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  • Algérie : Tebboune exhorté à se présenter pour un 2ème mandat

    Etiquettes : Algérie, Abdelmadjid Tebboune, Assemblée Nationale, Parlement algérien,

    Les membres du Parlement algérien ont exhorté le président Abdelmadjid Tebboune à se présenter pour un deuxième mandat lundi.

    « Si Allah veut me donner une santé suffisante », leur a-t-il dit, s’abstenant de faire une annonce formelle concernant l’élection présidentielle prévue à la fin de 2024.

    Tebboune a été élu en décembre 2019 pour un mandat de cinq ans et peut se présenter pour un deuxième et dernier mandat, selon la constitution algérienne.

    La décision des députés algériens a été prise suite à un discours très captif du président Tebboune où il a fait des annonces importantes :

    • Réservede 70 md$ et pas de financement externe
    • Ouverture vers la diaspora
    • Une augmentation de 45% aux salaires des employés de la santé et l’éducation
    • Indemnité chômage et femme au foyer
    • Récupération de 30 Md$ détournés

    #Algérie #Tebboune #2ème_mandat

  • La nostalgie coloniale de l’Algérie envénime le Parlement français

    Algérie, France, Assemblée Nationale, José Gonzales, Rassemblement National, extrême droite,

    L’extrême droite française a empoisonné la première session de l’Assemblée nationale (la chambre basse du Parlement), avec un discours du nouveau doyen des représentants, José Gonzalez, élu au sein du bloc du parti « Rassemblement National», dirigé par le leader de ce mouvement , l’extrémiste Marine Le Pen, en invoquant un débat glorifiant les hideuses pratiques coloniales françaises en Algérie.

    La séance était dans un état de pandémonium, en raison des déclarations émises par Gonzalez, un reste des pieds noirs, et originaire d’Oran, qui a quitté l’Algérie pour s’enfuir après l’indépendance de peur d’être victime de représailles à la suite de leurs pratiques criminelles contre le peuple algérien pendant la période odieuse de l’occupation.

    Le député de droite a déclaré : « Se retrouver côte à côte, loin de nos différences, est un symbole de l’unité française. Le symbole de cette unité touche la passion du cœur de l’enfant, qui est moi de la France lointaine (c’est-à-dire l’Algérie), qui a été éloigné de sa patrie et jeté par les vents de 1962 sur les rivages de Provence. Derrière moi, il y a la France et mes amis, et je suis l’homme qui portera la blessure pour toujours ».

    Les Français n’étaient pas habitués à un tel discours lors de la séance d’ouverture d’un parlement qui venait d’être élu, et la coïncidence a contribué à ce que le représentant Gonzalez, qui est le plus âgé, ait été autorisé à présider cette séance, dont les répercussions futures être dangereux pour les cinq prochaines législatures, à la lumière de l’occupation du bloc d’extrême droite dirigé par Le Pen, classé troisième à la chambre basse du parlement, en termes de représentation.

    Le doyen des députés français semblait chargé de nostalgie des affreuses pratiques coloniales de la France en Algérie avant 1962, au point d’être aveuglé par les crimes odieux de l’organisation terroriste secrète (OAS), imbibée du sang des Algériens comme les Français ont rejeté les pratiques coloniales, lorsqu’il a sauté sur les crimes de cette organisation en disant : « Je ne suis pas ici pour juger si l’organisation militaire secrète a commis des crimes ou non ? » Il ressort des propos de ce représentant que son caprice a rencontré les dirigeants et les membres de cette organisation terroriste, qui a recouru à la politique de la terre brûlée pour décourager les autorités françaises et les pousser à renoncer à signer les accords d’Evian qui obligeaient la France à reconnaître l’indépendance durement acquise de l’Algérie.

    En réponse à une question après son discours provocateur, le député a glissé dans des déclarations dans lesquelles il a nié qu’il y ait eu des « crimes de guerre » ou des « crimes contre l’humanité » pendant la période où l’armée française contrôlait l’Algérie, un discours qui contredit ce que a été émis par ses anciens présidents, Nicolas Sarkozy, qui a qualifié le colonialisme d’ »injuste », François Hollande, qui a qualifié le colonialisme d’ »injuste et brutal », et l’actuel président, Emmanuel Macron, qui a qualifié le colonialisme, de candidat aux élections présidentielles en 2017, « un crime contre l’humanité ».

