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  • Après des décennies d’éducation centrée sur le français, le Maroc se promet un avenir avec plus d’anglais et de tamazight

    Etiquettes : Maroc, langue amazigh, anglais, français, tamazight,

    La récente étape dans le cheminement du pays vers la mise en œuvre de l’anglais vise à établir « le pluralisme linguistique de manière progressive et équilibrée », a déclaré le ministère de l’Éducation.

    Le Maroc est sur le point de lancer la prochaine année scolaire avec un programme axé sur l’amazigh et l’anglais, déplaçant le champ d’application de la langue longtemps appréciée de l’État, le français.

    La semaine dernière, le ministère marocain de l’Éducation a annoncé « la généralisation » de l’enseignement de l’anglais dans les collèges publics du pays afin de promouvoir la diversité linguistique.

    « Cette mesure vise également à établir l’égalité des chances entre les écoles publiques et les établissements privés, où la langue anglaise est enseignée dès l’école primaire », a expliqué un porte-parole du ministère à The New Arab.

    Actuellement, l’anglais est enseigné dès la troisième année du collège public, mais le ministère prévoit d’étendre progressivement son enseignement à 10 % des élèves de première année et 50 % des élèves de deuxième année du collège, à partir de la rentrée prochaine.

    « D’ici l’année scolaire 2025-2026, la généralisation de l’apprentissage de l’anglais couvrira 100% des collèges publics du pays », a ajouté le porte-parole du ministère.

    La récente étape dans le cheminement du pays vers la mise en œuvre de l’anglais vise à établir « le pluralisme linguistique de manière progressive et équilibrée », a déclaré le ministère.

    En octobre 2022, le ministère marocain de l’Éducation a promis un futur proche où les matières scientifiques seront enseignées en anglais au lieu du français. Le plan est toujours en attente jusqu’à ce qu’il offre une formation en anglais aux professeurs de sciences.

    Les programmes de formation sont une lutte sérieuse dans la voie du royaume nord-africain pour renforcer la présence de l’anglais et du tamazight, la langue amazighe.

    Au cours du week-end, le ministère a publié un rapport détaillant le plan de l’État visant à faire du tamazight une composante essentielle du programme des écoles primaires publiques à partir de l’année prochaine.

    Mais la généralisation du tamazigh dans toutes les écoles publiques du pays prendra jusqu’à dix ans, selon le plan du ministère.

    Après des décennies de lutte pour l’éducation tamazight, l’activiste amazigh Adil Adaskou affirme qu’attendre une autre décennie ne sera pas nécessaire si l’État « prend la langue indigène plus au sérieux ».

    Dans le cadre du projet de loi de finances 2023 du Maroc, le gouvernement a alloué un budget de 300 millions de MAD (environ 27,5 millions de dollars) au ministère de la Transition numérique et de la Réforme administrative pour accélérer l’intégration de la langue amazighe dans les administrations publiques.

    Pourtant, le ministère de l’Éducation « n’attribue que 400 postes d’enseignants de tamazight par an, à un moment où le tamazight a besoin de plus que cela pour parvenir à la généralisation », a expliqué le militant amazigh.

    Le Maroc détient la majorité de la population parlant tamazight avec des estimations de 60% à 80% de la population parlant tamazight.

    L’UNESCO énumère que l’une des principales raisons de la mise en danger de cette langue est que « les locuteurs de tamazight ont été découragés d’utiliser leur propre langue et des politiques gouvernementales ont été adoptées qui ont accéléré son déclin ».

    Jusqu’à ce jour, la principale façon dont l’amazigh est appris et transmis de génération en génération est de grandir avec cette langue maternelle.

    La constitution marocaine reconnaît l’arabe et le tamazight comme langues officielles du pays.

    Le français est la première langue étrangère du royaume d’Afrique du Nord, suivi de l’anglais, de l’espagnol et de l’allemand.

    Cependant, plusieurs procédures bureaucratiques au Maroc se font encore, uniquement, en français.

