signature :
-d’une convention dans les domaines de la sécurité sanitaire des aliments en avril 2010 à Meknès en marge du SIAM d’une convention dans le domaine bio en marge du salon SIFEL d’Agadir en décembre 2010 d’une déclaration commune dans le domaine des coopératives agricoles en marge du salon de la semaine verte de Berlin en janvier 2011.
-d’une déclaration d’intention relative à la création d’un centre d’excellence maroc-allemande pour l’agriculture, signé en marge du SIAM – 2012. (229 ha- région du Gharb) Dans le cadre de cette coopération, il est prévu de créer trois centres d’Excellence, dédiés au développement de la mécanisation agricole, l’élevage bovin et la formation professionnelle.
Un premier Centre d’excellence de Conseil Agricole maroco-allemand (CECAMA) a été inauguré le 26 avril 2014 à Sidi Slimane conjointement par le Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime M. Aziz Akhennouch et le Secrétaire d’Etat au Ministère fédéral de l’Alimentation et de l’Agriculture M. Peter Bleser, en marge de la 7ème édition du Salon d’Agriculture tenue à Meknès du 23 au 27 avril 2014. Le Maroc tient à participer chaque année à la Semaine Verte et au Salon « Fruit Logistica » de Berlin.
Cette année, le Maroc a présenté sa candidature pour participer en tant que partenaire officielle de l’édition 2016 de la semaine verte de Berlin.
Logistique
Signature de l’accord de coopération le 13 avril 2011 entre l’Agence Nationale des (APN) et l’Institut Allemand de l’Economie de la Navigation et de la Logistique (ISL)
Tourisme
En 2010, 207.417 touristes allemands ont visité le Maroc contre 1.2 millions pour l’Égypte et 520.000 pour la Tunisie. Malgré une hausse de 18% par rapport à 2009, ce chiffre reste bien modeste par rapport au potentiel du tourisme marocain compte tenu de l’importance de l’Allemagne, en tant que premier pourvoyeur de touristes dans le monde avec plus de 35 millions de visiteurs et un marché de 85 milliards d’euros (2010).
Coopération au Développement /Fonds alloués au Maroc
Depuis le début des années 60, l’Allemagne a alloué au Maroc plus de 1.7 milliard d’euros pour la mise en œuvre d’une multitude de projets de coopération. Le Maroc est ainsi l’un des principaux bénéficiaires de la coopération allemande.
Les négociations intergouvernementales maroco-allemandes menées les 22 et 23 mai 2012 à Bonn ont permis d’augmenter substantiellement l’enveloppe financière accordée par la République Fédérale d’Allemagne pour atteindre 164,5 millions d’euros (augmentation de 18% par rapport à la période précédente) variant comme suit :
-126,9 millions d’euros pour les projets de Solaire et de l’Eolien ;
-32,5 millions d’euros pour les projets de l’Hydraulique ;
-3,4 millions d’euros pour l’appui aux PME ;
-2,7 millions d’euros pour la coopération technique.
En plus des axes prioritaires susmentionnés, la coopération bilatérale au développement touche également aux domaines de la santé, du genre, de la réduction de la pauvreté, de la bonne gouvernance, de la promotion de la démocratie, la société civile et la décentralisation.
L’accord de coopération financière 2012-2013 ainsi que des contrats de garantie des prêts en vertu desquels KFW met à la disposition de l’office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) des financements d’un montant global de 180,2 millions d’euros ont été signé le 27 mars 2013. Cet Accord va permettre la mise en œuvre des programmes et projet s’inscrivant dans le cadre des secteurs prioritaires de notre pays, notamment, dans les domaines de l’Environnement et des Energies renouvelables (116 millions d’euros) et dans la gestion des ressources en eau (12,5 millions d’euros).
Fondations Politiques :
Sur les 6 fondations politiques allemandes, 5 sont représentées au Maroc. Konrad Adenauer/CDU (Union des Chrétiens-démocrates); Friedrich Ebert/SPD (Parti Social-démocrate), Friedrich Naumann/FDP (Parti Libéral-démocrate), Hanns Seidel/CSU (Union Sociale-chrétienne), Heinrich Böll /B90/Grünen (le parti des écologistes).
Elles travaillent en collaboration avec les milieux politiques et scientifiques ainsi qu’avec l’administration et la société civile. Elles organisent des échanges et des débats d’idées entre le Maroc et l’Allemagne ou entre le Maghreb et l’Europe.
La dernière fondation qui a demandé à s’installer au Maroc est Heinrich Böll qui a ouvert un Bureau de Représentation en juillet 2012. Le choix du Maroc (qui figurait sur une liste avec la Tunisie et l’Egypte, a été fait pour les réformes réalisées en matière de promotion et de protection des droits humains, notamment ceux de la femme. Cette fondation compte concentrer ses interventions sur 2 axes prioritaires à savoir, la protection de l’environnement et la consolidation de droits de la femme.
1.1. Principales conclusions L’économie mondiale devrait croître à un taux moyen d’un peu plus de 3 % par an de 2011 à 2050, doubler de taille d’ici 2032 et presque doubler à nouveau d’ici 2050.
La Chine devrait dépasser les États-Unis en tant que plus grande économie d’ici 2017 en termes de parité de pouvoir d’achat (PPA) et d’ici 2027 en termes de taux de change du marché. L’Inde devrait devenir le troisième « géant économique mondial » d’ici 2050, loin devant le Brésil, qui devrait se hisser à la 4e place devant le Japon.
La Russie pourrait dépasser l’Allemagne pour devenir la plus grande économie européenne avant 2020 en termes de PPA et vers 2035 aux taux de change du marché. Les économies émergentes telles que le Mexique et l’Indonésie pourraient être plus grandes que le Royaume-Uni et la France d’ici 2050, et la Turquie plus grande que l’Italie.
En dehors du G20, le Vietnam, la Malaisie et le Nigéria ont tous un fort potentiel de croissance à long terme, tandis que la Pologne devrait largement dépasser les grandes économies d’Europe occidentale au cours des deux prochaines décennies.
1.2. Projections jusqu’en 2050
Ce rapport met à jour nos projections de croissance économique mondiale à long terme, publiées pour la dernière fois en janvier 2011. Celles-ci sont basées sur un modèle PwC qui tient compte des tendances projetées en matière de démographie, d’investissement en capital, de niveaux d’éducation et de progrès technologique.
Le graphique 1 montre les taux de croissance relatifs du PIB estimés pour les 24 économies de l’étude sur l’ensemble de la période 2011-50. Nous pouvons voir que les économies émergentes ont tendance à croître de 4 % par an ou plus, tandis que les économies avancées ont une croissance d’environ 2 % ou moins – nous continuerons à vivre dans une économie mondiale à deux vitesses pendant quelques décennies à venir en tant que processus de rattrapage Continuez.
L’évolution du classement du PIB mondial en PPA est présentée dans le tableau 1 ci-dessous. Les pays sélectionnés sont indiqués en gras pour mettre en évidence les changements notables dans les classements au fil du temps.
Cependant, même en 2050, le revenu moyen par habitant sera encore nettement plus élevé dans les économies avancées que dans les économies émergentes – l’écart de revenu actuel est tout simplement trop important pour être entièrement comblé au cours de cette période.
Contrairement aux arguments récents du professeur Robert Gordon et de certains autres commentateurs1 , nous ne nous attendons pas à un ralentissement significatif du rythme mondial du progrès technique étant donné la possibilité de nouvelles avancées majeures dans des domaines tels que les TIC, la biotechnologie et la nanotechnologie, bien que des économies émergentes telles que la Chine et L’Inde jouera un rôle croissant dans ces développements dans les décennies à venir. Cela alimentera davantage leur processus de rattrapage avec les économies avancées plus moroses.
1.3. Opportunités et défis pour les entreprises Ces tendances de croissance à long terme prévues présentent de nombreuses opportunités et défis pour les entreprises du Royaume-Uni et d’autres économies occidentales. La Chine, l’Inde, le Brésil et les autres marchés émergents mis en évidence dans notre étude deviendront non seulement des lieux de production à faible coût, mais aussi des marchés de consommation de plus en plus importants. À une époque où la croissance annuelle tendancielle ne devrait pas dépasser 2 % environ dans les économies avancées, les entreprises en quête de croissance devront se tourner de plus en plus vers ces marchés émergents.
En même temps, ces marchés peuvent être des endroits difficiles pour faire des affaires. Il sera important de comprendre et de s’adapter aux règles, réglementations et coutumes locales. La bonne stratégie d’entrée et, le cas échéant, le(s) bon(s) partenaire(s) de coentreprise seront cruciaux, tout comme de bonnes relations avec les autorités locales et les organismes de réglementation. Dans certains cas, les sites de production optimaux peuvent ne pas être les mêmes que les plus grands marchés de consommation (par exemple, investir en Malaisie, en Indonésie ou au Vietnam comme porte d’entrée vers la Chine ou l’Inde, ou en Pologne comme porte d’entrée vers la Russie).
1.4. Consommation d’énergie et changement climatique : trop tard pour 2 degrés ? Les gouvernements sont également confrontés à des défis importants, notamment en ce qui concerne les contraintes liées aux ressources naturelles telles que celles liées à la consommation d’énergie et au changement climatique. Comme le montre notre analyse, une approche « business as usual » basée sur nos projections de croissance du PIB pourrait entraîner un réchauffement climatique de 6˚C ou plus à long terme, tandis que l’objectif de 2˚C de l’ONU semble de plus en plus hors de portée compte tenu du manque de progrès. sur la décarbonation depuis 2000.
