Étiquette : Amérique Latine

  • Eléments de langage Maroc-Venezuela

    Tags : Maroc, Venezuela, relations bilatérales, Amérique Latine,

    Souligner l’engagement permanent du Maroc en faveur du renforcement des relations avec l’ensemble des pays du continent latino-américain et des Caraïbes, qui représentent une région prioritaire, notamment dans le cadre de la coopération Sud/Sud et des processus d’intégration interrégionaux, une décision qui puise sa raison dans la volonté de rapprochement du Maroc avec les peuples des pays latino-américains et caribéens, sur la base du riche patrimoine culturel commun et des fortes affinités linguistiques (6 millions d’hispanophones au Maroc);

    Se féliciter de la coordination assurée entre le Maroc et le Venezuela dans le cadre de la coopération multilatérale et interrégionale et des contacts maintenus par nos deux pays au sein des principales Organisations Internationales et des processus interrégionaux sur divers thèmes d’intérêt commun, sachant que les deux pays partagent la même vision de promotion des valeurs universelles de justice, de solidarité, de paix sociale et de développement ;

    Rappeler, dans le même contexte, que le Royaume et le Venezuela, qui coprésident conjointement le Groupe de travail Commerce, Investissements et Tourisme dans le cadre du Sommet Amérique du Sud/Afrique (ASA), participent activement aux travaux de ce processus interrégional de même qu’au sein du Sommet Amérique du Sud/pays Arabes (ASPA), ce, afin de promouvoir au mieux la coopération Sud/Sud ;

    Mettre en exergue le souhait que cette coopération multilatérale et interrégionale exemplaire puisse se refléter au niveau bilatéral de manière à insuffler une nouvelle dynamique dans les relations entre les deux pays ;

    Rappeler, dans ce contexte, les nombreuses possibilités de coopération fructueuses qui s’offrent entre le Maroc et le Venezuela dans divers domaines d’intérêt commun, notamment sur le plan économique et commercial, au bénéfice du développement et du bien-être des peuples de nos régions respectives, tout en signalant que nos deux pays disposent de riches expériences en matière de développement humain et social de même que dans le domaine énergétique et qu’ils peuvent en bénéficier mutuellement ;

    Souligner que c’est dans cet esprit que le Maroc et plusieurs pays latino-américains et caribéens ont pu construire et mettre en place de véritables partenariats politiques et économiques bilatéraux constructifs, au moment où les relations avec d’autres pays de la région n’ont toujours pas enregistré la même vitesse, ce, en raison de blocages qu’il convient désormais de dépasser ;

    Signaler que le Maroc souhaite vivement que ces blocages puissent être dépassés de manière sincère, en tenant compte de la réalité internationale et des derniers développements de la question du Sahara ;

    Informer, dans ce cadre, qu’outre les pays qui n’ont jamais reconnu la pseudo « rasd » dont l’Argentine, le Brésil ou encore le Chili, la tendance actuelle en Amérique latine et aux Caraïbes, particulièrement depuis les années 2000, est au retrait de reconnaissances de la pseudo « rasd », à l’instar de ce qui a été fait par 15 pays de la région, dont le Honduras (janvier 2000), le Costa Rica (avril 2000), la Colombie (décembre 2000), la République Dominicaine (avril 2002), le Guatemala (juillet 2002), le Panama (20 novembre 2013) et le Paraguay (03 janvier 2014), et plusieurs pays caribéens en 2010, tels Antigua et Barbuda, la Dominique, Grenade, Sainte Lucie, et Saint Kitts et Nevis, puis en 2013, tels la Barbade, Haïti, et Saint Vincent et les Grenadines ;

    Rappeler que ces pays considèrent que conformément aux principes du Droit International, la pseudo « rasd » ne dispose pas des attributs que sont le territoire, la population, le gouvernement et l’indépendance, pour qu’une collectivité humaine puisse aspirer à constituer un Etat souverain qui soit reconnu par le communauté internationale ;

    Signaler que la décision de ces pays, qui s’est basée sur leur vision objective et réaliste de la question du Sahara et de leur volonté d’appuyer les efforts des Nations Unies pour un règlement politique, définitif et consensuel de ce différend artificiel jusqu’à l’aboutissement du processus onusien, a permis d’ouvrir une nouvelle page dans leurs relations bilatérales avec le Maroc et de lancer des actions concrètes de coopération ;

