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  • Pourquoi les sous-marins algériens énervent?

    Pourquoi les sous-marins algériens énervent?

    Algérie, OTAN, Afriain Lion, Etats-Unis, armée, sous-marins,

    Depuis le début de semaine, Alger observe attentivement les exercices militaires américains African Lion qui se déroulent notamment sur les territoires de trois pays voisins. Pendant ce temps, l’Algérie intensifie ses propres exercices militaires et commande deux nouveaux sous-marins de Russie.

    Plus de 7 500 soldats, avec des participations marocaine, tunisienne et sénégalaise, ont pris part à l’exercice African Lion du Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique (Africom), qui a débuté le 20 juin et se terminera le 1e juillet. L’Italie, qui ne cesse de se rapprocher de l’Algérie, participe également à l’exercice. Trois voisins immédiats de l’Algérie, donc. Un choix loin d’être anodin des militaires américains.

    En effet, même si les relations entre les Etats-Unis et l’Algérie s’améliorent nettement en matière d’économie — plusieurs accords bilatéraux ont été signés le 16 juin —, Washington n’est pas le meilleur allié en termes de sûreté algérienne. Après tout, l’Algérie est non seulement très proche de la Russie et de la Chine, mais également du Venezuela et de l’Iran. Les Etats-Unis, pour leur part, soutiennent Israël, le Maroc, la France, l’Espagne… et bien d’autres pays dont Alger se méfie.

    Si African Lion est donc l’occasion pour les Américains d’améliorer leurs manœuvres militaires en Afrique du Nord et en Méditerranée, l’Algérie, elle, pousse également ses pions. Dans une rare sortie, le général Saïd Chengriha a personnellement encadré les exercices de l’armée algérienne entre le 8 et le 13 juin.

    Des exercices qui ont eu lieu aux alentours de Tindouf, la commune voisine du Maroc et du Sahara Occidental. L’armée algérienne a effectué une parade de ses chars, ses avions de chasse et ses hélicoptères, et la plupart des exercices ont eu lieu en pleine nuit. De quoi mettre les Forces armées royales (FAR) du Maroc sur le qui-vive.

    Les sous-marins, un avantage pour l’Algérie

    Mais si la suprématie militaire de l’armée de la terre et de l’air algériennes dans la région ne fait pas de doute, c’est surtout la montée rapide en puissance de la marine algérienne qui inquiète certains de ses voisins.

    Depuis 2019, l’Algérie commande 6 sous-marins de dernière génération en Méditerranée. La marine algérienne a l’avantage de ne pas être occupée dans d’autres conflits à l’étranger, et ces sous-marins sont les seuls sous-marins complètement indétectables dans l’Ouest de la Méditerranée. Il s’agit, en effet, de quatre Kilo 636 et de deux Kilo 877EKM, tous équipés de missiles Kalibr russes.

    Ces sous-marins algériens font donc de la marine algérienne l’une des deux marines en Méditerranée, à l’exception d’Israël, à pouvoir éviter la surveillance des autres puissances militaires, avec une capacité d’action de 300 kilomètres pour des missiles capables d’atteindre des cibles en mer ou sur terre.

    Les Kalibr importés de Russie peuvent accueillir des ogives de 450 kilos et sont potentiellement capables de manœuvres évasives à grande vitesse, voire d’atteindre une vitesse hypersonique. Un détail qui ne sera probablement jamais dévoilé par Alger, mais qui fait toute la différence, alors que seuls trois pays dans le monde disposent d’armes hypersoniques : la Russie, la Chine et les Etats-Unis.

    Selon El Español, l’Algérie aurait commandé deux nouveaux sous-marins Kilo 636. Dans les chiffres, la mise en fonction de deux nouveaux sous-marins dernier cri par l’Algérie positionnera le pays nord-africain comme quatrième puissance marine de la Méditerranée, loin devant le Maroc, l’Espagne et l’Italie. Mais si Alger dispose de missiles hypersoniques, ses sous-marins s’imposent également devant la marine française. De quoi rendre nerveux tous les rivaux de l’Algérie, donc.

    Le Journal d’Afrique, 22 juin 2022

    #Algérie #OTAN #Armée #Soumarins #Kilo #AfricanLion

  • Maroc: Sit-in de retraités militaires violemment réprimé

    Maroc: Sit-in de retraités militaires violemment réprimé

    Maroc, militaires retraités, veuves d’anciens militaires, armée, Lalla Meryem,

    Les forces de l’ordre ont intervenu violemment contre une manifestation pacifique organisée par des retraités militaires et leurs femmes devant l’Institution sociale des forces armées dans le quartier de Riyad, à Rabat. Les manifestants revendiquait une amélioration de leurs conditions de vie. Certains parmi eux font partie des militaires qui ont été dans les centres de captivité du Front Polisario au sud de la ville de Tindouf, en Algérie. Ils ont été ignorés et malmenés par les autorités marocains après leur libération et rapatriement par le CICR.

    Pour rappel, le roi du Maroc, Mohammed VI, est le chef suprême des forces armées royales (FAR) et sa soeur Lalla Meryem dirige les Services Sociaux de l’armée.

    Parmi les manifestants se trouvaient les veuves d’anciens militaires.

    #Maroc #FAR #Armée #Retraités

  • L’Iran révèle une base secrète pour les drones militaires

    L’Iran révèle une base secrète pour les drones militaires

    Iran, armée, drones,

    Le chef d’état-major des forces armées iraniennes, le général de division Mohammad Bagheri, a souligné les capacités de l’armée de la République islamique dans le domaine des drones

    Le chef d’état-major des forces armées iraniennes, le général de division Mohammad Bagheri, s’est rendu samedi dans l’une des bases secrètes de l’armée iranienne pour la fabrication de drones .

    Bagheri a visité la base secrète et a été informé des dernières réalisations iraniennes dans le domaine de la fabrication de types de drones militaires à longue portée .

    Après avoir terminé la tournée, Bagheri a souligné les capacités de l’armée de la République islamique dans le domaine des drones à l’intérieur d’une base souterraine secrète, sécurisée et stratégique.

