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  • Maroc: 2022, l’année de l’incertitude et des déséquilibres macro-économiques

    Maroc: 2022, l’année de l’incertitude et des déséquilibres macro-économiques – déficits, endettement, sécheresse, prix des matières premières et énergétiques, CDG Capital, année 2022,

    RABAT – L’économie marocaine entame l’année 2022 incertaine marquée par le creusement des déficits, l’augmentation du niveau d’endettement, une saison agricole menacée et la forte hausse des prix des matières premières et énergétiques, indique un rapport de la banque d’investissement marocaine CDG Capital.

    « L’économie marocaine entame une année incertaine marquée par la détérioration des déficits jumeaux (budget et balance des paiements) et de niveau d’endettement, une saison agricole 2021-2022 menacée par la sécheresse et la forte hausse des prix des matières premières et énergétiques », souligne la direction Insight de CDG Capital dans un rapport récent intitulé « Perspectives économique et taux 2022: des équilibres fragiles dans un contexte global tendu ».

    La hausse des prix, dont le potentiel demeure « imprévisible », a été exacerbée par la crise ukrainienne dont « les répercussions devront être surveillées compte tenu du poids de l’Ukraine et de la Russie dans le marché des denrées alimentaires et de l’énergie, relèvent les auteurs du rapport.

    Un autre facteur de risque pour l’économie marocaine réside dans le resserrement de la politique monétaire de la FED (la banque centrale des Etats-Unis) qui procède à une remontée de ses taux directeurs, selon le rapport expliquant que cela devrait engendre un appétit moindre des investisseurs pour la dette des pays en voie de développement à l’image du Maroc.

    Ainsi, la hausse des prix des matières premières et de l’énergie, combinée au rétrécissement des conditions de financement à l’international et au ralentissement de la demande étrangère adressée au Maroc, « devraient impacter trois équilibres macro-économiques : un creusement du déficit commercial suite au renchérissement des importations, une hausse de l’inflation et un rétrécissement des conditions de financement du Trésor à l’international, accompagné d’une augmentation des charges de la compensation », présagent les analystes de CDG Capital Insight.

    Un déficit commercial à plus de 20 milliards de dollars

    Les équilibres extérieurs du Maroc sont sous pression face à la hausse des importations et de la faiblesse des recettes touristiques.

    Selon CDG Capital Insight, le creusement des déficits commercial et du compte courant devraient se poursuivre en 2022 en lien avec la hausse importante prévue des importations (effet prix essentiellement), le ralentissement du taux d’accroissement des recettes des Marocains résidants à l’étranger et la faible reprise des recettes touristiques.

    Alors que les importations sont attendues en forte hausse, les exportations devraient, elles, progresser à un rythme modéré en comparaison avec 2021, compte tenu de la faible hausse prévue des prix des phosphates et dérivés et du recul prévu des exportations agricoles.

    Tous ces facteurs devraient contribuer à creuser de manière importante le déficit commercial du Maroc, qui pourrait franchir pour la première fois la barre des 200 milliards de dirhams (20,54 milliards de dollars), estime-t-on dans le même document.

    En outre, le ralentissement attendu des transferts des Marocains résidants à l’étranger, combiné à la faible reprise des recettes touristiques et à la hausse modérée des IDE, devrait propulser le déficit du compte courant marocain à près de 5,5% du PIB, prévoient les analystes de cette banque de financement et d’investissement.

    S’agissant des prévisions de croissance, l’économie marocaine devrait connaître en 2022 un « fort » ralentissement, en dessous du seuil de 3%, selon la même source.

    Ce ralentissement est la conséquence de deux principaux facteurs.

    Le premier concerne la campagne agricole qui se déroule dans des conditions climatiques globalement défavorables avec une très faible pluviométrie et une mauvaise répartition spatio-temporelle.

    « Ceci laisse présager une production céréalière en dessous de 40 millions de quintaux (contre plus de 100 millions de quintaux la campagne précédente) », avance la banque.

    Le second facteur, poursuivent les analystes, est en rapport avec la croissance non agricole (industries et services) qui devrait également reculer en 2022.

    Dans ce contexte, les besoins de financement du Trésor vont continuer à augmenter en 2022 pour se situer globalement à 164 milliards de dirhams (16,84 milliards de dollars). Il s’agit, selon CDG Capital Insight, d’un « besoin prévisionnel du Trésor public marocain historiquement élevé ».

    En d’autres termes, le recours au financement extérieur semble entouré d’incertitudes, compte tenu du rétrécissement des conditions à l’international, conclut le rapport de CDG Capital Insight.

    APS, 14/03/2022

    #Maroc #Economie #Finances

  • Algérie. Un nouveau départ ?

    Algérie. Un nouveau départ ?