Un scénario de « verdissement progressif » plus plausible et abordable pourrait voir la décarbonisation à un rythme suffisant pour compenser largement les effets sur les émissions de la croissance économique, laissant ainsi les émissions mondiales totales de carbone en 2050 à des niveaux similaires à ceux d’aujourd’hui. Mais même ce scénario serait toujours compatible avec un réchauffement climatique de 4 degrés à long terme – il est peut-être déjà trop tard pour 2 degrés, comme l’explique plus en détail notre dernier rapport sur l’indice de l’économie à faibles émissions de carbone.2 Cependant, un tel changement climatique créera en lui-même de nouvelles opportunités pour les entreprises, par exemple en atténuant les risques liés aux phénomènes météorologiques violents parallèlement au développement de nouvelles technologies plus vertes.
2.Introduction
2.1. Contexte des rapports 2050 En mars 2006, nous avons produit un rapport présentant des projections de la croissance potentielle du PIB dans 17 grandes économies sur la période allant jusqu’en 20503. Ces pays étaient :
Le G7 (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie et Canada), plus l’Australie, la Corée du Sud et l’Espagne parmi les économies avancées actuelles ; et
les sept plus grandes économies de marché émergentes, que nous appelons collectivement le « E7 » (Chine, Inde, Brésil, Russie, Indonésie, Mexique et Turquie).
Ces projections ont été mises à jour en mars 2008 et janvier 2011, élargissant l’échantillon de pays dans ce dernier cas pour couvrir toutes les économies du G20 en y ajoutant l’Argentine, l’Afrique du Sud et l’Arabie saoudite. Nous avons également inclus le Vietnam et le Nigéria comme des « jokers » potentiels à croissance rapide en dehors du G20.
Nous réexaminons maintenant ces projections de PIB à long terme deux ans après notre dernier rapport et étendons l’échantillon pour inclure la Pologne (en tant que première économie de l’UE dans la région d’Europe centrale et orientale) et la Malaisie (en tant que pays potentiel à croissance rapide de taille moyenne l’économie de la région Asie-Pacifique qui peut fournir une rampe de lancement appropriée pour certaines entreprises occidentales investissant dans la région). Notre analyse suggère que ce groupe de 24 pays, qui représentent actuellement plus de 80 % du PIB mondial total, devrait inclure les 20 plus grandes économies du monde à l’horizon du milieu de ce siècle.
2.2. Notre approche de modélisation
Nous utilisons les données du PIB de la Banque mondiale jusqu’en 2011 et nos propres projections à moyen terme pour la croissance du PIB réel entre 2012 et 2017. Nous utilisons ensuite notre modèle économique à long terme pour estimer les taux de croissance tendanciels de 2018 à 2050. Ces estimations de croissance tendancielle à plus long terme sont motivée par les facteurs clés suivants (voir l’annexe A pour plus de détails) : Croissance de la population en âge de travailler (sur la base des dernières projections démographiques des Nations Unies).
Augmentations du capital humain, représentées ici par les niveaux d’éducation moyens de la population adulte.
La croissance du stock de capital physique, qui est tirée par l’investissement en capital net de l’amortissement.
Croissance de la productivité totale des facteurs, tirée par le progrès technologique et le rattrapage des pays à faible revenu par les pays plus riches en utilisant les technologies et procédés de ces derniers.
Les économies émergentes ont une croissance potentielle plus forte que les économies avancées actuelles sur la plupart de ces mesures, même s’il convient de souligner que cela suppose qu’elles continuent à suivre des politiques globalement favorables à la croissance. En ce sens, les projections concernent le PIB futur potentiel si de telles politiques sont suivies, plutôt que des prédictions inconditionnelles de ce qui se passera réellement, en gardant à l’esprit que tous ces pays ne seront peut-être pas en mesure de maintenir de telles politiques à long terme dans la pratique.
Bien entendu, de nombreuses incertitudes entourent ces projections de croissance à long terme. Il convient donc d’accorder plus d’attention aux grandes tendances indiquées plutôt qu’aux chiffres précis cités dans le reste de ce rapport. Les conclusions générales tirées sur le transfert de puissance économique mondiale du G7 vers les économies émergentes de l’E7 devraient cependant être robustes à ces incertitudes, à condition qu’il n’y ait pas de chocs catastrophiques (par exemple, guerre nucléaire mondiale, collisions d’astéroïdes, changement climatique mondial extrême, etc. . ) qui font dérailler durablement le processus global de développement économique mondial. Ces chocs doivent être distingués des variations cycliques à plus court terme, qui se produiront inévitablement à un degré plus ou moins grand dans toutes les économies, mais ne devraient pas modifier sensiblement les taux de croissance tendanciels moyens sous-jacents au cours de la période de quatre décennies considérée.
Qu’est-ce qui a changé depuis la mise à jour de janvier 2011 ? Nous avons apporté trois modifications principales à l’analyse depuis notre dernière mise à jour publiée en janvier 2011 :
Nous avons mis à jour les données historiques dans le modèle afin que l’année de référence soit désormais 2011 plutôt que 2009. Nos projections à moyen terme jusqu’en 2017 tiennent également compte du ralentissement observé dans la plupart des économies en 2011-2012, bien que cela n’ait pas une grande impact sur les taux de croissance tendanciels à plus long terme projetés par le modèle pour la période au-delà de 2017.
Nous avons ajouté la Malaisie et la Pologne à l’analyse et incluons les commentaires des économistes seniors de PwC de ces deux pays dans la section 3.4 ci-dessous.
Nous avons amélioré la manière dont les tendances des taux de change à long terme sont modélisées. L’évolution du taux de change réel d’un pays est toujours déterminée par la convergence vers le taux d’équilibre PPA à mesure qu’il s’enrichit, mais la base de cette hypothèse de convergence est désormais ancrée plus solidement dans les tendances historiques. 2.4. Structure de ce rapport Le reste du rapport est structuré comme suit : La section 3 résume les principaux résultats de l’analyse en termes de niveaux de PIB projetés, de taux de croissance et de tendances du revenu moyen jusqu’en 2050. La section 4 examine les obstacles potentiels à une croissance mondiale soutenue à long terme, y compris en particulier le défi de la forte consommation d’énergie et les risques liés au changement climatique.
La section 5 met en évidence les implications pour les entreprises des tendances de croissance projetées.
L’annexe A fournit de plus amples détails sur notre approche méthodologique, y compris les hypothèses formulées sur les principaux moteurs de la croissance dans le modèle.
L’annexe B comprend des résultats supplémentaires fondés sur le PIB aux taux de change du marché (RFG). Cela complète le matériel de la section 3, qui se concentre davantage sur les résultats pour le PIB aux parités de pouvoir d’achat (PPA)4.
Principaux résultats
3.1. Taille relative des économies
3.1.1. G7 contre E7
Dans cette section, nous examinons comment les tailles relatives des différentes économies sont projetées par notre modèle pour changer au fil du temps. Comme le montre le graphique 2, nos projections du scénario de base suggèrent que les pays de l’E7 seront plus de 50 % plus grands que les pays du G7, mesurés par le PIB aux taux de change du marché (MER) d’ici 2050, et environ 75 % plus grands en termes de PPA. En revanche, l’E7 représente actuellement un peu moins de la moitié de la taille des économies du G7 sur la base du PIB aux RFG et un peu plus de 80 % de la taille du G7 sur la base du PIB mesuré en termes de PPA.
Le graphique 4, qui montre les trajectoires de croissance de l’E7 et du G7 en termes de MER, brosse un tableau similaire, à l’exception que l’année où l’E7 dépasse le G7 est repoussée vers 2030, plutôt qu’en 2017. En effet, les niveaux de prix dans les économies de l’E7 sont, en moyenne, encore bien inférieurs aux niveaux du G7 lorsqu’on les compare aux taux de change actuels du marché – en d’autres termes, les RFG dans les économies de l’E7 sont bien inférieurs aux niveaux de parité de pouvoir d’achat (PPA).
Il s’agit d’un phénomène couramment observé pour les économies émergentes, mais l’expérience passée avec des pays à croissance rapide tels que le Japon dans les années 1960 à 1980 ou la Corée du Sud dans les années 1970 à 1990 suggère que les MER ont tendance à converger progressivement avec les taux de PPA à mesure que le développement économique se poursuit. . Cela pourrait se produire soit par une appréciation du taux de change nominal, soit par une inflation relativement élevée des prix intérieurs dans les économies émergentes, mais dans les deux cas, le résultat est susceptible d’être une appréciation réelle de la monnaie à long terme. Cet effet5, basé sur une équation économétrique estimée à partir de données passées, est intégré dans notre modèle et constitue la base de nos projections de PIB en termes de TCM comme le montre le graphique 4 ci-dessus. Cependant, ces projections de taux de change réels sont très incertaines dans la pratique, nous accordons donc plus de poids aux résultats de la PPA dans le reste de cette section, avec de plus amples détails sur les résultats du MER étant inclus dans l’annexe B étant donné qu’ils sont pertinents pour de nombreuses applications commerciales. .
