Étiquette : armes

  • L’Algérie en tête des flottes de sous-marins arabes et africains

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    Le site « Global Fire Power », spécialisé dans les affaires militaires, rapporte que « l’Algérie fait partie des flottes sous-marines les plus puissantes au niveau arabe et africain en 2021, soit la 15e au monde ».

    Selon le dernier classement du site, l’Algérie occupe la première place dans le monde arabe et en Afrique et 15ème dans le monde en termes de puissance sous-marine.

    Au niveau mondial, la Chine se classe au premier rang avec 79 sous-marins, suivie des États-Unis avec 68 sous-marins, puis de la Russie avec 64 sous-marins et de la Corée du Nord avec 36 sous-marins.

    L’Algérie compte 8 sous-marins, le même nombre que l’Egypte, qui est classée 16e dans le monde, et l’Italie, qui est classée 17e.

    Le mois dernier, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a souligné l’importance de l’armée algérienne, tant sur le plan politique que constitutionnel, et a souligné que « ceux qui tentent de nuire au pays veulent attaquer sa stabilité ».

    Source : Al Mayadin via Al Manar, 27/08/2021

  • Sahel. Des fusils serbes identifiés parmi les armes utilisées par des groupes armés violents

    Sahel, armes, Mali, Bosnie, Niger, Burkina faso, Tchad, groupes armés, #Sahel,

    Des experts en armements d’Amnesty International ont identifié des armes de fabrication serbe dans des vidéos publiées par des groupes armés opérant dans le Sahel, notamment un groupe affilié à l’État islamique qui a revendiqué la mort de centaines de civils. Les nouveaux fusils, certains étant les modèles les plus récents qui existent, correspondent à des transactions entre la Serbie et le Burkina Faso, ce qui laisse à penser que ces armes ont été vendues récemment au gouvernement burkinabé avant de tomber entre les mains de groupes armés.
    L’analyse effectuée par Amnesty International des données relatives aux transactions commerciales montre aussi que la République tchèque, la France et la Slovaquie exportent de grandes quantités d’armes légères et de petit calibre aux gouvernements du Sahel depuis que cette région est le théâtre d’un conflit généralisé.
    En 2020, lorsque la Serbie a effectué son dernier transfert d’armes déclaré vers le Burkina Faso, les violences entre les groupes armés étaient déjà constatées.Patrick Wilcken, responsable du programme Entreprises, sécurité et droits humains
    Depuis 2011, le Mali est confronté à une insurrection menée par divers groupes armés, parmi lesquels l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al Qaïda. Le conflit a gagné le Burkina Faso et le Niger. Les groupes armés mènent de multiples attaques contre les civils et la région sombre rapidement dans une crise humanitaire. La Serbie, la République tchèque, la France et la Slovaquie ont ratifié le Traité sur le commerce des armes (TCA), qui interdit tout transfert d’armes s’il existe un risque qu’elles servent à commettre ou faciliter des violations des droits humains.
    « Le conflit au Sahel se caractérise par de graves atteintes aux droits humains commises par toutes les parties concernées, notamment des massacres de civils imputables à des groupes armés qui n’ont pas de comptes à rendre. Plus d’un million de personnes sont déplacées dans la région et la crise humanitaire se mue rapidement en l’une des plus tragiques du monde, a déclaré Patrick Wilcken, responsable du programme Entreprises, sécurité et droits humains à Amnesty International.
    « Dans ce contexte qui ne cesse de s’aggraver, les États doivent faire preuve d’une extrême prudence en matière de transferts d’armes au Sahel. Il existe un risque inacceptable que les armes soient détournées vers des groupes armés, tandis que les armées et les forces de police nationales de la région présentent des bilans affligeants en termes de respect des droits humains. Alors que se tiendra la semaine prochaine la conférence annuelle sur le Traité sur le commerce des armes, nous engageons tous les États à se montrer à la hauteur de leurs obligations et à ne pas valider de transferts d’armes susceptibles de favoriser des violations des droits humains. »
    Le 30 août, des délégués de 110 pays se rencontreront à Genève à l’occasion de la septième Conférence des États parties au Traité sur le Commerce des Armes (TCA). Le TCA interdit aux États d’exporter des armes lorsqu’il existe un risque prépondérant que ces armes servent à commettre ou à faciliter des génocides, des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre ou de graves atteintes aux droits humains. Cela englobe le risque que les armes vendues à des gouvernements soient cédées illégalement à des auteurs d’atteintes aux droits humains.
    Un conflit qui s’aggrave
    L’instabilité ne cesse de croître dans la région du centre du Sahel et les groupes armés prolifèrent dans ce contexte de conflit à multiples facettes et d’une grande violence. Selon l’ONG Armed Conflict Location Event Database Database (Base de données sur le lieu et le déroulement des conflits armés, ACLED), on a recensé plus de 6 000 morts parmi les civils entre 2017 et 2021 au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Plus de 1 200 000 Burkinabés ont été déplacés depuis 2016, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
