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  • Qatargate : Scandale de corruption au Parlement Européen

    Tags : Qatargate, Maroc, parlement européen, Eva Kaili, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, corruption,

    Le scandale de corruption du Qatar au Parlement européen, également connu sous le nom de Qatargate, est un scandale politique en cours dans lequel des politiciens, des membres du personnel politique, des lobbyistes, des fonctionnaires et leurs familles auraient été impliqués dans la corruption, le blanchiment d’argent et le crime organisé impliquant l’État du Qatar en échange d’influence au Parlement européen. Le Qatar nie les allégations. Les forces de l’ordre en Belgique, en Italie et en Grèce ont saisi 1,5 million d’euros en espèces, confisqué des ordinateurs et des téléphones portables et inculpé quatre personnes des infractions présumées.

    Enquête, perquisitions et arrestations

    En juillet 2022, l’Office central pour la répression de la corruption, une unité de la police fédérale belge, a ouvert une enquête sur une organisation criminelle présumée. L’enquête a été menée par le juge d’instruction Michel Claise.

    Suite à l’enquête, le 9 décembre 2022, la police belge a effectué 20 descentes à 19 adresses différentes à Bruxelles dans le cadre de cette affaire et a procédé à huit arrestations en Belgique et en Italie. Les domiciles et les bureaux des suspects ont été perquisitionnés, y compris des bureaux dans l’enceinte des bâtiments du Parlement européen à Bruxelles. Conformément à la Constitution belge, la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a dû quitter son domicile à Malte pour assister à la perquisition au domicile d’Eva Kaili, qui bénéficie de l’immunité diplomatique en tant que députée européenne et vice-présidente du Parlement européen.

    À la suite des perquisitions au domicile de Kaili, son père a ensuite été arrêté alors qu’il tentait de quitter l’hôtel Sofitel de la place Jourdan à Bruxelles après avoir été informé des perquisitions. Les enquêteurs ont retrouvé sur lui une valise contenant « plusieurs centaines de milliers d’euros » alors qu’il tentait de s’enfuir.

    Les descentes comprenaient des lieux liés à Pier Antonio Panzeri, un ancien député européen italien. Lors d’une perquisition à son domicile, la police a trouvé une grande quantité d’argent liquide dans son « coffre-fort bien garni ». Dans le même temps, des enquêteurs ont fait une descente dans les locaux de l’ONG internationale Fight Impunity, une organisation créée pour promouvoir la lutte contre l’impunité pour les violations graves des droits de l’homme et les crimes contre l’humanité, dont Panzeri est le président.

    Après la conclusion des descentes de Bruxelles, la police avait arrêté Eva Kaili; Antonio Panzeri; Francesco Giorgi, mari de Kaili et conseiller de l’eurodéputé italien Andrea Cozzolino ; Alexandros Kailis, le père de Kaili et ancien homme politique grec ; Luca Visentini, secrétaire général de la Confédération syndicale internationale (CSI) ; Niccolò Figa-Talamanca, secrétaire général de l’ONG No Peace Without Justice ; et une assistante anonyme de l’eurodéputée italienne Alessandra Moretti. Alexandros Kailis a été libéré et Visentini a été libéré sous condition. 600 000 € en espèces auraient été trouvés au domicile de Panzeri et des espèces supplémentaires auraient été trouvées au domicile du père de Kaili, dans sa chambre d’hôtel et dans la maison partagée par Kaili et Giorgi. Au total, le montant combiné des espèces trouvées lors des raids s’élève à 1,5 million d’euros.

    Outre les perquisitions dans les propriétés des personnes arrêtées, des perquisitions ont également été effectuées au domicile de quatre assistants parlementaires (Federica Garbagnati, Giuseppe Meroni, Donatella Rostagno et Davide Zoggia), entre autres, mais ces perquisitions n’ont pas abouti à arrestations. Garbagnati, Rostagno et Zoggia sont les assistants des eurodéputés Alessandra Moretti, Marie Arena et Pietro Bartolo, tandis que Meroni travaille comme assistant de Lara Comi. D’autres perquisitions ont eu lieu au domicile de deux conseillers non divulgués et d’un fonctionnaire du Parlement européen.

    Alors que les raids étaient menés à Bruxelles, la police d’État italienne a exécuté deux mandats d’arrêt européens dans toute l’Italie. Maria Colleoni, l’épouse de Panzeri, a été arrêtée au domicile familial de Calusco d’Adda, près de Bergame, en Italie, et sa fille, Silvia Panzeri, a été arrêtée plus tard dans la soirée à Milan. Les deux femmes ont été transférées dans une prison de Bergame pour y être détenues. Peu de temps après, les autorités italiennes ont effectué une descente au domicile italien de Giorgi où 20 000 € supplémentaires en espèces ont été confisqués. Dès le 14 décembre, les deux femmes avaient été libérées en résidence surveillée dans une propriété de Lombardie.

    Le mandat d’arrêt européen a révélé que les accusations portées contre Panzeri se rapportent également à des accusations similaires impliquant des cadeaux reçus de l’État marocain.

    Le lendemain des perquisitions, le 10 décembre, une nouvelle perquisition a été effectuée au domicile du vice-président de la délégation du Parlement européen pour les relations avec la péninsule arabique, l’eurodéputé belge Marc Tarabella ; Tarabella n’a pas été arrêté.

    Le 12 décembre 2022, il a été annoncé que l’Autorité grecque de lutte contre le blanchiment d’argent avait gelé tous les avoirs de Kaili et ceux des membres de sa famille proche. Cela inclut tous les comptes bancaires, coffres-forts, entreprises et autres actifs financiers de Kaili. Selon le chef de l’Autorité anti-blanchiment, les autorités s’intéressent particulièrement à une agence immobilière nouvellement créée à Kolonaki, un quartier huppé d’Athènes.