3.1.2. La Chine, les États-Unis et l’Inde devraient être les économies mondiales dominantes d’ici 2050
Une grande partie de la croissance que nous prévoyons dans les économies de l’E7 sera tirée par la Chine et l’Inde. D’ici 2050, la Chine, les États-Unis et l’Inde seront probablement de loin les trois plus grandes économies du monde, comme l’illustre le graphique 5 ci-dessous.
Notre modèle suggère que la Chine pourrait dépasser les États-Unis d’ici 2017 en termes de PPA, et vers 2027 en termes de MER (voir graphique 6). L’estimation du MER est toutefois soumise à nos hypothèses sur le rythme de convergence du MER de la Chine avec son taux de change PPA estimé, que nous considérons comme plausible mais néanmoins sujet à une incertitude importante.
Le taux de croissance de la Chine devrait atteindre le nouvel objectif de 7 % du gouvernement pour la décennie en cours, mais se ralentira progressivement au cours de la période 2021-2050 à mesure que son économie arrivera à maturité. Le vieillissement rapide de la population et la hausse des coûts réels de la main-d’œuvre devraient faire passer la Chine d’une économie axée sur l’exportation à une économie davantage axée sur la consommation. Les entreprises occidentales sont également susceptibles de voir un changement dans leur façon de faire des affaires dans la région – la hausse des coûts signifiera que de nombreux emplois délocalisés sont susceptibles de quitter la Chine au fil du temps pour d’autres économies moins chères telles que le Vietnam et l’Indonésie, tandis que les exportateurs chinois se retrouvent davantage en concurrence sur la base de la qualité que sur celle des prix sur leurs principaux marchés d’exportation des États-Unis et de l’UE. 3.1.3. Au-delà des 3 premiers pays Le tableau 2 résume nos projections pour les 20 plus grandes économies en 2011, 2030 et 2050, mesurées par le PIB aux PPA. Les pays sélectionnés sont mis en évidence en gras dans le tableau pour rendre plus claire l’évolution de leur classement du PIB au fil du temps.
En plus de la hausse de la Chine et de l’Inde déjà notée, un autre développement notable projeté par notre modèle est que le Mexique et l’Indonésie pourraient se hisser parmi les 10 plus grandes économies – se classant respectivement 7e et 8e d’ici 2050 en termes de PIB aux PPA. La Russie pourrait submerger l’Allemagne bien avant 2030 pour devenir la plus grande économie européenne, mais dans le classement mondial, elle pourrait alors être dépassée par le Brésil avant 2050. Le Nigeria et le Vietnam devraient entrer dans le top 20 d’ici 2050 aux 13e et 19e places respectivement. La Malaisie reste juste en dehors du top 20 compte tenu de sa population relativement faible par rapport aux autres économies émergentes considérées ici, mais a néanmoins un fort potentiel de croissance, comme expliqué plus en détail dans la section 3.4.2 ci-dessous.
Le Royaume-Uni devrait passer de la 9e à la 11e place d’ici 2050 étant donné qu’il s’agit d’une économie relativement mature et avancée, bien qu’il se maintienne relativement bien par rapport aux autres économies avancées, en partie en raison d’une démographie relativement favorable selon les normes de l’UE. En revanche, une démographie moins favorable freine la croissance polonaise après 2030, même si elle devrait continuer à croître relativement fortement pendant au moins les deux prochaines décennies, comme indiqué plus en détail à la section 3.4.1 ci-dessous.
3.2. Croissance relative du PIB
Le graphique 7 montre les taux de croissance annuels moyens du PIB réel mesurés en PPA6 pour chaque pays pour la période de 2011 à 2050, et la contribution à celle-ci de la croissance moyenne du PIB par habitant (qui peut être interprétée comme une croissance de la productivité du travail) et de la taux de croissance démographique sur cette période.
Le graphique 7 montre que :
Les économies émergentes devraient croître beaucoup plus rapidement que celles du G7 et des autres économies avancées actuelles au cours des quatre prochaines décennies.
Le Nigeria pourrait être le pays à la croissance la plus rapide de notre échantillon en raison de sa population active jeune et croissante, mais cela dépend de l’utilisation de sa richesse pétrolière pour développer une économie plus large avec de meilleures infrastructures et institutions (par exemple en ce qui concerne l’état de droit et la gouvernance politique). ) et donc soutenir la croissance de la productivité à long terme – le potentiel est là, mais il reste à le concrétiser.
Le Vietnam est également une économie à croissance rapide potentielle, même s’il a besoin d’un cadre de politique macroéconomique plus solide pour soutenir une croissance rapide à long terme.
L’Inde, l’Indonésie et la Malaisie ont également un fort potentiel de croissance dans la région asiatique, à la fois en raison de leur propre dynamisme et de l’attrait de la grande économie chinoise (voir la section 3.4.2 ci-dessous pour plus de détails sur la Malaisie).
Comme indiqué ci-dessus, le taux de croissance de la Chine devrait ralentir après 2020 à mesure que son économie mûrit. L’augmentation de la productivité du travail sera le principal moteur de sa croissance au-delà de 2020, la structure par âge de la population chinoise devenant de moins en moins jeune (accentuée par sa politique de l’enfant unique depuis 30 ans). Cependant, la croissance chinoise devrait rester autour de 3-4% par an même dans les années 2040, toujours bien au-dessus des niveaux projetés aux États-Unis ou dans l’UE.
Bon nombre des économies avancées actuelles connaîtront une croissance démographique extrêmement faible – en fait, le Japon et l’Allemagne connaîtront en fait une croissance démographique négative en moyenne au cours de la période allant jusqu’en 2050 (ceci est également vrai pour la Russie et, comme indiqué plus en détail dans la section 3.4.1 ci-dessous, la Pologne ).
3.3. Niveaux de revenu relatifs
Le graphique 8 ci-dessous montre le PIB par habitant projeté en termes de PPA pour les économies du G7 et de l’E7. Bien que les pays de l’E7 soient sur le point de dépasser les pays du G7 en termes de taille globale et de taux de croissance, on s’attend toujours à ce qu’ils accusent un retard important par rapport aux pays du G7 en 2050 en termes de PIB par habitant.
Les États-Unis devraient conserver leur première place dans ce groupe en termes de niveaux de revenu moyens en 2050, tandis que de grands pays émergents tels que la Chine, le Brésil, l’Indonésie et l’Inde occupent toujours le bas du tableau des revenus. Cependant, les écarts de PIB par habitant entre les deux groupes de pays devraient se combler de manière significative (par exemple, le PIB par habitant de la Chine en proportion des niveaux américains devrait passer de 18 % en 2011 à 44 % en 2050). Le Royaume-Uni est classé quatrième au sein des pays du G7 en termes de PIB par habitant projeté en 2050, derrière les États-Unis et, dans une bien moindre mesure, également le Canada et la France, mais reste assez bien placé sur cette mesure en termes mondiaux.
Cette analyse montre clairement pourquoi les entreprises occidentales ne devraient pas abandonner leurs marchés domestiques aux États-Unis et dans l’UE, même si ceux-ci croissent beaucoup plus lentement en moyenne que les économies émergentes. Pour les produits et services de plus grande valeur, les marchés des États-Unis et de l’UE resteront des emplacements attrayants compte tenu de leurs consommateurs plus aisés, bien que les multinationales des marchés émergents puissent s’attendre à atteindre une position de plus en plus forte sur ces marchés au fil du temps à mesure qu’elles progressent dans la chaîne de valeur.
3.4. Zoom sur la Pologne et la Malaisie
Dans cette édition du rapport Le Monde en 2050, nous examinons de plus près la Pologne et la Malaisie, qui ont été ajoutées à l’étude pour la première fois. Les commentaires suivants ont été rédigés par des experts économiques de haut niveau de PwC dans ces deux pays.
3.4.1. Commentaire sur les projections de croissance à long terme pour la Pologne
Selon notre modèle de projection, le PIB polonais augmentera à un taux réel moyen d’environ 2,5 % par an jusqu’en 2050. Cela peut sembler quelque peu faible étant donné que le taux de croissance moyen de l’économie polonaise depuis l’introduction des réformes du marché en 1990 a été de 3,3 % par an. Compte tenu de cette perspective historique, un taux de croissance inférieur à 3 % est généralement perçu comme décevant pour la Pologne. Une autre raison de cette perception est que l’expérience passée suggère que l’emploi en Pologne ne commence à augmenter (en moyenne) que lorsque le taux de croissance du PIB dépasse 3 %.
D’autre part, les recherches économiques passées montrent qu’à mesure qu’une économie s’enrichit, son potentiel de croissance peut avoir tendance, toutes choses égales par ailleurs, à diminuer. Au début du processus de réforme en 1990, le PIB polonais par habitant ne représentait que 8 % des niveaux allemands aux taux de change du marché de l’époque et seulement environ 32 % en termes de PPA après ajustement des différences de niveau de prix : les ratios actuels correspondants sont de 30 % et 54 % respectivement.
Il existe également une opinion générale selon laquelle les performances post-crise des principaux marchés d’exportation polonais dans l’UE ne seront pas aussi bonnes à l’avenir qu’avant 2008.
Alors, dans ce contexte, un taux de croissance moyen à long terme projeté d’environ 2,5 % jusqu’en 2050 est-il vraiment si décevant ? Regardons les performances de la Pologne en termes relatifs par rapport à l’Allemagne (cf. graphique 9 ci-dessous).
