Étiquette : Antonio Panzeri

  • Qatargate: « Allégations incomplètes et documents non traduits » – avocats de Cozzolino-

    Tags : Maroc-Qatargate, Andrea Cozzolino, Antonio Panzeri, Parlement européen, corruption,

    Les avocats de l’eurodéputée prêts à demander un nouveau report de l’audience d’extradition

    L’audience de la cour d’appel de Naples qui doit statuer sur la demande d’extradition formulée par les autorités belges contre l’eurodéputé Andrea Cozzolino risque de devoir à nouveau être reportée pour entrer dans le fond. Tous les documents de l’accusation n’ont pas été transmis à ses avocats. La circonstance a été soulignée à l’AGI par les avocats Dezio Ferraro et Federico Conte. Cozzolino a été arrêté dans le cadre de l’enquête connue sous le nom de Qatargate, et doit répondre de corruption. Il n’est resté en prison qu’une nuit et est désormais assigné à résidence avec la possibilité de sortir deux fois par jour.

    Parmi les nombreux documents qui constitueraient le dossier des autorités judiciaires belges à son encontre, il n’y aurait qu’une transmission partielle et tous les documents ne seraient pas traduits en italien, selon les défenseurs. Pour le juge Michael Caise, Cozzolino en tant que membre du Parlement européen, président de la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb depuis 2019, coprésident de la commission parlementaire mixte euro-marocaine, et également membre de la commission spéciale Pegasus,  » il aurait indûment reçu, de la part du gouvernement marocain, probablement d’un certain Atmoun (l’ambassadeur de ce pays en Pologne, ndlr) de l’argent pour exercer ses fonctions de parlementaire européen afin de favoriser les intérêts du Maroc au sein du Parlement européen ». Cozzolino s’est opposé à la demande d’extradition.

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    #Qatargate #Andrea_Cozzolino #Parlement_européen #Corruption #Antonio_Panzeri

  • Kaili et Tarabella mardi devant la chambre des mises en accusation

    Tags : Qatargate, Maroc, Parlement européen, corruption, Eva Kaili, Marc Tarabella, Antonio Panzeri,

    L’ancienne vice-présidente du Parlement européen, Eva Kaili, et l’eurodéputé belge, Marc Tarabella, comparaîtront mardi devant la chambre des mises en accusation de Bruxelles, pour demander leur remise en liberté provisoire. Le 16 février dernier, la chambre du conseil de Bruxelles a décidé de les maintenir en détention, mais les deux concernés ont fait appel, si bien que la chambre des mises en accusation se penchera sur leur demande.

    Cinq personnes sont actuellement inculpées dans ce dossier: Pier Antonio Panzeri, ex-député européen et fondateur de l’ONG Fight Impunity, Eva Kaili, l’ancienne vice-présidente du Parlement européen, Francesco Giorgi, le compagnon de celle-ci et ancien assistant parlementaire de Panzeri, le lobbyiste Niccolo Figa-Talamanca, et le député européen Marc Tarabella. Tous ont été placés sous mandat d’arrêt. Début février, Niccolo Figa-Talamanca a fait l’objet d’une remise en liberté, et Francesco Giorgi également quelques jours plus tard, le 23 février. Par ailleurs, Panzeri a obtenu le statut de repenti mi-janvier, et s’est engagé ainsi à collaborer activement à l’enquête.

    L’investigation est menée par le parquet fédéral et confiée au juge d’instruction Michel Claise. Elle vise des tentatives du Qatar d’influencer les prises de décisions économiques et politiques du Parlement européen. Cet État du Moyen-Orient aurait versé d’importantes sommes d’argent ou offert des cadeaux substantiels à des personnes occupant une position politique ou stratégique au sein de l’hémicycle européen. Le Maroc est également apparu dans l’enquête, avec une possible tentative de corruption menée par son agence de renseignements, la DGED, et par son ambassadeur en Pologne, Abderrahim Atmoun.

    Belga via Proximus

    #Qatargate #Eva_Kaili #Parlement_européen #Corruption #Mark_Tarabelle

  • Les dessous de la sortie de prison de Giorgi pour Kaili

    Tags : Qatargate, Maroc, Moroccogate, Eva Kaili, Francesco Giorgi, Antonio Panzeri, Parlement européen, corruption,

    Le mari de l’eurodéputée grecque est libre avec un bracelet – Elle reste en garde à vue bien qu’elle soit mère – Le lien avec l’accord Pantseri-procureur

    L’information selon laquelle Francesco Giorgi sera libéré avec des conditions restrictives, dont la plus élémentaire est le « bracelet » électronique, a suscité plusieurs questions à ceux qui suivent les développements de QatarGate. Giorgi a été l’un des premiers arrêtés lorsque les autorités belges ont commencé à démêler le réseau qui aurait favorisé les intérêts du Qatar, mais aussi d’autres pays comme le Maroc, au sein du Parlement européen. L’eurodéputée grecque Eva Kaili, épouse de Giorgi, était la plus haute fonctionnaire du Parlement européen à être arrêtée, car elle occupait le poste de vice-présidente de l’organe.

    La semaine dernière, Kaili, par l’intermédiaire de ses avocats, a demandé sa libération de prison. Contrairement à Giorgi, le tribunal belge a rejeté la demande, même s’il s’agit d’une mère avec une fille de seulement 2 ans et a confirmé la poursuite de la détention pour deux mois supplémentaires. S’il n’y a pas d’annulation, Kaili restera en détention pendant au moins 5 mois.

    La détention provisoire vise, au moins formellement, à garantir qu’un accusé ne répétera pas le crime pour lequel il est accusé, ne détruira pas les preuves liées à ce crime particulier et ne s’évadera pas pour éviter d’être condamné par la Cour. Trois mois après les premières arrestations du QatarGate, avec de nombreux autres eurodéputés et fonctionnaires du Parlement européen impliqués et sous surveillance, le choix de la justice belge de libérer Giorgi tout en détenant Kaili soulève des questions.

    Une interprétation possible est liée à l’accusé en tant que chef du réseau Antonio Pancheri. Selon les informations du dossier et l’état d’avancement des investigations, ce dernier était l’ancien député européen, qui par l’intermédiaire de Giorgi, qui était son proche collaborateur, guidait à la fois Kaili et d’autres élus. Son accord de « avouer » pour obtenir une réduction de peine comporte probablement des dispositions spécifiques (favorables ou non) pour ses proches collaborateurs, comme Giorgi.

    De plus, la justice belge pouvait difficilement justifier qu’après l’accord avec Panzeri, elle libère également le député européen le plus haut placé parmi les personnes impliquées dans l’affaire.

