Étiquette : Angela Merkel

  • Conjoncture kafkaïenne en Allemagne. L’aveu d’A. Merkel ou le caillou dans la botte otanesque!

    Tags : OTAN, Ukraine, Russie, Etats-Unis, Europe, Allemagne Brexit, Angela Merkel,

    « Être un ennemi de l’Amérique est dangereux ; mais être un ami de l’Amérique est fatal » (H. Kissinger)

    Par Amar DJERRAD
    La sortie inattendue de l’ex-chancelière allemande Angela Merkel n’est que la confirmation de ce qui en a toujours été chez les atlantistes ! Elle n’a fait que reconnaitre, en tant qu’ex-chancelière et officielle, l’attitude hypocrite et les turpitudes du  »collectif occidental » envers le reste du monde et non seulement la Russie.

    Exécrable tromperie, ordonnée par les États-Unis

    Leur orgueil les focalise uniquement sur ce qu’ils pensent et font eux-mêmes et de décider ce qui est valable ou interdit pour les autres suivant cette prétention impériale de supériorité morale, culturelle et militaire sur le monde qui n’est pas occidental. Quand on compte, dit-on, égoïstement seul on trouve toujours un ‘bonus’ pour soi. La devise amorale des impérialistes se résume ainsi : je mens, je triche, je vole les richesses d’autrui, je provoque pour dominer si nécessaire par la force armée, et si ça se gâte, je négocie pour gagner du temps et accumuler afin de pouvoir recommencer plus tard dans d’autres circonstances !

    Une exécrable tromperie, ordonnée bien entendu par les États-Unis, que met à jour Angela Merkel à propos des accords Minsk 1 et 2. Huit ans après leur signature, sans la moindre tentative de les faire respecter malgré les récurrentes sollicitations de la Russie, sous de multiples provocations en plus. Poutine a dû jouer sur la patience, la rationalité et la sagesse ; en quelque sorte « suivre le menteur jusqu’à la porte de sa maison » (proverbe algérien). L’ancien Président Petro Porochenko l’a dit avant Merkel (avec plus de précisions) en juin 2022 à plusieurs médias occidentaux et personne n’y a donné du crédit parce que la volonté et le pouvoir de les faire appliquer revient à l’Otan en priorité aux USA. Comme cette fois, c’est Merkel qui l’a affirmé, cela prouve que la non-application des « deux Minsk » faisait partie incontestablement de la stratégie des États-Unis via l’Otan !

    On se permet même le culot navrant de l’inversion accusatoire en s’évertuant sournoisement à vouloir porter la responsabilité du non-respect des accords à la Russie !

    Un aveu par regret et patriotisme ?

    Angela Merkel, certainement à bout et par patriotisme, voyant aujourd’hui son Europe et plus précisément son pays la puissante Allemagne (que le gouvernement actuel de Olaf Scholz est impuissant à défendre) – le moteur de l’économie européenne – sombrer inexorablement dans la récession et la désindustrialisation, a dû peiner pour trouver une sortie afin de mettre un terme aux pressions américaines imposant un suivisme aveugle, destructeur, menant vers une faillite énergétique et industrielle, mais ignoblement sans effets significatifs sur l’économie des USA qui s’en est bien prémunie ! On cite un montant des programmes de renflouement et de sécurité énergétique de 465 milliards de dollars (soit 12% du PIB). Elle a certainement réfléchi que seule la révélation de la tromperie aura pour effet d’altérer toute la stratégie et la propagande américaine contre la Russie, par le fait que ces accords ont été signés pour la duper afin de gagner du temps pour armer le proxy ukrainien en vue d’une guerre ! (Révélation faite à l’hebdomadaire allemand Die Zeit). Par cette tricherie la responsabilité de la France, de l’Allemagne et du conseil de sécurité (qui ont parrainé ces accords en se portant garant), sur ce qui se déroule en Ukraine et la destruction de ce pays, est totale ! Par cette action, elle confirme ainsi que l’opération militaire tardive russe est entièrement justifiée sur tous les plans, dont moralement ! La Russie, qui a respecté ces accords, est donc dans son bon droit en intervenant militairement en Ukraine.

    L’autre idée est que l’acte terroriste des « alliés » qui ont détruit le North Stream 2 qui allait permettre la survie de l’Allemagne en tant que puissance, provoquant la colère des Allemands, a certainement suscité la riposte catégorique de Merkel qui a compris les véritables objectifs des USA contre son pays. À savoir empêcher l’Allemagne, le moteur de l’Europe et donc l’un des principaux piliers soutenant la puissance américaine, de mettre un pied dans le monde eurasiatique plus prometteur et sécurisé que le modèle américain. L’Allemagne, aujourd’hui, est obligée d’acheter son énergie aux USA 3 à 4 fois plus cher qui rendront ses produits plus onéreux que les produits américains, au lieu de l’avoir directement de la Russie à bon marché. Par effets d’entrainement ce sera tous les produits européens qui ne seront plus compétitifs. Ce n’est pas tout : à l’instigation évidemment de son curateur les USA, la Pologne se permet, en ces moments de crises, de réclamer à l’Allemagne environ 1300 milliards de dollars en réparation des dommages causés par la Seconde Guerre Mondiale. Berlin répond qu’il n’a rien à payer estimant avoir déjà payé. Ils veulent manifestement son écrasement !

    On peut comprendre que la sortie de Merkel, pressentant l’inéluctable victoire de la Russie, vise à annihiler toute idée de  »cessez-le-feu » précoce qui ne peut être que ruse et à entraver l’action dominatrice et paralysante américaine afin d’accélérer la fin de son hégémonie en Europe qui équivaut à la fin de l’Otan ! Sur le « cessez-le-feu », Kissinger a fait une étrange proposition dernièrement qui va dans le sens des discussions informelles sur les « négociations » et la « trêve de Noël ». Une arnaque comme celle que révèle Merkel qui vise aussi à gagner du temps pour renflouer les forces ukrainiennes avec de nouvelles armes et munitions. Kissinger propose carrément un retrait russe sur les lignes d’avant le 24 février puis Donetsk, Lougansk et la Crimée « pourrait faire l’objet d’une négociation après un cessez-le-feu », si impossible alors des « référendums dans ces territoires pourraient s’avérer une alternative ». Pourquoi pas ? Quand la sénescence des 100 ans d’âge sera reconnue érudition.