Ces projections de croissance à long terme peuvent être divisées en deux périodes : avant et après 2030. Au cours de la période antérieure jusqu’en 2030, le taux de croissance projeté pour la Pologne est nettement supérieur à celui de l’Allemagne. Le taux polonais moyen devrait en fait être d’environ 3 % par an, légèrement inférieur à sa moyenne historique depuis 1990. La rupture intervient dans les décennies après 2030, lorsque les taux de croissance polonais convergent beaucoup plus étroitement avec ceux de l’Allemagne, tout en restant légèrement plus élevés. Sur l’ensemble de la période jusqu’en 2050, cependant, la croissance polonaise est supérieure d’environ 1 point de pourcentage par an à celle de l’Allemagne, ce qui conduit à une différence de croissance cumulée significative (près de 50 % au total sur les quatre décennies jusqu’en 2050).
Le potentiel de croissance relativement fort de l’économie polonaise au cours des 20 prochaines années par rapport à l’Allemagne (et en fait à d’autres grandes économies d’Europe occidentale telles que le Royaume-Uni et la France) résulte d’un certain nombre de facteurs.
Premièrement, malgré les progrès passés, la Pologne reste un pays relativement pauvre par rapport à l’Allemagne, tout en bénéficiant d’une intégration complète avec le grand marché de l’UE. Ce qui est encore plus important, en particulier alors que les économies de l’UE ont connu des difficultés ces dernières années, c’est que l’adhésion de la Pologne à l’UE offre une stabilité institutionnelle à la fois réelle et perçue en termes de facteurs tels que l’État de droit et la responsabilité politique. Cela signifie que la Pologne devrait rester un endroit à croissance relativement rapide et stable pour investir pendant de nombreuses années à venir.
Deuxièmement, l’économie polonaise continue de se restructurer sérieusement. La part de l’emploi dans l’agriculture reste relativement élevée à environ 12 % et ce nombre diminuera progressivement au fil du temps, améliorant ainsi la productivité moyenne globale. Les inscriptions dans l’enseignement supérieur en Pologne sont parmi les plus élevées de l’UE, ce qui augmente la probabilité que la part de la production qualifiée et à forte intensité technologique augmente dans l’économie polonaise. En outre, au moins jusqu’en 2020, les fonds de l’UE continueront d’affluer en Pologne, soutenant l’infrastructure et le potentiel d’innovation du pays.
Les projections du modèle indiquent un risque que les tendances soient moins favorables après 2030, car le taux de croissance économique pourrait ralentir et la Pologne pourrait pratiquement cesser de rattraper son plus grand voisin de l’UE. La démographie est ici le facteur le plus fondamental. Le nombre de Polonais en âge de travailler (15-64 ans) en 2035 devrait être inférieur de 14 % au chiffre actuel. La Pologne a l’un des taux de fécondité les plus bas de l’UE (1,3) et ce n’est toujours pas un endroit suffisamment attractif pour pouvoir combler cet écart avec l’immigration (en fait, la Pologne connaît toujours une émigration nette à l’heure actuelle, même si cela pourrait changer progressivement à mesure que son niveau de revenu relatif augmente).
En outre, le potentiel de croissance à long terme de la Pologne pourrait être limité par une propension relativement faible à épargner. Une part importante des investissements en Pologne au cours des dernières années a été financée par des entrées de capitaux étrangers. Le déficit moyen du compte courant de l’économie polonaise depuis 2004 était de 4,5% du PIB, mais malgré cela, l’investissement national total n’était que de 21,4% du PIB (contre 23,8% en Allemagne). Ce n’est pas viable si la Pologne souhaite rester une économie à croissance relativement élevée à long terme.
Le message clé de l’analyse est donc que les niveaux d’épargne et d’investissement nationaux devront augmenter si l’économie polonaise veut poursuivre son processus de rattrapage au-delà de 2030. La puissance de la convergence ne sera suffisante que pour les deux prochaines décennies. Mateusz Walewski, économiste principal, PwC Pologne (mateusz.walewski@pl.pwc.com)
3.4.2. Commentaire sur les projections de croissance à long terme pour la Malaisie L’économie malaisienne a progressé à un rythme soutenu de 5,1 % en 2011. La croissance a été tirée par l’expansion de la demande intérieure, attribuée principalement aux dépenses des ménages et à l’investissement des entreprises. Le 10e Plan de la Malaisie, qui guide le développement à moyen terme de la Malaisie de 2011 à 2015, a ciblé une croissance annuelle du PIB réel de 6 % pour la période de cinq ans. De même, le gouvernement malaisien s’est lancé dans un programme de transformation économique (ETP) qui vise une croissance annuelle du PIB réel de 6 % jusqu’en 2020.
En conséquence, nous expliquons dans ce bref commentaire pourquoi nous pensons que, si les plans du gouvernement peuvent être mis en œuvre, le taux de croissance de la Malaisie a le potentiel de surpasser les résultats du modèle, qui montrent une croissance moyenne du PIB réel de 5 % jusqu’en 2020 (ce qui est similaire au dernier projection à moyen terme du FMI jusqu’en 2017) et une croissance réelle d’environ 4,4 % pour l’ensemble de la période jusqu’en 2050.
Le gouvernement malaisien s’est engagé dans une dynamique majeure consistant en un renforcement des capacités ainsi que des initiatives de transformation structurelle basées sur le nouveau modèle économique (NEM). Le NEM définit un cadre global pour transformer la Malaisie d’un pays à revenu intermédiaire supérieur en un pays à revenu élevé et pleinement développé d’ici 2020. En 2010, le gouvernement malaisien a lancé deux programmes de transformation complémentaires : l’ETP et le Government Transformation Program (GTP). L’ETP se compose de deux parties – la première partie est l’identification par les participants des secteurs privé et public de 12 domaines économiques clés nationaux (NKEA)7, qui sont des secteurs offrant d’importantes opportunités de croissance où la Malaisie peut être compétitive à l’échelle mondiale. Des projets de point d’entrée (PPE) ont été identifiés au sein de ces 12 NKEA pour stimuler la croissance et agir comme catalyseurs de l’investissement et de la croissance. Cela représente le côté demande de l’ETP. Dans le même temps, 7 initiatives de réforme stratégique8 (SRI) ont été introduites pour compléter les mesures axées sur la demande en augmentant la compétitivité et le potentiel de croissance de l’économie malaisienne.
Au-delà de 2020, une bonne affaire pourrait être faite pour la surperformance continue de la Malaisie par rapport aux projections du modèle sur la base de trois facteurs clés :
La Malaisie tend la main aux talents mondiaux et à sa propre grande diaspora par le biais de programmes actifs d’attraction de talents et d’un engagement à accroître le dynamisme et l’habitabilité de ses principales zones urbaines.
On s’attend à ce qu’un environnement politique fortement favorable à la croissance se poursuive bien au-delà de 2020.
La progression dans la chaîne de valeur, y compris le développement de la capacité d’innovation, pourrait entraîner une forte croissance continue de la productivité du travail supérieure au taux de 3,4 % prévu par le modèle en 2021-50. Ces efforts de transformation montrent quelques premiers fruits de succès – dans les récentes enquêtes et études économiques mondiales, la Malaisie a constamment montré une amélioration rapide :
Le rapport Doing Business 2013 de la Banque mondiale a montré que la Malaisie s’est hissée au 12e rang sur 185 économies, avec des faits saillants clés, notamment une solide protection des investisseurs.
Le Rapport sur la compétitivité mondiale 2012-2013 du Forum économique mondial classe la Malaisie parmi les 10 premiers pays d’Asie-Pacifique et inclut une reclassification de la Malaisie d’une économie axée sur l’efficacité à une économie en transition vers une économie axée sur l’innovation.
Patrick Tay, directeur exécutif, Conseil économique, PwC Malaisie (patrick.se.tay@my.pwc.com)
Obstacles potentiels à une croissance durable et défi du changement climatique
4.1. Obstacles potentiels à une croissance durable
Les projections de croissance décrites ci-dessus supposent qu’il n’y aura pas de catastrophe mondiale majeure et que les pays continueront de suivre des politiques globalement favorables à la croissance. De toute évidence, cependant, il existe de nombreuses incertitudes entourant ces projections à long terme et de nombreux défis qui doivent être surmontés pour parvenir à une croissance mondiale durable aux taux tendanciels moyens de plus de 3 % indiqués par notre modèle.
Certains des risques liés aux projections sont liés aux hypothèses économiques du modèle. En particulier, il pourrait y avoir :
Diminution des rendements de l’investissement en capital dans les économies émergentes telles que la Chine, comme cela s’est produit dans le passé pour le Japon : cela est déjà pris en compte dans le modèle dans une certaine mesure, mais pourrait s’avérer un effet plus important que nous ne le supposons, en particulier si les méthodes de l’allocation du capital ne s’améliorent pas dans les économies émergentes comme la Chine et l’Inde, où les banques d’État continuent de jouer un rôle dominant. Un ralentissement du taux de progrès à la frontière technologique, tel que représenté par les États-Unis dans le modèle : cela a été considéré comme un risque par Gordon (2012)9 , bien qu’il semble plutôt en contradiction avec l’accélération du rythme de changement dans les TIC et le potentiel de progrès rapides dans des domaines tels que la nanotechnologie et la biotechnologie au cours des prochaines décennies. Il est possible que la croissance mesurée du PIB ralentisse en raison de difficultés à mesurer les améliorations liées à la technologie dans la qualité de certains services, mais nous n’avons pas pris cela en compte dans notre modèle car cela ne représenterait pas un ralentissement de la variable sous-jacente de la production économique que le PIB cherche, même imparfaitement, à mesurer.