    Ces phrases ont créé un débat entre les blocs politiques représentés dans la chambre basse du Parlement français, et des députés d’extrême droite ont soutenu le discours de Gonzalez, dirigé par le responsable du parti extrémiste « Rassemblement national », Jordan Bardella, qui a salué le discours de Gonzalez.

    Pourtant, les députés de gauche n’ont pas laissé passer l’occasion sans diriger leur colère contre le doyen des représentants, et Julian Bayo du « bloc des Verts » a écrit sur son compte Twitter : Même si le doyen s’est montré prudent et a évoqué sa condition personnelle. C’est vraiment un problème. Nous n’avons pas applaudi. » Le socialiste Olivier Faure a déclaré à la presse : « C’était très gênant », tandis que la députée Sandrine Rousseau a commenté : « José Gonzalez a parlé de la guerre d’Algérie avec nostalgie. Ce discours n’avait pas sa place dans la séance. « Nous saluons les résistants algériens et les indépendantistes qui ont mis fin au colonialisme », a ajouté le député de gauche dans un communiqué à la chaîne LCP.

    L’autre député de droite, Laurent Jacobelli, défendant son collègue du parti, a répondu : « Gonzalez a dit qu’il a évoqué son histoire, et ce n’est pas de la nostalgie, mais a salué les pieds noirs en particulier », à quoi le représentant du « Bloc vert » Sabrina Sobahi, a répondu sur Twitter : « En séance, le député Gonzales aspire aux ignobles assassinats de l’organisation militaire secrète (OAS) avec une sorte d’insolence, et avec ses larmes il évoque la mémoire de l’Algérie française au milieu d’une tempête d’applaudissements. Il a insulté ouvertement notre histoire et nos pères, c’est un jour de honte ».

    Mohammed Meslem

    Echouroukonline, 29 juin 2022

    #Algérie #RN #AssembléeNationale #Extrêmedroite #JoseGonzales

  • « Algérie Française »: Grave dérapage au Parlement français

    Algérie, France, Parlement français, Assemblée Nationale, colonialisme, algérie française, José Gonzales, RN, extrême droite,

    Il fallait s’y attendre. L’entrée en masse des députés du Rassemblement national (RN, extrême-droite) à l’Assemblée nationale française, avec 89 élus aux dernières législatives, devait transformer cette dernière en tribune pour les nostalgiques de l’Algérie française.

    Et le ton est donné dès la séance d’inauguration de la nouvelle législature présidée, comme le veut le règlement, par le doyen (d’âge) des députés, José Gonzales, 79 ans, élu du RN. Gonzales est né à Oran et est militant encarté du Front national, ancêtre du RN, dès sa création il y a 50 ans. Le parti avait été fondé par Jean-Marie Le Pen, lui-même ancien militaire ayant servi en Algérie, autour des nostalgique de l’Algérie française. Cette nostalgie, José Gonzales n’a pu s’empêcher de l’exprimer dans son discours inaugural.

    « Nous, les rapatriés d’Algérie, on a laissé là-bas une partie de la France qu’on aimait », a-t-il dit, avec un brin d’émotion. « J’ai tenu à l’exprimer, car nous les rapatriés d’Algérie, nous sommes des vrais patriotes, nous avons aimé la France de là-bas et nous aimons la France d’ici », a-t-il déclaré sous les applaudissements d’une partie de l’assemblée, notamment des députés de son parti, et la réprobation essentiellement des élus de la Nupes (alliance de gauche), deuxième force de l’assemblée derrière le parti présidentiel. Les réactions d’indignation se sont multipliées chez les députés de gauche qui ont parlé de « honte », de « déchéance » et de « triste et grave jour » pour l’assemblée. Sandra Regol, élue des Verts, s’est dite abasourdie après avoir écouté José Gonzales sur « l’Algérie française perdue. Je suis abasourdie. Quelle déchéance », a-t-elle dit. « Première rentrée parlementaire et on est vite dans l’ambiance », a écrit pour sa part sur le même réseau social la députée de la Nupes, Aurélie Trouvé. Et d’ajouter : « Le doyen de l’assemblée nationale du RN entame un discours d’accueil plein de nostalgie de l’Algérie française. Il nous dit avoir laissé là-bas un bout de France. J’ai déjà la nausée », Thomas Portes, de la France Insoumise (Nupes), a écrit : « L’ouverture de la XVIe législature est marquée par des applaudissements nourris pour le discours du doyen de l’Assemblée (RN) qui fait référence à l’Algérie française. Horreur et dégoût. »

