Étiquette : Arancha Gonzalez Laya

  • González Laya: La solución requiere negociaciones directas entre Marruecos y el Frente Polisario

    Etiquettes : Arancha Gonzalez Laya, España, Sahara Occidental, Marruecos, negociaciones,

    La ex ministra española de Asuntos Exteriores, Arancha González Laya, afirmó que el conflicto del Sáhara Occidental « debe abordarse desde la raíz », subrayando la necesidad de iniciar negociaciones directas entre Marruecos y el Frente Polisario.

    Preguntado en una entrevista con el diario El Independiente sobre el cambio de opinión del jefe de Gobierno español, Pedro Sánchez, respecto a la cuestión del Sáhara Occidental, el exjefe de la diplomacia española indicó que « este conflicto, como tantos otros, no lo podemos resolver (ello) si no lo tratamos desde la raíz”.

    En este sentido, considera que « las Naciones Unidas desempeñan un papel muy importante, tan criticado como necesario, para intentar llevar a las partes en conflicto (Marruecos y el Frente Polisario, ndl) a encontrar una solución que permita permitan resolver el conflicto a largo plazo ».

    Sobre el papel que puede jugar España en la resolución del conflicto del Sáhara Occidental, la actual decana de la Escuela de Asuntos Internacionales de París indicó que su país « debería poder apoyar todos los esfuerzos del Secretario General de la ONU, (Antonio Guterres) y su enviado especial para el Sáhara Occidental (Staffan de Mistura)”.

    “Pero el tema debe abordarse en el origen, y en el origen, es una negociación entre las partes (…) Lo que podemos hacer es ayudar, acompañar, alentar y tal vez contribuir, pero no podemos « No podemos reemplazar a las partes para el conflicto », insistió.

    Dans ce contexte, l’ancienne ministre espagnole des Affaires étrangères a mis en garde contre les répercussions d’un statu quo au Sahara occidental, où seule une solution politique à même de permettre l’autodétermination du peuple sahraoui pourrait assurer une paix durable dans la región.

    “Lo que sabemos es que cuando dejamos de prestar atención a estos conflictos sin que se resuelvan, en última instancia son áreas de fragilidad que creamos. Todos sabemos que la fragilidad, en estos tiempos de grandes turbulencias, no es una buena consejera”, opinó.

    Agencias

    #Sahara #Occidental #SaharaOccidental #Marruecos #arancha #gonzalez #laya #ONU #negociaciones

  • Laya : « Sanchez et ses ministres étaient mis sur écoute »

    Laya : « Sanchez et ses ministres étaient mis sur écoute »

    Arancha Gonzalez Laya, Espagne, Pedro Sanchez, Maroc, Algérie, Sahara Occidental, espionnage, Pegasus,

    Malgré les preuves de l’implication du Maroc via le logiciel espion Pegasus dans le piratage des téléphones de responsables espagnols, le gouvernement de Pedro Sanchez, tente d’absoudre le Maroc auquel il a offert le soutien à son plan d’autonomie des territoires espagnols, abandonnant la position de neutralité défendue par l’Espagne depuis son retrait du Sahara occidental. Les faits sont têtus et les révélations de membres de l’ancien gouvernement versent toutes dans l’implication du Maroc dans le piratage des téléphones de certains responsables espagnols durant le pic de la tension entre Madrid et Rabat et le séjour du président sahraoui dans un hôpital ibérique pour des soins.

    Dans sa dernière livraison, le quotidien espagnol « El Périodico de Espana » a repris des révélations de l’ancienne ministre des Affaires étrangères, Arancha Gonzales Laya, qui avait accusé le Maroc d’espionner son téléphone via le logiciel espion Pegasus. Dans ses déclarations au journal elle a affirmé : « c’est au moment de la crise entre Rabat et Madrid qu’on a découvert qu’un agent extérieur avait volé des informations à Sánchez et à ses ministres. Les dates coïncident avec l’offensive marocaine contre l’Espagne pour les soins de santé du chef du Front Polisario, Brahim Ghali, et la vague migratoire vers la côte de Ceuta, parrainée par Rabat ».

    L’ancienne ministre a assuré qu’elle a fait l’objet d’espionnage, chose que l’actuel gouvernement espagnol n’a toujours pas voulu admettre. Plus explicite, elle affirmera que des ministres de l’actuel gouvernement avaient fait part de l’intrusion de leurs téléphones par un agent extérieur qui ne pouvait être que le logiciel espion Pegasus, mais par calcul politicien le chef du gouvernement refuse de reconnaître.

    Malgré toutes les preuves qu’elle avait apportées, la porte-parole du gouvernement, Isabel Rodríguez, a justifié mardi le refus du gouvernement de poursuivre les enquêtes sur ces ingérences estimant qu’il n’était pas établi qu’elles soient l’oeuvre du logiciel espion Pegasus. Par ailleurs, selon le quotidien « El Pais », la cheffe de la diplomatie espagnole de l’époque a été informée par les services secrets que son portable avait été attaqué, les techniciens ont confirmé l’intrusion, mais ils n’avaient pas déterminé quel était le programme qui avait provoqué la contamination. Le fait qu’à l’époque il n’a pas été déterminé que c’était avec « Pegasus », n’est pas une preuve de l’innocence du Maroc qui dispose de cette technologie acquise auprès d’Israël.

    Mais les faits ont prouvé par la suite que les services marocains ont bel et bien espionné des responsables étrangers, espagnols, français (même Emmanuel Macron) et de plusieurs autres pays d’Europe et d’Afrique. Cette affaire et malgré toutes les tentatives de l’actuel gouvernement de Madrid de la passer sous silence est revenue aux devants de la scène puisqu’on vient d’apprendre que mardi, le juge du tribunal national José Luis Calama a levé le secret du résumé dans l’affaire d’espionnage et a convoqué le ministre de la Présidence, Félix Bolaños, pour une déposition comme témoin le 5 juillet prochain. C’est dire que malgré les tentatives de Madrid et Rabat de passer outre des révélations qui pourraient assombrir leur lune de miel, les révélations du quotidien, El Périodico de Espana » sont venus rappeler à Pedro Sanchez le chef du gouvernement espagnol qu’il risque de payer très cher l’abandon de la traditionnelle position de neutralité dans le dossier du conflit du Sahara. Affaibli par le refus de certaines formations politiques parmi lesquelles celles qui l’ont porté au pouvoir, il risque de payer sa trahison de position de son pays, par le faite de son nouvel allié le Maroc le son Makhzen.