    Il a expliqué que lors des récentes batailles dans le monde dans le Caucase et l’Ukraine, et auparavant en Syrie et en Irak, les drones avaient une importance exceptionnelle. « L’armée iranienne a bien compris les besoins des batailles futures et les méthodes et équipements nécessaires, et nous sommes aujourd’hui témoins de la capacité de l’Iran dans le domaine des drones. »

    Pour sa part, le commandant de l’armée de l’air de la République islamique d’Iran, le général de brigade, pilote Hamid Vahidi, a confirmé que l’Iran révélera de nouvelles réalisations au peuple à l’avenir, notant que « l’intérêt particulier pour la force des drones était basé sur les directives du chef de la révolution islamique ».

    Après l’entrée en service de cette base secrète, construite à des centaines de mètres sous terre, l’Iran devient la force la plus avancée en matière de drones dans la région, selon l’agence iranienne IRNA.

    Al Mayadeen, 28 mai 2022

    #Iran #Drones

  • Maroc: Une Armée marginalisée et inefficace

    Maroc: Une Armée marginalisée et inefficace

    Maroc, armée, Wikileaks, corruption, intégrisme, islamisme,


    Les Forces Armées Marocaines « sont toujours éclaboussées par la corruption, l’inefficience bureaucratique, leur bas niveau d’éducation, certains de leur soldats courent le risque de tomber dans le radicalisme, elles sont politiquement marginalisées et le gros de leurs effectifs sont déployés au Sahara Occidental ». « Elles se modernisent mais elles continuent à être lestées par de vieux problèmes ». L’ambassadeur des États Unis au Maroc, Thomas Riley, a élaboré, en août 2008, un rapport exhaustif et confidentiel de neuf feuillets sur l’armée marocaine avec l’aide des attachés de défense et de sécurité. C’est une véritable radiographie des Forces Armées Royales aujourd’hui encore très mal connues.

    Les effectifs des trois armées s’élèvent à 218.000 hommes -10.000 de moins que ceux qui sont sous les drapeaux en Espagne- dont la moitié, voire même 70%, se trouvent au Sahara. Seules 40% de ces unités déployées dans cette ancienne colonie espagnole, un pourcentage assez bas, sont réellement opérationnelles. Les jeunes qui s’enrôlent comme soldats touchent 2.000 dirhams par mois (180 euros) et les officiers en début de carrière 6.000 dirhams (540 euros). A cela il faut ajouter un logement de fonction ce qui les place « dans une situation relativement confortable dans le contexte marocain ».

    Auteurs de deux coups d’État malheureux au début des années soixante dix, les militaires marocains sont encore étroitement surveillés. « Nous pensons que la monarchie estime toujours qu’ils représentent la plus grande menace pour la couronne ». « Les officiers continuent à être écartés de la prise de décisions politiques et même leur participation à des débats sur la force militaire du Maroc est restreinte ». Leurs relations avec les officiers des armées étrangères, y compris les attachés militaires américains, son aussi réduites. Du coup la qualité de l’information sur les Forces Armées Royales laisse à désirer.

    L’approbation du roi

    Ce manque de confiance royal à pour conséquence « qu’il n’y a pas de mouvements de troupes, de man½uvres ni de voyages officiels, à l’intérieur ni à l’extérieur du pays, sans l’approbation du roi ». Au Maroc il n’y a pas de Ministère de la Défense mais une petite administration civile, qui dépend du premier ministre, dont le rôle est de contrôler la gestion. Le Ministère des Affaires Étrangères s’occupe, quant à lui, de la participation marocaine dans des opérations de maintien de la paix. « Toutes les autres questions en rapport avec la défense se décident au palais royal », précise Riley.

    L’ambassadeur est cependant de l’avis que « certains symptômes montrent que la confiance du roi dans les Forces Armées s’accroît ». Pour preuve « la hausse significative des dépenses militaires » avec, par exemple, l’achat de 24 chasseurs bombardiers américains F-16. « Récemment le roi a autorisé les vols militaires au nord de Ben Guérir [la plus grande base militaire marocaine à 200 kilomètres au sud de Rabat], ce qui n’était pas permis jusqu’à présent car le souverain souhaitait que les militaires restent éloignés du palais de Rabat ».

    Le principal défi auquel doivent faire face les Forces Armées c’est la corruption, d’après Riley. Elle touche surtout les niveaux supérieurs de la hiérarchie militaire. Elle a une origine historique car, après les deux coups d’État frustrés, Hassan II déclara aux militaires : « Soyez loyaux et vous pourrez en tirer profit ». « Des rapports dignes de foi signalent que le lieutenant général Benanni tire justement profit de son poste de commandant en chef du secteur sud ». Il en tire « des revenus des contrats militaires et exerce son influence sur les décisions du monde des affaires ». « Une rumeur très répandue veut qu’il soit le propriétaire d’une bonne partie des pêcheries au Sahara Occidental ». « Comme d’autres officiers vétérans Benanni possède une fastueuse résidence familiale qui fut probablement construite avec l’argent recouvré des pots de vin ».

    Pénétration islamiste dans les armées

    « Une position de leader dans une région est, pour la hiérarchie militaire, une source importante de revenus non légaux », affirme l’ambassadeur. « Il y a même des rapports sur les élèves de l’académie militaire marocaine qui soudoient pour améliorer leur classement scolaire et obtenir ainsi [à leur sortie d’école] des postes militaires lucratifs ». « Des postes de commandement dans le secteur sud, c’est-à-dire au Sahara Occidental, sont considérés parmi les plus lucratif étant donnée la concentration, là bas, de l’activité militaire (…) ». « Le Gouvernement du Maroc semble chercher des formules pour freiner la corruption dans les rangs des militaires en formation, en commençant par les colonels et jusqu’au bas de la hiérarchie ».

