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  • El Movimiento de Países No Alineados reafirma su apoyo a la causa del Sáhara Occidental

    Etiquetas : Sahara Occidental, Marruecos, Movimineto de Paises no Alineados, MPNA, Argelia, Cuba, Angola, Uganda, Sudáfrica, Namibia, Zimbabwe,

    Varias delegaciones participantes en los trabajos de la reunión ministerial preparatoria de la Cumbre de Jefes de Estado y de Gobierno del Movimiento de Países No Alineados (MPNA), que tiene lugar el miércoles y jueves en Kampala (Uganda), han reafirmado su apoyo a la causa del Sáhara Occidental, abogando por el derecho del pueblo saharaui a la autodeterminación.

    En un discurso pronunciado durante la sesión de apertura de esta reunión ministerial, la vicepresidenta de Uganda (país que ostenta la presidencia rotativa del Movimiento de Países No Alineados), Jessica Alupo, instó a seguir respaldando el derecho del pueblo saharaui a la autodeterminación.

    Los ministros de Relaciones Exteriores de Sudáfrica, Namibia, Zimbabue y Cuba, por su parte, llamaron a acelerar la descolonización en todo el mundo y a permitir al pueblo del Sáhara Occidental ejercer su derecho inalienable a la autodeterminación.

    Por su parte, el Ministro de Asuntos Exteriores y de la Comunidad Nacional en el Extranjero, Ahmed Attaf, elogió la posición constante y auténtica del Movimiento de Países No Alineados a favor del derecho inalienable e imprescriptible del pueblo saharaui a la autodeterminación, de acuerdo con las resoluciones pertinentes del Consejo de Seguridad y de la Asamblea General de las Naciones Unidas.

    Este apoyo a la causa saharaui, expresado por numerosas delegaciones ministeriales durante la reunión preparatoria de la cumbre, sigue la línea del papel histórico desempeñado por el MPNA a favor de los movimientos de liberación y descolonización en diversas regiones del mundo.

    En esta Cumbre, los Jefes de Estado y de Gobierno del Movimiento de Países No Alineados deberían reafirmar la responsabilidad histórica de las Naciones Unidas hacia el pueblo del Sáhara Occidental y reiterar su apoyo a los esfuerzos del Secretario General y su enviado personal para lograr una solución política aceptable que permita la autodeterminación del pueblo saharaui, de acuerdo con los objetivos y principios de la Carta de las Naciones Unidas y las resoluciones pertinentes de la ONU, en particular la resolución 1514 (XV) de la Asamblea General (Declaración sobre la concesión de la independencia a los países y pueblos coloniales) adoptada el 14 de diciembre de 1960.

    #SaharaOccidental #Marruecos #NoAlineados #MPNA #ONU

  • Tournée de Macron, un mélange de Tintin au Congo et d’OSS 117 en Afrique

    Tags : France, Afrique, Françafrique, Emmanuel Macron, Congo, Gabon, Angola,

    Le président de la République est rentré dimanche à Paris apr`s quatre jours en Afrique Centrale et c’est maintenant l’heure du bilan.

    Au Gabon, sous prétexte d’un sommet sur la forêt boycottée par la société civile et les ONG. Le président n’a fait que renforcer Ali Bongo, coeur battant de la Françafrique, à la veille d’une élection présidentielle.

    Au Congo Brazzaville, il s’affiche tout sourire avec Denis Sassou Nguesso, président militaire et responsable d’une guerre civile ayant entraîné le massacre de milliers d’opposants.

    Il passera ensuite en Angola, sans dire un mot de l’immense projet de total énergie, qui a déjà conduit à l’expropriation de plus de 100.000 paysans.

    Puis, pour clore cette magnifique tournée, il s’est rendu samedi en République Démocratique du Congo. Et là, ce fut le clou du spectacle. Incapable de dénoncer le financement de la milice M23 par le Rwanda, le président a cru bon d’insulter, le président a cru bon d’insulter Félix Tschisekedi, puis s’est embourbé dans un discours aux relents colonialistes qui a profondément choqué son homologue et lensemble du plus grand pays francophone au monde.

    Finalement, cette tournée d’Emmanuel Macron c’est un peu un mélange de Tintin au Congo et d’OSS 117 en Afrique. Alors comment s’étonner ensuite que l’influence russe s’étende depuis des années sur le continent africain, où le sentiment anti-français ne fait que croître? Que beaucoup de ces Etats refusent de s’engager à nos côtés dans le soutien à l’Ukraine qui après qui après notre échec en Libye et au Sahel, de grands pays comme le Mali ou le Burkina Faso nous demande de fermer nos casernes militaires?

    Chers collègues, croyez-vous vraiment que ces Etats sont aveugles à la différence de traitement dans l’accueil des réfugiés venus d’Ukraine face à ceux venus d’Afrique ou du Moyen Orient? Ou encore, ainsi que l’acteur Omar Sy nous l’a récemment rappelé qu’il ne voit pas notre indifférence face au conflit qui ravage le continent? La guerre oubliée du Tigré, qui s’achève à peine, a fait 600.000 morts en Ethiopie et Emmanuel Macron a pourtant reçu Abiy Ahmed, responsables de ces massacres en grande pompe à l’Ellyséem le mois dernier.

    Il est temps d’en finir avec ce double standard en matière de droits humains et de démocratie en Afrique. L’empire français, c’est terminé. C’est maintenant avec les diasporas, la société civile et surtout la jeunesse, que de nouvelles coopérations doivent se construire à égalité.

    Alors, Mme la Ministre, vous qui êtes une diplomate aguerrie, ma question est simple. Qu’avez-vous pensé de cette tournée du professeur Macron en Afrique? Je vous remercie, je vous remercie.

    Source

    #France #Afrique #Françafrique #Macron #Gabon #Angola #Congo

  • Macron en Afrique: Tintineries et barbouzes

    Tags : Afrique, France, Emmanuel Macron, Gabon, Congo, Angola, Françafrique,

    Par Amar DJERRAD

    Dans le sillage des bourdes récurrentes de la politique française en Afrique et tout récemment de cette funeste action de barbouzerie relative à l’exfiltration d’une algéro-française dans laquelle sont impliqués deux ambassadeurs et un colonel des ‘‘services’’ français mettant l’Algérie et la Tunisie dans une situation de conflit avec le gouvernement français, le Président français E. Macron – à la veille d’une tournée diplomatique en Afrique qualifiée de cruciale – a cru bon, mais sur le tard, s’expliquer d’une façon pour le moins ambiguë.

    Explication et banalisation de l’acte d’exfiltration

    Selon lui, « Il y a une polémique sur le retour en France d’une franco-algérienne depuis la Tunisie avec beaucoup de choses qui ont été racontées et un discours qui s’est construit. Je pense qu’il y a beaucoup de gens qui ont intérêt à ce que ce qu’on fait depuis des années avec l’Algérie ne réussisse pas … je vais continuer. Ce n’est pas le premier coup de grisou. J’en ai déjà eu » (victime de sa doxa ?). En se gardant d’identifier clairement ceux qui sapent le travail, il dit compter « sur l’amitié et l’engagement du président Abdelmadjid Tebboune pour aller de l’avant ».

    « Polémique » « racontées » « s’est construit » « coup de grisou » ne sont pas les termes adéquats pour qualifier une exfiltration par des méthodes de barbouzes ! Il s’agit d’une grave action que condamne le droit international qu’un pays dit des « droits de l’homme » ne doit jamais laisser passer par seulement des commentaires équivoques, car il est question d’une atteinte à l’intégrité et à la souveraineté de deux pays voisins avec lesquels la France est liée par des relations dans plusieurs domaines.

    M. Macron semble banaliser l’acte abject d’exfiltration ! À notre sens, cela s’apparente à un enfumage pour surpasser le sentiment de honte surtout que sa tournée en Afrique a pour objectif de convaincre de sa « nouvelle relation » avec le continent après avoir exposé, depuis Paris, sa « stratégie africaine pour les quatre ans à venir ». Avec plus de 80 ans de néocolonialisme, de pillage, d’ingérence et de coups d’État, il lui sera difficile de regagner une quelconque confiance suite à cette salauderie qui ne peut être exécutée sans l’approbation des hautes autorités de l’État français ! Que peut donc bien faire le président algérien face à un acte agressif que l’opinion algérienne (et tunisienne) n’admettra jamais. Deux pays respectueux qui n’ont jamais provoqué la France.

    Le moindre reflexe positif, devant ce genre de bévue, aurait été, au moins, de prendre des sanctions et d’instruire les médias publics (en particulier visuels) à dire la vérité au lieu de les instrumentaliser pour encore fustiger ces deux pays victimes en faisant défiler sur les plateaux de leur TV des « opposants aux régimes » espérant faire admettre la validité et la licéité de leurs agissements condamnables par le droit et la morale !