    En termes de déclarations, Giorgi a couvert Kayli, prenant ses responsabilités et demandant à être libéré. En pratique, sa propre libération sape davantage l’argument de ses avocats selon lequel elle devrait être proche de sa fille. Désormais, son père sera présent à ses côtés, en plus du père de Kaili qui s’occupe de la petite de 2 ans.

    Le Parquet ne semble pas avoir été convaincu de « l’ignorance » de Kaili , entre autres par rapport à une série d’informations sur les montants trafiqués à travers le réseau.

    Les publications et les fuites d’informations du dossier parlaient de millions d’euros jusqu’au Panama , alors qu’il s’agit de fonds nettement supérieurs aux 1,5 million d’euros recensés jusqu’à présent.

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    #Maroc_Qatargate #Parlement_européen #Eva_Kaili #Francesco_Giorgi #Corruption

  • Qatargate/Panzeri : « Trois députés élus grâce aux Marocains »

    Tags : Parlement Européen, Parti Démocrate, Italie, Brando Benifei, Andrea Cozzolino, Alessandra Moretti, corruption, Antonio Panzeri,

    L’ancien député européen Antonio Panzeri cite trois membres du Parti démocrate et l’ancienne secrétaire de la CGIL, Susanna Camusso

    Brando Benifei, Andrea Cozzolino et Alessandra Moretti. Ce sont les trois noms évoqués par Antonio Panzeri, parmi les icebergs du scandale européen du Qatargate, devant les magistrats bruxellois. Les trois députés du PD auraient en effet été élus au PE en 2019 grâce aux votes décisifs de la communauté marocaine dans leurs circonscriptions respectives.

    L’aspect décisif est que c’est l’ambassadeur du Maroc à Varsovie, Abderrahim Atmoun, qui a directement demandé à Panzeri d’indiquer qui « pourrait l’aider en Italie ». A quoi l’ancien député a indiqué les trois noms des hommes politiques du Parti démocrate : « Ces parlementaires – Panzeri le met dans le procès-verbal – étaient représentés par leurs adjoints respectifs, lors d’une importante réunion tenue à Rome avec Atmoun et le responsable de citoyens marocains du monde, dont je ne me souviens plus du nom ».

    Un aveu pourtant démenti par Benifei, Moretti et Cozzolino. Mais c’est justement ce dernier qui fait l’objet des accusations les plus graves : « Cozzolino est toujours à la recherche de ressources financières », dit Panzeri. Il veut toujours plus d’argent et m’a demandé ce qu’on pouvait faire avec le Maroc. C’est ainsi que j’ai proposé à Atmoun de le rencontrer à Varsovie ». Comme le rapporte La Repubblica , selon Panzeri « une vraie relation s’est créée entre les deux. Par exemple, Atmoun m’a appelé parce que Cozzolino le harcelait avec de l’argent. Il m’a demandé si je pouvais avancer 10 000 euros pour lui et je l’ai fait. J’ai apporté cette somme à Cozzolino en 2021, qui ne m’a pas été remboursée ».

    Les nouvelles, cependant, ne s’arrêtent pas là. Panzeri décide de renverser la vapeur en citant d’autres noms et en évoquant l’eurodéputée de Forza Italia, Lara Comi, et l’ancienne secrétaire de la CGIL, Susanna Camusso. Le premier, selon les dires de l’ancien député européen « repenti », aurait jeté un sac avec 60-70 mille euros en liquide ; tandis que le second aurait reçu un financement directement du Qatar pour la campagne à la tête de l’Union syndicale mondiale en 2018.

    Pour tenter de reconstituer les faits, Panzeri précise : « On m’a demandé qui était le candidat italien (pour la présidence de l’Union syndicale mondiale). J’ai dit que je connaissais Camusso parce que nous avions été dans le même syndicat. Ils me disent qu’ils l’auraient rencontrée avec plaisir et l’auraient aidée. Je lui ai parlé à Milan et elle m’a dit qu’elle était disponible pour cette réunion, qui a eu lieu quelques semaines plus tard. » On parlait d’aide à la fois aux syndicats africains et au Moyen-Orient : « Auparavant, nous avions identifié un chiffre de 600.000 euros qui m’a été remis dans un sac et c’est une bonne partie de l’argent trouvé chez moi. Puis j’ai appris que seulement 50.000 suffisaient. Il me restait donc 500 mille que j’ai gardé“. Susanna Camusso a toutefois démenti les allégations de manière catégorique : « On ne m’a en aucun cas demandé de soutenir le Qatar, et il n’a jamais été question d’argent. Je sais que des dons ont été reçus d’autres syndicats pour des organisations plus pauvres. Je n’étais pas directement impliqué et je ne connais pas les détails. »

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    #Qatargate #Marocgate #Moroccogate #Italie #Parti_Démocrate #Parlement_européen #Corruption #Antonio_Panzeri

  • Italie : Des eurodéputés du PD élus avec des voix marocaines

    Tags : Maroc, Qatargate, Brando Benifei, Andrea Cozzolino, Alessandra Moretti, Parti Démocrate, Parlement européen, corruption, Antonio Panzeri,

    « Des eurodéputés du PD élus avec des voix marocaines » : la nouvelle révélation sur le Qatargate

    Le Qatargate s’enrichit de nouveaux détails. Antonio Panzeri a fourni de plus amples détails devant les enquêteurs de l’Office central pour la répression de la corruption (OCRC) à Bruxelles. L’ancien eurodéputé italien de 67 ans est revenu sur les aspects du plan de corruption présumé qu’il aurait mis en œuvre au détriment du Parlement européen et à l’avantage du Maroc, du Qatar et de la Mauritanie devant les magistrats belges.

    Les révélations de Panzeri

    Les journaux Le soir e Knack avec le journal italien La Répubblica ont mis la main sur le procès verbal des audiences de Panzeri – qui ont eu lieu entre le 2 et le 13 février dernier – ainsi que d’autres documents du dossier d’enquête. Trois noms sont cités dans un passage : Brando Benifei, Andrea Cozzolino et Alessandra Moretti. Selon Panzeri, et comme le rapportent les médias qui ont consulté les documents, les trois eurodéputés du Parti démocrate auraient été élus en Europe en 2019 grâce aux votes, définis comme décisifs, de la communauté marocaine dans leurs collèges respectifs.

    Cette année-là, Panzeri n’a pas postulé. Il enregistre l’asbl « Fight Impunity » à Bruxelles et continue d’entretenir de bonnes relations avec l’Etat marocain. Abderrahim Atmoun, ambassadeur du Maroc à Varsovie, lui aurait alors demandé de nommer quelqu’un qui « pourrait l’aider en Italie ».

    « Je leur ai donné les noms de Benifei, Moretti et Cozzolino. Ces députés étaient représentés par leurs adjoints respectifs lors d’une rencontre importante qui s’est tenue à Rome avec Atmoun et le responsable des citoyens marocains dans le monde dont je ne me souviens plus du nom », Panzeri, deuxième, aurait déclaré Panzeri, à La Répubblica.

