Étiquette : armement

  • Les États-Unis ignorent les raisons qui ont conduit à la crise dans le contrôle des armements

    Etiquettes : Etats-Unis, Russie, Ukraine, armement, Jake Sullivan,

    Selon Zakharova, la Russie ne voit aucun signe indiquant que les États-Unis sont prêts à abandonner leur objectif d’infliger une « défaite stratégique » à la Russie et d’éliminer efficacement la Russie de la scène internationale en tant qu’acteur politique souverain et égal, au nom du respect du contrôle des armements déclaré par Washington.

    MOSCOU, 3 juin /TASS/. Les représentants américains continuent de prétendre que la crise dans le domaine du contrôle des armements n’est pas liée à la politique hostile de Washington envers Moscou, a déclaré Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, dans son commentaire concernant les déclarations faites précédemment par le conseiller à la sécurité nationale américain Jake Sullivan.

    « Nous constatons qu’il n’y a pas eu de nouveaux points principaux qui auraient tenu compte des préoccupations de la Russie et de nos positions. Il s’agit des mêmes appels à la Russie pour reprendre immédiatement la coopération avec les États-Unis sur le contrôle des armements, y compris, en particulier, l’élaboration d’un nouveau traité qui remplacerait le traité New START, qui expire en 2026. Revenir aux conditions américaines, bien sûr », a-t-elle noté.

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    « Bien que Jake Sullivan ait essayé d’envelopper ces appels dans un emballage plus coloré et ait même exposé certains ‘bonus’ qui, apparemment, étaient censés les rendre plus attrayants pour la Russie, Washington continue néanmoins d’ignorer les raisons qui ont conduit à la crise dans ce domaine. Les représentants américains continuent de prétendre que cette crise n’est pas liée à la politique ouvertement hostile envers nous, qui a finalement pris la forme d’une guerre hybride totale contre notre pays », a ajouté la diplomate.

    Selon Zakharova, la Russie ne voit aucun signe indiquant que les États-Unis sont prêts à abandonner leur objectif d’infliger une « défaite stratégique » à la Russie et d’éliminer efficacement la Russie de la scène internationale en tant qu’acteur politique souverain et égal, au nom du respect du contrôle des armements déclaré par Washington.

    « Il serait impossible de dissocier les aspects du contrôle des armements du contexte politique général, comme le proposait Jake Sullivan. Personne ne devrait avoir d’illusions à ce sujet. Et on ne devrait pas se référer à l’expérience de la guerre froide : depuis lors, nous avons franchi de nombreuses étapes et appris beaucoup de choses, nous ne permettrons donc pas de répéter nos erreurs passées », a déclaré la porte-parole.

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    « Bien que Jake Sullivan ait tenté d’emballer ces appels dans un emballage plus coloré et même décrit certains ‘bonus’ qui étaient censés les rendre plus attrayants pour la Russie, Washington continue d’ignorer les raisons qui ont conduit à la crise dans ce domaine. Les représentants américains continuent de prétendre que cette crise n’est pas liée à la politique ouvertement hostile envers nous, qui a finalement pris la forme d’une guerre hybride totale contre notre pays », a ajouté la diplomate.

    Selon Zakharova, la Russie ne voit aucun signe indiquant que les États-Unis sont prêts à abandonner leur objectif d’infliger une « défaite stratégique » à la Russie et d’éliminer efficacement la Russie de la scène internationale en tant qu’acteur politique souverain et égal, au nom du respect du contrôle des armements déclaré par Washington.

    « Il serait impossible de dissocier les aspects du contrôle des armements du contexte politique général, comme Jake Sullivan l’a proposé. Personne ne devrait avoir d’illusions à ce sujet. Et on ne devrait pas se référer à l’expérience de la Guerre froide : depuis lors, nous avons franchi de nombreuses autres étapes et nous avons beaucoup appris, nous ne permettrons donc pas de répéter nos erreurs passées », a déclaré la porte-parole.

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    Fin de la domination américaine Selon la diplomate, « si les États-Unis et leurs alliés dans la coalition anti-russe » sont réellement intéressés à revitaliser la situation internationale et souhaitent revenir à un travail substantiel sur le contrôle des armements, ils devraient, avant tout, abandonner l’aspiration irresponsable et imprudente de construire le monde selon des modèles américains à tout prix, et s’éloigner de la voie qui peut clairement conduire à une catastrophe mondiale.

    « Il est nécessaire de réaliser enfin que l’ère de la domination incontestée des États-Unis est révolue et qu’il n’y aura pas de retour à cette époque. L’objectif pour le moment est de comprendre la nouvelle réalité et de commencer à créer les bases d’un système international plus juste, équilibré et résistant aux tensions, basé sur une véritable égalité, inclusivité, et surtout sur une sécurité indivisible, ainsi que sur la prise en compte des intérêts et des préoccupations de tous les États sans exception », a-t-elle souligné.

    En faveur des méthodes politiques et diplomatiques Selon Zakharova, le contrôle des armements et les mécanismes de réduction des risques stratégiques pourraient devenir un élément important de ce système, agissant comme un « filet de sécurité » pour celui-ci.