    Un problème mineur, comparé à la corruption, est la pénétration islamiste dans les armées. Certaines informations « suggèrent qu’un petit nombre de soldats sont susceptibles de tomber dans l’islamisme radical ». Après les attentats de 2003 à Casablanca, qui firent 45 morts, les enquêteurs « ont identifié des militaires » faisant partie de la conspiration. Plus tard la police arrêta « plusieurs militaires et gendarmes faisant partie d’autres cellules terroristes dont l’une vola des armes dans une base (…) ».

    Parmi les mesures préventives prises pour empêcher la propagation de l’islamisme radical dans l’armée figurent « l’élimination des mosquées dans toutes les casernes (…) et le déploiement de la contre intelligence militaire, appelée le Cinquième Bureau, avec ses agents secrets pour surveiller les activités radicales dans les mosquées » proches des bases militaires.

    El Pais, 02/10/2010

    #Maroc #Armée #Wikileaks #EtatsUnis

  • Déclaration de Borrell sur les capacités militaires de l’Europe

    Déclaration de Borrell sur les capacités militaires de l’Europe

    Europe, Josep Borrell, défense, Union Européenne, Russie, Ukraine, armée,

    Défense: remarques du haut représentant/vice-président Josep Borrell lors de la conférence de presse sur les déficits d’investissement de l’UE dans le domaine de la défense et les mesures pour y remédier

    Cette communication conjointe [sur l’analyse des écarts d’investissement dans la défense et la voie à suivre] de la Commission européenne et du haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité porte sur l’état de l’art des capacités de défense européennes et sur la différence entre ce que nous avons et ce que nous devrions avoir. C’est l’écart. L’écart est une brèche, c’est une différence entre nos capacités et les capacités que nous devrions avoir pour faire face aux menaces et aux défis auxquels les Européens sont confrontés.

    Lorsque nous avons présenté la boussole stratégique, le titre était « L’Europe est en danger ». Et, à cette époque, avant l’agression de la Russie contre l’Ukraine, les gens souriaient. Maintenant, malheureusement, le danger est très évident, et l’attaque impitoyable de la Russie contre l’Ukraine a rendu évident pour tous les citoyens européens que la guerre est à nos frontières. La guerre est une réalité qui nous affecte tous – et principalement les Ukrainiens, certainement. Mais cela montre clairement que la guerre n’est pas quelque chose que nous [pouvions] oublier pour toujours, malheureusement.

    Rien de comparable à ce qui se passe en Ukraine ne s’est produit en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. En termes de coûts humains, des milliers de soldats ont été tués. En termes de nombre de moyens militaires impliqués, des centaines de chars ont été détruits, et avec les conséquences mondiales de ce conflit.

    Et cela s’applique également à la réponse de l’Union européenne en termes de soutien politique, financier, humanitaire et militaire à l’Ukraine. Mais pour soutenir l’Ukraine et pour nous soutenir, nous devons accroître notre capacité d’action et assumer davantage la responsabilité de notre sécurité.

    Les Européens se sont sentis à l’aise sous l’égide des États-Unis et de l’OTAN, et nous avons eu un certain sentiment de confort. Et le message d’aujourd’hui – ce message figurait également dans la boussole stratégique – est que nous devons faire plus. Nous devons faire plus, et cette communication conjointe sur l’analyse des lacunes en matière de défense, que nous avons adoptée aujourd’hui, est un appel à renforcer les capacités de défense des États membres de l’Union européenne, car la défense dans l’Union européenne reste une compétence des États membres, il est une compétence nationale. Et les États membres doivent se réveiller et accroître leurs capacités.

    En ce qui concerne les dépenses de défense, la vice-présidente [exécutive] [Margrethe] Vestager a présenté des données très intéressantes et convaincantes. Si nous avions dépensé depuis 2008 jusqu’à aujourd’hui, le même montant qu’avant la crise de l’euro, nous aurions dépensé 160 milliards d’euros de plus dans la défense. Ces 160 milliards d’euros, on voit maintenant qu’ils manquent. Ils manquent tandis que d’autres ont beaucoup augmenté, comme l’a dit le vice-président [exécutif] Vestager, bien plus que nous. Les différences entre les États-Unis et l’Europe sont évidentes. Nous avons augmenté [nos dépenses de défense] de 20 %, les États-Unis les ont augmentées de 66 % – trois fois plus.

    Un problème important avec ces dépenses est qu’elles sont faites principalement sur une base nationale. Les investissements collaboratifs – je veux dire l’investissement qui se fait tous ensemble – ne sont que de 11% alors qu’ils devraient être d’environ 35% selon nos plans. Nous dépensons moins ensemble à chaque fois. Il a diminué, malgré les appels à unifier nos capacités et malgré les appels à dépenser ensemble, à dépenser mieux, à éviter les doubles emplois, à éviter les lacunes. Malgré cela, nous avons diminué le montant des investissements coopératifs.

    Cette tendance doit être inversée. Des années de coupes budgétaires et de sous-investissement doivent être récupérées. Nous devons avoir des économies d’échelle, nous devons réduire la fragmentation et les lacunes critiques que nous avons aujourd’hui dans nos forces armées. Prenons un exemple : les USA n’ont qu’un seul type de char de combat, nous en avons 12. Les coûts logistiques, les doublons, le manque d’interopérabilité sont évidents. C’est évident dans nos forces aériennes, dans nos marines. Partout, nous avons la fragmentation et la duplication. Donc, nous devons dépenser plus mais, surtout, nous devons dépenser ensemble pour dépenser mieux. Et aujourd’hui, avec cette communication – et je parle autant en tant que vice-président de la Commission qu’en tant que chef de l’Agence européenne de défense -, nous avons réuni.

    Le problème le plus important et le plus immédiat est très pratique. Nous devons reconstituer nos stocks, notre matériel militaire, car nous avons fourni beaucoup de soutien à l’Ukraine en matière de munitions, de transport, de protection des forces et nous devons reconstituer nos stocks. Cela peut se faire facilement à court terme, mais ce sera bien mieux de le faire ensemble. Nous devons acheter ensemble, comme nous l’avons fait avec les vaccins et comme nous voulons le faire avec le gaz. Et c’est [pour cela] que nous proposons un groupe de travail conjoint sur les marchés publics au sein duquel les États membres devraient s’engager dans les besoins en matière de marchés publics à court terme. Et nous proposons également des incitations financières pour que l’État membre y participe.