    Slimane B.

    Le Courrier d’Algérie, 09/06/2022

    #Espagne #PedroSanchez #Arancha_Gonzalez_Laya #Maroc #SaharaOccidental #Algérie

  • Laya: Everything was used in the crisis with Morocco

    Arancha Gonzalez Laya, Morocco, Spain, Front Polisario, Brahim Ghali, Algeria, Pegasus, spying, Western Sahara

    Gonzalez Laya: « Everything was involved in the crisis with Morocco: eavesdropping, denunciations and press campaigns ».


    The former head of MFA assures in an interview with ‘El Periódico de España’ that everything was used to « muddy » the attention to BrahimGhali, alluding to Morocco. « And when I say everything, has been everything »

    Sacrificed in the remodeling of the Government last July to try to calm Morocco, Arancha González Laya (San Sebastián, 1969), is now dean of the Paris School of International Affairs*. She remains linked to what could be summed up as ‘power’, because this institution acts as an incubator for some of the next international leaders. But she doesn’t seem to miss him. She exercised it in the Ministry and lost it, without an iota of nostalgia. She also helps the wide network of contacts that she treasures. Having concluded her stage of « public service » – it is obvious that she feels more like a high-ranking official than a politician – she is now going to dedicate herself to rethinking Europe and imagining the idea of a new political community on the continent, launched by Emmanuel Macron.

    Q. She was dismissed in July of last year, in the middle of the diplomatic crisis with Morocco. Did she become aware that this matter was going to cost her job?

    A. I have never acted either to keep myself in office or to lose it. I have always remained faithful to the principles, interests, and values of my country, which are what I had to represent.

    Q. What did the PM tell you when he called you?

    A. That must be within the discretion between the PM and his ministers.

    Q. Morocco turned the reception of BrahimGhali into an element of confrontation against Spain and against you, but the root of the problem was something else: the fact that the Government had not made any gesture of support for the change in the US position on Western Sahara.

    A. Everything served at that time to muddy a decision of a humanitarian nature towards a Spanish citizen, who needed immediate help. Humanitarian care has a long tradition in our foreign policy. Saharawis and many other nationalities. We must defend this tooth and nail because it is part of our identity as a country. And we also must be defenders of relations with our neighbors, Morocco, Algeria, Libya, Senegal, Mauritania, and many others, understanding that they will only be good if they are managed from co-responsibility and represent the interests of both parties.

    Q. Was it a mistake to welcome Ghali without measuring the consequences? I mean, you must have been aware that there was a prior malaise about Western Sahara. Shouldn’t he have at least minimized the impact by warning Rabat instead of opting for a discreet entry by the leader of POLISARIO?

    A. It is that they are issues that run through different channels. Spain has always been very clear about the need to seek an agreed solution, and this is very important, in accordance with international law and giving the maximum support to the UN. That has been the constant in our country’s position and it had to be defended very clearly, helping the parties, trying not to do anything that could frustrate that agreement, but bearing in mind that it was one more issue (in the relationship with Morocco), not the only one. We must not mix the plans because if we do, we may fall into the temptation of restricting Spain’s ability to exercise its foreign policy.

    Q. But a previous call would not have prevented Morocco from using it against Spain and against you.

    A. History cannot be remade and that is why it makes no sense to enter in considerations of the type what if, what if, what if… I insist, Spain must have the capacity to exercise an autonomous foreign policy, always seeking the best relations with our neighbors. I did it during my tenure. I have been the FM who has made the most visits to these countries and I paid particular attention to all of them.

    Q. Has Spain given in to Morocco, first with your dismissal and then with support for its autonomy plan for Western Sahara?

    A. You will allow me not to enter intosuch considerations. I am extremely respectful of the principle of loyalty to the Government in which I have served. I will not go into those considerations.

    Q. Your telephone number, like that of the PM and other ministers, was attacked at the worst moments of the diplomatic crisis with Morocco

    A. Everything has served in this crisis to muddy that humanitarian aid. And when I say everything has been everything: wiretaps, complaints, campaigns, including press campaigns. It has been quite evident. For me it is a chapter that belongs to the past.

    Q. Minister, but it has not been known if your phone, like the rest, was spied on with Pegasus. In the Executive they have not wanted to confirm it. They maintain that they are not aware that in their case it was with this ‘software’, which Morocco has.

    A. The telephone numbers of those responsible for government have a channel for their protection and to investigate violations of their integrity and I believe that this question should be addressed to whom it belongs, which is not me.

    Q. But did you put your phone in the hands of the competent authorities within the Government, when you thought that your mobile could have been attacked?

    A. Yes, but all these questions, I would prefer if you addressed them where they belong, which is not me. I want to be, I repeat, tremendously scrupulous with the rules of the game, especially in a matter like this, which is very serious.

    Q. You pointed to wiretapping, complaints… the accusations against you for Ghali’s entry have just been dismissed. Do you think Rabat was behind? I say this for two circumstances. There was at least one accusation with Moroccan interests and the judge’s actions have been very striking. He never accepted any of the MFA arguments and just completely changed his mind a week before the agreement with Morocco on Western Sahara was known. The Court has knocked down all his investigation.

    A. Of this episode, certainly a bit curious, I am left with the decision of the Provincial Court of Zaragoza, after an appeal filed by the State Attorney, to whom I have much to thank, for the good work in defending the interests of our country. The court has said the same thing that I have maintained from the beginning. First, that it was a humanitarian decision. And second, that it was done in accordance with the law. But we have a very serious problem in our country, which is a judicialization of politics and the growing politicization of justice.

    Q. Do you think that after the Western Sahara, Mohamed VI’s next claim will be Ceuta and Melilla?

    A. We must be very clear to anyone who has any doubts: Ceuta and Melilla are part of Spain and, therefore, of the EU.

    Q. Can you help them understand the establishment of commercial customs at the two borders, which is one of the issues included in the joint statement with Morocco?