    Au cours des dernières années, le Maroc et l’Algérie ont tous deux mis fin à leur dépendance vis-à-vis de la langue de leur ancien colonisateur.

    La nouvelle orientation pro-anglaise des États d’Afrique du Nord coïncide avec leur fureur contre Paris sur plusieurs questions diplomatiques et politiques.

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    #Maroc #Anglais #Amazigh

  • Le «nouvel espéranto»

    Le «nouvel espéranto»

    Topics : Francophonie, langue française, anglais, Algérie,

    par El-Houari Dilmi

    «La langue française est en déclin en Afrique du Nord, l’anglais est une nouvelle langue commune que les gens ont acceptée», a reconnu le président français Emmanuel Macron, lors du XVIIIe Sommet de la Francophonie à Djerba en Tunisie. Le «projet pour la francophonie est celui de la reconquête», a déclaré, sans trop d’optimisme, le locataire de l’Elysée pour lequel dans les pays du Maghreb, on parle moins français qu’il y a 20 ou 30 ans; «c’est une réalité», a-t-il confié. En Algérie, le français est en perte de vitesse et depuis un bon bout de temps déjà.

    Si la langue de Molière n’a pas été définitivement bannie au pays de Moufdi Zakaria, son remplacement par l’anglais est une question de temps. Au niveau officiel, l’anglais est déjà usité par nombre d’administrations et institutions publiques, sonnant la fin de la langue française dans le deuxième pays francophone après la France.

    Les langues nationales et communautaires pour ne pas dire les ultranationalismes sont en vogue dans beaucoup de pays. Dans les milieux de la francophonie, l’on reconnaît volontiers que l’anglais est le «nouvel espéranto», principalement grâce à sa facilité d’apprentissage et son rôle prépondérant dans la communication universelle, mais aussi de facteurs politiques. Ce qui a fait dire au président français que la «résistance anticolonialiste contre la France dans les pays du Maghreb a fait que la langue de Shakespeare détient désormais une place prépondérante en tant que première langue étrangère». Le «butin de guerre» sera-t-il pour autant rangé au musée de l’histoire ?

    En Algérie, la langue de Molière peine à se démarquer d’un contexte en relation constante avec un lourd passé colonial. «Le français ne mène nulle part», avait un jour déclaré un ancien ministre algérien. L’anglais, comme langue étrangère dominante dans le système éducatif algérien, est la volonté proclamée des autorités algériennes, mais aussi de la majorité de la société politique, civile et universitaire.

    Trop présente dans l’humus social algérien, la langue française peut-elle pour autant être «dégagée» du jour au lendemain ? Seul l’avenir nous le dira.

    Le Quotidien d’Oran, 22/11/2022

    #Francophonie #Français #Algérie #Langue_française

  • Algérie. Opération rentrée scolaire

    Algérie. Opération rentrée scolaire

    Algérie, rentrée scolaire, anglais,

    La date de la rentrée scolaire enfin fixée au 21 septembre prochain, les responsables des Directions de l’Éducation du pays, les administratifs de l’Education nationale, les enseignants, les élèves et leurs parents intègrent donc cette information et s’en vont plancher sur ce qui les attend. Il va de soi que chaque acteur de la grande famille de l’Education nationale, qui représente une bonne majorité des Algériens, a ses propres soucis.

    Les directions de l’Éducation ont l’obligation cette année d’intégrer la langue anglaise dans le premier palier de l’enseignement. Pareille opération n’a rien de facile. Il y a dans ce genre de processus un nombre important qui recommande une grande rigueur pour réussir le challenge. Cela sans oublier les imperfections administratives et pédagogiques qui surviennent à chaque rentrée scolaire. C’est dire la complexité d’un début de saison pour les cadres de l’Education nationale qui doivent faire tourner les écoles primaires, collèges et lycées des wilayas dont ils ont la charge.

