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  • Algérie : 18e ministre de Bouteflika en prison

    Hocine Necib sous mandat de dépôt

    par Abla Chérif

    Les enquêtes judiciaires avancent à grands pas dans les dossiers liés à la corruption. Hier, Hocine Necib, un autre ministre de l’ère Bouteflika, a été placé sous mandat de dépôt.

    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – Ancien ministre chargé des Ressources en eau, Hocine Necib doit certainement sa chute à la gestion du dossier du groupe Amenhyd. Comme la majorité des ex-responsables actuellement incarcérés, il est poursuivi pour mauvaise utilisation de sa fonction, et octroi d’indus avantages aux hommes d’affaires Chelghoum (les trois frères), eux-mêmes en détention depuis 2019.

    À cette époque, Hocine Necib avait été, lui, auditionné au niveau de la Cour suprême qui l’avait placé sous contrôle judiciaire. Son dossier a été transféré une année plus tard (en août 2020) au pôle spécialisé du tribunal de Sidi-M’hamed, en raison de la suppression de la juridiction de privilège. L’ex-ministre des Ressources en eau n’est cependant pas poursuivi uniquement dans le dossier des frères Chelghoum, il est aussi poursuivi dans une autre affaire en instruction au niveau de la quatrième chambre du pôle pénal du tribunal de Sidi-M’hamed.

    Son nom figure dans la liste des personnalités poursuivies avec les frères Kouninef. Saïd Bouteflika, Reguieg Mokhtar, Ahmed Ouyahia, Abdelmalek Sellal, Temmar Abdelhamid, Abdeslam Bouchouareb, Amar Tou, Houda Feraoun, Amar Ghoul, Beraki Arezki, Loukal Mohamed, Abdelkader Zoukh, Bedrici Ali, Far Bachir (ancien wali) et Tarik Kouninef sont poursuivis pour octroi d’indus avantages. En raison de la complexité de l’affaire, le dossier a été scindé en deux parties au niveau de la justice : l’une concerne exclusivement les frères Kouninef, et la seconde englobe les ministres.

    Hier, aucune source fiable n’était cependant en mesure d’établir dans quelle affaire Hocine Necib a été placé sous mandat de dépôt ce mardi. Dans la matinée, l’ancien chef de gouvernement, Abdelmalek Sellal, avait été auditionné au niveau de la même chambre (la troisième chambre). Son audition a été suivie de celle de Arezki Beraki, ex-ministre des Ressources en eau, incarcéré le 17 juin dernier. Il a été placé en détention pour des actes qui lui sont reprochés durant son mandat de directeur général de l’Agence nationale des barrages et transferts (ANBT).

    Ce qu’il faut savoir aussi est que Hocine Necib fait partie des quatre ex-ministres ayant bénéficié du contrôle judiciaire en 2019, une mesure prise dans l’attente de la poursuite de l’enquête judiciaire menée, et qui a nécessairement pris de longs mois en raison du nombre de dossiers en instruction.

    Il fait aussi partie des nombreux ministres qui défilent actuellement, quotidiennement, au niveau du pôle pénal du tribunal de Sidi-M’hamed où le spectre du congé de l’année judiciaire semble s’éloigner.

    A. C.

    Le Soir d’Algérie, 14/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Abdelaziz Bouteflika, corruption, gabégie, malversation, détournement, Hocine Necib, Saïd Bouteflika, Reguieg Mokhtar, Ahmed Ouyahia, Abdelmalek Sellal, Temmar Abdelhamid, Abdeslam Bouchouareb, Amar Tou, Houda Feraoun, Amar Ghoul, Beraki Arezki, Loukal Mohamed, Abdelkader Zoukh, Bedrici Ali, Far Bachir, Tarik Kouninef,

  • Algérie/ AFFAIRES SOVAC ET TAHKOUT : La Cour suprême rejette tous les recours des accusés

    Les recours de la dernière chance introduits par les principaux accusés dans les affaires Sovac et Tahkout, notamment les deux anciens premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, ainsi que les deux hommes d’affaire déchus Mourad Oulmi et Mahieddine Tahkout, devra décevoir au plus haut point les concernés. Et pour cause, le Procureur général près la Cour suprême a rejeté toutes les requêtes, rendant, de fait, la décision de la Cour de justice d’Alger définitive.

