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  • Algérie : Le temps des tractations

    Le conseil constitutionnel a rendu son verdict et annoncé les résultats définitifs des dernières élections législatives du 12 juin dernier. Il n’y eut pas de changements profonds, mais quelques corrections qui ont vu le Fln garder toujours la victoire mais perdre 7 sièges, alors que les indépendants confortent un peu plus leur place de deuxième force politique dans le prochain parlement, en gagnant 6 autres sièges. Ce sont là les faits marquants du verdict du conseil constitutionnel, en attendant les éventuels recours dans les prochains 15 jours, qui grosso-modo n’influenceront pas les résultats ou le feront vraiment à la marge.

    Il faut dire qu’aujourd’hui, nous sommes déjà dans une autre étape. Étape qui coule de source comme suite logique des élections législatives qui doivent être suivies automatiquement de la démission du gouvernement en place comme le stipule l’article 113 de la Constitution. Et c’est désormais chose faite depuis ce jeudi où le Premier ministre Abdelaziz Djerad a presenté sa démission et celle de son gouvernement au président Abdelmadjid Tebboune qui l’a acceptée et l’a chargé de gérer les affaires courantes en attendant la composition d’un nouveau gouvernement.

    Et c’est ce gouvernement qui constituera l’essentiel de l’activité politique nationale ces prochains jours. Il faut dire que la composante du nouveau parlement élu, où ne se dégage aucune majorité franche, donne au président de la République grande latitude de choisir un Premier ministre et d’avoir la main haute dans la désignation des ministres appelés à gérer la prochaine étape de l’édification de la nouvelle Algérie qui reste le socle immuable du chef de l’État, qui a besoin d’une équipe plus performante que celle qui vient de démissionner. Un etat de fait que le président Tebboune a publiquement exprimé la veille de son départ en Allemagne, où il a lâché sa fameuse phrase «el hokouma fiha w aliha» ( au gouvernement il y a des hauts et des bas).

    Une situation appelée à changer au vu des énormes défis et dossiers complexes qu’il faut régler au mieux et dans les meilleurs délais. Et ça commence dès aujourd’hui avec le début des consultations qu’engage le président en vue de la formation du prochain gouvernement. Un gouvernement très attendu par les Algériens qui aspirent à voir les changements tant souhaités prendre forme sur le terrain et ouvrir ainsi de nouvelles perspectives pour le pays.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 26 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, formation du gouvernement, APN, députés, partis politiques, élus,

  • Algérie : Mutualiser les énergies (Edito du Moudjahid)

    Selon les chefs de parti et les candidats indépendants, vainqueurs aux élections législatives, la possibilité d’alliance au sein de la chambre basse du Parlement dans la perspective d’un soutien au programme du président de la République n’est pas exclue ; les raisons sont multiples et se justifient amplement.

    Il faut admettre que cette initiative, pour peu qu’elle aboutisse, pourrait éloigner le spectre des divisions qui feraient obstacle au processus de réformes en cours, à une nouvelle dynamique à l’action de l’APN.

    Une Assemblée regroupée autour de dénominateurs communs, hautement consensuels, n’aura que plus d’efficacité, surtout quand elle place au cœur de ses préoccupations la défense des intérêts supérieurs de l’Algérie, les valeurs de la Révolution de 1954 et sa Proclamation historique, en plus des aspirations citoyennes au changement radical. La conjoncture actuelle plaide nécessairement en faveur d’un tel rassemblement des rangs et d’une mutualisation maximale de tous les efforts, en vue de la préservation de la nation, de la sauvegarde de sa stabilité, du souci majeur de voir émerger une scène politique assainie, en rupture totale avec l’emprise de l’argent sale, les marchandages occultes orchestrés par l’oligarchie et les partisans de la gouvernance parallèle.

    S’exprimant sur une éventuelle alliance du FLN avec d’autres partis au sein du prochain Parlement, le secrétaire général du FLN, Abou Fadhl Baadji, a affirmé que les députés du parti seront au service du peuple pour défendre ses droits, qu’il aura des alliés avec lesquels il partage les mêmes idées et convictions. Le président du MSP, Abderrazak Makri, s’agissant de la participation du Mouvement à la composante du prochain gouvernement, a expliqué que la décision devra être prise par le Conseil consultatif. On imagine bien qu’il reste attentif et disponible pour prendre part aux éventuelles tractations qui s’effectueront dans ce sens.

    Le Rassemblement national démocratique, par la voix de son secrétaire général, Tayeb Zitouni, s’inscrit dans cette démarche et n’a pas écarté la possibilité de s’impliquer dans des alliances au sein du Parlement.