    A propos de Moretti, Panzeri aurait déclaré ceci : « Atmoun a rencontré Moretti en Vénétie. Il était marié à une Italienne et se rendait occasionnellement dans cette région pour voir sa famille. Moretti a entretenu des relations avec Atmoun et je sais qu’elle aussi, avec son assistante, a déjà été à Varsovie et au Maroc ».

    Le rôle (présumé) de la communauté marocaine en Italie

    L’ancien député européen aurait également souligné que la communauté italo-marocaine est la deuxième communauté étrangère en Italie. Et que les Italiens d’origine marocaine qui votaient seraient « décisifs » en vue de remporter les trois noms indiqués par Panzeri. « En effet, les trois députés ont été élus avec très peu d’écart par rapport à leurs concurrents », aurait-il ajouté, faisant toujours référence à Benifei, Moretti et Cozzolino.

    Ces députés seraient représentés par leurs adjoints respectifs lors d’une réunion organisée à Rome par Atmoun. Cependant, Panzeri n’a pas précisé ce qui serait dit au cours de cette interview, ni fait mention d’argent ou de cadeaux.

    Panzeri évoque alors sa relation avec Atmoun, une amitié qui durera plus de dix ans et se consolidera par des invitations réciproques et des voyages de luxe. En 2014 Atmoun  » m’a dit qu’il voulait m’aider pour ma campagne électorale ». Résultat : Panzeri est élu.

    Réponses et répliques

    « Je n’ai jamais demandé à M. Panzeri le moindre soutien d’une communauté étrangère », s’est défendue Alessandra Moretti. « Il m’a dit (Panzeri ndlr) que la communauté marocaine soutenait certains candidats, dont moi, mais je ne sais pas si c’était vrai », a-t-elle ensuite ajouté, expliquant avoir personnellement rencontré Atmoun en 2019 « parce que M. Panzeri l’a présentée à moi en tant que diplomate marocain ». C’est toujours : « Nous n’avons jamais discuté de questions particulières, et ces dernières années, je n’ai pas été intéressé ou impliqué dans les questions relatives au Maroc », a conclu Moretti.

    « Je n’ai jamais eu de contact direct, ni par l’intermédiaire de mes assistants, avec M. Atmoun, en général ni pour la campagne électorale. Je me souviens de la proposition de Panzeri et de son assistant Meroni pour une réunion à Rome où il était dit qu’il pourrait y avoir de bons contacts à rencontrer pour les élections et ils avaient mentionné Atmoun, mais je n’y suis pas allé et je n’ai envoyé personne à participer », a répondu Benifei dans une note.

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    #Maroc_Qatargate #Italie #Parlement_européen #Corruption #Antonio_Panzeri #Parti_démocratique

  • Qatargate : Les aveux d’un repenti plein de remords

    Tags : Maroc, Mauritanie, Parlement européen, Corruption, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Mark Tarabella, Andrea Cozzolino, Lara Comi, Susanna Camusso,

    Pier Antonio Panzeri (67 ans) parle. Il a accepté d’avouer tout ce qu’il sait sur l’affaire de corruption du Parlement européen en échange d’une peine limitée. Voici ce qu’il a raconté aux enquêteurs ces dernières semaines, comme une personne prise de remords.

    Une pièce dans les locaux de la police judiciaire fédérale à Bruxelles, filmée sous tous les angles. A une table est assis Pier Antonio Panzeri avec ses cartes de visite. Il est entouré d’un avocat et d’un traducteur. Il s’entretient avec les enquêteurs du Bureau Central Anti-Corruption (BCAC). Beaucoup de choses dépendent de ce qu’il dit. De sa bonne coopération dépend le respect, à la fin de l’enquête, des termes du mémorandum « repenti » qu’il a conclu avec le parquet fédéral en janvier. Quand Pier Antonio Panzeri quitte sa cellule de prison, il parle.

    Le Soir, Knack et nos confrères italiens de La Repubblica ont obtenu les comptes rendus des interrogatoires des témoins de Panzeri, les 2 et 13 février, ainsi que d’autres documents du dossier d’instruction.

    Dans ces documents, l’ancien député européen de 67 ans évoque tous les aspects du système de corruption qu’il aurait mis en place au détriment du Parlement européen et au profit du Maroc, du Qatar et de la Mauritanie. Parfois, il acquitte certains accusés. C’est le cas de Niccolo Figa-Talamenca, le lobbyiste italien que le juge d’instruction bruxellois Michel Claise a libéré après la séance du 2 février avec Panzeri.

    Mais le plus souvent, Panzeri apporte des informations compromettantes. Ses confessions doivent être lues avec prudence. Ils peuvent être contredits par de nouveaux actes d’enquête et par les interrogatoires d’autres prévenus. Ils peuvent même être contredits par de nouvelles déclarations de Panzeri lors d’interrogatoires ultérieurs.

    Les avocats d’Eva Kaili et de Marc Tarabella, qui ont tous deux été accusés par Panzeri lors de précédents interrogatoires, ont déjà exigé une confrontation entre leurs clients et l’auteur des remords.

    Lors de ses récents interrogatoires, M. Panzeri a admis avoir reçu – avec celui qui semble être son bras droit, Francesco Giorgi – au moins 2,6 millions d’euros des trois pays mentionnés : Maroc, Qatar et Mauritanie. La grande majorité de cette somme a été versée en espèces. Une partie de cette somme a été distribuée à des députés et des assistants parlementaires entre 2018 et 2022, selon les regrets.

    Selon lui, le Qatar était le plus gros « client » de l’organisation, qu’il dit avoir dirigée. Le Maroc aurait transféré au moins 180 000 euros en espèces (plus des cadeaux et des voyages) et la Mauritanie 200 000 euros aux « associés » de Panzeri-Giorgi.

    Panzeri porte de lourdes accusations contre le Belge Marc Tarabella, qu’il avait déjà « dénoncé » lors de son premier interrogatoire après son arrestation. Mais il n’est pas tendre non plus avec les députés européens Andrea Cozzolino, Eva Kaili et Lara Comi. Le nom de cette dernière, eurodéputée du parti italien Forza Italia (droite conservatrice, appartenant au groupe PPE au Parlement européen, apparaît pour la première fois dans ce dossier. Elle n’a pas été élue en 2019, mais remplace Silvio Berlusconi depuis novembre 2022. Elle nie toutes les allégations.

    Antonio Panzeri affirme également avoir transféré des cadeaux ou de l’argent à deux membres du personnel et conseillers politiques de l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates (S&D).

    Le Soir a contacté par e-mail les différentes personnes et pays nommés ou accusés par Panzeri avant la publication de cet article.

