Étiquette : Arménie

  • Joe Biden reconnaît le génocide arménien, la Turquie convoque l’ambassadeur américain

    Le président turc Recep Tayyip Erdogan a immédiatement réagi en dénonçant « la politisation par des tiers » de ce débat, dans un message adressé au patriarche arménien à Istanbul.
    Joe Biden a reconnu samedi le génocide arménien, devenant le premier président des Etats-Unis à qualifier ainsi la mort d’un million et demi d’Arméniens massacrés par l’Empire ottoman en 1915, suscitant la colère de la Turquie.

    Son homologue turc Recep Tayyip Erdogan a immédiatement réagi en dénonçant « la politisation par des tiers » de ce débat, dans un message adressé au patriarche arménien à Istanbul.

    Le ministre turc des Affaires étrangères a convoqué samedi l’ambassadeur américain pour protester, a rapporté l’agence de presse d’État Anadolu.

    La Turquie n’a « de leçons à recevoir de personne sur son histoire », avait-il auparavant déclaré.

    L’Arménie salue « une mesure très forte »

    Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a de son côté salué une « mesure très forte envers la justice et la vérité historique » dans un message sur Facebook.

    Le génocide arménien est reconnu par plus de vingt pays et par de nombreux historiens mais il est vigoureusement contesté par la Turquie.

    « Les Américains honorent tous les Arméniens ayant péri dans le génocide qui a commencé il y a 106 ans aujourd’hui », a écrit Joe Biden dans un communiqué. « Nous affirmons l’histoire. Nous ne faisons pas cela pour accabler quiconque mais pour nous assurer que ce qui s’est passé ne se répètera jamais », a-t-il ajouté.
    Le président démocrate, qui avait promis pendant sa campagne électorale de prendre l’initiative sur ce dossier, a informé vendredi de sa décision son homologue turc dans une conversation téléphonique.

    Les deux dirigeants sont convenus de se rencontrer en juin en marge du sommet de l’Otan à Bruxelles.

    Au téléphone avec le chef de l’État turc, le locataire de la Maison Blanche a exprimé sa volonté de bâtir une « relation bilatérale constructive », selon le bref compte-rendu américain qui évoque la nécessité d’une « gestion efficace des désaccords ».

    « Honorer les victimes »

    Il s’agit d’ »honorer les victimes, pas d’accabler qui que ce soit », a insisté une responsable américaine, sous couvert de l’anonymat. « Nous continuons de considérer la Turquie comme un allié crucial au sein de l’Otan », a-t-elle ajouté.

    Sans citer explicitement les États-Unis, le président turc avait dès jeudi adressé une mise en garde à peine voilée à Washington.

    Au cours d’une réunion avec des conseillers, il a prévenu qu’il continuerait à « défendre la vérité contre ceux qui soutiennent le mensonge du soi-disant ‘génocide arménien’ (…) à des fins politiques ».

    Malgré des années de pressions de la communauté arménienne aux États-Unis, aucun président américain ne s’était jusqu’ici risqué à fâcher Ankara.

    Le Congrès américain a reconnu le génocide arménien en décembre 2019 à l’occasion d’un vote symbolique, mais Donald Trump, qui entretenait d’assez bonnes relations avec Recep Tayyip Erdogan, avait refusé d’utiliser ce mot, parlant seulement d’ »une des pires atrocités de masse du XXe siècle ».

    Commémoration du génocide chaque 24 avril

    Les Arméniens estiment qu’un million et demi des leurs ont été tués de manière systématique pendant la Première Guerre mondiale par les troupes de l’Empire ottoman, alors allié à l’Allemagne et à l’Autriche-Hongrie. Ils commémorent ce génocide chaque année le 24 avril.

    La Turquie, issue du démantèlement de l’empire en 1920, reconnaît des massacres mais récuse le terme de génocide, évoquant une guerre civile en Anatolie, doublée d’une famine, dans laquelle 300.000 à 500.000 Arméniens et autant de Turcs ont trouvé la mort.