    A. I don’t want to make value judgments about which are the elements that would reinforce or not… It is very clear: Ceuta and Melilla have been and are part of Spain.

    Q. How deep do you think the diplomatic crisis with Algeria is now?

    A. I am going to be very cautious on this issue as well, but I do believe that Spain should have the best relations with all its neighbors. With Algeria, with Morocco, with Libya, with Mauritania, with Senegal. And when I say the best, they must be the best. In a neighborhood we all need each other.

    Q. Can the gas supply to Spain be at risk?

    A. I hope not, and I want to believe not. Spain and Algeria, and more broadly Algeria and the EU, have a framework of relations that should allow them to deepen, also in the energy field. Spanish firms are committed to investments in Algeria and to their industrial project in this area.

    Q. Can’t Italy get ahead of us?

    A. I believe that relations between Spain and Algeria must be redirected. It’s very important. For the two countries.

    Q. I mentioned before the historical position of Spain of a solution on Western Sahara around the UN, but in the last two years several countries, the US, France, Germany, Spain, the Netherlands, have spoken in favor of the Moroccan plan.

    A. There will only be long-term stability if there is an agreement between the parties. That pact can be illuminated only through the PESG de Mistura.

    Q. But, is it more difficult now, when Spain has opted for an option?

    A. It is more necessary than ever.
    (…)

    *(Paris School of International Affairs (PSIA) is a graduate school of Sciences Po [also referred to as the Institutd’études politiques de Paris])

    El Periódico, Jun 07, 2022

    #Spain #Morocco #Algeria #WesternSahara #Arancha_Gonzalez_Laya #Pegasus #Spying

  • Espionnage via Pegasus : Le Maroc a procédé à des « écoutes »

    Espionnage via Pegasus : Le Maroc a procédé à des « écoutes »

    Espionnage, Maroc, Espionnage, Pegasus, Arancha Gonzalez Laya,

    Une ex-ministre espagnole des Affaires étrangères a indiqué hier que le Maroc avait procédé à des « écoutes » l’an dernier durant la crise diplomatique avec Madrid, provoquée par l’accueil en Espagne du Président sahraoui, Brahim Ghali, pour raisons médicales. « Tout a été utilisé pour couvrir de boue cette aide humanitaire » envers Brahim Ghali, a déclaré Arancha Gonzalez Laya qui a quitté le gouvernement lors d’un remaniement en juillet 2021, dans un entretien publié par le quotidien El Periodico de Espana.

    « Et quand je dis tout, c’est tout : des écoutes, des plaintes, des campagnes, et notamment des campagnes de presse », a-t-elle ajoutés. Le gouvernement de gauche espagnol a assuré que ces piratages au moyen du logiciel de l’entité sioniste Pegasus étaient une « attaque externe », et nombre de médias espagnols ont évoqué l’implication de Rabat.

    L’arrivée en Espagne en avril 2021, de Brahim Ghali pour y être soigné du Covid-19 avait provoqué une grave crise diplomatique avec Rabat. Arancha Gonzalez Laya avait indiqué en 2021 que l’hospitalisation en Espagne du président sahraoui était « un geste envers une personne qui était dans un état de santé critique ». Pegasus permet, une fois installé sur un portable, d’accéder aux messageries, aux données ou d’activer l’appareil à distance à des fins de captation de son ou d’image.

  • Espagne : Laya acquittée sur l’affaire du chef du Polisario

    Espagne : Laya acquittée sur l’affaire du chef du Polisario

    Espagne, Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Arancha Gonzalez Laya, Brahim Ghali,

    Un tribunal espagnol a blanchi l’ancien ministre des Affaires étrangères Arancha Gonzalez Laya d’actes répréhensibles concernant l’arrivée en Espagne l’année dernière d’un leader indépendantiste du Sahara occidental pour des soins médicaux, a révélé vendredi un document judiciaire.

    Le chef du Front Polisario, Brahim Ghali, était gravement malade du Covid-19 lorsqu’il s’est envolé pour la ville septentrionale de Saragosse en avril et a été emmené pour se faire soigner dans un hôpital de Logroño.

    Le Maroc contrôle la majeure partie du Sahara occidental et l’incident a déclenché une crise diplomatique majeure entre Madrid et Rabat, qui n’a été résolue qu’en mars après que l’Espagne a changé sa politique et soutenu la proposition d’autonomie du Maroc pour la région.

    Un tribunal de Saragosse a ouvert une enquête en septembre sur l’arrivée de Ghali au milieu d’informations selon lesquelles il aurait été exempté de contrôle de passeport.

    Il a déclaré qu’il enquêtait sur la « possible commission d’un crime de malfaisance » – acte répréhensible ou inconduite d’un agent public – de la part de Gonzalez Laya, qui était ministre des Affaires étrangères à l’arrivée de Ghali. Elle a été remplacée lors d’un remaniement ministériel en juillet.

    Cependant, le tribunal a maintenant décidé de suspendre l’enquête, affirmant qu’il était « indiscutable » que Ghali soit entré en Espagne « sans se soumettre aux contrôles aux frontières », et que Gonzalez Laya  » ait activement participé aux préparatifs » de son arrivée.

    Néanmoins, il a déclaré que permettre à Ghali « d’entrer secrètement (en Espagne) afin de ne pas affecter nos relations avec d’autres pays relève du cadre des relations extérieures ».

    Gonzalez Laya a déclaré à la radio d’information Cadena Ser qu’elle était « satisfaite » de la décision du tribunal et a réaffirmé que l’entrée de Ghali « avait été faite pour des raisons humanitaires et dans le cadre de la loi ».

    Rabat avait exprimé son « exaspération » face à l’entrée « irrégulière » de Ghali en Espagne.

    La crise diplomatique a culminé à la mi-mai 2021 lorsque plus de 10 000 migrants ont fait irruption dans l’enclave nord-africaine espagnole de Ceuta alors que les forces frontalières marocaines détournaient le regard dans ce qui était largement considéré comme une mesure punitive de Rabat.

    Barron’s, 27 mai 2022

    #Maroc #Espagne #SaharaOccidental #Arancha_Gonzalez_Laya #Polisario #Brahim_Ghali

  • La justice espagnole clôt l’affaire Ghali

    La justice espagnole clôt l’affaire Ghali

    Espagne, Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Brahim Ghali, Arancha González Laya,

    La cour conclut que l’entrée du leader sahraoui en Espagne sans contrôle frontalier était un « acte politique du gouvernement » sans implications criminelles.

