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  • Algérie/ Elle sévit dans nos médias et réseaux sociaux : Alerte à la publicité mensongère !

    Le marché de la publicité privée, en Algérie, demeurant embryonnaire, puisqu’il n’a été ouvert que depuis une décennie, des données fiables restent rares en rapport avec ce secteur. On ne peut s’en tenir, en effet, qu’à quelques chiffres venant du ministère de la Communication et de recoupements de source auprès d’intervenants sur le marché. Le ministère de la Communication estime la valeur du marché de la publicité en Algérie à 200 millions de dollars US par an, mais les professionnels parlent d’un marché de 350 millions de dollars US annuellement, car tout ne passe pas par les canaux officiels et que tout n’est pas déclaré, affirment certains gérants d’agences de publicité. Un marché envahi par des publicités mensongères, qui, par ailleurs, s’il génère beaucoup d’argent, n’entraine pas moins aussi beaucoup d’arnaques.

    Par Réda Hadi

    Officiellement, il y a près de 4.000 agences de communication en Algérie, et le média le plus utilisé reste la télévision, dont les chaines publiques détiennent 60% du marché face aux privées, la radio et les journaux connaissant, cependant une baisse en termes d’annonceurs.

    Une manne aussi importante suscite évidemment, intérêt et convoitises, et les arnaques ne sont pas loin, pour ne pas dire omniprésentes. C’est particulièrement sur les réseaux sociaux que sévissent le plus les publicités mensongères et les arnaques

    M. Zebdi Mustapha, président de l’Apoce (Association algérienne de protection et d’orientation du consommateur et son environnement), estimera qu’«à ma connaissance, il n’y a pas de lois qui régissent la publicité. L’Apoce compte exercer un lobbying pour faire évoluer les choses et encadrer cette activité. Ce vide en la matière a quelques peu engendré des arnaques, particulièrement sur le net, où tout le monde poste ce qu’il veut. Notre association, pour protéger au maximum le consommateur, a lancé une application «Acheki», qui lui permet de «signaler tout dépassement dans le domaine commercial, y compris l’augmentation injustifiée des prix, les publicités mensongères et les cas de corruption».

    Nonobstant cela, Zebdi affirme que «toute arnaque doit être signifiée. Et ce n’est qu’à ce titre qu’une enquête peut être diligentée».

    Précisant sa pensée Zebdi souligne que la publicité mensongère a pris des proportions énormes en Algérie» et assimile cet état de fait à «une arnaque » punie par la loi».

    «Le consommateur n’est pas arbitre»

    Pour le président de l’Apoce, «le consommateur doit aussi se prendre en charge et ne pas se laisser berner», ajoutant que «le principe de la libre concurrence reste le moyen exemplaire pour satisfaire l’offre et la demande afin de mieux protéger les intérêts des consommateurs et de l’économie. Mais, étant donné que la concurrence ne peut jamais être parfaite, et vu la complexité de la situation économique, les consommateurs ne peuvent jouer leur rôle d’arbitre, en dissuadant les entrepreneurs malhonnêtes ou en boycottant leurs services».

    D’ailleurs, l’article 28 de la loi n°04-02 du 25 juin 2004, fixant les règles applicables aux pratiques commerciales en Algérie, stipule et énumère toutes ces infractions.

    Les publicités mensongères sont des arnaques

    M. Zebdi déplore et montre son incompréhension des publicités sur des medias télévisuels publics et privés, vantant «les bienfaits de produits pharmaceutiques (même naturels), sans l’aval de l’agence gouvernementale dédiée».

    Assimilant ces publicités à de l’arnaque, il souligne qu’« un annonceur sera toujours conduit à mettre l’accent sur des caractéristiques parfois secondaires parce qu’elles lui confèrent une supériorité, ou bien il s’appuiera sur des considérations techniques et détaillées, et là, il risquerait de créer une confusion dans l’esprit du consommateur, ou alors, il s’enfermera dans des considérations sommaires et superficielles et dans ce cas, il peut devenir trompeur… C’est donc, de l’arnaque déguisée». Et c’est le cas, selon lui, de ces «publicités vantant les mérites d’un produit pour vaincre la Covid ou celles de ces compléments alimentaires pour mieux la combattre»

    En ce sens, pour le président de cette association, la publicité comparative peut avoir un effet salutaire, puisqu‘elle peut être en quelque sorte, «une contre pub».