    Sauf mention contraire, nous avons reçu des réponses dénonçant « la violation du secret de l’instruction ».

    Notre client s’adresse aux autorités judiciaires et il ne nous appartient pas de commenter des documents qui ont été divulgués, et qui violent donc le secret de l’instruction et le secret professionnel », nous ont indiqué Laurent Kennes et Marc Uyttendaele, les avocats de Pier Antonio Panzeri.

    Maroc : plus de 180 000 euros (plus avantages en nature)

    En 2009, alors qu’Antonio Panzeri vient d’être réélu au Parlement européen, il devient l’un des personnages clés de la diplomatie européenne à Rabat. Il devient président de la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et coprésident de la commission parlementaire mixte UE-Maroc. Son chemin croise rapidement celui d’Abderrahim Atmoun. Atmoun était député marocain depuis 2003, voyageait entre le Maroc et la France, parlait couramment l’italien et est également devenu coprésident de la commission mixte en 2011.

    ‘Une amitié est née de cette relation de travail’, a raconté Panzeri lors d’un interrogatoire. Et pour bien montrer que l’affection était réciproque, Abderrahim a fait aménager un club de jazz à Milan peu avant les élections européennes de 2014 pour fédérer la diaspora marocaine, qui peut voter en Italie. Coût estimé de l’opération : 50 000 euros.

    Quelques semaines plus tard, fin juillet, les deux hommes sont décorés par le roi Mohammed VI.

    Entre janvier et février 2017, Panzeri troque la présidence de la délégation Maghreb contre celle de la sous-commission des droits de l’homme (DROI). Cela ne l’a pas empêché de continuer à entretenir de bonnes relations avec Abderrahim Atmoun et le Maroc. Entre 2017 et la fin de son mandat en juillet 2019, il a été invité à plusieurs reprises à Casablanca et Marrakech, a-t-il expliqué aux enquêteurs. Il se souvient notamment du séjour d’une semaine à La Mamounia, l’hôtel le plus prestigieux du pays. Il était accompagné de quelques amis, dont Francesco Giorgi et Eva Kaili. Les avocats du couple n’ont pas souhaité faire de commentaires.

    En échange de ce séjour luxueux, Panzeri affirme avoir invité Abderrahim Atmoun en Italie à quatre reprises. En octobre 2018, il aurait accompagné Atmoun pendant une semaine – tous frais payés – lors d’un voyage à Cuba.

    En mai 2019, Panzeri ne s’est pas représenté comme candidat. Il a créé une association à but non lucratif à Bruxelles, Fight Impunity, et a continué à développer ses bonnes relations avec l’État marocain. Mais le Maroc voulait aussi approcher les députés européens élus. Panzeri a suggéré à son ami Atmoun quatre noms, selon son témoignage : Brando Benifei, Alessandra Moretti, Andrea Cozzolino et un quatrième député.

    Selon Antonio Panzeri, ces quatre députés étaient représentés par des associés lors d’une réunion avec Atmoun à Rome. Lors de son interrogatoire, le rebelle n’a pas dit ce qui s’était dit lors de la réunion. Il n’a pas affirmé que de l’argent ou des cadeaux avaient été distribués.

    Je n’ai jamais demandé à M. Panzeri le soutien d’une communauté étrangère », se défend l’eurodéputée italienne Alessandra Moretti. Il m’a dit que la communauté marocaine soutenait certains candidats, dont moi, mais je ne sais pas si c’est vrai.

    Et plus loin : ‘J’ai rencontré Atmoun en personne en 2019 parce que Panzeri me l’a présenté en tant que diplomate marocain. Nous n’avons jamais discuté de questions spécifiques et je ne me suis pas intéressé ou impliqué dans les questions liées au Maroc ces dernières années’, poursuit le membre du S&D. En revanche, elle aurait entendu dire par Antonio Panzeri qu’Abderrahim Atmoun aurait soutenu les campagnes de Benifei et/ou de Cozzolino. Mais j’ai toujours pensé que c’était plutôt de la vantardise », dit-elle.

    Je n’ai jamais eu de contact direct avec Atmoun, ni par l’intermédiaire de mes assistants, en général ou avant la campagne électorale », répond Brando Benifei, alors député européen. Il a déclaré qu’il savait que Panzeri et son assistant parlementaire avaient proposé une rencontre avec Atmoun à Rome. mais je n’ai pas accepté et je n’ai envoyé personne à ma place, même s’ils ont insisté ». Ils m’ont également proposé de prendre des contacts avec des représentants de la communauté marocaine en Italie, mais je ne pensais pas que cela serait particulièrement pertinent ou utile pour ma campagne. J’ai envoyé un e-mail à un représentant de la communauté, en vue d’un rendez-vous, qui, cependant, n’a pas eu lieu.
    en vue d’un rendez-vous, qui n’est toutefois jamais venu’.

    Il va sans dire que je n’aurais jamais pu imaginer, que personne n’aurait pu imaginer, que cette proposition plutôt limitée et apparemment inutile de Panzeri pourrait faire partie d’une sorte d’activité criminelle visant à influencer les processus démocratiques européens ».

    Pickpocket dans le Thalys

    Même s’il ne siège plus au parlement depuis juillet 2019, Antonio Panzeri a continué à compter à Bruxelles. Il était sollicité pour son expérience et son carnet d’adresses. Quelques mois après avoir quitté le parlement, « en octobre ou novembre » 2019, lit-on dans un surprenant passage d’un interrogatoire, Panzeri et son assistant, Francesco Giorgi, ont décidé de ne plus travailler gratuitement. Ils ont convoqué une réunion avec Atmoun dans un restaurant bruxellois, près du domicile de Panzeri. Nous avons discuté pendant un long moment et il a été décidé que nous recevrions chacun 50 000 euros par an ». Panzeri a déclaré aux enquêteurs qu’il a ensuite reçu 20 000 euros dans une chambre d’hôtel pour le mandat en cours, tandis que Giorgi a dû se contenter de la moitié plus un voyage gratuit au Maroc.

    En 2020 et début 2021, les plans n’ont pas pu être encaissés en raison de la pandémie et des problèmes de santé de l’un des trois, mais l’amélioration est arrivée en juin 2021. Les deux Italiens se sont rendus en voiture à Paris, où Atmoun – devenu depuis l’ambassadeur du Maroc en Pologne – a des relations. Panzeri et Giorgi sont revenus avec 50 000 euros en coupures de 50 et 100.

    En octobre 2022, ils ont pris un autre rendez-vous à Paris. Cette fois, ils ont voyagé en Thalys. Ils ont reçu chacun, a dit Panzeri lors de son interrogatoire, 25 000 euros. Mais sur le chemin du retour, a-t-il dit, il est tombé sur un pickpocket discret mais surtout chanceux. J’avais divisé la somme : 10 000 euros dans ma valise et 15 000 euros dans mon sac à dos. Lorsque je suis arrivé à Bruxelles, mon sac était toujours là, mais l’argent qui y était caché n’y était plus. On m’avait volé 15 000 euros ».