Protectionnisme accru entraînant des taux de rattrapage plus lents pour les économies émergentes en particulier. C’est toujours une préoccupation, mais jusqu’à présent, les tendances récentes suggèrent que les politiciens reconnaissent qu’aller trop loin dans cette direction serait voué à l’échec à long terme, car les économies qui se coupent du commerce et de l’investissement mondiaux ont tendance à croître plus lentement à l’avenir. long terme.
Un autre défi majeur, cependant, concerne les contraintes potentielles des ressources naturelles sur la croissance mondiale durable à long terme. Dans la discussion ci-dessous, nous nous concentrons sur la consommation d’énergie et le changement climatique car il s’agit du sujet le plus facilement quantifiable dans le cadre de notre modèle, mais d’autres domaines comme l’eau, l’alimentation et la biodiversité sont clairement aussi importants.
4.2. Consommation d’énergie et changement climatique : trop tard pour 2 degrés ?
Dans les rapports précédents de la série Le monde en 205010, nous avons étendu notre modèle de PIB pour dériver des projections de consommation d’énergie et d’émissions de carbone dans des scénarios politiques alternatifs. Ce modèle étendu a également servi de base au PwC Low Carbon Economy Index, dont la dernière édition a été publiée en novembre 201211. Nous avons mis à jour ces calculs pour produire trois scénarios possibles pour les émissions mondiales de carbone et les concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre comme résumées dans le tableau 3 ci-dessous.
Le premier scénario de « statu quo » projette l’expérience de la période 2000-2011, lorsque la décarbonation mondiale totale n’était en moyenne que de 0,8 % par an. Cela était en grande partie dû aux améliorations de l’intensité énergétique avec peu de progrès vers un mix énergétique plus vert (et pas de CSC). C’est un scénario pessimiste mais qui pourrait mettre le monde sur la voie d’un changement climatique catastrophique d’ici la fin du siècle12.
Notre troisième scénario de « croissance verte » dans la dernière colonne du tableau 3 est ce qui serait nécessaire pour respecter l’objectif de l’ONU de limiter le réchauffement climatique à environ 2˚C – cela nécessite désormais une décarbonisation de plus de 5 % par an jusqu’en 2050, ce qui sa crédibilité compte tenu de l’absence de progrès depuis 2000 et des résultats généralement décevants des pourparlers sur le changement climatique mondial depuis 2009.
Un cas un peu plus réaliste, mais toujours difficile, est notre scénario de « verdissement progressif ». Cela suppose des améliorations de l’intensité énergétique à environ deux fois le taux moyen observé depuis 2000, des progrès significatifs dans le passage du charbon au gaz en Chine et en Inde et, à plus long terme, aux carburants renouvelables dans le monde d’ici 2050, ainsi qu’une introduction progressive du CCS à partir de 2020. Des études antérieures suggèrent que ce type de programme, s’il est mis en place progressivement, ne devrait pas réduire le PIB mondial en 2050 de plus d’environ 2 à 3 % du PIB, mais il nécessite un engagement beaucoup plus important de la part de toutes les grandes économies du monde pour atteindre un tel niveau. résultat que nous avons vu ces dernières années. Même dans ce cas, nous pourrions voir une éventuelle augmentation des températures mondiales d’environ 4˚C, ce qui pourrait avoir des impacts économiques, sociaux et environnementaux majeurs, mais s’arrêterait au moins avant les résultats à long terme plus catastrophiques qui deviennent de plus en plus probables dans le scénario du statu quo.
L’alternative à la décarbonisation serait une croissance du PIB beaucoup plus lente, mais le prix à long terme serait beaucoup plus élevé. Le risque est que, si des progrès plus rapides vers la lutte contre le changement climatique ne commencent pas bientôt, de telles restrictions à la croissance pourraient être imposées aux générations futures. Il semble y avoir moins de risque en raison de l’épuisement des combustibles fossiles, compte tenu de l’augmentation récente de l’utilisation de ressources non conventionnelles telles que le gaz de schiste et l’huile de schiste (ce dernier fera l’objet d’un nouveau rapport de recherche détaillé de PwC qui sera publié plus tard en 2013).
Des considérations similaires s’appliquent à d’autres problèmes de ressources naturelles liés à des domaines tels que l’alimentation, l’eau et la biodiversité – agir maintenant de manière mesurée devrait être moins coûteux à long terme que de reporter l’action à plus tard dans le siècle ; mais à une époque d’austérité économique à l’Ouest et de développement économique rapide à l’Est, c’est plus facile à dire qu’à faire. Cependant, l’étude détaillée de ces questions dépasse le cadre du présent rapport13.
Implications pour les entreprises
5.1. Opportunités et défis pour les entreprises occidentales Pour les entreprises des économies occidentales avancées (les États-Unis et l’UE en particulier), il existe clairement à la fois des défis et des opportunités associés à nos projections de croissance mondiale. Le tableau 4 ci-dessous résume certaines d’entre elles du point de vue des entreprises occidentales envisageant de se développer dans les économies émergentes au cours des dix prochaines années (il est difficile de regarder au-delà de cette période au niveau sectoriel).
Cependant, il est difficile d’être précis quant à la sélection des gagnants et des perdants au niveau sectoriel – beaucoup dépendra des détails du marché particulier et de la manière dont la stratégie d’entrée de l’entreprise est exécutée. Les risques plus élevés associés aux marchés émergents doivent également être pris en compte dans les évaluations de projets et les évaluations d’acquisition, comme indiqué dans l’analyse trimestrielle des primes de risque pays de PwC14.
5.2. Accent accru sur les marchés de consommation émergents
Une analyse récente de notre rapport Global Economy Watch de décembre 201215 apporte un éclairage supplémentaire à ce sujet en distinguant, pour la période allant jusqu’en 2020, les économies qui resteront davantage axées sur la production à faible coût (par exemple, le Vietnam et l’Indonésie) et celles, comme la Chine, Le Brésil et la Russie, qui deviendront de plus en plus importants en tant que marchés de consommation à mesure que les salaires réels augmentent et probablement aussi que les taux de change réels s’apprécient selon notre modèle.
Dans le même temps, les grands marchés comme la Chine et l’Inde peuvent être des endroits difficiles pour faire des affaires. Il est important de comprendre et de s’adapter aux règles, réglementations et coutumes locales. La bonne stratégie d’entrée et, le cas échéant, le(s) bon(s) partenaire(s) de coentreprise sont essentiels au succès, tout comme de bonnes relations avec les autorités locales et les organismes de réglementation. Dans certains cas, les sites de production optimaux peuvent ne pas être les mêmes que les plus grands marchés de consommation (par exemple, investir en Malaisie, en Indonésie ou au Vietnam comme porte d’entrée vers la Chine ou l’Inde, ou en Pologne comme porte d’entrée vers la Russie).
Annexe A. Moteurs de croissance
A.1. structure du modèle
Conformément à la théorie économique établie et à un grand nombre d’études antérieures, nous adoptons un modèle simplifié de croissance économique à long terme16 dans lequel les parts du revenu national allant au capital et au travail sont supposées constantes17. La croissance du PIB dans ce modèle est déterminée par des hypothèses sur quatre facteurs, que nous abordons tour à tour ci-dessous :
Croissance de la population active, telle qu’approchée par les projections des Nations Unies pour la population en âge de travailler.
Croissance de la qualité de la main-d’œuvre (« capital humain »), qui est supposée être liée aux niveaux d’éducation moyens actuels et projetés de la main-d’œuvre.
La croissance du stock de capital physique, qui est déterminée par les nouveaux investissements en capital moins la dépréciation du stock de capital existant.
Le progrès technologique, qui entraîne des améliorations de la productivité totale des facteurs (PGF).
En outre, comme indiqué ci-dessus, le modèle formule également des hypothèses sur les tendances futures des taux de change réels du marché par rapport aux taux de PPA (voir la section A2 ci-dessous pour plus de détails).
En appliquant cette approche, nous prenons les États-Unis comme notre économie de référence, car ils sont supposés être à la « frontière mondiale » en termes de technologie et donc de productivité. La croissance du PIB américain est modélisée d’une manière un peu plus simple sur la base d’une croissance supposée de la productivité du travail de 2 % par an et des projections de la population en âge de travailler des Nations Unies. Comme décrit plus loin, les autres pays sont ensuite supposés rattraper progressivement les niveaux de productivité des États-Unis au fil du temps (à des taux qui varient selon les pays en fonction de leur situation).