    A moyen terme, nous devons augmenter nos capacités existantes et combler les lacunes – en termes de qualité et en termes de quantité. Nous avons besoin de défenses aériennes modernes, nous avons besoin de drones, nous avons besoin de capacités de ravitaillement en vol, nous avons besoin de chars et de véhicules blindés, nous avons besoin d’une défense côtière, nous avons besoin de capacités cyber et spatiales – pour n’en nommer que quelques-unes.

    Nous le savons. L’Agence européenne de défense s’est efforcée ces dernières années d’expliquer ces lacunes, d’expliquer comment nous pouvons et devons combler ces lacunes. Mais à vrai dire, nous n’avons pas eu beaucoup de succès et personne ne nous écoutait. Si je peux faire une blague. J’espère qu’à présent, avec la Commission, rejoignant la direction de la Commission, le Service [européen] pour l’action extérieure et l’Agence européenne de défense, les États membres seront plus attentifs à nos avertissements. Ils comprendront quels sont nos problèmes et quelle pourrait être la solution.

    A long terme, nous devons moderniser nos forces armées européennes, nous devons augmenter nos capacités. Nous devons mieux définir nos besoins et apporter des réponses à ces besoins par une industrie de défense européenne plus forte. Il n’y a pas d’autonomie sans une base industrielle solide. Là-dessus, l’Agence européenne de défense a également travaillé. Nous avons produit cette CARD, la Revue annuelle coordonnée sur la défense. Dans les mois à venir, le dernier de ces rapports sera publié. Nous avons fourni un plan de développement de la capacité de défense. C’est le moment pour les États membres de lire ces documents et d’agir. Ces documents sont ajoutés en tant qu’annexe à la présente communication et j’espère que le cadre politique fort que la Commission fournit à cette question la rendra beaucoup plus compréhensible. C’est un signal d’alarme. Nous devons agir.

    Il est temps d’agir. Parce que nous devons réagir rapidement à la situation actuelle, du côté industriel à l’opérationnel, les capacités militaires concrètes pour mettre – si nécessaire – des bottes sur le terrain. Le commissaire [au marché intérieur, Thierry] Breton développera à coup sûr tous les enjeux de l’industrie, qui est la base la plus solide de nos capacités militaires.

    Et chère vice-présidente [Margrethe Vestager] et cher commissaire [Thierry Breton], permettez-moi de dire un mot sur l’action extérieure en matière de politique énergétique que j’ai présentée aujourd’hui. C’est une partie soutenant les efforts de RePower afin de travailler avec nos partenaires dans le monde et de développer ensemble l’objectif de réduction de la dépendance aux hydrocarbures et de lutte contre le changement climatique.

    Et aussi, le Partenariat Stratégique avec le Golfe afin de partager la prospérité, la transition verte, la sécurité, le développement et la coopération avec un ensemble aussi important de pays. Important aujourd’hui pour la sécurité mondiale, l’énergie, mais aussi la sécurité – bref -, car ils sont impliqués avec nous dans la situation créée par l’absence d’accord avec les Iraniens dans le Golfe, sur le nucléaire, sur la guerre au Yémen et tant d’autres questions sur lesquelles nous voulons travailler avec les États du Golfe.

    Questions et réponses

    Q. On peut se réjouir de la coordination, de même que ce qui est arrivé pour les vaccins. Vous le proposez pour la défense mais en même temps, il semble qu’il y ait beaucoup de citoyens qui s’inquiètent de cette espèce de course aux armements de la part de l’Europe, mais aussi des États-Unis. Plusieurs personnes, plusieurs observateurs y voient un engrenage aussi pouvant mener à une 3e guerre mondiale, et préféreraient que l’accent soit mis davantage sur la diplomatie. Qu’en pensez-vous?

    Exactement. L’autre jour, on me disait que je ne devais pas oublier que je suis responsable de la diplomatie européenne, puisque j’ai parlé de la défense et des armées. Mais celui qui l’a dit se trompe, parce que je suis à la fois, le responsable de la diplomatie au niveau européen, et de la construction de l’Europe de la défense. Parfois, il faut agir du côté diplomatique et parfois du côté des capacités militaires. Non, on ne va pas vers la 3e Guerre mondiale – sans doute, pas nous. Mais il faut expliquer aux citoyens européens, que depuis la crise de l’euro en 2008, l’Europe est passée par un processus silencieux de désarmement. On s’est désarmés sans le dire, parce qu’on a réduit nos capacités militaires entre 2008 et 2018 d’une façon vraiment choquante. Et cela s’est fait de façon non coordonnée – parce que la coordination est aussi nécessaire quand on diminue les capacités. Chacun a fait cela de son côté et le résultat est que l’Europe, du point de vue militaire, comme un ensemble de 27 différentes armées, se déforme. On a des duplicités, on a des « gaps » (des écarts), des choses qui nous manquent, énormément.

    Alors, ce processus ne veut faire autre chose que mettre nos capacités militaires à la hauteur de nos défis, parce que les défis existent qu’on le veuille ou non, et il faut y faire face. Et pour y faire face, il nous faut une base industrielle [et technologique de défense], sans doute. Un pays, qui n’aurait pas une industrie de défense capable de fournir des armes de façon autonome, perdrait une partie très importante de son indépendance, en termes pratiques. Donc il faut développer l’industrie de défense – bien sûr que oui. Actuellement, comme a dit le Commissaire [Thierry] Breton, on achète à l’extérieur 60% de nos capacités militaires. C’est trop, c’est trop. Il faut diminuer notre dépendance à l’égard de l’extérieur.