    En juin 2021, des hommes armés non identifiés ont tué 130 civils dans le village de Solhan au Burkina Faso – l’attaque la plus meurtrière visant des civils observée jusqu’à présent dans le cadre du conflit. L’État islamique au Grand Sahara (EIGS) a revendiqué la responsabilité de plusieurs attaques contre des civils en 2021, dont une le 21 mars qui a fait 137 morts dans diverses localités au Niger.
    Les groupes « d’autodéfense », créés en réaction à l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) et au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), se rendent eux aussi responsables de massacres de civils, enclenchant un cycle sanglant de représailles. En mars 2020, l’un de ces groupes, les Koglweogo, a lancé une série d’attaques contre des villages au Burkina Faso, qui ont fait au moins 43 morts. Un mois plus tôt, Dan na Ambassagou, une milice armée ethnique, a tué 32 villageois à Ogossagou, au Mali.
    Des armes serbes entre les mains des combattants
    Amnesty International a recueilli et analysé plus de 400 contenus numériques en provenance du Burkina Faso et du Mali, dont des photos et des vidéos authentifiées, publiées sur les réseaux sociaux par des membres de groupes armés entre janvier 2018 et mai 2021. Ces images montrent des stocks d’armes, ainsi que des fusils entre les mains des combattants de divers groupes armés dont l’EIGS, le GSIM, Dozos, les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), les Koglweogo et Dan au Ambassagou, à la fois au Mali et au Burkina Faso.
    Si la plupart des armes visibles sont des Kalachnikovs héritées de l’ère soviétique, datant de plusieurs décennies, Amnesty International a identifié 12 cas dans lesquels les combattants avaient des armes plus récentes, fabriquées par l’entreprise serbe Zastava – notamment des mitrailleuses lourdes M02 Coyote et des fusils-mitrailleurs M92 et M05, dont les modèles dernier cri M05E3, qui n’étaient pas disponibles avant le début des combats dans le nord du Mali en 2011.
    S’il s’est avéré impossible de retracer précisément la chaîne de responsabilité, il est fort probable que ces armes aient été détournées vers des groupes armés, soit par des canaux illicites soit par des prises sur les sites des affrontements.
    Entre 2015 et 2020, la Serbie a indiqué dans ses rapports annuels au TCA avoir transféré au total 20 811 fusils et carabines, 4 000 fusils d’assaut, 600 revolvers et pistolets à chargement automatique, et 290 mitrailleuses au Burkina Faso.
    Le TCA exige des États parties qu’ils évaluent le risque de détournement des armes couvertes par le Traité – particulièrement les armes légères et de petit calibre, qui sont faciles à cacher et transporter. S’il existe un risque considérable que celles-ci soient détournées vers des utilisateurs finaux qui s’en serviront pour commettre ou favoriser des violations des droits humains, les exportations ne doivent pas être autorisées.
    « En 2020, lorsque la Serbie a effectué son dernier transfert d’armes déclaré vers le Burkina Faso, les violences entre les groupes armés étaient déjà constatées. Si la Serbie avait mené une réelle évaluation des risques, elle aurait conclu que les ventes d’armes au Burkina Faso risquaient fort de contribuer à des violations des droits humains », a déclaré Patrick Wilcken.
    Les armements vendus à des gouvernements de la région du Sahel risquent de tomber entre les mains de groupes armés violents et d’alimenter un conflit qui ne cesse de s’aggraver.Patrick Wilcken
    Autres armes européennes
    D’après les données officielles du rapport annuel de l’Union européenne, depuis 2013, les États membres de l’UE ont accordé 506 licences pour des équipements militaires, pour un montant de 205 millions d’euros, au Mali et au Burkina Faso.
    La Slovaquie a indiqué avoir livré au Mali 1 000 armes d’assaut, 2 460 fusils et carabines, 550 mitrailleuses, 680 pistolets et revolvers, et 750 pistolets-mitrailleurs. La République tchèque a indiqué avoir livré au Burkina Faso 3 500 fusils d’assaut et 10 pistolets-mitrailleurs, et la France a livré au Mali 1 164 pistolets et revolvers à chargement automatique, 4 fusils et carabines, ainsi que 13 véhicules blindés de combat.
    « Les armes serbes que nous avons identifiées prouvent une nouvelle fois que les armements vendus à des gouvernements de la région du Sahel risquent de tomber entre les mains de groupes armés violents et d’alimenter un conflit qui ne cesse de s’aggraver, a déclaré Patrick Wilcken.
    « Alors que la situation se détériore au Sahel, tous les États exportateurs doivent adopter des garanties strictes afin d’empêcher que des armes ne soient détournées vers des groupes armés ou ne servent à commettre des violations des droits humains imputables à des forces armées. Si de telles garanties ne peuvent être mises en place, les transferts ne doivent pas avoir lieu. En outre, les États importateurs doivent lutter contre les ventes d’armes illicites et assurer la sécurité des stocks. »
  • Sahara Occidental : Washington décide de reconsidérer la vente de drones et d’autres armes au Maroc