    Qatar : la mine d’or

    Parallèlement à leurs tractations avec le Maroc, Panzeri et Giorgi ont également conclu un accord avec un dignitaire du Qatar, Ali bin Samikh Al Marri, alors président de la Commission des droits de l’homme.

    Dans une monarchie autoritaire où tout est centralisé et contrôlé, cette Commission est plus une vitrine pour les étrangers qu’une institution indépendante.

    Lors de son interrogatoire, Panzeri a situé le début de cette relation d’affaires en 2018. Il était alors président de la sous-commission des droits de l’homme au Parlement européen : « Al Marri a décidé de me rencontrer ». Les hommes se sont serrés la main à Bruxelles, après quoi l’Italien et son assistant ont reçu une invitation pour un voyage à Doha au printemps de la même année. À l’issue de cette visite, nous avons décidé de signer un accord de travail entre la sous-commission de l’UE et l’Agence des droits de l’homme du Qatar ». Ce mémorandum de partenariat existe bel et bien, a récemment révélé Politico.

    Panzeri n’a pas mâché ses mots : avec Al Marri, qui deviendra plus tard ministre du travail de l’émirat, et l’est toujours, on a très vite parlé de gros sous. Francesco Giorgi et moi avons convenu de faire du lobbying. Il a été décidé de mettre 1 million d’euros en 2018 et 2019, puis 250 000 euros par personne et par an de 2020 à 2024′. Au début, la répartition de l’argent était de 60/40 en faveur de Panzeri. Et ensuite 50/50.

    La somme promise par les Qataris n’a pas été versée immédiatement, pas avant « mi-2019 ».

    L’eurodéputé savait qu’il était peu probable qu’il se présente pour un quatrième mandat. Je voulais faire du lobbying après avoir terminé mon activité parlementaire. Je n’ai jamais aimé l’argent liquide, je ne parle que pour moi, pas pour Francesco Giorgi ».

    Sa grande idée ? Trouver une entreprise qui créerait un semblant de légalité. Il a appelé cette société « Equality ». La comptable Monica Bellini s’est occupée de la partie administrative. Le Qatar devait fournir de l’argent à « Equality » par le biais d’une société turque. Mais cela ne s’est pas passé comme prévu. Panzeri a laissé entendre à la police que le partenaire turc ne lui inspirait pas confiance. Il a également mentionné un manque d’enthousiasme ou de cran de la part de Giorgi. Avant que la crise des covides n’éclate, le Qatar aurait mis 250 000 euros dans l’entreprise. Après cela, les investissements ont cessé pendant un certain temps.

    Ce début difficile n’a pas empêché les Européens et le dignitaire qatari de se voir régulièrement, à chaque fois en présence du bras droit du Dr Al Marri, surnommé « l’Algérien ». Le sujet de conversation était les élections européennes de mai 2019. Le fait que Panzeri lui-même ne serait plus candidat n’arrangeait pas la partie qatarie. ‘Pour poursuivre une collaboration de lobbying après mon mandat, nous avions besoin de députés qui seraient certainement élus. J’avais donné deux noms aux Qataris : Andrea Cozzolino et Lara Comi. Et Francesco Giorgi avait mentionné sa compagne Eva Kaili. Ils avaient besoin d’argent pour leur campagne ».

    Panzeri situe cette réunion à Doha en mars ou avril 2019. Il n’est pas sûr que Kaili ait été présente mais, témoigne-t-il, il croit fermement qu’elle a été impliquée dans le deal.

    « Je suis sûr qu’à l’issue de cette réunion, les Qataris ont décidé d’allouer 250 000 euros pour chacune de leurs campagnes électorales (de Kaili, Cozzolino et Comi, ndlr). Les avocats de Kaili et Cozzolino n’ont pas souhaité commenter ce nouveau témoignage de Panzeri. Lara Comi et son avocat, en revanche, contredisent toutes les allégations et nient tout voyage à Doha au printemps 2019.

    Le Qatar a tenu sa promesse, selon Panzeri. ‘L’argent est arrivé chez Francesco Giorgi, rue Tulip’ (à Ixelles, ndlr), 1 250 000 euros en liquide. Je dois avouer que dans le cadre du marché, il y avait aussi 250 000 euros pour moi et Francesco Giorgi. Francesco Giorgi a distribué cet argent à tout le monde, y compris à moi. Il l’a donné à Eva (Kaili), Andrea (Cozzolino) …

    Panzeri a avoué avoir également reçu 115 000 euros en liquide à Milan au printemps 2021, toujours en provenance de Doha. L’argent était « dans un sac en plastique ».

    L’autre gros transfert d’argent liquide était lié à l’autre objectif présumé des Qataris : acheter le syndicat docile dans un pays où les violations des droits des travailleurs font la une des journaux depuis l’attribution de la Coupe du monde au Qatar. Selon Panzeri, en 2018, l’équipe d’Al Marri avait choisi l’Italienne Susanna Camusso pour devenir secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale (CSI). La candidate de l’opposition était Sharan Burrow.

    La CSI a déjà été discréditée après que Luca Visentini, qui a été élu secrétaire général en novembre 2022, a admis avoir reçu 50 000 euros en espèces de la part de Panzeri.

    Pour Susanna Camusso, les élections précédentes se résumaient à permettre aux syndicats des pays du Moyen-Orient et d’Afrique de payer leurs cotisations au syndicat international afin qu’ils aient le droit de vote. À cette fin, « l’Algérien » aurait remis 600 000 euros en liquide à Panzeri. Selon Panzeri, cela s’est passé au Square Plasky à Schaerbeek. L’assistante de Camusso aurait dit qu’elle n’avait besoin que de 50 000 euros. Ces 50 000 euros auraient également été remis à l’assistant de Plasky. Il restait donc 550 000 euros. Je n’ai pas dit cela à Francesco Giorgi », a déclaré Panzeri. Giorgi et moi avons perçu 25 000 euros chacun. Il me restait donc 500 000 euros que j’ai gardés chez moi ». C’est cet argent en particulier qui aurait été trouvé à son domicile lors de la perquisition du 9 décembre.

    L’ancien directeur de campagne/assistant de Camusso n’a pas voulu répondre à nos questions. Camusso lui-même nie avoir discuté d’argent avec Panzeri.

    ‘En 2018, alors que je me présentais au poste de secrétaire général de la CSI, j’ai été approché par Panzeri, qui m’a présenté au représentant d’une ONG qui, selon lui, était active dans le secteur des droits humains au Qatar’, a déclaré Camusso. ‘Étant donné que Panzeri était le président de la sous-commission des droits de l’homme à l’époque, je n’avais aucune raison de douter de ses paroles’.