    Merkel doit espérer ainsi soit un réveil des peuples européens, seuls à même d’imposer une paix en conformité avec les légitimes craintes et exigences sécuritaires russes, soit donner un prétexte acceptable, le moins humiliant, aux responsables européens pour arrêter la ruine et la débâcle en suivant, unis, la seule voie des négociations sécuritaires mutuelles, qu’excluent bien-sûr (pour le moment) les décideurs/tuteurs américains et leur annexe anglaise ! Dans tous les cas, son aveu reste un caillou douloureux dans la botte otanesque !

    Aveu qui décrédibilise l’Europe en démontrant son « béni-oui-ouisme »

    Bien que frustrant pour la Russie, cet aveu rend légitime les arguments de la Russie au sujet de son intervention en Ukraine. Le Président russe trouve cela « inattendu » précisant, « cela déçoit. Franchement, je ne m’attendais pas à l’entendre de la part de l’ancienne chancelière fédérale. J’ai toujours considéré que les autorités de l’Allemagne étaient sincères avec nous. »

    Les révélations de Merkel ont fait réagir l’ancien vice-chancelier autrichien Heinz-Christian Strache qui ne semble pas content par cette révélation (il n’est pas le seul) jugeant que « c’est effrayant la franchise avec laquelle Mme Merkel en parle. De cette manière, nous détruisons toute base de confiance ». Il est vrai que cela sape la crédibilité de l’Occident, mais il doit savoir que les atlantistes ne peuvent pas être crédibles et de confiance quand ils réalisent des objectifs égoïstes, malsains, qui sèment la mort, par le mécanisme de corruption US. Ils n’ont jamais eu vraiment de « fondements » ni de « principes » ni d’actions sérieuses ; du moins lorsqu’ils sont confrontés à un jeu d’intérêts illicites ou à des faits intolérables ! C’est bien dans l’adversité que les principes et valeurs s’attestent et non en situation de paix. Grâce à cette guerre chez eux provoquée par eux-mêmes, toutes leurs sournoiseries, leur hypocrisie et leurs boniments, cachés sous un sophisme futile, sont mis au grand jour !

    Ce seront tous les pays du monde qui regarderont désormais avec un autre œil plus vigilant, une autre approche plus prudente tout accord avec l’Occident.

    C’est à se demander si le « Brexit » ne serait pas un stratagème américano-anglais visant à détacher le royaume uni d’une Europe prévue lieu d’une confrontation afin de la préserver des éventuelles graves conséquences d’une guerre programmée, par proxy ukrainien, contre la Russie. Au regard des faits et de l’évolution de la situation, c’est certainement le cas. L’Europe, notamment l’Allemagne et la France, est ainsi doublement dupée !

    L’Allemagne et la France (dans le sillage le reste de l’Europe), ainsi ridiculisées pour manquement à la parole donnée, (malgré la ridicule et inutile tentative d’E. Macron de sauvegarder les accords en proposant un … 3ème Minsk), sont totalement discréditées et disqualifiées pour mener de quelconques négociations de paix ou de médiation et ce, sans évoquer les atteintes graves, récurrentes, aux usages diplomatiques (fuites intentionnelles d’informations aux médias par Macron, par exemple).
    Désormais, le Maître de jeu, seul, peut engager sa bonne foi en proposant d’autres assurances de façon digne de confiance que celles coutumières. L’Europe n’étant qu’un faire-valoir, par son rôle de subalterne, pour mettre en œuvre les visées de Washington. Même sa pseudo presse dite « mainstream » (écrite et visuelle) endoctrineuse, fourbe et racistes est animée par des plumitifs sans dignité, chargés de porter la voix de la « bien-pensance » de leur suzerain américain, lui obéissant en toutes circonstances. L’UE est bien dans la relation « maître-élève » du fait de sa dépendance stratégique, sécuritaire, militaire et économique des Etats-Unis.

    Dès lors le « béni-oui-ouisme » des temps coloniaux apparait moins humiliant que le « béni-oui-ouisme », d’aujourd’hui, du Conseil de l’Europe sur les questions de souveraineté politique, économique et culturelle, ainsi que sur le cas de l’Ukraine. Les dirigeants européens sont responsables de ce qui arrive sur leur continent. La faute leur incombe pleinement !

    La guerre « s’arrêtera si Poutine le veut » ?

    Pendant que des voix non officielles, telles celles de Merkel, tentent d’ouvrir des voies pour arranger une solution, d’autres comme celle de sa compatriote la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock rejette tout cessez-le-feu éventuel aux « conditions russes » qui attentent à « l’horreur du peuple ukrainien », selon Sputnik qui rapporte un extrait de son interview à l’hebdomadaire « Bild am Sonntag ». Elle estime que « si Poutine le veut, alors la guerre sera finie demain » en ordonnant à « ses troupes de se retirer ». Ce serait courageux et honorable si c’est le peuple et les soldats ukrainiens, qui sont face à la mort, qui le disent et décident de leur propre sort et non l’Allemande Baerbock depuis son bureau, bien chauffé, à Berlin ! Elle ne voit pas le chaudron dans lequel se trouvent les soldats ukrainiens. Constat venant de l’ancien sénateur et ex-colonel de l’armée américaine Richard Black lors d’une visioconférence. Selon lui « La bataille en cours pour Bakhmout est progressivement devenue un désastre pour l’armée ukrainienne… Les troupes ukrainiennes sont jetées par milliers dans un chaudron de la mort et elles ne semblent pas avoir de solution. La Russie gagne à Bakhmout … ». Elle ne voit pas non plus ce que rapporte son média allemand Bild qui s’est rendu à Bakhmout « avec de l’artillerie et des chars obsolètes, les soldats ukrainiens défendent le secteur le plus difficile du front du pays … (ils) ripostent au mieux de leurs capacités. Ils tirent avec tout ce qui fonctionne. Les munitions se font rares ». Des experts occidentaux assurent que les pertes des forces armées ukrainiennes près de Bakhmout atteignent 500 à 800 personnes par jour, que les hôpitaux sont surpeuplés et que les écoles sont converties en hôpitaux. Mais Annalena Baerbock n’en a cure des sérieux revers que subit l’armée ukrainienne et des morts qu’elle subit, car ceux qui meurent ne sont pas des Allemands encore moins ses proches ! Elle n’est pas aussi la seule à débiter ce genre d’absurdités.