Une limite de notre modèle qui mérite d’être notée dès le départ est que, bien qu’il permette des liens entre les performances des pays en raison des changements de la frontière technologique mondiale, il ne permet pas aux performances d’un pays (à l’exception des États-Unis) d’affecter les performances dans d’autres pays directement. La capture de ces interconnexions nécessiterait une approche de modélisation beaucoup plus complexe couvrant les flux commerciaux et d’investissement entre les pays. Notre approche limite la valeur du modèle à des fins de simulation mondiale, mais est beaucoup plus souple pour produire des projections de croissance à long terme pour des pays individuels. En outre, nos hypothèses sont choisies de manière à être globalement cohérentes d’un pays à l’autre, de sorte que les projections constituent un « scénario principal » plausible pour l’économie mondiale dans son ensemble.
A.1.1. démographie
Nous utilisons les dernières projections des Nations Unies (révision 2011) pour la population âgée de 15 à 59 ans comme indicateur de la croissance de la population active. Certaines économies pourraient être en mesure d’atteindre une croissance plus rapide ici si elles peuvent augmenter leurs taux d’emploi, mais de tels effets sont difficiles à prévoir et nous ne les avons donc pas inclus dans nos estimations du scénario de base.
Selon les projections de l’ONU, tous les pays pris en compte dans cette étude, à l’exception de l’Inde, verront une diminution de la part de leur population totale dans le groupe d’âge actif des 15 à 59 ans entre 2011 et 2050. C’est la contrepartie du fait que les 24 pays (y compris l’Inde) devraient voir une part croissante de leur population âgée de 60 ans ou plus. La Corée, l’Espagne, la Russie, le Japon, l’Italie et la Chine devraient connaître les baisses les plus importantes de la part du groupe d’âge très actif au cours de la période allant jusqu’en 2050. Les effets importants du vieillissement sont
donc nullement confinés aux pays développés existants, mais sont également importants pour certaines des principales économies de marché émergentes.
Si nous examinons plutôt la croissance attendue des populations en âge d’activité maximale (voir graphique A1), alors il y a plus de pays avec des taux de croissance positifs en raison soit de taux de natalité relativement élevés (par exemple, le Nigeria, l’Inde et la Turquie) et/ou de taux d’immigration (par exemple, le NOUS). Mais tous les principaux pays européens de l’OCDE sont confrontés à des populations en âge de travailler statiques ou en déclin (à l’exception du Royaume-Uni où elles devraient augmenter légèrement en raison de l’immigration) et cela est également vrai du Japon, de la Corée, de la Chine et, en particulier, de la Russie. L’impact d’une population en déclin et vieillissante est particulièrement important en ce qu’il limite la capacité de la Russie à augmenter sa part du PIB mondial à long terme de la même manière que d’autres grandes économies émergentes. Une population vieillissante agit également comme un frein à la croissance chinoise à plus long terme (c’est-à-dire après 2020) par rapport à celle de l’Inde.
A.1.2. Éducation
À l’instar de plusieurs études universitaires antérieures, nous avons fondé nos estimations du stock de capital humain sur les données relatives au nombre moyen d’années de scolarisation de la population âgée de 25 ans et plus de Barro et Lee (2001). Nous suivons ensuite l’approche de Hall et Jones (1998), elle-même basée sur l’enquête sur les estimations internationales des rendements de la scolarisation dans des pays à différents niveaux de développement économique par Psacharopoulus (1994). Plus précisément, pour les quatre premières années d’études, nous supposons un taux de rendement de 13,4 %, correspondant aux estimations moyennes pour l’Afrique subsaharienne. Pour les quatre prochaines années, nous supposons un rendement de 10,1 %, correspondant à la moyenne mondiale. Pour l’éducation au-delà de la 8e année, nous supposons des rendements moyens estimés de 6,8 % dans la zone OCDE. Cette approche conduit à des estimations du stock de capital humain par travailleur sous forme d’indice par rapport aux États-Unis.
Nous supposons ensuite que le nombre moyen d’années de scolarisation de la population de plus de 25 ans augmente au fil du temps dans chaque pays à des taux dérivés en extrapolant à partir des tendances des 5 à 20 dernières années (le poids accordé aux moyennes passées sur 5, 10 ou 20 ans varie d’un pays à l’autre en fonction de ce que nous considérons comme le meilleur indicateur des tendances sous-jacentes des niveaux d’éducation dans chaque pays). Conformément aux tendances de la dernière période, le nombre moyen d’années de scolarité devrait augmenter au rythme le plus lent aux États-Unis, reflétant leur point de départ plus élevé. Cela permet à d’autres pays de rattraper les niveaux américains moyens estimés de capital humain par travailleur.
Les taux de rattrapage éducatif les plus rapides sont supposés être observés dans des pays asiatiques tels que l’Inde et l’Indonésie, ce qui est conforme aux tendances des périodes récentes et est un facteur important dans leurs performances de croissance projetées relativement fortes. La Russie et la Pologne, avec des niveaux d’instruction moyens initiaux relativement élevés, progressent encore mais ont moins de possibilités de rattrapage rapide dans ce domaine.
A.1.3. Investissement en capital
Nous avons commencé par les estimations de King et Levine (1994) des ratios stock de capital/production au milieu des années 1980. Ces ratios sont projetés jusqu’à notre année de référence 2011 en utilisant les données sur l’investissement en % du PIB de la base de données Penn World Tables (v. 6.1) jusqu’en 2000, complétées par les données du FMI pour les années plus récentes. Nous supposons un taux de dépréciation annuel uniforme de 5 % du stock de capital existant à la fois dans ce calcul et dans les projections prospectives, ce qui est cohérent avec les taux de dépréciation de 4 à 6 % généralement supposés dans la littérature académique. Les ratios capital-production qui en résultent en 2011 varient d’environ 1 au Nigeria à 4,2 au Japon (le ratio britannique est de 2,5).
Pour l’avenir, nous supposons que les ratios investissement/PIB annuels moyens initiaux, qui varient d’environ 5 % au Nigéria à plus de 40 % en Chine, s’ajustent progressivement aux niveaux d’investissement à long terme après 2025, qui varient plus étroitement de 10 % au Nigéria à 25 % en Chine. Chine (voir tableau A1 ci-dessous).
Ces hypothèses reflètent le point de vue selon lequel, avec la baisse des rendements marginaux des nouveaux investissements au fil du temps, les ratios investissement/PIB très élevés observés en Chine et dans d’autres marchés asiatiques émergents auront tendance à diminuer à long terme à mesure que ces économies mûriront (comme cela s’est produit avec le Japon depuis le début des années 1990).
Conformément à des études antérieures similaires, nous supposons pour simplifier que le capital a une part constante de 1/3 dans la production nationale, le travail ayant une part de 2/3.
A.1.4. progrès technologique
Ce facteur est supposé être lié à la mesure dans laquelle un pays est en retard sur le leader technologique (supposé ici être les États-Unis) et a donc le potentiel de «rattraper» grâce au transfert de technologie, en fonction des niveaux de capital physique et humain. l’investissement (comme indiqué ci-dessus) et d’autres facteurs plus institutionnels tels que la stabilité politique, l’ouverture au commerce et à l’investissement étranger, la force de l’État de droit, la force du système financier et les attitudes culturelles à l’égard de l’entrepreneuriat. Ces derniers facteurs institutionnels ne sont pas facilement quantifiables à travers un indice unique, mais se reflètent dans nos hypothèses sur la vitesse relative du rattrapage technologique dans chaque pays.
Dans certains cas (par exemple, l’Inde, l’Indonésie et le Nigéria), nous supposons un rythme de progrès technologique plus lent à court terme, mais supposons que le rythme de rattrapage s’accélère à plus long terme à mesure que ces pays renforcent leurs cadres institutionnels. À plus long terme, le taux de rattrapage est supposé converger vers un taux annuel de 1,5 % de l’écart de productivité totale des facteurs avec les États-Unis, ce qui est conforme aux résultats de recherches universitaires antérieures18 suggérant un taux de rattrapage typique à long terme. des taux d’environ 1 à 2 % par an.
Il est important de souligner que cette approche vise uniquement à produire des projections de croissance tendancielle à long terme. Elle ignore les fluctuations cycliques autour de cette tendance de long terme, dont l’histoire suggère qu’elles pourraient être significatives à court terme pour les économies émergentes en particulier, mais que l’on ne peut espérer prédire plus d’un an ou deux à l’avance au maximum. Il ignore également la possibilité de chocs négatifs majeurs (par exemple, des révolutions politiques, des catastrophes naturelles ou des conflits militaires) qui pourraient détourner les pays de leur trajectoire de croissance d’équilibre pendant de plus longues périodes, mais qui sont par nature impossibles à prévoir. Dans le même temps, notre modélisation ne tient pas compte de la possibilité d’un saut soudain de la frontière technologique (représentée ici par la croissance de la productivité du travail aux États-Unis, qui, comme indiqué ci-dessus, nous supposons qu’elle augmentera à un taux constant de 2 % par an en termes réels, reflétant les tendances historiques) en raison d’une nouvelle vague majeure d’innovation non encore imaginée. Comme indiqué dans la section 4.1 ci-dessus, cependant, il écarte également les arguments de Gordon (2012) et d’autres selon lesquels le progrès technologique mondial pourrait ralentir.
A.2. Taux de change réels : PPA vs. RFG
Le PIB aux PPA est un meilleur indicateur du niveau de vie moyen ou des volumes de produits ou d’intrants, car il corrige les différences de prix entre les pays à différents niveaux de développement. En général, les niveaux de prix sont nettement inférieurs dans les économies émergentes, de sorte que l’examen du PIB aux PPA réduit l’écart de revenu avec les économies avancées par rapport à l’utilisation des taux de change du marché.
