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  • Guterres soutient le Maroc dans la question du Sahara

    Guterres soutient le Maroc dans la question du Sahara

    Maroc, Sahara Occidental, Antonio Guterres, HCR, Omar Hilale, recensement, aide humanitaire, réfugiés sahraouis,

    Lors de l’annonce de sa candidature pour succéder le coréen Ban Ki-moon, la presse marocaine n’a pas caché sa joie. Il est très apprécié au Maroc, sentiment clairement manifesté dans une lettre qu’il a reçu de l’ancien ministre marocain des affaires étrangères et aujourd’hui Premier Ministre, Saadeddine El Othmani et où il disait que son institution, le HCR, « joue, incontestablement, un rôle positif dans le différend régional sur le Sahara marocain ».

    Deux ans après son arrivée à la tête du HCR, en 2007 plus précisément, Antonio Guterres a voyagé au Maroc où il a conclu avec le gouvernement marocain un accord de coopération entre le HCR et le Maroc. Rabat lui fournira chaque année un million de dollars comme contribution au budget de l’institution onusienne. Une méthode de soudoiement que Rabat a utilisé aussi avec le HCDH et avec laquelle il a réussi á neutraliser Mme Navi Pillay.

    En 2009, Guterres aura toujours une oreille très attentive auprès des marocains. Il se déplace aux camps des réfugiés sahraouis en Algérie et il va mettre sur table une revendication très chère au Maroc : le recensement des réfugiés sahraouis. En réaction à la réponse négative des autorités sahraouies, Guterres réduit l’aide humanitaire en l’ajustant au chiffre de 90.000 personnes. Ainsi, il a mis définitivement, début 2010, fin à la version des 160.000 réfugiés donné par le Front Polisario. En 2013, il déclina une rencontre sollicitée par le défunt président sahraoui, Mohamed Abdelaziz.

    Selon un courrier confidentiel de la diplomatie marocaine, l’ambassadeur, à l’époque, du Maroc à Genève, Omar Hilale, explique que son argumentaire tenu auprès d’Athar Sultan Khan, chef de cabinet d’António Guterres, a permis de convaincre le Haut-commissaire aux réfugiés de décliner une rencontre avec l’ancien dirigent du Polisario. Suite aux révélations sur la collaboration et le parti pris du suédois Anders Kompass avec le Maroc, le président du HCDH a pris le soin de l’éloigner des bureaux de l’ONU. Cependant, la taupe marocaine au HCR n’a pas été dérangé et il continue, jusuqu’à présent, à exercer le poste de chef de cabinet du président du HCR.

    Selon Omar Hilal, Antonio Guterres a une attitude bienveillante à l’égard du Maroc sur le dossier du Sahara:

    Griefs retenus contre Guterres quand il était à la tête du HCR:

    – A refusé de recevoir le défunt Président de la RASD
    – A accordé des audiences à une délégation du CORCAS et autres représentant du Makhzen
    – A fermé les yeux sur la corruption de ses proches collaborateurs (Athar Khan, el Hilo etc…)
    – A participé à la fête du trône
    – A répondu favorablement à la demande du Maroc concernant le recensement des réfugiés sahraouis des camps de Tindouf;
    – Ne s’est pas opposé à la correction du rapport conjoint PAM-HCR sous la pression du Maroc;

    (Dans ce document, Hillal a remis un argumentaire à Guterres afin de le convaincre de ne pas recevoir le défunt Président de la RASD)

    Dans cette note, le Maroc marque sa « satisfaction quant à la relation de coopération et de partenariat exemplaire qu’il entretient avec votre agence, notamment pour la mise à niveau de son cadre juridique et institutionnel national pour la protection des réfugiés: Parallèlement, le Maroc se réjouit des liens de confiance qu’il a tissés avec le Haut Commissariat, permettant ainsi de clarifier, dans le dialogue et la transparence, les interrogation ou incompréhensions pouvant survenait occasionnellement ».

    La question du recensement des réfugiés sahraouis de Tindouf:

    Dans le but de répondre aux exigeances marocaines, Guterres a réduit l’aide humanitaire destinée aux réfugiés sahraouis en réduisant leur chiffre de 120.000 à 90.000.

    #Maroc #Sahara_Occidental #ONU #HCR #Réfugiés_sahraouis #Antonio_Guterres

  • Accord d’Alger: Guterres et Faki se félicitent

    Accord d’Alger: Guterres et Faki se félicitent

    Algérie, Accord d’Alger, Mali, Antonio Guterres, Moussa Faki Mahamat,

    Accord d’Alger: Guterres et Faki se félicitent de la conclusion réussie de la réunion de niveau décisionnel

    Le SG des Nations unies, Antonio Guterres et le Président de la Commission de l’Union africaine(UA), Moussa Faki Mahamat, se sont félicités de la conclusion réussie de la réunion de niveau décisionnel sur certains aspects de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du Processus d’Alger, assurant “la disponibilité continue de leurs deux institutions dans le cadre de la médiation internationale, conduite par l’Algérie, afin de mener à terme le processus de paix” .

    “Le SG des Nations unies et le Président de la Commission de l’Union africaine se félicitent de la conclusion réussie de la réunion de niveau décisionnel sur certains aspects de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mal, issu du processus d’Alger”, a indiqué samedi un communiqué conjoint ONU-UA.

    “Ils notent, en particulier, avec satisfaction le consensus auquel les parties sont arrivées pour l’intégration de 26.000 ex-combattants au sein des forces armées et de défense et d’autres services de l’Etat, ainsi que sur les réformes institutionnelles non liées à la révision de la Constitution”, note la même source.