    Voir l’article

    De leur côté, les enseignants, nouveaux et anciens appréhendent déjà la surpopulation des classes, un programme pléthorique, les problèmes des autres années qui continuent de s’accumuler et la sacro-sainte question du pouvoir d’achat qui anime l’ensemble des syndicats du secteur. Ces derniers voudront frapper fort dès la rentrée, histoire d’attirer l’attention des responsables du ministère des Finances qui confectionnent la loi des Finances 2023 où sont prévus les hausses de salaires annoncées par le président de la République.

    Il faut dire aussi que dans cette grande famille de l’Education nationale, les parents d’élèves ont peut-être le plus mauvais rôle. Pris en tenailles entre une hausse impressionnante du coût de la rentrée scolaire et le niveau pédagogique de leurs enfants qui leur pose des soucis, le recours aux cours de soutien devient un passage obligé, greffant ainsi leur budget et les mettant dans une situation financière délicate.

    Quant aux élèves, soumis durant deux années scolaires au régime de la double vacation et le « distantiel », il leur faudra retourner aux normes universelles. Ce ne sera pas de tout repos pour leur équilibre et cela risque de se faire sentir sur leur niveau. Ils ont les parents et les enseignants pour leur tenir la main, mais ce n’est jamais évident pour un cerveau d’enfant ou d’adolescent de passer d’un régime à un autre de manière subite.

    Tout cela pour dire que la prochaine rentrée scolaire est spéciale pour tout le monde. Dire ça ne sera pas aisé, c’est une évidence. Ces ingrédients augurent d’une reprise plutôt stressante. Espérons que le dialogue et la concertation au sein de cette grande famille sera la norme pour la gestion des quelques semaines que durera l’opération rentrée scolaire.

    Par Nabil G.

    Ouest tribune, 30/08/2022

    #Algérie #Rentrée_scolaire

  • Algérie: Tous les moyens réunis pour enseigner l’anglais

    Algérie: Tous les moyens réunis pour enseigner l’anglais

    Algérie, enseignement primaire, anglais,

    Belabed : Tous les moyens réunis pour l’introduction de l’anglais au primaire

    « Tous les moyens matériels, humains et organisationnels sont réunis pour une introduction réussie de l’anglais au primaire, » a affirmé mardi le ministre de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belabed.

    Le ministre s’exprimait à l’ouverture d’une rencontre nationale de 3 jours consacrée à la préparation de la formation qualifiante des enseignants d’anglais de la 3e année primaire, tenue au lycée Hassiba-Ben Bouali (Alger). Le département de l’éducation veillera, pour assurer une introduction réussie de l’anglais au primaire dès l’année scolaire 2022-2023, à « réunir tous les moyens matériels, humains et organisationnels, avant de passer à d’autres niveaux dans les prochaines années », a assuré M. Belabed, soutenant qu’ »il s’agit là d’un acquis important pour l’école et pour tout patriote. »M. Belabed s’est dit persuadé que cette matière allait trouver une place de choix dans le système éducatif algérien, et que ce projet rencontrera un succès certain, notamment au vu de la ferme volonté du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et la conviction quant à « son efficacité et son importance stratégique » au sein de la société.

    Après avoir rappelé que le recrutement des enseignants de cette matière se fait, pour cette année, par voie de contractualisation, le ministre a affirmé que « les enseignants concernés seront formés pendant 15 jours, même en ayant un niveau académique (licence en anglais où un diplôme en traduction de et vers l’anglais).

    Cette matière est obligatoire à l’instar des autres matières et sera dispensée avec un volume horaire de 90 minutes, » a expliqué M. Belabed, faisant état de « l’élaboration d’un manuel scolaire » qui sera distribué aux élèves dans les délais fixés. Il a précisé que cette rencontre permettra de concevoir les modules et les axes de la formation et de préparer la composition de noyaux régionaux pour 3 jours, lesquels noyaux formeront, à leur tour, les enseignants d’anglais dans toutes les régions du pays.