    L’Audience provinciale de Saragosse a classé le dossier de l’ancienne ministre des Affaires étrangères Arancha González Laya pour l’entrée illégale présumée en Espagne du dirigeant du Front Polisario, Brahim Gali, afin qu’il soit soigné pour un cas grave de covid. L’homme politique faisait l’objet d’une enquête en tant qu’auteur présumé de prévarication, de faux documents et de dissimulation, des crimes que le tribunal considère comme inexistants.

    Le chef du tribunal d’instruction numéro 7, Rafael Lasala, avait déjà rejeté l’affaire contre le diplomate Camilo Villarino, mais avait laissé la porte ouverte à des poursuites contre l’ancien ministre, une décision qui a fait l’objet d’un appel de la part du ministère public et du bureau du procureur de l’État, représenté par l’avocate María del Mar Gonzalo.

    Une fois les recours analysés, le tribunal de Saragosse a définitivement clos (à moins que de nouveaux éléments n’apparaissent) une affaire qui a provoqué une forte polémique et une grave crise migratoire et diplomatique de la part du Maroc qui, en représailles de l’aide apportée à Ggali, a envoyé des milliers de Marocains, dont de nombreux mineurs, à Ceuta.

    Ggali est entré en Espagne par la base aérienne de Saragosse dans la nuit du 18 avril 2021 sans passer par le contrôle des frontières ou des documents. Il a ensuite été transféré à l’hôpital San Pedro de Logroño, où il a été traité par covid-19. Lorsque son arrivée a été rendue publique, non seulement une crise a été déclenchée, mais la plainte d’un avocat a conduit à l’ouverture d’une procédure pénale.

    Les magistrats de la troisième section de l’Audiencia concluent maintenant que – tout comme le juge l’a évalué en ce qui concerne Villarino – la décision de permettre au leader sahraoui d’entrer de la manière dont il l’a fait était une « décision politique », un « acte de gouvernement » qui « ne pouvait avoir aucune signification dans une procédure pénale ».

    « Cette décision de permettre à M. Ghali d’entrer de manière furtive afin de ne pas affecter nos relations avec d’autres pays fait partie des relations extérieures de notre Royaume et la sagesse ou non de cette décision et de ses conséquences peut être sujette à critique, et elle l’a été, mais comme le soutient l’enquêteur, il s’agit d’un acte politique qui dépasse le cadre de la prévarication », déclare le tribunal.

    Arancha González Laya a également été dénoncée pour avoir prétendument dissimulé la présence de Ghali en Espagne afin de l’empêcher de témoigner à l’Audiencia Nacional, où il avait deux affaires en cours. L’accusation populaire, exercée par l’avocat Antonio Urdiales, supposait que la politicienne et son cabinet le savaient et qu’ils l’ont intentionnellement dissimulé. Il en a même déduit que les autorités algériennes étaient au courant et l’ont dit à l’ex-ministre et au diplomate. Pour les magistrats de l’Audiencia, cette conclusion de l’avocat n’est rien d’autre qu’un « jugement d’inférence totalement dépourvu de support factuel et qui n’est rien d’autre qu’un exercice de présomption contre le défendeur (…) ».

    En outre, il rappelle que la commission rogatoire que le tribunal de Madrid a délivrée à l’Algérie ne convenait d’aucun type de mesure conservatoire telle que la détention provisoire ou autre, ni de sa recherche et de son arrestation, mais se limitait simplement à la recherche de l’adresse de Gali. Elle ajoute que bien qu’il soit « indéniable » que Gonzalez Laya était au courant de l’intention d’être traité en Espagne de covid et a pris « une part active » dans les préparatifs qui y ont conduit, cependant « il n’y a pas de preuves pour soutenir la conclusion qu’il y avait un intérêt judiciaire » dans le leader sahraoui.

    Les magistrats concluent que, même s’ils sont d’accord avec l’enquêteur pour dire qu’il s’agit d’une opération qui touche plusieurs ministères et nécessite la coordination nécessaire, il reviendrait au président du gouvernement, Pedro Sánchez, d’organiser les fonctions des autres membres du gouvernement.

     » Même si l’on admettait que c’était le cas, cela ne ferait qu’indiquer la possibilité que ce soit le président qui ait ordonné les mesures appropriées pour l’entrée et le traitement de Brahim Ghali, mais pas que les personnes mises en examen dans cette enquête aient su que l’Audiencia Nacional était intéressée à le localiser pour être entendue comme personne mise en examen (…) « .

    En ce qui concerne le délit de faux documents, l’arrêt de la Cour – dont le rapporteur était le juge Alfonso Tello et qui est signé par José Ruiz Ramo et Nicolasa García – rejette l’existence d’un tel délit, car « aucune preuve » n’a été trouvée, et souligne le « peu d’intérêt » du ministère public privé pour ce délit pénal, qui n’est même pas mentionné dans l’appel dans lequel il a demandé que l’affaire contre l’ex-ministre soit poursuivie.

    Heraldo, 26 mai 2022

    #Maroc #Espagne #SaharaOccidental #FrontPolisario #BrahimGhali


  • Espionnage de Pegasus: le gouvernement espagnol sous écoute

    Espionnage de Pegasus: le gouvernement espagnol sous écoute

    Espionnage de Pegasus: le gouvernement espagnol sous écoute – Pedro Sanchez, Margarita Robles, Arancha Gonzalez Laya, indépendantistes catalans,

    La question de l’espionnage par le programme israélien « Pegasus » est revenue sur le front européen, après qu’il a été découvert que le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, la ministre de la Défense Margarita Robles et un certain nombre de responsables de l’Union européenne ont été victimes de ce programme.

    Les Européens entendent durcir le programme, comme les Etats-Unis l’ont fait pendant des mois. Il s’agit du deuxième défi d’espionnage auquel l’Union européenne est confrontée, après le scandale Echelon.

    Lundi, le gouvernement de Madrid a révélé qu’il avait déféré le piratage des téléphones des responsables espagnols à la Cour suprême espagnole pour ouvrir une enquête sur le processus d’espionnage, et a pointé du doigt des forces extérieures sans préciser leur identité.