    Deux pantins ‘requis’ à charge contre deux pays

    C’est ainsi que l’on a vu, Mme Bouraoui ressortissante algérienne, gynécologue travestie en politicarde d’occasion – l’exfiltrée depuis la Tunisie alors que sa présence physique sur le territoire national est prescrite par la justice algérienne – devenir l’invitée privilégiée, pour déverser ses insanités sur l’Algérie, ses gouvernants et ses institutions après avoir été présentée comme opposante au « régime », activiste lors du hirak avec son organisation « barakat » (ça suffit) prônant le « regime change » dans le cadre de la stratégie ‘‘printaniste’’ !

    Mme Bouraoui n’a fait en fait que confirmer sa soumission au service des intérêts français ; qu’elle est leur produit « grillé », elle, la ‘patriote’ qui ne cessait de vociférer avec ses ouailles de « barakat », lors des multiples pseudos hirak, des slogans révolutionnaires pour le bien du peuple et surtout pour imposer « phase de transition » inconstitutionnelle suggérée depuis l’étranger ! Citoyenne Algérienne bien publicisée par la presse mainstream française lorsqu’elle faisait de la subversion lors du hirak, elle devient subitement citoyenne française après son exfiltration !

    L’autre invité choisi, pour cette occasion, est Moncef Marzouki l’ex chef d’État de Tunisie désigné, un ami des ‘‘frères musulmans’’, surnommé le « tartour » (pantin) par les Tunisiens. Son intervention était de charger le président élu Kaïs Saïed le qualifiant de « putschiste », d’être responsable d’un « ensemble de catastrophes politiques, économiques, et diplomatiques », de couper la Tunisie de « son milieu africain », d’avoir créé un « division entre Tunis et Rabat », d’avoir ramené la Tunisie « trente ans en arrière ». On retient entre autres de ses livres, « On gagne…ou on gagne. Pour un printemps arabe ».

    Son hostilité à l’Algérie est bien visible par ses positions pro makhzen sur la fermeture des frontières et le blocage par l’Algérie de « l’Union Maghrébine ».


    Dans son article intitulé « Sale temps pour le Tartour de Tunis », le professeur Bensaada met à nu ses errances politiques sulfureuses. Dans sa conclusion, il le qualifie de « Droitdelhommiste dévoyé, politicard raté, va-t-en-guerre invétéré, ‘‘islamawiste’’ haineux, ce Don Quichotte en burnous a fini par se battre contre les moulins de son propre pays. Va-t-il finalement en tirer des leçons et s’évaporer dans la nature pour ne plus continuer à polluer tout ce qu’il touche ? »

    Rappelons qu’à la parution du livre du professeur Bensaada « Qui sont ces ténors autoproclamés du Hirak algérien ? », les premiers à avoir réagi de manière violente et sordide est l’organisation islamiste ‘‘Rachad’’ qui produit précipitamment un livre collectif, en réponse, préfacé par… Moncef Marzouki.

    Au-delà de ces deux ‘‘invités’’ : une France inhibée !

    Au-delà des deux ‘‘invités’’, cette action française viole délibérément les règles et usages des relations internationales au détriment d’États souverains. Les planificateurs de cet acte n’ont cure des conséquences prévisibles sur les relations avec l’Algérie, la Tunisie, au même moment où le Président Macron s’évertue à convaincre des pays africains à rester dans l’espace, économique, politique et culturel français en vertu de sa « « nouvelle relation » avec l’Afrique qui est annoncée plus équilibrée et respectueuse des États. Cette grave méprise constitue la preuve éclatante de sa non crédibilité, malgré tous les narratifs et rhétoriques qu’il pourrait leur débiter !

    La France officielle, embastillée dans son arrogance et sa mentalité néocoloniale ne pourra être digne de confiance en restant figée dans les mêmes travers et systèmes de pensées malsains qui ont prévalu durant la colonisation puis le néocolonialisme qui persistent encore sous des formes et concepts plus sournois.

    A voir le tête-à-tête entre les Présidents F. Tshisekedi et E. Macron face à la presse, on s’aperçoit que le fossé est encore assez large pour espérer des relations de confiances et équilibrées (écouter à partir de 2.24.50, jusqu’à 2.46.00).

    La France gagnerait bien plus en confiance et en crédibilité si ses dirigeants défendaient les intérêts de la France au lieu de ceux des USA au détriment des siens !

    Quand les africains voient cette France devenir depuis quelques années une dépendance américaine, voire un faire-valoir, il n’est pas étonnant qu’ils répondent au moins par l’inconsidération.

    Un twitternaute a jugé qu’avec les propos « la France n’a plus de pré carré en Afrique », il aurait pu rajouter « puisque nous sommes dans le pré carré américain ».

    Spéculer sur le fait que de simples annonces flatteuses telles « l’ère de la Françafrique est révolue », « la France interlocuteur neutre » sur le continent, « adoption d’une posture de modestie et d’écoute », « cogestion des bases militaires » suffisent à inverser le sentiment de haine et de rejet des africains à l’égard des anciens colonisateurs puis néo-colonisateurs, c’est soit se bercer d’illusions soit prendre encore les africains pour des idiots ! Les Africains fondent dorénavant leurs opinions sur la réalité. Ils savent mieux que quiconque ce qu’ont été les anciennes puissances coloniales, leur néocolonialisme actuel, leurs ingérences et manigances. Ils savent choisir leurs partenaires et distinguer le bon grain de l’ivraie ! Ce n’est pas le discours thuriféraire de Macron qui fera de la Russie et la Chine des diables et de la France un ange ! Le fait même de se déplacer en Afrique pour leur réitérer, avec culot, des boniments éculés en croyant toujours les convaincre est déjà une attitude arrogante.

    Les réactions hostiles à cette visite viennent essentiellement de France ! « L’arrogance de Macron est la meilleure chose qui soit arrivée à l’Afrique francophone, depuis les indépendances », a lancé un twitternaute.

    « Qui le croit ? » se demande François Asselineau. « Avec arrogance et n’écoutant personne, Macron annonce que sa « stratégie pour l’Afrique » consiste à « adopter une posture plus claire… de modestie et d’écoute ». C’est aussi crédible que Palmade fustigeant les chauffards et s’indignant des ravages de la drogue ».

    Pour Florian Philippot « La tournée de Macron en Afrique est jugée par Florian Philippot de calamiteuse… des choix curieux… et une stratégie étrange…il multiple les gaffes… il est rabroué et humilié en permanence … (surtout en RDC) ». Selon lui « Macron est bien là pour détruire la France et ses intérêts ! Arrêtons-le d’urgence ! ». Il s’adresse aux africains « ne réduisez la France à Macron ».

    D’autres ont vu dans les propos de Macron autre chose : « Macron veut dire, nous avons besoin des pays africains et des DOM-TOM pour continuer à leur prendre leurs richesses naturelles comme le gaz, pétrole, et les minerais précieux… »

    Selon un média africain, les jeunes (Africains), contestent carrément la présence de la France dans leur pays ! « Pour la jeunesse africaine consciente, il ne s’agit ni de réduire les effectifs militaires français ni de cogérer les bases militaires, mais de les fermer purement et simplement et d’envoyer les soldats français en Ukraine dont la population a plus de ressemblance que les Noirs avec celle de France, de demander pardon et de verser des réparations aux descendants d’esclaves d’Afrique pour l’esclavage (4 siècles), la colonisation et le néocolonialisme subis par les Noirs. » (Jean-Claude Djereke, in Cameroon Voice)

    @cinkanse57

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    Une gabonaise face aux présidents Français et Gabonais leur fait cette proposition :« les chefs d’états et de gouvernements c’est à vous et à nous de protéger notre foret ; on ne va pas attendre les occidentaux pour venir le faire »

    Lavrov n’a pas manqué aussi de donner son avis en déclarant « La voix solidaire de l’Afrique dans les affaires mondiales sonne de plus en plus juste, et nous nous félicitons du processus d’émancipation globale des pays du continent. Cela est observable dans le rétrécissement de la sphère d’influence néocoloniale de la France en Afrique centrale et occidentale, ce qui provoque une réaction plutôt nerveuse à Paris ».

    Conclusion


    Il est clair que la France a perdu considérablement de son influence en Afrique devant la concurrence russe et chinoise et aussi turque. La tournée de Macron est d’essayer de rétablir cette influence perdue, mais que l’arrogance et les tartuferies françaises empêchent de percevoir. La France est bien dans le cas des « Caractères » que décrit La Bruyère « A quelques-uns l’arrogance tient lieu de grandeur; l’inhumanité de fermeté; et la fourberie, d’esprit. ».

    Les bonimenteurs manipulent par des discours élogieux pour mieux abrutir et mobiliser. De belles formules et d’habiles manipulations – usant parfois de ce que l’on appelle la psychologie inversée – destinées à cacher les véritables objectifs en particulier celui de la subordination des États !

    Pour ce faire, ils usent de tous les moyens de propagande que mènent des organisations manipulatrices dites « non-gouvernementales » en y mettant les moyens financiers nécessaires pour corrompre. Selon Wikipédia, l’ancien directeur de la CIA, William Colby, déclarait en 1982, dans le Washington Post, à propos du programme de la NED : « Il n’est pas nécessaire de faire appel à des méthodes clandestines. Nombre des programmes qui […] étaient menés en sous-main, peuvent désormais l’être au grand jour, et par voie de conséquence, sans controverse ». En 1991, un des fondateurs de la NED, Allen Weinstein, expliquait au Washington Post que « bien des choses qu’ils [à la NED] faisaient maintenant étaient faites clandestinement par la CIA 25 ans auparavant ».