    C.M. avec AFP

    BFMTV, 25 avr 2021

    Etiquettes : Turquie, Arménie, Joe Biden Etats-Unis, génocide, Première Guerre Mondiale, Tayyip Erdogan, OTAN, NATO,

  • Génocide arménien : après la reconnaissance de Biden, la Turquie soudée dans le déni

    Admettre l’existence des massacres perpétrés en 1915 en Anatolie équivaudrait pour Ankara à nier le récit national sur lequel la République s’est établie.

    La Turquie « rejette entièrement » la reconnaissance du génocide arménien par les Etats-Unis, a déclaré Mevlüt Çavusoglu, le ministre turc des affaires étrangères, quelques minutes après la déclaration du président Joe Biden, samedi 24 avril. « Les mots ne peuvent changer ou réécrire l’histoire. Nous n’avons de leçons à recevoir de personne sur notre histoire », a-t-il tweeté en réaction à la décision venue de Washington. Il a convoqué, dans la soirée, l’ambassadeur américain pour protester, a rapporté l’agence de presse d’Etat, Anadolu.

    Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, prévenu dès vendredi par son homologue américain, Joe Biden, n’a pas réagi. Avant l’annonce officielle, il a adressé ses condoléances à Sahak Masalyan, le patriarche de la communauté arménienne de Turquie, pour les « conditions difficiles » qu’elle a endurées pendant la première guerre mondiale. Il a déploré l’instrumentalisation de l’histoire « par des tiers », une expression qui avait été utilisée précédemment par le patriarche arménien, apparemment aussi contrarié que M. Erdogan par la reconnaissance du génocide. « Recep Tayyip Erdogan » a été « le seul haut fonctionnaire d’Etat de l’histoire de la République turque » à partager « notre douleur et un certain respect pour les enfants de notre nation qui ont perdu la vie en exil », a souligné le chef religieux.

    « Le chien aboie, la caravane passe »

    Les responsables turcs estiment que la décision de Washington est contre-productive, « sans fondement juridique », a expliqué le président du Parlement, Mustafa Sentop. Elle risque de nuire à la relation turco-américaine, dégradée par de multiples contentieux, dont l’achat par Ankara de missiles russes S-400.

    Les médias pro-gouvernementaux ont crié à « la déclaration scandaleuse de Biden ». « Macron non plus n’est pas resté calme », a constaté le quotidien Yeni Safak, une allusion à la visite du président français au mémorial du génocide arménien à Paris. Lapidaire, le quotidien islamiste Yeni Akit titrait : « Le chien aboie, la caravane passe ».

    Article réservé à nos abonnés Lire aussi Joe Biden reconnaît le génocide arménien, une première pour un président américain
    Reconnu par une trentaine de pays et par la communauté des historiens, le génocide des Arméniens de l’empire Ottoman est nié par la Turquie depuis la naissance de la République en 1923. Les historiens estiment qu’en 1915 environ 1,5 million d’Arméniens et plusieurs centaines de milliers de Chrétiens d’Orient ont été tués, ou sont morts suite aux marches forcées et aux déportations systématiques.

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    Etiquettes : Turquie, Etats-Unis, Arménie, Tayyip Erdogan, Joe Biden,

  • Erdogan dénonce « la politisation par des tiers » du débat autour du génocide arménien

    La Turquie a rapidement réagi à la reconnaissance du génocide arménien par Joe Biden.

    Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé samedi des « tiers » de s’ingérer dans les affaires de la Turquie, alors que le président américain Joe Biden a reconnu le génocide arménien.

    « Personne ne profite du fait que les débats — qui devraient être tenus par des historiens — soient politisés par des tiers et deviennent un instrument d’ingérence dans notre pays », a déclaré Recep Tayyip Erdogan dans un message adressé au patriarche arménien à Istanbul.

    Son ministre des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a quant à lui déclaré que la Turquie n’avait « de leçons à recevoir de personne sur son histoire ».

    « Les mots ne peuvent pas changer ou réécrire l’histoire », a tweeté M. Cavusoglu, peu après l’annonce du président américain.