    Sahara Occidental, Maroc, Etats-Unis, armes, drones, #SaharaOccidental #Maroc


    Le scandale Pegasus en est une des raisons : Washington décide de reconsidérer la vente de drones et d’autres armes au Maroc
    L’administration américaine de Joe Biden a décidé de «reconsidérer» la vente de drones et d’autres armes au Maroc en raison de la série interminable de scandales impliquant Rabat dont l’affaire du logiciel espion Pegasus, et des violations croissantes par l’occupant marocain des droits de l’Homme au Sahara occidental, a révélé le journal espagnol «El Confidencial».
    Evoquant des «tensions» dans les relations américano-marocaines, le journal a indiqué dans son édition de lundi que Washington prévoyait de vendre quatre drones MQ-9B Skyguardian et des munitions JDAM au Maroc, mais les récents scandales internationaux impliquant Rabat, ainsi que sa violation croissante des droits de l’Homme au Sahara occidental occupé, poussent l’administration Biden à repenser la vente, qui pour l’instant a été bloquée dans les commissions clés du Congrès et du Sénat.
    Le drone MQ-9B Skyguardian, est un avion sans pilote, mis à jour avec des «matériels» et des «logiciels» de dernière génération, conçus pour résister à toutes sortes d’impacts dans les conditions météorologiques les plus défavorables.
    Il transporte et lance les munitions les plus meurtrières, telles que les bombes de précision JDAM, dont le système GPS leur confère une efficacité maximale, a tenu à préciser El Confidencial.
    Pour le média, Washington s’«inquiète de plus en plus de Rabat», alors que le nouveau président Joe Biden s’est engagé, depuis son investiture, à ramener son pays aux principes du droit international et du soutien aux droits de l’Homme.
    Le journal espagnol est ensuite revenu dans son article pour parler des répercussions de la décision de l’ancien président Donald Trump de reconnaître la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, en échange d’une normalisation des liens entre le régime marocain et l’entité sioniste, une décision qui a généré une sorte d’impunité envers le Maroc qui a conduit à une augmentation des violations de droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés.
    «La torture, les viols, les coups et les disparitions n’ont jamais cessé, mais maintenant, ils se sont intensifiés depuis que le Maroc a rompu un cessez-le-feu qui durait depuis 1991 en novembre 2020. Il n’y a pas de liberté de la presse ni de liberté de circulation au Sahara occidental, mais les violations finissent par être connues à Washington», avait déclaré récemment Suzanne Scholte, présidente de US Western Sahara Foundation, citée par El Confidencial.
    Revenant sur la vente des armes, le journal espagnol cite Patrick Leahy, démocrate et représentant du Vermont depuis 1975.
    L’homme politique est le père de la «loi Leahy» qui interdit au Département d’Etat et au Département américain de la Défense de fournir une assistance militaire aux armées étrangères qui violent les droits de l’Homme.
    La loi Leahy génère un consensus total entre démocrates et républicains et depuis son approbation en 1997, elle a bloqué l’aide militaire à plusieurs pays, rappelle la même source. Le sénateur Leahy préside désormais la Commission des crédits, qui influence le transfert et la vente possibles d’équipements militaires.
    Sa position initiale pro-sahraouie, commence à être renforcée par les événements récents, a souligné également El Confidencial, ajoutant que «plusieurs dirigeants de commissions clés au Congrès et au Sénat utilisent leur autorité pour bloquer la vente, demandant à l’exécutif de Biden plus d’informations sur les drones.
    La vérité est que le MQ-9B Skyguardian et les bombes JDAM surpassent de loin, en termes de létalité effective, les armes conventionnelles que les Etats-Unis vendent habituellement à Rabat. Son potentiel destructeur élevé exige le niveau de responsabilité que les Américains exigent de leurs alliés de l’OTAN, écrit le média.
    Sauf que le Maroc ne fait pas partie de l’Alliance atlantique et, par ailleurs, la reprise du conflit militaire avec le Front Polisario (depuis la violation du cessez-le-feu en novembre 2020 et l’agression marocaine à El-Guerguerat) fait douter que l’occupant marocain utilise cet armement pour faire avancer ses objectifs militaires, a souligné le journal espagnol.
    Dans ce contexte, poursuit le média, le sous-secrétaire d’Etat aux Affaires politico-militaires doit contrôler si, selon des normes éthiques et juridiques, des drones et des bombes peuvent être vendus au royaume marocain. Probablement, il n’y aura pas de résolution avant 2022.
    Le débat de fond qui circule désormais dans les couloirs du Capitole pourrait se résumer à la dichotomie suivante: Vaut-il la peine de vendre les armes?
    Le «oui» viendrait de son utilité dans la lutte contre le terrorisme, le «non» car ces drones et bombes pourraient être utilisés contre des civils sahraouis, a précisé la même source.
    Par ailleurs, le journal El Confidencial a évoqué dans son article la crise diplomatique-migratoire générée par Rabat à Ceuta, qui a eu de larges répercussions internationales. Cette crise a contribué à «détériorer l’image du Maroc» vis-à-vis de Washington, de l’avis de Jason Poblete, avocat expert en questions de sécurité nationale et président de la Global Liberty Alliance (GLA), une ONG basée à Alexandrie (Virginie), focalisée sur la défense des droits fondamentaux au niveau international.
    S’ajoutant à cela les récentes révélations sur l’utilisation par les services de renseignement marocains, du logiciel Pegasus pour espionner des personnalités internationales. «Ceuta, Pegasus et les droits humains des Sahraouis ont un fort impact sur la confiance de Washington. Cela aura des conséquences», avertit le président de la GLA, cité par El Confidencial.
    APS
  • La 5e flotte des États-Unis saisit une cargaison d’armes dans un boutre apatride en mer d’Arabie

    La cinquième flotte de la marine américaine a déclaré samedi que le croiseur à missiles guidés USS Monterey (CG 61) a saisi une cargaison d’armes illicite dans un boutre apatride dans les eaux internationales de la mer d’Arabie du Nord les 6 et 7 mai.

    « La cache d’armes comprenait des dizaines de missiles guidés antichars avancés de fabrication russe, des milliers de fusils d’assaut chinois de type 56 et des centaines de mitrailleuses PKM, de fusils de sniper et de lance-grenades propulsés par fusée. D’autres composants d’armes comprenaient des viseurs optiques avancés », a déclaré la Flotte basée à Bahreïn dans un communiqué.

    Elle a ajouté que le matériel est sous la garde des États-Unis dans l’attente d’une disposition finale, tandis que la source originale et la destination prévue du matériel font l’objet d’une enquête.

    « Après le retrait de toute la cargaison illicite, le boutre a été évalué quant à sa navigabilité et, après avoir été interrogé, son équipage a reçu de la nourriture et de l’eau avant d’être libéré », indique le communiqué.

    Reuters, 09 mai 2021

    Etiquettes : armes, saisie, trafic d’armes, missiles guidés antichars avancés de fabrication russe, fusils d’assaut chinois de type 56, mitrailleuses PKM, fusils de sniper, lance-grenades propulsés par fusée,

  • Les États-Unis confirment la vente d’armes aux EAU pour un montant de 23 milliards de dollars.

    Le bureau du président américain a confirmé l’accord d’armement de 23 milliards de dollars avec les Émirats arabes unis (EAU). La liste des armements comprend des jets F-35 avancés et des drones armés.

    Après avoir consulté les responsables émiratis, la Maison Blanche a décidé d’approuver cet accord de plusieurs millions avec les EAU, un proche allié des États-Unis.

    Le pays du Moyen-Orient a montré son intérêt pour les avions furtifs F-35 fabriqués par Lockheed Martin et s’est vu promettre la possibilité de les acheter dans le cadre d’un accord parallèle lorsqu’il a accepté de normaliser ses relations avec Israël en août dernier.

    Comme l’a indiqué l’ambassade des EAU, les contrats comprenaient jusqu’à

    -50 chasseurs F-35A d’une valeur de 10,4 milliards de dollars,
    -18 drones MQ-9B d’une valeur de 2,97 milliards de dollars, et
    -diverses munitions pour une valeur de 10 milliards de dollars.