    Ces ONG bénéficient de financements américains, votés par le Congrès, par le biais de la NED (National Endowment for Democracy), l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) l’International Republican Institute (IRI), le National Democratic Institute for International Affairs (NDI), et la Freedom House (FH). D’autres sont financés par des capitaux privés comme l’Open Society Institute (OSI), fondation de George Soros, et également de multinationales américaines, telles que Chevron, Coca-Cola, Goldman Sachs, Google, Microsoft, etc., ainsi que d’institutions publiques comme la Chambre de commerce des États-Unis. Tous ces organismes sont impliqués dans les « révolutions colorées » que décrit le Dr Ahmed Bensaada dans son « Arabesque$: Enquête sur le rôle des USA dans les révoltes arabes ».

    Bien que la France en soit elle-même victime des pressions américaines par le biais de ces « ONG », elle trouve le culot d’user, médiocrement, des mêmes méthodes pour imposer sa politique nuisible en Afrique. Cependant, ses réseaux pour « exporter » sa « démocratie », ses « droits de l’homme » et ses « libertés » ne sont pas assez élaborés que ceux des USA, eux-mêmes non-consistant et en perte de vitesse.

    – La France officielle doit, à notre sens, se débarrasser de ses psychoses qui l’empêchent de discerner le réel de l’irréel, la réflexion de l’émotionnel ; se dégager de sa vision chauvine et manichéenne dans sa politique extérieure globale et africaine en particulier ; sortir de ses rêveries et de son complexe de supériorité paralysant ; rompre avec ses mensonges, manipulations et propagande que sa presse aux ordres perroquetant leurs maitres ; revenir à l’ordre international basé sur le droit international onusien et non un ordre basé sur les « règles » qu’édictent les États-Unis. Il faut aussi qu’elle soit sincère, rationnelle dans ses actions tout en s’abstenant de s’ingérer dans les affaires, d’autres États, qui ne la regardent pas ; apprendre à vivre dans les limites de ses propres moyens et non au-dessus en accaparant indûment les richesses de certains pays.

    – Les Africains ne sont plus ceux que la doxa occidentale assimile encore à leurs parents, grands-parents. Sa jeunesse est plus instruite, consciente, opiniâtre et résistante. Cette jeunesse doit se prendre en main en contribuant au développement de leur pays, de leur Afrique, au lieu de s’aventurer dangereusement à s’exiler clandestinement vers une Europe qui n’est pas celle qu’elle croit. Elle ne doit surtout pas se laisser berner par ceux qui ont vendu leur âme au diable en optant pour la félonie afin d’espérer obtenir des avantages au goût malsain et qui au final demeureront indignes et infâmes, même pour leurs maîtres/employeurs ! Certains dirigeants africains doivent, de leur côté, redoubler d’efforts et de courage pour protéger mordicus les intérêts de leur pays. L’aisance et la sécurité, même à minima, se trouve chez soi. Comme on dit en Algérie (ou Maghreb) « orge de mon pays vaut mieux que blé étranger ». L’Europe ce n’est pas le « paradis », c’est la mer à boire pour les africains !

    A. D.

    #France #Afrique #Macron #Françafrique

  • La misión de Macron para contrarrestar a Rusia en África

    Tags : Francia, Africa, Emmanuel Macron, Gabón, Angola, Congo, Rusia, China, Wagner, India,

    Libreville, Luanda, Brazzaville, Kinshasa – El presidente de Francia, Emmanuel Macron, se encuentra en una gira relámpago por las capitales africanas mientras intenta alejar la política francesa en el continente de la participación militar.

    Difícilmente se le puede acusar de ignorar África -este es su viaje presidencial número 18-, pero esto llega en un momento de competencia cada vez mayor de China y Rusia, y un resentimiento creciente por los estrechos lazos económicos entre Francia y su antigua colonia, que algunos ven como una forma de explotación continua.

    E insiste en que volverá, una y otra vez, a un continente que considera un socio crucial para Europa a la hora de abordar los principales problemas mundiales en las próximas décadas.

    Aunque Ucrania inevitablemente domina la agenda diplomática internacional, Macron cree que París y Bruselas no pueden darse el lujo de descuidar a África. Presenta desafíos y enormes oportunidades de desarrollo, con un dinamismo juvenil que, argumenta, contribuirá enormemente al crecimiento futuro de Europa.

    El presidente de Francia también es muy consciente de cómo otras naciones buscan extender su propia influencia al sur del Sahara.

    Rusia, con la esperanza de recuperar la influencia que había perdido desde las décadas de la Guerra Fría, está ofreciendo apoyo de seguridad a los gobiernos que se sienten amenazados o aislados de la corriente principal internacional: mercenarios del contratista militar Wagner, vinculado al Kremlin, ahora están operando en Malí y el Centro. República Africana, donde han sido acusados ​​de abusos contra los derechos humanos.

    China es un financiador y constructor masivo de infraestructura, aunque en términos que Macron teme que puedan atrapar a algunos países en una crisis de deuda. Turquía e India también son cada vez más activas.

    Y en toda la región, el sentimiento anti-francés popular se ve avivado por mensajes animados en las redes sociales para los que París hasta ahora no ha encontrado una respuesta efectiva.

    En un largo discurso el lunes por la noche, para preparar el terreno para su última gira, el presidente reafirmó su propia estrategia para mantener el papel de Francia en este escenario cada vez más competitivo. Era un mensaje dirigido tanto a los africanos como a su propia audiencia nacional.

    No cree que los franceses deban tratar de igualar el esfuerzo de seguridad ruso al volver a expandir su propia presencia militar para igualar lo que ofrece Moscú.

    En cualquier caso, esa difícilmente sería una opción cuando París se ha visto obligada a retirar sus tropas de Malí y Burkina Faso, donde las juntas militares ahora a cargo buscan distanciarse de la antigua potencia colonial en ambos países.

    En cambio, pretende reorientar el apoyo francés para centrarse más en el entrenamiento y el respaldo técnico para las fuerzas armadas africanas, con un número de tropas reducido y programas de colaboración militar adaptados a las solicitudes específicas de países individuales.

    Y esta semana, Macron llevó esa política un paso más allá al anunciar que las bases francesas restantes en África, en Senegal, Costa de Marfil y Gabón, ahora serían coadministradas y compartidas con las fuerzas de las naciones anfitrionas, e incluso estarían disponibles para dar la bienvenida. otros socios externos si esos gobiernos así lo deseaban. Solo la base en Djibouti, estratégicamente ubicada en la desembocadura del Mar Rojo, seguirá siendo exclusivamente francesa.

    Señaló que la base en Abiyán, Costa de Marfil, está bien posicionada para entrenar tropas de varios estados de África occidental que ahora colaboran en los esfuerzos para evitar que los grupos yihadistas en el Sahel avancen hacia el sur, hacia la costa.

    Pero también está ansioso por buscar la diversificación del compromiso francés en un ámbito mucho más amplio, que abarque la cultura, la historia, la inmigración, el comercio, el desarrollo e incluso la reforma del franco CFA, una moneda utilizada por 14 países y vinculada al euro bajo una garantía. proporcionada por París.

    Existe una creciente oposición al uso de esta moneda, que algunos ven como una forma de neocolonialismo, aunque sus partidarios dicen que ayuda a garantizar la estabilidad financiera.

    Macron lanzó por primera vez este enfoque en un discurso africano de alto perfil en noviembre de 2017, frente a una audiencia de estudiantes en una sala de conferencias en la Universidad de Ouagadougou en Burkina Faso.

    Y lo ha perseguido durante los últimos cinco años, en un esfuerzo por transformar las percepciones de ambos lados.

    Los gobiernos anteriores en París, particularmente en la década de 1990, ya habían tratado de alejarse de la antigua red de conexiones especiales mutuamente complacientes entre las élites africanas y francesas encapsuladas en el término « Françafrique », cambiando en cambio hacia un mayor apoyo a la democracia y el desarrollo de base.

    Sin embargo, Macron ha ido más allá al confrontar los episodios dolorosos y a veces vergonzosos del pasado, encargando a los historiadores que produzcan informes implacables en su examen del historial de Francia en la guerra por la independencia de Argelia y los acontecimientos que rodearon el genocidio de Ruanda de 1994.

    Un programa de devolución de tesoros saqueados durante la era colonial ya ha visto el regreso a casa de una espada totémica senegalesa y parte de un trono real malgache, mientras que los artefactos saqueados del reino de Dahomey han sido devueltos a Benin y se han hecho arreglos para el el regreso de un icónico tambor marfileño.

    Paralelamente a este esfuerzo de reconciliación sobre la historia pasada, Macron ha estado buscando profundizar las conexiones culturales y el intercambio de ideas de hoy. Ha anunciado planes para promover el entrenamiento deportivo y facilitar el acceso a visas para que los africanos realicen estudios de posgrado en Francia.