    Le président du Front El-Moustakbal, Abdelaziz Belaid, est aussi favorable à une alliance partisane ou avec des listes indépendantes, pour contribuer positivement à la stabilité de l’Algérie. On retrouve le même état d’esprit chez le président du mouvement El Bina El Watani, Abdelkader Bengrina, qui a appelé à l’adoption d’une vision nationale inclusive reposant sur une approche participative, loin des calculs restreints, sous l’égide du Président Tebboune et en concertation avec les institutions de la République. Des députés indépendants ont annoncé leur soutien et leur appui au programme présidentiel, en vue de consolider l’édification d’une Algérie nouvelle avec des fondements politiques et des pratiques démocratiques qui prônent le développement dans tous les domaines. Ils ont exprimé leur fierté de pouvoir participer à la démarche sincère, du chef de l’État, engagée depuis son élection à la magistrature suprême.

    EL MOUDJAHID, 23 juin 2021

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  • Algérie : Les partis et les indépendants entament les tractations

    En vue de former une alliance présidentielle au sein de la prochaine APN: Les partis et les indépendants entament les tractations

    En attendant l’installation des nouveaux députés issus des législatives du 12 juin, certains partis politiques et listes indépendantes ont déjà entamé les tractions en vue former une alliance présidentielle qui aura la majorité au sein de la prochaine APN.

    C’est le cas notamment du « Rassemblement El-Hisn El-Matine » qui a annoncé samedi dernier le lancement d’une initiative visant à former, au sein de la prochaine APN, un groupe de députés indépendants et des formations politiques pour soutenir le président de la République, Abdelmadjid Tebboune dans la gestion de la prochaine phase. Il a proposé « des solutions techniques aux problèmes soulevés dans différents domaines », estimant que « la Déclaration du 1er novembre constituera le seul référent pour ce rassemblement ». Cette initiative a été saluée par des partis politiques qui ont plaidé pour la constitution d’un bloc d’indépendants en vue de trouver « une feuille de route à même de préparer la prochaine phase en imprimant une nouvelle dynamique à l’action de l’APN ». Ils ont également estimé que cette initiative se voulait « un terrain d’entente » entre son parti qui a obtenu trois sièges et les indépendants, ajoutant que « tous les efforts seront focalisés sur la préservation de la Oumma et le renforcement du front national interne en vue de sauvegarder la stabilité du pays ». Ils ont aussi relevé que la prochaine étape sera celle du recouvrement de la légitimité des assemblées élues locales qui sont plus proches aux citoyens, soulignant la nécessité de conjuguer les efforts entre les différents partenaires politiques pour que le prochain Parlement ait un rôle pivot dans le contrôle des actions du Gouvernement, le développement du système législatif et la promotion de la diplomatie parlementaire.

    Il faut dire que suite à l’annonce, par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) des résultats préliminaires des législatives, les contours de l’Assemblée populaire nationale (APN), dans sa 9ème législature commencent à se dessiner avec l’absence d’une majorité absolue, le parti du FLN ayant décroché 105 sièges, suivi des indépendants avec 87 sièges, une première dans l’histoire du parlement algérien.

    En passant de 161 sièges (sur un total de 462) au sein de l’ancienne APN à 105 sièges, le parti FLN aura perdu, cette fois-ci, ses foyers dans plusieurs wilayas, un constat qualifié de « perte politique » de sa représentation, selon des observateurs qui expliquent le maintien de la première place en nombre de sièges par « le boycott dont a tiré profit le parti, en présence d’une base électorale classique structurée et une culture ancrée chez les militants qui votent quels qu’en soient les fustigations ».

    En outre, cette formation politique a réussi à « s’adapter avec les nouvelles tendances politiques locales en changeant les anciennes figures et mettant en avant de nouveaux candidats, notamment ceux qui n’ont jamais occupé de postes de responsabilité au sein du parti », selon des observateurs.

    De leur côté, les indépendants ont créé une véritable surprise lors de ces législatives en remportant le pari à travers la réalisation des prévisions de plusieurs analystes politiques qui ont prévu leur domination de l’APN en se basant sur le nombre de listes, plus importants des listes des partis qui se sont présentée aux législatives.

    Les urnes auront ainsi fait des indépendants la deuxième force politique dans le pays avec 78 sièges. Ces résultats induiront inéluctablement un changement des rapports de forces traditionnels. Le Président de la République s’est engagé à financer la campagne électorale des candidats indépendants âgés de moins de 40 ans pour écarter l’argent sale de la politique.

    Le MSP a préservé sa 3ème place qui constitue son classement lors des précédentes législatives (dans le cadre de son alliance avec le Front pour le changement). Le MSP a doublé lors de ce scrutin le nombre de ses sièges passant de 34 aux 64 sièges. Avec 57 sièges, le RND a échoué à garder le nombre de sièges obtenus lors des précédentes législatives (100 sièges lors des précédentes législatives).