    « Nous n’accepterons de leçons de personne sur notre histoire », a-t-il ajouté.

    Joe Biden a reconnu samedi le génocide arménien, devenant le premier président des Etats-Unis à qualifier ainsi la mort d’un million et demi d’Arméniens massacrés par l’Empire ottoman en 1915.

    Le génocide arménien est reconnu par plus d’une vingtaine de pays et de nombreux historiens mais il est vigoureusement contesté par la Turquie.

    Lalibre.be, 24 avr 2021

    Etiquettes : Turquie, Tayyip Erdogan, Etats-Unis, Arménie, génocide,

  • Ghislaine Maxwell plaide non coupable à un nouvel acte d’accusation fédéral.

    Le nouvel acte d’accusation ajoute une quatrième victime mineure présumée aux charges existantes.

    L’associée de Jeffrey Epstein, Ghislaine Maxwell, a plaidé non coupable vendredi à l’égard d’un nouvel acte d’accusation comportant huit chefs d’accusation, selon lequel elle aurait aidé et conspiré avec Epstein dans l’abus sexuel de mineurs.

    Le nouvel acte d’accusation ajoute une quatrième victime féminine présumée aux charges existantes et élargit considérablement la période pendant laquelle elle aurait facilité les abus d’Epstein, qui comprend maintenant quatre victimes de 1994 à 2004. Epstein faisait face à des accusations de trafic sexuel lorsqu’il est mort par suicide en prison en 2019.

    L’acte d’accusation allègue également que Maxwell a commis un parjure lors de deux dépositions civiles en 2016.

    Il s’agissait de la première comparution en personne de Maxwell devant le tribunal. Dans une salle d’audience fédérale de Manhattan, les yeux de la femme de 59 ans semblaient enfoncés, ses bras frêles et ses cheveux — autrefois foncés et coupés court — semblaient tomber sous ses épaules et grisonner à la racine.

    Elle a affirmé avoir compris l’acte d’accusation complémentaire et a renoncé à sa lecture publique.

    Deux U.S. Marshals étaient assis derrière elle, se levant de leurs sièges lorsqu’elle s’est levée pour partir. Maxwell s’est arrêtée, a retiré son masque, a bu une bouteille d’eau et a été reconduite en prison.

    La juge Alison Nathan ne s’est pas prononcée vendredi sur la question de savoir si le procès aura lieu comme prévu le 12 juillet.

    Les avocats de Maxwell demandent une prolongation du procès jusqu’à l’automne ou l’hiver pour leur permettre d’enquêter et de se préparer aux nouvelles allégations. Le gouvernement s’oppose à ce report, invoquant, entre autres, le stress subi par les victimes présumées avant le procès.

    Mme Nathan a déclaré qu’elle donnerait bientôt une réponse sur la date du procès, mais elle a conseillé aux deux parties de continuer à se préparer pour la date prévue du procès.

    Les avocats de la défense ont également affirmé que Maxwell a été maltraité pendant son incarcération. Dans un document déposé en février, Maxwell a déclaré qu’elle « dépérissait » en raison de conditions qu’elle a décrites comme inutilement dures et que, dans un cas, elle avait été « maltraitée physiquement » lors d’une fouille par palpation par des gardiens. Ses demandes de libération sous caution ont été rejetées à plusieurs reprises.

    « Elle a hâte de se battre », a déclaré David Markus, l’avocat de la famille de Maxwell, à l’extérieur du tribunal vendredi. « Elle a été traitée de façon horrible ».

  • Turquie-USA : Biden a dit à Erdogan qu’il envisageait de qualifier les massacres d’Arméniens de 1915 de génocide

    Le président américain Joe Biden a déclaré vendredi au président turc Tayyip Erdogan qu’il avait l’intention de reconnaître les massacres d’Arméniens de 1915 dans l’Empire ottoman comme un génocide, ont déclaré à Reuters des sources au fait de la conversation, ce qui pourrait porter un nouveau coup aux liens déjà distendus entre les deux alliés de l’OTAN.