    Sin embargo, el impacto público de estas iniciativas, particularmente a los ojos de la opinión pública africana, se ha perdido en gran medida durante los años en que la dimensión más destacada del compromiso francés ha sido la lucha militar contra los grupos militantes en el Sahel.

    La creciente controversia llegó a rodear las operaciones de la fuerza francesa Barkhane, finalmente retirada de Malí en agosto del año pasado. Esto ha alimentado un resurgimiento del nacionalismo populista en algunos países y un resentimiento más generalizado hacia Francia en la mayor parte de África occidental y central francófona, particularmente entre los jóvenes urbanos.

    Después de haber instigado un cambio hacia un enfoque militar de perfil más bajo y más colaborativo, Macron está tratando de utilizar la gira por cuatro países de esta semana para revitalizar esta agenda más amplia de reforma y cambio.

    Pero incluso este viaje estará plagado de complicaciones políticas familiares.

    Ha habido manifestaciones anti-francesas en la República Democrática del Congo antes de su visita. Además, los opositores al presidente de Gabón, Ali Bongo Ondimba, y al presidente de la República Democrática del Congo, Félix Tshisekedi, se han quejado de que la visita de Macron podría interpretarse como una interferencia para reforzar la imagen de estos gobernantes en ejercicio en lo que es un año electoral para ambos países.

    Fuente

    #Francia #Africa #Macron #Gabón #Congo #Angola #Rusia #Wagner #Chine #India

  • La mission de Macron pour contrer la Russie en Afrique

    Tags : France, Afrique, Françafrique, Emmanuel Macron, Gabon, Congo, Angola, Russie, Wagner, Chine,

    Libreville, Luanda, Brazzaville, Kinshasa – Le président français Emmanuel Macron effectue une tournée éclair des capitales africaines alors qu’il tente de détourner la politique française sur le continent de l’implication militaire.

    On peut difficilement lui reprocher d’ignorer l’Afrique – il s’agit de son 18e voyage présidentiel – mais cela intervient à un moment de concurrence toujours plus forte de la Chine et de la Russie, et de ressentiment croissant à l’égard des liens économiques étroits entre la France et son ancien empire colonial, que certains voient comme une forme d’exploitation continue.

    Et il insiste sur le fait qu’il reviendra encore et encore sur un continent qu’il considère comme un partenaire crucial pour l’Europe dans la résolution des grands problèmes mondiaux des décennies à venir.

    Bien que l’Ukraine domine inévitablement l’agenda diplomatique international, M. Macron estime que Paris et Bruxelles ne peuvent se permettre de négliger l’Afrique. Elle présente des défis et d’énormes opportunités de développement, avec un dynamisme juvénile qui, selon lui, contribuera énormément à la croissance future de l’Europe.

    Le président français est également parfaitement conscient de la façon dont d’autres nations cherchent à étendre leur propre influence au sud du Sahara.

    La Russie, dans l’espoir de reconstruire l’influence qu’elle avait perdue depuis les décennies de guerre froide, offre un soutien en matière de sécurité aux gouvernements qui se sentent menacés ou isolés du courant international : des mercenaires de l’entrepreneur militaire lié au Kremlin, Wagner, opèrent désormais au Mali et en République Centrafricaine, où ils ont été accusés d’atteintes aux droits humains.

    La Chine est un important bailleur de fonds et constructeur d’infrastructures, bien qu’à des conditions qui, selon M. Macron, pourraient piéger certains pays dans une crise de la dette. La Turquie et l’Inde sont également de plus en plus actives.

    Et dans toute la région, le sentiment anti-français populaire est attisé par des messages animés sur les réseaux sociaux auxquels Paris n’a jusqu’à présent trouvé aucune réponse efficace.

    Dans un long discours lundi soir, pour préparer le terrain pour sa dernière tournée, le président a réaffirmé sa propre stratégie pour maintenir un rôle pour la France dans cette arène de plus en plus compétitive. C’était un message adressé à la fois aux Africains et à son propre public national.

    Il ne pense pas que les Français devraient essayer d’égaler l’effort de sécurité russe en réétendant leur propre présence militaire pour correspondre à ce que Moscou offre.

    En tout cas, ce ne serait guère une option alors que Paris a été contraint de retirer ses troupes du Mali et du Burkina Faso, où les juntes militaires désormais en charge cherchent à se distancer de l’ancienne puissance coloniale dans les deux pays.

    Au lieu de cela, il vise à réorienter le soutien français pour se concentrer davantage sur la formation et le soutien technique des forces armées africaines, avec des effectifs réduits et des programmes de collaboration militaire adaptés aux demandes spécifiques de chaque pays.

    Et cette semaine, M. Macron est allé plus loin dans cette politique en annonçant que les bases françaises restantes en Afrique – au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Gabon – seraient désormais cogérées et partagées avec les forces des pays hôtes, et même disponibles pour accueillir d’autres partenaires extérieurs si ces gouvernements le souhaitaient. Seule la base de Djibouti, stratégiquement située à l’embouchure de la mer Rouge restera exclusivement française.

    Il a souligné que la base d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, est bien placée pour entraîner les troupes des différents États d’Afrique de l’Ouest qui collaborent désormais aux efforts visant à empêcher les groupes djihadistes du Sahel de pousser vers le sud en direction de la côte.

    Mais il est aussi soucieux de poursuivre la diversification de l’engagement français sur un canevas beaucoup plus large, touchant la culture, l’histoire, l’immigration, le commerce, le développement ou encore la réforme du franc CFA – une monnaie utilisée par 14 pays et arrimée à l’euro sous garantie. fourni par Paris.

    Il y a une opposition croissante à l’utilisation de cette monnaie, que certains considèrent comme une forme de néo-colonialisme, même si ses partisans disent qu’elle contribue à assurer la stabilité financière.

    M. Macron a lancé cette approche pour la première fois dans un discours très médiatisé sur l’Afrique en novembre 2017, devant un public d’étudiants dans un amphithéâtre de l’Université de Ouagadougou au Burkina Faso.

    Et il l’a poursuivi au cours des cinq dernières années, dans le but de transformer les perceptions des deux côtés.

    Les gouvernements précédents à Paris, en particulier dans les années 1990, avaient déjà cherché à s’éloigner de l’ancien réseau de relations spéciales acquises mutuellement complaisantes entre les élites africaines et françaises résumées dans le terme « Françafrique », se déplaçant plutôt vers un soutien plus fort à la démocratie et au développement à la base.

    Cependant, M. Macron est allé plus loin dans la confrontation des épisodes douloureux et parfois honteux du passé, en chargeant des historiens de produire des rapports sans ménagement dans leur examen du bilan de la France dans la guerre d’indépendance de l’Algérie et des événements entourant le génocide rwandais de 1994.

    Un programme de retour des trésors pillés à l’époque coloniale a déjà vu le retour d’une épée sénégalaise totémique et d’une partie d’un trône royal malgache, tandis que des objets pillés dans le royaume du Dahomey ont été renvoyés au Bénin et des dispositions ont été prises pour le retour d’un tambour ivoirien iconique.

    Parallèlement à cet effort de réconciliation avec l’histoire passée, M. Macron a cherché à approfondir les liens culturels et les échanges d’idées d’aujourd’hui. Il a annoncé des programmes pour promouvoir la formation sportive et faciliter l’accès aux visas pour les Africains pour poursuivre des études supérieures en France.

    Cependant, l’impact public de ces initiatives, en particulier aux yeux de l’opinion publique africaine, a été largement perdu au cours des années où la dimension la plus importante de l’engagement français a été la lutte militaire contre les groupes militants au Sahel.

    Une polémique croissante est venue entourer les opérations de la force française Barkhane, finalement retirée du Mali en août dernier. Cela a alimenté une recrudescence du nationalisme populiste dans certains pays et un ressentiment plus généralisé à l’égard de la France dans la majeure partie de l’Afrique occidentale et centrale francophone, en particulier parmi les jeunes urbains.

    Après avoir initié un changement vers une approche militaire plus discrète et plus collaborative, M. Macron tente d’utiliser la tournée de quatre pays de cette semaine pour revigorer ce programme plus large de réforme et de changement.

    Mais même ce voyage sera assailli par des complications politiques familières.

    Des manifestations anti-françaises ont eu lieu en République démocratique du Congo avant sa visite. En outre, les opposants au président gabonais Ali Bongo Ondimba et au président congolais Félix Tshisekedi se sont plaints que la visite de M. Macron pourrait être interprétée comme une ingérence visant à renforcer l’image de ces dirigeants en place en cette année électorale pour les deux pays.

    Source

    #France #Afrique #Françafrique #Gabon #Congo #Angola #Russie #Wagner #Chine #Macron

  • Au Gabon, le sentiment anti-français ne se cache plus -vidéo-

    Tags : France, Emmanuel Macron, Afrique, Gabon, Congo, Angola, Françafrique, Total Energies,

    Le président Macron s’est rendu hier au Gabon comme première escale de son périple africain. L’Angola, le Congo et la RDC sont les autres destinations de Macron lors de ce déplacement en Afrique centrale.