    #Maroc #Venezuela

  • Eléments de langage Maroc – Cuba

    Tags : Maroc, Cuba, relations biltatérales, Amérique Latine,

    Souligner l’engagement permanent du Maroc en faveur du renforcement des relations avec l’ensemble des pays du continent latino-américain et des Caraïbes, qui représentent une région prioritaire, notamment dans le cadre de la coopération Sud/Sud et des processus d’intégration interrégionaux, une décision qui puise sa raison dans la volonté de rapprochement du Maroc avec les peuples des pays latino-américains et caribéens, sur la base du riche patrimoine culturel commun et des fortes affinités linguistiques (6 millions d’hispanophones au Maroc);

    Se féliciter de la coopération multilatérale entre le Maroc et Cuba et des contacts maintenus par nos deux pays au sein des principales Organisations Internationales, notamment dans le cadre de soutiens réciproques en faveur de leurs candidatures respectives, sachant que les deux pays partagent, d’ailleurs, les mêmes valeurs de justice, de solidarité, de paix sociale et de promotion du multilatéralisme ;

    Rappeler, dans le même contexte, que le Royaume vote, régulièrement et depuis 2006, en faveur de la résolution que Cuba présente annuellement à l’Assemblée Générale des Nations Unies pour la levée de l’embargo économique et financier qui lui est imposé par les Etats-Unis ;

    Mettre en exergue le souhait que cette coopération multilatérale exemplaire puisse se refléter au niveau bilatéral de manière à avancer vers l’ouverture d’une nouvelle page dans les relations entre les deux pays;

    Rappeler, dans ce contexte, les nombreuses possibilités de coopération fructueuses qui s’offrent entre le Maroc et Cuba dans divers domaines d’intérêt commun, notamment sur le plan économique, au bénéfice du développement et du bien-être des peuples de nos régions respectives, tout en signalant que nos deux pays disposent de riches expériences en matière de développement humain et social et qu’ils peuvent en bénéficier mutuellement ;

    Souligner que c’est dans cet esprit que le Maroc et plusieurs pays latino-américains et caribéens ont pu construire et mettre en place de véritables partenariats politiques et économiques bilatéraux constructifs, au moment où les relations avec d’autres pays de la région n’ont toujours pas enregistré la même vitesse, ce, en raison de blocages qu’il convient désormais de dépasser ;

    Signaler que le Maroc souhaite vivement que ces blocages puissent être dépassés de manière sincère, en tenant compte de la réalité internationale et des derniers développements de la question du Sahara ;

    Informer, dans ce cadre, qu’outre les pays qui n’ont jamais reconnu la pseudo « rasd » dont l’Argentine, le Brésil ou encore le Chili, la tendance actuelle en Amérique latine et aux Caraïbes, particulièrement depuis les années 2000, est au retrait de reconnaissances de la pseudo « rasd », à l’instar de ce qui a été fait par 15 pays de la région, à savoir le Honduras (janvier 2000), le Costa Rica (avril 2000), la Colombie (décembre 2000), la République Dominicaine (avril 2002), le Guatemala (juillet 2002), le Panama (20 novembre 2013) et le Paraguay (03 janvier 2014), en plus de plusieurs pays caribéens en 2010, tels Antigua et Barbuda, la Dominique, Grenade, Sainte Lucie, et Saint Kitts et Nevis, puis en 2013, tels la Barbade, Haïti, et Saint Vincent et les Grenadines ;

    Rappeler que ces pays considèrent que conformément aux principes du Droit International, la pseudo « rasd » ne dispose pas des attributs que sont le territoire, la population, le gouvernement et l’indépendance, pour qu’une collectivité humaine puisse aspirer à constituer un Etat souverain qui soit reconnu par le communauté internationale ;

    Signaler que la décision de ces pays, qui s’est basée sur leur vision objective et réaliste de la question du Sahara et de leur volonté d’appuyer les efforts des Nations Unies pour un règlement politique, définitif et consensuel de ce différend artificiel jusqu’à l’aboutissement du processus onusien, a permis d’ouvrir une nouvelle page dans leurs relations bilatérales avec le Maroc et de lancer des actions concrètes de coopération.

