Étiquette : American Jewish Committee

  • Lettre de Harris à Bouaïda sur The New York Times et Israël

    Tags : Maroc, Etats_Unis, American Jewish Committee, AJC, David Harris, Israël, The New York Times, Mbarka Bouaida,

    Chère MBARKA,
    Il y a deux ou trois choses qui m’ont vraiment troublé dans la couverture des questions liées à Gilad Shalit par le New York Times la semaine dernière. C’est pourquoi j’ai ressenti le besoin d’écrire ce blog. Une brève lettre destinée à être publiée dans le Times (la limite du journal est généralement de 200 mots), qui a peut-être été choisie ou non pour être publiée, ne semblait pas adaptée à l’occasion. Lorsqu’un blog de l’AJC est publié sur Israël, le débat qui s’ensuit sur les sites web est normalement assez vigoureux. Veuillez vous impliquer directement en cliquant sur ces liens vers le Huffington Post et le Jerusalem Post.
    Meilleures salutations,
    David

    Le Jerusalem Post Le Huffington Post

    Le New York Times et Israël

    David Harris

    21 octobre 2011

    Je lis le Times pratiquement tous les jours depuis que j’ai dix ans. Cela fait plus d’un demi-siècle maintenant.

    Au fil du temps, j’ai été informé, inspiré et parfois exaspéré.

    Cette semaine, il y a eu des raisons d’être furieux.

    D’abord, lundi, sous la forme de quatre photographies apparaissant sur la première page (p. A4) de la section internationale.

    La plus grande des quatre, de 6 x 9 pouces, se trouvait en haut de la page et a immédiatement attiré l’attention du lecteur.

    Il s’agit d’une photo poignante d’une petite fille adossée à un mur en grande partie vide et fixant vers le haut, comme l’explique la légende, une petite photo de son grand-père.

    Walid Aqel, 48 ans, devait faire partie des prisonniers palestiniens libérés en échange de Gilad Shalit, le soldat israélien enlevé par le Hamas en 2006 et détenu au secret jusqu’à sa libération cette semaine.

    Le journal a omis de mentionner, dans la légende ou ailleurs, qu’Aqel était un des fondateurs de la branche militaire du Hamas, qu’il avait beaucoup de sang israélien sur les mains et qu’il avait été condamné par Israël à la prison à vie.

    Au lieu de cela, l’impression dominante qui se dégageait était qu’Aqel était avant tout un grand-père, dont l’adorable petite-fille se languissait de le voir revenir de ses geôliers israéliens.

    Puis, juste en dessous de la photo se trouvait l’article lui-même : « Israël libère 477 personnes en échange d’un soldat détenu par le Hamas ».

    Et sous l’article, trois petites photos, chacune mesurant 2 x 3 pouces, montraient les ravages humains causés en Israël par certains des Palestiniens qui seraient libérés dans le cadre de l’accord.

    En raison de leur taille réduite et de la densité des images, ces photos n’attiraient pas facilement le regard, alors qu’elles auraient dû être le cœur de l’histoire.

    Après tout, elles donnaient une idée de la nature des terroristes à libérer, aidant les lecteurs à comprendre à quel point la décision a dû être déchirante pour Israël.

    Pourtant, ces photos, d’une superficie totale de 18 pouces carrés, ont été submergées, tandis que la seule photo austère du haut, de 54 pouces carrés, a dominé.

    Puis vint l’éditorial du Times, « La libération de Gilad Shalit », mercredi.

    C’était, franchement, parmi les plus bouleversants que j’aie jamais lus.

    Le lendemain de la libération de Shalit et de son retour en Israël, alors que 477 prisonniers palestiniens ont été envoyés à Gaza, en Cisjordanie et ailleurs, et qu’un deuxième groupe sera bientôt libéré, le journal a choisi de s’en prendre une fois de plus au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

    Ce dernier est le souffre-douleur préféré des éditorialistes depuis qu’il a pris ses fonctions en 2009.

    Ils lui accordent peu de crédit pour ce qu’il a fait pour faire avancer les perspectives de paix et de développement palestinien – le gel des colonies pendant dix mois, la levée des blocus et des points de contrôle en Cisjordanie, le soutien souvent exprimé à une solution à deux États et l’aide à l’économie palestinienne en plein essor. Et ils ne ménagent pas leurs critiques à l’égard de ses prétendus méfaits.