    Jeudi, le président français a participé à « One Summit Forest », un sommet environnementaliste sur la préservation des forêts du bassin Congo. La France est accusée, elle-même, de polluer et surexploiter ces forêts, par les activités pétrolières de Total, les mines d’uranium contrôlées par les entreprises françaises et aussi pour le monopole des acteurs français dans l’industrie du bois de cette région.

    Informés à propos de ces malfaisances françaises dans leur pays, les Gabonais ont commencé, depuis quelques semaines, une campagne massive pour demander la suspension de cette visite.

    Le ressentiment anti-français s’enflamme aussi sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook. La population locale ne cache plus sa critique contre les politiques d’ingérence de l’Elysée dans la région de l’Afrique centrale.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=ISyXlVCSuUw&w=560&h=315] [youtube https://www.youtube.com/watch?v=v-Xs9kqHSAQ&w=560&h=315]

    #France #Macron #Gabon #Françafrique #Congo #Angola #Total

  • Gabon: Macron suspecté de vouloir soutenir le régime de Bongo

    Tags : France, Afrique, Emmanuel Macron, Gabon, Congo, Angola, Mali, Burkina Faso, Russie, Chine, Wagner,

    Afrique : Macron en tournée pour contrer l’expansion russe

    L’objectif du voyage du président est de réaffirmer la présence française dans une zone déjà influencée par d’autres puissances

    Le président français Emmanuel Macron, parti hier pour un voyage en Afrique centrale qui le conduira au Gabon, en Angola, en République du Congo et en République démocratique du Congo (RDC) jusqu’au 5 mars, premier geste concret après la fin de l’opération Barkhane pour réaffirmer la présence française dans un terrain déjà touché par d’autres puissances. Macron se rendra dans quatre pays où il n’a jamais mis les pieds, avec la motivation officielle de participer au One Forest Summit de Libreville, un sommet international sur la conservation des forêts tropicales, mais la volonté affichée de renouer avec le continent qui ces derniers temps années ont subi pas mal de soubresauts.

    Après le retrait forcé des forces françaises du Mali, de la République centrafricaine et du Burkina Faso – pays attirés par l’orbite russe -, sur le continent Paris risque désormais de perdre son emprise même sur des destinations stratégiques d’un point de vue économique : c’est le cas du Mozambique, où Total Energies a été contraint de suspendre pendant deux ans les travaux de construction d’une usine de liquéfaction de GNL en raison de violences liées aux djihadistes, ou l’Angola, où Total a également récemment lancé trois projets dans les secteurs du gaz, du pétrole et de l’énergie solaire. Un voyage d’autant plus nécessaire compte tenu de l’événement électoral impliquant deux des pays prévus, le Gabon et la République démocratique du Congo (RDC), et de la montée à Kinshasa du ressentiment anti-français qui a animé ces derniers mois des manifestations à répétition contre le présence de militaires envoyés de Paris et employés par la Mission des Nations Unies dans le pays (MONUSCO). Pour Macron, agir maintenant sur ces « deuxième palier ».

    La première étape du voyage sera Libreville, la capitale du Gabon, où Macron organisera ce soir un dîner de travail avec le président Ali Bongo, au pouvoir depuis 2009. Aujourd’hui, Macron rencontrera dans la matinée la communauté scientifique et ses compatriotes résidant dans le pays dans l’après-midi, avant de prendre la parole au One Forest Summit.

    Si la visite au Gabon peut avoir pour objectif de resserrer les liens avec un pays récemment entré dans le Commonwealth, sur le plan politique, la scène s’annonce délicate : dans quelques mois, le Gabon organisera des élections présidentielles, et la société civile locale soupçonne Paris de vouloir en quelque sorte apporter son soutien au président sortant contesté. Macron s’envolera donc ce soir pour l’Angola, où il rencontrera vendredi matin son homologue João Lourenço, avant de repartir en début d’après-midi pour Brazzaville, la capitale du Congo. Il y sera reçu au Palais du Peuple par le président congolais Denis Sassou-N’Guesso, à la tête du pays depuis 1997, avant de tenir avec lui un entretien bilatéral. Dans la soirée, Macron s’adressera à la communauté française résidant au Congo, où la dernière visite d’un président français remonte à 2009. Le conflit en Ukraine devrait être l’un des sujets de discussion entre les autorités, compte tenu également de l’abstention constante de Brazzaville à l’ONU dans les résolutions condamnant les discussions alors qu’à l’ONU le gouvernement de N’Guesso s’est toujours abstenu de condamner l’invasion russe en Ukraine. Peu avant 22 heures, le président français décollera à nouveau, cette fois pour la République démocratique du Congo, dernière étape de sa tournée et théâtre dans l’est du pays d’une guerre entre la rébellion tutsies pro-rwandaise du M23 et l’armée congolaise qui pour Macron « ne doit pas être oubliée ».

    Présenté par la presse française comme une « opération séduction » et une visite « dans un champ de mines », le voyage en Afrique a été annoncé par Macron lui-même dans un discours d’ouverture prononcé lundi soir en présence de divers organes de presse. Beaucoup ont associé l’intervention à celle qui s’est tenue en 2017 à Ouagadougou, au Burkina Faso. Si à cette occasion le président français avait admis que « ce n’est pas seulement un dialogue franco-africain qu’il faut reconstruire ensemble, mais un projet entre nos deux continents, une relation nouvelle », on reproche depuis cinq ans à Macron d’avoir laissé ces engagements lettre morte, menant une politique « entrepreneuriale » en Afrique peu soucieuse du territoire et un héritage post-colonialiste.

    Ainsi, pour tenter de préparer les pays hôtes à son arrivée, Macron a déclaré lundi que l’Afrique « n’est pas le terrain de la concurrence », qu’ »il faut passer d’une logique d’aide à celle d’investissement » et a appelé à la construction d’une relation « équilibrée » avec les pays partenaires africains. En ce qui concerne la présence militaire sur le continent, le président a expliqué que « la transformation commencera dans les prochains mois avec une réduction visible de nos effectifs et une augmentation des bases de nos partenaires africains », esquissant une nouvelle phase de collaboration où il appartiendra aux mêmes gouvernements africains de « demander s’ils le souhaitent » le soutien des forces françaises « et d’autres partenaires » et a appelé à la construction d’une relation « équilibrée » avec les pays partenaires africains.

    Le président a promis que cette évolution s’accompagnerait « d’un plus grand effort de la France en matière de formation et d’équipement », et s’est dit prêt à faire preuve d’une « profonde humilité face aux enjeux du continent africain », une situation qu’il a qualifiée de « sans précédent dans l’histoire » et avec « une quantité vertigineuse de défis ». De la sécurité à la croissance démographique, jusqu’à l’arrivée des jeunes en Europe « à qui nous devons offrir un avenir », Macron a invité les partenaires africains à construire « des États et des administrations consolidées », capables d’investir « massivement dans l’éducation, la santé, l’emploi, formation et transition énergétique ».

    Dans son allocution de lundi, Macron a également annoncé la présentation prochaine au parlement d’une loi pour le retour des oeuvres d’art aux pays africains qui en sont propriétaires, souhaitant que « cette démarche s’inscrive dans une dynamique plus large et aussi d’une dynamique européenne ». Dans le communiqué de presse présentant la tournée, l’Elysée a à son tour insisté sur la « position d’écoute et d’humilité » que le président Macron entend adopter vis-à-vis des pays qu’il visitera ces jours-ci, avec la volonté affichée de « construire ensemble de vrais partenariats ». Le gouvernement souligne que ce qui a commencé est le 18ème voyage de Macron en Afrique et que sur la tournée il sera accompagné de différentes délégations françaises et européennes, promouvant des partenariats visant à mettre en valeur les « humains, entrepreneuriaux, scientifiques, universitaires, militaires, artistiques et sportifs » des pays.

    La perte d’influence désormais consolidée en Afrique et au Sahel inquiète beaucoup Paris et de ce point de vue la visite de Macron en Afrique sera également importante pour donner un signal décisif de la présence des institutions dans les zones qui pourraient bientôt être affectées par les bouleversements des pays voisins. Des opérations ont été achevées en juin qui prévoient de réduire de moitié d’ici 2023 les forces françaises opérant au Mali dans les désormais anciennes missions Barkhane et Takuba, de plus de 5 à environ 2.500 hommes, et de les transférer vers une autre destination, principalement au Niger, pays dont elle dépend largement pour les approvisionnements en uranium qui alimentent les 58 réacteurs atomiques installés sur le territoire français.