    La même source souligne que “le SG de l’ONU et le Président de la Commission de l’UA relèvent la mise en place d’une commission ad hoc pour traiter d’aspects sur lesquels un consensus doit encore être trouvé, notamment la gestion au cas par cas des cadres civils et militaires des Mouvements signataires, y compris en relation avec la chaîne de commandement”.

    A cet égard, “ils exhortent les parties à agir avec diligence pour assurer le suivi requis et conforter la dynamique qui vient d’être imprimée au processus de paix”. “Le SG de l’ONU et le Président de la Commission de l’Union africaine félicitent les parties pour leur engagement renouvelé en faveur de la paix et de la réconciliation.

    Ils les assurent de la disponibilité continue des Nations unies et de l’UA, dans le cadre de la Médiation internationale conduite par l’Algérie, à continuer à œuvrer avec elles en vue de mener à son terme le processus de paix.

    A cet égard, elles attendent avec grand intérêt une réunion prochaine du Comité de suivi de l’Accord de paix”, conclut le communiqué.

    Reporters, 06/08/2022

    #Mali #Algérie #Accord_d_alger #ONU #UA


  • ONU-Ukraine. Une virée de la dernière chance ?

    ONU-Ukraine. Une virée de la dernière chance ?

    ONU-Ukraine. Une virée de la dernière chance ? – Russie, Antonio Guterres, Volodymyr Zelensky, Vladimir Poutine,

    par Abdelkrim Zerzouri

    Le déplacement du Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, en Ukraine et en Russie, pour y rencontrer les plus hauts responsables des deux pays belligérants, révèle-t-il une volonté réelle de faire taire le langage des armes, ou est-ce le signe d’une incapacité de trouver des solutions diplomatiques à ce conflit, et qu’il s’agit seulement d’une virée dans la forme de la dernière chance à la paix ? Que cela soit l’une ou l’autre option, le déplacement de M. Guterres dans ces deux pays ne peut être anodin. Près de deux mois après l’engagement de l’opération militaire spéciale des Russes en Ukraine (24 février), vue par d’autres comme une invasion militaire pure et simple d’un pays souverain, la situation semble échapper totalement aux mécanismes de gestion des conflits par l’ONU.

    Jamais, peut être, l’ONU n’a été aussi marginalisée dans un conflit qui a pris des dimensions mondiales, menaçant de ce fait les équilibres géopolitiques classiques, et faisant planer de multiples crises sur de nombreux pays, alimentaires et énergétiques notamment. Déjà, le soir du 23 février, alors que les membres du Conseil de sécurité devaient tenter d’apaiser les tensions, ils ont été surpris par la précipitation des événements vers la guerre, sans attendre une quelconque parole de médiation onusienne. La suite creusera plus profond encore le fossé entre l’ONU et la Russie, quand le président Poutine ne prend plus la peine de répondre au SG de l’ONU au téléphone, et un président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui n’a parlé au téléphone qu’une seule fois avec le chef de l’ONU (le 26 mars), et qui semble privilégier d’autres sentiers hors des couloirs de l’ONU pour défendre son pays.

    Le 5 avril dernier, le chef de l’ONU a expliqué que, compte tenu de l’urgence de la situation, il avait chargé le Coordinateur des secours d’urgence de l’ONU, Martin Griffiths, de se rendre en Russie et en Ukraine pour obtenir un cessez-le-feu humanitaire immédiat, mais devant les difficultés de la mission, il a changé d’avis et a décidé d’aller lui-même parler aux deux chefs d’Etat ukrainien et russe. Ainsi, après avoir envoyé deux correspondances distinctes au président russe et son homologue ukrainien, leur demandant de le recevoir à Moscou et à Kiev, Antonio Guterres sera reçu mardi prochain à Moscou par Vladimir Poutine, où il rencontrera également le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par les agences de presse russes. Mais, rien n’a été précisé quant à sa rencontre avec le président ukrainien, qui aura lieu avant ou après le déplacement à Moscou.

    Peut-on espérer un apaisement des tensions dans la région après ce déplacement où se joue non seulement l’issue de ce conflit dramatique, pour les populations ukrainiennes notamment, qui ont par millions fui les zones de combats, et épuisant pour d’autres pays lointains, qui subissent ses effets collatéraux d’une manière très inquiétante ? Que pourrait bien proposer M. Guterres aux deux présidents pour les convaincre d’arranger un cessez-le-feu humanitaire en urgence ? Tout dépend de ce qu’il aura dans sa valise. C’est une mission bien délicate avec en toile de fond la menace d’une implosion de l’ONU elle-même, à cause des divisions profondes dans les rangs des cinq membres permanents de son Conseil de sécurité (Moscou, Washington, Londres, Paris et Pékin).

    Le Quotidien d’Oran, 24/04/2022

    #Ukraine #ONU #AntonioGuterres #Russie #VladimirPoutine #VolodymirZalensky

  • Algérie. Vision novatrice

    Algérie, diplomatie économique – Algérie. Vision novatrice

    Les nouvelles relations internationales ont rendu nécessaire l’extension des prérogatives de la diplomatie classique au champ économique.
    Certes, la diplomatie économique n’a pas remplacé la diplomatie politique, mais elle en est devenue le complément indispensable, un outil imparable dans la conquête des marchés.
    L’image du diplomate traditionnel, discret, voire effacé, ne s’occupant que des affaires politiques, a tendance à s’estomper devant celle d’un représentant incisif, parfaitement informé des questions économiques et commerciales.
    La diplomatie algérienne s’inscrit dans cette nouvelle démarche en opérant des changements de fond pour être dans l’air du temps. C’est aussi la mission à laquelle s’attelle le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra.