    Sous le président Trump, quatre nations arabes normalisent leurs liens avec Israël. Le Bahreïn, le Soudan, le Maroc et les EAU ont également reçu des garanties des États-Unis sur certaines questions. Les Émirats arabes unis se sont vu promettre des avions de combat F-25, le Soudan a été retiré de la liste des États soutenant le terrorisme et le Maroc a vu sa souveraineté sur le Sahara occidental reconnue.

    Political Lore, 14 avr 2021

    Etiquettes : Emirats Arabes Unis, EAU, USA, Etats-Unis, armes, armement, Joe Biden,


  • Le Canada annule les permis d’exportation pour la technologie des drones en Turquie, dénonce Ankara

    OTTAWA (Reuters) – Le Canada a annulé lundi les permis d’exportation pour la technologie des drones vers la Turquie après avoir conclu que l’équipement avait été utilisé par les forces azéries combattant l’Arménie dans l’enclave du Haut-Karabakh, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Marc Garneau.

    La Turquie, qui comme le Canada est membre de l’OTAN, est un allié clé de l’Azerbaïdjan, dont les forces ont gagné du territoire dans l’enclave après six semaines de combats.

    «Cette utilisation n’était pas conforme à la politique étrangère canadienne, ni aux assurances d’utilisation finale données par la Turquie», a déclaré Garneau dans un communiqué, ajoutant qu’il avait fait part de ses préoccupations au ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu plus tôt dans la journée.

    Ottawa a suspendu les permis en octobre dernier afin de pouvoir examiner les allégations selon lesquelles les drones azéris utilisés dans le conflit avaient été équipés de systèmes d’imagerie et de ciblage fabriqués par L3Harris Wescam, l’unité canadienne de L3Harris Technologies Inc.

    Dans un communiqué, l’ambassade de Turquie à Ottawa a déclaré: «Nous nous attendons à ce que nos alliés de l’OTAN évitent des mesures non constructives qui nuiront à nos relations bilatérales et saperont la solidarité de l’alliance.

    Plus tôt lundi, la Turquie a déclaré que Cavusoglu avait exhorté le Canada à revoir les restrictions de l’industrie de la défense.

    Les pièces sous embargo comprennent des systèmes de caméras pour les drones armés Baykar. Les licences d’exportation ont été suspendues en 2019 lors des activités militaires turques en Syrie. Les restrictions ont ensuite été assouplies, mais réimposées pendant le conflit du Haut-Karabakh.

    Les exportations militaires de la Turquie vers l’Azerbaïdjan ont été multipliées par six l’année dernière. Les ventes de drones et d’autres équipements militaires ont atteint 77 millions de dollars rien qu’en septembre avant que les combats n’éclatent dans la région du Haut-Karabakh, selon les données.

    Reuters, 13 avr 2021

    Etiquettes : Turquie, Canada, drones, armes, armement, Arménie, Haut-Karabakh, OTAN, Azerbaïdjan, L3Harris Wescam, L3Harris Technologies Inc,

  • Voici comment l’armée américaine a volé un hélicoptère soviétique.

    En 1988, un hélicoptère soviétique Hind s’est écrasé au Tchad. L’armée américaine a donc cherché à le capturer.

    PAR JAMES CHADWELL

    La progression de la technologie militaire a toujours été essentielle dans la guerre. Disposer des armes et des armements les plus avancés peut procurer un avantage crucial sur le champ de bataille. Au cours des millénaires passés, la création d’armes en bronze dans la région de la mer Égée a permis aux cultures de la Grèce mycénienne et minoenne de devenir des puissances régionales. Pendant la Première Guerre mondiale, les chars d’assaut britanniques ont permis de sortir de l’impasse de la guerre des tranchées. Aujourd’hui, des drones miniatures offrent aux soldats américains une paire d’yeux supplémentaire.

    Dans les années 1980, l’hélicoptère était la pièce de technologie de pointe qui permettait de dominer la guerre. Extrêmement mobile, capable de remplir une variété de rôles allant du transport à l’attaque en passant par l’évacuation sanitaire et presque intouchable par l’armement conventionnel de la première moitié du 19e siècle, la qualité de l’hélicoptère d’une armée pouvait déterminer l’issue d’un conflit. Et dans les années 80, il y avait peu d’hélicoptères plus redoutables que le Mil Mi-24 Hind D soviétique. Bien sûr, face à un ennemi aussi impressionnant, l’armée américaine était impatiente de découvrir le fonctionnement du Hind.

    Ainsi, en 1988, lorsqu’un Hind utilisé par l’armée de l’air libyenne s’est écrasé et a été abandonné au Tchad, un complot a été mis au point pour le capturer.

    Le Hind

    Le Mi-24 Hind D était à la pointe du progrès. Mais s’il était en avance sur tout ce que l’armée américaine avait mis en service à l’époque, il était en fait inspiré par les hélicoptères américains des années 60. Selon Military History Now, son inventeur, Mikhail Leontyevich Mil, a pris note des modèles américains utilisés au Vietnam pour créer le Hind.

    L’une des principales avancées du Hind était qu’il combinait pour la première fois plusieurs fonctions. Alors que les hélicoptères américains comme le Bell UH-1 Iroquois (mieux connu sous le nom de Huey) étaient utilisés pour le transport de troupes, l’évacuation sanitaire et les missions d’attaque au sol, chaque mission spécifique nécessitait l’utilisation d’une version spécialisée de l’hélicoptère, et la plate-forme était essentiellement un véhicule de transport. Le AH-1 Cobra était un hélicoptère de combat beaucoup plus efficace, mais son rôle sur le champ de bataille était limité.

    Le Hind, en revanche, était capable de servir efficacement tous ces objectifs sans compromis. Ce mastodonte aéroporté pouvait transporter jusqu’à une douzaine de soldats ou plus de deux tonnes de marchandises. Un canon rotatif de 12,7 mm était monté sous le nez dans une tourelle motorisée, deux canons de 23 mm étaient situés sur les côtés du fuselage, et des ports de tir supplémentaires permettaient à l’équipage de l’hélicoptère d’utiliser des armes légères en cas de besoin.

    Bien que cela soit déjà suffisant pour fournir un appui au sol, engager un combat aérien ou détruire un char, le Hind pouvait également transporter 3 300 livres de munitions comme des missiles guidés sur des points de montage externes.