    Alors que le Parlement européen s’est réuni pour la première fois à la suite du scandale, le 13 décembre 2022 à son siège à Strasbourg en France, les bureaux de Pietro Bartolo, député européen, et de la responsable parlementaire Mychelle Rieu ont tous deux été scellés par des enquêteurs.

    Le 15 décembre, le Parquet européen a demandé au Parlement européen de lever l’immunité diplomatique de Kaili et de sa collègue grecque Maria Spyraki ; le Parquet européen a indiqué que la demande était fondée sur un rapport d’enquête reçu de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) concernant « des soupçons de fraude portant atteinte au budget de l’UE, en relation avec la gestion de l’indemnité parlementaire », notamment concernant les sommes versées à assistants parlementaires.

    Procès et poursuites

    Les quatre suspects inculpés, Kaili, Panzeri, Giorgi et Figà-Talamanca, devaient comparaître au Palais de Justice de Bruxelles le 14 décembre pour une procédure de mise en accusation. Trois des quatre suspects ont comparu devant le tribunal, mais une grève du personnel pénitentiaire a empêché la comparution de Kaili ; sa comparution a été reportée au 22 décembre 2022. Panzeri et Giorgi ont tous deux été placés en détention provisoire dans l’attente d’une enquête plus approfondie. Figà-Talamanca a été remis en liberté dans l’attente d’une enquête plus approfondie à la condition qu’il porte un bracelet de surveillance électronique à la cheville.

    Le 15 décembre 2022, Giorgi a avoué avoir été soudoyé par des responsables qatariens pour influencer les décisions du Parlement européen.

    Réaction

    Immédiatement après les arrestations, de vives réactions de condamnation du vice-président Kaili sont venues de toute l’Union européenne. Après que l’histoire ait été rapportée pour la première fois par les médias belges, la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a déclaré que le Parlement européen s’était conformé à une enquête en cours, sans en préciser la nature. Immédiatement après les arrestations, le PASOK, le parti politique de Kaili en Grèce, et le Groupe des socialistes et démocrates au sein du Parlement européen ont annoncé la suspension de Kaili de leurs partis respectifs. Deux jours après les arrestations, Metsola a suspendu les responsabilités et pouvoirs de Kaili en tant que vice-présidente du Parlement européen. Lors d’un vote de la chambre plénière, Kaili a été officiellement démis de ses fonctions de vice-présidente par une écrasante majorité.

    A l’ouverture de la première réunion du Parlement européen après les raids, le 12 décembre, le président Metsola a annoncé que tout travail avec le Qatar serait suspendu. Lors de la même réunion, les Verts et l’Alliance libre européenne et Renew Europe ont tous deux appelé à la création d’une commission d’enquête par le Parlement européen. La suspension des travaux parlementaires à l’heure actuelle est importante car elle survient à peine trois jours avant que le Parlement ne vote sur l’introduction d’un accord de voyage sans visa avec le Qatar et d’autres pays. Cela a entraîné l’annulation du vote sur les voyages sans visa en Équateur, au Koweït et à Oman. En outre, un accord majeur et controversé sur le transit aérien qui aurait permis à Qatar Airways un accès illimité au marché de l’UE a été suspendu après avoir averti que le Qatar pourrait s’être immiscé dans les délibérations internes du Parlement sur l’accord. Au cours des négociations, les États membres de l’UE ont critiqué le fait que l’accord, négocié par la commission des transports du Parlement, était indûment favorable au Qatar. Plus tard, la chambre plénière a voté la suspension de tous les travaux sur les dossiers impliquant le Qatar par un vote de 541 voix contre 2, avec trois abstentions.

    Avant l’ouverture de la discussion plénière, plusieurs députés du groupe des socialistes et démocrates ont démissionné de leurs fonctions au sein du Parlement. Marc Tarabella s’est entièrement suspendu du groupe S&D, Marie Arena a démissionné de son poste de présidente de la commission des droits de l’homme du Parlement, Pietro Bartolo a suspendu son poste de porte-parole du groupe sur la libéralisation des visas et Andrea Cozzolino a suspendu son rôle de porte-parole du groupe sur les urgences. Tarabella a ensuite été suspendu par son parti national, le Parti socialiste wallon.

    Le président du groupe parlementaire d’amitié UE-Qatar, José Ramón Bauzá, député européen, a annoncé la suspension du groupe suite à la révélation. Dans un communiqué, Bauzá a déclaré qu’il le faisait « compte tenu des événements très graves de ces derniers jours, et jusqu’à ce que nous arrivions au fond de l’affaire ».

    Le Parti populaire européen (PPE), le plus grand groupe politique au sein du Parlement, a pris la décision de suspendre tous les travaux de politique étrangère concernant toutes les questions extérieures à l’Union européenne jusqu’à ce que l’intégrité de la procédure puisse être assurée. Le PPE a encouragé les autres partis à emboîter le pas.

    Dino Giarrusso, député européen, a rapporté que lui et d’autres avaient été approchés à plusieurs reprises par des responsables qataris : « Ils espéraient améliorer la réputation du pays, en particulier à l’approche de la Coupe du monde de football ». Le comportement de certains eurodéputés vis-à-vis du Qatar avait déjà fait l’objet de critiques avant même le début du scandale : une résolution de Manon Aubry condamnant l’exploitation des travailleurs migrants au Qatar avait stagné au Parlement pendant plus d’un an avant d’être adoptée, en raison de l’opposition des groupes S&D et PPE.