    « Triste et grave jour que celui où un député ouvre une nouvelle législature en faisant part de sa nostalgie de l’Algérie française (José Gonzales est doyen de l’Assemblée et a décidé carte au FN depuis les années 1970) », a dénoncé de son côté Marion Beauvalet, activiste féministe et écologiste. Sabrina Sebaihi, députée des Verts, a décrit Gonzales comme un « nostalgique des assassins de l’OAS ». A quelques jours de la célébration du 60e anniversaire de l’Indépendance de l’Algérie, la sortie du député RN s’apparente à une provocation. L’extrêmedroite est décidée à marquer cet anniversaire à sa manière. Ces derniers jours, le maire RN de Perpignan a organisé un événement où la ville est déclarée « capitale des Français d’Algérie » avec des hommages à « l’oeuvre coloniale », à l’OAS et aux auteurs du putsch d’Alger, fomenté en 1961 par des généraux opposés à l’indépendance de l’Algérie.

    #Algérie #France #Colonialisme

  • Il se passe quelque chose d’extraordinaire en France

    Il se passe quelque chose d’extraordinaire en France

    France, Macron, Mélenchon, élections, NUPES, Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale, gauche, extrême droite, Assemblée Nationale, Parlement, Rassemblement national, Marine Le Pen,

    Par Cole Stangler*

    MARSEILLE, France – Pendant une grande partie de sa présidence, Emmanuel Macron s’est concentré sur l’extrême droite. À chaque fois, il a cherché à neutraliser sa menace, en donnant alternativement la priorité à certains de ses thèmes préférés et en se présentant comme le seul rempart possible contre elle.

    Aujourd’hui, il doit s’inquiéter d’autre chose. Après le premier tour des élections législatives de dimanche, le plus grand défi au pouvoir de M. Macron ne vient pas de la droite mais de la gauche. Au cours des prochaines années, c’est l’autre côté de l’échiquier qui pourrait déterminer en grande partie l’orientation politique du pays.

    C’est le résultat d’un pragmatisme à toute épreuve. Pour la première fois depuis 1997, les principaux partis de gauche français ont mis de côté leurs différences et présenté une liste unique de candidats. Cette coalition, connue sous le nom de NUPES (Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale), a fait un bond en avant la semaine dernière. En obtenant 26 % des voix, ce qui la place pratiquement à égalité avec la coalition de M. Macron, elle a une petite chance d’obtenir une majorité absolue à l’Assemblée nationale après le deuxième tour de scrutin de ce dimanche. Même si cela s’avère hors de portée, la gauche – sous une bannière commune – deviendra la principale force d’opposition au Parlement.

    Les effets seront profonds. Tout d’abord, cela devrait réorienter les termes du débat national, en mettant l’accent sur des questions telles que le financement des services publics, la lutte contre le changement climatique et la justice fiscale, et mettre la pression sur M. Macron. Pourtant, l’avancée de la gauche pourrait faire encore plus. En s’opposant au système présidentiel très personnalisé de la France et à l’engagement de l’Union européenne en faveur de la rectitude fiscale, la coalition pourrait secouer la politique dans le pays et sur le continent. Il s’agit là d’un développement extraordinaire.

    Certes, une présence plus forte à l’Assemblée nationale serait en soi un accomplissement majeur pour les parties concernées. Grâce à l’accord qu’ils ont conclu, ils sont sur le point d’augmenter leur part actuelle de 60 sièges seulement, bénéficiant d’un grand nombre de nouveaux députés du parti de la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon et des Verts, tout en veillant à ce que les communistes et les socialistes en difficulté vivent un jour de plus. La perspicacité et l’instinct de conservation sont deux des principaux facteurs qui rendent l’unité possible.