    Pour le président Poutine « chat échaudé craint l’eau froide ». Il sait qu’il n’y a rien à espérer d’honnête de l’Otan. Il n’accordera plus aucun crédit à leurs paroles. Il continuera sans aucun doute à maintenir la pression militaire et économique tant que les « conditions » sécuritaires maximales ne sont pas atteintes avec la reconnaissance de la réalité sur le terrain, c’est-à-dire que tous les territoires acquis sont russes ! L’avis des autorités ukrainiennes actuelles (installées par les États-Unis) n’est pas nécessaire ou ne sera que formel. Entre-temps, il poursuivra l’objectif stratégique d’instauration d’un processus multipolaire plus juste et respectueux des valeurs, que souhaitent bien d’autres États, avec le concours d’autres puissances afin de mettre fin à cet impérialisme inhumain qui veut phagocyter le Monde.

    Les européens (de l’ouest) doivent se faire à l’idée que tout a une fin encore plus un monde basé sur la prédation, l’injustice et le mensonge leur permettant une vie paisible, au-dessus de leurs moyens, presque gratuite, au détriment des peuples honnêtes et laborieux !

    Une Allemagne novatrice, performante et crédible.

    Le monde (en particulier l’Afrique) reconnait toutefois que l’Allemagne est la première économie d’Europe dotée d’un modèle social (réduction du nombre de chômeurs en particulier) et économique (surtout industriel) performants, ainsi que ses capacités d’innovation. On note 85% des exportations allemandes, la part des emplois dans l’industrie et la construction représente 28 % de sa population active. Une analyse commente ainsi : « L’échange de services internationaux évoluant quasiment au même rythme que le commerce des marchandises, l’Allemagne cherche à étoffer ce volet de sa balance commerciale. Le pays y parvient avec une augmentation de 110,5 % en dix ans ». Malgré les effets de la crise sanitaire et le recul sur 5 années consécutives, l’Allemagne a enregistré, en 2021, un honorable excédent de la balance commerciale de plus de 181 milliards d’euros avec un taux de couverture de 115% (les USA, la France et le Royaume-Uni étant fortement déficitaires) et ce, bien entendu, grâce à un approvisionnement en gaz russe bon marché. On comprend, dès lors, cet acharnement de Washington à rendre l’Allemagne la moins compétitive en la faisant dépendre de son énergie bien plus chère. En fait, l’économie allemande était visée du temps de Trump lorsqu’il avait dit à Bruxelles (en 2017) devant les dirigeants des institutions européennes que la politique commerciale de l’Allemagne est « très mauvaise ». Selon “Der Spiegel”, il aurait déclaré : « Regardez les millions de voitures qu’ils vendent aux Etats-Unis. Horrible. Nous allons arrêter ça ». Propos nuancés par Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne. Angela Merkel qui semble avoir compris le ‘‘manège’’ américain en l’Europe et particulièrement en Allemagne avait fait une déclaration d’importance lors d’un meeting de la CSU en Bavière après avoir passé deux jours au sommet du G7 en Italie : « les temps où nous pouvions compter les uns sur les autres sont quasiment finis. Je viens d’en faire l’expérience ces derniers jours. C’est pourquoi je ne peux que dire qu’il faut que les Européens prennent leur destin en main, bien sûr en toute amitié avec les Etats Unis et la Grande-Bretagne et comme bons voisins même avec des pays comme la Russie. Mais nous devons savoir que nous devons nous battre pour notre futur nous-même… ». Plus de cinq ans après, en 2022, rien de cela n’est réalisé, les choses se sont empirées en Europe; l’Allemagne est en grande difficulté économique et encore plus dépendante des Etats-Unis.

    L’Allemagne a toutefois à son actif plus de crédibilité, aux yeux des Africains, que la France et ce, pour son sérieux dans ses relations internationales d’une part et surtout en comparant leur passé colonial d’autre part. La France survie grâce à son néocolonialisme sur 14 pays africains (qui utilisent le Franc CFA) contrairement à l’Allemagne. Rappelons que la France est le pays qui a colonisé le plus de pays africains (21 pays).

    Les responsables allemands se trouvent à la croisée des chemins dans une situation kafkaïenne ou comme dit un dicton algérien « très chaude d’un côté et brûlante de l’autre ». Soit ils continuent dans leur entêtement à demeurer les vassaux des forces aveugles des USA avec tous les risques existentiels, soit ils affichent clairement leur indépendance et ériger des stratégies audacieuse pour prévenir et faire face aux ripostes agressives éventuelles, tout en nouant rapidement d’autres alliances plus solides et crédibles.

    Les Allemands doivent toujours se rappeler la crise dans les années 30 qui a eu des répercussions désastreuses au niveau économique, social et politique. Retrait de capitaux, surtout américains, qui ont provoqué des faillites, l’effondrement des exportations et de la production industrielle ; provoquant un très fort chômage touchant 33% de la population active. Ce qui a engendré la montée du nazisme.

    A. Dj

    #OTAN #Etats_Unis #Allemagne #Europe #Ukraine #Russie

  • Tebboune greatly regrets Angela Merkel’s departure

    Tags : Algeria, Germany, Abdelmadjid Tebboune, Angela Merkel, Western Sahara, Morocco – Tebboune greatly regrets Angela Merkel’s departure

    Algerian President Abdelmadjid Tebboune recently closed his country’s airspace to France out of anger at a comment from Emmanuel Macron. DER SPIEGEL spoke with Tebboune about the diplomatic fracas, his country’s path to modernization and why journalists are still being locked up in Algeria.

    The road leading to the presidential palace in Algiers winds its way up to a barrier manned by heavily armed military guards. Behind them are the expansive palace grounds, with whitewashed buildings, verdant courtyards and burbling fountains.

    Since December 2019, the palace has been occupied by Abdelmadjid Tebboune. The 75-year-old became president after two decades of rule by Abdelaziz Bouteflika, that sickly, aging autocrat who, toward the end of his reign, ran the country from a seaside villa, supported by the all-powerful military. But by spring 2019, Algerians had had enough of the corrupt, incompetent Bouteflika and poured into the streets by the hundreds of thousands, triggered by the president’s announcement that he intended to run for a fifth term in office. The protest movement, which came to be known as Hirak, forced him to step aside that same year. In December elections, Tebboune received the most votes.

    At just 40 percent, though, voter turnout was historically low. Many who had joined the protest movement boycotted the election. They had been hoping for a longer interval between Bouteflika’s resignation and new elections, which would have given Hirak more time to organize. But the army pushed through the vote, for which just five out of 23 candidates were certified – all of whom were products of the country’s entrenched power structures.