    Les défis multiples qu’impose une concurrence acharnée entre les nations dans la conquête de débouchés extérieurs, requièrent de s’adapter à cette nouvelle donne sans faillir à ses principes et à sa doctrine.
    La prise de conscience est perceptible à travers la mise en place des fondements d’une stratégie nationale de captation de toute opportunité économique susceptible de contribuer à l’essor d’un pays entreprenant, confiant en ses possibilités et en ses capacités.

    Il s’agit de saisir toutes les occasions favorables sur lesquelles l’Algérie peut et doit s’appuyer afin de se faire une place de choix sur l’échiquier mondial. Une place qui soit au diapason de son histoire et de son rang.
    Dans ce nouveau redéploiement d’envergure, il y a lieu de relever la mise en place d’une action culturelle au service du rayonnement et de l’influence de notre pays, notamment par le développement d’un réseau de centres et instituts culturels algériens et d’écoles algériennes à l’étranger.

    C’est d’autant plus utile que l’Algérie ne manque pas de ressources culturelles et touristiques qui n’ont pas encore été exploitées de manière satisfaisante.
    Corrélativement, la diplomatie sera également un levier d’action en faveur du rehaussement de notre présence cultuelle dans le monde. Là encore, il suffit de rappeler que l’Algérie a le privilège de compter un nombre considérable d’édifices religieux datant d’époques les plus reculées, qui constituent un patrimoine inestimable et un pan de notre histoire.

    Il n’est pas excessif de dire que la diaspora algérienne est un atout de poids pour le développement du pays. Disséminée dans de nombreux pays, c’est un réservoir de compétences et de savoir-faire d’une grande valeur, pétrie d’un patriotisme jamais mis en défaut.
    L’enjeu consiste, pour les diplomates algériens et le gouvernement, à parvenir à mettre en place des dispositifs adaptés et des mécanismes efficaces en vue de remobiliser la diaspora et l’impliquer dans le processus de développement.
    Les citoyens établis à l’étranger ne demandent qu’à être utiles au pays, ayant prouvé à maintes occasions, notamment dans l’adversité, combien ils restent attachés à la mère patrie.

    Qu’il s’agisse de transferts d’argent ou d’aides multiformes, les émigrés répondent toujours à l’appel et ne lésinent sur aucun moyen, quand bien même ils ne baignent pas dans l’opulence.
    Tout le problème est de parvenir à mettre à profit leurs apports.

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    Grand Angle : Dilemme

    Pour l’UNICEF, «l’heure n’est pas à la politique de la corde raide» en Afghanistan. Et pour cause, selon cette agence «les gens meurent» et ils ont besoin de soutien. Celui de la communauté internationale et des Nations unies à travers ses agences. Et c’est le moins qui puisse être demandé, alors que 70% de l’économie afghane était soutenue par l’aide internationale. Car depuis la prise de pouvoir des Talibans en août dernier, cette aide est gelée. Elle est conditionnée par, entre autres, le nécessaire respect des droits des femmes. Mais les Talibans tardent à satisfaire cette condition, d’où la fermeté de la communauté internationale à leur égard. Pourtant dans ce pays rien ne vas plus. Du système éducatif au système de santé, tout s’effondre. Même l’agriculture se porte mal en raison de la sécheresse généralisée à laquelle est confronté le pays.

    Au moins 19 millions de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë, selon la FAO. Un chiffre qui risque d’être revu à la hausse d’ici la fin de l’année, si aucune aide agricole n’est fournie. Près de 23 millions de personnes risquent, selon l’ONU, d’être en situation de crise ou d’insécurité alimentaire. La gravité de la situation est telle qu’elle a été portée à la connaissance des membres du Conseil de sécurité. L’envoyée spéciale du Secrétaire général pour l’Afghanistan s’en est chargée. Elle a aussi rapporté la détresse de la population. «Avec la prise de pouvoir des Talibans, le peuple afghan se sent désormais abandonné, oublié, voire puni par des circonstances qui ne sont pas de sa faute», a dit Deborah Lyons.

    En septembre dernier, Antonio Guterres avait également plaidé la cause des Afghans. «Notre devoir c’est d’étendre notre solidarité à un peuple qui souffre énormément», avait-il déclaré. Selon lui, il faut à tout prix éviter une «dégringolade économique», même si aucune garantie n’existe pour la communauté internationale en matière de protection des droits des femmes et des filles. Son envoyée spéciale abonde dans le même sens. Selon elle, «abandonner le peuple afghan maintenant serait une erreur historique». A-t-elle convaincu pour autant les quinze membres du Conseil de sécurité ? Il est prématuré de répondre à cette interrogation.

    En fait, l’organe onusien est confronté à un dilemme : ses membres doivent décider qui de l’aspect humanitaire ou politique doit être privilégié dans la gestion du dossier afghan. Face à l’effondrement de l’économie du pays et la dégradation de la situation humanitaire vont-ils rester les bras croisés à attendre que les Talibans répondent à leurs doléances, après qu’ils aient affirmé à l’envoyée onusienne qu’ «il y a pour l’instant des limites aux concessions qu’ils sont prêts à faire sur certaines questions»? Ou bien vont-ils leur accorder le bénéfice du doute, sachant aussi qu’ils ont déclaré qu’ils reconnaissent avoir fait des «erreurs» et qu’ils essayaient «d’y remédier».