    Après l’éclatement du scandale, plusieurs médias ont noté que Kaili s’était rendu au Qatar un mois avant le scandale, rencontrant le ministre qatari du Travail Ali bin Samikh Al Marri ; à son retour à Bruxelles, elle avait salué le Qatar comme un « précurseur en matière de droits du travail » dans un discours devant le Parlement européen.

    Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a accusé le Qatar de chercher à acheter de l’influence dans l’hémicycle du Parlement européen et qu’il était de la « plus haute préoccupation ». Von der Leyen a appelé à la création d’un organe chargé de faire respecter les règles d’intégrité et d’éthique dans toutes les institutions de l’UE. L’ancien président du Parlement européen et actuel commissaire européen chargé des affaires étrangères et de la sécurité, Josep Borrell, aurait déclaré : « la nouvelle est très inquiétante, très, très inquiétante. Nous sommes confrontés à des événements, à des faits qui m’inquiètent certainement. [Nous] devons agir en fonction non seulement des faits mais aussi des… preuves. Je suis sûr que vous comprenez qu’il s’agit d’accusations très graves. » La Médiatrice européenne, Emily O’Reilly, a toutefois critiqué la réponse de Von der Leyen et de ses collègues politiciens et institutions, soulignant le manque de progrès montré par von der Leyen suite à sa promesse que la transparence serait un élément central de son mandat lorsqu’elle est devenue présidente de la Commission européenne. O’Reilly a appelé à la création d’un organe doté de réels pouvoirs d’enquête et de sanctions.

    Le Premier ministre belge Alexander De Croo a également critiqué les institutions européennes dans sa réponse, déclarant que « la justice belge fait ce que, à première vue, le Parlement européen n’a pas fait. Le Parlement européen dispose de nombreux moyens pour s’autoréguler. Il s’avère qu’il s’agit en grande partie d’un système d’autocontrôle basé sur des efforts volontaires, ce qui n’a manifestement pas été suffisant. »

    La justice belge fait ce que, à première vue, le Parlement européen n’a pas fait. […] le Parlement européen a beaucoup de moyens pour s’autoréguler. Il s’avère qu’il s’agit en grande partie d’un système d’autocontrôle basé sur des efforts volontaires, ce qui n’a manifestement pas été suffisant.—Alexander De Croo, Premier ministre belge, 13 décembre 2022

    Annalena Baerbock, ministre allemande des Affaires étrangères, a souligné que le scandale suscite des inquiétudes chez les citoyens et affecte la crédibilité et la légitimité des institutions de l’Union européenne.

    Des réactions sont également venues d’organisations de la société civile européenne. Transparency International a décrit l’incident comme « le cas le plus flagrant » de corruption présumée que le Parlement européen ait jamais vu. Le fondateur du Good Lobby a déclaré que « [quelle] qu’en soit l’issue finale, [le] scandale de la ‘corruption’ au Qatar a dévoilé une vérité qui dérange et qui est déjà évidente pour la plupart des Européens. L’argent achète de l’influence dans l’UE », et que « [l]e Parlement européen et la plupart de ses membres ont historiquement résisté à des règles d’intégrité plus strictes et à [un] système d’application efficace. »

    Lorsque la nouvelle de l’enquête a éclaté, le conseil d’administration honoraire de l’ONG impliquée, Fight Impunity, a démissionné en masse. Les membres du conseil comprenaient des décideurs politiques européens de premier plan, dont Federica Mogherini (ancienne haute représentante de l’UE à la Commission Juncker), Bernard Cazeneuve (ancien Premier ministre français), Dimitris Avramopoulos (ancien commissaire européen chargé de la migration, des affaires intérieures et de la citoyenneté dans le Commission Juncker), Cecilia Wikström (ancienne présidente de la commission des pétitions du Parlement européen) et Emma Bonino (ancienne commissaire européenne à la santé et à la protection des consommateurs à la Commission Santer). Le conseil d’honneur n’a aucun rôle exécutif ou de gestion, il n’y a donc aucun soupçon ou accusation contre un membre du conseil.

    La mission qatarie auprès de l’Union européenne a déclaré dans un communiqué : « L’État du Qatar rejette catégoriquement toute tentative de l’associer à des accusations d’inconduite. Toute association du gouvernement qatari avec les allégations signalées est sans fondement et gravement mal informée. L’État du Qatar travaille par le biais d’un engagement d’institution à institution et opère en pleine conformité avec les lois et réglementations internationales. »

    Kaili a également nié tout acte répréhensible dans l’incident. Ses avocats sont apparus à la télévision grecque en déclarant : « Sa position est qu’elle est innocente, elle n’a rien à voir avec la corruption du Qatar ».

    Suite à la libération conditionnelle de Visentini le dimanche 11 décembre 2022, dans une déclaration publiée par l’intermédiaire de la CSI, il a répondu aux allégations en disant :

    Je suis heureux que l’interrogatoire soit terminé et que j’ai pu répondre pleinement à toutes les questions. Si d’autres allégations devaient être faites, j’attends avec impatience l’occasion de les réfuter, car je suis innocent de tout acte répréhensible. Toute forme de corruption est totalement inacceptable et je suis absolument engagé dans la lutte contre la corruption. Je souhaite également reconfirmer la position que j’ai prise publiquement selon laquelle il faut exercer davantage de pression sur le Qatar pour les travailleurs et les autres droits de l’homme. La situation aujourd’hui n’est toujours pas satisfaisante, comme je l’ai déclaré aux médias à la fin de ma visite au Qatar.