    Algeria is a key country for Europe from both a strategic and political perspective. Migrant routes run through the country, used by people from sub-Saharan Africa and others eager to reach Europe. And Algeria also supplies natural gas to Spain and other European countries. The largest country in Africa by area, Algeria shares a border with northern Mali, a restful region controlled by various groups, some of them Islamist, where French and German troops have been the target of repeat attacks. The country’s other neighbors include Libya, Tunisia and Morocco. As such, the government in Algiers plays a vital role of mediator and as guarantor of security – when it actually decides to take on the task.

    Tebboune is currently attempting to reposition his country on foreign policy, seeking to establish closer ties to new partners like the United States, Italy and Germany, in part as a way of distancing his country from the former colonial power of France. In October, he broke off diplomatic relations with Paris and is allegedly is no longer taking calls from the office of French President Emmanuel Macron, with whom he used to maintain close contact. Withstanding such crises, say those close to Tebboune, is part of Algeria’s newfound sovereignty.

    DER SPIEGEL: Mr. President, in a conversation with young Algerians in late September, the French president raised the question as to whether Algeria had even been a nation prior to its colonization by France. You immediately broke off diplomatic relations in response. Is a single sentence enough to justify such a reaction?

    Tebboune: You can’t question a people’s history and you can’t insult the Algerians. What was revealed there was the old hatred harbored by the colonial masters, though I know that Macron is far away from thinking in that manner. Why did he say that? I think it was for reasons of campaign strategy. It is the same discourse that has long been pursued by right-wing extremist journalist Éric Zemmour: Algeria wasn’t a nation, he claims, it was France that transformed it into a nation. With his comment, Macron placed himself on the same side with those who justify colonization.

    DER SPIEGEL: But until that point, you got along well with Macron. You were involved in joint projects, including taking a new look at your nations’ histories. Do you regret the current crisis?

    Tebboune: I have no regrets. Macron reignited an old conflict completely unnecessarily. When Zemmour says something like that, who cares? Nobody pays attention to him. But when a head of state claims that Algeria wasn’t an independent nation, that is very serious. I won’t be the one to take the first step. Otherwise, I’ll lose the support of all Algerians. It’s not about me, it’s about a national problem. No Algerian would accept it were I to initiate contact with those who insulted us.

    DER SPIEGEL: Last year, the French president commissioned a report from a historian who has been asked to make recommendations for how Paris should deal with its colonial history. What did you expect from him, from France? An apology?

    Tebboune: Our country doesn’t need an apology from Macron for something that happened in 1830 or 1840. But we do want a complete and unreserved recognition of the crimes that France committed. And Macron has already done so. In 2017, he declared publicly that colonization had been a crime against humanity. You know, the Germans destroyed an entire village in Oradour-sur-Glane in 1944. That massacre is commemorated to this day, and rightly so. But in Algeria, there were dozens of Oradour-sur-Glanes. The residents of innumerable villages were herded into caves, wood was thrown inside and then set on fire. The people suffocated horrifically.

    DER SPIEGEL: So there is no indication that the crisis with France will end any time soon?

    Tebboune: No. If the French now want to travel to Mali or Niger, they’ll have to fly for nine hours instead of four. Though we will make exceptions for the recovery of the injured. But when it comes to everything else, we don’t really have to cooperate with each other anymore. Maybe that’s just over. We weren’t subhumans, we weren’t a people of nomadic tribes before the French showed up.

    « I greatly admire Angela Merkel’s stamina and her modesty. I greatly regret that she is now going. »

    DER SPIEGEL: In your interactions with a different European country, with Germany, your tone has been far more conciliatory. Why? What binds Algeria with Germany?

    Tebboune: The Germans have always treated us with respect. They have never approached us with arrogance and there have never been any disagreements on foreign policy. Plus, I greatly admire Angela Merkel’s stamina and her modesty. I greatly regret that she is now going. I will never forget how she personally looked after me when I was in Germany for medical treatment. Germany is a role model for us in many different ways.

    DER SPIEGEL: You are also interested in expanding economic ties with Germany. What are your expectations from the new government in Berlin, once it takes office?

    Tebboune: To be honest, all that is possible. I would, for example, like to see us build a large hospital in Algiers together. A place that can handle all specialized areas of medical care, for the entire Maghreb. An African president could then finally receive treatment on his own continent instead having to travel to Switzerland. We would be prepared to finance the bulk of this project. There is also a great deal of potential on renewable energies. With German help, we could supply Europe with solar power.

    DER SPIEGEL: Two years ago, you promised to put an end to the old way of doing things and initiate a new era in Algeria. How much of that has since come true?

    Tebboune: I eliminated taxes for all salaries below 30,000 dinars, around 190 euros, per month. I have increased the minimum wage. Rural regions that have thus far been largely forgotten are receiving special assistance. But one of the most important tasks is that of injecting new morals into the administration and the economy. We have been battling corruption for the last two years.

    Tebboune spent enough time as part of the power apparatus in Algiers to know how few scruples Bouteflika had. Over the course of several years, the old head of state transferred billions of dollars out of the country. The new government is still searching the world for the stolen money with the help of consulting firms – in the U.S., in Switzerland and in other European countries. The new government apparently also seized large sums of money in Algeria itself – at least that is what those close to the president claim. Tebboune has also announced numerous economic reforms. But how many of those plans will he actually be able to implement? Is the Ministry of Startups, which he launched, just a bluff or is it really an effort to change things in the country? And what does it mean when the head of the military is on television just as often as the president?

    DER SPIEGEL: Before you took office, the military locked up high-ranking members of the old power apparatus, including Bouteflika’s brother Saïd, who was later sentenced. Were additional arrests made on your watch?

    Tebboune: Of course. I am currently battling corruption primarily in the lower ranks. What took place at the governmental level was an unforgiveable squandering of this country’s riches. It is the citizens who must pay for day-to-day corruption. But that is now over. Never again should someone have to produce a banknote in a city hall to get a new passport.

    DER SPIEGEL: Is it really possible to just change a system and habits that have become ingrained over the course of several decades?

    Tebboune: It starts with the fundamental things. We had to completely rebuild the state. We used to have what I would call an informal state. I brought a lot of people from the private economy into government. The government spokesman used to be a television moderator; the man who now leads the Ministry for Startups was part of the 2019 protest movement. We are currently completely revamping the audit office. We are going after tax dodgers. And we have agreed on a new constitution that will grant the citizens more rights.

    DER SPIEGEL: And yet, people in Algeria are more frightened of state repression than ever before and are afraid of expressing their opinions. Journalists are being arrested in your country. Are you not just the civilian façade of a continuation of the military regime?