    Par Nadia Kerraz

    El Moudjahid, 20/11/2021

    #Algérie #Diplomatie #Economie #Afghanistan #UNICEF

  • Attaque marocaine: l’étrange silence de Guterres et de Faki

    Tags : Algérie, Maroc, Sahara Occidental, camionneurs algériens, Antonio Guterres, ONU, Moussa Faki, Union Africaine,

    Alertées jeudi dernier par l’Algérie endeuillée suite à la mort de trois de ses ressortissants bombardés par le Maroc, les instances internationales gardent un silence qui en dit aussi long que l’insignifiante réaction du SG de l’ONU à l’égard d’un aussi grave événement.
    Les propos d’Antonio Guterres ne peuvent en fait même pas s’apparenter à une réaction à proprement dire car il s’agit d’une phrase lâchée au cours d’un briefing habituel et au cours duquel il a appelé les «deux parties au dialogue pour apaiser les tensions».

    Ces mots sont à l’évidence loin de s’adapter à la situation décrite par l’Algérie par la voix de son ministre des Affaires étrangères qui a saisi officiellement le secrétaire général des Nations-Unies pour l’informer de la mort de trois camionneurs algériens sous des projectiles tirés par l’armée marocaine et «l’emploi par le Maroc d’un armement sophistiqué meurtrier pour entraver la libre circulation de véhicules commerciaux dans un espace territorial sur lequel il n’a aucun droit, ce qui constitue un acte de fuite en avant». Cette situation est «porteuse de risques imminents pour la sécurité et la stabilité au Sahara Occidental et dans toute la région», ajoutait le message transmis.

    Antonio Guterres n’a pas réagi de manière officielle ni sous une quelconque autre forme que dicte le protocole en pareille circonstance ni même présenté ses condoléances dans une affaire où il y a eu mort d’hommes. La légèreté de la phrase qu’il a prononcée ne peut aussi être mise sur le compte de l’absence d’éléments car il aurait fallu à ce moment qu’il évoque l’enquête menée dans les territoires sahraouis par une équipe de la Minurso (Mission des Nations-Unies pour le référendum au Sahara Occidental).

    À aucun moment, le SG de l’ONU n’a cité ce point primordial. C’est pourtant au niveau de l’institution qu’il représente que les conclusions des Casques bleus onusiens ont été ou seront transmises. Dans cette affaire, le rôle d’Antonio Guterres reste ambigu à ce stade.

    Le silence du président de la commission de l’Union africaine (UA) laisse aussi perplexe et soulève plusieurs interrogations car il ne reflète en aucun cas les réactions habituellement observées à ce niveau lorsque des événements aussi graves surviennent entre deux États membres. On ne peut de ce fait que s’interroger sur le rôle de Moussa Faki qui est lui-même au centre de grosses accusations depuis juillet dernier, date à laquelle il avait accepté unilatéralement l’entrée d’Israël en qualité de membre observateur au sein de l’organisation africaine. L’infiltration de Tel-Aviv s’est faite grâce au Maroc et au Tchad, ce qui a laissé de lourds soupçons peser sur le président de la commission de l’UA lui-même originaire de ce pays (le Tchad). Son statut ne lui permet pas pour autant de garder le silence ou de se suffire de déclarations de circonstance sur l’affaire sur laquelle il a été alerté par l’Algérie.

    Le silence que gardent la Ligue arabe et l’Organisation de la coopération islamique (OCI) est plus que naturel. L’une comme l’autre se trouvent entre les mains de pays du Golfe qui souscrivent à la sacro-sainte alliance entre monarchies et s’alignent ouvertement sur les thèses marocaines.

    Il y a dix jours, le représentant permanent de l’Arabie Saoudite avait, une nouvelle fois, clairement affiché le soutien de son pays au Maroc et affirmé que son pays se tenait prêt à défendre l’intégrité de son territoire si celle-ci venait à être menacée.

    L’Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis et les autres monarchies du Golfe sont aussi connus pour avoir toujours tourné le dos à l’Algérie dans des conflits l’opposant au Maroc. Leur silence dans l’affaire des camionneurs algériens tués au Sahara Occidental est légitimement complice et leur réaction dépend, à l’évidence, des premières réactions officielles en provenance de Rabat.

    Abla Chérif

    Le Soir d’Algérie, 07/11/2021

    #Algérie #Maroc #Sahara_Occidental #Front_Polisario #Camionneurs_algériens #ONU #Union_Africaine #Antonio_Guterres #Moussa_Faki_Mahamat