    La formation, selon le ministre, comprend des modules en « didactique de la langue anglaise, la psychologie de l’enfant, la législation scolaire, la gestion des valeurs et les pratiques pédagogiques. »

    Par ailleurs, le M. Belabed a indiqué que « toutes les dates ont été bien étudiées afin de permettre à toutes les catégories d’encadrer les élèves et aux membres de la famille éducative de rejoindre leurs postes pour une rentrée sereine », ajoutant que « les dates de la rentrée scolaire pour les élèves seront prochainement annoncées.

    Le Midi libre, 24/08/2022

    #Algérie #Langue_officielle #Anglais

  • Comment l’anglais devient une option populaire en Algérie

    Comment l’anglais devient une option populaire en Algérie

    Algérie, France, colonisation, anglais, enseignement, langue,

    Dans notre série de lettres de journalistes africains, Maher Mezahi écrit sur la dernière décision de l’Algérie de prendre ses distances avec la France, l’ancienne puissance coloniale.

    Les trois rues principales du centre de la capitale algérienne partent toutes de la Grande Poste, un édifice néo-mauresque qui surplombe la baie majestueuse de la ville.

    De la poste centrale, ils quittent la Méditerranée vers le nord et mènent à l’est, à l’ouest et au sud d’Alger.

    Tout au long des 132 années de colonisation française, les rues étaient respectivement connues sous le nom de rue d’Isly, boulevard Michelet et rue Sadi Carnot.

    Après l’indépendance, les gouvernements algériens ont fait des efforts acharnés pour effacer ces vestiges de la domination française.

    Dès lors, les trois rues centrales d’Alger prennent des noms de révolutionnaires : Didouche Mourad remplace Michelet, la rue d’Isly devient Larbi Ben M’Hidi et Sadi Carnot cède sa place à la jeune héroïne Hassiba Ben Bouali.

    Alors que les Algériens prenaient « Didouche » ou « Hassiba », j’ai toujours été curieux que la majorité des locaux s’en tiennent à appeler « Rue d’Isly » ​​par son nom colonial.

    Il n’y a pas de rime ni de raison qui explique pourquoi certains lieux prennent de nouveaux noms et d’autres pas – c’est juste la preuve que la langue est un organisme vivant qui ne se conforme pas toujours aux diktats officiels.

    Plus d’un demi-siècle après les grands mouvements de décolonisation des années 1950 et 1960, les politiques linguistiques restent d’actualité.

    Le mois dernier, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a annoncé que la nation nord-africaine passerait de l’enseignement du français à l’anglais comme deuxième langue dans les écoles primaires publiques au cours de la prochaine année scolaire.

    « C’est une réalité que l’anglais est la langue internationale », a-t-il déclaré.

    Pourtant, pour de nombreux Algériens, cette décision historique renvoie à l’inefficacité des années 1970, lorsque le président socialiste algérien Houari Boumediene a poursuivi une politique agressive d’ »arabisation », qui a complètement transformé le système juridique et éducatif du pays en un arabe standardisé.

    Pour compenser le manque d’arabophones classiques, l’Algérie a rapidement importé des milliers de professeurs de langues d’Égypte et d’Irak, qui se heurtaient parfois culturellement aux Algériens.

    Bien que le linguiste algérien Abderrazak Dourari refuse de porter un jugement de valeur sur la décision de privilégier l’anglais sur le français, il s’inquiète du manque d’enseignants qualifiés et de matériel pédagogique.

    « On ne peut pas faire revenir un traducteur et dire qu’il est enseignant. Ce n’est pas possible, ça n’a aucun sens », a-t-il déclaré au site d’information Internet Tout sur l’Algérie.

    Mais parmi les classes populaires et politiques en Algérie, il semble y avoir une réelle volonté de s’éloigner de l’influence politique, économique et culturelle de la France.

    L’Algérie n’a récemment pas renouvelé les contrats publics avec des entreprises françaises dans des secteurs tels que les transports et la gestion de l’eau, les confiant à des entreprises locales.