    Mais cet éditorial est le pompon.

    Dès le deuxième paragraphe sur huit, et à peine 24 heures après le drame qui venait de se produire avec Shalit, l’éditorial suggérait déjà de manière sombre qu’il s’agissait en réalité d’un complot machiavélique visant à affaiblir davantage les chances de paix – et la faute, comme on pouvait s’y attendre, était rejetée sur Netanyahou.

    Bien sûr, l’éditorial aurait pu prendre d’autres directions.

    Il aurait pu s’attarder sur l’importance extraordinaire qu’Israël attache à la vie humaine, dans ce cas la vie d’un soldat.

    Il aurait pu se concentrer sur la nature de la démocratie israélienne, où les parents de Gilad Shalit n’ont jamais cessé de se mobiliser en faveur de leur fils, et ont créé un mouvement national pour le libérer, quel qu’en soit le coût.

    Elle aurait pu rappeler au monde le contraste entre la captivité de Shalit – plus de cinq ans sans la moindre visite du Comité international de la Croix-Rouge, et encore moins de sa famille – et celle des prisonniers palestiniens, dont aucun n’aurait certainement souhaité échanger son régime alimentaire, son accès au monde extérieur, voire à la lumière du soleil, ou ses possibilités d’éducation contre ce que Shalit a enduré.

    Et cela aurait pu contraster les humeurs qui ont suivi l’échange.

    Israël a chaleureusement accueilli le retour de son fils, tout en s’engageant dans un débat sur la signification de tout cela et sur ce qui pourrait se profiler.

    Pendant ce temps, en Cisjordanie et à Gaza, il n’y a eu aucune expression de remords pour le sang israélien versé par les terroristes libérés dans les pizzerias, les lynchages, les discothèques et les Seders de Pessah. Au contraire, des appels frénétiques ont été lancés pour l’enlèvement d’autres Gilad Shalit, tandis que le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, ne voulant pas être en reste par rapport au Hamas, a salué les arrivées : « Vous êtes des combattants de la liberté et des guerriers saints pour l’amour de Dieu et de la patrie ».

    Mais comme d’habitude, Abbas a obtenu un laissez-passer dans l’éditorial. En fin de compte, il ne semble jamais être responsable de quoi que ce soit.

    Faire l’éloge des terroristes ? Un discours enflammé à l’ONU le mois dernier, où il a nié le lien ancestral du peuple juif avec la région, tout en citant le lien musulman et chrétien ? Éviter les discussions bilatérales ? L’établissement de conditions préalables aux négociations, tout en refusant à Israël le droit de faire de même ? Un accord de réconciliation avec le Hamas ? Des porte-parole de l’AP qui continuent d’appeler à la destruction d’Israël à terme et à une Cisjordanie judaïque ?

    Tout cela semble compter pour peu, puisque, nous dit-on, c’est de toute façon la faute de Netanyahou.

    Et puis, il y avait une dernière raison d’infurger.

    Avec la disparition de Mouammar Kadhafi jeudi, je me suis rappelé à quel point j’ai été choqué le 21 janvier 2009, lorsque j’ai ouvert mon édition quotidienne du Times pour voir un article d’opinion, intitulé « The One-State Solution », écrit par le leader libyen. Surprise des surprises, il appelait à la fin d’Israël et, abordant un sujet auquel il apporte une si grande expertise, à la création d’une grande et heureuse famille à la place d’Israël.

    Sachant à quel point il est difficile d’être publié sur cette page, je n’ai pas pu comprendre pourquoi le journal a donné à ce tyran un espace privilégié pour débiter ses opinions absurdes et hors de propos sur un tel sujet.

    Tout ce que je peux dire, c’est : à des temps meilleurs !

    Pour en savoir plus, visitez ajc.org.

    Pour évaluer et commenter ces articles, rendez-vous sur le Huffington Post et le Jerusalem Post.

    #Maroc #Etats_Unis #AJC #Mbarka_Bouaida #David_Harris #Israël

  • Lettre d’AJC demandant de rencontrer le roi du Maroc

    Lettre d’AJC demandant de rencontrer le roi du Maroc

    Maroc, Etats-Unis, American Jewish Committee, AJC, Comité des juifs américains, lobbying, visite au Maroc, Mohammed VI,

    Son Excellence Monsieur Aziz Mekouar
    Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire
    Ambassade du Royaume du Maroc
    1601 21st Street, N.W.
    Washington, D.C. 20009

    Cher Aziz :
    Je vous écris pour faire suite à nos récentes discussions sur les plans de l’AJC – avec votre aimable encouragement de visiter le Maroc en décembre. Permettez-moi d’exposer nos espoirs et nos demandes actuelles.