    La réunion de 2018, rappelle-t-elle, avait eu lieu au cours d’un déjeuner, mais, selon elle, dans un restaurant différent de celui mentionné par Panzeri : « Au cours de cette courte réunion, il ne m’a pas été demandé de soutenir le gouvernement du Qatar de quelque manière que ce soit. Qatar de quelque manière que ce soit, et nous n’avons pas du tout parlé d’argent. Nous avons seulement parlé de la nécessité de promouvoir les syndicats au Qatar ».

    Camusso n’est pas devenu secrétaire général. Burrow a remporté l’élection.

    Le député européen Marc Tarabella (PS), qui a été mis en examen et emprisonné, ne figure toujours pas dans ce rapport. Lors de ses récents interrogatoires, Antonio Panzeri a confirmé les accusations formulées les 9 et 10 décembre. Il situe le début des versements clandestins au maire d’Anthisnes peu après les élections de 2019. Mais contrairement aux autres députés européens soupçonnés d’être impliqués dans l’affaire du Qatar, Tarabella aurait été payé par Panzeri à partir de sa cagnotte personnelle. Ce dernier affirme avoir versé à Tarabella un total de 120 à 140 000 euros entre fin 2019 et juin 2022. Tarabella et son avocat rejettent ces allégations.

    Mauritanie : 200 000 euros pour un problème d’image

    La Mauritanie a un problème d’image. Ils ont engagé M. Panzeri sur ce qu’il fallait faire (…) Quant à mes honoraires, j’ai loué mon appartement de la rue des Tulipes à l’ambassadeur mauritanien. Le loyer était ma compensation. M. Panzeri a reçu 25 000 euros en liquide ». S’adressant à la police le 10 décembre, le lendemain de son arrestation, Francesco Giorgi a expliqué qu’il avait travaillé non seulement pour Rabat et Doha, mais aussi pour Nouakchott : en échange de ses conseils, l’ambassadeur mauritanien auprès de l’Union européenne aurait accepté de louer l’appartement de Giorgi pour 1 500 euros par mois, frais non compris. Lorsque Le Soir a demandé des commentaires en janvier, l’ambassade de Mauritanie a nié toute implication. Elle n’a pas répondu à notre nouvelle demande de commentaire.

    Dans ses récentes déclarations, Panzeri est plus précis, et en contradiction apparente avec son ancien associé. Panzeri affirme avoir rencontré l’ambassadeur à Bruxelles à la mi-2018. Quelques mois plus tard, après avoir été invité à Nouakchott, il a rencontré Mohamed Ould Abdel Aziz, alors président de la république. Ce dernier aurait « demandé qu’on ne dise pas de mal de son pays et qu’on crée un intérêt positif pour le pays ». Une mission que Panzeri et Giorgi auraient acceptée à contrecœur et pour laquelle ils auraient reçu 100 000 euros chacun entre 2019 et 2021.

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    #Qatargate #Maroc #Parlement_européen #Corruption #Antonio_Panzeri #Eva_Kaili #Francesco_Giorgi

  • Qatargate : Les plans financiers d’Eva et Maddalena pour l’avenir – L’ »immature » Giorgi « jouait avec le feu »

    Tags : Maroc-Qatargate, Eva Kaili, Maddalena Kaili, Francesco Giorgi, Antonio Panzeri, Parlement europeen, corruption,

    Le choix des autorités belges de surveiller les propos de l’eurodéputée est la preuve qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves contre elle, estime Michalis Dimitrakoipoulos.
    Un vieil appareil de téléphonie mobile et quelques clés USB « importantes », qu’Eva Kaili a demandé à sa sœur Madalena de trouver « là où il y a un miroir », déclenchent de nouveaux scénarios pour le rôle de l’eurodéputée grecque dans le tristement célèbre Qatargate .

    À quel point la belle Eva était-elle ou n’était-elle pas foirée? Que savait sa sœur Madalena de ses pensées et de ses actions ?

    Est-ce entièrement la faute de son partenaire « immature » Francesco Giorgi, qui, selon Antonio Panzeri, voulait du cash sur du cash ?

    Et enfin, quel est le ministre auquel les deux sœurs doivent s’adresser concernant le dossier « Stergio » ?

    Dialogues de prison

    Les dialogues de l’eurodéputée grecque des prisons de Haren, avec sa sœur Madalena, sa personne la plus digne de confiance dans le monde entier, comme elle l’a décrite, n’ont résolu aucune énigme, au contraire, ils ont épaissi le mystère du scandale de la mégatonne, qui a irrémédiablement affecté l’institution européenne.

    Les points ci-dessus des conversations entre les deux frères, qui sont ouverts à de nombreuses et différentes interprétations, sont cités par certaines publications de la presse étrangère comme la raison de la récente prolongation de la détention d’Eva Kaili, malgré le changement de son avocat étranger, qui a souligné qu’il est illégal qu’une mère soit tenue à l’écart de son enfant.

    Sven Marie, qui a déclaré qu’ »Eva n’est pas le diable » a indirectement abordé la question en affirmant qu’ »il faut savoir que toutes ses conversations téléphoniques sont enregistrées et écoutées par la Police », tout en rappelant que son client continue d’être détenu avec l’argument que sinon il essaierait de détruire des preuves.

    Données incomplètes

    L’avocat grec de Kaili, Michalis Dimitrakopoulos, s’adressant à « Kathimerini », a souligné que « comment est-il possible que ces conversations soient liées à l’affaire, alors qu’elles ont eu lieu après l’arrestation de Kaili et alors qu’elle sait que ses communications via le sont le téléphone de la prison numéros surveillés ? »

    Et il a souligné que le choix des autorités belges de surveiller les conversations de l’eurodéputée est la preuve que des preuves suffisantes contre elle n’ont pas été trouvées au cours des mois d’enquête.

    En attendant, si les conversations entre les deux frères, mises au jour par « Le Soir », « Knack » et « Kathimerini » après leur enquête commune, ont prouvé quelque chose, c’est qu’Eva ne veut pas voir Georgie même en peint , puisqu’il dit qu’il est maintenant « plié par le meurtre », alors qu’avant il « jouait avec le feu ».

    Préoccupations et projets

    Les deux sœurs s’inquiètent à juste titre pour leur avenir et discutent de la possibilité de louer des propriétés pour subvenir à leurs besoins financiers.

    « Eva envisage de louer un appartement à Kolonaki pour avoir un revenu », indique le document à propos d’une conversation qui a eu lieu à midi le 26 décembre.

    Eva et Madalena envisagent toujours de fermer ou de renommer leurs sociétés holding.