    Et culturellement, les Algériens sont aujourd’hui beaucoup plus attirés par les feuilletons turcs ou les services de streaming américains comme Netflix que par les programmes de télévision français traditionnels.

    Instagram et TikTok ont ​​de jeunes Algériens conversant en anglais dans les cafés de Didouche.

    La perception générale est que le français est la langue élitiste de la classe supérieure d’âge moyen.

    L’arabe maghrébin – qui comprend beaucoup de mots amazighs, français et espagnols – domine la conversation informelle, tandis que l’arabe classique est réservé aux journaux et aux affaires judiciaires.

    Je peux témoigner personnellement de l’enthousiasme des jeunes Algériens pour apprendre l’anglais.

    Chaque fois que j’ai travaillé dans une start-up informatique ou dans la production vidéo, nous parlions presque exclusivement en anglais.

    Dans un monde de plus en plus globalisé, la décision de se tourner vers l’anglais comme langue seconde a probablement du sens.

    Mais son succès sera déterminé par la manière dont il sera mis en œuvre et si l’Algérie peut obtenir suffisamment d’enseignants d’anglais qualifiés et de matériel d’apprentissage.

    BBC News, 18/08/2022

  • Algérie. L’Anglais au primaire: les DE recrutent des profs

    Algérie, anglais, enseignement primaire,

    Le ministère de l’Education nationale a ordonné les directions de l’éducation (DE) de procéder a la réception des dossiers des licenciés en anglais et en traduction pour enseigner la langue de Shakespeare dans le cycle primaire.

    “Dans le cadre de l’introduction de l’anglais dans le cycle primaire, la direction d’éducation de Béjaïa tient a informer les titulaires des licences en langue anglaise ou interprétariat ( de et vers l’anglais ), qu’ils peuvent se rapprocher du bureau 217 pour déposer leurs dossiers a compter du 3 août 2022”, peut-on lire dans un communiqué de la DE de Béjaïa.

    Le dossier est constitué de pièces suivantes:

    1- Une demande manuscrite

    2- Une copie du diplôme de licence dans ces spécialités:

    a- Langue anglaise

    b- Traduction (de et vers l’anglais)

    3- Situation vis-a-vis du service national

    4- Une photocopie de la carte nationale d’identité (CNI).

    BY AMINA ARSOULI
    Rencontre, 02/08/2022

    #Algérie #Anglais #Enseignement_primaire

  • L’Algérie adopte l’anglais dans l’enseignement primaire

    L’Algérie adopte l’anglais dans l’enseignement primaire

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    Pour la première fois comme alternative au français

    ALGER – Les autorités algériennes ont annoncé pour la première fois dans l’histoire du pays l’adoption de la langue anglaise dans l’enseignement primaire.

    L’annonce a été faite par le bureau du président algérien dans un communiqué, notant que l’introduction de la nouvelle langue se fera après une « étude approfondie par des experts et des spécialistes ».

    L’Algérie connaît depuis de nombreuses années un débat animé sur l’utilisation prédominante de la langue française dans l’enseignement au lieu de l’anglais.

    L’usage du français est très répandu en Algérie et, à l’exception du ministère de la défense, tous les ministres algériens utilisent cette langue dans la plupart des correspondances internes ainsi que dans les déclarations officielles, bien que la constitution stipule que « l’arabe est la première langue nationale et officielle ».

    Selon les experts et les historiens, l’utilisation généralisée du français en Algérie est due à son imposition pendant l’ère coloniale, qui a duré 132 ans (1830 -1962).

    ANSAmed, 20 juin 2022

    #Algérie #Langues #Français #Anglais #Enseignement_primaire #Ecole_primaire

  • Algérie: L’idée de anglais à la place du français fait débat

    Algérie: L’idée de anglais à la place du français fait débat – Deux ministères ont enjoint leur employés d’utiliser la première l’arabe dans leurs correspondances.