    Face au recul de la domination des parti toujours qualifiés de rivaux, qui remportaient auparavant la majorité parlementaire, cette fois-ci, ils se sont contentés de partager la plus grande part des sièges avec les indépendants. Pour cette nouvelle législature, l’APN exercera ses missions avec une composition différente, marquée par l’émergence de partis politiques montants qui auront un poids dans la législation et par conséquent, dessiner les grandes politiques du gouvernement après la perte par les partis FLN et RND d’une marge importante de représentativité.

    Des partis émergents ont surgi à l’instar du parti El Moustakbal qui a remporté 48 sièges et le Mouvement El Bina qui a enregistré sa présence dans le couloir de la députation avec 40 sièges.

    La présence d’autres partis nouvellement agréés a été remarquée également dans l’hémicycle du Parlement, comme le parti Voix du peuple (PVP) qui s’est adjugé trois sièges, alors que d’autres partis sont aux abonnés absents tel que Tajamoue Amel El Djazair (TAJ).

    Les législatives du 12 juin, premières échéances dans le cadre de la Constitution amendée et la nouvelle loi électorale

    Le recul des partis politiques traditionnels reste également, selon les observateurs, le fait marquant de ces législatives. Néanmoins, il convient de relever aussi que les députés de ces formations politiques élus jouissent, aujourd’hui, de la légitimité, et ce, contrairement à ce qui était suivi précédemment par le recours à l’argent et à l’argent sale. De plus, l’organisation de ces élections qui ont débouché sur l’élection de nouveaux représentants du peuple, s’est faite dans un contexte de mise à l’écart totale de l’Administration qui n’a plus de lien avec les élections, après que tout ce qui se rapporte à l’opération électorale a été confié à l’ANIE, ce qui reflète la véritable image de la scène politique en Algérie, après le Hirak populaire. Le nouveau mode de scrutin a eu pour résultats, deux listes de partis ayant raflé, pour la 1e fois, l’ensemble des sièges dans les deux wilayas de Djelfa et de Mostaganem.

    Ce nouveau mode a débouché également sur le fait qu’aucune liste n’a dépassé le seuil de 5% des suffrages à Constantine, ce qui a mené à la répartition des sièges en fonction des résultats obtenus. A cet effet, le président de l’ANIE, Mohamed Charfi a indiqué que l’application du nouveau régime électoral avait permis de remodeler le mode de représentation populaire au niveau de la chambre basse du Parlement, d’où la nécessité d’un examen « approfondi » en vue d’en tirer les enseignements nécessaires. Certaines grandes circonscriptions électorales, à l’instar de Constantine, « n’ont pu remporter la majorité, ou du moins un pôle politique avancé lors de ces législatives, ce qui a donné lieu à un partage des sièges en fonction des voix recueillies, alors que d’autres importantes circonscriptions n’ont remporté qu’une seule liste ayant raflé tous les sièges, à l’instar de Djelfa et de Mostaganem ».

    Il a invité les nouveaux députés à « œuvrer, de concert avec le nouveau Gouvernement et avec l’aval du président de la République, à apporter de légers amendements à la loi sur les élections, à même de lui conférer davantage de flexibilité ». « Il est des points qu’il convient d’amender dans la loi électorale, voire dans le mode de scrutin à liste ouverte, aux fins d’assurer le comptage de voix de chaque électeur, notamment les bulletins nuls ou ce qui est communément connu par voix perdues », a-t-il ajouté.

    « La dynamique de changement pacifique, enclenchée le 22 février 2019, a été confortée aujourd’hui par ce nouvel acquis institutionnel que le peuple a voulu cautionner en élisant ses représentants le 12 jun 2021 », a-t-il relevé, précisant que ce Parlement « dont les contours ont été définis, en toute liberté et transparence, par le peuple, est appelé à instaurer une nouvelle gouvernance en ne tenant compte que du seul intérêt national, en conformité avec les véritables aspirations des électeurs qui l’ont investi de leur confiance ».

    Le Parlement « bénéficie d’une confiance et d’une crédibilité partant de sa composante inédite, formée pour la première fois de critères individuels et collectifs ayant permis de dessiner les contours d’une APN composée d’une majorité de jeunes, de femmes et d’universitaires », a-t-il ajouté.

    Affirmant que l’Algérie nouvelle « poursuit l’édification de ses institutions et ses loyaux enfants posent le deuxième jalon dans le processus de changement voulu par le peuple qui a choisi ses représentants au sein de la chambre basse du parlement », M. Charfi a estimé que les nouveaux élus auront à « représenter et défendre les droits du peuple tout en œuvrant à améliorer ses conditions de vie ».