    Et alors, ce n’est pas la course aux armements, c’est l’arrêt du désarmement et commencer à mettre les choses à leur juste hauteur, à la hauteur de nos besoins. Vous seriez, bien sûr, beaucoup plus heureux si on n’avait pas de menaces sur nous, mais on en a. Et il faut y faire face, en ayant les capacités nécessaires pour le faire, et pour aider nos pays amis qui eux aussi y font face. Comme le cas de l’Ukraine – c’est un cas dramatique, mais il y en a beaucoup d’autres, moins dramatiques mais aussi dangereux. Donc non, il faut dire aux citoyens européens qu’il ne s’agit pas d’une course aux armements, qu’il ne s’agit pas de générer, de développer un nouveau conflit mondial – au contraire, il faut le prévenir. Il faut être capable d’agir dans le domaine militaire comme on le fait dans le domaine diplomatique. Une chose n’exclut pas l’autre, bien sûr que non. On travaille sur les deux fronts. On s’engage diplomatiquement mais comme pour danser le tango, il faut au moins deux personnes. Si le président [Vladimir] Poutine dit à tous les gens qui vont le voir qu’il n’est pas prêt à arrêter la guerre, qu’il va continuer à la faire, alors il y a peu d’espace pour la négociation. Mais on est toujours prêts à s’asseoir à la table, et chercher un cessez-le-feu et une paix négociée. Mais tant que la guerre dure, il faut aider les Ukrainiens. Et pour les aider, il faut avoir les moyens. Et les moyens s’épuisent, il faut les remplir à nouveau. Et il faut être à la hauteur des défis. Ça, c’est un message que, je pense, les citoyens européens doivent entendre.

    Pour dépenser mieux, il faut dépenser ensemble, mais il faut dépenser. Il faut dépenser parce qu’entre l’année 2008 et l’année 2018, on est passé par un processus de désarmement en Europe, non coordonné, chacun de son côté, en faisant des coupes claires dans le budget de la défense, sans savoir ce que faisait le voisin. Et le résultat est désordonné. Et maintenant, pour monter en gamme, il faut le faire de façon coordonnée. C’est très simple, si chaque pays européen – chacun d’eux, les 27 – augmente ses capacités militaires en multipliant par X ce qu’ils ont et qu’ils font tous – justement – un croisement homothétique – on multiplie par une certaine quantité, ce qu’ils ont chacun de leur côté -, le résultat serait un énorme gaspillage et un gaspillage d’argent. Ce serait jeter par la fenêtre des milliers d’euros, parce qu’on aurait la même structure difforme que nous avons aujourd’hui, mais plus grande. Les « gaps » (les écarts) seraient plus grands, et les duplications encore plus grandes.

    Donc, la tâche de coordination est absolument nécessaire si on veut bien défendre l’intérêt des citoyens et le bon usage de l’argent public.

    Q. On entend votre discours extrêmement volontariste, Monsieur Borrell et Monsieur Breton. En même temps, vous citez vous-même le chiffre de 11% d’investissements communs pour le moment. Et par ailleurs, pour ce qui est des développements de projets, il y en a deux qui sont structurants, très importants – le projet de Char du futur et le projet d’Avion du futur, le SCAF – qui sont à l’heure actuelle, et depuis un long moment, totalement bloqués par des divergences à la fois entre les Etats et entre les industriels chargés de les développer. Comment pensez-vous que votre plan peut contrer cet état d’esprit qui est assez contradictoire effectivement avec l’optimisme que vous affichez, la volonté que vous affichez ?

    Nous ne sommes pas des optimistes, nous ne sommes que des militants. Il y a une tâche à accomplir. Écoutez, permettez-moi de dire cela en espagnol, car je m’exprime beaucoup mieux.

    L’armée est, pour ainsi dire, le noyau de l’indépendance nationale. Les Forces armées sont, pour chaque pays, l’expression vivante de sa souveraineté. La monnaie l’est aussi, mais moins. Et nous avons renoncé à la monnaie de chaque pays pour avoir une monnaie commune et unique – les deux. Avant on avait l’écho, qui était une monnaie commune, mais pas unique. Car chaque pays gardait le sien et, en plus, ils en avaient un en commun.

    Nous ne voulons pas créer l’armée européenne, qui serait l’équivalent militaire de la monnaie commune unique. Non. Nous savons très bien que les armées européennes continueront d’appartenir à chaque Etat. Mais si nous voulons profiter de notre Union, nous devons faire évoluer ces armées nationales de manière coordonnée. Et précisément parce que les armées sont l’expression vivante de la souveraineté, il est plus difficile d’entrer dans la coordination. Il est plus difficile de dire à un État : « vous avez trop de sous-marins et peu d’avions ». Et à l’autre « vous avez trop d’avions et trop peu de sous-marins ». Et entre nous tous, nous n’avons pas de porte-avions. La France en a un, l’Espagne en a aussi un plus petit, mais nous n’avons pas la capacité aéronavale dont disposent les États-Unis, même pas à côté.

    Diriez-vous que nous le faisons tout aussi efficacement ? Eh bien, du point de vue de l’efficacité dans le cas de l’armée russe, il y aurait beaucoup à dire, car ils n’ont manifestement pas montré grand-chose. Mais il est clair que si nous dépensions de manière coordonnée, nous serions plus efficaces. Et cela, que tous les citoyens comprennent, doit être mis en pratique en convainquant les gouvernements. L’Agence européenne de défense essaie de le faire depuis des années. En fait, il a été créé pour cela. Les gouvernements l’ont créé pour les encourager à rendre leurs dépenses de défense plus coordonnées, plus efficaces, plus interopérables.

    Eh bien, maintenant, avec l’aide de la Commission [européenne] et des capacités financières dont dispose la Commission et pas l’Agence [européenne de défense], nous pouvons tous ensemble aller plus loin dans cette direction. C’est la force de cette communication. Nous avons l’Agence d’un côté, la Commission de l’autre, le Service européen pour l’action extérieure. Certains ont des ressources, d’autres ont une longue expérience. Nous devons unir nos forces et nos capacités. C’est ce que les chefs d’État et de gouvernement à Versailles nous ont demandé de faire. Et c’est la réponse à cette demande et un guide pour l’action. Maintenant, réussirons-nous ou non ? Eh bien, cela dépendra de la pression politique et du sentiment d’urgence des États membres. Avant la guerre d’Ukraine, ce sentiment d’urgence était très faible. Maintenant, sans aucun doute, il est plus grand.