    AA/ Alger / Aksil Ouali

    Le débat sur la généralisation de la langue arabe dans les administrations et le « bannissement » du français refait surface en Algérie. Deux ministères ont émis, il y a quelques jours, des notes adressées à leurs structures internes leurs enjoignant d’utiliser la première langue nationale et officielle, l’arabe, dans leurs correspondances.

    Le département de la Jeunesse et des Sports était le premier à prendre cette décision, jeudi dernier. Dans sa note, datée du 21 octobre courant, le département d’Abderrazag Sebgag ordonne, en effet, « l’usage de la langue arabe dans le domaine de l’enseignement dispensé au niveau des centres de formation du secteur et dans toutes les correspondances émises par les différents services du ministère ».

    « On a fait ce qu’il fallait faire. On a juste demandé de faire usage de la langue nationale dans les correspondances officielles. Et c’est ça le fondement et l’origine », explique le ministre, en réaction à la polémique suscitée par sa note.

    Et d’ajouter : « A l’exception de certains secteurs qui font usage du français sous prétexte qu’ils traitent les choses techniques nécessitant l’usage de langues étrangères… pour ce qui est de notre secteur, on ne risque pas d’avoir ce genre de problèmes. C’est un secteur qui est géré par des jeunes appartenant à la génération de l’indépendance, donc ils maîtrisent tous l’arabe. C’est un acquis pour nous, et ce, afin de valoriser la langue nationale ».

    Le ministre de la Formation professionnelle lui a emboîté le pas, le même jour, en adressant, à son tour, une instruction similaire aux responsables de son département. « Vous êtes priés de généraliser l’utilisation de l’arabe dans le domaine de l’enseignement au niveau des institutions de formation, ainsi que dans toutes les communications et courriers émanant des services du même département », lit-on dans cette note, diffusée sur la page Facebook officielle du ministère.

    Cette décision est motivée par les dispositions de l’article 3 de la Constitution qui stipule que « l’arabe et la langue nationale et officielle » et que « l’Etat œuvre à sa promotion ».

    S’agit-il d’une initiative personnelle des ministres en question ? Pas de réponse pour l’instant. En tout cas, il n’y a aucune instruction du Premier ministre et de la Présidence de la République algérienne dans ce sens.

    – Une loi gelée depuis 1991

    Au début de l’année en cours, l’ancien ministre du Travail, El Hachemi Djaaboub, avait également adressé des instructions sur la généralisation de la langue arabe aux différentes structures de son secteur, habituées à n’utiliser que le français. Appliquée pendant quelques mois, l’instruction a été abandonnée avec le départ du ministre, remercié après la démission du gouvernement d’Abdelaziz Djerad en juin dernier.

    En tout cas, les dernières décisions du ministre de la Jeunesse et des Sports, ainsi que celui de la Formation professionnelle a donné suite à une véritable polémique entre partisans de la généralisation de la langue arabe et les défenseurs de la deuxième langue nationale et officielle du pays, en l’occurrence le tamazight (le berbère).

    Dans une première réaction, l’Association des Oulémas, une organisation religieuse fondée dans les années 1940, a salué la décision et demandé « à ce qu’elle soit généralisée à toutes les administrations du pays ». Cette Association a qualifié le français « de langue du colonisateur qui menace l’identité nationale ».

    Mais pour les militants de la cause amazighe, reconnue officiellement comme deuxième langue nationale et officielle depuis la révision de la Constitution en 2016, « parler uniquement de la généralisation de la langue arabe et synonyme de l’exclusion d’une partie importante de cette identité algérienne et maghrébine ».

    Pour rappel, l’Algérie a adopté, au temps de l’ancien président décédé, Chadli Bendjedid, une loi sur la généralisation de la langue arabe. C’était en 1991. A l’époque, les autorités algériennes ne reconnaissaient pas la langue amazighe. Cependant, le texte n’a jamais été appliqué.