    Le « nouveau parlement a été élu par le peuple et non pas la boite noir », a-t-il dit, mettant en avant l’importance de « rétablir la confiance entre dirigeants et peuple, et d’écarter l’argent sale et les mauvaises pratiques ».

    L’Echo d’Algérie, 21 juin 2021

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  • Algérie : Le FLN est mort, vive le FLN !

    par Noureddine Khelassi

    Dans la mythologie éthiopienne, égyptienne, grecque, romaine, musulmane, persane ou indochinoise, le phénix est un oiseau de feu qui renaît de ses cendres. Tous les cinq cents ans, il doit se régénérer par les flammes. De ces restes, jaillit alors un nouveau phénix. Il était chez les Romains le symbole de la force vitale éternelle de l’Empire. Au moyen-âge, il est l’un des emblèmes du Christ, mort puis ressuscité. Au Japon, il est l’esprit élémentaire du feu. Dans tous les cas et toutes les contrées, cette créature unique est le symbole de la résurrection et de l’immortalité. En extrapolant sur le terrain de la politique en Algérie, le phénix, c’est le FLN qui renaît de ses cendres électorales tous les cinq ans !
    Ultime reviviscence électorale à l’occasion du dernier scrutin législatif du 12 juin dernier. Une ressuscitation qui voit l’ancien parti unique et historique déjouer tous les pronostics, y compris les prévisions optimistes du pouvoir qui a manifestement misé sur les «indépendants» qui se placent certes au second rang en termes de sièges cumulés (78). Mais, comme on le sait, dans le cas de ces candidats encouragés en sous-main, une addition électorale ne fait pas forcément la force parlementaire, encore moins être une parfaite traduction d’un ancrage populaire ou d’une influence politique réelle. On croyait l’ex-Alliance présidentielle composée du FLN, de sa réincarnation organique, le RND, et de la mouture algérienne des Frères musulmans, le MSP, six pieds sous terre du fait du Hirak, et la voilà électoralement revivifiée !

    Une résurgence certes favorisée par le taux d’abstention record (23,03 %), mais qui n’est pas en soi si surprenante que ça. Malgré l’émergence significative des «indépendants», la nouvelle configuration parlementaire de l’Assemblée populaire nationale (APN) est finalement conforme à la sociologie politique algérienne, traduisant clairement la culture du vote légaliste dans le pays, en majeure partie au bénéfice du FLN. Depuis l’indépendance, on vote en Algérie, peu ou prou, pour les forces et les candidats qui symbolisent le pouvoir établi, à l’exception de la parenthèse ouverte par l’expérience du Front islamique du salut (FIS) dont le succès électoral fut largement favorisé par le vote-sanction. C’est une vérité historique, une réalité politique et un phénomène électoral.

    La renaissance du FLN intervient donc dans un contexte nettement défavorable. A la tradition de l’abstention qui s’amplifie au fil des consultations électorales, s’ajoutent le fait que le vieux parti est assimilé, non sans raison, à la kleptocratie qui a pillé les richesses nationales et désarmé l’Etat depuis 1999. Sans compter le discrédit total des partis et le désintérêt quasi général pour la chose publique. De même que la sempiternelle idée que tout serait joué d’avance, la forte présomption de culpabilité en matière de fraude électorale et le désaveu cinglant des élites du pays exprimé par le Hirak du 22 février 2019. En dépit de ces facteurs négatifs, l’ancien parti unique obtient donc 105 des 407 sièges de l’APN, avec une partie non connue encore des voix des 5,6 millions de votants sur les 24 millions d’électeurs inscrits. A bout de souffle, le FLN court toujours pour se placer en tête, comme en 2017, 2012, 2007 et 2002.
    De manière objective, le FLN, qui n’a jamais été un parti au pouvoir mais un parti du pouvoir, sa vitrine partidaire privilégiée et le cadre ultime de la mise en scène électorale de ses choix de représentation et d’incarnation politiques, est, avec son produit dérivé le RND et le MSP de la petite bourgeoisie commerçante islamiste, le seul parti d’implantation nationale. Et c’est la seule formation dotée d’une machine électorale réelle et bénéficiant de relais dans l’opinion, souvent des notables locaux. Sans oublier que son statut d’ex-parti unique du pouvoir lui permettait de bénéficier globalement des faveurs ou de la neutralité bienveillante de l’Administration. Face à lui, et à quelques exceptions près, les autres formations politiques apparaissent comme des proto-partis, des structures embryonnaires, des coquilles vides. En dehors des échéances électorales, ils sont quasiment absents de la scène politique. Inaudibles et presque invisibles.