    Malgré les discours du gouvernement sur les forces extérieures, certains partis d’opposition, dont les nationalistes de Catalogne, et même le partenaire du gouvernement dans la coalition, le parti « Podemos », insistent sur la nécessité de former un comité pour rechercher et enquêter sur l’espionnage que le parti catalan militants ont été soumis à par “Pegasus” par les renseignements espagnols, Après que le gouvernement l’ait admis.

    Le chef du Parti républicain catalan, Oriol Juncras, a déclaré que ce qui se passe de l’espionnage extérieur pourrait être une couverture pour dissimuler l’espionnage par l’État espagnol de 75 responsables catalans.

    Pendant ce temps, les services de renseignement européens ont commencé à exprimer leur grande inquiétude quant au fait que ceux qui avaient été espionnés étaient de hauts chefs d’État et de gouvernement tels que le britannique Boris Johnson, le français Emmanuel Macron et l’espagnol Pedro Sanchez, ainsi que des responsables de l’Union européenne.

    On pense que les chefs et autres responsables européens ont été espionnés, mais ils refusent de le divulguer.

    L’inquiétude est due à la qualité des informations diffusées par les responsables européens, notamment sur l’OTAN et les plans de l’Union européenne, notamment à la lumière des développements internationaux violents actuels caractérisés par la guerre russo-ukrainienne et le conflit occidental avec la Chine.

    Début novembre dernier, Washington a accusé la société productrice de Pegasus, « NSO », de menacer la paix mondiale, et l’a placée sur la liste noire. L’Union européenne est restée réticente à prendre une décision, notamment au niveau du Conseil de l’Europe, composé des chefs d’Etat et de gouvernement. Cette réticence est due à l’acquisition par un certain nombre de pays européens de ce programme d’Israël, comme l’Allemagne, l’Espagne, la Hongrie et la Pologne.

    Le Parlement européen a pris l’initiative de former une commission d’enquête sur ce scandale, et la commission travaillera à deux niveaux : le premier est l’implication des pays européens dans l’acquisition du programme d’espionnage intérieur, puis l’Union européenne est exposé à l’espionnage par des tiers.

    Le Parlement européen entamera le débat en séance publique sur le sujet à partir de mercredi de cette semaine.

    C’est la deuxième fois que le Parlement met en place une grande commission d’enquête sur les activités d’espionnage, après celle qu’il avait mise en place dans les années 1990 pour enquêter sur le programme d’espionnage anglo-saxon « Echelon ». Washington et Londres ont supervisé le programme « Echelon », qui espionnait des pays du monde entier, y compris l’Union européenne, en particulier la France et l’Allemagne.

    Les questions des experts ont commencé à proliférer sur le scandale de l’espionnage, et vont dans les directions suivantes, le programme Pegasus met en avant la fragilité et le retard du renseignement européen dans le domaine numérique, puis il peut porter sur un programme très sophistiqué difficilement contrôlable des plus grands experts en espionnage numérique, et enfin l’hypothèse d’un programme similaire à l’israélien utilisé par un pays tiers puissant dans le domaine du numérique et d’Internet.

    L’Événement, 03/05/2022

    #Espagne #PedroSanchez #MargaritaRobles #GonzalezLaya #Pegasus #UE #Espionnage #Parlement_européen

  • Albares tend la main au Maroc qu’il qualifie de « grand ami »

    Albares tend la main au Maroc qu’il qualifie de « grand ami »

    Le nouveau ministre des affaires étrangères jette des ponts avec le Maroc, qu’il décrit comme un « grand ami ».
    Miquel Iceta fait ses adieux à la politique territoriale : « Je suis désolé de quitter ce ministère ».

    José Manuel Albares, le nouveau ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, a pris son portefeuille lundi avec un clin d’œil au Maroc, avec lequel l’Espagne entretient depuis mai dernier une crise diplomatique toujours ouverte. En énumérant les priorités de son département, M. Albares a souligné la nécessité de renforcer les relations avec les pays de la rive sud de la Méditerranée, « en particulier’, avec notre grand ami et voisin le Maroc », a-t-il ajouté. Sa prédécesseure à ce poste, Arancha González Laya, a également fait référence à la crise diplomatique la plus importante de son mandat en mentionnant, parmi les tâches en suspens pour son successeur, « le rétablissement de relations pleines et entières avec le Maroc, basées sur le respect et la coresponsabilité », a-t-elle souligné. La crise avec le pays voisin, qui a atteint son point culminant après l’arrivée à Ceuta de plus de 10 000 immigrants illégaux à la mi-mai, est entrée dans une phase de stagnation, mais n’a pas été résolue et l’ambassade du Maroc à Madrid continue d’être dans un état de flottement après que son chef, Karima Benyaich, ait été rappelé pour des consultations. Le renvoi même de González Laya a été interprété comme une concession à Rabat pour débloquer la situation.

    Albares et González Laya ont tous deux pris la parole lors de l’acte de transfert du portefeuille ministériel qui s’est tenu au Palais de Santa Cruz et auquel ont assisté la vice-présidente Yolanda Díaz, le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande Marlaska, le ministre de la Présidence, Félix Bolaños, l’ancien président José Luis Rodríguez Zapatero et les anciens ministres des Affaires étrangères Marcelino Oreja, Josep Piqué et Ana Palacio.

    Tôt le matin, tous les nouveaux ministres et vice-présidents ont promis leur poste dans la salle des audiences du palais de la Zarzuela. Dans un acte présidé par Felipe VI en présence du chef Pedro Sánchez, l’un des plus profonds remaniements gouvernementaux de ces dernières années a été officialisé. Sept ministres partent et sept nouveaux visages arrivent à l’exécutif, désormais formé de 14 femmes et de neuf hommes, ce qui fait passer la présence féminine de 54% à 63%.

    Iceta : « Je suis désolé de quitter ce ministère ».