    – Remplacer le français par l’anglais

    En 2019, rappelons-le, un autre débat est né dans le pays. Des voix se sont élevées pour réclamer le remplacement du français par l’anglais, au prétexte de couper « toutes les amarres avec la France, considérée comme la source de tous les malheurs du pays ».

    L’idée commence à prendre forme au niveau du ministère de l’Enseignement supérieur qui a décidé que l’enseignement au niveau de l’école nationale supérieure de l’intelligence artificielle et de l’école de mathématiques, créées récemment, se fera en anglais.

    La dernière crise diplomatique entre l’Algérie et la France, provoquée par les propos du chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, a accentué la polémique sur la place du français en Algérie. Jusqu’à présent, le pays a adopté le bilinguisme, arabe-français, dans l’administration. Mais c’est la langue française qui est la plus utilisée par les fonctionnaires et les cadres dans leur travail quotidien.

    A l’école, la langue française est enseignée à partir de la 3e année du primaire, avec un volume horaire hebdomadaire de 3 heures.

    A l’université, la politique de l’arabisation, entamée dès les fin des années 1970, a permis de remplacer le français par l’arabe pour toutes les filières des sciences humaines.

    Seulement quelques filières dites techniques sont toujours enseignées dans la langue de Molière.

    Anadolou, 26/10/2021

  • Maroc: Ils veulent l’anglais comme 1ère langue étrangère officielle

    Maroc: Ils veulent l’anglais comme 1ère langue étrangère officielle

    Maroc, langue française, anglais, langue officielle, #Maroc,

    Des Marocains veulent remplacer le français par l’anglais comme première langue étrangère officielle

    Sur internet, les militants affirment que ce changement de langue aidera le Maroc à se débarrasser de son passé colonial et offrira plus d’opportunités à sa jeunesse

    Par Nur Ayoubi

    Des Marocains ont lancé une campagne en ligne appelant à ce que l’anglais remplace le français en tant que première langue étrangère officielle dans le pays.

    Ceux qui souhaitent voir le pays opérer ce changement ont utilisé le hashtag « Oui pour l’anglais au lieu du français au Maroc » sur les réseaux sociaux.

    Pour eux, le français n’est pas seulement la langue du colonisateur, il est aussi dépassé et peu pratique.

    Traduction : « Le peuple marocain veut supprimer la langue française, langue du colonialisme, et la remplacer par l’anglais, langue de la science et du monde. »

    Certains partisans de la campagne estiment que l’anglais est « une langue qui franchit toutes les frontières » et, en cas d’adoption, permettra d’élargir les horizons de la jeunesse marocaine.

    Pour beaucoup, les générations futures du Maroc sont au cœur de cet appel au changement.

    Traduction : « La maîtrise de l’anglais par les étudiants marocains leur offrira des opportunités d’apprentissage en autodidacte et de réussite future, sur les plans à la fois personnel et professionnel. »

    Traduction : « Pour surmonter les défis de la connaissance, de l’innovation et de la compétitivité pour un meilleur #Maroc, nous devons remplacer le français par l’#anglais.
    Donnons à nos jeunes la chance d’améliorer et de développer un réseau passionnant avec les peuples du monde. »

    Entre-temps, une pétition en faveur du changement a récolté plus de 4 000 signatures.

    La France a contrôlé le Maroc à partir de 1912, date à laquelle le protectorat français du Maroc, également appelé Maroc français, a été établi. Le Maroc a obtenu son indépendance en 1956, mais l’influence française perdure dans le pays.

    Soixante ans plus tard, environ 33 % des Marocains savent parler français, et parmi eux, environ 13,5 % le parlent couramment, selon l’Organisation internationale de la francophonie, l’institution de promotion de la langue française.

    La langue française reste ancrée dans de nombreux aspects de la vie marocaine, y compris l’éducation, le gouvernement et les médias.

    La France et le Maroc entretiennent des relations cordiales principalement dans les domaines du commerce et de l’investissement. En 2005, la France représentait plus de 75 % du commerce international du Maroc.

    Middle East Eye, 23/09/2021