    Pour tenter d’endiguer l’expansion d’une orbite pro-russe qui comprend désormais la République centrafricaine et le Mali, mais aussi le Soudan et en partie le Burkina Faso – théâtre d’un double coup d’État l’an dernier qui a amené la junte militaire de Ouagadougou à Moscou – la ligne française consiste désormais à se déplacer progressivement vers l’ouest, pour tenter de renforcer sa présence au Bénin, au Ghana et en Côte d’Ivoire, où la menace djihadiste est encore contenue mais connaît une expansion rapide et nécessite un soutien économique et militaire accru. Paris doit également faire face à la tendance régionale à reprendre la lutte contre le terrorisme avec le soutien de la communauté internationale, mais avec une barre résolument africaine. Ainsi, ces derniers mois, plusieurs organisations régionales ont prévu d’envoyer des missions militaires pour la résolution de conflits, comme c’est le cas de la Communauté des pays d’Afrique australe (SADC) au Mozambique, de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) en République démocratique du Congo et de la Communauté économique des pays de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui a récemment annoncé la création d’une force régionale qui « interviendra en cas de besoin, que ce soit pour la sécurité, le terrorisme ou la restauration de l’ordre constitutionnel dans les États membres ».

    Source : Agenzia nova, 02/03/2023

    #France #Afrique #Françafrique #Macron #Gabon #Congo #Angola #Barkhane #Serval #Mali #Burkina_Faso #Russie #Chine #Wagner

  • Le Maroc et le challenge de l’Afrique Australe

    Tags : Maroc, Afrique Australe, Afrique du Sud, Zimbabwe, Angola, Botswana, Lesotho, Namibia,

    La région de l’Afrique Australe représente un challenge majeur pour notre politique étrangère en Afrique dans la mesure où elle regroupe un nombre considérable de pays adoptant une politique hostile à des degrés différents à l’égard de nos intérêts nationaux et notamment notre question nationale.

    Si cette région de l’Afrique reste dominée par l’influence de l’Afrique de Sud, puissance politique et économique régionale, qui ne rechigne pas à afficher son hostilité vis-à-vis de toute action marocaine sur les plans bilatéral et multilatéral dans la région, ce leadership se trouve de plus en plus contesté par d’autres pays non moins importants tels que l’Angola et le Botswana.

    En effet, désireux de s’affranchir de la tutelle de leur voisin imposant, ces deux pays adoptent des positions de plus en plus divergentes avec celles de l’Afrique du Sud et en particulier sur des questions internationales.

    S’harmonisant parfaitement avec la ligne directrice de sa politique solidaire qui promeut le partenariat sud- sud avec les pays africains, notre pays a déployé des efforts considérables pour approcher les pays de l’Afrique australe, convaincu que l’établissement de contact avec ces pays est susceptible d’ouvrir de nouvelles perspectives dans les relations bilatérales.

    Sans pour autant chercher à dissocier le volet politique de la coopération de son corollaire économique, le Maroc demeure décidé à inscrire les relations bilatérales avec les pays de l’Afrique australe dans un cadre de coopération globale qui fait fi (pour le moins sur le court terme) de la position adoptée par tel ou tel pays à l’égard de notre cause nationale.

    Hormis l’organisation des Commissions mixtes ; mécanisme de mise en œuvre de sa politique de partenariat par excellence ; le Maroc a adopté d’autres méthodes de coopération allant de l’échange de visites des responsables à celui d’expertises au bénéfice des pays africains concernés, persuadé que la promotion des relations économiques est un vecteur essentiel de rapprochement avec ces pays dont les ambitions sont devenues plus économiques que diplomatiques face aux défis de la mondialisation et des crises économiques et financières internationales itératives.

    Ainsi, avec l’Afrique du Sud, l’échange régulier entretenu avec le Chargé d’Affaires de l’Ambassade sud africaine à Rabat, ainsi que la visite effectuée par M. le Secrétaire Général du Ministère à Pretoria a laissé entrevoir les esquisses d’une volonté de la part des sud africains d’établir un dialogue politique de haut niveau constructif avec le Maroc sur les questions d’ordre continental et bilatéral.

    La tenue de la réunion préparatoire de la deuxième Commission Mixte Maroc /Angola a démontré toute l’étendue de l’intérêt croissant que revêt la promotion des relations de coopération économique pour les deux pays. Le Maroc a à cet effet affirmé sa disposition à collaborer avec l’Angola dans des secteurs économiques vitaux tel que la pêche, l’agriculture, et le tourisme. En outre, l’intérêt affiché par des opérateurs économiques nationaux importants envers l’Angola serait de nature à renforcer le positionnement du Maroc dans ce pays émergent.

    S’agissant de la Zambie, le Maroc s’efforce toujours à conforter son rapprochement avec ce pays qui a gelé récemment sa reconnaissance de la pseudo « rasd ». L’accélération et l’assouplissement des procédures nécessaires pour l’ouverture d’une Ambassade marocaine dans ce pays fait l’objet de rappels récurrents de la part des officiels marocains adressés à leurs homologues zambiens.

    En outre, le Maroc envisage de mettre à profit l’expertise et le savoir faire techniques et scientifiques qu’il détient dans nombre de domaines pour enrichir ses relations avec les autres pays de la région jugés réticents envers notre cause nationale. C’est le cas du Botswana du Mozambique, et de l’Ile Maurice qui souhaitent s’inspirer des avancées économiques importantes réalisées par notre pays dans divers domaines.

    La collaboration dans le domaine cultuel est un autre axe de partenariat entre le Maroc et certains pays de la région disposant de communautés musulmanes (exp : Mozambique, Malawi).

    NOTE SUR L’OUVERTURE D’AMBASSADES EN AFRIQUE ORIENTALE ET AUSTRALE 

    L’Afrique, placée par Sa Majesté le Roi, que Dieu l’assiste, au cœur de la politique étrangère du Maroc, représente une opportunité à même de permettre à notre pays de se positionner en tant que leader d’un continent en pleine mutation et en plein essor.

    L’Afrique constitue également pour notre pays son espace vital naturel de rayonnement politique, culturel et économique.

    Cependant la mise en œuvre de la stratégie de notre pays en Afrique demande le renforcement du maillage diplomatique notamment dans les régions ou la présence de notre pays est faible voire quasi absente, ce qui est le cas en Afrique Orientale et Australe.

    Notre pays ne dispose que de 19 Ambassades en Afrique au Sud du Sahara (8 en Afrique de l’Ouest qui compte 15 pays, 6 en Afrique  Centrale qui compte 8 pays,  3 en Afrique Australe qui compte 13 pays  et 2 en Afrique Orientale qui compte 10 pays) contre 24 pour l’Algérie,  33 pour l’Afrique du Sud et 32 pour l’Egypte.

    Cette sous représentation  en Afrique Australe et Orientale est préjudiciable aux intérêts de notre pays tant au plan politique qu’économique.

    Une des mesures immédiates pour corriger cette carence consiste à procéder dans le court terme à l’ouverture d’Ambassades dans les pays suivants : Tanzanie, Rwanda, Ouganda, Zambie, Namibie et Botswana.

    L’ouverture d’Ambassades dans ces pays serait un signal politique fort en direction de ces pays et de tous les autres partenaires qui y verraient la manifestation de l’intérêt  du Maroc pour l’ensemble du continent et non pas seulement pour les régions francophones traditionnellement proches.

      Une telle démarche projetterait le Maroc dans une nouvelle dimension et en ferait un véritable  pays pivot à l’échelle continentale.

    L’ouverture d’Ambassades dans ces pays donnerait également à notre pays une nouvelle et plus grande ouverture dans des zones en pleine mutation et en plein essor économique.

    Cette ouverture se traduirait par une amélioration des relations politiques avec ces pays et ouvrirait également de larges perspectives de coopération pour les entreprises marocaines.

    Moha Tagma

  • Maroc : Fiche confidentielle sur l’Afrique Australe

    Maroc : Fiche confidentielle sur l’Afrique Australe

    Maroc, Afrique du Sud, Angola, Botswana, Lesotho, Madagascar, Malawi, Maurice, Mozambique, Namibie, Swaziland, Zambie, Zimbabwe,

    I. Analyse du contexte général :
    Cette région compte les pays suivants : Afrique du Sud ; Angola ; Botswana ; Lesotho ; Madagascar ; Malawi ; Maurice ; Mozambique ; Namibie ; Swaziland ; Zambie ; Zimbabwe.

    1. Contexte politique :

    La région de l’Afrique australe a accompli des avancées au cours de la première décennie des années 2000, en vue de la réalisation de la stabilité politique et les perspectives à moyen terme sont positives.

    Des élections démocratiques pacifiques ont eu lieu au Botswana, en Namibie, en Afrique du Sud, au Malawi, en Angola, au Mozambique et à Maurice.

    Cependant, la région compte des foyers de tensions politiques, en particulier le Zimbabwe et Madagascar.

    La SADC et l’UA collaborent avec le Zimbabwe en vue de résoudre les questions en suspens au sein du Gouvernement d’union nationale. Pour rappel, de graves incidents ont eu lieu après le 1er tour des élections présidentielles de 2009, la médiation sud africaine au nom de la SADC, a néanmoins permis la reconduite au Pouvoir de M. Mougabé malgré sa défaite au 1er tour. Le dialogue entamé devrait permettre de revoir l’actuelle constitution.

    Une médiation de la SADC collabore également avec le parti au pouvoir à Madagascar et l’opposition en vue d’élaborer une feuille de route pour la résolution du problème de leadership qui dure depuis le coup d’Etat survenu en mars 2009. Les élections présidentielles malgaches devraient avoir lieu en mai 2013.