    Selon la police belge, ils vont changer le nom de la société « Madegroup » en « Hard », ainsi que son siège social, alors qu’ils ont également l’intention de fermer la société immobilière portant le nom « Aria », qu’ils avaient récemment créée. conjointement au centre d’Athènes.

    Père et fille

    Émotionnellement chargée semble être la conversation de Kylie avec son père le lendemain, dans laquelle on l’entend « exprimer ses regrets d’avoir fait un mouvement de panique pour attraper la valise ».

    Les deux d’entre eux voient la lumière dans l’obscurité et plaisantent en disant que c’est comme regarder un « film sombre avec eux-mêmes ».

    En attendant, le cerveau du Qatargate, Panzeri, depuis qu’il a ouvert la bouche pour sauver sa femme et sa fille de prison et ne pas être traîné pour des enquêtes même par sa… maîtresse, il n’a pas cessé de parler et de « brûler » tout le monde .

    Panzeri contre tous

    Lors de ses récents interrogatoires, Panzeri a admis que lui et Francesco Giorgi, qui a été libéré avec un bracelet, avaient reçu au moins 2,6 millions d’euros du Maroc, du Qatar et de la Mauritanie.

    Ils ont reçu la majeure partie de l’argent en espèces et une partie du montant a été distribuée aux députés européens et aux assistants parlementaires entre 2018 et 2022.

    Selon lui, le Qatar était le plus gros « client » de l’organisation, qu’il disait diriger.

    Le Maroc aurait transféré au moins 180 000 € en espèces (plus cadeaux et voyages) et la Mauritanie 200 000 € à ses « associés » et à Giorgi.

    Qu’est-ce qu’Eva a obtenu?

    Le Qatar était un bon payeur, a déclaré l’ancien eurodéputé italien, selon Knack. « L’argent est arrivé chez Giorgi à Tulip Street, 1 250 000 € en espèces.

    Je dois admettre que dans le cadre de l’accord, il y avait aussi 250 000 € pour moi et Georgie ensemble. Francesco Giorgi a distribué cet argent à tout le monde, moi y compris. Il les a donnés à Eva et Andrea (Kocsolin).

    Pour mémoire, Panzeri lors de son premier interrogatoire avait lancé de « graves accusations » également contre Mark Tarabella, tandis que le nom de Lara Comi, l’eurodéputée italienne de Forza Italia, qui n’a pas été élue en 2019, mais a remplacé Silvio Berlusconi en novembre 2022, apparaît maintenant pour la première fois dans le dossier du Qatar.

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    #Qatargate #Maroc_Qatargate #Moroccogate #Marocgate #Parlement_européen #Corruption #Antonio_Panzeri #Francesco_Giori #Eva_Kaili

  • Qatargate : Panzeri affirme avoir donné 50.000 euros à Camusso

    Tags : Parlement européen, corruption, Maroc-Qatargate, Antonio Panzeri, Lara Comi, Susanna Camusso,

    L’ancien député européen Antonio Panzeri a également accusé l’ancienne secrétaire de la CGIL Susanna Camusso, aujourd’hui sénatrice PDD, et l’eurodéputée Forza Italia Lara Comi de lui avoir soutiré 50 000 euros. La Repubblica, Le Soir et Knack rendent compte de l’enquête.

    Pour connaître les propos de Panzeri sur les relations des autorités qataries avec Camusso, le journal italien consacre quelques lignes uniquement à Comi. Le récit du journaliste belge du journal Knack est beaucoup plus détaillé.

    Selon Panzeri, les Qataris voulaient « acheter » le consentement des syndicats dans un pays où la violation des droits des travailleurs fait la une des journaux depuis l’attribution de la Coupe du monde au Qatar. Le dignitaire qatari, Ali bin Samikh Al Marri, qui était alors président de la Commission des droits de l’homme, avait jeté son dévolu sur l’Italienne Susanna Camusso en 2018 comme candidate idéale pour la direction du secrétariat général de la Confédération syndicale internationale (CSI). La candidate adverse était Sharan Burrow.

    La CSI a déjà été discréditée après que Luca Visentini, qui a été élu secrétaire général en novembre 2022, a admis avoir reçu 50 000 euros en espèces de Panzeri.

    Selon Panzeri, à Bruxelles, au Square Plasky à Schaerbeek, l’assistant de Camusso aurait mené des négociations avec le bras droit d’Al Marri. Il aurait dit que le leader de la CGIL n’avait besoin  » que  » de 50 000 euros. Ces 50.000 euros – selon l’accusation de Panzeri, qui n’a pas été vérifiée par les enquêteurs – auraient été remis à l’assistant de Camusso.

    La réponse de Camusso aux allégations de Panzeri

    « En 2018, alors que j’étais candidat au poste de secrétaire général de la CSI, j’ai été approché par Panzeri. Il m’a présenté au représentant d’une ONG qui, selon lui, était active dans le domaine des droits de l’homme au Qatar », a déclaré le sénateur PD au journal belge. « Comme Panzeri était le président de la sous-commission des droits de l’homme à l’époque, je n’avais aucune raison de douter de ses propos. »

    La réunion de 2018, se souvient encore la responsable syndicale, avait eu lieu lors d’un déjeuner, mais selon elle, dans un autre restaurant que celui mentionné par Panzeri. « Au cours de cette brève réunion, nous n’avons en aucun cas, et pas du tout, parlé d’argent. Nous avons seulement parlé de la nécessité de promouvoir les syndicats au Qatar ».

    Il faut rappeler, pour être juste, que l’actuel sénateur démocrate n’est pas devenu secrétaire général de la CSI et que Burrow a remporté les élections syndicales.

    Les accusations contre Lara Comi

    Panzeri a également parlé de Lara Comi. « En 2019, Comi m’a appelé pour me demander une faveur, si je pouvais récupérer un sac dans son appartement à Bruxelles et le mettre de côté », a raconté Panzeri. L’ancienne eurodéputée a déclaré avoir demandé à son assistant Giuseppe Meroni de récupérer le sac. Lorsque Comi a été arrêté dans le cadre de l’enquête sur la « soupe populaire », il a ajouté : « Je suis allé voir Meroni et nous avons ouvert le sac. J’ai vu des vêtements vides et des livres à l’intérieur, avec de l’argent liquide entre 60 et 70 000 euros, je ne l’ai pas compté. Alors j’ai tout pris, j’ai décidé de jeter l’argent à la poubelle. Meroni a vu l’argent mais n’a rien pris ».

    Panzeri a indiqué qu’il en avait parlé à Comi. « Je lui ai juste dit que l’argent avait disparu », a-t-il dit. « Sur le sac, je lui ai dit que l’affaire était close et elle ne m’a rien demandé d’autre. Je ne sais pas d’où vient l’argent de ce sac ».