    Tout d’abord, et le plus important : Notre délégation d’environ 10 membres du conseil d’administration de l’AJC – dirigée par le président de l’AJC, Robert Elman – doit arriver à Casablanca le mardi 14 décembre à 15 h 50 (en provenance de Tunis).

    Nous avons l’intention de nous rendre immédiatement à Rabat pour deux nuits, puis, le jeudi 16 décembre, de nous rendre à Fès pour une nuit, et enfin, le vendredi, de retourner à Casablanca pour le week-end. Certains membres de notre groupe rentreront chez eux le samedi ou le dimanche ; d’autres (dont je fais partie) prévoient de passer au moins un jour ou deux à Marrakech.

    Je pense que vous savez précisément ce que nous devons voir et qui nous devons voir. Mais je voudrais demander officiellement, au nom de notre délégation, la possibilité d’une audience avec Sa Majesté le Roi Mohammed VI – pour lui faire part directement de notre appréciation de l’engagement du Maroc en faveur de la paix. directement notre appréciation de la longue amitié du Maroc avec les États-Unis et le peuple juif, et juive, et pour obtenir son point de vue sur la voie à suivre pour la paix au Moyen-Orient. (Naturellement, je voudrais aussi remercier Sa Majesté pour l’honneur qu’Il m’a si gracieusement accordé l’année dernière).

    J’espère qu’il sera possible d’organiser un certain nombre de réunions/réceptions à Rabat – en utilisant pleinement toute la durée de notre séjour en ville. J’espère qu’il sera possible d’organiser un certain nombre de réunions/réceptions à Rabat – en utilisant pleinement toute la durée de notre séjour, du mardi 14 décembre en fin d’après-midi au jeudi 14 décembre au matin.

    Naturellement, j’espère vivement rencontrer Taieb et Yassine (que je regrette profondément d’avoir manqué à New York à la fin du mois dernier), ainsi que d’autres personnalités gouvernementales et politiques, et d’autres personnes que vous jugerez appropriées.

    Comme toujours, nous espérons explorer les questions de paix et de sécurité régionales, en abordant les efforts en cours pour renforcer l’infrastructure économique et sociale du Maroc dans sa lutte contre l’extrémisme, les perspectives de commerce et d’investissement du Royaume, ses réalisations en matière de développement social, d’énergie renouvelable et d’éducation (avec un accent particulier sur le statut des femmes), ainsi que sa tradition de tolérance et de diversité.

    Bien entendu, nous voudrons accorder toute l’attention nécessaire à la question du Sahara occidental.

    À Fès, j’espère que nous pourrons rencontrer le gouverneur local et/ou des chefs d’entreprise et d’autres personnalités de la société civile (et, bien sûr, faire du tourisme).

    À Casablanca, je chercherai à nouveau à collaborer avec Ahmed Charai pour organiser le type de table ronde que nous avons eu dans le passé, avec des personnalités du monde politique, des affaires et des médias – et peut-être aussi organiser une ou deux discussions séparées avec les médias, en plus d’une visite de la mosquée Hassan II.

    Et, certainement, nous passerons du temps avec Serge et d’autres membres de la communauté juive. J’attends avec impatience de pouvoir discuter de ce qui précède avec vous, à votre convenance – et d’une autre visite constructive et enrichissante dans votre ville. constructive et enrichissante dans votre magnifique pays. Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments les plus chaleureux.

    Sincèrement,
    Jason F. Isaacson

  • Sahara: Lobbying, normalisation, feuilleton sioniste du Maroc

    Algérie, Maroc, Sahara Occidental, – Sahara: Lobbying, normalisation, feuilleton sioniste du Maroc

    Dénoncé par les ONG marocaines : l’axe rabat-tel aviv et ses menaces pour l’algérie
    La collaboration étroite entre la monarchie marocaine, son makhzen, et notamment les services de renseignement marocains alaouites est un secret de polichinelle. Elle remone, d’ailleurs, au règne de Hassan II, qui n’avait pas hésité à trahir les secrets d’un sommet arabe décisif, celui de Rabat précisément, pour la protection de l’ennemi sioniste. Cette étroite coopération s’est consolidée avec Mohammed VI qui s’en remet de plus, y compris, à Israël, son «savoir-faire» pour déstabiliser l’Algérie et lui faire payer son soutien, inconditionnel, au peuple sahraoui.