    Le 15 décembre, le Parti populaire européen (PPE) a réagi en déclarant « Nous devons discuter de l’hypocrisie […] C’est un scandale S&D ». Dans une tentative de concentrer le scandale sur l’Alliance progressiste des Socialistes et Démocrates (S&D), plutôt que sur le Parlement européen dans son ensemble, ils ont poursuivi : « Il y a eu un effort constant pour transformer #Qatargate en une question institutionnelle à part entière. Mais ce scandale n’est pas orphelin. […] Il a une adresse. Et c’est le groupe S&D. Cependant, l’un des assistants dont les appartements ont été perquisitionnés (Giuseppe Meroni) travaille pour le membre du PPE Lara Comi, et la membre du PPE Maria Spyraki a également fait l’objet d’une enquête par le Parquet européen.

    Source : Wikipedia, 17/12/2022

    #Qatargate #Morocco #Antonio_Panzeri #Eva_Kaili #Francesco_Giorgi #European_Parliament

  • Qatar corruption scandal at the European Parliament

    Tags : Qatargate, Morocco, European parliament, Eva Kaili, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, corruption,

    The Qatar corruption scandal at the European Parliament, also known as Qatargate, is an ongoing political scandal in which politicians, political staffers, lobbyists, civil servants and their families are alleged to have been involved in corruption, money laundering and organised crime involving the state of Qatar in exchange for influence at the European Parliament. Qatar denies the allegations. Law enforcement authorities in Belgium, Italy and Greece seized €1.5 million in cash, confiscated computers and mobile phones, and charged four individuals with the alleged offences.

    Investigation, raids and arrests

    In July 2022, the Central Office for the Repression of Corruption (French: Office central pour la répression de la corruption, OCRC, Dutch: Centrale Dienst voor de Bestrijding van Corruptie, CDBC), a unit of the Belgian Federal Police, opened an investigation into an alleged criminal organisation. The investigation was led by the investigating magistrate Michel Claise.

    Acting on the investigation, on 9 December 2022, Belgian police executed 20 raids at 19 different addresses across Brussels in connection with the conspiracy and made eight arrests across Belgium and Italy. The homes and offices of the suspects were searched, including offices within the premises of the European Parliament buildings in Brussels. In line with the Belgian Constitution, the President of the European Parliament, Roberta Metsola, was required to return from her home in Malta to be present for the search at the home of Eva Kaili, who has diplomatic immunity as an MEP and a Vice-President of the European Parliament.

    Following the raids at Kaili’s home, her father was later arrested as he tried to flee the Sofitel hotel at Place Jourdan in Brussels after being tipped off about the raids. Investigators found a suitcase with « several hundred thousand euros » on his person as he attempted to flee.

    Included in the raids were locations linked to Pier Antonio Panzeri, an Italian former MEP. Upon searching his home, police found a large quantity of cash in his « well stocked safe ». At the same time investigators raided the offices of the international NGO Fight Impunity, an organisation set up to promote the fight against impunity for serious violations of human rights and crimes against humanity, of which Panzeri is the president.

    After the conclusion of the Brussels raids, police had arrested Eva Kaili; Antonio Panzeri; Francesco Giorgi, Kaili’s husband and an advisor of the Italian MEP Andrea Cozzolino; Alexandros Kailis, Kaili’s father and former Greek politician; Luca Visentini, general secretary of the International Trade Union Confederation (ITUC); Niccolò Figa-Talamanca, Secretary-General of the NGO No Peace Without Justice; and an unnamed assistant of the Italian MEP Alessandra Moretti. Alexandros Kailis was released from custody and Visentini was conditionally released. €600,000 in cash was reportedly found at Panzeri’s home with additional cash being found at Kaili’s father’s home, his hotel room and the home shared by Kaili and Giorgi. In total, the combined amount of cash found in the raids totalled €1.5million. Following Kaili’s arrest she was detained at the Prison de Saint-Gilles until her transfer after five days to a prison in Haren, Brussels.

    In addition to the searches of properties belonging to those who were arrested, searches were also carried out at the homes of four Parliamentary assistants (Federica Garbagnati, Giuseppe Meroni, Donatella Rostagno and Davide Zoggia), among others, but these raids did not result in arrests. Garbagnati, Rostagno and Zoggia are assistants to the MEPs Alessandra Moretti, Marie Arena and Pietro Bartolo, while Meroni works as assistant to Lara Comi. Other raids took place at the homes of two undisclosed advisors and one European Parliament official.

    As the raids were being carried out in Brussels, the Italian State Police executed two European Arrest Warrants across Italy. Maria Colleoni, Panzeri’s wife, was arrested at their family home in Calusco d’Adda, close to Bergamo, Italy, and his daughter, Silvia Panzeri, was arrested later that evening in Milan. Both women were transferred to a Bergamo prison for detention. Shortly thereafter, Italian authorities carried out a raid at the Italian home of Giorgi where an additional €20,000 in cash was confiscated. As of 14 December, the two women had been released under house arrest to a property in Lombardy.

    The European Arrest Warrant revealed that the charges against Panzeri also relate to similar charges involving gift received from the state of Morocco.

    The day following the raids, on 10 December, a further search was carried out at the home of the vice chair of the European Parliament’s delegation for relations with the Arab Peninsula, the Belgian MEP Marc Tarabella; Tarabella was not arrested.

    On 12 December 2022, it was announced that the Greek Anti-Money Laundering Authority had frozen all of Kaili’s assets and those of close family members. This includes all of Kaili’s bank accounts, safes, companies and any other financial assets. Of particular interest to the authorities, according to the head of the Anti-Money Laundering Authority, is a newly established estate agency in Kolonaki, an upmarket neighbourhood of Athens.

    As the European Parliament convened for the first time following the scandal, on 13 December 2022 at its seat in Strasbourg in France, the offices of Pietro Bartolo MEP and the Parliamentary official Mychelle Rieu were both sealed by investigators.