    La première à entrer en fonction a été Isabel Rodriguez, nouvelle ministre de la politique territoriale en remplacement de Miquel Iceta, désormais ministre de la culture et des sports. « Je suis vraiment désolé de quitter ce ministère, et je veux le dire aussi clairement », a déclaré M. Iceta. M. Rodriguez, qui a été maire de Puertollano (Ciudad Real), n’a pas fait une seule mention de la Catalogne dans le transfert des portefeuilles. L’idée du gouvernement pour le reste de la législature est de mettre l’accent sur les problèmes structurels qui touchent d’autres parties du pays et qui avaient été relégués par le conflit politique en Catalogne. « L’accord et le pacte sont toujours une formule de travail. Nous nous sentons mieux qu’une confrontation permanente », a-t-elle déclaré sans faire de référence expresse. Le nouveau ministre a défendu avec passion le municipalisme. « Dans ce pays, beaucoup a été fait pour le développement de l’autonomie. La politique municipale était peut-être boiteuse. Nous devons relever le défi de la récupérer et de la renforcer. Il y a 8 131 conseils municipaux qui font un travail impressionnant ».

    Pour sa part, M. Iceta a accepté le portefeuille de la culture et du sport des mains de José Manuel Rodríguez Uribes en le saluant dans toutes les langues officielles. « Le caractère multilingue de la culture espagnole exige un fédéralisme culturel et je me prépare à faire tout ce qui est possible depuis le poste que je vais occuper », a déclaré l’ancien ministre de la politique territoriale et de la fonction publique. Son discours, plein d’humour et de références à des ministres « qui ne sont plus là » (« Je ne peux m’empêcher de penser à Carmen Alborch et à Jordi Solé Tura sans m’émouvoir »), comprenait également une reconnaissance du potentiel de l’espagnol dans le monde. « Nous avons la capacité de devenir une superpuissance culturelle et sportive », a-t-il averti, tout en ajoutant une référence au « meurtre brutal » de Samuel Luiz. « Plus il y a de culture, plus il y a de capacité à éradiquer la violence irrationnelle. » Il a également adressé un avertissement au président de la RTVE. « Nous allons devoir travailler dur ensemble pour que la télévision continue à être le moteur du changement dans la culture et le sport ».

    Bolaños : « Ces choses ne sont ni demandées ni rejetées ».

    Félix Bolaños a repris le ministère de la présidence des mains de l’ancienne première vice-présidente, Carmen Calvo. Tous deux, qui ont travaillé ensemble ces trois dernières années dans presque tous les projets pertinents de l’exécutif, se sont adressés des mots très affectueux. « C’est le transfert le plus amoureux de l’histoire de l’Espagne. Félix est un ami. Je pars reconnaissant et calme », a déclaré le vice-président. Le nouveau ministre a remercié Pedro Sánchez pour sa confiance et a plaisanté en se rappelant les fois où il était heureux de ne pas être ministre. Et il a lancé un message que beaucoup ont interprété comme une allusion indirecte à Ivan Redondo, le chef de cabinet sortant, qui n’était pas présent lors de l’inauguration à laquelle la moitié du gouvernement a assisté, avec une douzaine de ministres et même l’ancien président José Luis Rodríguez Zapatero, et qui a montré l’importance de Bolaños comme nouvel homme clé de La Moncloa. « Ces choses ne doivent ni être demandées ni être refusées », a déclaré M. Bolaños dans son discours. Plusieurs sources gouvernementales s’accordent à dire que Redondo a demandé le poste de Bolaños et que Sánchez l’a refusé, et que de ce désaccord est né son départ du gouvernement. L’entourage de Redondo insiste sur le fait qu’il n’a rien demandé et qu’il est parti de son plein gré. Quoi qu’il en soit, Bolaños lui-même, dans une conversation informelle avec la presse par la suite, a assuré que cette phrase n’était pas du tout une allusion à Redondo, mais une réflexion sur son sentiment lorsqu’il a reçu la proposition.

    Lors de l’inauguration, il s’est avéré que Bolaños allait reporter la loi sur la mémoire historique, que Calvo avait laissé prête et qu’il allait présenter ce mardi au Conseil des ministres. L’entono du nouveau ministre a précisé qu’il s’agit plutôt d’un arrêt technique et qu’il sera reporté jusqu’à ce que Bolaños prenne les rênes du ministère et puisse étudier cette norme et d’autres.

    Pilar Llop de la Justice : « C’est le siècle des femmes ».

    Dans son premier discours en tant que ministre de la Justice, Pilar Llop a mis l’accent sur le sujet qui l’a le plus occupée dans sa carrière juridique et politique : l’égalité et la lutte contre le sexisme. « C’est le siècle des femmes », a-t-elle déclaré avant de demander à tous les professionnels du secteur de la « complicité » de travailler à cet objectif commun. « Je vous demande de supprimer tous les obstacles qui empêchent ou entravent la liberté et la sécurité des femmes. Après avoir reçu le portefeuille des mains de Juan Carlos Campo, M. Llop a également préconisé de poursuivre la ligne de dialogue de son prédécesseur. « L’Espagne a montré lors de la pandémie que le dialogue est essentiel », a déclaré l’ancien président du Sénat. Lors d’une apparition ultérieure devant les médias, M. Llop a mis en garde contre la nécessité de considérer la justice comme un « moteur » du développement social, des droits de l’homme et du progrès. Le nouveau ministre a également évoqué, en réponse aux questions des journalistes, le renouvellement en cours du CGPJ : « C’est une situation qui, je l’espère, pourra être débloquée car il est essentiel que tous les organes constitutionnels soient renouvelés le plus rapidement possible ».

    Raquel Sánchez, le personnage du monde local

    La ministre des Transports, Raquel Sanchez, a reçu le portefeuille du ministre sortant, José Luis Ábalos :  » J’espère faire au moins la moitié de votre taille « , a-t-elle commencé. « Vous avez fait un travail extraordinaire et c’est avec humilité que j’accepte ce défi », a déclaré M. Sánchez à M. Ábalos. « Venir du monde local marque le caractère, demande beaucoup de dévouement et beaucoup de vocation. Et je l’ai fait dans un territoire qui m’a tout donné. Cette perspective est très importante. C’est la perspective que, je crois, le président du gouvernement, Pedro Sánchez, a voulu intégrer dans ce nouveau Conseil des ministres », a-t-il déclaré.