    Plus que tous les autres partis, le FLN semble bénéficier de la culture beylicale qui imprègne encore le pays profond, notamment le monde rural caractérisé par la culture légitimiste et le réflexe du vote légaliste subséquent. Et c’est là d’ailleurs que le « Front » réalise ses meilleurs scores. Dans ces contrées comme dans les villes, là même où l’on vote systématiquement, le bulletin n’a généralement d’autre signification que de faire allégeance, cautionner des choix et des décisions déjà prises au plus haut niveau de l’État, ou encore prétendre à des dividendes personnels. Le vote est alors vidé de son sens politique et répond plus à des logiques clientélistes et unanimistes. Une carte d’électeur barrée d’un tampon officiel peut éviter des tracas administratifs. Une carte au FLN, hier parti unique et aujourd’hui organisation unique en son genre, constitue dans l’esprit des uns et des autres une condition nécessaire quoique insuffisante pour accéder à des postes de responsabilité, ou obtenir des avantages matériels ou symboliques, comme de l’influence.

    Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le FLN est le parti le moins marqué par le néopatriarcat, et est celui qui renouvelle le plus sa direction. A l’opposé, au sein des organisations de l’opposition, le pouvoir y est monopolisé, souvent depuis leur naissance, par le ou la zaïm qui considère le parti comme sa propriété personnelle. Tel est le cas du RCD de Saïd Sadi, du FFS de Hocine Aït Ahmed et du PT de Louisa Hanoune. Quant au MSP, c’est la mort de son leader historique Mahfoud Nahnah qui l’a amené à un changement de direction. En revanche, le FLN, tout comme le RND d’ailleurs, connaît une rotation de son leadership et semble faire exception. Depuis 1962, il a tenu dix congrès, chiffre important à apprécier du fait que de 1965 à 1977, le Président Boumediène avait pratiquement liquéfié sa vie organique en le réduisant à l’état de simple « appareil du parti ». Un instrument qui n’aura connu, durant cette période de gel, que deux secrétaires généraux et intérimaires de surcroît. Au total, dix-sept SG auront été portés à sa tête, dont cinq par intérim.

    Aucun parti algérien n’a fait mieux. Alors, au musée de l’Histoire le FLN, comme certaines voix récurrentes l’y invitent ? Comparativement, ce sont, après tout, les autres partis qui apparaissent comme des curiosités de musée !
    N. K.

    Le Soir d’Algérie, 22 juin 2021

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  • Algérie : Les Indépendants dans le camp du Président

    CE RALLIEMENT DONNE UNE IDÉE SUR LA CONFIGURATION DE LA NOUVELLE ASSEMBLÉE : Les Indépendants dans le camp du Président

    Sans surprise, les élus issus des listes indépendantes promus à la nouvelle Assemblée populaire nationale ont rallié le président Tebboune, auquel ils ont apporté l’appui dans son programme.

    Gratifiés de 78 sièges qui leur ont assuré une deuxième place à la neuvième législature, les indépendants ont, à travers cette motion de soutien, renvoyé l’ascenseur au chef de l’État qui, aussitôt a-t-il entamé son mandat, a misé gros sur la société civile dans le chantier du renouvellement des institutions élues.

    En effet, s’étant réunis hier à Alger, les élus indépendants ont décidé de constituer d’ores et déjà un bloc dans la nouvelle Assemblée populaire nationale à l’effet de peser sur un échiquier tradition longtemps incarnée par les partis inféodés à l’ancien régime, pour ne citer que le FLN et le RND. À ces deux formations qui faisaient autrefois la pluie et le beau temps s’ajoutent les islamistes qui, en dépit du fait qu’ils reçoivent une débâcle à cause d’une majorité tant caressée mais qu’ils n’ont pas eu, se reconvertiraient dans une sorte d’opposition, soit-elle dans la forme. Ainsi, dans un communiqué sanctionnant les travaux de leur réunion, les indépendants expliquent leur démarche.

    « Nous sommes les élus des listes indépendantes aux législatives du 12 juin. Nous serons des membres actifs au sein d’un bloc et d’une classe large plus cohérente et efficace, en vue de soutenir et appuyer le programme du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, visant à édifier une Algérie Nouvelle aux contours clairs avec des fondements politiques et une pratique démocratique qui prônent le développement dans tous les domaines », pouvait-on lire dans un communiqué repris par l’APS.

    Au-delà d’un soutien au chef de l’État, ces élus ont exprimé « leur fierté et leur appui » à « l’effort et à la démarche sincère du Président Tebboune dans l’édification de la voie démocratique qu’il a engagée », soulignant que cet effort « repose sur l’État des institutions et les potentialités nationales », dans le cadre des valeurs de la Révolution de Novembre 1954 et sa Déclaration historique, en sus des « aspirations au changement positif exprimées par le Hirak populaire béni et authentique ». Ils en veulent pour preuve encore à leur engagement en faveur du président de la République, « l’engagement » du chef de l’État à « mettre en œuvre ses engagements pour le parachèvement de l’édification institutionnelle, en consécration d’une nouvelle ère qui caractérisera l’Algérie nouvelle au sein de mécanismes constitutionnels et juridiques garantissant l’intégrité et la crédibilité dans la pratique démocratique ».