    Algérie. Un nouveau départ ? – covid19, coronavirus, Coupa Arabe, année 2022, économie,

    Si le monde fête un deuxième nouvel an à l’ombre du Covid, les Algériens entament le premier de l’an dans une ambiance plutôt enjolivée par le sacre en Coupe arabe. Malgré un contexte économique mondial asthénique, l’Algérie entame cette année plutôt sous de bons augures avec des indicateurs macroéconomiques qui prêtent à l’optimisme, n’en déplaise aux rédacteurs du rapport «cassandrique» de la Banque mondiale. Avec un landerneau politique repétri et un édifice institutionnel renouvelé de la base au sommet, rien ne peut entraver un nouveau départ, un changement radical de trajectoire, pour construire l’Algérie nouvelle sur des bases solides.

    Et même si tous les Algériens ne sont pas preneurs d’un discours à la méthode Coué développé par ceux chargés de gérer notre destin national, le Premier ministre a voulu commencer l’année sur une bonne note: «Nous sommes une exception dans notre entourage et même par rapport aux pays voisins», a-t-il assuré, réaffirmant que l’Algérie «n’ira pas à l’endettement, (…), encore moins à la planche à billets».

    Même si l’Algérien est touché dans son porte-monnaie, préoccupé qu’il est par la mine déconfite de son épicier du coin qui se plaint de la «boulimie» du grossiste qui ne veut pas lui vendre le bidon d’huile ou le sachet de lait, la chronique de la rue reste, malgré tout, branchée avec intérêt sur les bouleversements politiques et institutionnels que vit le pays, enfin débarrassé du lourd legs de deux décennies de navigation à vue.

    Aujourd’hui, l’urgence est de continuer à institutionnaliser des revendications du peuple pour les faire entrer dans un nouveau cycle politique. «Nous amorçons une véritable renaissance nationale reposant sur la mobilisation des forces et des potentialités latentes, notamment chez nos jeunes, les potentialités bloquées par les entraves bureaucratiques, résultat naturel des mentalités de la rente et d’actes de corruption qui ont rongé les capacités de la nation», écrit le président Tebboune en guise de message de vœux adressé aux Algériens.

    par El-Houari Dilmi

    Le Quotidien d’Oran, 02/01/2022

    #Algérie #Année2022 #Economie #Covid19 #Pandémie

  • Diplomatie algérienne: Les défis extérieurs de 2022

    Diplomatie algérienne: Les défis extérieurs de 2022 – Algérie, Sommet Arabe, Palestine, Maroc, Isra¨le, Sahara Occidental, Afrique, Maghreb,

    Les évènements qui ont marqué le Maghreb et la région du Sahel durant 2021, indiquent parfaitement la nature des défis que l’Algérie affrontera l’an prochain.

    Dans son discours à la cérémonie d’ouverture de la Conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires algériennes, le 8 novembre, le président Abdelmadjid Tebboune a, en quelque sorte, annoncé la couleur : «Les défis qui se posent à nous sont plus graves dans le contexte des crises multidimensionnelles que connaît notre région et des foyers de tension dans plusieurs États voisins, notamment au Sahara occidental avec la reprise des hostilités militaires armées entre le Front Polisario et les forces d’occupation marocaines». Il a évoqué «les menaces directes visant à affaiblir l’Algérie, par le biais d’une guerre de quatrième génération dans le cadre d’un vaste plan ciblant, au-delà de l’Algérie, l’Afrique et le Moyen-Orient».

    La place de la diplomatie algérienne
    La riposte aux menaces sur l’Algérie repose en partie sur nos diplomates. La nomination, le 7 juillet 2021, de Ramtane Lamamra comme ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger- après avoir occupé ce poste de 2013 à 2017 et brièvement en 2019- avait surpris les Algériens. Mais très vite, tout le monde a compris les raisons du retour de Ramtane Lamamra. L’action diplomatique algérienne est passée -tous l’ont constaté- à une vitesse supérieure, après une longue période au ralenti. Elle est nettement plus offensive et plus efficace qu’avant, avec plus de visibilité. C’est le Président Tebboune qui le déclarait en août 2021 devant les responsables de médias: la diplomatie algérienne a recouvré «sa véritable place». Il révélait que les responsables africains «se sont plaints de l’absence de l’Algérie».

    Les premiers résultats
    Un des résultats les plus significatifs de ce «retour de l’Algérie» est, sans doute, la remise en question de l’octroi du statut d’observateur à Israël dans l’Union africaine (UA), et l’inscription de cette affaire à l’ordre du jour du prochain Sommet des chefs d’État africains prévu en février 2022. C’est le fruit des nombreuses rencontres de Ramtane Lamamra avec ses homologues africains et arabes, durant ses tournées non stop immédiatement après sa nomination. Autre fait marquant: en août 2021, à la suite d’une série de provocations et d’actes hostiles du Maroc, l’Algérie a décidé la rupture immédiate de ses relations diplomatiques avec ce pays voisin. Trois mois après, le 24 novembre, Israël a signé avec le Maroc, un accord-cadre de coopération sécuritaire dirigé contre notre pays. C’est la preuve que la présence active de l’Algérie sur la scène diplomatique contrarie l’entité sioniste, et bénéficie naturellement à la Palestine, comme en témoignera, quelques jours plus tard, la visite d’État de son président, Mahmoud Abbas à Alger.