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    « La Russie ne rejette pas et n’a jamais rejeté les méthodes politiques et diplomatiques visant à assurer la sécurité, qui peuvent prendre différentes formes et être mises en œuvre dans différents formats. Cependant, la réalité prouve que de telles méthodes ne peuvent être efficaces et viables que si toutes les parties visent véritablement une coopération égale et constructive et mettent en œuvre honnêtement les accords conclus, sans essayer de tricher et de les interpréter à leur avantage », a ajouté Zakharova.

    TASS, 03/06/2023

    #Russie #Ukraine #Etats_Unis #Nouvel_ordre_mondial

  • Dépenses militaires Algérie-Maroc

    Tags : Maroc, Algérie, armement, dépenses militaires,


    NOTE
    Dépenses militaires Algérie/Maroc, à partir d’une compilation de rapports
    Classement, comparaison, données chiffrées

    Le dernier rapport de l’IHS Jane’s1, a récemment établit un classement des dépenses militaires de 77 pays sur l’année 2013. A la lecture dudit document, il ressort les éléments suivants :

    En 2013 : l’Algérie a dépensé 10,8 milliards de dollars en armements et le Maroc 4 milliards.

    L’Algérie se place au 20ème rang mondial juste devant Israël, et le Maroc occupe la 46ème place.

    En 2012 : l’Algérie occupait le 24ème rang et le Maroc le 48ème rang

    La hausse de 2013 «peut être en partie expliquée par le passage sous l’autorité du ministère de la défense algérien de la Garde communale auparavant sous les ordres du ministère de l’intérieur. Ce rang devrait se maintenir en 2014.

    Sur les tendances du budget algérien de la défense, «les dépenses militaires ont fortement augmenté durant la dernière décennie, la croissance du budget militaire algérien devrait se situer autour de 5% par an entre 2014 et 2020. Ceci devrait porter l’Algérie à la 17ème place en 2020, dépassant l’Espagne et Israël ».

    Pour ce qui est des autres pays du classement : les Etats-Unis, la Chine, la Russie, le Royaume-Uni, la France, l’Inde, le Japon et l’Arabie saoudite, constituent les pays qui dépensent le plus en armements avec près de 40% du total mondial pour les Américains.

    Le budget US en 2013 est estimé à 582 milliards de dollars.

    D’autres rapports font également état de la progression algérienne, confirmant les tendances et données énoncées par le rapport susmentionné :

    Selon le Strategic Defence Intelligence (SDI)2:l’Algérie est le 9ème importateur d’armes dans le monde avec 46% du total des importations d’armes en Afrique, durant la période 2006-2010.

    Selon une étude rendue publique par le SIPRI3 , les dépenses militaires ont évolué ainsi : 3152 millions de dollars en 200, (3,3% du PB), 6045 en 2010(3,5% du PIB), 8652 en 2011(4,4% du PIB), 9104 en 2012 (4,5% du PIB) et 10,8 milliards de dollars US de dépenses militaires en 2013

    L’Institut international des études stratégiques, basé à Washington, a classé en 2011, l’Algérie parmi les 10 pays au monde qui dépensent le plus sur le volet Défense, à la 8e place dans le classement, après l’Arabie saoudite, le Sultanat d’Oman, Israël, le Yémen, les États-Unis et la Jordanie. Le Maroc ne figure pas dans ledit classement.

    Pour sa part, le rapport intitulé «AMI International 2011 World Naval Market Forecast Highlights Continued Growth, Continuity in the Mena Region»4, a souligné que, d’une manière générale, les pays de la région Mena n’ont cessé de multiplier les investissements pour acquérir des navires, afin de protéger leurs eaux territoriales, et ce, depuis 2008.

    Dans ce rapport, le Maroc, est devancé de peu par l’Algérie, en matière d’acquisition d’armement naval. En effet, le Maroc occupe la 6ème position avec un budget prévu de 2.47 milliards de dollars pour l’achat de 31 navires (fournisseurs : Pays-Bas, France).

    Objectif du Royaume: mieux surveiller le détroit de Gibraltar et plus largement la Méditerranée occidentale contre l’immigration clandestine et le trafic de drogue. Sur le plan militaire, cette force navale tend également à mieux contrôler la berge sud-ouest de la Méditerranée.

    L’Algérie, quant à elle, se place à la 4ème position avec un budget de 2.780 milliard de dollars dédiés ces 20 prochaines années à l’achat de bateaux (fournisseur principal : Russie).

    Conclusion :

    Selon la partie algérienne, les principaux moteurs de l’évolution du marché algérien de l’armement se résumeraient comme suit :

    * la lutte contre le terrorisme et la contre-insurrection

    * la nécessaire modernisation des équipements de défense

    Cette recrudescence des dépenses militaires algériennes répondrait prétendument au souci de professionnalisation autour des nouvelles technologies et à l’importance de faire face aux problèmes sécuritaires auxquels est confronté le pays (cf. à l’instar de l’attaque terroriste du complexe gazier d’In Amenas et pour contrer la porosité des frontières aux trafics en tous genres).