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    EEAS, 18 mai 2022

  • Algérie. L’édification d’un pays fort, sûr et prospère

    Algérie. L’édification d’un pays fort, sûr et prospère

    Algérie. L’édification d’un pays fort, sûr et prospère – remaniement, reprise économique,

    « Notre mémoire, que nous n’abandonnerons jamais, est la source intarissable, dans laquelle nous puisons pour relever les défis quelles que soient leur nature et origine pour renforcer les fondements de notre force et de l’unité de notre nation « . Ce passage de l’allocution prononcée mardi par le général de corps d’armée, Saïd Chengriha, chef d’état-major de l’ANP lors d’une visite de travail et d’inspection au siège du Commandement de la 8ème Division Blindée en 2ème Région militaire, a une profonde signification dans la mesure où c’est l’édification d’un pays fort, sûr et prospère qui est visée. Un processus où le rôle du citoyen est majeur, voire indispensable. Ce rôle a été mis en avant par le chef d’état-major de l’ANP.  » A ce titre, le rôle du citoyen, qui fait preuve de conscience et de patriotisme, face aux différentes menaces, n’est pas moins important que celui qui incombe à nos vaillantes unités sur le terrain.

    De ce fait, il lui revient aujourd’hui, bien plus que dans le passé, de faire preuve de discernement et de contribuer avec son grand sens patriotique à la préservation de la sécurité et la stabilité de notre pays, afin de déjouer toutes les tentatives des ennemis de la Nation. Cette nation pour laquelle des millions de Chouhada se sont sacrifiés tout au long de sa grande Histoire « .

    De tout ce qui précède, l’impératif de veiller à la pérennité de cette voie doit être un  » devoir  » pour tous surtout que l’étape actuelle se concrétise et prépare les conditions pour doter le pays de moyens de sa politique, la construction autour de la Nation d’un renouveau national et la reprise économique. A ce propos, certains analystes sont convaincus qu’après le remaniement ministériel évoqué par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune lors de l’entrevue accordée samedi dernier à des représentants de la presse nationale, il faut s’attendre à un  » assainissement profond « . Désormais, les choses vont changer et une nouvelle étape se dessine pour répondre à une nouvelle stratégie socio-économique, mieux adaptée aux spécificités nouvelles de la société algérienne. Il s’agit en fait d’une phase dictée par l’évolution de la société.

    Une période de « reformatage » de l’économie nationale pour inclure davantage de croissance, afin que toute la vie nationale se sente incluse et exprimée dans ce processus de renouveau économique et social.

    Ce n’est pas sans raison si le général de corps d’Armée, Saïd Chengriha met l’accent sur le rôle du citoyen dans la préservation de la sécurité et de la stabilité du pays, ce qui pourrait attester d’une certaine forme de développement politique, économique et social. Aussi, être vigilant, c’est être conscient que l’Algérie vit une expérience historique et face aux menaces qui pèse sur elle, le citoyen se doit de se mobiliser au quotidien pour protéger cette stabilité, défendre l’unité nationale et barrer la voie à l’anarchie, ennemie de toute démocratie, de toute émancipation et de tout progrès.

    Le programme politique en vigueur, les réformes politiques, les textes en valeur, ont besoin davantage d’hommes chargés de les appliquer et c’est là l’action  » urgente  » qu’attend le citoyen. Donc un rendez-vous avec l’histoire où le peuple sera encore une fois de plus fidèle pour relever ce grand défi.
    B. C.

    Lemaghreb.dz, 28/04/2022

    #Algérie #Remaniement #Chouhada

  • Algérie: La sécurisation du territoire et la sécurité interne

    Algérie: La sécurisation du territoire et la sécurité interne – insécurité transfrontalière, cohésion nationale, calomnie, institutions de l’Etat, institution militaire, ANP, armée,

    L’insécurité internationale et régionale est appelée à s’aggraver, la nature de la menace à se complexifier partout à travers le monde. Faire face à cette insécurité transfrontalière et à ces défis exige plus que jamais la valorisation du traditionnel patriotisme national, l’unité, la mobilisation, la responsabilité collective pour surmonter tous ces défis, toutes les manœuvres et complots ourdis de l’intérieur et de l’extérieur pour faire de la Patrie une terre plus stable, plus prospère et plus pérenne. Des préalables qui sont des facteurs importants pour le développement du pays.

    Il s’agit en priorité de renforcer l’édification d’une solide cohésion nationale, plus forte, plus intégrée qui peut être l’avant-garde pour encadrer et défendre la cause de la nouvelle ère, considérant cela comme un devoir et une tâche clé car les forces hostiles cherchent toujours les moyens et les appuis extérieurs pour saper cette nouvelle ère. Ils s’efforcent de fausser, d’accuser calomnieusement les institutions de l’Etat, l’institution militaire en particulier et ses liens profonds avec le peuple algérien, attaquant l’idéologie, le programme politique en vigueur. Face à cette évolution géostratégique rapide, la stratégie de défense nationale, demeure plus que jamais, la clé de voute du Haut-Commandement de l’ANP qui ne cesse de renforcer la défense territoriale face à la dégradation sécuritaire du contexte régional et international. Une anticipation sur son évolution, dans ses diverses dimensions, à mieux articuler tout ce qui, au sein des Forces armées, la cohérence dans l’efficacité de leurs missions et leurs moyens qui sont décisifs pour conforter leur efficacité opérationnelle. Un agenda permanent qui est au cœur de l’ambition du Haut-Commandement de l’ANP.

