Étiquette : APN

  • Algérie : 20 sénateurs pourraient perdre leur immunité

    Algérie : 20 sénateurs pourraient perdre leur immunité

    Algérie, sénateurs, Immunité, APN, Parlement,

    Une nouvelle liste de 20 sénateurs perdront leur immunité parlementaire

    Asma Bahlouli

    Pour la deuxième fois, le bureau de l’Assemblée nationale a reçu une liste de nouvelles notifications du ministère de la Justice, liées à la levée de l’immunité parlementaire de 20 sénateurs, pour la plupart nouvellement élus, issus des élections de février 2022, alors que des sources d’Echorouk ont ​​indiqué que les accusations portées contre eux étaient politiques et d’autres liées au droit public.

    Le dossier de la levée de l’immunité parlementaire des représentants et membres de l’Assemblée nationale n’est pas encore clos, malgré l’élan important qui a accompagné l’annonce de la première liste des personnes recherchées pour enquête devant la justice.

    Des sources d’Echorouk ont ​​révélé près de 20 nouvelles notifications du ministère de la Justice au bureau de l’Assemblée nationale visant les élus nouvellement élus et d’autres de la législature précédente et malgré l’incapacité de la Chambre suprême du Parlement à trancher environ sept membres concernés par la levée de l’immunité sous prétexte de les lacunes résultant du retard dans la promulgation des lois organiques conformes aux dispositions et dispositions de la constitution, notamment concernant les parties concernées par les notifications, l’arrivée du deuxième lot de notifications a mélangé les papiers de la chambre haute du parlement, compte tenu de la liste qui comprenait des noms influencés.

    Selon les communications reçues par l’Assemblée nationale, les accusations portées contre les membres de l’Assemblée nationale cette fois sont principalement politiques ou « partisanes » liées à la participation à la prise d’assaut du siège du Parti du Front de libération en septembre dernier, au cours de laquelle des dirigeants du parti connus pour leur opposition à la direction actuelle du FLN a été poursuivie, parmi eux des élus à l’Assemblée nationale dans la liste de la capitale Alger et d’autres wilayas de l’Est, en plus d’un député nouvellement élu.

    Parmi les chefs d’accusation retenus contre les membres de l’Assemblée nationale concernés par les notifications du ministère de la justice, des sénateurs sont recherchés pour des affaires d’instruction liées au droit public, qu’ils jugent simples et ne nécessitant pas le retrait de l’immunité, et la justice – selon eux – peuvent la reporter jusqu’à la fin du mandat, d’autant plus qu’il ne s’agit pas d’accusations pénales.

    Malgré l’ambiguïté entourant le dossier et les réserves exprimées par les deux chambres du Parlement sur le fond de l’affaire qui a affligé les députés de « phobie » et s’est transformée en une source de panique parmi eux dans les deux chambres, et tout le monde se demandait si leurs noms étaient sur la nouvelle liste du ministère de la justice, le bureau de l’Assemblée nationale est dans la confusion en raison de la présence de noms concernés par la levée de l’immunité récemment élus, au sein des structures du Conseil, dont des présidents de commission et même des vice-présidents et rapporteurs.

    Supposons que les députés concernés par le retrait de l’immunité, dont les noms figuraient dans la première liste selon – sources Echorouk – procèdent aux démarches pour y lever. Dans ce cas, la plupart d’entre eux sont inquiets, car ils ont préféré attendre les décisions de la Cour constitutionnelle. En revanche, les nouveaux ont tenté de se rapprocher du ministre de la justice Abderrachid Tebbi pour s’enquérir de leur situation lors de sa venue à l’Assemblée nationale, lundi, dans le cadre de la discussion des lois proposées par son département ministériel.

    On sait que les bureaux des deux chambres du parlement avaient déjà reçu des notifications du ministère de la Justice en avril dernier, pour engager des procédures de levée d’immunité de 19 députés en prévision de leur renvoi devant les autorités judiciaires après qu’il a été prouvé qu’ils étaient impliqué dans divers dossiers, une démarche qui a suscité la polémique parmi les élus élus depuis 9 mois à la chambre basse, alors que les élections de mi-mandat à la chambre haute du parlement, se déroulaient au début de l’année en cours.

    Echouroukonline, 07/06/2022

    #Algérie #Sénateurs #APN #Parlement

  • 250 millions, indéminité de départ pour les anciens députés

    250 millions, indéminité de départ pour les anciens députés

    Tags: Algérie, APN, indémnité de départ – 250 millions, indéminité de départ pour les anciens députés

    Les anciens députés toucheront une indemnité de départ de 250 millions : Scandaleux!
    Ces députés devraient rendre des comptes pour avoir adopté des lois ayant entraîné deux gouvernements de la République à croupir dans les geôles.