    Ce sont les lobbies sionistes, à Washington et Paris, qui volent au secours de Rabat, lors des grands rendez-vous diplomatiques internationaux, et face aux désastres de la diplomatie marocaine qui ne fonctionne que par la corruption et la subornation. Ce qui est intéressant et nouveau, c’est que ce son les ONG marocaines qui dénoncent la collusion entre la monarchie alaouite et Israël. Ils n’hésitent pas à parler de Maroc-Israël connexion, en évoquant les relations qu’entretient le Maroc avec l’entité sioniste, tellement elles sont étroites. Le président américain, Barack Obama, ne s’est pas trompé de destinataire en s’adressant au roi de Maroc pour lui demander d’agir pour rompre l’isolement d’Israël au sein de monde arabe et faire accepter l’entité sioniste, comme partenaire à part entière, au détriment, naturellement, des droits de peuple palestinien victime quotidiennement d’actes criminels de la part de le soldatesque israélienne.

    Le fait que le gouvernement marocain soit dirigé par l’islamiste Benkirane (du PJD, Parti de la Justice et du Développement), n’a rien changé à la colleboration entre le Makhzen et l’entité sioniste. Les ministres islamistes du gouvernement Benkirane font bon ménage avec les représentants officiels de l’entité sioniste, à l’occasion de renconres internationales. Fin mai, Abdelileh Benkirane, lui-même, a participé à un forum économique, en Jordanie, en s’affichant non loin de l’ex-président israélien, Shimon Pérès. Peu après, lors d’une réunion internationale dans le capitale française sur le transport, c’est le ministre délégué, chargé les transports, Mohamed-Najib Boulif, qui a côtoyé une délégation israélienne, conduite par Moshe Kamhi, haut cadre du ministère des affaires étrangères du gouvernement Netanyahou.

    Les analystes on toutes les raisons de continuer à présenter le royaume marocain comme un exécutant de la politique israélienne, dans le monde arabe et musulman. Le Makhzen n’a pu opposer aucun argument sérieux à cette accusation. En paroles, le gouvernement marocain affirme n’avoir aucune relation commerciale officielle avec l’entité sioniste, mais, dans la réalité, c’est autre chose : les affaires vont bon train et le Maroc est classé parmi les premiers partenaires économiques d’Israël en Afrique, à travers une société israélienne ZIM.

    Dans la population marocaine, il y a un fort courant, dans l’opinion, hostile à cette normalisation des relations du Maroc avec Israël. En mai dernier, l’annonce d’une visite de l’ex-président israélien, Shimon Pérès, au Maroc pour participer à la conférence de la Fondation Clinton, qui s’est tenue à Marrakech, a entraîné la mobilisation d’’ONG locales, syndicats et associations professionnelles regroupés au sein d’une «coalition marocaine pour chasser la société de transport maritime sioniste, ZIM, de notre pays», qui se sont opposés à cette visite. Les associations marocaines, qui ont qualifié Shimon Pérès de «criminel de guerre» et de «tueur d’enfants» et appelé à lui interdire l’entrée au Maroc, ont finalement réussi à conraindre le dirigeant sioniste à renoncer à sa visite.

    En même temps, ces ONG on dénoncé le commerce qui se déroule dans le plus grand secret entre le Maroc et Israël. Dans sa politique étrangère, et particulièrement dans le dossier du Sahara Occidental, le maroc est fortement lié au lobby sioniste aux Etats-Unis, dans le but de tenter d’influencer les dirigeants américains sur cette question. Les documents confidentiels, publiés par le hacker Chris Coleman, ont établi ces relations concrétisées par les visites régulières, faites au Maroc, de responsables de l’American Jewish Committee, un lobby juif américain parmi les plus influents outre-atlentique, et par les renconres avec le chef du gouvernement marocain et d’autres organisations politiques du royaume.