    Mais il semblerait plutôt que l’Algérie se soit engagée seule dans une course à l’armement, imposant et entretenant, par son surarmement frénétique, un climat de méfiance et de fermeture (à l’image de ses frontières) au sein de la région.

    1 Entreprise spécialisée dans l’information stratégique industrielle et de sécurité,
    2 Plateforme de renseignement et de veille consacrée à l’industrie de l’armement 
    3 portal.sipri.org
    4 http://www.amiinter.com/press/AMI%202011%20World%20Naval%20Market%20MENA%20Highlights–4%20Nov%202011.pdf

    #Maroc #Algérie #Armement


  • La lutte pour le leadership n’a pas lieu d’être

    La lutte pour le leadership n’a pas lieu d’être

    La lutte pour le leadership n’a pas lieu d’être – Algérie, Maroc, Palestine, Sahara Occidental, Israël, normalisation, armée, armement, ressources naturelles,

    Si certains experts mettent aujourd’hui, les divergences entre Alger et Rabat sur le compte d’une lutte pour le leadership régional, d’autres experts estiment que cette lutte n’a aucune raison d’être, car les deux pays voisins ne jouent pas dans la même division, et que ce serait mésestimer les cartes de l’un et surestimer celles de l’autre pour les mettre à égalité de chances et de performances. Or ce n’est le cas, l’Algérie étant dans un autre niveau de compétences, de performances, d’atouts géopolitiques et de crédit au sein du vaste monde arabo-musulman.

    Pour faire vite et court, il faut d’abord, garder en mémoire que l’Algérie est le plus grand pays d’Afrique, du monde arabe et du pourtour méditerranéen ; ce sont déjà là, trois points d’avance, quasi « irrattrapables ». A ces trois atouts s’ajoute un autre, d’une importance décisive : l’Algérie partage les frontières terrestres et maritimes de neuf pays : sept terrestres, avec la Tunisie, la Libye, le Niger, le Mali, la Mauritanie, le Sahara occidental et le Maroc, ainsi que deux frontières maritimes avec l’Italie et l’Espagne. Ces frontières permettent d’être à cheval de deux continents, africain et européen, d’être l’axe des pays maghrébin et subsaharien, position privilégiée dont seule l’Algérie peut se prévaloir.

    Pour la puissance de feu, le classement fait par les revues militaires internationales spécialisées donnent une très large avance à l’Algérie ; sur le continent africain, seule l’Égypte peut se permettre la comparaison, et plus. Le Maroc se situant à des échelles plus bas.

    Pour les ressources naturelles, présentes et futures, avec une superficie de 2.381 741 km2, l’Algérie est un continent qui regorge de toutes les richesses naturelles imaginables. Les principaux gisements en Algérie sont parmi les plus importants dans le monde. Pétrole, gaz, fer, sel, zinc, plomb, barytine, marbre, or, tungstène, diamant, terres rares, métaux rares et pierres précieuses et semi-précieuses, plomb-zinc, bentonite, sel, phosphate, uranium, etc. Pour les énergies du futur, l’énergie solaire et les terres rares donnent une avance encore sur le Maroc. De même que les eaux souterraines du Sahara central, qui font de la région sud de l’Algérie le réservoir mondial de l’avenir.

    Avec plus de 43 millions d’habitants (bientôt le curseur pointera à 45), dont une large majorité de jeunes, c’est une force et une vitalité pleine de promesses totalement tournées vers l’avenir.

    Au plan de la référence politique et morale, l’Algérie peut se réclamer d’un crédit sans faille auprès des populations du monde arabe et musulman, pour au moins les deux dossiers dont elle s’est fait le chantre, le dossier palestinien et celui du Sahara occidental.

    La normalisation avec Israël n’a pas arrangé les choses pour Rabat, loin s’en faut. Les retombées escomptées par le Palais tardent à voir le jour, et le Maroc est en train de s’enliser, jour après jour, dans une logique de fait, qui lui sera préjudiciable, comme on peut le constater avec la montée au créneau du front social, la descente aux enfers du PJD, largement discrédité par les populations marocaines pour ses compromissions avec le Palais royal, les critiques de son propre camp et les remontées du djihadisme.

    Pour les casseroles qu’il traîne, le Maroc a perdu crédit et crédibilité auprès de ces mêmes populations arabes et musulmanes. Dernier pays colonisateur sur tout le continent africain, il se trouve en bon ménage avec Israël, colonisateur de la Terre sainte de la Palestine, cœur battant du monde de l’islam depuis quatorze siècles. A la longue, ce discrédit, peut être périlleux et les populations marocaines elles-mêmes ressentent ces frustrations et ce discrédit, car elles sont, au bout du compte, une pièce de ce bloc arabo-musulman.

    Si l’on ajoute le « paradoxe du sol » que vivent les Marocains, on en arrive à ces dix raisons invoquées et qui font que les deux pays voisins et frères ne jouent pas dans la même division. Par paradoxe du sol, on entend cette propension à coloniser un pays faible (Sahara occidental) alors que dans le même temps, ses propres terres (le littoral rifain) sont sous joug d’un pays plus fort depuis près de cinq longs siècles. Ce seul paradoxe marocain résume tout un univers de contradiction nourri par un expansionnisme qui cache de bien piètre manière les frustrations et les échecs dont il cherche à en atténuer les amertumes.