    On 15 December the European Public Prosecutor’s Office (EPPO) requested the European Parliament to lift its diplomatic immunity from Kaili and her fellow Greek MEP Maria Spyraki; the EPPO stated that the request was based on an investigative report received from the European Anti-Fraud Office (OLAF) regarding « suspicion of fraud detrimental to the EU budget, in relation to the management of the parliamentary allowance », specifically regarding money paid to parliamentary assistants.

    Trial and prosecution

    The four charged suspects, Kaili, Panzeri, Giorgi and Figà-Talamanca, were scheduled to appear at the Palais de Justice, Brussels, the country’s primary law courts, on 14 December for arraignment proceedings. Three of the four suspects appeared in court, but strike action by prison staff prevented Kaili’s appearance; her appearance was rescheduled for 22 December 2022. Panzeri and Giorgi were both remanded into custody pending further investigation. Figà-Talamanca was released from custody pending further investigation on the condition that he wear an electronic monitoring ankle bracelet.

    On 15 December 2022, Giorgi confessed to having been bribed by Qatari officials to influence the European Parliament’s decisions.

    Reaction

    Immediately following the arrests, strong reactions of condemnation of Vice-President Kaili came from around the European Union. After the story was first reported by Belgian media, the President of the European Parliament, Roberta Metsola, stated that the European Parliament had been complying with an ongoing investigation, without specifying its nature. Immediately following the arrests, both PASOK, Kaili’s political party in Greece, and the Socialists and Democrats Group inside the European Parliament announced Kaili’s suspension from their respective parties. Two days following the arrests, Metsola suspended Kaili’s responsibilities and powers as a Vice-President of the European Parliament. In a vote of the full chamber, Kaili was officially removed as vice president by a supermajority.

    At the opening of the first meeting of the European Parliament following the raids, on 12 December President Metsola announced that all work with Qatar would be suspended. At the same meeting the Greens–European Free Alliance and Renew Europe both called for an inquiry committee to be set up by the European Parliament. The suspension of Parliamentary business at this time is significant as it comes just three days before the Parliament was due to vote on introducing a visa-free travel agreement with Qatar and other countries. This resulted in the vote on visa-free travel to Ecuador, Kuwait, and Oman also being cancelled. In addition, a major and controversial air transit agreement that would have allowed Qatar Airways unlimited access to the EU market was put on hold after warning that Qatar may have interfered in Parliament’s internal deliberations on the agreement. During the negotiations there was criticism by EU member states that the agreement, negotiated by the Parliament’s transport committee, was unduly favourable to Qatar. Later the full chamber voted to suspend all work on files involving Qatar in a 541–2 vote, with three abstentions.

    Ahead of the opening of the plenary discussion several MEPs in the Socialists and Democrats Group stepped down from positions within the Parliament. Marc Tarabella suspended himself from the S&D group entirely, Marie Arena stood down as the Chair of the Parliament’s human rights committee, Pietro Bartolo suspended his position as group spokesman on visa liberalisation and Andrea Cozzolino suspended his role as group spokesman on urgencies. Tarabella was later suspended by his national party, the Walloon Socialist Party.

    The chair of the Parliamentary EU–Qatar Friendship Group, José Ramón Bauzá MEP, announced the suspension of the group following the revelation. In a statement Bauzá said that he was doing so « in view of the very serious events of the last few days, and until we get to the bottom of the matter ».

    The European People’s Party (EPP), the largest political group inside the Parliament, took the decision to suspend all foreign policy work relating to all matters external to the European Union until the integrity of the procedure could be ensured. The EPP encouraged other parties to follow suit.

    Dino Giarrusso MEP reported that he and others had been approached by Qatari officials many times: « They were hoping to improve the country’s reputation especially in the run-up to the FIFA World Cup ». The behaviour of some MEPs regarding Qatar had already been the subject of criticism even before the scandal began: a resolution by Manon Aubry condemning the exploitation of migrant workers in Qatar had stalled in the Parliament for more than one year before passing, due to opposition from the S&D and EPP group.

    After the scandal broke out, several media organisations noted that Kaili had visited Qatar one month before the scandal, meeting with the Qatari Minister of Labour Ali bin Samikh Al Marri; upon her return to Brussels, she had praised Qatar as a « frontrunner in labour rights » in a speech in front of the European Parliament.

    Ursula von der Leyen, President of the European Commission, accused Qatar of seeking to buy influence in the European Parliament chamber and that it was of the « utmost concern ». Von der Leyen called for a body to be created to uphold the rules on integrity and ethics across all EU institutions. The former President of the European Parliament and current European Commissioner responsible for Foreign Affairs and Security, Josep Borrell, was quoted as saying « the news is very worrisome, very, very worrisome. We are facing some events, some facts that certainly worry me. [We] have to act according to not only to the facts but to the … evidence. I am sure you understand that these are very grave accusations. » The European Ombudsman, Emily O’Reilly, was, however critical of the response of Von der Leyen and fellow politicians and institutions, highlighting the lack of progress shown by von der Leyen following her pledge that transparency would be a core part of her mandate when she became European Commission President. O’Reilly called for a body to be created with real investigatory and sanctions powers.

    The Belgian Prime Minister Alexander De Croo was also critical of the European institutions in his response, stating that « Belgian justice is doing what, at first sight, the European Parliament hasn’t done. The European Parliament has a lot of means to regulate itself. It turns out that this is largely a system of auto-control based on voluntary efforts, which has clearly not been sufficient. »

    Belgian justice is doing what, at first sight, the European Parliament hasn’t done. […] the European Parliament has a lot of means to regulate itself. It turns out that this is largely a system of auto-control based on voluntary efforts, which has clearly not been sufficient.

    —Alexander De Croo, Prime Minister of Belgium, 13 December 2022
    Annalena Baerbock, the German Minister for Foreign Affairs, highlighted that the scandal is leading to concerns from citizens and affects the credibility and legitimacy of the institutions of the European Union.