    Le premier appel téléphonique très attendu entre les deux dirigeants a eu lieu plus de trois mois après l’investiture de Biden le 20 janvier, un délai qui est largement considéré comme une épaule froide pour Erdogan, qui avait entretenu des liens étroits avec l’ancien président Donald Trump.

    L’appel a également eu lieu un jour avant la Journée du souvenir arménien, au cours de laquelle on s’attend à ce que M. Biden rompe avec des décennies de déclarations soigneusement calibrées de la Maison Blanche qui avaient précédemment décrit les événements de la Première Guerre mondiale comme « Metz Yeghern » (grand mal).

    Ni la déclaration de la Maison Blanche sur l’appel téléphonique ni le compte rendu fourni par la présidence turque n’ont fait mention de cette question.

    « Le président Biden s’est entretenu aujourd’hui avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, lui faisant part de son intérêt pour une relation bilatérale constructive, avec des domaines de coopération élargis et une gestion efficace des désaccords », a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué.

    Elle a ajouté que les deux dirigeants ont convenu de se rencontrer en marge du sommet de l’OTAN en juin afin d’avoir une conversation plus large sur les relations entre leurs deux pays.

    La Turquie reconnaît que de nombreux Arméniens vivant dans l’Empire ottoman ont été tués lors d’affrontements avec les forces ottomanes pendant la première guerre mondiale, mais conteste les chiffres et nie que les meurtres aient été systématiquement orchestrés et constituent un génocide.

    Selon un communiqué de la présidence turque, M. Biden et M. Erdogan ont convenu du « caractère stratégique de la relation bilatérale et de l’importance de travailler ensemble pour renforcer la coopération sur des questions d’intérêt commun. »

    Les liens entre Ankara et Washington ont été tendus sur une multitude de questions, de l’achat par la Turquie de systèmes de défense russes S-400 – pour lesquels elle a été la cible de sanctions américaines – aux différences de politique en Syrie, en passant par les droits de l’homme et les questions juridiques.

    Erdogan avait établi un lien étroit avec Trump, mais depuis que Biden a pris le relais, Washington s’est montré plus virulent à l’égard du bilan de la Turquie en matière de droits de l’homme. Il est également resté ferme sur sa demande qu’Ankara se débarrasse des systèmes de défense russes.

    Agences

    Etiquettes : Turquie, Etats-Unis, Joe Biden, Tayyip Erdogan, Arménie, génocide,

  • Le Canada annule les permis d’exportation pour la technologie des drones en Turquie, dénonce Ankara

    OTTAWA (Reuters) – Le Canada a annulé lundi les permis d’exportation pour la technologie des drones vers la Turquie après avoir conclu que l’équipement avait été utilisé par les forces azéries combattant l’Arménie dans l’enclave du Haut-Karabakh, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Marc Garneau.

    La Turquie, qui comme le Canada est membre de l’OTAN, est un allié clé de l’Azerbaïdjan, dont les forces ont gagné du territoire dans l’enclave après six semaines de combats.

    «Cette utilisation n’était pas conforme à la politique étrangère canadienne, ni aux assurances d’utilisation finale données par la Turquie», a déclaré Garneau dans un communiqué, ajoutant qu’il avait fait part de ses préoccupations au ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu plus tôt dans la journée.

    Ottawa a suspendu les permis en octobre dernier afin de pouvoir examiner les allégations selon lesquelles les drones azéris utilisés dans le conflit avaient été équipés de systèmes d’imagerie et de ciblage fabriqués par L3Harris Wescam, l’unité canadienne de L3Harris Technologies Inc.

    Dans un communiqué, l’ambassade de Turquie à Ottawa a déclaré: «Nous nous attendons à ce que nos alliés de l’OTAN évitent des mesures non constructives qui nuiront à nos relations bilatérales et saperont la solidarité de l’alliance.

    Plus tôt lundi, la Turquie a déclaré que Cavusoglu avait exhorté le Canada à revoir les restrictions de l’industrie de la défense.

    Les pièces sous embargo comprennent des systèmes de caméras pour les drones armés Baykar. Les licences d’exportation ont été suspendues en 2019 lors des activités militaires turques en Syrie. Les restrictions ont ensuite été assouplies, mais réimposées pendant le conflit du Haut-Karabakh.