    ̈́L’Express, 30/12/2021

    #Algérie #Maroc #Palestine #SaharaOccidental #Israël #Normalisation #armée #RessourcesNaturelles

  • L’Algérie conforte sa place de puissance militaire

    Algérie, armée, Russie, Chine, puissance militaire, #Algérie, armement,

    par Mikhail Gamandiy-Egorov

    La République algérienne mise sur la constance. La puissance militaire indéniable du pays s’appuie sur un partenariat historique, notamment avec la Russie et la Chine, et aucun des adversaires des cités ne peut jusqu’à maintenant pouvoir faire basculer la donne dans le domaine de l’interaction militaro-technique d’Alger.

    L’Algérie maintient sa place indiscutable de la deuxième puissance militaire du continent africain, selon le classement du portail américain Global Fire Power pour l’année 2021. Au niveau mondial, le pays est monté d’une place – passant en une année de la 28ème à la 27ème place du classement.

    La constance de l’État algérien est également dans le choix de ses principaux partenaires militaro-techniques : la Russie (représentant 69% des livraisons) et la Chine (près de 10%). Le pays fait également partie du Top 10 des principaux importateurs d’armements au niveau mondial.

    Si l’interaction russo-algérienne dans le partenariat militaro-technique est effectivement restée au plus haut niveau stratégique, ce n’est pas faute pour nombre de pays occidentaux, dont la France, à avoir tenté de modifier la donne. Ou encore les États-Unis, ayant menacé de nombreux pays de sanctions économiques pour des contrats d’armement avec la Russie (la fameuse loi CAATSA qui vise « à contrer les ennemis des USA par le biais des sanctions »). Des USA qui n’ont également pas réussi à pouvoir bouleverser d’une quelconque façon la donne dans le partenariat stratégique entre l’Algérie et la Russie dans la sphère militaro-technique.

    En d’autres termes – les campagnes de lobbying à l’élyséenne ou les menaces et intimidations à la washingtonienne – n’ont pas été des éléments jusqu’à maintenant convaincants dans les choix stratégiques de l’Algérie. Confirmant par la même occasion une approche pleinement indépendante et souveraine.

    Si de nombreuses forces hostiles à Alger critiquent cette interaction avec la Russie, qu’il ne leur déplaise que c’est justement grâce à cette capacité défensive indéniable, que l’Algérie peut se tenir prête à toute tentative de déstabilisation ou d’agression extérieure, à l’instar de ce qui s’est passé en Libye. Un tel scénario est aujourd’hui inconcevable sur le sol algérien.

    La puissance et la capacité défensive de l’armée algérienne est d’autant plus importante que suite à l’intervention de l’OTAN contre la Jamahiriya libyenne de Mouammar Kadhafi, le chaos et la menace terroriste se sont propagés à de nombreux endroits de la région, notamment au Sahel. Un Sahel en proie à l’instabilité et dans lequel la présence militaire de troupes françaises et étasuniennes n’a apporté aucune amélioration de la situation. Au contraire, de nombreux observateurs parlent d’une détérioration évidente, qui risque d’autant plus de s’amplifier.

    D’où l’importance d’une armée régionale forte, efficace, pouvant faire faire aux défis sécuritaires, tout en maintenant une politique constante, y compris dans le choix de ses partenaires historico-stratégiques. L’Algérie fait partie du Top 3 des principaux partenaires de la Russie dans le domaine militaro-technique au niveau mondial, et représente pour Moscou son deuxième partenaire économico-commercial au niveau continental africain. Le pays fait également partie des principaux partenaires de la Chine en Afrique. Cette constance dans les choix stratégiques est également une arme qu’il ne faut pas négliger.

    Observateur Continental, 23/08/2021

  • Clients probables du Sukhoi Su-57 (Military Watch)

    Clients probables de l’avion de combat russe de cinquième génération Sukhoi Su-57

    Le magazine américain Military Watch a dressé une liste de cinq acheteurs étrangers potentiels de l’avion de combat russe de cinquième génération Sukhoi Su-57 : l’Égypte, le Kazakhstan, l’Éthiopie, la Malaisie et la Birmanie, avec l’ajout éventuel de l’Iran.

    L’Égypte est depuis longtemps devenue un importateur majeur d’armes russes, des chars T-90 aux hélicoptères Kamov Ka-52, en passant par les chasseurs MiG-29M/M2 et Sukhoi Su-35 et de nombreux systèmes de défense aérienne, dont le S-300V4.

    Bien que l’on spécule sur le désir du Caire de passer des commandes supplémentaires de Su-35 et de nouveaux MiG-35 et d’étendre ainsi son vaste programme de réarmement aérien, il n’est pas exclu que le pays d’Afrique du Nord décide d’acheter le chasseur Su-57 de cinquième génération au lieu de davantage de Su-35 au cours des cinq prochaines années, afin d’accroître sa puissance dans une région où les seuls avions de pointe sont les F-35 d’Israël et des Émirats arabes unis.