    La capacité de survie était assurée par le blindage, qui rendait l’hélicoptère résistant aux balles de tous les angles pour des calibres allant jusqu’à 12,7 mm. Le Hind avait également la vitesse de son côté ; c’était l’hélicoptère le plus rapide du monde avec une vitesse de pointe de plus de 200 mph. Le Mi-24 a réellement surpassé ses homologues américains à tous les égards, et il a permis à l’Union soviétique de contrôler le ciel dans un certain nombre de conflits sur plusieurs décennies.

    Compte tenu des capacités et des succès du Mi-24, il n’est pas surprenant qu’il ait été adopté par plusieurs autres pays. Rebaptisé Mi-25 pour indiquer qu’il s’agissait d’un modèle d’exportation, l’armée de l’air libyenne a acheté des Hinds aux Soviétiques et les a utilisés dans un conflit avec le Tchad dans les années 80.

    La Libye, alors contrôlée par le dictateur militaire tyrannique Mouammar Kadhafi, était déjà intervenue dans les affaires de son voisin du sud, politiquement instable, à la fin des années 70. Pendant la majeure partie des dix années suivantes, les forces libyennes ont soutenu les groupes tchadiens dans leur lutte contre les factions soutenues par la France.

    À la fin des années 80, cependant, la plupart des forces tchadiennes se sont unies contre l’occupation libyenne. Les Libyens étant en fuite, les soldats français et tchadiens avaient mis la main sur un Mi-25 abandonné et en parfait état sur une base aérienne déserte.

    Malgré le réchauffement des relations américano-soviétiques vers la fin des années 80, il n’était toujours pas question pour les Etats-Unis d’acquérir un Hind pour étude auprès de l’URSS. Comme les Hind n’étaient pas encore sur le marché d’eBay, l’armée américaine devait en obtenir un clandestinement, et l’exemple libyen était un candidat de choix pour la capture. Les Français, qui étaient alors les gardiens de l’hélicoptère abandonné, ont accepté de le remettre à la CIA. Malheureusement, la question de son extraction d’une zone de guerre reste entière.

    Le retour

    L’armée de l’air libyenne était toujours active dans la région, et les tensions entre les États-Unis et la Libye étaient assez fortes à l’époque en raison d’une attaque terroriste sanctionnée par la Libye qui avait tué des soldats américains et d’une attaque de représailles de l’armée de l’air américaine contre la Libye. Le désert est également connu pour être inhospitalier, et les risques environnementaux avaient joué un rôle important dans la catastrophe de l’Eagle Claw en 1980.

    Pour mener à bien cette récupération risquée, la CIA a fait appel au 160e régiment d’aviation d’opérations spéciales, une unité de l’armée de terre fréquemment sollicitée pour des missions de haut niveau, dont le raid qui a tué Oussama ben Laden. Deux MH-47 Chinooks ont été envoyés au Tchad, où ils ont subrepticement pris possession du Hind. Après l’avoir sécurisé sans être détecté par les forces libyennes voisines, les Chinooks ont ramené le Mi-25 en territoire tchadien ami, en faisant la course pour éviter une tempête de sable qui a projeté des débris jusqu’à 3 000 pieds dans les airs.

    Enfin en sécurité, les Chinooks et les Hinds ont été chargés sur des avions de transport C-5 Galaxy et ramenés en Amérique. Une fois aux États-Unis, le Hind a été examiné, ses secrets ont été révélés à la CIA et l’histoire du Mi-25 capturé a pris fin.

    Hot cars, 5 avr 2021

    Etiquettes : Russie, Etats-Unis, Guerre froide, armes, armement, hélicoptère,

  • Le renforcement sans précédent de l’armement de la Russie dans l’Arctique

    Des images satellites montrent un énorme renforcement militaire russe dans l’Arctique.

    (CNN)La Russie accumule une puissance militaire sans précédent dans l’Arctique et teste ses armes les plus récentes dans une région fraîchement libérée des glaces en raison de l’urgence climatique, dans le but de sécuriser sa côte nord et d’ouvrir une route maritime clé entre l’Asie et l’Europe.

    Les experts en armement et les responsables occidentaux se sont dits particulièrement préoccupés par une « super arme » russe, la torpille Poseidon 2M39. La mise au point de cette torpille progresse rapidement. En février, le président russe Vladimir Poutine a demandé à son ministre de la défense Sergei Shoigu de faire le point sur une « étape clé » des essais, et d’autres essais sont prévus cette année, selon de multiples rapports des médias d’État.

    Cette torpille furtive sans équipage est alimentée par un réacteur nucléaire et conçue par les concepteurs russes pour se faufiler au fond de la mer et passer outre les défenses côtières – comme celles des États-Unis.
    Selon les responsables russes, l’engin est destiné à délivrer une ogive de plusieurs mégatonnes, provoquant des ondes radioactives qui rendraient des pans entiers du littoral visé inhabitables pendant des décennies.
    En novembre, Christopher A Ford, alors secrétaire d’État adjoint à la sécurité internationale et à la non-prolifération, a déclaré que le Poséidon était conçu pour « inonder les villes côtières américaines de tsunamis radioactifs ».

    Les experts s’accordent à dire que l’arme est « très réelle » et qu’elle se concrétise déjà. Le chef des services de renseignement norvégiens, le vice-amiral Nils Andreas Stensønes, a déclaré à CNN que son agence avait évalué le Poseidon comme « faisant partie du nouveau type d’armes de dissuasion nucléaire. Et il est en phase de test. Mais c’est un système stratégique et il vise des cibles … et a une influence bien au-delà de la région dans laquelle ils le testent actuellement.  » M. Stensønes a refusé de donner des détails sur l’avancement des essais de la torpille jusqu’à présent.