    Ábalos, quant à lui, a laissé entrevoir une certaine amertume dans ses adieux. « Pour moi, il ne reste que cela, la fierté d’avoir fait partie du gouvernement de l’Espagne, non pas d’un gouvernement, mais au service de l’Espagne, ce qui est fondamental », a-t-il déclaré. L’ancien ministre a également donné raison à ses plus proches collaborateurs. « L’un est la tête à frapper, qui doit traiter et de médiation, mais il est clair que s’il n’ya pas d’équipe derrière il n’est pas possible de faire tout ce que nous avons fait », at-il dit, après avoir exprimé sa gratitude à « toute l’équipe » du ministère et indiquer à son successeur qui hérite « une grande équipe ». Lors d’une conversation informelle avec des journalistes, citée par l’agence Europa Press, Ábalos a avoué qu’il y a quelque temps, il avait dit à Sánchez, qu’il n’a mentionné à aucun moment dans son discours d’adieu, qu’il souhaitait quelque chose de « plus calme », glissant sa volonté, si nécessaire, de quitter la ligne de front politique. Il a toutefois souligné que c’est ce samedi que le président a confirmé la décision « finale » et qu’il a décidé de commencer le « déménagement ».

    Pilar Alegría appelle à un « consensus » dans l’éducation

    Pilar Alegría, la nouvelle ministre de l’éducation et de la formation professionnelle, a fait du dialogue et de la « recherche du consensus » sa priorité absolue. Sa déclaration d’intention intervient après une année de durs affrontements entre les partis de droite et la ministre sortante, Isabel Celaá, par certains points de la nouvelle loi sur l’éducation (Lomloe), qui met fin au choix des élèves par l’école concertée. Dans l’acte d’entrée en fonction, Mme Alegría a déclaré : « Ceux qui me connaissent savent que j’ai toujours valorisé le pouvoir du dialogue, du consensus au moment de mettre en œuvre des politiques publiques », a-t-elle dit après avoir fait remarquer qu’elle travaillera aux côtés des régions autonomes pour l’atterrissage de la nouvelle loi, approuvée en novembre dernier et en attendant l’élaboration des décrets royaux qui la réglementeront. La nouvelle ministre, qui a prononcé son discours dans une salle du ministère pleine à craquer, a commencé par remercier Pedro Sánchez pour la confiance qu’il lui a accordée en la nommant, et a souligné le « projet politique de progrès » que « ce gouvernement solide » poursuit. Celaá l’a ému en disant qu’il y est entré avec émotion et qu’il en sort de la même manière, et a souligné qu’il s’agissait de « trois années très dures » au cours desquelles son équipe a « diagnostiqué les maux du système éducatif » et « avancé dans sa réforme ». « C’est un travail difficile, chère Pilar », dit-il en s’adressant à Alegría.

    Diana Morant, un engagement pour la science et l’innovation

    La nouvelle ministre des sciences et de l’innovation, Diana Morant, a pris ses fonctions en se souvenant de son passé et en remerciant Sánchez pour son action en faveur de la visibilité des femmes : « L’étudiante en télécoms que j’étais un jour, bien seule dans une classe éminemment masculine, je l’aurais aussi remercié ». « Je suis consciente d’arriver à ce portefeuille à un moment clé », a-t-elle ajouté, « où une pandémie mondiale met la science et l’innovation en valeur, ce qui rend deux certitudes claires : premièrement, la science est la réponse. Et deux […] l’innovation, c’est le look. L’innovation est l’approche urgente pour aborder la transition écologique et numérique ». Le ministre a ajouté que « le séisme pandémique a soulevé de nouvelles questions qui nécessitent des solutions innovantes, créatives, durables et collaboratives ». M. Morant a terminé en s’adressant aux jeunes et aux femmes, « invisibles dans la science depuis des siècles ».

    El Pais, 12/07/2021

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  • González Laya, sacrifiée pour la réconciliation avec le Maroc

    González Laya, sacrifié pour se réconcilier avec Rabat

    La crise diplomatique déclenchée par la réception en Espagne du leader du Front Polisario, Brahim Ghali, coûte son poste au ministre des affaires étrangères.
    Le jour où le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, a déclaré qu’ »il n’y a pas de contact avec l’Espagne », le sort de son homologue espagnole, Arancha González Laya, a été scellé. Non seulement parce qu’il était inhabituel qu’un ministre des affaires étrangères en démente publiquement un autre – son homologue espagnol avait assuré que des contacts discrets existaient entre les deux pays – mais aussi parce que cela montrait que ce dernier avait cessé d’être un interlocuteur valable pour Rabat. La crise déclenchée par l’accueil en Espagne du leader du Front Polisario, Brahim Ghali, a eu plusieurs effets collatéraux, mais le plus grave a été la rupture de confiance entre les gouvernements des deux côtés du détroit.
    Sans confiance, toutes les autres questions qui marquent la relation bilatérale complexe avec Rabat, de l’immigration irrégulière à la coopération anti-jihadiste, sont beaucoup plus difficiles à aborder. La décision d’accueillir Gali pour des raisons humanitaires était risquée, mais l’erreur a été de ne pas prévenir le Maroc. Laya elle-même l’a implicitement reconnu lorsqu’elle a informé le pays voisin du départ du leader sahraoui, une fois qu’il s’est remis de sa grave maladie causée par le covid : « Un ministre des affaires étrangères qui ne peut pas parler au Maroc est peut-être très bon, mais il n’est pas utile », reflète un diplomate chevronné.
    Le CV de cette Basque de 52 ans – né à San Sebastián et élevé à Tolosa – était imbattable. Il n’y avait personne de mieux préparée pour diriger une politique étrangère qui cherchait à revenir sur le devant de la scène dans les grands forums multilatéraux. Polyglotte (elle parle six langues), elle a fait l’essentiel de sa carrière dans des organisations internationales : elle a travaillé à la Commission européenne, a été chef de cabinet du directeur de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et directrice exécutive du Centre du commerce international de l’ONU. Sánchez l’a désignée pour remplacer Josep Borrell, nommé Haut représentant de l’UE, et à la tête du palais de Santa Cruz, elle a promu la nouvelle stratégie d’action extérieure, qui porte l’empreinte de la féministe.
    Sa plus grande réussite est l’accord de la Saint-Sylvestre, par lequel l’Espagne et le Royaume-Uni ont fixé le nouveau cadre des relations entre Gibraltar et l’UE une fois le Brexit consommé. L’accord prévoit l’adhésion du Rocher à la zone européenne sans frontières – mais pas au traité de Schengen – ce qui signifie que les Espagnols pourront franchir librement la barrière, et vice versa, tandis que les Britanniques devront passer par un contrôle des passeports pour entrer dans leur colonie. Les conséquences de cette nouvelle réalité ne peuvent être évaluées qu’à moyen terme. Avant cela, la Commission européenne et le Royaume-Uni devront l’inscrire dans un traité.
    Ce que González Laya a trouvé difficile, c’est la gestion quotidienne du ministère. Le retard dans la nomination des nouveaux ambassadeurs a laissé certaines missions diplomatiques, comme celle de Londres, vacantes pendant des mois, au moment où elles étaient les plus nécessaires. Seul l’intérêt de superviser personnellement toutes les décisions de son département explique l’accumulation qui a fini par affecter son fonctionnement.
    Rien de tout cela, cependant, n’aurait précipité sa chute si la crise avec le Maroc n’avait pas eu lieu. Sánchez a décidé de la sacrifier afin de récupérer l’interlocution avec le pays voisin. Maintenant, Rabat doit interpréter correctement la décision : ni une punition, ni une reddition. Du pur pragmatisme.
    El Pais, 10/07/2021
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  • Albares arrive au MAE pour clore la crise diplomatique avec le Maroc