  • Sahara Occidental : Brahim Ghali fustige Guterres

    Sahara Occidental, Maroc, ONU, Antonio Guterres, Front Polisario,

    Le Président sahraoui, Secrétaire général (SG) du Front Polisario, Brahim Ghali, a affirmé que le règlement pacifique, équitable et durable du conflit du Sahara occidental permettrait au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination, conformément aux Chartes onusiennes et aux principes de la légalité internationale y afférents.
    Le président Ghali a appelé, dans un message diffusé par l’agence de presse sahraouie, le SG de l’ONU à parvenir à un règlement de la question sahraouie par les négociations, expliquant qu’il ne sera absolument pas possible de réaliser la paix si l’Etat d’occupation marocaine poursuit, en toute impunité, ses exactions et ses tentatives d’imposer par la force le fait accompli dans les régions occupées.
    «L’épicentre de la zone tampon, désarmée, constitue toujours la pierre angulaire des efforts visant à parvenir à une solution pacifique pour le Sahara occidental», a-t-il souligné, indiquant que «les infiltrations quotidiennes dans cette région et les hostilités entre les deux parties ont endigué les mesures et démarches qui formaient, depuis 30 ans, le fondement du cessez-le-feu».
    En réaction au rapport soumis par le SG onusien au Conseil de sécurité, le président Ghali a précisé que «le Front Polisario fustige le mutisme du Secrétariat général de l’ONU qui ne veut pas appeler les choses par leurs noms et pointer du doigt l’Etat d’occupation marocaine, considéré comme responsable direct et unique de la violation du cessez-le-feu qui a duré près de 30 ans».
    L’agression violente «perpétrée par les forces marocaines le 13 novembre 2020 contre un groupe de civils sahraouis qui manifestaient pacifiquement contre l’occupation illégale, est connue de tous», a martelé le SG du Polisario, expliquant que «face à l’acte hostile marocain, les forces armées du Front Polisario ont été contraintes de s’accrocher militairement avec les forces marocaines, pour légitime défense, mais aussi pour sauver les citoyens qui ont été transférés vers des lieux plus sécurisés». Ghali a déploré le fait que le rapport n’ait pas mentionné clairement que «l’Etat d’occupation marocaine est le responsable direct et unique de la violation, le 13 novembre 2020, du cessez-le-feu de 1991 et des accords militaires y afférents».
    «Il est clair que la reconnaissance par le Secrétariat général des Nations unies de «la reprise des hostilités» au Sahara occidental, bat en brèche fortement la position de l’Etat marocain d’occupation affichée à maintes reprises et son affirmation continue qu’il n’y avait pas de conflit armé» et «porte un grand coup à sa propagande mensongère qui vise à désinformer son opinion publique concernant la réalité de la guerre qui a éclaté de nouveau dans le territoire».
    S’agissant des droits de l’homme, M. Ghali a ajouté que le rapport a relevé que le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme a été empêché, pour la 6e année consécutive, de visiter le Sahara occidental, ce qui a entraîné l’existence de «grands vides au niveau du contrôle du respect des droits de l’homme dans le territoire».
    «Encore une fois, l’Etat d’occupation marocaine n’est pas tenu pour responsable des entraves de l’action des instances des Nations unies et de la poursuite des restrictions imposées «sur le droit à la liberté d’expression, au rassemblement pacifique, à la constitution des associations au Sahara occidental, notamment dans le sillage des développements survenus en novembre 2020», a poursuivi M. Ghali.
    Le rapport relève aussi l’usage de la force par les forces marocaines» en vue de disperser les protestataires, faire des descentes dans les maisons sans mandats de justice, arrêter et détenir arbitrairement, surveiller illégalement et arbitrairement, harceler, terroriser et détruire les biens», outre «la torture et le mauvais traitement auxquels sont exposés les manifestants, les journalistes, les bloggeurs, les avocats et les défenseurs des droits de l’homme» au Sahara occidental occupé.
    Compte tenu de la poursuite des violations systématiques des droits de l’homme, Ghali a insisté sur l’impérative prorogation du mandat de la Minurso pour englober les droits de l’homme à même de permettre «le suivi de la situation des droits de l’homme de manière indépendante, intègre, globale et régulière» au niveau du territoire de compétence de la Minurso. Le Polisario n’a eu de cesse de réaffirmer que «la raison principale de la poursuite des tensions dans la zone d’El Guerguerate est l’existence d’une brèche illégale dans le mur militaire marocain pour lequel les Nations unies n’ont rien fait malheureusement», a précisé l’intervenant, soulignant que «la passivité des Nations unies à régler la question de la brèche illégale dans la zone d’El Guerguerate a abouti, entre autres, à la guerre en cours».
    Deux civils sahraouis blessés dans une attaque de drone marocain
    Deux civils sahraouis ont été blessés mardi et leur voiture détruite suite à une attaque de drone marocain dans la localité de Mhiriz dans les zones libérées du Sahara occidental, a indiqué hier une source sahraouie. 
    «Hier, deux civils sahraouis ont été blessés et leur voiture détruite suite à une attaque de drone marocain dans la localité de Mhiriz dans les zones libérées du Sahara occidental», a écrit cette source sur le réseau social «Twitter». 
    «C’est la quatrième fois que l’armée marocaine attaque des civils depuis la reprise de la guerre en novembre 2020», a-t-il rappelé.
  • Guterres préoccupé par la "détérioration" de la situation au Sahara occidental

    Sahara Occidental, Maroc, Antonio Guterres, #SaharaOccidental, #Maroc, #ONU,

    Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit « profondément préoccupé » par la forte « détérioration » de la situation au Sahara occidental occupé, qualifiant la reprise des hostilités entre le Maroc et le Front Polisario, de « revers majeur » pour les efforts visant à trouver une solution « pacifique, durable et mutuellement acceptable au conflit » sahraoui. 
    « La situation au Sahara occidental s’est considérablement détériorée depuis mon dernier rapport », déplore M. Guterres dans la mouture préliminaire du rapport sur la situation au Sahara occidental, consulté par l’APS. « Je suis profondément préoccupé par les événements survenus au Sahara occidental », notamment après la rupture du cessez-le-feu de 1991 et la reprise des hostilités entre le Maroc et Front Polisario en novembre 2020. 
    Selon le chef de l’ONU, la reprise des hostilités et la pandémie de COVID-19 en cours « ont considérablement modifié l’environnement opérationnel de la MINURSO, limitant la capacité de la Mission à mettre en oeuvre son mandat ». Pour Guterres, la reprise des hostilités entre le Maroc et le Front Polisario constitue « un revers majeur » pour les efforts en cours visant « la réalisation d’une solution politique à ce différend de longue date ». Il a en outre mis en garde contre « un risque évident d’escalade tant que les hostilités persistent ». 
    A cet effet, le chef de l’ONU appelle les parties au conflit à « désamorcer la situation et à cesser immédiatement les hostilités », avant d’ajouter: « la reprise du processus politique est on ne peut plus urgente. Il demeure absolument essentiel que les parties s’entendent sur la nomination d’un envoyé personnel (du SG de l’ONU) pour relancer le dialogue politique sur le Sahara occidental ». 
    Il se dit toutefois convaincu qu’ »une solution est possible malgré le récent revers important ». Et de poursuivre: « Maintenant plus que jamais, trouver une solution politique, durable et mutuellement acceptable qui assurera l’autodétermination du peuple du Sahara occidental conformément aux résolutions 2440 (2018), 2468 (2019), 2494 (2019) et 2548 (2020) requiert une forte volonté politique de la part des parties, ainsi que de la communauté internationale ». 
    « Donc, je réïtère mon appel aux membres du Conseil de sécurité, aux amis du Sahara occidental et aux autres acteurs concernés à encourager le Maroc et le Front Polisario à s’engager de bonne foi et sans conditions préalables dans le processus politique dès la nomination de mon nouvel envoyé personnel », préconise M. Guterres.
  • Contrairement à Ban Ki-moon, Guterres est très apprécié au Maroc