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    #Maroc_Qatar_gate #Parlement_européen #Corruption #Lara_Comi #Susanna_Camusso #Antonio_Panzeri #Qatargate

  • Panzeri confond Kaili et Cozzolino et parle de Comi et Camusso

    Tags : Qatargate, Maroc-Qatar-gate, Parlement européen, corruption, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Andrea Cozzolino, Lara Comi, Susanna Camusso,

    par Giuseppe Guastella
    Les aveux de l’ancien PD et d’Articolo1 : les députés européens et le candidat FI auraient reçu 250 000 euros chacun. Les avocats nient

    Les aveux à Bruxelles d’Antonio Panzeri aggravent la situation au Qatargate des députés européens Andrea Cozzolino et Eva Kaili, lesquels auraient reçu chacun 250 000 euros, ainsi que de la candidate FI Lara Comi. Des soupçons, tous à éclaircir, même sur l’ancienne secrétaire de la CGIL, Susanna Camusso.

    Panzeri révèle que pour faire plier la politique du Parlement européen en faveur du Qatar, du Maroc et même de la Mauritanie, lui et son associé Francesco Giorgi auraient encaissé environ 2,6 millions d’euros depuis 2018, dont 2,2 millions pour le seul Qatar. Les procès-verbaux, publiés en Belgique par Le Soir et Knack et en Italie par La Repubblica, précisent qu’une partie des fonds en provenance de Doha, 250 000 €, est arrivée dans la société Equality créée et fermée à Milan par la comptable de Panzeri, Monica Bellini, assignée à résidence. Panzeri, qui préfigurait la non-réélection à Bruxelles, a parié sur ceux qui « seraient certainement élus, j’avais donné deux noms aux Qataris : Andrea Cozzolino et Lara Comi ; et Giorgi a parlé de sa partenaire Eva Kaili ».

    Entre mars et avril 2019, les trois candidats auraient participé à une réunion à Doha. Selon Le Soir, Panzeri affirme que 1,2 million d’euros en liquide sont arrivés chez Giorgi : « Il y avait aussi 250 000 pour moi et Giorgi » qui les a « remis » à Kaili et Cozzolino. En ce qui concerne Comi, il ne sait pas s’il a reçu de l’argent, mais il dit qu’elle l’a appelé « en avril ou mai 2019 » pour lui demander de « récupérer un sac dans son appartement à Bruxelles ». Lorsque, peu après, Comi a été arrêtée à Milan dans le cadre de l’enquête de la Mensa dei poveri, Panzeri s’est rendu à l’appartement avec son assistant et a vu dans le sac ’60-70 mille euros’ en espèces, qu’il n’a toutefois pas comptés. « J’ai tout pris, j’ai décidé de jeter l’argent à la poubelle ». Comi n’a pas été réélu et est retourné à l’Europarlement en septembre 2022, lorsque Berlusconi a opté pour le Sénat italien.

    Le Qatar cherchait à s’attirer les faveurs des syndicats internationaux en raison des problèmes qu’il rencontrait avec les droits des travailleurs sur les chantiers de la Coupe du monde. Le nom de Susanna Camusso, candidate en 2018 au poste de secrétaire de la Confédération syndicale internationale, apparaît ici. Panzeri affirme que le Qatar lui avait remis 600 000 euros pour l’aider mais qu’au final, l’assistant de Camusso disait qu’il n’avait besoin  » que  » de 50 000 euros. Il partagea alors 50 000 euros avec Giorgi et garda les 500 000 restants pour lui. Eva Kaili, affirme Panzeri, aurait soutenu les intérêts qataris.

    Comme lors de la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde à Doha, lorsqu’il aurait demandé au président de la FIFA, Infantino, d’intervenir auprès du président français Macron, qui était contre l’octroi d’une exemption de visas aux Qataris pour entrer dans les pays de l’UE. ‘Je ne sais pas s’il l’a fait’, précise-t-il. Sur Cozzolino, en revanche, il affirme qu’Atmoun, l’ambassadeur de Rabat à Varsovie impliqué en tant qu’émissaire du Maroc, l’a appelé en lui demandant « si je pouvais lui avancer 10 000 euros pour Cozzolino : je l’ai fait « . Toutes les personnes mentionnées ou leurs avocats ont nié les propos de Panzeri.

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    #Qatargate #Marocgate #Moroccogate #Parlement_européen #Corruption #Panzeri #Cozzolino #Comi #Camusso

  • Qatargate: Tarabella devait recevoir 250.000 euros, selon Panzeri

    Tags : Mark Tarabella, Antonio Panzeri, Parlement Européen, corruption, Eva Kaili, Francesco Giorgi,

    Marc Tarabella devait recevoir au total 250.000 euros, selon des comptes rendus des auditions de Pier Antonio Panzeri devant l’Office central pour la répression de la corruption (OCRC) datés des 2 et 13 février, ainsi que d’autres documents issus du dossier d’instruction de l’affaire de corruption au Parlement européen consultés par Le Soir et Knack.

    « Il pouvait me dire oui ou non, il m’a dit oui », a témoigné Panzeri, sous statut de repenti. Entendu le 13 février, il a donc réitéré ses accusations contre M. Tarabella. Le premier échange d’argent, 20.000 euros, aurait eu lieu peu après les élections européennes de 2019, dans un restaurant de Saint-Gilles. Puis auraient suivi d’autres dons, pour un total « de 120.000 à 140.000 euros », entre juin 2019 et juin 2022. L’ambition était, dit encore M. Panzeri, que Marc Tarabella ait reçu à la fin de la législature, en 2024, un total de 250.000 euros.

    « Marc Tarabella est bien sûr tout à fait disposé à répondre à cette nouvelle version des aveux du pseudo-repenti Panzeri », a réagi son avocat Me Töller. « Il n’a rien à se reprocher (…) Devant les enquêteurs, il n’a évité aucune question et y a toujours répondu en toute franchise ». Et de rappeler « qu’aucune perquisition n’a donné le moindre résultat. Il est inculpé et emprisonné sur les seuls dires d’un homme qui a reconnu être à la tête d’une organisation criminelle. Ce n’est pas acceptable. »

    Par ailleurs, l’ancien eurodéputé italien de 67 ans admet avoir reçu, avec Francesco Giorgi (son ancien assistant parlementaire et le compagnon d’Eva Kaili, elle aussi inculpée), au moins 2,6 millions d’euros de la part du Qatar, du Maroc et de la Mauritanie

    Pier Antonio Panzeri a également porté de nouvelles accusations contre Eva Kaili, l’ancienne vice-présidente du Parlement européen ainsi que les eurodéputés Andrea Cozzolino et Lara Comi. Cette dernière, membre de Forza Italia, est citée pour la première fois dans ce dossier. 

    Le Vif, 25/02/2023

    #Maroc_Qatar_gate #Parlement_européen #Corruption #Antonio_Panzeri #Mark_Tarabella