    La compromission avec Israël, directement ou à travers le lobby sioniste aux Etats-Unis, n’est pas étrangère à la voloné du Maroc d’empêcher l’aboutissement normal de la lutte du peuple sahraoui pour son droit à l’autodétermination et à l’indépendance. C’est ce combat, perdu d’avance, qui pousse également le Makhzen à s’aventurer dans les opérations d’espionnage des institutions de l’onu, comme le révèlent de nombreux documents confidentiels, et notamment le contrat passé avec une société italienne -Hacking Team- pour espionner et harponner les correspondances officielles des responsables onusiens. Dans le même temps, et grâce à la société française Amesys, le Maroc surveille étroitement toutes les communications sur son territoire et ses propres citoyens.
    M. B.

    Algérie 360, 02/07/2015

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    Pour l’Algérie, le cyberespionnage marocain est-il la goutte qui a fait déborder le vase?

    Quelques jours après la dernière flambée entre l’Algérie et le Maroc sur l’épineuse question du Sahara occidental , le scandale Pégase tend encore plus les relations entre les deux voisins nord-africains.

    Pour de nombreux observateurs, le cyber-espionnage à grande échelle par le Makhzen marocain,  ou État profond, ciblant des responsables algériens et des militants de la société civile à l’aide du logiciel espion Pegasus de fabrication israélienne  n’a pas été une surprise.

    « Les autorités marocaines ont infiltré les communications à travers le monde, n’épargnant ni leurs rivaux, comme l’Algérie, ni leurs alliés, comme la France »

    L’enquête menée par Forbidden Stories , un réseau de journalistes dédié à la protection des journalistes et à la lutte contre la censure, a révélé comment les autorités marocaines ont largement utilisé Pegasus.

    Ils ont infiltré les communications à travers le monde, n’épargnant ni leurs rivaux, comme l’Algérie, ni leurs alliés, comme la France. Même le président français Emmanuel Macron a été visé . 

    Dans un communiqué, le gouvernement marocain a déclaré qu’il « rejette et condamne catégoriquement ces allégations infondées et fausses », et poursuivra à la fois Amnesty International et Forbidden Stories pour diffamation.

    Qui utilise le logiciel espion Pegasus ?

    Pegasus est un logiciel espion développé en 2013 par une société israélienne, NSO Group , en collaboration avec le ministère israélien de la Défense.

    Quant aux « utilisateurs/clients » du groupe NSO et d’Israël, il existe un modèle de régimes d’extrême droite qui divisent, comme la Hongrie et l’Inde, et des gouvernements autoritaires dans le monde musulman, comme le Maroc, l’Arabie saoudite et l’Azerbaïdjan, en en plus des dizaines de dictateurs d’Afrique subsaharienne.

    Le dénominateur commun de tous ces régimes est leur volonté d’espionner leurs propres citoyens.

    L’utilisation du Pégasus par le Maroc en Algérie

    Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères , les autorités algériennes ont dénoncé l’espionnage à grande échelle des citoyens et des fonctionnaires algériens, qualifiant la pratique d’ »illégale, importune et dangereuse ».

    Forbidden Stories et Amnesty International ont révélé que 6 000 téléphones algériens ont été identifiés comme cibles du logiciel espion Pegasus. Certaines de ces cibles sont des hauts fonctionnaires, des officiers militaires de haut rang, des militants politiques, des universitaires, des journalistes, ainsi que des membres de divers services de renseignement. 

    Le Maroc a réussi à mettre sur écoute un large éventail d’opérateurs politiques, dont la famille proche de l’ancien président Bouteflika, divers ministres des Affaires étrangères, l’ambassadeur d’Algérie en France et son attaché militaire, l’ancien Premier ministre Nourreddine Bedoui, l’avocat et président du parti UCP Mme Zoubida Assoul , anciens chefs des services secrets, l’actuel chef d’état-major le général Saïd Chengriha, l’ancien chef d’état-major Gaïd Salah, son fils, et son secrétaire particulier.

    « Le Maroc a réussi à mettre sur écoute un large éventail d’opérateurs politiques, dont la famille proche de l’ancien président Bouteflika, divers ministres des Affaires étrangères, l’ambassadeur d’Algérie en France et son attaché militaire »

    Tensions Maroc-Algérie

    Malgré un conflit frontalier de 1963, appelé la guerre des sables, qui a coûté la vie à des centaines de personnes et a finalement défini les relations acrimonieuses des deux pays frères, l’Algérie et le Maroc partagent un héritage historique et culturel commun.

    Pourtant, les régimes post-indépendance des deux pays n’ont pas réussi à traduire cette solidarité en politiques efficaces et constructives.