    On n’est jamais si bien servi que par soi-même. Les contribuables verseront plus de 65 milliards de dinars, en indemnités de départ, aux députés. Une somme que se partageront les députés de l’Assemblée populaire nationale (l’APN) dissoute en guise de prime de fin de mandat. Le président de l’APN, Brahim Boughali, a signé la décision d’octroi de ladite prime.
    De ce fait, les députés percevront une prime de 250 millions de centimes chacun. Un montant calculé sur la base de 2 mois de salaire de chaque année de mandat, en tant que représentant du peuple. Le document stipule que les députés de la huitième législature bénéficieront d’un montant de plus de 65 milliards de dinars, l‘équivalent de 3 ans, 9 mois et 8 jours de travail, soit la moitié du montant réservé aux salaires. Ainsi, les députés sortants toucheront leur prime de fin de mandat dans sa totalité, en dépit du fait que leur mandature n’a pas été menée à terme (3 ans et 9 mois), suite à la décision annoncée le 18 février dernier par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de dissoudre le Parlement, avant la fin du mandat législatif qui devait s’achever en 2022.

    La décision du président de l’APN fait suite à la menace brandie par les actuels membres de la commission des finances et du budget de l’APN concernant l’absence dans le projet de loi de finances 2022 de la prime de fin de mandat des députés de l’assemblée dissoute. Les membres de ladite commission ont estimé qu’«il s’agit d’un droit légitime des députés et c’est inadmissible de les priver de cela». Une sorte de compensation. Une solidarité parlementaire.

    Pour ce faire, le même document souligne qu’un montant de près de 119 milliards de dinars a été prélevé sur le budget de l’institution parlementaire, pour l’année 2021. Néanmoins, le document omet de préciser que la nouvelle législature a entamé son travail en 2021. Une indemnité de licenciement? La législation en vigueur stipule que le salarié ayant fait l’objet d’un licenciement, dans le cadre d’une compression d’effectifs et qui bénéficie d’une admission au régime d’assurance-chômage ouvre droit à une indemnité égale à 3 mois de salaire à la charge de l’employeur. Elle est versée au moment du licenciement. Vont-ils chômer? Sur ce point, le choix est multiple.

    Tout membre du Parlement a la possibilité de «réintégrer son précédent poste d’emploi», de «renoncer à la réintégration» ou de «partir en retraite s’il remplit les conditions exigées». Alors à quoi rime cette indemnité quand on sait qu’ils percevront une retraite à vie, notamment pour ceux ayant accompli deux mandats, alors que l’Etat tente de faire des économies dans la gestion de son budget de fonctionnement. À moins que les députés, élus pour servir les intérêts et sauvegarder les acquis du peuple, essaient de s’assurer pour les années à venir un train de vie doré.

    A l’instar de ces élus «d’à peine 40 ans qui touchent une confortable retraite anticipée à vie, au moment où d’autres couches sociales versent sang et sueur pour une modique retraite» dénonçait, à ce propos, le sénateur Abdelouahab Benzaïm. Or, les partisans de l’indemnité soutiennent que «si les membres n’étaient point payés, plusieurs personnes de lumières et de connaissance, mais de peu de fortune, se trouveraient privées de pouvoir siéger au Parlement», tandis que les opposants affirment que «si l’honneur de représenter devenait un objet lucratif, une multitude de fainéants et de vagabonds chercheraient à se concilier l’esprit public et attirés par du gain, viendraient occuper dans cette chambre des places naturellement destinées à l’honnête citoyen».

    C’est clair qu’au regard du travail effectué par les députés, cela est très cher payé et que la députation restera une sinécure, qui attirera toujours les candidatures.

    L’Expression, 18/11/2021

    #Algérie #APN #Députés

  • Algérie. Une prime et des questions

    Algérie. Une prime et des questions

    Tags : Algérie, APN, députés, prime de fin de service – Algérie. Une prime et des questions

    Le président de l’assemblée populaire nationale aurait tranché à propos de la prime de fin de service destinée aux députés de la précédente mandature. Selon le média en ligne en langue arabe, Sabqpress, Brahim Boughali a signé le document, dont une copie serait en possession du site électronique en question, autorisant le virement de l’équivalent de deux mois de salaire pour chaque député, sur l’ensemble des années qu’ils ont passé à l’hémicycle Zighout Youcef. La même source a indiqué que l’enveloppe financière a été dégagée du budget 2021 de l’APN.

    Ainsi, les membres de la mandature 2017-2022, dont la dissolution a été annoncée le 18 février dernier par le président de la République, pourraient jouir d’un pactole, qu’ils considèrent comme un droit, au moment où le pays est confronté à des difficultés financières aigües. Est-ce vraiment le moment de procéder à de telles démarches ? Les députés concernés, qui ont défrayé la chronique en octobre 2018 avec l’épisode du cadenas, méritent-ils vraiment que l’Etat leur offre une prime dans la conjoncture actuelle, alors que des pans entiers de travailleurs dans plusieurs secteurs peinent terriblement à joindre les deux bouts et vivent des fins de mois insoutenables ?

    Il va sans dire que cette annonce va susciter une colère parmi les catégories professionnelles les plus exposées à la précarité, au regard de l’érosion continue de leur pouvoir d’achat face une hausse des prix des produits de large consommation, devenue incontrôlable, malgré les mesures prises par les responsables concernés.