    Ban Ki-moon vient de livrer ses mémoires dans un succulent ouvrage intitulé « Resolved! Uniting Nations in a divided world. Une confession qui révèle l’intégrité d’un homme qui a été méchament malmené par Rabat. Avec des mots courtois, il a décrit le Maroc d’Etat voyou.

    Grâce à cet ouvrage, nous avons appris qu’il a souhaité, à plusieurs reprises, se rendre au territoire du Sahara Occidental pour visiter la MINURSO. En vue de le repousser, les autorités marocaines, ont utilisé un argument aussi inacceptable que ridicule : Il doit attendre d’accorder son agenda avec celle du roi du Maroc pour qu’il puisse l’accueillir en personne. Le comble de la mythomanie mêlée à la bêtise.
    Contrairement à Ban Ki-moon, Antonio Guterres ne semble pas s’intéresser ni pour la situation de la MINURSO ni l’état du processus de paix mené sous les auspices de l’ONU depuis plus de 40 ans. Décrit comme un « ami du Maroc » dans les documents confidentiels de la diplomatie marocaine, le portugais Guterres a laissé pourrir la situation dans le territoire sahraoui. Grâce à sa complaisance avec l’occupant marocain et sa capacité à bafouer les principes fondamentaux du droit international, il a réussi à rendre le processus de paix au point de départ en faisant parler les canons et en allumant le feu des armes à El Guerguerat.
    Il vient d’être réélu pour un nouveau mandat à la tête de ce « machin » appelé l’ONU. Une mauvaise nouvelle pour le peuple sahraoui. Notamment, désormais, qu’à la condition de « solution mutuellement acceptable » s’est ajouté la condition d’envoyé accepté par les deux parties.
    Etiquettes : Sahara Occidental, Maroc, ONU, Antonio Guterres, Ban Ki-moon, MINURSO, 
  • ONU : Rosalía Arteaga, présidente éphémère de l’Équateur, veut se présenter contre Guterres

    Stéphanie Fillion*

    Rosalía Arteaga, ancienne présidente équatorienne, envisage de participer à la course pour être la première femme à diriger les Nations Unies et à battre le secrétaire général António Guterres, grâce à une campagne «soutenue par le peuple».

    L’annonce de la campagne Forward , un nouveau mouvement basé à Londres qui organise des primaires mondiales ouvertes et numériques pour trouver un candidat «non masculin», pourrait changer la donne dans le processus de sélection jusqu’ici incontesté. Arteaga, 64 ans, est le premier candidat sérieux à rejoindre potentiellement la course en tant qu’ancien chef d’État; cependant, elle n’a pas encore obtenu le soutien de son gouvernement, ce qui est une exigence non écrite que bon nombre des 193 pays des Nations Unies semblent exiger.

    «Je suis convaincu de l’importance et de la validité des organisations internationales», a déclaré Arteaga dans un communiqué de presse publié par Forward et vu par PassBlue et Geneva Solutions.

    « Je crois qu’ils sont appelés à jouer un rôle fondamental dans cette société du troisième millénaire et de l’ère post-COVID », a-t-elle ajouté. «En ce sens, les femmes ont beaucoup à apporter. L’ONU doit être ouverte au leadership féminin, être inclusive et montrer que des solutions peuvent être générées sur la base d’une perspective différente. »

    Arteaga a été la première femme équatorienne à être présidente – quoique fugitive, pendant deux jours en 1997 – et a occupé le poste de vice-présidente d’août 1996 à février 1997. Elle a souvent accusé le machisme et la misogynie de sa présidence éphémère, expliquant qu’elle ne voulait pas pour servir d’ornement au pouvoir de facto dans le pays. La disparition rapide d’Arteaga en tant que présidente était le résultat d’une lutte pour le pouvoir – et son portrait n’a été accroché dans le palais du gouvernement qu’en 2018. «Il était facile d’oublier une femme», a-t-elle dit. «Cela révèle qu’il existe toujours une culture machiste très forte en Équateur et dans le monde entier.»

    Arteaga, qui est avocate, est née à Cuenca et vit maintenant dans la capitale, Quito. Elle a fait ses études à l’Université de Cuenca et à l’Université pontificale catholique de l’Équateur. Elle a également été ministre de l’Éducation et sous-secrétaire à la culture. Elle a été secrétaire générale de l’Organisation du Traité de coopération amazonienne, une organisation internationale vouée à la promotion du développement durable dans la région amazonienne.