    Le Kazakhstan, membre de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC, qui comprend la Russie, le Belarus, l’Arménie, le Tadjikistan, le Kirghizstan et le Kazakhstan, la Serbie et l’Afghanistan étant admis en tant qu’ »observateurs »), qui achète des produits militaires à Moscou aux mêmes prix que le ministère de la défense, pourra obtenir des fournitures de haute technologie telles que le Su-57 à des conditions favorables.

    Elle déploie actuellement des chasseurs multirôles modernes Sukhoi Su-30SM, Su-27 Flanker et MiG-31 Foxhound. Bien que le Kazakhstan n’ait pas de préoccupations immédiates concernant la sécurité de son espace aérien, la durée de vie de la cellule du Su-27 devrait être atteinte dans une dizaine d’années si l’on se base sur les taux d’utilisation actuels et les choix possibles pourraient être le Su-57 ou la nouvelle variante du Su-30SM connue sous le nom de Su-30SM2.

    Il n’est pas exclu que la prochaine exposition MAKS 2021, dont le Kazakhstan est le pays partenaire (à tel point que des signatures sont attendues sur un certain nombre d’accords relatifs à divers domaines de coopération dans le secteur militaire), nous réserve des surprises à cet égard.

    L’Éthiopie a été l’un des premiers opérateurs étrangers du Su-27. Elle en a acquis 18 à la fin des années 1990, les premières livraisons ayant eu lieu pendant la guerre avec son rival érythréen. Les tensions avec l’Égypte et le Soudan et le vieillissement de la flotte de Su-27, qui doit être mise hors service au milieu des années 30, inciteront Addis-Abeba à rechercher de nouveaux avions de combat.

    L’Éthiopie a récemment échoué dans sa tentative d’acquérir des avions français et le Su-57 pourrait apparaître comme une option viable pour donner à l’armée de l’air éthiopienne un avantage qualitatif sur des chasseurs potentiels tels que le Su-35 égyptien et le MiG-29SE soudanais.

    Toutefois, au-delà des évaluations du magazine Military Watch, le Su-57 aurait un coût énorme pour les caisses de l’Éthiopie (172e sur 193 dans le classement mondial du revenu par habitant) et nécessiterait un soutien technique trop important pour l’armée de l’air de ce pays africain.

    En outre, comme cela s’est déjà produit avec la tentative de commande française, la Russie pourrait également être réticente à fournir des armements de dernière génération au rival de l’Égypte et du Soudan. Le Caire est l’un des meilleurs clients pour les armes russes et Khartoum vient d’accorder à Moscou une base navale sur la mer Rouge.

    En ce qui concerne la Malaisie d’autre part, le Premier ministre malaisien Mahathir Mohamad a déclaré en décembre 2019 que le pays envisageait activement de remplacer les vieux chasseurs MiG-29 et Su-30MKM par des appareils de nouvelle génération et a ajouté que le Su-57 pourrait être le principal et unique concurrent au cas où la Russie déciderait de retirer les vieux chasseurs couvrant ainsi une partie des dépenses pour l’achat de nouveaux appareils.

    La décision d’acquérir le Su-57 s’est accompagnée de l’acquisition de 12 F-35A de fabrication américaine Lockheed Martin (plus tout autre appareil en option) par l’armée de l’air de Singapour.

    Le chasseur furtif de Sukhoi pourrait également intéresser le Myanmar (Birmanie), dont l’ambassadeur en Russie Koh Ko Shein avait déclaré en 2019 que son pays était intéressé par l’acquisition de chasseurs Su-57.

    Rappelons que la Russie et le Myanmar, forts d’une coopération militaro-technique bien établie, ont des contrats en cours pour la fourniture de six chasseurs multirôles Sukhoi Su-30SM et de 16 entraîneurs avancés Yakovlev Yak-130, ainsi que d’autres accords liés à la modernisation des hélicoptères Mil Mi-17 et Mil Mi-24.

    Toutefois, il faut reconnaître que l’achat d’une plate-forme aussi coûteuse que le Su-57 pourrait devenir un obstacle majeur pour un pays dont le PIB nominal par habitant se classe 162e sur 193 nations.

    Military Watch mentionne également l’intérêt de l’Iran pour les avions de chasse russes, bien que Téhéran n’ait pas acheté de chasseurs russes et qu’il ne possède pas de chasseurs lourds de l’ère soviétique. L’intérêt exprimé en 2016 pour l’acquisition du Su-30SM auprès de l’Iran est également lié au retrait prochain de la flotte de F-14, vieille de 50 ans.

    L’économie iranienne étant en plein essor dans les années à venir en raison de la levée potentielle des sanctions américaines, et le Su-57 devant être produit en plus grand nombre et à un prix plus bas dans la seconde moitié de la décennie, la possibilité d’une acquisition de Su-57 ne peut être exclue, notamment pour équilibrer les F-35 déployés dans le Golfe par les États-Unis et bientôt par l’armée de l’air émiratie. Cependant, certains affirment que l’Iran se tournera à l’avenir vers la Chine pour acquérir de nouveaux avions de chasse et des systèmes d’armes avancés.