    Les enseignants, les paramédicaux, qui viennent de monter au créneau pour rappeler aux pouvoirs publics qu’ils ne sont plus en mesure de tenir le coup, constituent un exemple vivant de la crispation d’une situation appelée à se dégrader davantage, si un dialogue franc n’est pas amorcé en toute urgence entre le gouvernement et les secteurs concernés. Il est à rappeler que parmi les anciens députés, nombreux sont ceux qui ont accédé à ce statut grâce au commerce des candidatures à la députation, révélé par Baha Eddine Tliba, lui-même impliqué.

    L’ancien député de Annaba avait reconnu lors de son procès que la vente de places dans les listes des législatives de 2017 revenait à 7 milliards de centimes. Lors de ce procès, Djamel Ould Abbés, qui avait été appelé à la barre en tant que témoin, a révélé de son côté que les listes étaient élaborées par Abdelmalek Sellal, Noureddine Bedoui et Tayeb Louh.

    Le président actuel de l’APN n’aurait-il pas fait mieux de temporiser en mettant sous le coude la réglementation en attendant que la situation financière du pays s’améliore ? Certes, il a puisé dans le budget de l’institution, mais le fait qu’une telle procédure soit portée à la connaissance de l’opinion publique, cela pourrait causer des incompréhensions et des malentendus.

    Mohamed M

    L’Est Républicain, 18/11/2021

    #Algérie #APN #Députés # primedefindeservice

  • Algérie: L’Alliance des députés dénonce la provocation de Macron

    Algérie: L’Alliance des députés dénonce la provocation de Macron

    Algérie, APN, France, Macron, Mémoire, #Algérie, #Macron,

    Le groupe parlementaire Alliance des députés a dénoncé les récentes déclarations du président français ciblant l’Algérie, les qualifiant «d’ingérence flagrante» dans les affaires du pays et de «provocatrices», voire attentatoires «à la souveraineté de l’Etat».

    Dans un communiqué publié ce mardi, le groupe parlementaire Alliance des députés a indiqué «avoir fermement désapprouvé les déclarations hostiles du président français à l’égard de l’Algérie», précisant qu’elles (déclarations) constituaient «une ingérence flagrante» dans les affaires intérieures de l’Algérie et «une provocation attentatoire à l’Etat, à ses symboles et à son peuple».

    Le groupe parlementaire a condamné vigoureusement cette campagne «haineuse et préméditée» aux visées électoralistes, exprimant sa désapprobation de ce genre d’«agissements irresponsables enregistrés à chaque rendez-vous électoral, marqués par la falsification de l’histoire de l’Algérie».

    L’Alliance des députés s’est félicitée, en outre, du rôle de la diplomatie algérienne et des efforts consentis à tous les niveaux. Elle a également saisi l’occasion pour rappeler au président français qu’il devrait «s’occuper des problèmes de son pays au lieu de s’immiscer dans nos affaires internes que nous savons très bien gérer, comme l’avaient fait nos chouhada et moudjahidine dans un passé récent».

    La société civile réagit

    Les déclarations «hostiles et irresponsables» du président français, Emmanuel Macron, contre l’Algérie et son histoire ont été dénoncées, lundi dernier à Alger, par des juristes et des journalistes algériens, lors d’un sit-in organisé par le Collectif des journalistes algériens solidaires avec le peuple sahraoui (CJASPS), en coordination avec l’association MachaâlEchahid.

    En marge de cette manifestation organisée à l’occasion de la tenue de la commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation (quatrième commission) de l’Assemblée générale des Nations unies, le président du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), Bouzid Lazhari, a dénoncé dans une déclaration à l’APS des propos «inacceptables et attentatoires» à l’Algérie, fustigeant «la façon dont s’est exprimé le président français au sujet des institutions d’un Etat indépendant, reconnu et qui entretient des relations officielles avec son pays».
    Cette reconnaissance «ne procède pas du néant, mais elle est le fruit d’une lutte armée de longue haleine et d’énormes sacrifices», a-t-il soutenu avant d’ajouter : «Nous condamnons ces propos qui vont à contrecourant des us diplomatiques, de l’éthique, du droit et des règles de bon voisinage.»

    Pour sa part, le président de l’association Machaâl Echahid, Mohamed Abad, a évoqué des déclarations «irresponsables d’un candidat à la présidentielle d’un Etat colonialiste, dont les positions à l’égard du peuple algérien sont connues». La société civile «saura répondre sur le terrain à cette attaque haineuse» à l’occasion de la commémoration du 60e anniversaire des massacres du 17 Octobre, a-t-il ajouté, saluant la réaction des autorités algériennes à ces déclarations «scandaleuses».

    Pour sa part, le président du CJASPS, Mustapha Aït Mouhoub, a affirmé que la France était la principale force de blocage du processus d’émancipation en Afrique du Nord, en œuvrant à la déstabilisation de ses anciennes colonies, dont l’Algérie. Fustigeant «une campagne de révisionnisme de l’histoire et de la mémoire, lancée par la plus haute autorité de la France contre l’Algérie, Aït Mouhoub a évoqué le rôle négatif de Paris dans la question du Sahara occidental, à travers une démarche colonialiste visant à imposer sa logique dans le Maghreb, le Sahel et le Sahara occidental.