    Les images satellites fournies à CNN par l’entreprise de technologie spatiale Maxar montrent une accumulation brutale et continue de bases et de matériel militaires russes sur le littoral arctique du pays, ainsi que des installations de stockage souterraines susceptibles d’accueillir la Poseidon et d’autres nouvelles armes de haute technologie. Le matériel russe dans la région du Grand Nord comprend des bombardiers et des avions à réaction MiG31BM, ainsi que de nouveaux systèmes radar près de la côte de l’Alaska.
    La montée en puissance de la Russie s’est accompagnée de mouvements de troupes et de matériel de l’OTAN et des États-Unis. Les bombardiers américains B-1 Lancer stationnés sur la base aérienne d’Ørland, en Norvège, ont récemment effectué des missions dans l’est de la mer de Barents, par exemple. En août, des responsables américains ont reconnu la présence dans la région du sous-marin furtif Seawolf de l’armée américaine.

    Un haut fonctionnaire du département d’État a déclaré à CNN : « Il est clair que les Russes posent un défi militaire dans l’Arctique », notamment en réaménageant les anciennes bases de la guerre froide et en construisant de nouvelles installations sur la péninsule de Kola, près de la ville de Mourmansk. « Cela a des implications pour les États-Unis et leurs alliés, notamment parce que cela crée la capacité de projeter de la puissance jusqu’à l’Atlantique Nord », a déclaré le fonctionnaire.

    Les images satellite montrent le renforcement lent et méthodique des aérodromes et des bases « trèfles » – dont le motif ressemble à un trèfle, recouvert des couleurs rouge, blanc et bleu du drapeau russe – à plusieurs endroits le long de la côte arctique de la Russie au cours des cinq dernières années. Ces bases se trouvent à l’intérieur du territoire russe et font partie de la défense légitime de ses frontières et de son littoral. Les responsables américains ont toutefois exprimé leur inquiétude quant à la possibilité que ces forces soient utilisées pour établir un contrôle de facto sur des zones de l’Arctique plus éloignées et bientôt libres de glace.

    « La Russie remet en état les aérodromes et les installations radar de l’ère soviétique, construit de nouveaux ports et centres de recherche et de sauvetage, et renforce sa flotte de brise-glace à propulsion nucléaire et conventionnelle », a déclaré à CNN le lieutenant-colonel Thomas Campbell, porte-parole du Pentagone.

    « Elle étend également son réseau de systèmes de missiles de défense aérienne et côtière, renforçant ainsi ses capacités d’interdiction d’accès et de refus de zone sur des portions clés de l’Arctique », a-t-il ajouté.
    M. Campbell a également noté la création récente d’une force d’alerte de réaction rapide à deux aérodromes de l’Arctique – Rogachevo et Anadyr – et l’essai d’une force à l’aérodrome de Nagurskoye l’année dernière. L’imagerie satellite du 16 mars montre des MiG31BM probables à Nagurskoye pour ce que l’on pense être la première fois, apportant une nouvelle capacité de la puissance aérienne furtive russe dans le Grand Nord.

    Des armes de haute technologie sont également testées régulièrement dans la zone arctique, selon des responsables russes cités par les médias d’État et des responsables occidentaux.

    M. Campbell a ajouté qu’en novembre, la Russie a déclaré avoir testé avec succès le missile de croisière hypersonique antinavire « Tsirkon ».

    Le Tsirkon et le Poséidon font partie d’une nouvelle génération d’armes promises par Poutine en 2018 comme des changeurs de jeu stratégiques dans un monde en évolution rapide.

    À l’époque, les responsables américains ont dédaigné ces nouvelles armes, les jugeant techniquement farfelues et improbables, mais il semble qu’elles soient en passe de se concrétiser. Le chef des services de renseignement norvégiens, M. Stensønes, a déclaré à CNN que le Tsirkon était une « nouvelle technologie, avec des vitesses hypersoniques, contre laquelle il est difficile de se défendre ».

    Jeudi, l’agence de presse d’État russe TASS a cité une source du complexe militaro-industriel affirmant qu’un nouvel essai réussi du Tsirkon avait eu lieu à partir du navire de guerre Admiral Gorshkov, précisant que les quatre fusées d’essai avaient atteint leur cible et qu’un autre niveau d’essai plus avancé commencerait en mai ou juin.

    La situation d’urgence climatique a fait disparaître à un rythme imprévu de nombreuses défenses naturelles de la Russie au nord du pays, comme les murs de glace. « La fonte est plus rapide que ce que les scientifiques avaient prévu ou pensé il y a plusieurs années », a déclaré le haut fonctionnaire du département d’État. « Il va y avoir une transformation spectaculaire dans les décennies à venir en termes d’accès physique ».

    Les responsables américains ont également exprimé leur inquiétude face à la tentative apparente de Moscou d’influencer la « route maritime du Nord » – une voie de navigation qui va de la Norvège à l’Alaska, le long de la côte nord de la Russie, jusqu’à l’Atlantique Nord. La « NSR » permet de réduire de moitié le temps que mettent actuellement les conteneurs maritimes pour rejoindre l’Europe depuis l’Asie via le canal de Suez.

    En février dernier, l’entreprise nucléaire publique russe Rosatom a diffusé une vidéo par drone très élaborée du pétrolier « Christophe de Margerie » effectuant pour la première fois une traversée de l’Arctique en hiver, accompagné du brise-glace nucléaire « 50 Let Pobedy » pour son voyage dans trois des six mers arctiques.

    M. Campbell a déclaré que la Russie cherchait à exploiter le NSR en tant que « voie de navigation internationale majeure », mais il s’est dit préoccupé par les règles que Moscou cherche à imposer aux navires qui empruntent cet itinéraire. « Les lois russes régissant les transits NSR dépassent l’autorité de la Russie en vertu du droit international », a déclaré le porte-parole du Pentagone.

    « Elles exigent que tout navire transitant par la NSR dans les eaux internationales ait à son bord un pilote russe pour le guider. La Russie tente également d’exiger que les navires étrangers obtiennent une autorisation avant d’entrer dans la NSR. »

    Le haut fonctionnaire du département d’État a ajouté : « Les affirmations russes concernant la route maritime du Nord constituent très certainement un effort pour établir certaines règles du jeu, obtenir un certain acquiescement de facto de la part de la communauté internationale, puis prétendre que c’est ainsi que les choses sont censées fonctionner. »

    La Russie insiste sur le caractère pacifique et économique des motifs
    Le ministère russe des affaires étrangères s’est refusé à tout commentaire, mais Moscou maintient depuis longtemps que ses objectifs dans l’Arctique sont économiques et pacifiques.