    Selon les évaluations d’Analisi Difesa, d’autres nations pourraient s’ajouter au « top cinq » des futurs acheteurs possibles du Su-57.

    Tout d’abord, l’Inde, qui a notamment demandé par le passé à travailler avec Moscou sur la version biplace du Su-57 (appelée FGFA sur la photo ci-dessous), et qui dans le cadre d’une confrontation actuelle ou à moyen-long terme avec Pékin serait contrainte de prendre des mesures pour rééquilibrer ses moyens militaires stratégiques dans la région ; l’autre alternative à ne pas exclure est que New Delhi opte plutôt pour le F-35 américain.

    En Algérie, l’acquisition du Su-57 est considérée comme acquise et certaine, à tel point que des sites web locaux hasardent l’hypothèse qu’Alger pourrait devenir le premier client étranger du Su-57 dans les cinq prochaines années. Compte tenu de la loyauté historique absolue du pays nord-africain envers le matériel soviéto-russe, cette hypothèse est, parmi toutes celles énumérées, certainement la plus plausible et la plus réalisable.

    Enfin, nous ne pouvons pas oublier le Vietnam qui, pour des raisons politiques et de conflits avec son encombrant voisin chinois, pourrait considérer le Su-57 comme la seule alternative valable pour le futur renforcement de sa flotte aérienne.

    Analisi Difesa, 09/07/2021

    Etiquettes : Sukhoi Su-57, avions de combats, chasseur, bombardier, armement, aviation, Egypte, Kazakhstan, Ethiopie, Malaisie et Birmanie, Algérie, Vietnam,

  • G7 et confrontation d’intérêts

    par Abdou BENABBOU

    Une énième rencontre des sept chefs d’Etats censés les plus riches s’est tenue ces derniers jours en Grande-Bretagne. Il semble que d’importants accords de principe ont été consignés pour affronter les grands problèmes actuels du monde et il est souligné que rien n’a été oublié. Armement, environnement, démocratie, immigration, économie, Etats-Unis, Chine, Europe, Afrique, l’ensemble de l’articulation de l’humanité, aujourd’hui patchwork décousu des problèmes du monde, a été abordé avec une oralité et un optimisme coutumiers.

    Les effets d’annonce n’ont pas manqué comme il est de coutume dans les réunions des comités de quartiers. Le chef de l’Etat français, animé par la force de sa jeunesse débordante se positionnant comme le porte-parole de l’Union européenne, s’est cru devoir insister sur le caractère politique d’une union continentale à laquelle il appartient et s’est plu à se présenter comme le chef d’un gouvernement d’une communauté qui n’existe que sur papier.

    Si la rencontre du G7 se défend toujours d’être une réunion de salon, les rendez-vous du genre ont toujours démontré leurs limites et régulièrement prouvé qu’il ne pourrait en être autrement. Les nationalismes de plus en plus florissants dont la purulence est attisée par les lourdes crises économiques et sociales ne peuvent effriter la structure clubarde de tels rendez-vous. Autour de la table des négociations chaque chef d’Etat a ramené dans sa gibecière les calculs électoralistes de son pays et des arrière-pensées qui configurent les prises de position. Les actuels représentants du G7 n’ont pas les mains aussi libres qu’ils le prétendent. L’idée d’un suprême gouvernement mondial qu’ils miroitent ne chassera pas le virtuel des engagements pris.

    A l’image des clubs subalternes et bien qu’il s’en défende, le G7 malgré son torse mondial a des ressemblances évidentes avec un comité de quartier.

    Confrontation des intérêts divers oblige, ce grand rassemblement mondial n’aura que l’efficience d’une réunion entre voisins de quartier. A ce niveau subalterne, on peut s’avancer à déduire que comme chez nous, des chamailleries sont de circonstance pour savoir si l’on doit accorder la priorité à la construction d’une crèche pour enfants ou au contraire ériger d’abord une mosquée. Etant entendu que la conjoncture de l’heure et les convictions idéologiques individuelles opposées ne permettent pas de construire les deux à la fois et en même temps.

    Cette donnée devenue rigide dans un quartier, l’est aussi au cœur du voisinage des Etats.

    Le Quotidien d’Oran, 15 juin 2021

    Etiquettes : G7, Armement, environnement, démocratie, immigration, économie, Etats-Unis, Chine, Europe, Afrique, 

  • Maroc : La schizophrénie expansionniste et agressive du Makhzen

    Le Think Tank Institut pour la sécurité et la culture a présenté jeudi dernier un rapport selon lequel, il met en évidence la politique d’agression menée par le Maroc contre ses voisins, révélé par le site Vozpópuli.