    Tebboune: The Algerian people know that isn’t true. I was the one who nominated the chief of the army. In addition to being president, I am also the defense minister. The country’s secret services are under my control and no longer belong to the military. That is the new reality in Algeria, underpinned by the constitution: self-confident action instead of dependencies.

    DER SPIEGEL: What is the current balance of power between the army and the president?

    Tebboune: I’ll tell you. The chief of the army, who is under my command, received an order from me to modernize the military. Beyond that, he has enough to do with the sensitive situation on our borders. I am the political leader. Nobody will carry out that responsibility in my stead. I was the one who ordered the closure of Algerian airspace for French military flights. I was also the one who did the same for Moroccan aircraft. But it is impossible to get rid of the image the world has of Algeria as a military state.

    DER SPIEGEL: There is a passage in the new constitution that allows for Algeria to send soldiers abroad. Are you planning on sending your own troops into Mali?

    Tebboune: We can now be asked for help. The UN can turn to us, or the African Union. If the Malians were to find themselves facing an imminent attack, we would intervene if requested to do so. But our soldiers are Algerians who have families. I will not send them to their deaths to defend the interests of others. Enough Algerians have died in the past. The big question in Mali is how the country can be reunited. Algeria, in any case, will never accept the partitioning of Mali.

    DER SPIEGEL: France isn’t the only country you are having trouble with. You have also closed Algerian airspace to your neighbor Morocco. Why?

    Tebboune: The Moroccans want to divide Algeria. Their UN representative expressed support for the independence movement in a part of our country, Kabylia. Nobody, not even the king, redressed his comments. Ultimately, we cut off relations.

    DER SPIEGEL: But you are supporting the Polisario Front, which is seeking independence for Western Sahara. Morocco claims that territory as its own. Why are you doing so?

    Tebboune: We are in favor of allowing the Sahrawi to decide on their own fate. Only Morocco isn’t playing along. You know, there is something that bothers me about the public perception of the two countries. In Morocco, the king is wealthy, but the illiteracy rate is still 45 percent. Here, it is just 9 percent. Europe erroneously imagines Morocco like a beautiful postcard, but we are seen as a kind of North Korea. Yet we are an extremely open country.

    And yet many young Algerians, even entire families, are leaving the country and crossing the Mediterranean to Europe. Speedboats depart from Oran in the western part of the country, and it is thought that they are under the control of mafia-like organizations. The government tries to avoid the issue of illegal migration wherever it can. There are no official numbers regarding the migrants, and it is dangerous for Algerian journalists to publish migration statistics collected by Spain. Some of them, says one journalist who asked that his name not be published, have even been arrested due to posts on Facebook. A climate of fear, the journalist says, has once again spread across the country.

    DER SPIEGEL: Isn’t the fact that so many Algerians are leaving the country a condemnation of your leadership?

    Tebboune: It isn’t the economic situation that is driving our youth to Europe. It is the dream of a life in Europe. Nobody must suffer from hunger in Algeria. Among those who have left are many doctors and lawyers. But please let’s not forget: There are also a large number of Algerians who obtain visas to travel to Paris and Marseille, and then return home after two weeks.

    « Freedom of the press does not cover the production of Fake News nor does it allow for the vilification of one’s country. »

    DER SPIEGEL: But many no longer believe that you are really bringing democracy to the country. You have had journalists arrested. Is that the new Algeria that you once promised?

    Tebboune: There are journalists in prison in France and also in the U.S. Why shouldn’t there be any in Algeria? We have 180 daily papers here and there are 8,500 people working as journalists in the country. But when two or three of them are rightly convicted, people say: oh, they’re locking up their journalists. Freedom of the press does not cover the production of Fake News nor does it allow for the vilification of one’s country. In cases where these red lines are crossed, the judiciary must act.

    DER SPIEGEL: You would, then, tell all your doubters that you are serious about transforming Algeria?

    Tebboune: The Hirak, the uprising, is over. I am now the Hirak. The uprising was a national movement, not some collection of splinter groups. I have declared Feb. 22, the date on which the protests began in 2019, as a national holiday because this movement put a stop to the deterioration of our country. Perhaps you remember the images showing a resilient people with a well-developed sense for freedom – similar to Cuba, Vietnam and other revolutionary countries.

    DER SPIEGEL: Mr. President, we thank you for this interview.

    Der Spiegel, 09/11/2021

    #Algeria #Germany #Morocco #Western_Sahara #France #Macron

  • Mme Merkel assiste à l’assemblée du nouveau Parlement

    Mme Merkel assiste à l’assemblée du nouveau Parlement. La chancelière allemande a assisté à l’élection d’une femme du parti social-démocrate (SPD) de centre-gauche à la présidence du nouveau parlement.

    BERLIN, 26 octobre (Reuters) – La chancelière allemande sortante Angela Merkel a assisté mardi, depuis la galerie des visiteurs, à l’élection d’une femme du parti social-démocrate (SPD) de centre-gauche à la présidence du nouveau parlement, plus diversifié et plus jeune.

    Mme Merkel, 67 ans, qui ne s’est pas représentée au scrutin national du 26 septembre après quatre mandats, sera chancelière par intérim jusqu’à la mise en place d’un nouveau gouvernement.

    Le SPD, qui a terminé en tête des élections, est en pourparlers pour former un gouvernement de coalition avec les Verts et les Démocrates Libres pro-entreprises d’ici le 6 décembre, ce qui permettrait d’évincer les conservateurs de Mme Merkel après 16 ans au pouvoir.

    Alors qu’Olaf Scholz, du SPD, est pressenti pour remplacer Mme Merkel au poste de chancelier, le parti a désigné Baerbel Blas, experte en politique de santé, pour remplacer Wolfang Schaeuble à la présidence du Bundestag, afin de s’assurer que les trois plus hautes fonctions politiques du pays ne sont pas occupées par des hommes.

    Elle n’est que la troisième femme à occuper ce poste.

    Schaueble, un conservateur qui a siégé pendant 49 ans en tant que législateur et a été ministre des finances sous Merkel pendant la crise de la dette de la zone euro, sera relégué à l’arrière-ban.

    « Les responsabilités ne sont toujours pas partagées équitablement entre tous et je considère cela comme l’une de mes tâches particulières en tant que présidente du Bundestag », a déclaré Mme Blas dans son premier discours en tant que présidente du Parlement. « La diversité est une chance pour nous tous dans cette maison, mais aussi en dehors ».