    Un document publié en mars 2020 par les responsables politiques du Kremlin présente les principaux objectifs de la Russie dans une région qui représente 20 % de ses exportations et 10 % de son PIB. La stratégie vise à garantir l’intégrité territoriale de la Russie et la paix régionale. Elle exprime également la nécessité de garantir un niveau de vie élevé et la croissance économique dans la région, ainsi que de développer une base de ressources et le NSR en tant que « corridor de transport national compétitif au niveau mondial. »

    Poutine vante régulièrement l’importance de la supériorité technologique de la Russie dans l’Arctique. En novembre, lors de l’inauguration d’un nouveau brise-glace à Saint-Pétersbourg, le président russe a déclaré : « Il est bien connu que nous disposons d’une flotte unique de brise-glace qui occupe une position de premier plan dans le développement et l’étude des territoires arctiques. Nous devons réaffirmer cette supériorité en permanence, chaque jour. »

    Poutine a déclaré à propos d’un exercice sous-marin la semaine dernière, au cours duquel trois sous-marins ont fait surface en même temps dans la glace polaire : « L’expédition arctique … n’a pas d’analogues dans l’histoire soviétique et moderne de la Russie ».
    Parmi ces nouvelles armes figure la Poseidon 2M39. Les plans de cette torpille ont été initialement révélés dans le brandissement apparemment intentionnel d’un document discutant de ses capacités par un général russe en 2015.

    Elle a ensuite été partiellement rejetée par les analystes comme une arme « tigre de papier », destinée à terrifier par ses pouvoirs destructeurs apocalyptiques qui semblent contourner les exigences des traités actuels, mais pas à être déployée avec succès.

    Pourtant, une série de développements dans l’Arctique – y compris, selon les médias russes, l’essai de jusqu’à trois sous-marins russes conçus pour transporter l’arme furtive, dont la longueur a été suggérée à 20 mètres – ont maintenant conduit les analystes à considérer le projet comme réel et actif.
    L’agence de presse d’État russe, RIA Novosti, a cité lundi une « source » affirmant que les essais du sous-marin Belgorod, spécialement conçu pour être armé de la torpille Poseidon, seraient achevés en septembre.
    Manash Pratim Boruah, expert en sous-marins chez Jane’s Fighting Ships, a déclaré : « La réalité de l’arme est claire. Vous pouvez absolument voir le développement autour de la torpille, qui est en cours. Il y a une très bonne probabilité que le Poseidon soit testé, et alors il y a un risque qu’il pollue beaucoup. Même sans ogive, mais certainement avec un réacteur nucléaire à l’intérieur. »

    Boruah a déclaré que certaines des spécifications de la torpille divulguées par les Russes étaient optimistes et qu’il doutait qu’elle puisse atteindre une vitesse de 100 nœuds (environ 115 miles par heure) avec un réacteur nucléaire de 100MW. Il a ajouté qu’à une telle vitesse, elle serait probablement détectée assez facilement car elle créerait une grande signature acoustique.
    « Même si l’on atténue les spéculations, il reste assez dangereux », a-t-il déclaré.

    M. Boruah a ajouté que la construction de baies de stockage pour le Poseidon, probablement autour d’Olenya Guba sur la péninsule de Kola, devait être achevée l’année prochaine. Il a également fait part de ses inquiétudes concernant le missile hypersonique Tsirkon, que la Russie dit avoir déjà testé à deux reprises et qui, à une vitesse de 6 à 7 Mach, « causerait certainement beaucoup de dégâts sans qu’une ogive particulièrement grosse soit nécessaire. »

    Katarzyna Zysk, professeur de relations internationales à l’Institut norvégien d’études de défense, un organisme public, a déclaré que le Poseidon « devenait tout à fait réel », étant donné le niveau de développement de l’infrastructure et les essais de sous-marins pour transporter la torpille.
    « C’est absolument un projet qui sera utilisé pour faire peur, comme une carte de négociation à l’avenir, peut-être dans les négociations sur le contrôle des armes », a déclaré Zysk. « Mais pour ce faire, il doit être crédible. Cela semble être le cas. »

    Stensønes a également soulevé la crainte que les essais de telles armes nucléaires puissent avoir de graves conséquences environnementales. « Nous sommes inquiets sur le plan écologique. Ce n’est pas seulement une chose théorique : en fait, nous avons vu des accidents graves ces dernières années », a-t-il déclaré, faisant référence aux essais du missile Burevestnik qui aurait provoqué un accident nucléaire mortel en 2019. « Le potentiel d’une contamination nucléaire est absolument présent ».

    CNN, 5 avr 2021

    Etiquettes : Russie, expédition arctique, sous-marin Belgorod, torpille, Arctique, armes, armement, «super-arme» russe, Poseidon 2M39,

  • Biden pourrait maintenir la politique de Trump qui a augmenté les exportations de drones : Rapport

    La politique de Trump a permis d’augmenter les ventes de drones à des pays dont le respect des droits de l’homme fait l’objet d’un examen minutieux.

    L’administration du président Joe Biden souhaite conserver une politique controversée datant de l’époque de son prédécesseur Donald Trump, qui a permis d’accélérer les ventes de drones armés à des pays dont le bilan en matière de droits de l’homme fait l’objet d’un examen minutieux aux États-Unis et ailleurs, ont déclaré des sources au fait de la discussion à l’agence de presse Reuters.

    Lorsque l’administration de M. Trump a réinterprété l’accord sur les armements conclu entre 35 pays à l’époque de la guerre froide, connu sous le nom de Régime de contrôle de la technologie des missiles (RCTM), afin d’augmenter les ventes de drones, les défenseurs du contrôle des armements et certains législateurs démocrates de premier plan ont craint que cela n’aggrave les conflits mondiaux.

    Bien qu’il soit trop tôt pour dire si c’est le cas, les ventes ont augmenté.