    Reactions also came from European civil society organisations. Transparency International described the incident as « the most egregious case » of alleged corruption the European Parliament has ever seen. The founder of the Good Lobby commented that « [w]hatever its final outcome, [the] Qatar ‘corruption’ scandal has unveiled an inconvenient, and for most Europeans already obvious, truth. Money does buy influence in the EU », and that « [t]he EU Parliament and most of its members have historically resisted stricter integrity rules and [an] effective enforcement system. »

    As news broke of the investigation, the honorary board of the implicated NGO, Fight Impunity, resigned en masse. The board members included high-profile European policymakers including Federica Mogherini (a former EU High Representative in the Juncker Commission), Bernard Cazeneuve (formerly Prime Minister of France), Dimitris Avramopoulos (a former EU Commissioner for Migration, Home Affairs and Citizenship in the Juncker Commission), Cecilia Wikström (a former Chair of the European Parliament Committee on Petitions) and Emma Bonino (a former EU Commissioner for Health and Consumer Protection in the Santer Commission). The honorary board has no executive or managerial role, so there is no suspicion or accusations against any member of the board.

    The Qatari Mission to the European Union said in a statement, « The State of Qatar categorically rejects any attempts to associate it with accusations of misconduct. Any association of the Qatari government with the reported claims is baseless and gravely misinformed. The State of Qatar works through institution-to-institution engagement and operates in full compliance with international laws and regulations. »

    Kaili has also denied any wrongdoing in the incident. Her lawyers appeared on Greek TV stating, « Her position is that she is innocent, she has nothing to do with bribery from Qatar ».

    Following Visentini’s conditional release on Sunday 11 December 2022, in a statement issued through the ITUC, he replied to the allegations by saying:

    I am pleased that the questioning has concluded and I was able to fully answer all the questions. Should any further allegations be made, I look forward to the opportunity to refute them, as I am innocent of any wrongdoing. Any form of corruption is completely unacceptable and I am absolutely committed to the fight against corruption. I also wish to reconfirm the position that I have taken publicly that further pressure must be put on Qatar for workers and other human rights. The situation today is still not satisfactory, as I stated to the media at the end of my visit to Qatar.

    On 15 December the European People’s Party (EPP) reacted by declaring « We need to discuss hypocrisy […] This is an S&D scandal ». In an attempt to focus the scandal on the Progressive Alliance of Socialists and Democrats Group (S&D), rather than the European Parliament as a whole, they continued, « There has been a consistent effort to turn #Qatargate into an institutional issue alone. But this scandal is not an orphan. […] It has an address. And that’s the S&D Group.” However, one of the assistants whose flats were searched (Giuseppe Meroni) works for the EPP member Lara Comi, and the EPP member Maria Spyraki was later also put under investigation by the European Public Prosecutor’s Office (EPPO).

    Source : Wikipedia, 17/12/2022

    #Qatargate #Morocco #Antonio_Panzeri #Eva_Kaili #Francesco_Giorgi #European_parliament

  • Selon son avocat, Eva Kaili a suivi les instructions de la présidente du PE

    Tags : Qatargate, Eva Kaili, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Maroc, Qatar, corruption, lobbying,

    Le Qatar n’avait pas besoin de soudoyer l’eurodéputée socialiste Eva Kaili, car cette dernière mettait en œuvre un plan européen plus large et recevait des ordres de la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a affirmé mardi l’avocat de Kaili, Michalis Dimitrakopoulos.

    Le bureau de Metsola a déclaré à EURACTIV que le président avait donné des instructions sur la manière de représenter la position de l’institution et « rien d’autre ».

    Vendredi dernier, l’eurodéputée grecque Eva Kaili, son associé Francesco Giorgi, et l’ex-eurodéputé Pier Antonio Panzeri, président de l’ONG Fight Against Impunity, ont été arrêtés par la police belge, soupçonnés de corruption.

    Sur le plan politique, à une majorité écrasante, la Chambre de l’UE l’a limogée hier de la vice-présidence.

    Jeudi, les tribunaux belges décideront si elle restera en prison jusqu’au jugement de l’affaire.

    Dans une interview avec la chaîne de télévision grecque MEGA, Dimitrakopoulos a déclaré que Kaili n’avait rien à voir avec la corruption du Qatar.

    « Ce que l’opinion publique doit savoir, c’est que le Qatar n’avait pas besoin de soudoyer Mme Kaili car elle s’est rendue au Qatar en tant que représentante du Parlement européen, les discours, les interviews qu’elle a donnés l’ont été après l’accord et l’ordre de la présidente Roberta Metsola, », a déclaré Dimitrakopoulos.

    Il a ajouté que des documents le prouvent et a expliqué que Kaili n’avait pris aucune initiative ni n’avait d’agenda.

    « Mme Metsola l’a envoyée au Qatar, ce qu’elle allait dire avait l’approbation de Mme Metsola […] Mme Metsola avait également envoyé avec elle un fonctionnaire de l’UE, M. Roberto Bendini, pour regarder toutes les réunions de Mme Kaili », a-t-il expliqué.

    « Je vous rapporte les mots de Mme Kaili, elle exécutait un plan qui avait commencé en 2019, le Haut Représentant Josep Borrell et Ylva Johansson [Commissaire aux affaires intérieures] avaient décidé au niveau de la Commission, de coopérer avec le Qatar, le Koweït et Oman », a ajouté l’avocat.

    Ce que dit Metsola

    EURACTIV a contacté le bureau de Metsola pour un commentaire.

    Un porte-parole a déclaré que les vice-présidents ont des zones géographiques où ils représentent le Parlement dans le cadre de leurs fonctions et responsabilités.