    La nouvelle chambre basse, ou Bundestag, compte davantage de femmes et de membres de minorités ethniques qu’auparavant – même si les critiques soulignent qu’elle ne reflète toujours pas la composition générale de la société allemande – ainsi que les deux premières députées transgenres de l’histoire. lire la suite

    Le SPD, les Verts et le FDP décrivent leur coalition comme un nouveau départ pour l’Allemagne, qui mettrait l’accent sur la modernisation de la plus grande économie d’Europe et la lutte contre le changement climatique.

    Les trois partis ont jusqu’à présent présenté un front plus consensuel que ce à quoi beaucoup s’attendaient, notamment en raison des différences idéologiques entre le FDP et les Verts et le SPD, plus à gauche.

    Cela pourrait apaiser les craintes, en Allemagne et ailleurs, que le départ de Mme Merkel n’annonce une période d’instabilité politique.

    Le nouveau Bundestag, qui est le plus grand de tous les temps avec 736 législateurs, ne devrait pas adopter de lois tant qu’une nouvelle coalition n’aura pas été formée et qu’il devra voter pour le nouveau chancelier. lire la suite

  • Allemagne : Laschet s’excuse pour le plagiat de son livre

    BERLIN (AP) – Le candidat de centre-droit à la succession d’Angela Merkel en tant que chancelière lors des prochaines élections en Allemagne a présenté ses excuses vendredi pour avoir omis de citer une source dans un livre qu’il a écrit en 2009 sur l’immigration.

    L’agence de presse allemande dpa a cité Armin Laschet qui a déclaré que le livre sera revu pour déterminer si d’autres erreurs ont été commises.

    Les allégations de plagiat et de mauvaise conduite académique sont prises très au sérieux en Allemagne et ont conduit plusieurs hauts responsables politiques à démissionner ces dernières années.

    La rivale de Mme Laschet, Annalena Baerbock, du parti des Verts, a reconnu au début du mois avoir commis une erreur en utilisant des éléments dans un nouveau livre sans en indiquer les sources.

    Les récents sondages donnent au bloc de l’Union de Laschet une nette avance sur les Verts et les sociaux-démocrates de centre-gauche. Toutefois, la cote de popularité personnelle de M. Laschet, âgé de 60 ans, a chuté en partie à cause de ses faux pas lors des inondations meurtrières de ce mois-ci dans l’ouest de l’Allemagne, où il est gouverneur d’État.

    Les Allemands se rendront aux urnes le 26 septembre pour élire un nouveau parlement, le parti le plus fort étant susceptible de diriger la formation d’un nouveau gouvernement et de désigner le prochain chancelier. Mme Merkel, dont M. Laschet dirige actuellement le parti, ne se présente pas pour un cinquième mandat.

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  • Logiciel espion Merkel demande une limitation des ventes de « Pegasus ».

    La chancelière allemande Angela Merkel a demandé une limitation des ventes du logiciel d’espionnage « Pegasus ». En Israël, son utilisation est actuellement étudiée. En France, le président Macron a rencontré son cabinet de défense. Dans l’affaire Pegasus, la chancelière allemande Angela Merkel demande une restriction de la vente du logiciel d’espionnage. « Je crois qu’il est important que les logiciels conçus pour certaines situations ne se retrouvent pas entre de mauvaises mains », a déclaré Mme Merkel.

    En Israël, où le producteur de Pegasus, NSO, est basé, les restrictions à l’exportation sont maintenant discutées. Les médias de plusieurs pays avaient récemment rapporté que le logiciel avait été utilisé pour espionner des journalistes et des représentants du gouvernement, entre autres.Un numéro de téléphone portable du président français Emmanuel Macron figure également sur une liste de cibles potentielles d’interception. Selon le bureau présidentiel à Paris, Macron a reçu un nouveau téléphone portable et un nouveau numéro.Israël ouvre une enquêteMerkel a expliqué que la vente du logiciel doit être soumise à des conditions restrictives. Par exemple, elle ne doit pas être livrée à des pays « où le contrôle judiciaire de ces attaques peut ne pas être assuré ». Mme Merkel avait elle-même été espionnée il y a des années par le service de renseignement américain NSA par d’autres moyens, ce qu’elle a à nouveau critiqué.

    Le fabricant de logiciels NSO avait déclaré que le programme Pegasus était destiné uniquement aux services de renseignement et à la police dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et la criminalité. Selon des initiés, un groupe de travail composé de représentants de divers ministères israéliens enquête sur ces événements. Au départ, il était considéré comme peu probable que le programme fasse l’objet de restrictions à l’exportation, mais le président de la commission parlementaire pour la politique étrangère et la défense, Ram Ben-Barak, a exigé une révision des licences d’exportation. Les conclusions du gouvernement sur Pegasus seront examinées de près par le Parlement. Il sera ensuite décidé s’il y a lieu d’agir. Ben-Barak, ancien employé de l’agence de renseignement Mossad, a ajouté que la bonne utilisation de Pegasus avait aidé de nombreuses personnes.Réunion spéciale en FranceLe bureau présidentiel de Paris a déclaré que le remplacement du téléphone portable de Macron était une mesure de sécurité supplémentaire. Cela ne signifiait pas qu’il avait été espionné. Macron a plusieurs numéros de téléphone. Le président avait auparavant consulté son cabinet de défense lors d’une réunion spéciale.

    Le journal « Le Monde » avait notamment rapporté que le numéro de téléphone portable du chef de l’État figurait également sur une liste de cibles potentielles d’interception. Par ailleurs, l’ancien Premier ministre Édouard Philippe et 14 ministres avaient été listés comme des cibles possibles pour le compte du Maroc en 2019. Le pays d’Afrique du Nord nie les allégations. Le Maroc va poursuivre les journalistesJeudi, le Maroc a annoncé des poursuites pour diffamation contre l’association à but non lucratif Forbidden Stories, qui a mené les recherches sur Pegasus, selon les médias. Amnesty International sera également poursuivie, selon l’agence de presse AFP.

    Entre-temps, une enquête sur Pegasus a été lancée en Hongrie. Le ministère public a annoncé qu’il enquêtait pour savoir si le logiciel avait été utilisé illégalement. Le site d’investigation Direkt36 avait fait état d’une liste de plus de 300 numéros de téléphone qui auraient pu être ciblés par Pegasus. Ces numéros appartenaient à des journalistes, des entrepreneurs et des avocats ainsi qu’à des détracteurs du gouvernement du Premier ministre Viktor Orban. Le chef de cabinet d’Orban, Gergely Gulyas, a déclaré que tous les renseignements recueillis étaient légaux.