    Évoquant les conséquences dangereuses de la décision tweetée du président américain sortant Donald Trump concernant la prétendue » marocanité « des territoires sahraouis, sur la région du Maghreb et sur la Méditerranée , le Think Tank Institut pour la sécurité et la culture, alerte sur les visées expansionnistes de la monarchie alaouite, et son œil agressif sur le détroit de Gibraltar

    Il convient de souligner que ce rapport de 32 pages, s’intitule Maroc, le détroit de Gibraltar et la menace militaire pour l’Espagne, préparé par le docteur en sécurité internationale Guillem Colom Piella, ainsi que par les analystes Guillermo Pulido Pulido et Mario Guillamó Román.

    Les auteurs sont persuadés qu’ »une partie de la mentalité et de la culture stratégique marocaines » soutient un programme d’expansion territoriale « conforme à l’ancien concept du « Grand Maroc » » : « Comme le Premier ministre marocain, Saad Eddine El Othmani, l’a récemment exprimé, une fois qu’ils contrôleront pleinement le Sahara occidental, les places de Ceuta et Melilla devraient être à l’ordre du jour ».

    Le rapport cite l’Algérie

    Pour les auteurs du document, la monarchie alaouite ne lésine pas sur les moyens diplomatiques, militaires et médiatiques pour chiper à l’Algérie, le rôle de l’Etat-pivot dans la région. « Le Maroc a annoncé un plan de réarmement sur cinq ans que de nombreuses sources considèrent comme le pilier pour atteindre la suprématie militaire régionale », notent les auteurs, qui chiffrent ces intentions à 22 milliards de dollars, avec le soutien des États-Unis et de l’Arabie saoudite.

    L’Espagne et l’Algérie, considérés comme ennemis par la doctrine militaire marocaine

    Pour le régime du Makhzen, l’Algérie et l’Espagne sont les principaux ennemis avérés, comme l’atteste le rapport sur la doctrine militaire marocaine, élaborée en 1960 (lire : Pour une nouvelle stratégie de défense intégrée) ?.

    D’ailleurs, le régime du Makhzen à l’instar de l’entité sioniste, n’a jamais ratifié les accords de bornage de ses frontières, dont la constitution marocaine ne délimite pas, sous le mensonge du « Grand Maroc » et qui ne reconnaît pas les frontières héritées à l’indépendance.

    La guerre des sables menée contre l’Algérie, ses revendications territoriales expansionnistes et sa colonisation des territoires sahraouis, en violation du droit international, sont autant d’indicateurs sur la doctrine de cette monarchie aux abois, et qui vient de franchir un nouveau palier de la trahison, en normalisant avec l’entité sioniste, pour sauver le trône, sous l’œil du représentant du lobby sioniste André Azoulay, l’architecte de la répression du peuple marocain au profit des intérêts de l’entité sioniste.

    Algérie54, 9 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, Algérie, défense, armement,

  • Maroc : Depuis la guerre des sables, les FAR se préparent pour une confrontation éventuelle avec l’Algérie (document officiel)

    Depuis la guerre des sables, l’équipement, la formation et la disposition de l’armée ont été orientés dans la perspective, d’une confrontation éventuelle avec l’Algérie (document officiel)

    Dans un document confidentiel révélé par le hacker Chris Coleman, l’armée met en exergue l’identité des deux principaux ennemis du Maroc : L’Algérie et l’Espagne.

    Concernant l’Algérie, le document précise que « au delà du différend de frontières à l’est entre le Maroc et l’Algérie, le conflit était surtout idéologique c’est ce qui générait un grand manque de confiance mutuelle qui dure relativement jusqu’à nos jours ».

    C’est la raison pour laquelle « l’équipement, la formation et la disposition des unités des « Forces Armées Royales » FAR, ont depuis ce jour été orientés dans cette perspective, d’une confrontation éventuelle avec l’Algérie ».

    « Les leçons tirées, ajoute-t-il, de « la guerre des sables » opposant les deux pays en Octobre 1963, façonnent jusqu’à nos jours les dispositifs et tactiques des FAR, se caractérisant à ce stade grosso modo, par le souci de stopper l’assaut d’un ennemi en supériorité numérique et d’arrêt de colonnes blindées venant de l’Est ».

    « Ceci, précise-t-il, par le biais d’un binôme puissant d’artillerie automotrice et blindés, s’appuyant sur une machine logistique infaillible et l’appui d’une aviation de chasse essentiellement tournée vers l’appui feu rapproché « close air support », ceci aux dépend du rôle « air-air » qui a toujours été négligé chez les « Forces Royales Air » (FRA) ».

    « L’expérience de la guerre du Sahara, opposant le Maroc aux séparatistes du Polisario appuyés par l’Algérie a été un tournant décisif dans la construction de la doctrine des FAR, qui ont vu leur effectif doubler durant la période de guerre et qui ont pu développer une expérience pionnière en matière de guerre de désert mondialement reconnue ».

    « Le début de guerre n’a pas été aisé pour les FAR, notamment à cause de la non maîtrise du terrain sahraoui et à cause de la faiblesse des moyens logistiques des FAR à l’époque, ceci en plus de l’effet de choc qu’a représenté la présence de certains armements chez l’ennemi notamment son arsenal DCA (1) précisément le SAM-6 (2) entre-autres et son effet dévastateur sur les FRA dont les chasseurs étaient à l’époque dépourvus de mesures ECM (3) voire même de contre mesures IR (4) contre la menace des MANPADS (5) et missiles à guidage thermique en général ».