    Les exportations militaires de la Turquie vers l’Azerbaïdjan ont été multipliées par six l’année dernière. Les ventes de drones et d’autres équipements militaires ont atteint 77 millions de dollars rien qu’en septembre avant que les combats n’éclatent dans la région du Haut-Karabakh, selon les données.

    Reuters, 13 avr 2021

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  • Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 27 octobre 2020

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    COVID-19

    Hier, le Secrétariat de l’ONU a été informé par une mission permanente auprès des Nations Unies de cinq cas de positivité à la COVID-19 au sein de son personnel. Le service médical de l’ONU a immédiatement entrepris de tracer les contacts de ces personnes, avec la pleine coopération de la mission concernée. Toutes les réunions qui devaient se tenir aujourd’hui en personne au Siège ont été suspendues.

    Syrie

    M. Geir Pedersen, l’Envoyé spécial pour la Syrie, s’est adressé aujourd’hui aux membres du Conseil de sécurité par visioconférence depuis Beyrouth, leur relatant sa récente visite à Damas, où il s’est notamment entretenu avec le Vice-Premier Ministre, M. Walid al-Moallem. Il a déclaré qu’il chercherait à approfondir son dialogue avec les parties syriennes et les principaux acteurs dans les mois à venir en examinant l’état de mise en œuvre de la résolution 2254 et en cherchant à identifier la meilleure façon d’élargir le processus politique.

    M. Pedersen a noté que les lignes de front en Syrie n’ont pas changé au cours des derniers mois et que le nombre de civils tués au cours de cette période est, selon les organisations de surveillance, le plus bas depuis 2011. Mais il a averti que la situation dans le pays, dans laquelle sont impliqués des éléments militaires étrangers, continue d’être tendue.

    Le Coordonnateur des secours d’urgence, Mark Lowcock, a également informé le Conseil de sécurité de l’évolution de la crise humanitaire en Syrie. Il s’est dit alarmé de la violence et de l’insécurité qui touchent les civils et les travailleurs humanitaires, demandant qu’ils soient protégés, car les bombardements dans les zones situées en première ligne dans le nord-ouest du pays, ainsi que les frappes aériennes contre Edleb, se sont poursuivis.

    M. Lowcock a également informé le Conseil de l’impact humanitaire de la crise économique, de l’accès des organisations humanitaires en Syrie et de l’assistance qu’elles prêtent à travers le pays.

    Tanzanie

    Dans une déclaration rendue publique hier à propos de la Tanzanie, le Secrétaire général a appelé tous les acteurs nationaux à veiller à ce que les scrutins se déroulent de manière inclusive et pacifique. À cet égard, il a rappelé qu’un processus électoral inclusif et une large participation effective des partis politiques et de leurs candidats, en particulier les femmes, restent essentiels pour sauvegarder les progrès réalisés par la Tanzanie dans la consolidation de la stabilité, de la démocratie et du développement durable.

    Le Secrétaire général a exhorté tous les dirigeants politiques et leurs partisans à participer pacifiquement à cet exercice et à s’abstenir de toute violence. Il a appelé en outre les autorités à offrir un environnement sûr permettant aux Tanzaniens d’exercer leurs droits civils et politiques.

    Afghanistan

    Dans une déclaration également rendue publique hier, le Secrétaire général a déclaré qu’il suivait avec une vive inquiétude les violents incidents qui se sont produits en Afghanistan ces derniers jours. Ces incidents ont coûté la vie à plus de 40 civils et en ont blessé plusieurs autres, parmi lesquels des femmes et des enfants.

    Le Secrétaire général a fermement condamné l’attentat-suicide qui a visé des civils dans un centre éducatif le 24 octobre à Kaboul, et a tué au moins 25 civils et blessé plus de 50 autres, la plupart de jeunes étudiants. Il a rappelé que les attaques délibérées contre des civils constituent de graves violations du droit international humanitaire et peuvent constituer des crimes de guerre. Ceux qui commettent de tels crimes doivent être tenus pour responsables, a ajouté le Secrétaire général.