    Tagesschau, 23/07/2021

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  • Merkel: L’Allemagne doit faire davantage pour lutter contre le changement climatique

    FRANCFORT, 18 juillet (Reuters) – La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré dimanche que la plus grande économie d’Europe devait faire mieux et plus vite pour lutter contre l’impact du changement climatique après les inondations record qui ont provoqué la pire catastrophe naturelle du pays depuis près de six décennies.

    « La somme de tous les événements dont nous sommes témoins en Allemagne et les forces avec lesquelles ils se produisent suggèrent tous (…) que cela a quelque chose à voir avec le changement climatique », a-t-elle déclaré aux habitants d’Adenau, dans l’État allemand de Rhénanie-Palatinat.

    « Nous devons nous dépêcher, nous devons aller plus vite dans la lutte contre le changement climatique ».

    Etiquettes : Allemagne, inondations, changement climatique, Angela Merkel,

  • Merkel à la Maison Blanche jeudi

    M. Biden accueillera Mme Merkel à la Maison Blanche jeudi prochain – Maison Blanche

    WASHINGTON, 9 juillet (Reuters) – Le président américain Joe Biden rencontrera la chancelière allemande Angela Merkel jeudi prochain pour affirmer les liens « profonds et durables » entre les alliés de l’OTAN tout en abordant certains points de désaccord, a déclaré vendredi la Maison Blanche.

    La porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, a déclaré que les deux dirigeants discuteraient des attaques par ransomware qui ont frappé des entreprises aux États-Unis et dans le monde entier, ainsi que du gazoduc Nord Stream 2 reliant la Russie à l’Allemagne, auquel Washington s’oppose.

    M. Psaki a précisé qu’il s’agirait d’une « visite de travail officielle » visant à renforcer le partenariat entre les deux pays et à identifier les moyens de renforcer encore la coopération.

    Ce sera la première visite de Mme Merkel à Washington depuis que M. Biden a pris ses fonctions en janvier. Mme Merkel, qui en est à son quatrième mandat, a déclaré qu’elle se retirerait après les élections nationales allemandes de septembre.

    M. Psaki a indiqué que M. Biden continuait de considérer le gazoduc Nord Stream 2, d’une valeur de 11 milliards de dollars, comme une « mauvaise affaire », mais il a refusé de dire si un accord pouvait être conclu pour éviter la reprise des droits de douane américains temporairement suspendus sur Nord Stream 2 AG, la société allemande à l’origine du gazoduc, et sur son directeur général.

    En mai, le département d’État américain a conclu que la société et son PDG Matthias Warnig, un allié du président russe Vladimir Poutine, se livraient à des activités passibles de sanctions. Mais le secrétaire d’État Antony Blinken a immédiatement levé ces sanctions, affirmant qu’il en allait de l’intérêt national des États-Unis.

    M. Biden a déclaré qu’il souhaitait améliorer les liens avec l’Allemagne, un allié dont il a besoin pour l’aider à traiter des questions plus vastes, notamment le changement climatique, la reprise économique et les relations avec l’Iran et la Chine.

    Les responsables allemands ont déclaré qu’ils espéraient résoudre la question d’ici le mois d’août et la rencontre Biden-Merkel pourrait donner une impulsion importante pour parvenir à un accord.

    Berlin et Washington restent également en désaccord sur une dérogation temporaire aux droits de propriété intellectuelle envisagée par les membres de l’Organisation mondiale du commerce pour aider à mettre fin à la pandémie de COVID-19. Washington soutient cette dérogation, mais l’Allemagne s’y oppose.

    À la question de savoir si M. Biden chercherait à convaincre Mme Merkel de soutenir la renonciation aux brevets, Mme Psaki a répondu que le président était un « fervent partisan » d’une telle action, mais qu’il ne s’agissait que de l’un des nombreux outils qui pourraient être utilisés pour stimuler les taux de vaccination contre le COVID-19 dans le monde.

    Amnesty International, Public Citizen, l’Association of Flight Attendants-CWA et d’autres groupes ont exhorté M. Biden dans une lettre vendredi à faire pression sur Mme Merkel pour qu’elle soutienne la dérogation.

    « Le sommet Merkel ne peut pas être considéré comme un succès s’il ne comprend pas un accord pour que l’Allemagne se joigne à votre soutien en faveur d’une dérogation et donne la priorité à la fin la plus rapide possible de la pandémie », ont-ils écrit dans la lettre, dont Reuters a eu connaissance.

    M. Psaki a indiqué que les deux dirigeants discuteront également des cyberattaques de type ransomware, après que M. Biden eut fait pression sur M. Poutine pour qu’il prenne des mesures contre les cybercriminels opérant depuis la Russie.

    Etiquettes : Etats-Unis, Allemagne, Angela Merkel, Joe Biden, Nord Stream 2,

  • Merkel et Macron appellent à une coordination européenne pour la réouverture des frontières

    BERLIN, 18 juin (Reuters) – La chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron ont appelé vendredi les pays de l’Union européenne à coordonner leurs politiques de réouverture des frontières au COVID-19 et à se prémunir contre de nouvelles variantes du virus.

    M. Macron a déclaré que les pays de l’UE devaient veiller à ne pas laisser les nouvelles variantes se propager, ajoutant que l’UE surveillait l’évolution de la situation en Grande-Bretagne, où le nombre de cas hebdomadaires signalés de la variante Delta a fortement augmenté.

    « Certains pays ont rouvert leurs frontières plus tôt pour des raisons touristiques, mais nous devons veiller à ne pas réimporter de nouvelles variantes », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse conjointe avec Mme Merkel, avant un dîner de travail à la chancellerie de Berlin.

    Mme Merkel a ajouté : « Nous ne pouvons pas faire comme si le coronavirus était terminé. »

    « La prudence est encore nécessaire pour que nous ayons un été de nombreuses libertés, voire de toutes les libertés », a-t-elle déclaré.

    Abordant les relations de l’UE avec la Russie, Mme Merkel a déclaré que le bloc devait maintenir le dialogue avec Moscou malgré des différences majeures sur les questions de sécurité et les conflits en Ukraine et en Syrie.

    « La Russie est un grand défi pour nous, mais la Russie est aussi un voisin continental de l’Union européenne et nous devons veiller à ce que toutes les (cyber)attaques hybrides soient stoppées », a déclaré Mme Merkel.