    Enfin, les élus partenaires de cette initiative ont exprimé « leurs remerciements aux acteurs de l’Autorité nationale indépendante des élections » comme pour saluer « son effort actif et sa performance dans la préparation et la supervision de l’opération électorale et la proclamation de ses résultats préliminaires dans la transparence et la régularité et dans le respect de la Loi, comme l’une des issues de l’amendement constitutionnel de l’année 2020 ».

    Également, ont-ils salué « la disposition et l’engagement de l’institution militaire et de l’ensemble des services de sécurité qui ont sécurisé l’opération électorale », se félicitant du rôle des services médicaux qui « ont veillé sur la santé des citoyens durant la conjoncture sanitaire actuelle ».
    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 22 juin 2021

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  • Algérie : Gros caciques et jeunes députés ?

    Auteur : Abdelkader Benabdellah

    La prochaine APN fraîchement élue sera sans nul doute une assemblée de jeunes… Mais, il faudrait comprendre le mot jeunesse dans l’acception, de manque d’expérience, notamment, dans les luttes des rouages du pouvoir. Une APN est constitutionnellement, chargée, entre autres, au contrôle et à la supervision de l’action gouvernementale …

    Ces jeunes députés seraient-ils capables de mener la vie dure aux ministres du président Tebboune? Il ne faudrait pas, justement, anticiper les événements… parfois et même plusieurs fois l’on se trompe de jugement envers les autres… enfin, ce qui nous intéresse dans ce genre de situation délicate, ce sont bien le niveau instructif, le nationalisme authentique et l’intégrité morale du député …même, s’il connaît peu, il apprendra avec le temps à connaître trop.

    Le peuple en a marre de ces députés maffieux issus du système des quotas, des tractations secrètes, de la vente des candidatures et de l’argent sale. Et, finalement l’on aboutit à quelques chose ressemblant à l’ancienne Assemblée algérienne des années 40, composée d’une pléiade de béni oui- oui. Ce genre d’assemblée est, généralement faite, en vue de répondre à une nécessité de meubler un décor trompe l’œil, visant à cacher une situation en détresse, qui serait en train de perdre de la vitesse sur le terrain… Que ce soit au cours d’un régime d’occupation étrangère ou d’un simulacre Etat national. Tout le monde était au courant, j’espère, sur la manière dont l’Assemblée sortante a été élue. Et d’ailleurs, toutes les assemblées élues de la république -APC, APW- avaient été imposées au peuple de la même manière. C’est-à-dire la manière forte, assaisonnée de filouterie et de la loi de l’argent sale… l’Etat, au fait n’existait pas, il y avait un système politique nantissant toutes les caractéristiques, sauf celui d’un Etat, selon les normes.

    Il faudrait suivre et attendre l’exercice de cette APN …suivre les interventions de ces jeunes députés sur le tas et quand il s’agirait des questions pertinentes de l’Etat, soumises à des débats législatifs. D’ailleurs, ce sont nos représentants n’est-ce pas? Ils sont là-bas, dans l’unique but de nous représenter en tant que nation. Ils sont là-bas, afin de représenter les intérêts de toute la nation. Ils vont faire face à un système politique, des mentalités, des comportements tordus, durcis avec le cumul des années et qui sont très difficiles à détordre.

    Toutes les tentatives de redressement ont été vouées à l’échec, pourquoi? Et bien, parce que les esprits tordus éprouvent à chaque occasion voire à chaque tournant une résistance opiniâtre à toutes intentions de redressement de la situation…pourquoi au fait? Et bien, parce que l’on y trouve son compte dans cette condition marécageuse…

    Le Carrefour d’Algérie, 20 juin 2021

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  • Algérie : Rien à fêter. Rien n’a changé !

    par Malika Boussouf

    Parce que les défenseurs du système ne renoncent pas à l’idée de sauver ce dernier, ils œuvrent à reconduire le personnel qui va prolonger sa vie. Je ne saurais dire pourquoi, à l’annonce des résultats, j’ai repensé au FLN et à l’effronterie de ses soldats. Comme celle d’un Si Afif, redresseur de talent, chef de file des fossoyeurs d’un Benflis, qui avait conduit la rébellion contre ce dernier avec la bénédiction du clan Bouteflika. Il avait délogé le SG d’alors au bout de longues semaines de résistance d’un camp qui avait fini par renoncer.