    L’équipe Forward présente également une candidate à la vice-secrétaire générale, Paula Bertol , 56 ans, législatrice argentine. Normalement, un secrétaire général de l’ONU choisit son propre adjoint; actuellement, c’est Amina Mohammed, 59 ans, du Nigéria.

    Bouleversé le statu quo?

    António Guterres, qui tourne 72 le 30 Avril, est actuellement en cours d’ exécution sans opposition pour un second mandat de cinq ans à compter de Janvier 2022. D’ autres candidats potentiels poids lourds ont jusqu’à présent évité de la course cette année traditionnellement, les secrétaires généraux gagnent un second mandat facile , et au moins deux membres permanents du Conseil de sécurité, la Grande-Bretagne et la Chine , ont déjà ouvertement exprimé leur soutien à Guterres, tout comme des blocs régionaux comme l’Union européenne. Guterres est un ancien Premier ministre du Portugal et a dirigé l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés pendant 10 ans à Genève avant de rejoindre l’ONU à New York en 2017.

    Les fondateurs de Forward, Colombe Cahen-Salvador et Andrea Venzon, ont rencontré une certaine réticence de la part d’autres dirigeants nationaux et de hauts responsables gouvernementaux à prendre part à la course, frustrés par la résistance de l’ONU au changement. «Parce que c’est un processus tellement obscur et peu transparent, les gens ne se sentent pas à l’aise de se mettre en avant», a déclaré Venzon à PassBlue et Geneva Solutions.

    Cahen-Salvador et Venzon sont cependant fiers du candidat qu’ils ont recruté et espèrent qu’Arteaga sera inclus dans le processus, mais ils ne le tiennent pas pour acquis. L’Équateur est au milieu d’une transition gouvernementale, donc Arteaga n’a pas encore obtenu l’approbation nationale, selon Forward. (Guterres a accompli cette formalité.)

    La campagne a approché l’Équateur et d’autres pays pour soutenir Arteaga, et l’Équateur a manifesté de l’intérêt pour sa candidature, mais il est peu probable qu’il agisse jusqu’à ce qu’un nouveau gouvernement soit en place à la fin du mois de mai, selon Venzon et Cahen-Salvador.

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    « Nous pensons qu’il est naturel qu’ils manifestent de l’intérêt, honnêtement, compte tenu du fait qu’elle était une ancienne présidente et vice-présidente », a déclaré Cahen-Salvador lors d’un entretien téléphonique. «C’est une candidate très, très forte. Ce sont des conversations informelles [avec l’Équateur et d’autres pays], mais ils nous écoutent. »

    L’objectif de Forward est de rendre la procédure de sélection du secrétaire général (certains membres des Nations Unies hésitent à appeler cela une élection) plus transparente et démocratique suite à certaines réformes en 2016, avec l’arrivée de 13 candidats, dont sept femmes. Des débats officiels et des échanges avec tous les candidats ont eu lieu pendant la majeure partie de l’année jusqu’à ce que Guterres soit recommandé par les 15 membres du Conseil de sécurité en octobre et que l’Assemblée générale, composée de 193 membres, approuve le choix peu après.

    Forward est également impatient de voir l’ONU avoir sa première femme à la tête de ses 76 ans d’histoire.

    Actuellement, il y a six autres candidats auto-nominés, y compris un jeune membre du personnel de l’ONU et canadien, Arora Akanksha , mais leurs candidatures ne sont pas reconnues par l’Assemblée générale des Nations Unies et les présidents du Conseil de sécurité parce que les étrangers ne sont pas soutenus par un État membre de l’ONU.

    Alors que Brenden Varma, le porte-parole de Volkan Bozkir, président de l’Assemblée, a déclaré au début de cette année que le processus était guidé par la résolution 69/321 de l’Assemblée générale , qui n’empêchait pas les gens de se présenter eux-mêmes, il a ensuite fait marche arrière en ne partageant pas publiquement la les noms des candidats sans soutien national. Récemment, il a déclaré que les présidents de l’Assemblée et du Conseil de sécurité doivent accepter d’envoyer une lettre «conjointe» aux États membres de l’ONU pour divulguer les noms des «candidats», précisant qu’il s’agit d’une double responsabilité.

    Geraldine Byrne Nason, Ambassadrice d’Irlande auprès de l’ONU et siégeant actuellement au Conseil de sécurité, a fait écho à la nécessité pour un candidat d’être soutenu par un pays: «L’Irlande examinera tous les candidats proposés par un État membre de l’ONU – nous considérerons les candidats sur leur mérite », a-t-elle déclaré dans un e-mail.

    Forward a déclaré qu’il tiendrait un vote de «confirmation numérique» de 48 heures (les gens peuvent s’inscrire pour voter sur le site Web de Forward ) à partir du 30 avril, et qu’il tiendrait ensuite une conférence de presse sur les prochaines étapes pour partager la vision d’Arteaga en tant que secrétaire général.

    Un nouveau secrétaire général adjoint?

    La campagne a également nommé une potentielle secrétaire générale adjointe, Paula Bertol, une députée argentine qui était plus récemment la représentante permanente de son pays auprès de l’Organisation des États américains.

    « Ce n’était pas contre le député actuel ou quoi que ce soit », a déclaré Cahen-Salvador à propos de la candidature de Bertol. «C’était plutôt une question de nouveau secrétaire; si c’est un nouveau, nous nommerons Bertol c omme député.