    #Maroc #Cuba

  • Pays où un violeur peut échapper à la justice en épousant sa victime (également en Amérique latine)

    Amina Filali avait 15 ans lorsqu’elle a dit à ses parents qu’elle avait été violée.

    La famille, « sur les conseils d’un huissier de justice », selon le père de la jeune fille, l’a forcée à épouser son violeur, un homme d’environ 25 ans.

    Des mois plus tard, après avoir dénoncé des coups et des agressions, l’adolescent de 16 ans s’est suicidé en buvant de la mort-aux-rats.

    Amina est morte en 2012 dans un petit village du Maroc et son cas historique a suscité des protestations et des campagnes à l’échelle nationale de la part des groupes de femmes.

    Le parlement marocain a finalement abrogé en 2014 une loi qui permettait à un violeur d’échapper à la justice s’il épousait sa victime.

    Mais des lois du même type sont encore une réalité dans plusieurs régions du monde, notamment en Amérique latine, selon un récent rapport du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), intitulé « Mon corps m’appartient ».

    Le rapport indique que près de la moitié des femmes de 57 pays en développement n’ont aucune autonomie sur leur corps et se voient refuser le droit de décider d’avoir des relations sexuelles, d’utiliser des moyens de contraception ou de se faire soigner.

    Cela « devrait nous indigner tous », a déclaré Natalia Kanem, directrice exécutive de l’UNFPA. « En substance, des centaines de millions de femmes et de filles ne sont pas propriétaires de leur corps. Leur vie est régie par les autres.

    Le viol et les lois qui pardonnent le violeur ne sont que deux exemples d’un long catalogue de violations qui comprend également des cas tels que les mutilations génitales et les tests de virginité.

    Et même dans les pays qui ont abrogé les lois exonérant le violeur s’il épouse sa victime, d’autres pratiques encore légales peuvent aboutir au même résultat.

    Quels pays disposent de telles lois au niveau international ?

    Le rapport de l’ONU cite comme l’une de ses sources des rapports de l’ONG internationale Equality Now, basée à Washington.

    Dans son rapport 2017, Equality Now a mis en évidence de nombreux exemples de pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord où un violeur peut échapper à la justice grâce au mariage – Irak, Bahreïn, Libye, Koweït, territoires palestiniens, Tunisie, Jordanie et Liban.

    « À la suite de notre rapport et d’autres campagnes, la Tunisie, la Jordanie et le Liban ont éliminé ces lois en 2017, et la Palestine a fait de même en 2018 », a déclaré à BBC Mundo Barbara Jimenez, avocate spécialisée dans les droits des femmes et représentante d’Equality Now en Amérique latine.

    Parmi les autres exemples cités dans le rapport de l’ONU figurent l’Angola, l’Algérie, le Cameroun, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, la Syrie et le Tadjikistan.

    Les victimes mariées à leurs violeurs sont piégées dans des unions qui les exposent à des viols et autres agressions possibles à vie.

    Dans de nombreux cas, ces lois existent parce que ce que vous essayez de « protéger » ici, c’est l’honneur de la famille, du nom, de la victime », a ajouté M. Jimenez.

    Le « déshonneur » de la perte de la virginité est considéré par les familles comme un mal plus grand que l’intégrité de leurs filles.

    De telles règles existaient également en Europe. L’Italie, par exemple, les a éliminés en 1981 et la France en 1994.

    Quelle est la situation en Amérique latine ?

    La plupart des pays de la région ont abrogé les articles de leur code pénal qui permettaient à un violeur d’échapper à la justice en épousant sa victime.

    Mais ces changements juridiques sont relativement, et incroyablement, récents. De telles règles ont été éliminées en Uruguay en 2006, au Costa Rica en 2007 et en Bolivie en 2013, par exemple.

    Et un pays de la région, la République dominicaine, a toujours un article dans son code pénal qui permet à l’auteur d’un viol d’échapper à la condamnation en se mariant.

    Le cas du Venezuela

    Le code pénal vénézuélien stipule à l’article 393 : « L’auteur de l’un des crimes prévus aux articles 374, 375, 376, 378, 387, 388 et 389 sera exempté de peine si, avant la condamnation, il épouse la personne offensée, et le procès cessera en tout point pour tout ce qui concerne la peine correspondant à ces actes punissables. Si le mariage a lieu après la condamnation, alors l’exécution des peines et leurs conséquences pénales cesseront », a déclaré Vanessa Blanco, représentante au Venezuela de « Jovenas Latidas », un mouvement latino-américain qui lutte pour les droits des filles et des femmes.