    Afghanistan – Assistance humanitaire

    Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a déclaré que les violents combats qui ont éclaté le 11 octobre entre les forces de sécurité nationales afghanes et un groupe armé non étatique se poursuivent près de Lashkargāh, dans la province de Hilmand, située dans le sud du pays.

    Les autorités locales ont initialement estimé à 35 000 le nombre de personnes déplacées. Avec nos partenaires humanitaires, nous essayons toujours de vérifier ces chiffres, avec près de 9 700 personnes déplacées confirmées à ce jour.

    La violence a poussé au maximum la capacité d’accueil des hôpitaux de la ville. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), 15 établissements de soins ont été pris pour cible, touchant des milliers de personnes.

    L’ONU travaille en étroite coordination avec le Gouvernement et les partenaires sur le terrain pour prêter assistance aux nécessiteux. Les autorités locales, grâce au soutien du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), continuent de fournir de l’eau potable dans les lieux où se trouvent les populations déplacées. Une aide alimentaire leur est également fournie.

    Depuis le début de l’année, six millions de personnes au total ont reçu une aide humanitaire dans le cadre du Plan 2020 de réponse humanitaire pour l’Afghanistan.

    Afghanistan – Rapport

    Un nouveau rapport rendu public par la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) révèle que le nombre de civils afghans tués et blessés dans le conflit n’a pas décliné depuis le début des pourparlers de paix intra-afghans. Pourtant, les chiffres globaux des victimes civiles pour les neuf premiers mois de 2020 ont chuté d’environ 30% par rapport à 2019.

    Yémen

    Dans certaines régions du Yémen, les taux de malnutrition aiguë chez les enfants de moins de 5 ans sont les plus élevés jamais enregistrés dans ce pays, avec plus d’un demi-million de cas dans les districts du sud, d’après une analyse publiée aujourd’hui par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et le Programme alimentaire mondial (PAM) avec certains partenaires de l’ONU.

    L’analyse -qui porte sur 133 districts du sud du Yémen qui abritent 1,4 million d’enfants de moins de 5 ans- révèle une augmentation de près de 10% des cas de malnutrition aiguë en 2020.

    Au moins 250 000 femmes enceintes ou allaitant ont également besoin d’un traitement contre la malnutrition. Les experts avertissent que le nombre réel est probablement plus élevé, car les facteurs de malnutrition au Yémen se sont aggravés en 2020.

    Pour sauver des vies et éviter une nouvelle aggravation de la situation, l’ONU lance un appel de plus de 50 millions de dollars pour intensifier d’urgence les programmes de nutrition, y compris le traitement des enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère. Dans le même temps, un financement est également nécessaire pour intensifier les programmes d’alimentation, d’eau, d’assainissement et de santé, y compris de vaccination.

    Arménie – Azerbaïdjan

    En réponse à l’escalade continue du conflit au Nagorno-Karabakh, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré aujourd’hui qu’elle envoyait des fournitures médicales, comprenant des kits de traumatologie et chirurgicaux, à l’Arménie et à l’Azerbaïdjan. L’OMS a déclaré que des fournitures d’urgence sont arrivées à Erevan le 23 octobre et que celles destinées à Bakou sont actuellement en transit.

    Les fournitures comprennent des kits de traumatologie, chacun contenant des médicaments et des provisions nécessaires pour assurer les soins post-traumatiques de 100 blessés. Fournis aux ministères de la santé en Arménie et en Azerbaïdjan, ils sont utilisés dans tous les systèmes de santé publique pour apporter des soins à ceux qui en ont besoin.

    L’ONU réitère son appel à une cessation immédiate des hostilités dans la zone de conflit.

    Maintien de la paix

    Aujourd’hui, le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Jean-Pierre Lacroix, a rencontré le Commissaire à la paix et à la sécurité de la Commission de l’Union africaine (UA), M. Smaїl Chergui, en République centrafricaine. Ils y seront rejoints par le Président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, M. Gilberto Veríssimo. Leur visite de trois jours vise à faire progresser la paix et la stabilité dans le pays dans le contexte des prochaines élections, dont le premier tour est prévu le 27 décembre.