    Bien qu’aucun pays n’ait montré le moindre désir de faire pression pour une course compétitive, aucun des 193 États membres de l’ONU n’ayant reconnu aucun des candidats actuellement auto-désignés, de nombreux pays ont exprimé leur souhait que le processus soit plus démocratique. Lors d’une réunion de l’Assemblée générale le 23 avril, au moins une douzaine de pays et de blocs régionaux ont déclaré à plusieurs reprises que l’ONU devait suivre une voie plus démocratique, mais personne n’a dit que cela devait arriver maintenant.

    Le 7 mai, Bozkir mènera un dialogue informel, qui fait partie des directives de résolution de l’Assemblée générale; l’interaction de trois heures avec Guterres en tant que seul candidat est censée impliquer la société civile qui pose des questions.

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    Le 5 avril, le mouvement Forward a adressé une lettre à Bozkir et au président du Conseil de sécurité, tenu ce mois-ci par le Vietnam, pour «ne pas engager les procédures de sélection du Secrétaire général avant la conclusion du processus Forward en mi-mai. » Le porte-parole de Bozkir a déclaré que le bureau n’avait pas reçu la lettre envoyée par courrier électronique.

    Venzon a déclaré: «Nous n’avons reçu aucune réponse, ce qui, dans un monde normal, je dirais serait très décevant, mais dans le processus de l’ONU, nous trouvons cela tout à fait normal. Nous ne nous attendions pas à la réponse.

    Maurizio Guerrero a contribué à la rédaction de cet article.

    L’article a été co-publié avec Geneva Solutions .

    L’article a été mis à jour le 29 avril 2021 pour indiquer que le bureau de Volkan Bozkir a déclaré qu’il n’avait jamais reçu la lettre de Forward pour retarder le processus de sélection de l’initiation en mai.

    *Stéphanie Fillion est une journaliste basée à New York spécialisée dans les affaires étrangères et les droits de l’homme qui écrit régulièrement pour PassBlue depuis un an, notamment en coproduisant UN-Scripted, une nouvelle série de podcasts sur les affaires mondiales à travers le prisme de l’ONU. Elle détient une maîtrise en journalisme, politique et affaires mondiales de l’Université Columbia et un baccalauréat en sciences politiques de l’Université McGill. Fillion a reçu une bourse de l’Union européenne au Canada pour les jeunes journalistes en 2015 et a été chargée de rédaction pour La Stampa en 2017. Elle parle français, anglais et italien.

    Pass Blue, 29 avr 2021

    Etiquettes : ONU, Antonio Guterres, Rosalía Arteaga, ancienne présidente équatorienne, Equateur,



  • Conflit du Sahara Occidental : A quoi joue Antonio Guterres ?

    Zine Cherfaoui, El Watan, 24 décembre 2020

    Il se susurre à New York que le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, aurait à l’intention de désigner l’ancien Premier ministre roumain Petre Roman en qualité d’envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara occidental, en remplacement de l’ancien président allemand Horst Köhler, qui a démissionné de son poste en mai 2019.
    Le choix d’Antonio Guterres de confier à Petre Roman la difficile mission de trouver une issue pacifique au conflit du Sahara occidental, respectueuse des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, dont celle reconnaissant notamment au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination, a surpris plus d’un diplomate. Pourquoi ? L’ancien responsable roumain est connu pour être un partisan de la colonisation du Sahara occidental par le Maroc.
    Il a d’ailleurs participé à de nombreuses reprises au Forum de Crans Montana, qui s’est tenu ces dernières années dans la ville sahraouie occupée de Dakhla. Ses prises de parole publiques témoignent clairement de son alignement en faveur des thèses coloniales marocaines.
    Autant dire qu’en souhaitant désigner Petre Roman comme envoyé spécial pour le Sahara occidental, le secrétaire général de l’ONU ne veut faire rien d’autre que de confier la gestion du dossier du conflit Sahara occidental à un allié de Rabat. Ce qui serait extrêmement grave. C’est ce que les économistes pourraient appeler un conflit d’intérêts.
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    Se peut-il qu’Antonio Guterres ait été mal informé sur le profil de Petre Roman ? L’hypothèse n’est pas à exclure. Il est toutefois rare que les services de l’ONU se trompent aussi gravement de casting, surtout qu’il s’agit là d’un dossier extrêmement sensible. Le secrétaire général de l’ONU a-t-il choisi volontairement de fermer les yeux sur le tropisme marocain de l’ancien Premier ministre roumain ? Autrement dit, il chercherait à donner un coup de pouce au Maroc… Des spécialistes du dossier du conflit du Sahara occidental le pensent.
    Aucune initiative d’importance
    En guise d’arguments, ils rappellent que depuis son élection au poste de secrétaire général de l’ONU, il ne s’est distingué par aucune initiative d’importance destinée à régler définitivement le conflit du Sahara occidental. Au contraire, ajoutent les mêmes sources, M. Guterres s’est employé à y maintenir le statu quo. C’est également durant son règne, note-t-on, que des tentatives sournoises de changer les paramètres du conflit ont été enregistrées.
    Il est étonnant d’ailleurs, signale-t-on, qu’il ne se soit jusque-là pas exprimé personnellement sur la reprise le 13 novembre dernier des hostilités entre le Front Polisario et le Maroc, après la violation par Rabat de l’accord de cessez-le-feu de 1991.
    C’est son porte-parole, Stéphane Dujarric, qui s’est contenté, après avoir été questionné par un journaliste, de réaffirmer lundi que la position des Nations unies n’«a pas changé» quant aux récentes déclarations sur le Sahara occidental, et que l’ONU «continue de croire qu’une solution peut être trouvée à travers un dialogue conformément aux résolutions du Conseil de sécurité».