    « Les articles 374, 375 et 376 parlent de viol. »

    « Lorsque le code pénal a été réformé en 2005, l’article 393 n’a pas été supprimé », a ajouté M. Blanco.

    Il convient toutefois de préciser que « l’article 393 du code pénal (réformé en 2005) a été annulé d’office et « réécrit » par la Chambre constitutionnelle dans la sentence n° 695/2015 du 2 juin 2015″, a déclaré à BBC Mundo José Ignacio Hernández, professeur de droit à l’Université catholique de Caracas et chercheur à la Harvard Kennedy School.

    L’arrêt a introduit deux changements, a expliqué l’expert en droit constitutionnel.

    1) « Réitérant un arrêt de 1999, elle a annulé d’office la partie de la norme se référant à la qualification de la femme pour appliquer la clause d’indemnisation. La partie annulée est la partie soulignée : « Les personnes reconnues coupables de séduction, de viol ou d’enlèvement seront condamnées, à titre d’indemnité civile, si le mariage n’a pas lieu, à payer la femme offensée si elle est célibataire ou veuve et, dans tous les cas, honnête ».

    La partie annulée est celle qui limite l’indemnisation aux cas dans lesquels la victime est « célibataire ou veuve et, en tout cas, honnête » ».

    La Chambre constitutionnelle a jugé que les avantages pénaux reconnus dans le cas du mariage ne s’appliquent pas aux délits de violence de genre, la préférence devant être donnée aux dispositions de la loi organique sur le droit des femmes à une vie sans violence. En pratique, cela implique que les avantages pénaux reconnus à l’article 393 (exemption de la peine « si avant la condamnation elle épouse la personne offensée », ou extinction de l’exécution des peines et de leurs conséquences pénales, « si le mariage a lieu après la condamnation, elles cesseront alors ») ne peuvent être appliqués. Bien que cette partie de la règle n’ait pas été annulée, dans la pratique, l’article a été « réécrit » pour supprimer ces avantages ».

    En résumé, selon la décision n° 695/2015 de la Chambre constitutionnelle, en droit vénézuélien, les avantages qui s’appliquent en cas de mariage ont cessé de s’appliquer, étant entendu que les délits visés à l’article 393 du Code pénal ne peuvent pas conduire à des situations d’impunité contraires à la loi organique sur le droit des femmes à une vie sans violence.

    La loi organique sur le droit des femmes à une vie sans violence doit être appliquée de manière préférentielle par rapport aux avantages pénaux prévus à l’article 393 précité.

    « Par conséquent, le Venezuela ne peut pas être inclus dans les pays dans lesquels un violeur peut avoir des avantages s’il épouse la victime (non pas sur la base du code pénal actuel, mais de la sentence commentée de la Chambre constitutionnelle) », a conclu Hernández. *

    Le cas de la République dominicaine

    « Le code pénal en vigueur en République dominicaine depuis 1884 a une règle (article 356) qui exempte l’agresseur sexuel d’une mineure de toute poursuite pénale – même s’il s’agit d’un inceste – s’il l’épouse », a expliqué à BBC Mundo l’avocate dominicaine Patricia M. Santana Nina, spécialiste du droit constitutionnel avec des études sur le genre et la violence.

     » En d’autres termes, le crime est pardonné si l’agresseur épouse la victime. Cette disposition a été implicitement abrogée récemment, en janvier 2021, par la loi n° 1-21 qui interdit absolument le mariage avec des personnes de moins de 18 ans. Cependant, un projet de code pénal est actuellement débattu dans le pays, qui abrogerait complètement le texte du code pénal ».

    Santana Nina a souligné que la loi qui pardonne l’agresseur sexuel s’il épouse une mineure « s’appliquait, et très fréquemment ».

    « C’est une pratique culturelle néfaste contre laquelle nous luttons encore, car même si le mariage des enfants a été interdit, les unions précoces continuent. »

    En droit fédéral, la section 2243(a) du 18 U.S.C., Abus sexuel d’un mineur, s’applique lorsqu’une personne « se livre sciemment à un acte sexuel avec une autre personne » âgée de 12 à 16 ans, et qui a au moins quatre ans de moins que l’auteur de l’acte, a-t-il ajouté.