Le PIB aux RFG peut être une meilleure mesure de la taille relative des économies du point de vue des entreprises, du moins à court terme. À des fins de planification d’entreprise à long terme ou d’évaluation des investissements, il est crucial de prendre en compte la hausse probable des taux de change réels du marché dans les économies émergentes vers leurs taux de PPA. Cela pourrait se produire soit par une inflation des prix intérieurs relativement plus élevée dans ces économies émergentes, soit par une appréciation du taux de change nominal, soit (très probablement) par une combinaison de ces deux effets.
Lors de l’estimation du PIB aux taux de change du marché sur la période allant jusqu’en 2050, une méthodologie similaire est donc adoptée comme dans le rapport original Le monde en 2050, où les taux de change du marché convergent vers les niveaux de PPA à des taux qui diffèrent d’une économie à l’autre. Cela conduit à des projections de hausses significatives des taux de change réels du marché pour les principales économies de marché émergentes en raison de leurs taux de croissance de la productivité plus élevés, bien que ces RFG projetés restent bien en deçà des niveaux de PPA en 2050 pour les marchés émergents les moins développés. Nous avons cependant mis à jour notre méthodologie ici avec de nouvelles estimations économétriques de la relation entre cette appréciation du taux de change réel des marchés émergents et la croissance relative de la productivité.
Pour les économies avancées, nous supposons que les taux de change réels convergent très progressivement vers leurs taux de PPA à un rythme régulier sur la période de 2012 à 2050. Cela est cohérent avec les recherches universitaires montrant que la parité de pouvoir d’achat se maintient à long terme, au moins approximativement, mais pas à court terme.
Dans l’annexe B ci-dessous, nous examinons plus en détail nos résultats pour le PIB aux taux de change réels, qui utilisent ces hypothèses sur les mouvements du taux de change réel au fil du temps (mais sont également plus incertains que les projections aux PPA en raison de la difficulté de projeter ces taux de change réels). changements de taux dans la pratique).
Références
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Hall, R.E. et C.I. Jones (1998), « Why Do Some Countries Produce So Much More Output per Worker than Others ? », Stanford University Working Paper, n° 98-007, mars 1998.
King, R. et R. Levine (1994), « Capital Fundamentalism, Economic Development and Economic Growth », Carnegie-Rochester Conference Series on Public Policy, 41 (automne 1994) : 157-219.
Miles, D. et A. Scott (2004), Macroeconomics and the global business environment (Londres : John Wiley & Sons).
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Solow, R. (1956), « Une contribution à la théorie de la croissance économique », Quarterly Journal of Economics, février 1956.
Solow, R. (1957), « Technical Change and the Aggregate Production Function », Review of Economics and Statistics, août 1957.
Wilson, D. et R. Purushothaman (2003), « Dreaming With BRICs : The Path to 2050 », Goldman Sachs, Global Economics Paper No.99, octobre 2003.
Appendice B. Projections supplémentaires du PIB aux taux de change du marché
Le tableau B1 ci-dessous résume nos projections de PIB pour 2011, 2030 et 2050 mesurés aux taux de change du marché (RFG). La plupart des conclusions et observations générales du tableau 2 dans le corps du texte (classement basé sur le PIB aux PPA) restent valables : la Chine dépasse les États-Unis en tant que plus grande économie du monde tandis que l’Inde se hisse clairement à la troisième place, bien devant le Brésil, qui remonte à la quatrième place d’ici 2050. Le Mexique et l’Indonésie reprennent leur place dans le top 10 d’ici 2050, tandis que le Nigeria entre dans le top 20 d’ici 2050, mais n’est pas aussi bien placé que dans le classement PPP (et le Vietnam ne fait pas le les 20 premiers d’ici 2050 en utilisant les RFG).
Le graphique B2 ci-dessous montre les taux de croissance moyens annuels mesurés en RFG pour chaque pays jusqu’en 2050. Il est similaire au graphique 7 dans le corps du texte, mais il montre également la contribution supplémentaire des mouvements projetés du taux de change réel aux taux de croissance moyens du PIB. mesuré en dollars américains constants.
A partir de ce tableau, nous pouvons noter ce qui suit :
Les mouvements de taux de change projetés de notre modèle donnent un nouvel élan à la croissance réelle en termes de dollars pour les économies émergentes (à l’exception du Brésil, qui avait en fait un taux de change du marché en 2011 légèrement supérieur aux niveaux de PPA, bien qu’il ait diminué depuis les entrées de capitaux ont diminué). Cela est particulièrement vrai pour des pays comme le Vietnam et l’Indonésie, car l’appréciation réelle prévue de leurs devises est suffisante pour les pousser devant le Nigeria et devenir les deux économies à la croissance la plus rapide au cours des prochaines décennies.
D’autre part, certaines des économies développées telles que l’Australie, le Japon et celles de la zone euro devraient connaître une dépréciation réelle progressive de la monnaie par rapport au dollar américain, car leurs taux de change du marché sont actuellement estimés par la Banque mondiale comme étant supérieurs à la PPA. les taux. Cela contribue négativement à leurs taux de croissance projetés du PIB réel lorsqu’ils sont mesurés en dollars américains par rapport aux projections en PPA (ou en monnaie nationale).
Compte tenu des incertitudes liées à ces projections à long terme, il convient de prêter plus d’attention aux larges relativités des taux de croissance indiqués dans le graphique ci-dessus, plutôt qu’aux chiffres de croissance précis. Lorsqu’elles sont appliquées dans un contexte commercial, une analyse de sensibilité et de scénario appropriée doit être utilisée plutôt que de concentrer l’attention sur une projection ponctuelle de croissance à long terme.
PwC Macroéconomie
Ce rapport a été rédigé par John Hawksworth et Danny Chan de l’équipe Macroéconomie de PwC au Royaume-Uni avec des contributions supplémentaires de Patrick Tay (PwC Malaisie) et Mateusz Walewski (PwC Pologne). Notre équipe de macroéconomie maintient des modèles internes de plus de 25 grandes économies qui représentent ensemble plus de 80 % du PIB mondial. Pour des projections à jour, veuillez consulter notre rapport mensuel Global Economy Watch ici : http://www.pwc.co.uk/economic-services/global-economy-watch/index.jhtml Les services de conseil de l’équipe combinent une analyse stratégique des tendances macro avec de solides techniques quantitatives dans les grands domaines décrits ci-dessous : Prévision des revenus et de la demande Nous utilisons notre vision de l’économie mondiale et notre boîte à outils économétrique pour aider les entreprises à évaluer la taille actuelle et potentielle des marchés sur lesquels elles se trouvent et les marchés sur lesquels elles ne se trouvent pas. Analyse de scénarios et tests de résistance Nous créons des scénarios et des cadres de risque pour aider les entreprises à comprendre les risques et les opportunités de leur activité et à les planifier. Analyse d’impact Nous aidons nos clients à démontrer leur valeur en évaluant leur impact économique et social, y compris leurs contributions à l’emploi, à la croissance et aux recettes fiscales stratégie du secteur public Nous travaillons avec des villes, des régions et des pays pour les aider à créer des politiques et des stratégies basées sur des vues macro et des analyses économiques Pour plus d’informations sur ce rapport ou sur nos services de conseil macroéconomique, veuillez contacter l’un des membres de l’équipe UK Macroeconomics ci-dessous : john hawksworth Économiste en chef +44 (0) 20 7213 1650 john.hawksworth@uk.pwc.com Guillaume Zimmern Consultant senior +44 (0)20 7212 2750 william.zimmern@uk.pwc.com Richard Boxshall Consultant senior +44 (0)20 7213 2079 richard.boxshall@uk.pwc.com
L’Espagne a accueilli des conseillers politiques des États-Unis, du Royaume-Uni, de France et du président de l’UE, l’Allemagne, pour une discussion informelle sur l’évolution du Sahara occidental le 14 mars 2007. En général, les participants ont noté l’intensité des efforts diplomatiques marocains, y compris de multiples consultations avec les États-Unis, la France et l’Espagne. L’énergie de l’initiative n’a toutefois pas semblé s’accompagner d’une percée apparente sur le fond de l’autonomie susceptible de convaincre l’autre camp. Les grandes lignes du plan d’autonomie, qui ont été universellement informées, laissaient entendre que Rabat conserverait le contrôle total et n’allaient pas bien au-delà de ce qui était dans le plan de 2003. Cela avait été rejeté d’emblée par Baker et les gouvernements.
Les Français continuent de soutenir largement la position marocaine. Ils estiment que l’effort du gouvernement marocain devrait être encouragé par le CSNU par une mention explicite et également soutenir l’incitation des parties à négocier. Après quelques discussions informelles avec Van Walsum, les Français craignaient que le SG Ban Ki Moon ne soit très conservateur dans son rapport au Conseil. Ce sera son premier et il voudra probablement conserver le texte du dernier rapport. Les Français continuent d’insister sur l’autodétermination, mais l’acte d’autodétermination peut être un arrangement institutionnel qui est approuvé par un vote qui vient tout au long de la ligne. Ils devaient avoir des discussions formelles avec Van Walsum à Paris cette semaine.