    « La répartition des tâches des vice-présidents a été convenue en début de mandat. Dans le cas de ce député [Kaili], c’était le Moyen-Orient », a déclaré le porte-parole.

    « L’instruction claire et permanente à tous les vice-présidents est de représenter la position du Parlement. Rien d’autre », a ajouté le porte-parole.

    Source : Euractiv, 14/12/2022

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  • Qatargate : comment les principaux acteurs sont connectés

    Tags : Qatargate, Eva Kaili, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Maroc, Qatar, corruption, lobbying,

    Cartographier les liens entre les personnes prises dans l’enquête policière sur « l’organisation criminelle, la corruption et le blanchiment d’argent ».

    PAR JAMES RANDERSON ET DATO PARULAVA

    L’enquête policière sur des allégations de corruption au Parlement européen continue de croître, avec des soupçons que le Qatar et le Maroc ont cherché à influencer la démocratie de l’UE.

    Les enquêteurs ont découvert plus de 1,5 million d’euros en espèces et inculpé quatre personnes en Belgique, dont la députée européenne Eva Kaili. De nouvelles arrestations ont eu lieu en Italie. Ici, POLITICO cartographie les liens entre les personnes clés impliquées dans l’enquête.

    Des valises d’argent liquide. Téléphones et ordinateurs saisis. Arrestation de hauts responsables politiques. L’extension de l’enquête policière sur des allégations d’ »organisation criminelle, de corruption et de blanchiment d’argent » a ébranlé la bulle européenne – et soulevé des questions sur les fondements démocratiques du Parlement européen.

    Le fait que le Qatar, pays hôte de la Coupe du monde de football, soit prétendument impliqué, alors que les projecteurs sont braqués sur lui, n’a fait qu’ajouter à l’intrigue.

    La police belge a effectué des descentes dans 20 lieux et inculpé quatre personnes. D’autres arrestations ont eu lieu en Italie et d’autres enquêtes ont été menées au Parlement de Strasbourg. Jusqu’à présent, tous semblent avoir des liens avec le groupe des socialistes et démocrates. Alors, qui est prétendument impliqué ?

    Eva Kaili, députée européenne grecque et ancienne présentatrice du journal télévisé, a été démise de ses fonctions de vice-présidente du Parlement européen dans les jours qui ont suivi l’éclatement du scandale. Eva a été placée en détention avec son père, Alezandros Kailis, qui a ensuite été relâché par la police.

    Son compagnon, Francesco Giorgi, qui est conseiller de l’eurodéputé socialiste Andrea Cozzolino, a également été inculpé. L’implication présumée de Giorgi met en lumière une organisation ayant des liens avec certaines des autres personnes faisant l’objet d’une enquête de la police.

    Giorgi a fondé Fight Impunity in 2019, une ONG basée à Bruxelles qui se décrit comme une « association contre l’impunité et pour la justice transitionnelle ». Son président, l’ancien député européen socialiste et démocrate Pier Antonio Panzeri, a également été inculpé par la police belge. Vendredi, la police italienne a également arrêté sa femme et sa fille : Maria Colleoni et Silvia Panzeri.

    Le mandat d’arrêt accuse Pier Antonio Panzeri d’ »intervenir politiquement auprès de membres travaillant au Parlement européen au profit du Qatar et du Maroc ». Il accuse également sa femme et son frère de participation à une organisation criminelle et de blanchiment d’argent.

    D’autres personnes ayant des liens avec Fight Impunity ont également attiré l’attention de la police. Luca Visentini, le secrétaire général de la Confédération syndicale internationale, a participé à un événement organisé par l’ONG au début de l’année, selon son site web. Il a été arrêté, puis relâché par la police belge.

    De même, le domicile de l’eurodéputé socialiste belge Marc Tarabella a été perquisitionné par la police. Il a participé à un événement de Fight Impunity en 2019 en compagnie de Kaili, selon son site internet. Et deux assistants parlementaires non identifiés ont vu leurs bureaux mis sous scellés dans le cadre d’enquêtes policières. Il y a un autre lien à connaître.

    Fight Impunity partage une adresse rue Ducale – l’un des endroits les plus exclusifs de Bruxelles – avec une autre ONG appelée No Peace Without Justice. Son site Internet indique qu’elle « œuvre à la protection et à la promotion des droits de l’homme, de la démocratie, de l’État de droit et de la justice internationale ». Son directeur général, Nicolo Figa-Talamanca, a également été arrêté et inculpé.

    Eva Kaili affirme qu’elle est innocente et « n’a rien à voir avec les pots-de-vin du Qatar ». D’autres personnes prises dans l’enquête ont également protesté de leur innocence.

    Politico, 15/12/2022

    #Qatargate #Maroc #Qatar #Eva_Kaili #Franceso_Giorgi #Marc_Tarabella #



  • Euro-corruption, cadeaux et hôtels de luxe : les faveurs du Maroc pour le « cher ami » Panzeri

    Tags : Parlamento europeo, Antonio Panzeri, Maroc, Francesco Giorgi, Andrea Cozzolino, corruption, Eva Kaili,

    A l’hôtel Mamounia de Marrakech avec les valises pleines de cadeaux du patron de la DGED, le contrespionnage marocain

    BRUXELLES – Première photo : mai 2018. A l’intérieur du Parlement européen sourire en faveur d’un photographe Antonio Panzeri, Andrea Cozzolino et Abderrahim Atmoun . Ils diront : « Le Maroc et l’Union européenne ont et auront toujours de meilleures relations ». Deuxième scène : l’hôtel Mamounia, le plus beau de Marrakech, parmi les meilleurs du monde. Antonio Panzeri débouche une bouteille à côté de ses amis, sa famille qu’il a amenée pour fêter ça. L’ambassadeur a rempli leurs valises de cadeaux. « Maman, comment diable pouvons-nous apporter le cadeau d’Atmoun? » demande la fille. Troisième scène : quartier général de la DGED, les services secrets marocains. Le ministère des Affaires étrangères a demandé des informations sur ce Panzeri qui revient souvent dans une série de rapports diplomatiques. Le fonctionnaire écrit : « Antonio Panzeri, notre cher ami ».