    L’Algérie dérange les intérêts du néo-colonialisme
    Les tentatives d’affaiblir l’Algérie par la guerre de 4ème génération qui lui est menée directement, ont notamment pour motif, précisément, d’empêcher, où, au moins, gêner la diplomatie algérienne, face à une agressivité sans précédent des pays ex-colonisateurs et leurs alliés. L’Algérie dérange, parce que ses positions ne cadrent pas avec les plans des puissances néocoloniales. Notre pays ne tolère aucune ingérence étrangère dans ses affaires internes, de quelque partie que ce soit, à plus forte raison lorsqu’il s’agit de la France, ancien pays colonisateur, a rappelé Ramtane Lamamra. Mieux, dans ses activités à l’international, l’Algérie s’en tient à son soutien de principe au droit des peuples à l’autodétermination qui concerne actuellement la Palestine et le Sahara occidental. Très attaché à la paix et à la sécurité, notre pays plaide pour le règlement pacifique des conflits, et pour des relations internationales justes et équilibrées. L’Algérie est très active dans le mouvement des pays non alignés et a fait part de sa disponibilité à abriter son prochain sommet. Dans le même esprit, l’Algérie œuvre à promouvoir les valeurs du multilatéralisme. Elle prône une réforme du Conseil de sécurité pour donner sa place à l’Afrique. La Tunisie voisine rejoint les positions de la diplomatie algérienne sur les questions qui touchent le continent africain et le monde arabe.

    Un Sommet pour la Palestine à Alger
    L’Algérie veut amener le monde arabe à en finir avec ses attitudes de compromission avec Israël qui, en retour, n’offre absolument rien et poursuit sa même politique coloniale et d’apartheid à l’égard des Palestiniens. Cette question sera au cœur du Sommet de la Ligue arabe, prévu à Alger, en mars prochain. Ce sera l’évènement phare de l’activité diplomatique algérienne pour l’année 2022. Notre pays a placé la barre très haut en projetant d’en faire le Sommet de la Palestine et celui de la réintégration de la Syrie au sein de la Ligue arabe et en même temps celui de la réforme de cette institution. L’Algérie a fait savoir qu’elle «ne cautionnera pas la division arabe». Comme une condition sine qua non, est posée l’exigence que ce Sommet soit «unificateur et inclusif». En résumé, selon le souhait exprimé par le président Tebboune, lors de son entrevue périodique avec des responsables de médias nationaux, fin novembre, le Sommet doit constituer «un nouveau départ pour un monde arabe déchiré». Cela passe par le renouvellement des engagements des pays arabes dans le soutien à la cause palestinienne, sur la base de l’Initiative arabe de paix, fondée sur le principe de «la terre contre la paix», qui fixe comme préalable à cette paix l’établissement de l’État de Palestine, avec comme capitale El-Qods. L’Algérie renoue avec son rôle fédérateur centré sur les intérêts des peuples du monde arabe et prioritairement le peuple palestinien dans sa lutte pour le recouvrement de ses droits nationaux. C’est la hantise de l’entité sioniste et c’est ce qui explique sa présence au Maroc, à notre frontière ouest. Ramtane Lamamra a toutes les raisons d’affirmer que l’Algérie se considère comme un État en confrontation avec l’entité sioniste.

    L’arme marocaine de la provocation
    Se croyant renforcé par la présence israélienne sur son sol, le Maroc maintient ses provocations contre l’Algérie. Le 1er novembre, date hautement symbolique pour notre pays, trois Algériens ont été tués au Sahara occidental, victimes d’une attaque marocaine avec une «arme sophistiquée». Le but était d’entraîner l’Algérie dans le conflit armé qui oppose le Front Polisario, en lutte pour l’indépendance du Sahara occidental, au Maroc, pays occupant. La position de la diplomatie algérienne est conforme à celle des Nations unies qui considèrent le Sahara occidental comme une colonie. C’est le dernier foyer colonial en Afrique. Pour l’Algérie, comme pour les Nations unies, la décolonisation du Sahara occidental doit être envisagée en permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance. C’est le message délivré par la diplomatie algérienne spécialement au sein de l’UA dont la République arabe sahraouie démocratique (RASD) est membre fondateur.