    De son côté, l’avocat et ancien sénateur Boudjemaâ Souileh s’est dit fier des positions souveraines des autorités algériennes, affirmant que «nul ne peut imposer à l’Algérie son diktat», car le peuple algérien, pilier de son Etat et de ses institutions, a-t-il ajouté, ne renoncera jamais à la souveraineté de son pays, quel que soit le prix à payer.

    Ligue Rahmania des zaouïas scientifiques : «Une violation flagrante de la souveraineté nationale»

    La Ligue Rahmania des zaouïas scientifiques a qualifié, ce mardi, les déclarations du président français, Emmanuel Macron, de «violation flagrante» de la souveraineté de l’Algérie et d’atteinte aux sacrifices des chouhada, appelant les Algériens à l’adhésion autour des constantes et des valeurs du 1er Novembre 1954.

    Dans un communiqué signé par son président, Cheikh Mohamed El Mamoun El Qacimi, la Ligue Rahmania des zaouïas scientifiques a fustigé «une violation flagrante de notre souveraineté et une atteinte à notre nation et aux sacrifices de nos chouhada», rappelant à Macron les crimes coloniaux «ignobles» commis contre le peuple algérien par son pays, «qui persiste à considérer l’Algérie comme son prolongement et à œuvrer, sans relâche, à maintenir sa dépendance culturelle et linguistique, mais aussi économique et politique».

    Pour la Ligue Rahmania des zaouïas scientifiques, «la France s’acharne à pérenniser cette dépendance à travers ses relais et valets qui œuvrent à mettre en échec les efforts déployés pour le renforcement de la souveraineté et de l’indépendance nationales». Les derniers développements dans les relations algéro-françaises «constituent une opportunité historique de revoir ces relations et prendre des mesures décisives à même de nous affranchir de la dépendance à notre occupant d’hier, dans les différents domaines», a ajouté la Ligue dans son document.

    Dans ce cadre, la Ligue a préconisé «l’activation, en urgence, de la loi portant généralisation de la langue arabe pour mettre fin à la domination de la langue française et la promulgation de la loi portant criminalisation du colonialisme, un projet qui demeure gelé en dépit des appels récurrents des hommes libres de ce pays».

    Rappelant la commémoration prochaine de l’anniversaire des manifestations du 17 Octobre 1961 et de la fête du 1er Novembre, la Ligue Rahmania des zaouïas scientifiques a exhorté le peuple algérien à «l’adhésion autour de ses constantes et valeurs, à la fidélité aux principes novembristes et au serment fait aux chouhada et au placement de sa religion et sa patrie au-dessus de toute autre considération».

    APS

  • Algérie : Ce que pensent les Annabis de la future APN

    Crédibilité de la future APN : Ce qu’en pensent les Annabis

    Par : M. Rahmani

    La future APN que se disputent des centaines de candidats, chacun voulant arracher son siège pour pouvoir en faire partie et ainsi, apporter sa contribution quant aux débats qui ne manqueront pas d’être soulevés et aux lois qui seront votées par la chambre basse du Parlement, n’est pas un sujet sur lequel s’accordent les citoyens et soulève des questionnements.

    Les prétendants

    Chaque prétendant veut conquérir l’électorat mettant en avant ses compétences, ses qualités et son expérience pour se présenter comme étant le meilleur candidat qui puisse porter la voix de ses électeurs dans les hautes sphères du pouvoir. On fait tout pour plaire, on fait des promesses et on fait miroiter à ses ouailles un avenir mirobolant que seul son parti ou sa liste peut réaliser, si l’on vote pour lui. Tout est donc bon pour convaincre le citoyen quitte à faire des promesses qu’on ne pourra jamais tenir, même si on est sincère et vraiment animé de bonnes intentions.

    L’image renvoyée par les précédentes assemblées

    Si certains électeurs sont enclins à y croire et ont foi en ces promesses et discours, ou encore animés par quelque intérêt qu’ils comptent réaliser grâce à tel ou tel candidat qu’ils soutiennent et en font la promotion, la majorité n’y croit pas du tout et ne pense pas que la future APN pourrait régler les problèmes accumulés depuis des décennies et que les précédentes APN ont ignorés, poursuivant une fuite en avant qui a failli mener le pays à la banqueroute.

    L’image renvoyée par les assemblées précédentes n’est guère reluisante pour ne pas dire mauvaise car les députés n’avaient pas vraiment représenté les citoyens qui les ont élus et se sont contentés d’approuver sans aucune forme d’opposition ou semblant d’opposition des projets de lois qui n’ont pas toujours servi le pays mais qui ont plutôt renforcé le pouvoir de certains et contribué fortement à l’enrichissement illicite d’autres.

    Absence d’enthousiasme

    A Annaba, les citoyens ne sont pas très enthousiastes pour ces législatives et rien qu’à voir le déroulement de la campagne électorale on en déduit une désaffection et un désintérêt sans précédents. Une situation qui a poussé partis et indépendants à faire la cour à cet électorat blasé et effarouché et qu’on ne peut plus manipuler ou endormir avec les discours d’antan.