    Ils rencontreront de hauts responsables gouvernementaux, des partis politiques, la société civile et des groupes de femmes pour appeler à un engagement collectif afin d’assurer la tenue d’élections crédibles et inclusives, ainsi que la mise en œuvre de l’Accord politique signé par le Gouvernement et 14 groupes armés en février de l’année dernière.

    M. Lacroix vient de terminer sa visite au Soudan, où il a participé hier à une réunion tripartite avec le Gouvernement du Soudan, le Commissaire Chergui, et M. Atul Khare, le Chef du Département des opérations pour l’ONU. Ils ont discuté du soutien et de la coopération des opérations hybrides ONU-UA au Darfour au fur et à mesure de leur retrait, et de la meilleure façon dont l’ONU peut aider dans la mise en œuvre de l’Accord de paix.

    Équateur – COVID-19

    L’équipe des Nations Unies, dirigée par la Coordonnatrice résidente, Mme Lena Savelli, travaille avec les autorités pour faire face à l’impact de la pandémie. L’équipe s’est concentrée sur les petites et moyennes entreprises pour les garder ouvertes et préserver les emplois.

    Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont lancé une initiative de start-up numérique qui a touché plus de 120 000 entreprises avec des directives sur la façon de renforcer leur capacité à offrir leurs produits et services en ligne. Cela cible également les travailleurs migrants et réfugiés.

    Pour sa part, le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) cofinance une initiative de quatre millions de dollars avec le Gouvernement pour travailler avec les autorités sur les recommandations concernant les soins maternels, l’accouchement, le post-partum et la contraception, afin de répondre aux besoins de planification familiale des Équatoriennes. Le FNUAP appuie également la réponse des autorités dans les zones frontalières du nord et du sud, y compris dans la région amazonienne, en mobilisant des ressources pour des kits de test, des équipements de protection individuelle pour les responsables de la santé et une formation sur la santé sexuelle et reproductive pour les autorités locales, ciblant un demi-million de personnes.

    Investissement étranger direct mondial

    La Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a révélé dans son dernier rapport que les flux mondiaux d’investissements étrangers directs (IED) ont chuté de 49% au premier semestre 2020 par rapport à l’année dernière. Cela est dû aux retombées économiques de la pandémie.

    Les économies développées ont connu la plus forte baisse de l’IED, atteignant environ 98 milliards de dollars au cours de la période de six mois, soit une baisse de 75% par rapport à l’année dernière.

    Climat

    La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques a annoncé les lauréats des Prix mondiaux de l’action climatique des Nations Unies de cette année. Les lauréats de cette année vont du seul hôtel caribéen neutre en carbone, situé à Aruba, à la première plateforme au monde entièrement dédiée aux obligations vertes et au lancement de la première équipe solaire entièrement féminine au Liban pour lutter contre les stéréotypes de genre dans le secteur de la construction dominé par les hommes.

    Journée mondiale du patrimoine audiovisuel

    La Journée mondiale du patrimoine audiovisuel est célébrée aujourd’hui, avec pour thème de cette année : « Votre fenêtre sur le monde ». Dans un message, la Directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Mme Audrey Azoulay, a déclaré que cette Journée était l’occasion de redoubler d’efforts dans la préservation de notre richesse audiovisuelle commune, qui constitue une partie essentielle de notre histoire partagée.

    Mme Azoulay a noté que trop de documents sont perdus, endommagés ou effacés par négligence, du fait de mauvaises pratiques de stockage et de formats obsolètes ou du manque de moyens de les lire. Elle a souligné que leur disparition constitue une perte regrettable pour tous les peuples du monde, contre laquelle l’UNESCO est déterminée à lutter.

    Tableau d’honneur

    Le Cameroun a payé l’intégralité de ses contributions au budget ordinaire, devenant ainsi le cent trente et unième État Membre à le faire.

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