    Un Si Afif, plus tard, accusé de s’en prendre à la réputation de l’actuel patron de l’ex-parti unique. Cette chronique n’a pas vocation à s’étendre sur les intrigues de palais qui, depuis près de 60 ans, imposent la décision, alimentent l’islamisme rampant et multiplient les alliances qui construisent les privilèges. Revenons plutôt au Parlement et à ses prérogatives. Celles dont on a un mal fou à détailler le contenu. Lorsque l’on vous annonce que ce dernier va enfin se mettre au turbin pour de bon et au nom de «l’Algérie nouvelle», vous auriez presque envie d’y croire. Même s’il ne faut pas attendre qu’ils en fassent davantage, députés et sénateurs, d’ordinaire, en rupture totale avec un électorat de plus en plus maigrichon, mettent de temps en temps le bazar. On s’y agite soit pour rappeler l’abus de confiance familier au Parlement soit pour y faire illusion. Après tout, il y a bien des Algériens qui y croient encore, non ? Peu importe qu’ils soient peu nombreux à apprécier la façon dont on méprise leurs attentes.

    Personnellement, j’aime bien m’entendre dire que les détenteurs du pouvoir législatif, connus, toutes tendances confondues, pour être payés à ne rien faire, vont s’atteler à la tâche ou faire semblant de s’intéresser aux dossiers soumis à leur approbation.

    Les journalistes accrédités pour couvrir les séances ne rapportent jamais, ou presque, combien ils sont à interpeller les ministres qui défilent à la tribune. Le roi est mort, vive le roi ! Ceux qui ont la chance de refaire un mandat savent que si on les a confirmés à la kermesse qui va suivre, c’est que l’on en a encore besoin.

    Le Soir d’Algérie, 20 juin 2021

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  • Algérie : Contours d’une majorité présidentielle

    Quelle majorité à l’APN ? Cette question a été posée avant même l’organisation des législatives anticipées du 12 juin dernier. Elle s’est posée aussi avec acuité au lendemain de l’annonce des résultats provisoires du scrutin qui ont donné une composante mosaïque de la future Assemblée, où aucune majorité ne se dégage malgré la victoire du FLN qui s’est adjugé 105 sièges. Depuis mercredi dernier, on commence à connaître la réponse. La majorité sera, à moins d’une surprise de dernière minute, « présidentielle’’ .

    Une initiative vient d’être lancée dans ce sens. Elle est l’œuvre de certains indépendants. Ces futurs députés ont, avant même la confirmation officielle de leurs résultats par le Conseil constitutionnel (Cour constitutionnelle en vertu du dernier amendement de la Constitution), lancé des appels au soutien du programme du chef de l’Etat. A titre individuel ou par groupe, ces « indépendants » commencent, depuis mercredi dernier, à rendre publics des communiqués appelant les nouveaux élus non partisans « à rejoindre l’initiative ». « Nous appelons tous les indépendants à rejoindre cette initiative pour préserver la stabilité du pays et participer à son développement », précisent par exemple trois députés de la wilaya de Bordj Bou Arreridj dans un communiqué signé, le 16 juin dernier.

    Un autre élu de Tindouf abonde dans le même sens. « J’annonce ma participation à l’initiative lancée dans le cadre de la coalition des listes indépendantes pour soutenir le programme du président de la République pour des réformes globales qui consolideront la nouvelle Algérie », écrit-il dans un autre communiqué. Ce n’est que le début. La course au soutien du chef de l’Etat fera sans doute rage dans les prochains jours.

    Selon certaines sources, d’autres élus sur des listes indépendantes s’apprêtent à leur emboîter le pas dans les jours à venir. Pour rappel, 78 sièges dans la future APN sont revenus aux indépendants qui deviennent ainsi la deuxième force à l’Assemblée. Mais de nombreux élus sur les listes indépendantes sont des militants des partis politiques qui siègeront aussi à l’APN.

    En effet, des partis dits du pouvoir, en l’occurrence le FLN et le RND et ceux qui gravitent dans sa mouvance, à l’image du front El Moustakbel et El Bina, doivent s’inscrire dans ce sillage. Les dernières déclarations de leurs responsables le confirment. Ils ont même l’intention d’intégrer le prochain gouvernement. Même scénario pour le parti islamiste, le MSP, dont le président Abderrazak Makri avait fait des clins d’œil au chef de l’Etat, mercredi dernier. Il faut donc attendre la position de Jil Jadid de Sofiane Djilali qui a été laminé lors de cette élection, puisqu’il n’a obtenu qu’un seul siège.