    Propos de citoyens

    Dans les milieux populaires, ces élections ne régleront rien et la future APN sera comme les précédentes « Ça sera la même chose qu’avant, nous dit Si Ahmed, un vieil habitant de la Cité Auzas, on va juste changer les personnages sans plus, ils auront un salaire mirobolant, des avantages et ils voteront tout ce que le pouvoir actuel voudra, comme au temps de Bouteflika. »

    Pour El Hadi, enseignant du secondaire, cette APN n’apportera rien de nouveau : « Je ne crois pas personnellement que ces candidats qui se bousculent veulent vraiment servir la communauté et le pays, ils sont attirés par les avantages inhérents à la fonction avec un salaire 8 ou 10 fois supérieur à celui qu’ils perçoivent en exerçant leur profession. Ces candidats qui se sont présentés à ces législatives ne sont pas animés par un idéal politique, une idéologie ou une vision politique à même de changer les choses, ces gens, pour la plupart, sont apolitiques et ne connaissent même pas le fonctionnement de l’APN. Ils ont été influencés par le faste et le pouvoir des membres des précédentes assemblées et veulent à leur tour en profiter. » nous confia-t-il sur un ton ironique.

    Pour d’autres, c’est plutôt les législatives de la dernière chance, ils y voient le seul moyen à même de changer les choses. « C’est la première fois à Annaba que le nombre des listes d’indépendants dépasse celles des partis politiques, la plupart des candidats sont jeunes et universitaires, même si l’expérience leur manque, ils peuvent s’en sortir car instruits et ont cette capacité de discernement et d’analyse qui peuvent les aider dans leurs fonctions. C’est du sang neuf qui n’a pas été pollué par les affaires et les influences et je pense que la future APN ne sera pas comme les autres, ce sera une assemblée où un gouvernement élu et une opposition auront leurs places. Ce qui nous change des votes à main levée où tous ou presque ne font qu’approuver et disparaître pour aller traiter leurs affaires. » a répliqué Sid Ali, jeune universitaire rencontré sur la place Alexis Lambert.

    Le Provincial

    Etiquettes : Algérie, Annaba, APN, élections législatives,

  • Algérie: premier test pour l’exécutif avant d’entamer sa mission

    Plan d’action du gouvernement devant l’APN: premier test pour l’exécutif avant d’entamer sa mission

    Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane doit présenter le Plan d’action de son gouvernement devant le Parlement pour approbation dans un délai de 45 jours après la nomination du nouveau gouvernement, premier et véritable test pour l’exécutif avant d’entamer sa mission.

    Dans une déclaration à l’APS, la constitutionnaliste Fatiha Benabou a précisé que le délai de 45 jours prévu par la loi organique fixant l’organisation et le fonctionnement de l’Assemblée populaire nationale (APN) et le Conseil de la nation ainsi que les relations fonctionnelles entre la chambre du Parlement et le gouvernement « commence à compter de la publication de la nomination du gouvernement dans le Journal officiel ».

    Mme Benabou a indiqué que le Premier ministre présentera le Plan d’action de son gouvernement devant le Parlement à l’ouverture de sa session ordinaire « le deuxième jour ouvrable du mois de septembre » conformément aux dispositions de la Constitution, et « pas avant » et ce, pour « des raisons techniques », a-t-elle dit. Selon elle, l’élaboration d’un dossier aussi important que le Plan d’action du gouvernement n’est pas chose aisée, car les membres du gouvernement doivent préparer les plans d’action de leurs secteurs respectifs, ce qui nécessite beaucoup de temps notamment pour les nouveaux membres du staff gouvernemental.

    Ce plan doit également passer par d’autres étapes avant d’être soumis au débat général dans l’hémicycle de l’Assemblée pour approbation ou non par les représentants du peuple. Avant d’être débattu en séance plénière à l’APN, le Plan d’action du gouvernement est soumis au Conseil des ministres pour examen et adoption. Le Bureau de l’APN devra par la suite examiner la motion relative à la présentation et au débat de ce plan qui sera communiqué, en troisième étape, aux députés. Pour Mme Benabou, le manque d’expérience des membres nouvellement élus est un autre facteur qui nécessite d’attendre l’ouverture de la prochaine session parlementaire afin de discuter de cet important document. Les nouveaux députés auront à recourir aux avis des experts pendant qu’ils examineront ce plan global une semaine durant avant le débat général.

    Le Premier ministre peut procéder, à la lumière de ce débat, à l’adaptation de ce plan d’action en concertation avec le président de la République, conformément à la Constitution. Mme Benabou a estimé que « le Plan d’action du gouvernement sera en tête de l’agenda parlementaire pour la prochaine session vu son importance majeure pour la mise en œuvre de l’action gouvernementale durant la prochaine période notamment au regard des nombreux dossiers urgents qui attendent le gouvernement ».

    Pour rappel, le Plan d’action du gouvernement de Aïmene Benabderrahmane s’appuie sur le programme présidentiel. Le Plan d’action du gouvernement constitue en général le cadre régissant la relation future entre les pouvoirs exécutif et législatif, à même, d’ouvrir le champ par la suite à l’activation du mécanisme de contrôle de l’application de la feuille de route tracée par le gouvernement, à travers le débat de la déclaration de politique générale et ce, après une année.