     » Cependant, la section 2243(c)(2) du 18 U.S.C. permet une défense à ce crime lorsque ‘les personnes qui ont participé à l’acte sexuel étaient à ce moment-là mariées l’une à l’autre’. Cela signifie qu’au niveau fédéral, le mariage des enfants est considéré comme une défense valable contre le viol statutaire. »

    Le mariage des enfants, et les abus qu’il rend possibles, est une pratique bien ancrée dans de nombreux pays. Le Niger, par exemple, a le taux de prévalence du mariage des enfants le plus élevé au monde (76 % des filles sont mariées avant l’âge de 18 ans) », selon le rapport de l’UNFPA.

    Syndicats informels

    L’agresseur sexuel peut échapper à la justice même s’il n’y a pas eu de mariage.

    « Dans la région d’Amérique latine, il existe le phénomène des syndicats informels. Cela permet encore ces unions de filles avec des personnes plus âgées », explique Jiménez.

    « Les filles quittent généralement leur maison pour aller vivre dans celle de l’homme avec lequel elles sont unies, souvent elles vont vivre sous le toit de la famille de l’homme, parfois elles comprennent que la seule possibilité économique est de quitter leur maison.

    Dans le cas de la Bolivie, par exemple, « selon un article de presse, l’union ou la cohabitation de filles de moins de 15 ans existe et est une réalité, malgré le fait que dans la loi bolivienne, c’est un crime pour un adulte de cohabiter avec une fille ou une adolescente », a déclaré Patricia Brañez, représentante en Bolivie du CLADEM (Comité latino-américain et caribéen pour la défense des droits de la femme), à BBC Mundo.

    En Bolivie, environ 22% des adolescentes ont été unies avant l’âge de 18 ans, et 3% avant l’âge de 15 ans, selon le rapport 2015 de l’Unicef « Une approximation de la situation des adolescents et des jeunes en Amérique latine et dans les Caraïbes ».

    « Selon l’enquête sur les ménages de 2017, au moins 12 500 femmes, âgées de 12 à 17 ans, ont déclaré vivre en concubinage. Ces données montrent également que 0,01% des filles âgées de 12 à 14 ans ont été mères », a ajouté M. Brañez.

    « Annihilation de l’esprit »

    « Il est inacceptable qu’en 2021, en République dominicaine et dans d’autres pays, nous ayons encore des dispositions légales qui contiennent la possibilité pour un violeur d’échapper à la justice s’il épouse la victime, que cela se produise pour des crimes aussi graves que la violence sexuelle », a déclaré Barbara Jimenez à BBC Mundo.

    « Il est également inacceptable que dans la loi fédérale américaine, le mariage d’enfants soit considéré comme une défense valable contre le viol légal, et il est inacceptable que dans les pays d’Amérique latine, le mariage avant 18 ans soit autorisé avec des exceptions. »

    « Changer la loi est le premier pas vers l’élimination de la criminalité, de l’inégalité et de ces pratiques néfastes qui limitent le plein développement et l’autonomie des filles et des adolescents ».

    Pour Natalia Kanem, « une femme qui a le contrôle de son corps a plus de chances d’être autonome dans d’autres domaines de sa vie, de prospérer ».

    En revanche, la négation de l’autonomie corporelle, par le biais de lois qui exonèrent le violeur et d’autres pratiques, n’est, selon le chef du FNUAP, « rien de moins qu’une annihilation de l’esprit, et cela doit cesser ».

    * Cet article a été modifié pour inclure la sentence n° 695/2015 de la Chambre constitutionnelle du Venezuela du 2 juin 2015.