    L’annonceur est seul responsable en cas de défaillance

    Pour Nabila M. qui tient une agence de communication et de publicité, «les arnaques ne sont pas le fait des publicitaires mais de l’annonceur»

    En effet, «le publicitaire est contacté pour promouvoir un produit et le mettre en valeur, et n’est nullement responsable de sa qualité ni de sa fiabilité. Le publicitaire et un support», Nous explique-t-elle, jugeant que si il y a litige, «c’est à l’annonceur de prendre ses responsabilités, car l’agence ne fait que promouvoir le produit et ne procède à aucun contrôle de qualité et de fiabilité. Ce n’est pas son rôle».

    Cette gérante nous affirme aussi que les arnaques sur le net sont souvent le produit d‘une personne (ou groupes) qui abusent de la crédulité de certaines gens ; Pour elle, «il faut dépoussiérer la législation actuelle qui reste faible et qui ne protège pas assez le consommateur, et surtout l’adapter» et de continuer : «pour ma part, il faut une loi qui balise les activités de ces vendeurs sur internet, savoir comment les dénicher, car l’anonymat est dangereux et un numéro de téléphone ne suffit pas pour se plaindre».

    «Les arnaques continueront d’exister, c’est un fait», a-t-elle fait remarquer ajoutant que «les Algériens ne sont pas fous de pub, puisque si l’on s’en tient aux chiffres, l’Algérie affiche un ratio de 5 $/habitant, contre 10 $ en Tunisie et 19 $ au Maroc, mais si on prend le caractère affectif des algériens envers la pub, le constat et tout autre : l’Algérien est plus réceptif que ses voisins, avec en plus, une grosse capacité de relais d’informations, car l’Algérien parle pub», a-t-elle conclu.

    Ecotimes, 11 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, arnaques, réseaux sociaux, publicités mensongères, Facebook,

  • Pays Bas: Elle utilisait les sites de rencontres pour ses arnaques. Son complice se cache au Maroc

    Une fraude présumée (21) fait des victimes via des sites de rencontre

    Une femme de 21 ans de Dwingeloo, soupçonnée d’avoir volé des dizaines de milliers d’euros par fraude, a arnaqué ses victimes via des sites de rencontres et des rendez-vous, entre autres. Cela s’est manifesté au cours d’une courte audition, durant laquelle les juges n’ont pas encore touché le fond de l’affaire.

    La femme est en prison depuis novembre. Son avocat Leon Rommy a demandé qu’elle soit libérée sous certaines conditions, afin qu’elle puisse être admise dans une institution pour victimes de la traite des êtres humains et des pratiques de loverboy, entre autres. Le juge a accordé cette demande, la femme sera admise la semaine prochaine.

    «Modèle de revenus»

    La femme a probablement été victime d’un garçon amoureux. Son ex-petit ami l’a utilisée pour commettre des actes criminels. Elle était un «modèle commercial» pour lui, a noté le juge. La femme vivait avec sa mère à Dwingeloo lorsqu’elle a été arrêtée. Il y avait deux valises dans la maison, prêtes à être emballées. La police soupçonne la femme de vouloir se rendre au Maroc. Son petit ami de l’époque a disparu et il y a de fortes chances qu’il reste au Maroc. Un mandat d’arrêt européen a été émis contre lui.

    Il a dit à la femme d’établir des relations avec les victimes et de se déshabiller financièrement. L’une des victimes a déclaré après l’audience qu’il était entré en contact avec elle via un site de rencontre. Il est allé dîner avec elle et a été emmené par elle. « J’ai remarqué qu’elle est ensuite partie dans une voiture très chère. J’ai trouvé cela un peu étrange », a-t-il déclaré. Bientôt, elle a été confrontée à une facture impayée. Les huissiers seraient après elle. Il a décidé de lui prêter de l’argent. Il a reçu son adresse et ses coordonnées bancaires pour cela.

    Recherche psychologique

    D’autres factures suivirent plus tard, mais l’homme ne les acheta plus. La femme a rompu le contact. L’argent emprunté n’a jamais été remboursé, a déclaré l’homme. Le parquet soupçonne non seulement la femme de fraude, mais aussi de blanchiment d’argent et de contrefaçon. Cela se serait produit entre janvier et novembre 2020. La femme subit toujours un examen psychologique. Tant que l’enquête n’est pas terminée, elle n’est pas autorisée à avoir de contact avec son ex-petit ami. On ignore encore quand le traitement de fond de l’affaire suivra.

    RTV Drenthe, 24 fév 2021

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