    Le Maghreb, 15/07/2021

    Etiquettes : Algérie, gouvernement, APN, Parlement, plan d’action du gouvernement,

  • Algérie: Quel agenda pour nos députés ?

    Nos députés n’auront pas le temps de se fatiguer. Sitôt installés dans leurs nouvelles fonction de gardiens de la démocratie, ils devront, c’est la loi qui l’exige, sortir en vacances. Ils ne l’ont certainement pas demandé. Beaucoup voudraient, dés cet été, avoir leur baptême de feu. Mais ils devront patienter deux longs mois avant de rejoindre leurs pupitres à l’Assemblée nationale populaire. Mais disons-le clairement, et cela s’adresse à l’opinion publique, c’est à dire aux Algériens et donc aux électeurs. Ce congé vaut pour leur présence au sein de l’Hémicycle. Les députés, les plus engagés d’entre eux, doivent profiter de ce repos forcé pour revenir à leurs circonscriptions et se reconnecter au peuple.

    Défendre la démocratie, c’est être proche du peuple. Hasard du calendrier, les élus de la nation disposent d’une fenêtre de tir très intéressante pour tâter le pouls de la société et faire remonter ses problèmes. Mais ne nous égarons pas. La mission du député est aussi législative. Et cet intermède estival, avant d’enclencher le travail parlementaire, est peut-être une occasion rêvée pour expliquer aux Algériens la mission du député.

    Dans l’agenda du député en matière de mission justement, il y a l’interpellation de l’exécutif. Il faut savoir expliquer à l’opinion nationale, l’intérêt, mais aussi les limites de la mission de contrôle. Il faut également que le député et les citoyens laissent à l’exécutif le bénéfice du doute.

    Savoir bien écouter avant de juger est une qualité essentielle chez le représentant du peuple. Il est important de dire les choses telle qu’elles sont. Il faut avoir le courage de dire que comparativement à des sociétés de même niveau de développement que la notre, les Algériens se débrouillent pas mal et certains autres chiffres le confirment aisément.

    L’année dernière plus de 3 millions de moutons ont été sacrifiés lors de l’Aid El Adha, malgré la pandémie. Il n y’ a pas de raison que «l’exploit» ne se renouvelle pas cette année. Il y a aussi ce formidable engouement et cette attente fébrile de voir l’Etat libérer les importations de véhicules neufs. La taille du marché algérien dépasse les 400 milles véhicules par an.

    Ces exemples parmi d’autres, témoignent de vigueur de la dépense, même en situation économique et sociale problématique. Le député doit donc savoir faire montre de responsabilité politique. Le rôle de l’élu est de savoir défendre les intérêts du peuple sans faire dans le populisme stérile.

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 08/07/2021

    Etiquettes : Algérie, APN, députés, parlement, agenda, importations de véhicules, Aïd El Adha,

  • Algérie : Les consultations discrètes de Benabderrahmane

    par Kamel Amarni

    Aussitôt installé dans son nouveau poste de Premier ministre, Aïmen Benabderrahmane s’est attelé à accomplir la toute première phase de sa mission : poursuivre les consultations avec les partis politiques et la société civile en vue de constituer son gouvernement. Des consultations qui sont en fait menées depuis la fin de la semaine dernière.

    Kamel Amarni – Alger (Le Soir) -C’est ce que nous apprenons de source très bien informée, qui confirme, en effet, que le nouveau chef de l’Exécutif a déjà entamé ces consultations dans la plus grande discrétion. Cela, nous précise encore notre source, «en prenant contact avec les responsables des partis politiques appelés à intégrer le nouveau gouvernement et précédemment reçus par le Président Abdelmadjid Tebboune, à savoir le FLN, le RND, El Mostaqbal et El Binaa, en plus du groupe des indépendants». Loin des feux de la rampe, Benabderrahmane a préféré mener ses consultations dans la discrétion la plus totale, non pas en recevant ses interlocuteurs, mais en les contactant au téléphone. «Les consultations ont atteint une phase très avancée. On en est au stade des détails», nous confie-t-on à ce propos.

    Il s’agit, en fait, de la répartition des portefeuilles ministériels et de l’identité de leurs futurs titulaires. Répartis au prorata des scores électoraux aux législatives du 12 juin, les quotas réservés pour les partis font l’objet d’intenses tractations, nous explique-t-on encore et ce, en raison des prétentions exprimées par les interlocuteurs du nouveau Premier ministre. «Les partis se sont montrés exigeants en termes de nombre de portefeuilles à prendre dans le nouvel Exécutif, mais aussi en termes d’importance des départements à gérer.»