    Le nouveau chef de la diplomatie cherchera à renforcer le dialogue avec l’administration Biden après le fiasco du sommet de l’OTAN. Au sein du ministère, l’approbation du règlement pour les diplomates est vivement souhaitée.

    Le diplomate José Manuel Albares arrive au ministère des affaires étrangères avec de nombreuses tâches à accomplir. La plus immédiate est de clore la crise diplomatique avec le Maroc qui dure depuis trois mois, lorsque le leader du Front Polisario, Brahim Ghali, a été hospitalisé en Espagne.

    L’affaire dite de « Ghali » commence à faire l’objet de poursuites devant un tribunal de Saragosse et pourrait conduire à l’inculpation de certains membres de l’équipe d’Arancha González Laya, une situation qui a rendu la continuité de la ministre intenable.

    En outre, elle compromet sérieusement la nouvelle mission diplomatique de son chef de cabinet, Camilo Villarino, en tant qu’ambassadeur en Russie. Le gouvernement a demandé l’approbation de Moscou en juin, mais il reste à voir si les autorités russes l’accorderont et, surtout, si M. Albares portera la nomination de M. Villarino au Conseil des ministres.

    Pedro Sanchez a préféré laisser tomber Laya, donnant l’impression que le Maroc a obtenu la tête du chef de la diplomatie à cause de la crise bilatérale. Mais les alternatives étaient peu nombreuses. La crise est entrée dans une phase de « froid glacial », comme l’a récemment souligné Vozpópuli, et l’inquiétude est grande dans la diplomatie espagnole.

    Premier voyage à Rabat

    Albares profitera sûrement de sa nomination pour choisir Rabat comme premier voyage à l’étranger. Une pratique courante de ses prédécesseurs et un geste qui a toujours été très bien accueilli dans le pays voisin. Cette visite est plus que jamais nécessaire afin de renouer le dialogue avec son homologue marocain, Nasser Bourita.

    L’une des inconnues est de savoir si l’ambassadrice du Maroc, Karima Benyaich, reviendra en Espagne malgré ses déclarations sévères contre le gouvernement au début de la crise, ou si, au contraire, les deux pays se mettront d’accord pour envoyer de nouveaux ambassadeurs, puisque le chef de la légation espagnole à Rabat, Ricardo Díez-Hochleitner, a prolongé son mandat et vient de terminer six ans à ce poste.

    Le nouveau ministre des affaires étrangères devra également ouvrir de nouveaux canaux avec Washington après le fiasco de la première rencontre entre Pedro Sánchez et Joe Biden lors du dernier sommet de l’OTAN, qui est restée un « bain de foule » d’une vingtaine de secondes.

    Cet échec diplomatique a été géré personnellement avec le chef de cabinet de la Maison Blanche par Iván Redondo, qui a rétrogradé la zone internationale de Moncloa lorsque Albares a quitté le poste pour devenir ambassadeur en France.

    Une situation qui est appelée à changer, puisque la Moncloa n’a pas réussi à avoir une réunion bilatérale ou un appel téléphonique avec Biden depuis que ce dernier a remporté les élections en novembre dernier. Un fait sans précédent dans les relations bilatérales entre l’Espagne et les États-Unis.

    Au sein du ministère, les diplomates ont été pressés par l’approbation du nouveau règlement de la carrière diplomatique depuis que la Cour suprême a annulé en novembre 2017 celui rédigé deux ans plus tôt par José Manuel García-Margallo.

    L’amitié entre Sánchez et Albares

    Albares était déjà dans les postulants il y a un an et demi pour diriger les affaires étrangères lorsque le gouvernement de coalition a été formé, bien que ce soit Laya qui ait été nommée. Enfin, il est envoyé à Paris après avoir passé près de deux ans à Moncloa en tant que principal conseiller diplomatique de Sánchez.

    Le nouveau chef de la diplomatie a été le diplomate de première ligne de Sánchez. Personne de la plus haute confiance du président du gouvernement, dont il est un ami depuis leur rencontre dans les jeunesses socialistes de Madrid, il a dirigé la zone internationale de La Moncloa après le triomphe de la motion de censure.

    Ces dernières semaines, il s’est rendu régulièrement à Madrid, notamment les week-ends. Et il y a un élément qui n’était pas passé inaperçu dans le département de Laya. Il y a quelques mois, M. Sánchez a chargé M. Albares de rédiger le document de politique étrangère qui doit être approuvé lors du congrès fédéral du PSOE en octobre.

    Ainsi, l’élan de cette politique, que tant de personnes souhaitent aux Affaires étrangères, passera désormais entre ses mains. Quelques minutes après l’annonce de sa nomination, Sánchez a souligné sur les réseaux qu’ »il n’y a pas de plus grand honneur que de représenter l’Espagne à l’étranger ».

    Voz Populi, 11/07/2021

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