    Le registre opératif de cette adaptation a été défini à chaque occasion par le chef d’état-major de l’ANP et relève ainsi de cette stratégie opérative comme la définition des règles d’engagement, l’évolution technique qui offre de nouvelles capacités aux Forces armées et leur permet d’être plus efficaces, un défi opérationnel et l’application qui entraîne le développement de nouvelles technologies militaires, tactiques, stratégiques et structurelles, l’ajustement des méthodes, un changement de stratégie, dans la génération de l’ANP et les opérations pour répondre à cette évolution géostratégique avec l’objectif d’augmenter l’efficacité opérationnelle répondant à la fois à une nécessité de politique extérieure et de politique intérieure.

    Il y a enfin un problème de fond qu’il convient de ne pas occulter : « Les tentatives délibérées des mercenaires de semer la discorde et la division entre les enfants du même peuple et entre le Peuple et l’Armée », quel citoyen algérien serait assez naïf pour croire un seul instant que le déclenchement de cette campagne hostile à l’Algérie n’a pas été inspirée, téléguidée par des ennemis déterminés à éloigner l’institution militaire de la scène nationale, où elle détient une place privilégiée ? Qui avait donc intérêt à ternir l’image d’un Etat qui s’est taillé, grâce à ses efforts diplomatiques, son énergie, son habilité et ses liens privilégiés avec les milieux politiques, économiques et financiers les plus influents et les plus respectables sur la scène internationale, une position qu’on lui envie des maints milieux… Aussi, les hostilités et l’adversité contre l’Algérie se multiplient et versent à dénaturer la réalité du pays. On cherche encore avec tant de minutie dans l’exécution de complots et manœuvres visant la déstabilisation du pays

    Face à ces  » illusions  » et au plus haut point le sens de l’Etat-Nation, la volonté de préserver le pays de tout imprévu y va de l’honneur de la Patrie et de l’intégrité territoriale dont l’ANP reste le meilleur garant. L’armée algérienne continue à s’investir sans relâche et de manière proactive dans le dispositif sécuritaire national et régional, en associant étroitement opérations militaires contre le terrorisme, les trafics et le banditisme armé. Les réseaux terroristes sont considérés par l’Algérie comme épicentre à la criminalité internationale et bénéficient grandement des trafics pour acquérir armements, équipements et financements. C’est pourquoi, les autorités algériennes ne cessent de répéter qu’il ne peut y avoir de lutte anti-terroriste sans lutte globale contre toutes les formes de criminalités tant ces deux fléaux transfrontaliers se nourrissent l’un de l’autre, il existe une alliance objective entre crime organisé et terrorisme.

    La stratégie nationale de défense nationale demeure plus que jamais la priorité pour faire face à tous les défis et autres. Aussi le général de corps d’armée, Saïd Chengriha, chef d’état-major de l’ANP vient de rappeler et d’interpeller à davantage d’efforts. « Ces efforts doivent s’articuler sur l’unité, la cohésion et la solidarité entre les différentes composantes du peuple algérien, la confiance entre les institutions de l’Etat, à leur tête l’ANP, et l’engagement de servir la Patrie, de préserver ses intérêts suprêmes et de renforcer sa sécurité, sa stabilité et sa souveraineté, pour l’édification de l’Algérie nouvelle, dont les repères ont été tracés par le président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale « .

    Dans le même contexte, il a rappelé que :  » C’est grâce à cette cohésion que le peuple algérien a pu libérer notre pays du joug colonisateur, une cohésion qui nous a permis de vaincre le terrorisme barbare, et qui ouvrira à notre pays, sans nul doute, les voies de la poursuite de la prospérité et du progrès, et qui en fera avec la volonté d’Allah Le Tout-Puissant, un havre de paix et de prospérité, n’en déplaise aux conspirateurs qui, sournois et malades d’esprit, n’ont jamais souhaité et ne souhaiteront jamais du bien à l’Algérie et à son peuple « .
    B. C.

    Lemaghreb.dz, 21/04/2022

    #Algérie #Sécurité

  • Le Mali reçoit davantage d’équipements militaires de la Russie

    Le Mali reçoit davantage d’équipements militaires de la Russie

    Le Mali reçoit davantage d’équipements militaires de la Russie- Wagner, Sahel, armée, Barkhane, Takuba,
    -M. Diarra a qualifié le soutien de la Russie au Mali de « manifestation d’un partenariat très fructueux ».
    -La présidence a partagé une vidéo montrant l’équipement livré par un vol cargo russe à l’aéroport de la capitale Bamako.

    Le Mali a reçu un autre lot d’équipements militaires de la Russie après que l’Union européenne a suspendu son programme de formation militaire avec la nation sahélienne.

    Le chef des forces armées maliennes, le général de division Oumar Diarra, a reçu deux hélicoptères de combat et des radars de surveillance, a déclaré la présidence malienne dans un communiqué.

    La présidence a partagé une vidéo montrant l’équipement lors de sa livraison par un vol cargo russe à l’aéroport de la capitale Bamako.

    M. Diarra a qualifié le soutien de la Russie au Mali de « manifestation d’un partenariat très fructueux ».

    Le mois dernier, le Mali a reçu deux hélicoptères de combat et des radars de fabrication russe, peu après que son ministre de la défense et le chef de l’armée de l’air se soient rendus « discrètement » à Moscou.
    Les médias d’État ont fait une large publicité à cette réception et ont salué le soutien croissant de la Russie au Mali dans ses opérations anti-insurrectionnelles.

    Le Mali a défendu ses relations avec la Russie après le tollé international provoqué par la décision de déployer des mercenaires de la société paramilitaire controversée Wagner en décembre.

    Cette décision a déclenché le retrait en cours des forces françaises de l’opération Barkhane et des troupes européennes de la Task Force Takuba.

    Les combattants de Wagner et l’armée malienne ont été liés à des allégations de violations flagrantes des droits de l’homme lors d’opérations conjointes de contre-insurrection ces derniers mois, ce que le Mali dément.