    L’Afrique face à la menace terroriste
    Les autorités algériennes sont conscientes des tentatives de déstabilisation qui visent l’UA. Son renforcement et sa protection figurent parmi les priorités du travail de notre diplomatie, a fait savoir le président Tebboune. L’Algérie, par la voix de Ramtane Lamamra, a exprimé sa profonde préoccupation devant les proportions prises par le phénomène du terrorisme dans plusieurs régions d’Afrique, notamment dans la région sahélo-saharienne, le bassin du lac Tchad, en Afrique centrale et récemment en Afrique du Sud.
    Les liens entre le terrorisme, l’extrémisme violent et le crime organisé transnational continuent à se consolider sur le continent, a fait remarquer notre ministre des Affaires étrangères. L’Algérie est directement concernée par tout ce qui se passe dans les pays de sa proximité immédiate. Tout ce qui touche les intérêts, la sécurité et la stabilité de la Tunisie, la Libye, le Mali, le Niger, touche, dans le même temps, les intérêts, la sécurité et la stabilité de l’Algérie, répètent à chaque occasion les hauts responsables algériens.

    Objectif de la diplomatie algérienne : la paix
    «L’Algérie n’a de haine pour aucun pays», a tenu à préciser le président Tebboune. L’ensemble des orientations qu’il a données aux diplomates algériens, se focalise sur une préoccupation majeure, immédiate: la paix dans la région, en Libye, au Mali et dans le Sahel, qu’il faut rétablir en urgence, et qu’il faut préserver ensuite sur le long terme. Une paix durable, indispensable au développement économique et social. Le défi est gigantesque.

    Le rôle de la communauté algérienne à l’étranger
    La diplomatie algérienne compte sur la contribution de la communauté nationale à l’étranger. La nouvelle appellation « ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale établie à l’étranger » n’est pas fortuite. Elle correspond à une orientation stratégique qui donne toute son importance à la démarche visant à créer des passerelles avec les membres de cette communauté en vue de lui permettre de contribuer à la construction nationale. La prise en charge de ses préoccupations et de ses aspirations est un élément fondamental de cette démarche nouvelle.
    M’hamed Rebah

    Le Courrier d’Algérie, 29/12/2021

    #Algérie #Maghreb #Année2022 #Maroc #Palestine #SaharaOccidental #SommetArabe

  • Algérie. L’année 2022 s’annonce sous le signe de la difficulté

    Algérie. L’année 2022 s’annonce sous le signe de la difficulté

    Algérie. L’année 2022 s’annonce sous le signe de la difficulté – Inflation, denrées, prix, pouvoir d’achat,

    L’année 2022 qui débutera dans moins de quatre jours s’annonce être une année particulièrement difficile pour les ménages algériens qui seront appelés à puiser plus profond dans leurs bourses pour se payer les denrées et les marchandises qui se vendaient au tiers de leurs prix avant l’avènement de la crise sanitaire.

    Durant les derniers mois de l’an 2021, la hausse des prix dépassait officiellement 15 %, en réalité sans doute plus de 35 %, et notre pays risque de ne plus avoir de choix financièrement que de combattre la tendance inflationniste que tout annonce certaine.

    Face aux risques de cette menace inflationniste, lesquels pourraient êtres ravageurs, les pouvoirs publics n’ont pas le choix que d’opter pour l’un des deux choix possibles afin de briser le cercle vicieux de l’inflation. Soit d’opter pour l’austérité, qui impliquera une forte hausse des taux par la banque centrale et une constriction du budget pour abaisser la demande.

    D’un point de vue purement économique, cette politique peut donner des résultats probants, mais elle ne pourra en aucun cas empêcher d’avantage de tarissement au pouvoir d’achat des Algériens, et un recul net de la croissance, et elle est donc politiquement puérile pour les pouvoirs publics qui n’ont eu de cesse de promettre aux Algériens le bienêtre dans l’Algérie Nouvelle.

    Car l’autre choix auquel pourrait recourir notre gouvernement semble ne pas être adaptable à la réalité spécifique de notre pays, et pour cause un éventuel recours au blocage des prix par l’Etat, pousserait tôt ou tard les entreprises à arrêter de produire à perte, et l’état perdrait tout contrôle sur la finance publique.

    Combattre l’inflation doit être envisagé comme un problème purement économique et non comme un problème d’ordre fiscal, financier, voire purement monétaire. Il s’agit de rationaliser et de moraliser les dépenses publics et d’éviter les politiques des décennies du règne sous Bouteflika durant lesquelles l’Algérie a construit des infrastructures qui coûtent des centaines de millions et dont on ne sait toujours pas ce que l’on fera à l’instar des 100 locaux par communes, les unités de soins et les hôpitaux de jours toujours fermés par manque de personnels.

    L’Express, 28/12/2021

    #Algérie #crisa_sanitaire #Prix #denrées #Inflation #pouvoir_achat