    Plusieurs défis majeurs doivent être relevés par la classe politique, notamment une lutte efficace contre :
    La pandémie de VIH/Sida, car la région représente plus de 37 % de la population infectée à l’échelle mondiale.

    Les taux de chômage qui sont supérieurs à 20 % dans les pays de la région, et qui aggravent la pauvreté et l’inégalité des revenus.
    L’année 2012 a connu deux faits marquants sur la scène régionale :
    Le décès du Président du Malawi Bingu wa Mutharika, remplacé par sa Première Vice Présidente Joyce Banda.

    L’élection de Madame Dlamini-Zuma à la tête de la Commission de l’Union Africaine.

    2. Contexte économique :

    Les douze pays de l’Afrique australe constituent un important marché. La région compte 16,7% de la population du continent et représente plus de 40 % du produit intérieur brut du continent.

    La région de l’Afrique australe affiche une grande diversité économique, regroupant un certain nombre de pays à revenu intermédiaire (PRI), de pays à faible revenu (PFR), de pays enclavés et de petits pays insulaires.
    C’est une région plutôt bien dotée en ressources naturelles, l’Afrique australe présente de nombreuses perspectives en termes d’énergie, d’agriculture et d’agro-industrie et de bon nombre d’activités productives et à valeur ajoutée.

    Le commerce intra régional reste faible par rapport à d’autres régions en développement et il est hautement concentré par un seul pays, l’Afrique du Sud. Il représente 19.9% des exportations et 33.1% des importations.

    L’Afrique du Sud est la principale économie et la locomotive de la croissance régionale :

    Elle représentant 71,5 % du PIB régional en 2009. L’Angola, la deuxième plus grande économie, représentait 10 %, tandis que les 10 autres pays représentaient 18,5 % du PIB régional.

    Environ 70 % des flux d’investissement intra-régionaux dans la région sont le fait d’entreprises sud-africaines.

    Les investissements sud-africains ont joué un rôle important dans les pays voisins, représentant 9% à 20% du PIB du Lesotho, de Maurice, du Mozambique, de la Namibie et du Swaziland (FMI 2005).

    Hormis le Zimbabwe, le Lesotho, le Swaziland et Madagascar, les pays de la région ont affiché un taux de croissance moyen du PIB réel de 3,5 % à 4,5 % en 2000-09. En ce qui concerne les secteurs, les principaux moteurs de la croissance sont les services et l’industrie extractive.
    En 2009, Environ 45 % de la population d’Afrique australe vit en deçà du seuil de pauvreté, soit avec moins de 1 dollar par jour.

    3. Organisations régionales :

    Communauté de développement d’Afrique australe SADC :

    Créée par la Déclaration et le Traité de Windhoek du 17 août 1992, la communauté existait, depuis 1990, sous l’appellation de Conférence pour la coordination du développement de l’Afrique australe (SADCC). Elle regroupe l’ensemble des pays de la région, en plus de la RDC, la Tanzanie et les Seychelles.

    En terme d’échanges commerciaux entre les pays de la SADC, la communauté est le meilleur outil d’intégration économique du continent. Elle développe également un plan de convergence économique ambitieux.

    Elle a pour vision un avenir commun, avec une communauté régionale qui assure le bien-être, l’amélioration des conditions et de la qualité de vie, la liberté et la justice sociale, et la paix et la sécurité aux populations de l’Afrique australe.

    Common monetary Area : CMA

    Union monétaire comprend l’Afrique du Sud ; le Lesotho ; le Namibie et le Swaziland. Au sein de la CMA, le PIB sud africain représente 95.37% du PIB régional.

    La CMA, a été fondée en juillet 1986, à partir de l’Aire monétaire du Rand (anglais : Rand Monetary Area; en abrégé RMA), qui fut établie en décembre 1974.

    L’Union Douanière d’Afrique Australe (Sacu) :

    La SACU est la plus ancienne union douanière existante dans le monde. Elle fut créée en 1910 sous le nom de Customs Union Agreement.
    La Sacu dispose de plusieurs accords multilatéraux de libre échange notamment avec FTA (UE + ZELE) et les Etats-Unis, cependant les négociations avec le Mercosur n’ont toujours pas abouti.

    COMESA :

    Six des 12 pays de la région : Madagascar ; Malawi ; Maurice ; Swaziland ; Zambie ; Zimbabwe.

    II. Positionnement du Maroc dans la région :

    Le Maroc possède trois Ambassades dans la région, à Antananarivo (couvrant Madagascar, les Seychelles, le Mozambique et l’Ile Maurice), Luanda (couvrant l’Angola, la Namibie et la Zambie) et Pretoria au niveau du Chargé d’Affaire.

    Les exportations du Maroc vers l’Afrique australe ne représentent que 2,8% des exportations du Royaume vers l’Afrique Subsaharienne.
    En terme de coopération sud-sud, l’AMCI a conduit quatre au Malawi entre 2003 et 2007.

    III. Actions envisagées :

    Politiquement :

    Soutenir la dynamique positive dans les relations entre le Maroc et l’Afrique du Sud.

    Impliquer et soutenir les acteurs et les initiatives de la diplomatie parallèle de manière à influer sur les relations politiques entre le Maroc et certains pays de la région, à l’instar de la rencontre prévue entre une délégation du PJD avec des membres de l’ANC.

    Penser à ouvrir une nouvelle représentation diplomatique dans une zone où l’activisme des ennemis de notre intégrité territoriale est assez important.

    Viser la signature d’accords multilatéraux et globaux avec les organisations régionales de l’Afrique Australe.

    Travailler à une plus grande implication des pays de la région au sein de la « Conférence des Etats africains Riverains de l’Atlantique ».

    Economiquement :

    Accompagner les entreprises marocaines actives dans les domaines en développement en Afrique Australe en vue de s’implanter dans la région (Managem, Novec,…) malgré la forte domination sud-africaine.

    Mener des opérations commerciales comprenant l’ensemble des acteurs de la scène économique marocaine en vue de développer les exportations marocaines vers le sud du continent.

    Définir les axes de coopération à exploiter en collaboration avec ces pays dans des domaines clés pour le Maroc : tourisme, agriculture, secteur du bâtiment et des travaux publics…

    #AfriqueduSud #Angola #Botswana #Lesotho #Madagascar #Malawi #Maurice #Mozambique #Namibie #Swaziland #Zambie #Zimbabwe

  • Maroc: Note confidentielle sur le panorama en Afrique -2012-

    Maroc: Note confidentielle sur le panorama en Afrique -2012-

    Maroc, Afrique, conflits, situation politique, Angola, Sierra Léone, Ghana, Zimbabwe, Peuls, Toubou, Casamance, Sénégal,

    L’Afrique, avec ses 54 pays et plus de 2.000 langues, présente un continent complexe de part sa diversité culturelle, ethnique et socio-économique.

    Le continent est confronté à des défis de taille tels que la pauvreté, le recours à l’agriculture de subsistance, la malnutrition et l’éducation inadéquate. Par ailleurs, l’Afrique abrite les trois seuls pays dans le monde qui ont un faible IDH à savoir le Zimbabwe, la République démocratique du Congo (RDC) et la Zambie. Depuis 1952, année du premier coup d’État perpétré en Égypte, le continent africain a connu pas moins de 73 coups d’État. Ce chiffre atteint 100 si l’on y ajoute les tentatives- réelles ou supposées- et plus de 75 conflits armés.

    I. Etat des lieux

    L’Afrique reste le continent le plus ravagé par les conflits, Mali, Guinée Bissau, République Démocratique du Congo, Soudan, on ne compte plus les zones de tensions qui secouent le continent.

    Ces conflits peuvent être résumés comme suit :

    -Conflits dits « ethniques » dont les causes de certains sont attribuées au tracé des frontières ne tenant que très peu compte de l’histoire et de l’organisation sociétale des diverses composantes culturelles du continent africain.

    -Conflits dits « politiques » ou « socio-politiques » du fait de gouvernements irresponsables faisant passer les intérêts des dirigeants avant ceux des populations locales en dépit de leur pauvreté.

    -Des guerres civiles aux enjeux internationaux éclatent pour le contrôle des matières premières dont la commercialisation n’enrichit que rarement les populations locales.

    Sur le plan sociopolitique, à quelques exceptions près, la gouvernance s’améliore dans la majorité des états africains. Bien qu’il existe des signes de reprise de l’intervention militaire dans la politique africaine dans certains pays, les niveaux de conflits intra étatiques ont sensiblement baissé depuis 1998.

    En effet, depuis les années 90, l’Afrique s’est retrouvée dans le train de la démocratie, sous une influence intérieure et extérieure, en particulier les pressions internationales, par la mondialisation économique et politique, entre démocratie et développement, ce qui a affecté positivement la politique interne des états dans leur quête de démocratie et de développement.