    Certains se demandent, avec des relations déjà tendues entre les deux pays, quelles seront les conséquences des opérations d’espionnage de grande envergure sur les relations entre l’Algérie et le Maroc ?

    Leur dernière bagarre s’est produite il y a deux semaines à New York lorsque l’ambassadeur du Maroc aux Nations Unies a remis une note aux pays membres du Mouvement des non-alignés, les exhortant à soutenir « l’autodétermination du peuple kabyle » en Algérie.

    Le séparatisme kabyle est une ligne rouge pour le gouvernement algérien et, à la suite de cette décision, Alger a immédiatement rappelé son ambassadeur au Maroc et a fait allusion à d’éventuelles mesures supplémentaires. 

    En réponse aux allégations d’espionnage marocain, le gouvernement algérien s’est dit « profondément préoccupé », et l’ Agence de presse algérienne a indiqué que le procureur de la République avait ordonné une enquête préliminaire concernant ce qu’il a qualifié de « violation manifeste des communications ».

    Selon Tewfik Hamel, chercheur en histoire militaire et de défense, cet espionnage expansif va au-delà des hostilités verbales habituelles du Maroc. « Les deux pays pourraient être au bord de la guerre », a-t-il déclaré au New Arab .

    « Le gouvernement algérien a opté pour une riposte sobre, car les opérations Pegasus révèlent les limites de son propre système de surveillance »

    Alors pourquoi le gouvernement marocain s’est-il lancé dans une opération aussi intensive contre l’Algérie ? Le différend de plusieurs décennies sur la souveraineté marocaine concernant le territoire du Sahara occidental semble être un motif.

    Le roi Mohammed IV n’a jusqu’à présent pas réussi à vendre son projet d’autonomie de la région annexée du Sahara occidental. L’Algérie, quant à elle, a soutenu le Front Polisario qui se bat pour établir un État indépendant depuis le retrait de l’Espagne en 1975 – l’ancienne puissance coloniale -, le Maroc considérant Alger comme un acteur actif du conflit.

    Le deuxième motif est vraisemblablement la normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël. L’accord, négocié par l’administration Trump, qui a accepté de reconnaître la domination marocaine sur le Sahara occidental, et que l’administration Biden a approuvé, a exacerbé les frictions avec l’Algérie.

    Comment le régime algérien va-t-il réagir ?  

    Lorsque les révélations ont été portées à la connaissance du public, le gouvernement algérien a opté pour une réponse modérée. Il a essayé de minimiser l’impact du « Pegasus Project », car le scandale a révélé les limites de son propre système de surveillance. 

    L’Algérie avait déjà reconnu la détérioration de ses relations avec le Maroc, alors que les pays penchent vers des puissances mondiales opposées. En 2019, la Russie représentait 66% des importations d’armes algériennes, faisant du pays son premier client africain . De l’autre côté de la frontière, le Maroc a opté pour des jets américains de pointe et un satellite espion de construction française de 700 millions de dollars.

    Bien que l’inimitié vieille de près de 50 ans entre les deux pays ait atteint son paroxysme avec le scandale Pégase, il est peu probable que l’Algérie et le Maroc s’engagent dans un conflit à part entière, car les opérations de cyber-espionnage de Rabat sont révélatrices d’un changement dans la guerre moderne.

    La cyberguerre ne consiste pas à détruire des forces militaires sur un champ de bataille, mais à dicter sa volonté à un rival déjoué. Et c’est exactement ce que les autorités marocaines ont tenté de réaliser en Algérie en utilisant la technologie israélienne de pointe.

    Dr Abdelkader Cheref, universitaire algérien et un journaliste indépendant basé aux États-Unis. Il est titulaire d’un doctorat de l’Université d’Exeter, Institut d’études arabes et islamiques. Ses intérêts de recherche sont principalement la politique dans la région MENA, les processus de démocratisation, l’islam et l’islamisme, et la violence politique avec un accent particulier sur le Maghreb (Afrique du Nord).