    Le maintien de cette politique pourrait également aller à l’encontre de la promesse électorale de M. Biden de « veiller à ce que l’Amérique ne laisse pas ses valeurs à la porte pour vendre des armes ». Lorsque Biden était vice-président sous le président Barack Obama, les groupes de défense des droits de l’homme ont critiqué leur administration pour les attaques de drones contre les combattants talibans en Afghanistan qui ont également tué des civils.

    De 2018 à 2020, Washington avait renégocié le RCTM, vieux de 33 ans, pour lever les limites convenues sur la prolifération de la technologie des drones. Mais l’année dernière, Trump a mis au placard un effort pour réécrire le pacte et a décidé d’offrir des drones américains à presque tous les pays qui voulaient les acheter.

    Alors que les jets furtifs tels que le F-35, d’une valeur de 79 millions de dollars, font la une des journaux, les drones sont bien moins coûteux, mais peuvent néanmoins effectuer des attaques de missiles et des missions de surveillance à haut risque sans mettre en danger un pilote. La plupart des véhicules aériens fabriqués aux États-Unis volent rapidement et transportent des charges utiles importantes, ce qui les rend très recherchés tout en renforçant les liens entre un pays et l’armée américaine.

    Le Conseil de sécurité nationale (NSC) de la Maison Blanche étudie comment maintenir la politique en place, tandis que le Département d’État demande aux alliés et aux autres pays qui vendent des drones d’adopter la position américaine, selon des personnes au fait de la question. M. Biden souhaite également relancer les discussions visant à lever les limites de prolifération du MTCR, ont ajouté les sources.

    Bien qu’aucune décision n’ait été transmise au niveau du cabinet du sous-secrétaire, des personnes informées des discussions internes de l’administration ont déclaré qu’elle penchait vers le maintien de la politique d’exportation plus expansive de Trump.

    « Ils ne vont pas revenir en arrière », a déclaré l’une de ces personnes à propos de la politique dont Trump espérait qu’elle prendrait des parts de marché aux drones fabriqués en Chine.

    Un responsable du NSC a déclaré que « le gouvernement américain continuera à invoquer sa discrétion nationale » et à traiter les grands drones comme s’ils ne relevaient pas du champ d’application du RCTM, qui a été rédigé pour contrôler la prolifération des missiles de croisière.

    Garder la porte ouverte

    Le maintien de cette politique ouvre la porte à des centaines de millions, voire des milliards de dollars, de ventes américaines à des gouvernements de Taïwan, d’Inde, du Maroc et des Émirats arabes unis qui, par le passé, n’avaient pas le droit d’acheter ces appareils.

    Les militants des droits de l’homme et les défenseurs du contrôle des armements ne sont pas les seules voix sceptiques quant à la politique de Trump.

    Les membres du Congrès bloquent la vente de quatre drones au Maroc, rapportée par Reuters en décembre, en raison d’objections à la décision de l’administration Trump de reconnaître le Sahara occidental comme territoire marocain, ont déclaré à Reuters des personnes familières de l’affaire.

    Le responsable du NSC a déclaré que la décision de poursuivre la politique de Trump « offre au gouvernement américain la flexibilité nécessaire pour examiner les demandes d’exportation de UAS [systèmes aériens sans pilote] » tout en continuant à exercer cette « discrétion nationale de manière cohérente avec nos engagements dans le cadre du RCTM », ainsi que « notre engagement ferme envers la sécurité nationale des États-Unis, les droits de l’homme, la non-prolifération et d’autres objectifs de politique étrangère ».

    Le RCTM classe plusieurs des drones américains les plus puissants comme des missiles de croisière, car ils répondent aux spécifications techniques des aéronefs non pilotés du pacte.

    Dans le cadre de la réinterprétation de Trump, les États-Unis ont décidé de traiter les grands drones à capacité de frappe qui ne peuvent pas se déplacer à plus de 800 km par heure (500 mph) comme s’ils appartenaient à une classification qui ne relève pas de la compétence du pacte.

    Cela a permis d’exporter plus facilement des Global Hawks, fabriqués par Northrop Grumman, qui ne sont pas armés et sont utilisés pour la surveillance, ainsi que des Reapers utilisés à la fois pour la surveillance et les raids aériens et fabriqués par General Atomics.

    À plus long terme, l’équipe de Biden souhaite négocier un tout nouvel accord uniquement pour les exportations de drones, selon une source familière de la situation et le responsable du NSC.

    Le responsable du NSC a déclaré que l’équipe de Biden « travaillera avec d’autres pays pour façonner des normes internationales pour la vente, le transfert et l’utilisation ultérieure des UAS armés ».

    SOURCE : REUTERS

    Aljazeera, 25 mars 2021

    Tags : Joe Biden, Donald Trump, armes, drones, Sahara Occidental, Maroc, Israël, normalisation,

  • La France reconnaît ses fautes en Afrique

    Le président français Emmanuel Macron a reconnu les erreurs de son prédécesseur Nicolas Sarkozy, qui a soutenu l’intervention occidentale en Libye, contre le régime de Kadhafi, lors de la rencontre avec les nouveaux dirigeants libyens mardi 23 mars à l’Elysée.

    « Nous avons une dette envers la Libye, très claire : une décennie de désordre. »

    Ainsi le Président de la République française pour la première fois a reconnu officiellement l’implication de son pays dans le chaos que la Libye et une partie de l’Afrique ont connu en dix ans. Les conséquences de cette intervention font toujours des ravages en Libye, au Sahel et dans d’autres pays africains.

    La République centrafricaine ne fait pas l’exception. La mission militaire de l’ONU majoritairement composée l’armée française, conduite en République centrafricaine du 5 décembre 2013 au 31 octobre 2016 n’a pas réussi à restaurer la paix sur le territoire centrafricain. Depuis la fin de cette mission les attaques contre des civils et le terreur de la part des groupes armés toujours présents sur le territoire national se sont poursuivies.

    Néanmoins, le peuple centrafricain attend le moment où le président français dira à la République centrafricaine Mea culpa et admettra les erreurs commises depuis l’indépendance du pays.

    NouvellesPlus, 26 mars 2021

    Tags : France, Afrique, Libye, Nicolas Sarkozy, Kadhafi, Sahel, terrorisme, armes, trafic,