    En outre, l’instabilité politique et géopolitique en Afrique présente le risque de s’y voir « cristallisé le consensus conservateur » qui conduirait à privilégier la «stabilité politique au détriment d’une alternance démocratique. Ainsi, pour des raisons internes ou externes et afin de garantir une stabilité géopolitique, des régimes sont maintenus au pouvoir par leur reconduction à travers des élections dites « démocratiques ». En 2012, l’évaluation de Freedom House sur 54 Pays africains (sur la base de l’année civile 2011) a classé 9 comme libres et 22 en tant que pays non libre comme suit :

    Pays libres : le Bénin, le Botswana, le Cap-Vert, Ghana, Mali, Maurice, la Namibie, São Tomé et l’Afrique du Sud.
    Pays non libres : Algérie, Angola, Cameroun, Tchad, République du Congo, République démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire, Djibouti, l’Egypte, Guinée équatoriale, Érythrée, l’Ethiopie, Gabon, Gambie, Libye, Mauritanie,Rwanda, Somalie, Soudan, Sud Soudan, Swaziland, , la Zimbabwe

    Certes des instabilités chroniques existent en Afrique mais on assiste à une pacification du jeu politique et les demandes légitimes pour la démocratie se sont accrues. Les tribus, les chefferies et les royaumes existent toujours, avec les mêmes langues, normes sociales et cultures qui servent de facteur d’unité, et forment des blocs ethniques dans la plupart des États africains. Les regroupements ethniques se cristallisent autour de loyautés et d’appartenances tribales au sein des régimes politiques des États nations modernes. En Afrique d’aujourd’hui, la démocratie libérale, représente un acquis même minimal, qui mérite d’être préservé et renforcé.

    II. Elections

    Depuis 1990, des élections multipartistes ont eu lieu dans 35 des 48 États subsahariens. Le système du suffrage universel et son utilité comme mode de sélection des dirigeants sont entrés dans la culture politique et un dialogue certain s’est installé entre les gouvernants et la classe politique.

    Ainsi, 9 élections dont 3 présidentielles ont été organisées durant le premier semestre de 2012. De même 10 élections sont prévues pour le dernier trimestre de 2012 (dont 3 présidentielles) notamment les présidentielles au Zimbabwe et 5 en 2013 comme suit :

    Présidentielles en République d’Angola prévues le 31 août 2012

    Le Président actuel, José Eduardo dos Santos, (69 ans, au pouvoir depuis 1979) du Mouvement Populaire de Libération de l’Angola (MPLA) est pressenti comme candidat à sa propre succession.
    Les dernières élections législatives ont renforcé la position du MPLA au pouvoir et la nouvelle Constitution adoptée en janvier 2010 a renforcé la position du président Dos Santos. Il tentera probablement un autre mandat qu’il obtiendra. S’agissant de l’Unita, leur Candidat principal est Isaïas Samakuva.

    Il est à rappeler que lors des dernières présidentielles, il n’y a eu qu’un 1er tour de l’élection présidentielle, le 2ème tour exigé par la constitution, n’a pas été réalisé. Dos Santos est logiquement jusqu’aujourd’hui (2012) un président sans légitimation électorale.

    Présidentielles en République de Sierra Leone prévues le 17 novembre 2012

    Le Président actuel, Ernest Bai Koroma (58 ans, au pouvoir depuis 2007) de L’APC (All People’s Congress) est candidat à sa propre succession.

    L’APC est l’un des 5 partis officiellement reconnus en Sierra Leone. Les autres formations, toutes de l’opposition, sont le Parti des peuples de Sierra Leone (SLPP, le plus important de l’opposition), le Mouvement du peuple pour le changement démocratique (PMDC), l’Alliance Nationale Démocratique (NDA) et le Mouvement Démocratique Uni (UDM) récemment créé. L’APC, le SLPP et le PMDC sont les seuls représentés dans l’actuel parlement.

    Le Budget des élections est estimé à 47 millions de dollars et le candidat potentiel sera l’ex putshiste Julius Maada Bio du Parti des Peuples de Sierra Leone (SLPP).

    Présidentielles en République du Ghana prévues en décembre 2012
    Après le décès du président John Atta Mills, (68 ans), du Congrès Démocratique national (NDC) en juillet 2012, le vice-président, John Dramani Mahama, a accédé à la présidence par intérim.
    Nana Konadu Agyemang Rawlings, (63 ans), Yao Obed leader du Parti pour la Liberté Démocratique (PLD), qui a annoncé que sa formation politique va retourner au sein du parti au pouvoir, le Congrès National Démocratique (NDC),sont les candidats potentiels à ces présidentielles.
    7 décembre 2012, 1er tour, second tour le 28 décembre 2012.

    Présidentielles en République du Zimbabwe (en cours de discussion, probablement fin 2012)

    Le Président actuel , Robert Mugabe, (88 ans) de l’Union Nationale Africaine du Zimbabwe, est au pouvoir depuis 32 ans.
    Les nouvelles élections ne pouvaient être organisées en 2011, en raison des négociations sur l’élaboration d’une nouvelle constitution.
    Présidentielles en République du Kenya prévues en mars 2013
    Le Président actuel , Mwai Kibaki, du Parti de l’Unité nationale (PNU), Alliance nationale arc-en-ciel (NRA) et de l’Union nationale africaine du Kenya (KANU), est au pouvoir depuis 1992.

    Uhuru Kenyatta (un candidat potentiellement puissant), Martha Karua (ancienne Ministre de la Justice) peut créer la surprise, Raphael TUJU, ancien MAE et conseiller présidentiel kenyan, et William Ruto du Mouvement démocratique orange (ODM) sont les candidats potentiels à ces présidentielles.

    Cependant, les deux candidats potentiels Uhuru Kenyatta et William Ruto, risquent d’être inculpés d’ici là par la Cour pénale internationale (CPI) pour leur rôle lors des clashs postélectoraux de 2008.

    Après les législatives du 14 août 2012, le Parlement national sera constitué de deux chambres dont les membres sont élus pour un mandat de cinq ans. Aujourd’hui, le Parlement est composé d’une seule chambre qui est l’Assemblée nationale.

    Présidentielles à Madagascar prévues en mai 2013
    Le premier tour de l’élection présidentielle malgache aura lieu le 8 mai 2013, suivi le 3 juillet d’un éventuel second tour jumelé avec les législatives.

    Madagascar attend ces élections depuis le renversement en mars 2009 du président Marc Ravalomanana par le maire d’Antananarivo Andry Rajoelina. Ce dernier a pris le pouvoir lors d’une révolte populaire, est devenu «président de la Transition », non élu. Il existe un risque de violences politiques et de contestations.

    Présidentielles en Somalie prévues en 2013

    Le Président actuel Sheikh Sharif Sheikh AHMED est au pouvoir depuis le 31 janvier 2009.
    L’adoption, le 6 juillet dernier, d’une feuille de route, a ouvert une période intérimaire qui se terminera le 20 août 2012. Ce document contient des objectifs à atteindre aussi bien sur le plan sécuritaire que sur des questions constitutionnelle et de gouvernance. La FDR soumet le gouvernement fédéral de transition (GFT) à une obligation de mettre en place un projet de nouvelle constitution, de lutter contre la corruption, et de renforcer de l’Etat de droit.

    III. Remarques 

    Le bilan des deux décennies de transitions démocratiques en Afrique peut paraître décevant : guerres civiles, dictatures et coups d’État. Pourtant, les sociétés africaines, plurielles et ouvertes, s’approprient les formes démocratiques, avec un langage et des pratiques qui leur sont propres.

    Le pluralisme politique est déjà un fait acquis dans plusieurs pays africains, mais la logique de son fonctionnement varie d’un pays à l’autre. Certains États étudient les modalités de financement des partis politiques afin qu’ils contribuent positivement à l’oeuvre démocratique (Sénégal, Guinée, Togo, etc.). D’autres s’alignent sur les bases ethniques ou socio-religieuses devenant des partis alimentaires.

    Davantage en Afrique, où le spectre de l’autoritarisme rôde autour du pouvoir, la formation à la démocratie devrait occuper une grande partie des énergies nationales; des synergies devraient être recherchées entre éducation civique, éducation à la démocratie et alphabétisation des masses, pour réussir cette entreprise.
    En outre, un grand défi pour la politique africaine est qu’elle doit à la fois achever la création d’un Etat-nation en même temps qu’elle doit se doter d’une société civile saine, ce qui implique la gestion impartiale et juste des conflits qui y surgissent en terme d’accès aux ressources.

    La question des minorités n’est pas liée aux grandes questions de la démocratie en Afrique: « les Banyamulenge, les Peuls et Toubou (Niger), la Casamance (Sénégal), les Twa au Rwanda et Burundi, etc ».
    Par ailleurs, plusieurs constitutions constituent une feuille de route où les minorités, notamment les femmes et les enfants, ne trouvent aucune protection, davantage si elles sont analphabètes.

    L’alternance politique ou la compétition pour le pouvoir est rarement perçue comme une affaire politique. De plus cette alternance se trouve souvent dans le piège du clanisme et de la haine personnelle alors qu’elle devrait faire partie des règles du jeu démocratique qui consiste à accepter le choix des électeurs.

    Il reste à instaurer un nouveau « contrat social » en Afrique pour répondre aux attentes immenses soulevées par les révolutions dans toutes les couches de la société et permettre à leurs économies de rebondir rapidement.

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