    « La construction du mur défensif à partir de la période 1982 a catégoriquement changé le cap en faveur des FAR qui ont pu stopper l’hémorragie des pertes causées par les attaques « Hit-and-run » (6) de la guerre asymétrique dont le Polisario faisait un art ».

    « La guerre au Sahara a montré la primordialité de la logistique comme facteur principal de la défaite ou victoire dans un milieu désertique, de plus la nécessité de miser sur la mobilité des unités pour faire face à un ennemi imprévisible dans un territoire vaste, sur ce point la composante transport des FRA, ainsi qu’au sol les unités des différents « régiment d’infanterie mécanisé » RIM ont joué un rôle décisif dans la victoire légendaire des FAR ».

    Source : Maroc Leaks, 25 avr 2021

    Etiquettes : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Front Polisario, armement, FAR, ANP, Guerre des Sables,

  • Les États-Unis confirment la vente d’armes aux EAU pour un montant de 23 milliards de dollars.

    Le bureau du président américain a confirmé l’accord d’armement de 23 milliards de dollars avec les Émirats arabes unis (EAU). La liste des armements comprend des jets F-35 avancés et des drones armés.

    Après avoir consulté les responsables émiratis, la Maison Blanche a décidé d’approuver cet accord de plusieurs millions avec les EAU, un proche allié des États-Unis.

    Le pays du Moyen-Orient a montré son intérêt pour les avions furtifs F-35 fabriqués par Lockheed Martin et s’est vu promettre la possibilité de les acheter dans le cadre d’un accord parallèle lorsqu’il a accepté de normaliser ses relations avec Israël en août dernier.

    Comme l’a indiqué l’ambassade des EAU, les contrats comprenaient jusqu’à

    -50 chasseurs F-35A d’une valeur de 10,4 milliards de dollars,
    -18 drones MQ-9B d’une valeur de 2,97 milliards de dollars, et
    -diverses munitions pour une valeur de 10 milliards de dollars.

    Sous le président Trump, quatre nations arabes normalisent leurs liens avec Israël. Le Bahreïn, le Soudan, le Maroc et les EAU ont également reçu des garanties des États-Unis sur certaines questions. Les Émirats arabes unis se sont vu promettre des avions de combat F-25, le Soudan a été retiré de la liste des États soutenant le terrorisme et le Maroc a vu sa souveraineté sur le Sahara occidental reconnue.

    Political Lore, 14 avr 2021

    Etiquettes : Emirats Arabes Unis, EAU, USA, Etats-Unis, armes, armement, Joe Biden,


  • Le Canada annule les permis d’exportation pour la technologie des drones en Turquie, dénonce Ankara

    OTTAWA (Reuters) – Le Canada a annulé lundi les permis d’exportation pour la technologie des drones vers la Turquie après avoir conclu que l’équipement avait été utilisé par les forces azéries combattant l’Arménie dans l’enclave du Haut-Karabakh, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Marc Garneau.

    La Turquie, qui comme le Canada est membre de l’OTAN, est un allié clé de l’Azerbaïdjan, dont les forces ont gagné du territoire dans l’enclave après six semaines de combats.

    «Cette utilisation n’était pas conforme à la politique étrangère canadienne, ni aux assurances d’utilisation finale données par la Turquie», a déclaré Garneau dans un communiqué, ajoutant qu’il avait fait part de ses préoccupations au ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu plus tôt dans la journée.

    Ottawa a suspendu les permis en octobre dernier afin de pouvoir examiner les allégations selon lesquelles les drones azéris utilisés dans le conflit avaient été équipés de systèmes d’imagerie et de ciblage fabriqués par L3Harris Wescam, l’unité canadienne de L3Harris Technologies Inc.

    Dans un communiqué, l’ambassade de Turquie à Ottawa a déclaré: «Nous nous attendons à ce que nos alliés de l’OTAN évitent des mesures non constructives qui nuiront à nos relations bilatérales et saperont la solidarité de l’alliance.

    Plus tôt lundi, la Turquie a déclaré que Cavusoglu avait exhorté le Canada à revoir les restrictions de l’industrie de la défense.

    Les pièces sous embargo comprennent des systèmes de caméras pour les drones armés Baykar. Les licences d’exportation ont été suspendues en 2019 lors des activités militaires turques en Syrie. Les restrictions ont ensuite été assouplies, mais réimposées pendant le conflit du Haut-Karabakh.

    Les exportations militaires de la Turquie vers l’Azerbaïdjan ont été multipliées par six l’année dernière. Les ventes de drones et d’autres équipements militaires ont atteint 77 millions de dollars rien qu’en septembre avant que les combats n’éclatent dans la région du Haut-Karabakh, selon les données.

    Reuters, 13 avr 2021

    Etiquettes : Turquie, Canada, drones, armes, armement, Arménie, Haut-Karabakh, OTAN, Azerbaïdjan, L3Harris Wescam, L3Harris Technologies Inc,