    STAR, 19/04/2022

  • El Djeich : Terrorisme et trahison, deux faces d’une seule médaille

    El Djeich : Terrorisme et trahison, deux faces d’une seule médaille

    El Djeich : Terrorisme et trahison, deux faces d’une seule médaille – armée, lutte antiterroriste, ANP, Saïd Chengriha,

    « Les détachements de l’Armée nationale populaire ont enregistré des résultats remarquables dans la lutte contre le terrorisme, grâce à des efforts soutenus traduisant une volonté d’acier d’éradiquer ce phénomène étranger aux valeurs de notre religion et de notre société », écrit la revue El Djeïch dans son dernier numéro.

    « Le déplacement de Monsieur le chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée, Saïd Chengriha, sur les lieux de l’opération militaire dans la wilaya de Skikda, est l’expression de sa volonté de veiller personnellement au suivi sur le terrain des efforts acharnés déployés par les éléments de l’Armée nationale populaire, qui font vaillamment face aux groupes terroristes en les poursuivant jusque dans leurs derniers retranchements afin de les éradiquer », a écrit la revue dans son éditorial.

    El Djeich précise que cette visite a permis au général de corps d’armée de s’enquérir de l’état de disponibilité des unités versées dans la lutte contre le terrorisme, comme elle a été l’occasion de féliciter les éléments ayant participé à l’opération, de rendre hommage à leur courage et à leur gestion de la situation avec professionnalisme. « le Haut commandement de l’Armée nationale populaire continuera de veiller au développement du système de défense de nos forces armées pour garantir la disponibilité opérationnelle permanente, en rehaussant leurs capacités de combat au plus haut niveau et en entourant de tout ce qui est de nature à assurer la promotion des compétences pour être à même de repousser toute menace, de quelque forme que ce soient, et faire échec à tous les traitres, ennemis de l’Algérie », a-t-elle ajouté.

    R. N.

    Horizons, 11/04/2022

    #Algérie #ANP #Armée #Terrorisme

  • Algérie: « Tebboune est l’homme fort du pays » -Jeune Afrique-

    Algérie: « Tebboune est l’homme fort du pays » -Jeune Afrique- – Abdelazizi Tebboune, armée, Hirak, France,

    C’est Jeune Afrique d’octobre 2020 allégeant des tensions entre le président Tebboune et le chef d’État-major Saïd Chengriha, qui revient en mars 2022 réparer un préjudice éthique et dire que ce scoop n’était, finalement, qu’un pétard mouillé.

    Dans une tribune publiée hier, l’hebdomadaire panafricain estime qu’après des réticences populaires qui peuvent trouver explication dans le contexte du Hirak, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est, aujourd’hui, incontestable dans son autorité, et que le courant avec l’institution militaire passe bien. Ceci, contrairement aux fantasmes entretenus par les cercles occultes et leurs relais médiatiques, notoirement connus pour leur hostilité à l’Algérie.
    Décidé depuis son investiture à la tête de l’État en décembre 2019 à remettre l’Algérie sur les rails par la refondation de l’édifice institutionnel et le développement économique, en réponse aux aspirations du Hirak, le président de la République a bravé vents et marées au vu des résistances qui se sont dressées sur le chemin du changement. « Contesté au début de son mandat, Tebboune est aujourd’hui l’homme fort du pays. Son autorité n’est plus contestée, et les bonnes relations qu’il entretient avec l’institution militaire – véritable colonne vertébrale du système – assoient encore davantage son pouvoir », lit-on dans cette tribune mise sous le titre « Trois ans après la chute de Bouteflika, le pays a-t-il changé ? »

    Après avoir rappelé les exploits du Hirak qui a conduit au retrait du pouvoir de l’ex-président, le défunt Abdelaziz Bouteflika, Jeune Afrique s’est intéressé au pouvoir et à la gouvernance de l’actuel président de la République. Le rédacteur de l’article en question qualifie ainsi le locataire d’El Mouradia d’« homme fort du pays » et que la situation politique, trois ans après le Hirak, « n’est plus ce qu’elle était à la chute de Bouteflika. »

    Bien que la tribune ne le dise pas, si « l’extinction du Hirak » est due en partie à la crise sanitaire du Covid-19, elle a tout aussi à voir avec des considérations politiques liées au projet du président de la République, dont ce même Hirak dans sa conception originelle est convaincu que l’Algérie nouvelle est en la bonne voie. Et puis, après la chute de l’ancien régime et le jugement des membres de ses réseaux de corruption, il était temps pour tout un chacun d’apporter sa pierre à l’édifice pour construire le pays.

    Abordant le rapport de l’Algérie avec l’extérieur, notamment pour ce qui est du grand retour de la diplomatie nationale sur la scène internationale, l’hebdomadaire français estime que sur ce plan, « la rupture avec l’ancien régime est manifeste. Après des années d’effacement, la diplomatie algérienne se redéploie en force, comme en témoigne son activisme en Afrique et au Moyen-Orient, qui tranche avec l’apathie qui caractérisait les dernières années de l’ère Bouteflika. » Pour preuve, sinon le dernier exploit en date, l’organisation du sommet arabe à Alger prévu les 1er et 2 novembre 2022, dont l’Algérie et son Président ont réussi le pari. Un rendez-vous vu par Jeune Afrique comme un «autre signe de ce renouveau diplomatique » et lequel ne manquera pas pour l’Algérie de marquer des points face au Royaume de l’ouest. « L’occasion pour l’exécutif de marquer clairement ce changement. Et, de contrer l’influence du rival marocain, avec lequel les relations sont rompues depuis août 2021 », écrit-on dans cette tribune.

    Quant aux relations de l’Algérie avec la France, « le 60e anniversaire de l’indépendance pourrait aussi permettre de lancer une véritable et sincère refondation » de ces relations, prédit ce média, « en poursuivant et en renforçant le travail sur la mémoire et l’histoire communes des deux nations. Mais en matière de réconciliation, il y a loin de la coupe aux lèvres », précise-t-il.

    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 17/03/2022

    #Algérie #Abdelmadjid Tebboune #Hirak