    BBC News, 28 avr 2021

    Etiquettes : Mariage, viol, loi, Maroc, Amérique Latine, Vénézuela, Equality Now, Irak, Bahreïn, Libye, Koweït, Territoires palestiniens, Tunisie, Jordanie, Liban,

  • 25 pays pauvres consacrent plus d’argent au remboursement de la dette qu’aux budgets de l’éducation, de la santé et de la protection sociale

    25 pays pauvres consacrent plus d’argent au remboursement de la dette qu’aux budgets de l’éducation, de la santé et de la protection sociale

    Mais le problème n’est pas propre à ces 25 nations. La pandémie de COVID-19 a exacerbé le risque d’une crise de la dette pour d’autres nations. L’agence pour l’enfance prévient que les enfants n’ont aucune chance d’échapper à la pauvreté et d’améliorer leurs conditions de vie dans ces nations, et appelle à l’allègement et à la restructuration de la dette pour parvenir à un développement durable et inclusif. L’Équateur restructure sa dette à un coût social élevé.

    Un nouveau rapport du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) indique que 25 pays, toutes régions confondues, ont alloué des allocations budgétaires plus importantes au service de la dette qu’à l’éducation, la santé et la protection sociale réunies en 2019.

    Le document, publié jeudi, explique que, même avant la pandémie, ces pays (environ un sur huit) étaient déjà accablés par la pauvreté et que leurs enfants souffraient déjà de grandes privations et de l’absence de perspectives d’un avenir meilleur.

    Le directeur général de l’UNICEF a fait remarquer que les enfants des pays fortement endettés et disposant de ressources limitées pour les programmes sociaux n’ont aucune chance d’échapper à la pauvreté et de laisser les privations derrière eux.

    « Les coûts personnels et publics sont énormes, laissant les enfants, leurs communautés et leurs pays avec peu d’espoir de développement économique et social durable », a déclaré Henrietta Fore.

    Le Tchad, la Gambie, Haïti et le Sud-Soudan figurent parmi les pays où le service de la dette est le plus élevé, dépensant au moins trois dollars par jour pour chaque dollar consacré aux services sociaux de base.

    Pays à revenu faible ou intermédiaire

    Mais le problème n’est pas propre à ces 25 nations. La pandémie de COVID-19 a exacerbé le risque d’une crise de la dette pour les pays à revenu faible et intermédiaire qui s’est accrue depuis la crise financière mondiale de 2008. Les données du Fonds monétaire international montrent qu’un quart d’entre eux, où vivent 200 millions d’enfants, sont déjà endettés ou présentent un risque élevé d’endettement.

    En réponse à l’urgence économique résultant de la pandémie, les pays du G20 ont convenu d’une initiative de suspension du service de la dette pour la période d’avril 2020 à juin 2021, mais jusqu’à présent, seul un tiers des pays éligibles au programme – 46 nations – y participent.

    Catastrophe éducative

    L’une des plus grandes catastrophes provoquées par la pandémie de coronavirus concerne le secteur de l’éducation, où la réduction des dépenses, associée aux besoins pressants des familles et au manque de ressources, a exposé des millions d’élèves de tous âges au risque d’abandon scolaire, au travail et au mariage des enfants.

    L’UNICEF n’a cessé d’avertir que le monde court le risque de perdre une génération entière, ce qui, outre l’impact négatif sur les enfants et les jeunes pris individuellement, freinerait le développement national de chaque pays et plongerait davantage de personnes dans la pauvreté.

    « La pandémie a provoqué une catastrophe éducative mondiale à laquelle il faut absolument remédier pour éviter que la génération COVID-19 ne devienne une génération perdue. Cependant, en raison de l’urgence et du fardeau de la dette auquel les pays sont confrontés, nous assistons déjà à une contraction des budgets de l’éducation à un moment où les pays doivent investir dans l’amélioration des écoles et des systèmes éducatifs », a déclaré Mme Fore.

    Selon le rapport, les pays endettés ont également réduit les dépenses dans des secteurs tels que la protection de l’enfance, la nutrition et les services d’eau, d’assainissement et d’hygiène.

    Une nouvelle architecture de la dette

    Dans ce contexte, l’UNICEF appelle à une restructuration de l’architecture de la dette internationale qui tienne compte des besoins des pays à revenu faible et intermédiaire afin de protéger les droits des enfants au lendemain de la crise du COVID-19.

    Le Fonds des Nations unies souligne qu’une telle restructuration devrait inclure un soutien accru et des conditions concessionnelles pour les pays pauvres les plus lourdement endettés, ainsi qu’une plus grande transparence de la dette dans le cadre des plans budgétaires nationaux. Elle appelle également à une action coordonnée des créanciers pour convertir la dette en investissements qui profitent aux enfants.