    Or, et comme cela a été le cas pour la désignation du Premier ministre lui-même, Tebboune n’est tenu par aucune obligation envers les partis ou les indépendants vainqueurs des dernières législatives, aucun d’entre eux n’ayant décroché la majorité parlementaire. L’implication des partis dans la gestion de l’Exécutif répond, en l’occurrence, à des considérations d’ordre politique, sans plus. Aucune partie donc, les indépendants compris, ne peut influer sur la décision présidentielle et la configuration générale du futur gouvernement. Tebboune nommera certainement ses hommes de confiance aux postes clés de souveraineté et n’est en tout cas nullement tenu de consulter les partis à ce propos. N’empêche, ces derniers seront tout de même associés à la gestion de secteurs importants dans le nouvel Exécutif, notamment les secteurs économiques et sociaux. Deux volets du reste qui constituent la priorité absolue du nouveau Premier ministre, chargé en premier lieu de vite relancer l’appareil économique du pays et, partant, garantir une paix sociale, dangereusement menacée par la galopante érosion du pouvoir d’achat. Issu du monde de la haute finance et de l’économie, Benabderrahmane se montre d’ailleurs à son tour exigeant en termes du choix des ministrables proposés par les partis, l’expérience du précédent gouvernement, avec de novices responsables à la tête de départements importants ayant, en effet, démontré les limites du «tout technocratique». L’inexpérience de plusieurs ministres avait considérablement plombé de nombreux secteurs, de l’aveu même du Président Tebboune.

    Certes, des partis comme le FLN ou le RND, qui ont de longues années d’expérience en matière de gestion à ce niveau, disposent de suffisamment de cadres à même de répondre aux exigences de la situation. Mais encore faut-il présenter ceux, parmi eux, qui soient «acceptables», tant pour la mission, bien sûr, que vis-à-vis de l’opinion publique. Les nouveaux ministres, une partie d’entre eux du moins, seront-ils choisis parmi les députés fraîchement élus ? Auquel cas, nous précise une source sûre, l’annonce de la composante du nouveau gouvernement ne peut en aucun cas se faire avant l’installation de la nouvelle Assemblée, prévue après-demain jeudi. Il faut, pour cause, que la commission de validation des mandats de la nouvelle Assemblée officialise la qualité de député pour les parlementaires élus le 12 juin dernier, faute de quoi, ils seront toujours considérés comme de simples citoyens ! Un détail qu’il faut donc prendre en considération, avant toute éventuelle nomination de ces élus dans une institution hors Parlement ou même à l’intérieur de l’Assemblée. Tenant compte de ce détail, nos sources prévoient l’annonce du nouveau gouvernement pour jeudi après-midi.
    K. A.

    Le Soir d’Algérie, 06/07/2021

    Etiquettes : Algérie, gouvernement, APN, députés, Aymen Benabderrahmane, Abdelmadjid Tebboune,

  • Algérie : «Une APN composée des soutiens de Bouteflika» (RCD)

    Par Sonia Djouher

    Réuni en session ordinaire, vendredi dernier, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a dressé un bilan assez négatif de la situation générale du pays.

    Crise d’eau, fermeture des frontières pour cause de la pandémie de la Covid-19 puis une ouverture partielle avec des conditions draconiennes, enseignement universitaire à distance qui a montré ses limites… mais surtout atteintes aux libertés jusqu’à menacer l’unité nationale, selon les déclarations des membres du secrétariat national du parti.

    Dans un communiqué rendu public ce samedi, le RCD va jusqu’à accuser le pouvoir en place de tout faire pour réhabiliter l’ancien système, supposé avoir été anéanti par le Hirak du 22 février 2019.

    Selon ce parti de l’opposition, c’est là tout l’opposé de ce qui a été revendiqué par le large mouvement populaire pacifique. Faisant le lien avec le scrutin législatif du 12 juin dernier, le RCD affirme que «le pari impossible du régime était, à travers ces élections, de composer avec les mêmes hommes issus du même système pour obtenir une Assemblée nationale différente. Au final, il se retrouve avec une APN composée des vils soutiens de Bouteflika, ce qui confirme une évidence éclatante : “L’Algérie nouvelle” tant vantée n’est autre que celle de Bouteflika mais en pire !».

    Le RCD s’élève contre les arrestations qui, estime-t-il, ont atteint une ampleur sans précédent. «Plus de 300 citoyens sont en prison et cette longue liste des détenus d’opinion s’allonge chaque jour. La dernière en date est celle de Fethi Gherras, premier responsable d’un parti politique agréé», tient-il dénoncer. Le parti évoque une instrumentalisation de la justice : «Le pouvoir continue d’instrumentaliser la justice en la convoquant pour traiter des questions mémorielles, criminalisant toute action politique et citoyenne qui rejette la normalisation violente en vigueur.»

    Dans le même communiqué, le RCD revient sur l’utilisation de l’expression “acte terroriste”: «Désormais, le simple fait d’appeler à un changement de régime est considéré comme un acte terroriste. Cette massification de la répression et les provocations ciblant certaines régions sont une menace pour l’unité du pays.»

    Le parti affirme que la situation, aujourd’hui, est grave et il y a risque de dérapages dont seul le pouvoir en place devra porter la responsabilité. «Le RCD considère que la politique de restauration du régime avec son lot de lois liberticides, de répression, de spoliation des libertés fondamentales et de promotion de la division est un danger pour le pays, dans son unité et son intégrité. Le pouvoir de fait avec toutes ses façades portera l’entière responsabilité des dérapages qui peuvent advenir», lit-on dans le communiqué.