    C’est ce qu’a indiqué la haute instance judiciaire dans un communiqué dont nous détenons une copie. « En vertu du droit du citoyen à l’information, le parquet de la Cour suprême informe qu’en date du 10 mai 2021, la chambre des délits et infractions a rendu deux décisions. La première concerne l’affaire Oulmi Mourad, Oulmi Khider, Ouyahia Ahmed, Youcef Yousfi et Cie. La deuxième est liée à l’affaire Mahieddine Tahkout, Ahmed Ouyahia, Adbdelmalek Sellal, Amar Ghoul, Youcef Yousfi et Cie », pouvait-on lire dans le communiqué.

    Ainsi, pour la première affaire liée à Mourad Oulmi et Cie, « la Cour suprême a rejeté les recours de tous les accusés ainsi que le recours du parquet contre tous les accusés, à l’exception des accusés acquittés. Elle a également accepté le recours du juriste du Trésor dans la forme et dans le fond ». Par conséquent « la décision rendue par la Cour de justice d’Alger le 21 octobre 2020 est donc définitive (détention-amende-confiscation) et applicable, à l’exception des accusés acquittés », précise la même source.

    Les pourvois de cassation des parties civiles acceptés

    Quant à la deuxième affaire, celle impliquant le dénommé Mahieddine Tahkout et Cie « la Cour suprême a rejeté les recours de tous les accusés et accepté celui du parquet général concernant la décision rendue pour certaines accusations et la peine prononcée pour certains accusés. Les pourvois en cassation présentés par les parties civiles et le juriste du Trésor public ont été acceptés dans la forme et dans le fond ».

    Ouyahi, Sellal, Oulmi et Tahkout lourdement condamnés

    En termes clairs, la décision rendue par la Cour de justice d’Alger en date du 18 novembre 2020 est définitive dans l’action publique (détention-amende-confiscation) et applicable concernant Mahieddine Tahkout et tous ceux dont le recours n’a pas été accepté par le procureur général », indique-t-on de même source.

    Il serait bon de rappeler que le 21 octobre 2020, la Cour d’Alger avait condamné le président du groupe Sovac, Mourad Ouldmi, dans l’affaire de montage et d’importation de véhicules à 10 ans de prison ferme. Le mis en cause avait été jugé en deuxième instance pour « blanchiment d’argent et incitation d’agents publics à exploiter leur influence ».

    Également, Ahmed Ouyahia, impliqué dans cette affaire, a été condamné à 10 ans de prison ferme alors que l’ancien ministre de l’Industrie, Youcef Yousfi, a écopé de deux ans de prison dont un avec sursis.

    Khidher Oulmi, frère cadet du principal accusé, a été, lui, condamné à 5 ans de prison ferme et l’ancien P-dg du CPA, Omar Boudiab, a écopé de deux ans de prison ferme dont un avec sursis.

    Dans l’affaire Tahkout, le 18 novembre d’après, Mahiedine Tahkout a été condamné à 14 ans de prison ferme par la chambre pénale près la Cour d’Alger alors que les Ouyahia et Sellal ont écopé d’une une peine de 5 ans de réclusion. Quant aux anciens ministres Youcef Yousfi et Amar Ghoul, ils ont été condamnés à 18 mois de prison avec sursis. En revanche, cité également dans cette affaire, l’ancien ministre Abdelghani Zaâlane a été acquitté par le juge.
    F. B.

    Le Courrier d’Algérie, 12 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Sovac, Tahkout, Ahmed Ouyahia, Abdelmalek Sellal, Mourad Oulmi, Mahieddine Tahkout, Amar Ghoul, Youcef Yousfi,