    The News Arab, 29/11/2021

    #Maroc #Algérie #Marocleaks #Israël #Pegasus #Espionnage

  • Marocleaks : Le Maroc demande à l’AJC et à la Sepharadic National Alliance d’écrire à Ban Ki-moon après la démission de Van Valsum

    Publié par Admin le 15 fév 2016

     
    Sujet: Fw: Re:
    De : « acharai »
    Date : 18/08/2008 09:35
    Pour :
     
    Pour Sdi Yassine
     
    Jason, va préparer une lettre de l’American Jewish Committee pour le Secrétaire Général des Nations-Unies l’exortant de respecter les engagements du Conseil de Sécurité dans l’affaire du Sahara. Il va contacter aussi ses amis au département d’Etat et à La Maison Blanche sur le même Sujet.
     
     
    —– Original Message —–
     
    From: isaacsonj@ajc.org
    To: Ahmed Charai
    Sent: Monday, August 18, 2008 5:11 AM
    Subj ect: Re:
     
     
    Dear Ahmed,
     
    I’m sorry to be out of touch in recent days. I’ve been traveling with my son – visiting universities he is considering a􀀞ending – and have now just begun a one-week family vacation on an island off the coast of Rhode Island. Please forgive my silence.
     
    I am, of course, happy to help in any way I can. Hoping that it’s not too late, I’m asking colleagues to get a further message to the Secretary-General on this ma􀀝er – and I’ll also press further in Washington (for addi􀀡onal UN leverage).
     
    Thank you for the kind offer of a recep􀀡on in Morocco in October. Because of Jewish holidays and other commitments that month (and my desire not to be away in the run-up to the US election more than I have to), I wonder if it might be possible to schedule the next AJC visit a little later; there’s a good window for me in early December (the 10th to the 14th) that I hope might be convenient for you and for the Government (and, if possible, for His Majesty).
     
    All the best, my friend.
    Jason
     
     
     
    —————————-
     
    From: « acharai »
    Date: Tue, 12 Aug 2008 13:54:50 -0000
    To: Jason Isaacson
    Subject: Fw:
     
     
    Dear Jason,
     
    Dear friend Jason, I hope that you took some moments of rest with your family. As I proposed it to you, the best moment to come to Morocco is in October, we can then, plan an audience with The King.
     
    The Moroccan government is very worried for the process of negotiations with Polisario encouraged by the Security Council. They think that an abrupt change of the representative of the General Secretary could hinder this initiative. This is why the Moroccan wish that M.Walsum stays until next December 2008. The Moroccan government hope that the USA could encourage Banki-moone in this way »
     
    I would like to propose to you something very important for morocco and certainely will be very much appreciate by theme : That the AJC sends a letter to Banki-moone to announce him, its anxiety of the blockage of the negotiations between Morocco and polisario and to ask him to continue to encourage the negotiations between the parts concerned in a climate of confidence and sincerity.
     
    What did you think, any chance to do it very quickly,
     
     
     
     
     
     
                                              – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – — 
     
    La Sepharadic National Alliance aussi est priée d’envoyer une lettre au Secrétaire Général des Nations-Unies
     
    Sujet: Fw: (no subject)
    De : « acharai »
    Date : 19/08/2008 16:15
    Pour :
     
     
    Pour Sdi Yassine:
    * La Sepharadic National Alliance, va envoyer une lettre au Secrétaire Général des Nations-Unies l’exortant de peser de son autorité et de se conformer aux résolutions du Conseil de Sécurité pour l’affaire du Sahara. Ils vont lui demander de faire en sorte que les négociations soient reprise sans conditions. Je Vous Rappele que L’Alliance comporte des noms importants comme Le Sénateur Démocrate de New York Schumer, Le Congressman de New York Winner, ainsi que des homes d’affaires influents (Joe Cayre, Alberto Saba, Jack Avital…..). Jack nou enverra une copie la semaine prochaine par courrier
     
     
    * Jack Avital a comme promis, contacté son ami en Corée, il sera chez lui à NY fin Août.
     
    —– Original Message —–
    From: Jackievital1@aol.com
    To: acharai@maroctelematique.ma
    Sent: Wednesday, August 13, 2008 10:18 PM
    Subj ect: (no subject)
     
     
    Dear Ahmed,
    Please froward this to Our Big Friend M.Yassine Mansouri.
    I am preparing a letter to Mr. Ban-Ki-Moon and also a letter to The King and I will send it to you by
    DHL to give it to Minister Yassine Mansouri.
    Fw: (no subject)
     
     

    Etiquettes : Maroc, Sahara Occidental, Marcleaks, Jason Jackson, AJC, lobby sioniste, Etats-Unis, American Jewish Committee, Van Walsun,