    Au sujet de la crise de l’eau, le parti parle d’irresponsabilité et d’incompétence. «La faillite du pouvoir dans la gestion des réserves stratégiques de l’eau des barrages et des nappes phréatiques est sans appel. Son irresponsabilité et son incompétence sont avérées dans le peu d’investissements dans la promotion d’une politique hydrique intégrée, et ce malgré l’embellie financière des deux dernières décennies», estime le RCD.

    Concernant l’année universitaire, écrit encore le parti, «force est de constater que l’université algérienne enregistre deux années consécutives de contre-performances en conséquence de la crise sanitaire et d’une gestion catastrophique basée sur le bricolage. L’enseignement en mode distantiel (virtuel), sans moyens didactiques et sans interactivité, est réduit à l’envoi de cours sous forme de fichiers PDF, de liens ou de notes manuscrites scannées, alors qu’une bonne partie des étudiants ne dispose pas de matériel ni de connexion Internet à débit suffisant pour suivre les cours à partir de chez eux ou des résidences universitaires». De même, «les examens en ligne se font dans des conditions où l’enseignant n’a aucun moyen d’identifier l’étudiant examiné».

    Pour ce qui est de la diaspora algérienne, lit-on dans le même communiqué, «il y a un mois, les autorités ont annoncé, tambour battant, la reprise des liaisons aériennes avec l’Europe et particulièrement avec la France. Une nouvelle qui a réjoui la diaspora qui a vite déchanté vu le nombre de vols dérisoire, les prix des billets exorbitants et les mauvaises conditions d’accueil dans le pays».

    Le Jeune Indépendant, 03/07/2021

    Etiquettes : Algérie, RCD, APN, Régime de Bouteflika, Hirak,

  • Algérie : Le profil bas du FLN

    Le parti du FLN ne semble pas avoir la grosse tête, loin s’en faut. En effet, malgré sa victoire lors des élections législatives anticipées du 12 juin dernier puisqu’il est arrivé en tête en obtenant 98 sièges à la future APN devançant ainsi tous ses rivaux, l’ex-parti unique fait profil bas en ne criant pas victoire sur tous les toits.

    Il ne se montre pas ambitieux outre mesure, non plus. Ainsi, alors qu’il a tout a fait le droit de revendiquer le poste de Premier ministre du fait de la première place décrochée aux législatives, le parti du FLN se montre plutôt modeste. Au sortir de l’audience accordée par le président de la République avant-hier samedi dans le cadre des consultations en vue de former le prochain gouvernement, le secrétaire général de l’ex-parti unique, Abou El Fadl Baadjhi, n’a pas en effet revendiqué le poste de Premier ministre pour son parti. Dans une déclaration à la presse il dit n’avoir proposé aucun nom pour ce poste. Par contre il a bien souligné que son parti compte avoir le plus grand nombre de ministres au sein du futur cabinet. « Le Président nous a fait la proposition de participer au prochain gouvernement (…) Nous avons présenté la nôtre pour participer au gouvernement. Les contacts entre nous et le Président sont maintenus dans les prochains jours en vue de participer », a indiqué Abou Fadl Baadji.

    « La désignation du poste de chef de l’exécutif est une prérogative du président de la République, la Constitution ne l’oblige pas à choisir tel ou tel autre parti. Le président de la République a sa vision, et ses prérogatives sont définies par la Constitution », a précisé Baadji lorsque il a été interrogé sur l’ambition du FLN d’occuper le palais du Docteur-Saâdane. Cette posture est somme toute logique, estiment de nombreux observateurs eu égard, à l’évidence, au contexte politique général que traverse le pays. Le parti du FLN, que d’aucuns veulent bannir totalement de la scène politique nationale en le « mettant au musée » étant donné qu’il représente un patrimoine pour tous les Algériens, a été vertement honni par les manifestants durant le hirak, au même titre d’ailleurs que son frère ennemi le RND. D’aucuns le croyaient totalement discrédité, ce d’autant que son ex-secrétaire général, Djamal Ould Abbès, est en prison, condamné pour des faits liés à la corruption. Or, après avoir attendu que passe l’orage, le FLN a surpris tout ce monde en obtenant la première place lors des législatives anticipées du 12 juin. Le RND, qui est arrivé en quatrième position avec 58 sièges, a lui aussi sauvé la mise.

    Ces deux partis ont confirmé qu’ils « disposent d’une base sociale qui leur est fidèle. Mais cette donne est à même de fausser les calculs de ceux qui voulaient donner une autre image du pays ». Un pays totalement rivé vers le changement réclamé à cor et à cris par le hirak. Certains pensent que même le Président Tebboune est quelque peu embarrassé par ces résultats. Et c’est pourquoi aussi il serait très réticent à l’idée de nommer un Premier ministre issu du FLN et ce serait le même scénario pour le poste de président de l’APN. On comprend dès lors mieux pourquoi les élus indépendants ont manifesté l’ambition d’avoir le poste de Premier ministre. Et ce sont toutes ces données qui expliqueraient aussi ce profil bas du FLN.

    Par : PAR KAMEL HAMED

    Le Midi Libre, 28 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, formation du gouvernement, élections législatives, élus, indépendants, FLN, RND, MSP, APN, députés,