    Samir Rabah

    L’Est Républicain, 19 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, résultats, APN, députés, Indépendants, FLN, RND, Front El Moustakbal,

  • Algérie : La bataille de la crédibilité

    L’épreuve du bac suscite un intérêt particulier chez la communauté éducative, mobilisée pour réussir ce rendez-vous de toutes les attentes. Il s’agit, ni plus ni moins, d’assurer l’accès de la nouvelle génération au monde universitaire, frappé, à l’heure des réformes profondes, du sceau de l’excellence et de la nécessaire adaptation aux défis technologiques.

    L’enjeu est, donc, vital pour les 732.000 candidats appelés, à partir d’aujourd’hui, à passer cette étape décisive dans leur parcours scolaire. Le taux de réussite appréciable de 53,3% enregistré l’année dernière laisse espérer une évolution satisfaisante, favorisée par la mise en place de toutes les conditions sanitaires, sécuritaires et pédagogiques.

    Dans un contexte encore marqué par la persistance de la pandémie, le respect absolu du protocole sanitaire est une exigence fondamentale pour éviter le risque de contagion. La mise en place d’un plan spécial vise également à garantir un bon déroulement des épreuves et l’égalité des chances des candidats, en procédant à la sécurisation des épreuves, des centres d’impression et de l’opération de transfert et de distribution des sujets d’examen. Les unités, les brigades et les patrouilles de contrôlede la Gendarmerie nationale, déployées en grand nombre sur les axes routiers, veillent au grain. Elles participent activement à la régularité de l’épreuve, tributaire, à la lumière des enseignements des précédentes sessions, d’une maîtrise totale de la fluidité du trafic routier et de la lutte contre le phénomène pernicieux de la fraude et des fuites des sujets.

    L’alibi du retard a souvent été évoqué par des candidats susceptibles objectivement de recourir aux réseaux sociaux, coupables de diffusion des sujets d’examen. Le doute est permis. Le cas de la fuite du sujet de la langue arabe, lors du BEM 2021, diffusé quelques minutes seulement après la distribution des copies, l’autorise amplement. En baisse, le phénomène pernicieux n’en reste pas moins une préoccupation majeure.

    En aucune manière et sous quelque prétexte que ce soit, la crédibilité du bac ne doit souffrir de pratiques, rédhibitoires, attentatoires aux valeurs d’intégrité et d’équité. Une bataille légitime est engagée pour mettre fin à la triche et réprimer, avec toute la rigueur de la loi, les fraudeurs d’où qu’ils viennent, qui assurément n’ont pas leur place dans un système éducatif performant et compétitif.

    Horizons, 20 juin 2021

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  • Algérie : Femmes politiques…en Numidie moderne

    « En vrac » par Madjid Khelassi : Femmes politiques…en Numidie moderne

    L’un des faits marquants de ce scrutin législatif du 12 juin 2021, est la régression significative en terme de représentativité féminine au sein de la nouvelle assemblée parlementaire.

    En effet , sur les 8304 candidates ayant pris par au scrutin ,seules 34 femmes ( environ 8%) ont pu décrocher un siège à l’hémicycle Zirout Youcef.

    L’écart est considérable par rapport aux législatives de 2012 et 2017 où le taux dépassait allègrement les 35 %.

    Pourquoi ce recul ? Quid du principe de parité entre hommes ou femmes ? Ce principe qui fonctionna pendant plusieurs consultations électorales a-t-il été zappé cette fois-ci ?

    Ou bien retour à la condition préhistorique de la femme algérienne (qui tenta un jour l’aventure politique au pays du mec autoritaire et misogyne ?

    Autant de questions pertinentes que de réponses introuvables, au pays de la femme mineure à vie via un code de la famille infamant et dépréciateur.

    Femmes enseignantes agressées dans l’enceinte de leurs résidences de fonction , étudiantes mortes de terreur chaque nuit dans leurs chambres universitaires et femmes lambdas insultées et vilipendées dans les rues de l’Algérie , cette toujours Numidie moderne.

    Elles sont combien celles qui constamment subissent les pires avanies sur leur lieu de travail, et dans les escarpements de leur quartier coupe-gorge ?

    Elles sont des millions, que tout un peuple ou presque prend pour femme-objet , quantité négligeable , poule pondeuse, juste faite pour perpétuer la lignée , femme sans droits, clouée au pilori des taches que n’accepteraient pas des bêtes de somme .

    Alors , femme se risquant dans l’aventure politique au pays du mâle décideur…la chose brille puis ternit car c’est une gageure au pays de la redjla factice .

    8 % de candidates à l’APN obtiennent le ticket gagnant…la postérité se fait sexiste voire machiste.

    L’ambiance « masculin plurielle » en surdose hormonale de la future assemblée, sera au mieux exécrable , au pire invivable. Et la mélopée des quolibets dans les sessions houleuses sera absolument insoutenable pour la victime préférée des algériens : la femme .

    La Nation, 20 juin 2021

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