    « Mais d’un autre côté, nous avons intérêt à rester en dialogue avec la Russie si nous voulons la sécurité et la stabilité dans l’Union européenne, aussi difficile que cela soit. »

    Elle a ajouté : « Je crois que lorsque le président américain Joe Biden rencontre le président russe Vladimir Poutine et entretient un dialogue ouvert, il est également important que nous, du côté européen, fassions de même. »

    En ce qui concerne l’économie de l’UE, M. Macron a déclaré que la reprise était désormais la priorité, et non les discussions sur les règles budgétaires, inscrites dans le pacte de stabilité et de croissance.

    Reuters, 18 juin 2021

    Etiquettes : Union Européenne, frontières, UE, Angela Merkel, Emmanuel Macron,

  • Les États-Unis ont espionné Merkel et d’autres Européens grâce à des câbles danois – le radiodiffuseur DR

    L’Agence nationale de sécurité des États-Unis (NSA) a utilisé un partenariat avec le service de renseignement extérieur du Danemark pour espionner les hauts fonctionnaires des pays voisins, y compris la chancelière allemande Angela Merkel, a déclaré le radiodiffuseur public danois DR.

    Ces conclusions sont le résultat d’une enquête interne menée en 2015 par le service de renseignement de la défense danoise sur le rôle de la NSA dans ce partenariat, a déclaré DR, citant neuf sources anonymes ayant accès à l’enquête.

    Selon l’enquête, qui couvrait la période de 2012 à 2014, la NSA a utilisé des câbles d’information danois pour espionner de hauts responsables en Suède, en Norvège, en France et en Allemagne, notamment l’ancien ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier et l’ancien chef de l’opposition allemande Peer Steinbrück.

    Interrogé sur le rapport de DR, un porte-parole de la chancellerie allemande a déclaré qu’elle n’avait pris connaissance de ces allégations qu’après avoir été interrogée par des journalistes, et a refusé de faire d’autres commentaires.

    La ministre danoise de la Défense, Trine Bramsen, a refusé de commenter les « spéculations » sur les questions de renseignement dans les médias.

    « Je peux dire plus généralement que ce gouvernement a la même attitude que celle exprimée par l’ancien Premier ministre en 2013 et 2014 – l’écoute systématique d’alliés proches est inacceptable », a déclaré Bramsen à Reuters dans un communiqué.

    À Washington, la NSA et le bureau du directeur du renseignement national (DNI) se sont refusés à tout commentaire. Un porte-parole du service de renseignement de la défense danoise s’est également refusé à tout commentaire.

    Le Danemark, proche allié des États-Unis, abrite plusieurs stations d’atterrissage clés pour les câbles Internet sous-marins en provenance et à destination de la Suède, de la Norvège, de l’Allemagne, des Pays-Bas et de la Grande-Bretagne.

    Grâce à des récupérations ciblées et à l’utilisation d’un logiciel d’analyse développé par la NSA, connu sous le nom de Xkeyscore, la NSA a intercepté des appels, des textes et des messages de discussion en provenance et à destination de téléphones de fonctionnaires des pays voisins, ont indiqué des sources à DR.

    L’enquête interne au sein du service de renseignement de la défense danoise a été lancée en 2014 suite aux inquiétudes suscitées par les fuites de l’ancien employé de la NSA Edward Snowden l’année précédente, révélant le fonctionnement de la NSA, selon DR.

    Snowden a fui les États-Unis après avoir divulgué des fichiers secrets de la NSA en 2013 et a obtenu l’asile en Russie.

    À la suite du rapport de DR, Snowden a publié sur Twitter un commentaire cryptique en danois disant : « Si seulement il y avait eu une raison d’enquêter il y a de nombreuses années. Oh, pourquoi personne ne nous a prévenus ? »

    M. Steinbrück a déclaré à la chaîne de télévision allemande ARD qu’il trouvait « grotesque que des services de renseignement amis interceptent et espionnent effectivement des hauts représentants » d’autres pays.

    « Politiquement, je considère cela comme un scandale », a-t-il déclaré.

    Le ministre suédois de la défense, Peter Hultqvist, a déclaré à la chaîne suédoise SVT qu’il « exigeait des informations complètes », tandis que le ministre norvégien de la défense, Frank Bakke-Jensen, a déclaré à la chaîne NRK qu’il prenait ces allégations au sérieux.

    A Paris, le ministre français des Affaires européennes, Clément Beaune, a déclaré à la radio France Info que le rapport de DR devait être vérifié et que, s’il était confirmé, ce serait une affaire « sérieuse ».

    « Ces faits potentiels, ils sont graves, ils doivent être vérifiés », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il pourrait y avoir « quelques protestations diplomatiques ».

    La décision prise en août de l’année dernière de suspendre le chef du service de renseignement de la défense danoise et trois autres fonctionnaires à la suite de critiques et d’accusations de fautes graves de la part d’un conseil indépendant supervisant l’agence était centrée sur l’enquête de 2015, selon DR.

    L’année dernière, le Danemark a déclaré qu’il ouvrirait une enquête sur cette affaire sur la base d’informations provenant d’un rapport de dénonciateur. Cette enquête devrait être terminée plus tard cette année.

    Reuters, 31 mai 2021

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  • Maroc : Un roi toujours en apprentissage du « métier » de roi.

    Mohammed VI s’est mis Angéla Merkel sur le dos. Son ministre des Affaires Etrangères s’est comporté comme un « bleu ». Il a eu tors de s’emporter et de se confronter à plus fort que lui. Hélas, maintenant, pour reprendre une relation normale, le roi qui était habitué à voir tout les marocains lui faire de longues courbettes et des lèche mains salivants, devra, malheureusement, se prosterner devant la Chancelière et demander des excuses.

    En arriver là, relève de la cupidité de croire que l’on est en droit de tout faire sans tenir compte des devoirs et restrictions diplomatiques. Il est certain que, riche de cette malheureuse expérience, il réfléchira à sept fois avant d’entamer une action. Malgré son âge et son expérience, il est toujours en apprentissage du « métier » de roi.

    Le Maroc a voulu affronter un grand pays qui ne voyait pas cette colonisation sous le même prisme que lui. Il voulait même, par des procédés douteux, lui imposer son point de vue pour profiter de sa mainmise sur le Sahara Occidental. Ce coup de poker n’a, non seulement pas réussi, mais va enfoncer le Maroc dans une confrontation qui est perdue d’avance et qui laissera, incontestablement, des marques indélébiles.

    Le Maroc a joué … Il s’est brûlé et a perdu gros. Une bonne première leçon qu’il doit méditer.

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