    « Un allègement et une restructuration complets de la dette sont essentiels pour garantir une reprise inclusive et durable, afin que les enfants n’aient pas à supporter le double fardeau d’une réduction des services sociaux aujourd’hui et d’une augmentation de la dette à l’avenir », a souligné Mme Fore, ajoutant qu’il est essentiel que les agences internationales, les créanciers et les gouvernements nationaux agissent ensemble pour réduire le fardeau de la dette et diriger les économies vers des investissements sociaux qui incluent tout le monde.

    Amérique Latine

    L’étude de l’UNICEF indique que si les pays pauvres sont désormais couverts par la suspension du service de la dette, les pays à revenu intermédiaire ont continué à rembourser au moins un tiers de leur dette extérieure pendant la durée de la pandémie. En conséquence, le service de la dette en pourcentage du produit intérieur brut (PIB) est le plus élevé dans les pays d’Amérique latine et des Caraïbes, suivis des pays du Moyen-Orient et d’Asie centrale.

    Les pays d’Amérique latine et des Caraïbes paient en moyenne plus de 1,5 fois plus de service de la dette en pourcentage du PIB que les pays d’Afrique subsaharienne.

    Coût social de la restructuration de la dette en Équateur
    Aux dettes nationales s’ajoute dans de nombreux pays l’endettement privé des entreprises et des familles, ce qui accroît le risque de débâcle. L’Équateur est l’un des pays dans cette situation.

    En mars 2020, le Congrès équatorien a demandé au gouvernement de suspendre le remboursement de la dette afin d’allouer ces ressources à la réponse à la pandémie. En conséquence, en avril de la même année, l’Équateur a demandé un report de quatre mois du paiement de 800 millions de dollars d’intérêts et a exprimé son intention de restructurer la dette.

    Bien qu’une réduction du service de la dette à court terme ait été obtenue, les conditions imposées comprenaient des objectifs de consolidation des dépenses publiques qui ont entraîné des réductions de dépenses de 4 milliards de dollars et une réduction des heures de travail et des salaires des employés du gouvernement.

    L’UNICEF Equateur a également signalé des coupes dans le budget des services aux enfants pendant le COVID-19 dans tous les secteurs : nutrition, protection sociale, santé et éducation.

    Noticias ONU, 1 avr 2021

    Etiquettes : Pauvreté, pays pauvres, dette, endettement, remboursement, budget, éducation, services sociaux, sécurité sociale, famine, sous-développement, Afrique, Amérique latine, Caraïbes, Moyen-Orient, Asie centrale, Afrique, UNICEF, Tchad, Gambie, Haïti, Soudan du Sud,

  • Espagne : Démantèlement d’un réseau de trafiquants de drogue destinée à l’Europe du Nord

    La police espagnole a démantelé un réseau de trafiquants qui faisait passer de grandes quantités de haschisch et de marijuana en Europe du Nord.

    Au total, 100 personnes ont été arrêtées en divers endroits d’Andalousie, dans le sud de l’Espagne, et plus de cinq tonnes de haschisch et 230 kilogrammes de graines de marijuana ont été saisis, a annoncé samedi la Guardia Civil sur son site web.

    Le gang avait amené la drogue, qui avait été transportée en bateau à moteur du Maroc à travers la Méditerranée, en remontant le fleuve Guadalquivir jusqu’à Séville et l’avait cachée dans des entrepôts secrets parmi des cargaisons de fruits. Elle était ensuite envoyée par camion en France et plus au nord. Deux des camions avaient été interceptés en Espagne et un en France.

    L’Espagne est depuis longtemps un important point de transit pour les drogues en provenance d’Afrique du Nord et d’Amérique Latine vers l’Europe du Nord. En 2019, la police a saisi 38 tonnes de cocaïne et 350 tonnes de haschisch, a rapporté le journal El País en janvier. Mais il y a aussi de plus en plus de cultures de drogue dans le pays même – de plus en plus dans les maisons, où elles ne sont pas si faciles à détecter. En 2019, par exemple, 1,5 million de plants de cannabis ont été découverts dans toute l’Espagne.

    Grenzecho, 3 avr 2021

    Etiquettes : Espagne, Maroc, cannabis, haschich, cocaïne, Amérique Latine, Europe du Nord,