Les Allemands essaieront de forger une position européenne commune mais n’y sont pas convaincus. Pour l’Europe dans son ensemble, le principal intérêt est que le Maroc a été un îlot de stabilité dans un voisinage proche crucial mais fragile. Cette stabilité doit être préservée, donc une solution au problème du Sahara qui déstabilise le Maroc proprement dit n’est pas souhaitable.
L’hôte espagnol n’était pas content. Pour l’Espagne, le Sahara est désormais une question politique intérieure brûlante. La semaine dernière, dans la déclaration commune de la visite de Zapatero, ils avaient accepté une déclaration louant prudemment les propositions marocaines comme base de progrès. Les Algériens ont alors augmenté le prix des exportations de gaz vers l’Espagne d’un montant élevé décrit dans la presse comme 20 %. (Commentaire : ce mouvement, qui vaut peut-être des centaines de millions de dollars, était peut-être prévu de toute façon. Fin du commentaire.)
Le Parlement espagnol à l’unanimité (y compris le propre parti socialiste de Zapatero) a semblé rejeter cette approbation en votant pour un projet de loi proposé par des partis dissidents de gauche pour revenir à l’approche espagnole historique axée sur l’autodétermination. Le roi Juan Carlos, à Alger cette semaine, a tenté d’esquiver le problème et a été accueilli par Bouteflika. Le MAE Moratinos, avec le roi à Alger, a publié un éditorial faisant marche arrière sur les propositions marocaines, soulignant le rejet espagnol des solutions unilatérales et le soutien à des négociations sans conditions préalables.
Le Conseiller Politique a fait un exposé sur son voyage récemment terminé au Sahara. La consultation du gouvernement marocain avec les Sahraouis a été minime, mais il semble y avoir un intérêt pour la perspective d’un plan. Les observateurs locaux pensent que la plupart des Sahraouis d’origine étaient toujours opposés à la suzeraineté marocaine, mais ils ont maintenant admis être une minorité de la population actuelle sur le territoire. Les Sahraouis pro et antigouvernementaux veulent principalement gérer leurs propres affaires, la différence est la confiance, qui est érodée par la poursuite, bien que modestement, des violations des droits de l’homme. Il est apparu que les Marocains ont beaucoup travaillé sur leurs propositions, et il semble maintenant qu’ils auront au moins un plan à mettre sur la table en avril, mais personne n’a encore rien vu qui gagnera de nombreux cœurs et esprits sahraouis supplémentaires.
L’Algérie restait une question épineuse pour tous. Alger commence à réagir à l’offensive diplomatique du gouvernement marocain, mais s’en tient fermement à son insistance sur la formule Baker. La France a déclaré qu’Alger est comme un boxeur dans un coin et pourrait se déchaîner. Les leviers pour les persuader sont peu nombreux, comme les Espagnols l’ont découvert. L’ouverture de la frontière avec le Maroc profitera à la fois au Royaume et à l’Algérie, mais cette dernière n’en a pas besoin. Le seul domaine de collaboration fructueuse, comme l’a noté l’Allemand, était le contre-terrorisme, mais cela ne suffira peut-être pas à favoriser un rapprochement. La Russie peut avoir une certaine influence auprès des Algériens, mais les Français ont déclaré que leur ambassade à Moscou avait déclaré qu’il était peu probable que les Russes jouent un rôle constructif (apparemment sans avoir directement posé la question au gouvernement russe). Ils ont malheureusement rappelé les discussions GAZPROM-SONATRACH sur la formation d’un cartel. Les Français pensaient que donner aux Algériens un statut formel dans les négociations, non pas en tant que partie, ce qu’ils refusent, mais en tant que parrain (parrain) pourrait constituer une incitation.
Sur les prochaines étapes, les Français ont conseillé au gouvernement marocain de présenter d’abord leur plan au SG de l’ONU pour qu’il l’inclue dans son rapport, et au président du CS du mois d’avril, le Royaume-Uni. Le Royaume-Uni a déclaré qu’il s’attendait à voir un projet marocain pendant sa présidence du CSNU.
L’implication du régime marocain dans un espionnage systémique et systématique est mise à l’index. Son implication confirmée dans une opération d’espionnage à grande échelle via le logiciel Pegasus par un rapport parlementaire européen, une fonctionnaire marocaine renvoyée de l’Unesco pour ses liens avec les services de renseignements de Mohamed VI, voilà que le Makhzen est de nouveau au cœur d’un scandale d’espionnage. En effet, un Marocain a été arrêté lundi en Allemagne, pour avoir espionné les partisans du Hirak du Rif, a indiqué le parquet fédéral allemand.
Selon une dépêche de l’Associated Press, des policiers ont arrêté le suspect, identifié comme Mohamed A., dans la région de Cologne (ouest de l’Allemagne) et ont perquisitionné son domicile. Celui-ci est«fortement soupçonné» d’avoir travaillé pour les services de renseignement marocains, précise la même source. Les faits reprochés se seraient déroulés entre avril 2021 et mars 2022, lorsque l’homme a accepté d’espionner les partisans du mouvement de protestation Hirak du Rif vivant en Allemagne.«Il a partagé des informations sur au moins une personne», selon le parquet. Le suspect a été présenté lundi à un juge qui l’a placé en détention provisoire.
Cette nouvelle affaire démontre le peu de scrupule du régime marocain à recourir à l’espionnage systémique pour étouffer toute forme d’opposition à ses politiques répressives et coloniales que ce soit dans le territoires sahraouis occupés, au Maroc et même au-delà. Notons qu’il y a quelques jours un rapport d’enquête du Parlement européen a cloué au pilori le Makhzen pour son implication avérée dans le scandale Pegasus, logiciel espion de la firme israélienne NSO et qui a ciblé plus de 50.000 téléphones de militants, de journalistes, d’hommes politiques et mêmes de dirigeants de plusieurs pays.
Les services de renseignements marocains ont ainsi ciblé des militants, journalistes et hommes politiques sahraouis, marocains, algériens espagnols et français. Parmi les numéros ciblés figurent même ceux du président français Emmanuel Macron et 14 membres de son cabinet. Le parlement européen a aussi confirmé que le chef de gouvernement espagnol Pedro Sanchez et deux de ces ministres ont été la cible de Pegasus au printemps 2021 au plus haut de la crise diplomatique entre Rabat et Madrid. Par ailleurs, l’Unesco a renvoyé la semaine dernière une employée marocaine qui a fourni des renseignements confidentiels au Makhzen à propos des liens entre l’Unesco et Forbidden Stories, consortium de journalistes indépendants qui a révélé le scandale Pegasus.
Cette nouvelle d’espionnage en Allemagne confirme le recours systématique du Makhzen à l’espionnage pour étouffer toute opposition quelle que soit son origine. Cette affaire qui cible un mouvement de protestation politique et sociale intervient au moment où le royaume est secoué par une profonde contestation politique et sociale et ne fera qu’aggraver l’embarras dans lequel se trouve actuellement le régime marocain.
Les procureurs allemands ont déclaré que le suspect travaillait avec les services de renseignement de Rabat et aurait espionné un mouvement de protestation marocain.
Un juge allemand a placé lundi en garde à vue un ressortissant marocain soupçonné d’espionner des compatriotes marocains résidant en Allemagne qui font partie d’ un mouvement opposé aux autorités de leur pays .
L’homme, identifié uniquement sous le nom de Mohamed A. conformément aux règles allemandes de confidentialité, a été arrêté lundi dans la ville de Cologne, dans l’ouest du pays, a indiqué le bureau du procureur fédéral allemand dans un communiqué. Ses locaux ont également été perquisitionnés.
Pourquoi l’homme a-t-il été arrêté ? Le bureau précise qu’il est « fortement soupçonné d’avoir travaillé pour un service de renseignement marocain » durant la période comprise entre mi-avril 2021 et mars 2022.
« Il a partagé des informations sur au moins une personne », a indiqué le bureau.
Le suspect aurait espionné des partisans du mouvement HIRAK.
HIRAK est un mouvement de protestation marocain qui a éclaté fin 2016 dans la région appauvrie du nord du Rif, après qu’un colporteur a été écrasé à mort dans un camion poubelle alors qu’il tentait de récupérer le poisson qu’il vendait à la police.
Le chef du mouvement, Nasser Zefzafi, a ensuite été arrêté et condamné à 20 ans de prison.
Selon le quotidien Suddeustche Zeitung, qui cite le parquet fédéral, les autorités allemandes ont arrêté « un espion présumé des services de renseignement marocains dans la région de Cologne ».
« L’homme avait déjà été déféré devant un juge d’instruction et était en garde à vue, ont annoncé dans la soirée les autorités de Karlsruhe. Il est accusé d’avoir promis aux services secrets « à un moment indéterminé entre avril 2021 et mars 2022 » d’espionner les partisans d’un grand mouvement de contestation marocain vivant en Allemagne pour de l’argent. Il a en fait transmis des informations sur au moins une personne, précise la même source.
« L’âge de l’homme, qui est également marocain, n’a pas été révélé. Ses locaux ont également été perquisitionnés », conclue-t-il.
Le groupe ciblé par cette opération d’espionnage pourrait être le mouvement rifain dont les membres résident en Allemagne sont très actifs.
En 2012, l’Allemagne a arrêté un autre marocain accusé d’avoir surveillé les activités du représentant sahraoui en Allemagne et des membres de la communauté sahraouie.