    Hotel La Mamounia

    Pour mieux lire le Qatargate , pour aller au début de cette histoire, il faut quitter le Qatar. Et déménager au Maroc, en se déplaçant entre Rabat et Marrakech. Et Bruxelles. Le grand scandale a commencé ici. Les documents d’instruction du parquet belge l’expliquent bien, qui racontent comment les premiers apports aux services belges sont venus du Maroc. Ou plutôt, le Maroc. En effet, un service étranger – probablement espagnol – informe les Belges que le Maroc peut compter au sein du Parlement européen sur un groupe d’influence au sein du Parlement, et notamment sur le groupe socialiste, qui fait du lobbying pour le pays nord-africain. Ils indiquent à l’ambassadeur Abderrahim Atmoun, l’un des intermédiaires de l’organisation, et ils désignent le nom d’un troisième homme, Mohamed Belharache , comme intermédiaire.

    C’est alors que la première ampoule s’allume pour les hommes du service belge. Ils se rendent compte que le nom de Belharache est dans leurs bases de données. C’est le même qui quelques mois plus tôt avait été interpellé à Paris avec une mallette de documents secrets à l’aéroport d’Orly, où il avait soudoyé un policier. Il est possible qu’il menait une opération de contre-espionnage. Quelqu’un, à ce moment-là, demande plus d’informations aux Espagnols. Qui restent vagues. Signalant, un seul cas, sur lequel ils travaillaient : en juillet 2021, ils avaient recueilli la plainte de Miguel Urban, l’un des eurodéputés de gauche, qui suit le plus activement la question marocaine. Et notamment la délicate affaire du Sahara Occidental. Urban a toujours été très dur envers le Maroc et en juillet 2021 il avait subi une désagréable visite chez lui. Sa suspicion, disait-il alors et confirme aujourd’hui, que la main était celle des services marocains.

    Alors : les Espagnols préviennent les Belges. Les Belges contactent les Français et demandent des confirmations, qui viennent aussi des Polonais, sur le rôle d’Atmoun. Le nom de Panzeri trouve de plus en plus de force. À ce moment-là, les Belges essaient de trouver un interlocuteur même avec nos services. Mais – une raison qui crée beaucoup d’embarras aujourd’hui, et aussi de déception dans nos appareils : ils sont certains qu’avec une plus grande collaboration, même au niveau judiciaire, des informations meilleures et plus précises auraient déjà pu être obtenues dans cette phase – ce qui arrive est très partiel : c’est-à-dire qu’ils demandent des informations sur Panzeri et Giorgi. Mais sans expliquer l’objet de la question, sans faire référence au grand réseau de corruption suspecté. Collectées toutes les informations, le Vsse, les services de renseignement belges, décide de faire une descente dans la maison Panzeri pour voir si leurs infos étaient bonnes. Nous sommes le 12 juillet, l’ancien eurodéputé a quitté Bruxelles, en direction de la mer.

    « Bingo ! » Une fois à l’intérieur de la maison, les agents ont dit à Francisca Bostyn (en Belgique, comme en Italie, une femme dirige les Services) qui était connectée à distance. Devant eux, ils ont une valise pleine de billets : ils sont sept cent mille euros. Deux cents de plus que ceux qui, cinq mois plus tard, se retrouveront face au moment du blitz chez « Antonio, le cher ami » du Maroc.

    #Maroc #Marocleaks #Antonio_Panzeri #Corruption #Eva_Kaili #Francesco_Giorgi #Andrea_Cozzolino



  • Maroc: Documents confidentiels citant Panzeri

    Tags : Maroc, Parlement européen, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Francesco Giorgi, Qatargate, corruption,

    Emails citant Antonio Panzeri :

    CURRICULUM VOTAE D’ANTONIO PANZERI:

    Né le 6 juin 1955, Riviera D’Adda
    Président de la Délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et l’Union du Maghreb arabe
    Membre de la :

    -Conférence des présidents des délégations AFET – Commission des affaires étrangères DMEDDélégation – L’Assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée
    Membre suppléant d’IMCO (IMCOCommission du marché intérieur et de la protection des consommateurs)

    Curriculum Vitae (Informations publiées sous la seule responsabilité du Député)
    – Secrétaire général de la Chambre du travail de l’agglomération milanaise (1995-2003).
    – Responsable des politiques pour l’Europe (2003-2004). Actuellement, membre de la direction nationale des démocrates de gauche (DS).
    – Auteur et réalisateur d’une intervention humanitaire à Belem (Amazonie). Promoteur et organisateur d’événements destinés à la collecte de fonds afin d’aider les victimes civiles de la guerre dans l’ancienne Yougoslavie. Participe en qualité d’observateur des problèmes israélo-palestiniens, à l’assemblée générale de l’ONU. Collaboration avec les administrations de Milan, Barcelone et Francfort dans le cadre d’un projet international de confrontation des diverses expériences en matière de développement économique, d’immigration et de sécurité sociale et d’élaboration d’un modèle commun européen sur les thèmes cruciaux de notre époque (1996-2003).
    – Auteur de: Le Tre Europe dei Diritti – per una corresponsabile integrazione europea; Il lavoratore fuori garanzia; La democrazia economica.

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