    Mais en conquérant de nouveaux territoires au Parlement, les partis de gauche pourraient également priver M. Macron d’une majorité absolue. Si la coalition du président n’est pas en mesure d’obtenir au moins 289 des 577 sièges de l’Assemblée nationale, elle pourrait être contrainte de gouverner avec le soutien de députés rivaux, ce qui donnerait naissance à un gouvernement fragile dont le sort dépendrait de sa capacité à faire des compromis. Alors que le Rassemblement national de Marine Le Pen, parti d’extrême droite, est susceptible de renforcer son poids au Parlement, le système français du « winner-take-all » donne un avantage aux Républicains, plus traditionnels, qui seraient des partenaires de gouvernement plus naturels pour M. Macron. Dans tous les cas, le NUPES serait la première force d’opposition au Parlement.

    Cela créerait un paysage politique radicalement différent de celui d’aujourd’hui, où le programme de M. Macron a tendance à être adopté sans trop de résistance par une Assemblée nationale favorable. Dans un sens, la coalition prendrait l’opposition publique qui existe déjà contre une grande partie du programme du président et la porterait dans les couloirs du Parlement. Les projets de M. Macron de relever l’âge de la retraite et de remanier un programme d’aide aux personnes à faibles revenus pourraient devenir plus difficiles à réaliser.

    Pourtant, la possibilité d’une majorité parlementaire NUPES ne peut pas être exclue non plus. Pour ce faire, la coalition a besoin que sa base se rende aux urnes en bien plus grand nombre qu’elle ne l’a fait au premier tour – qui a connu une participation historiquement faible dans tous les domaines – mais surtout parmi les électeurs à faibles revenus et les jeunes. Si ces groupes apportent une majorité au NUPES, les effets seraient véritablement sismiques.

    Sous pression, M. Macron serait contraint de nommer un premier ministre soutenu par la majorité de gauche, une situation connue sous le nom de « cohabitation », qui implique le partage du pouvoir exécutif. Les trois fois où cela s’est produit sous la Cinquième République française – en place depuis 1958 – les présidents ont largement contrôlé la politique étrangère, mais le Premier ministre a supervisé la majeure partie de l’agenda national. L’alliance de gauche a déjà son homme pour ce poste, M. Mélenchon.

    Dans un contexte de sondages serrés et d’anxiété croissante, M. Macron et ses alliés ont cherché à exploiter les craintes de ce scénario, en revenant à l’appât rouge. Le ministre des finances a comparé M. Mélenchon à un « Chavez gaulois » qui « collectiviserait » l’économie et mettrait la France en faillite, tandis qu’un député de premier plan du parti de M. Macron a mis en garde contre un « retour à l’ère soviétique ». Le chef du principal lobby des entreprises françaises a déclaré que M. Mélenchon risquait de pousser le pays « au bord du gouffre ».

    En fait, le programme actuel de la coalition est loin d’être révolutionnaire. Il s’inspire davantage de l’âge d’or de la social-démocratie européenne que des bolcheviques. Les deux propositions phares de la coalition en matière de politique économique – une augmentation du salaire minimum à 1 500 euros, soit environ 1 560 dollars, par mois et un plafonnement des prix des produits de première nécessité – sont des mesures modestes à une époque où l’inflation augmente rapidement.

    Il est vrai que les plans visant à augmenter les impôts des riches et à stimuler les investissements dans les écoles, les hôpitaux et les réseaux de transport contrastent avec l’attitude de M. Macron à l’égard du secteur privé. Pourtant, il s’agit de politiques progressistes populaires et standardisées en Europe. Les propositions audacieuses de l’alliance en matière de climat – un plan quinquennal d’investissement vert de 200 milliards d’euros, soit près de 209 milliards de dollars, basé sur le principe de la « planification écologique » – ont conduit le ministre de l’écologie à accuser le NUPES de « jouer sur les peurs des jeunes ». Mais il est difficile de voir ces plans comme autre chose qu’une tentative de s’attaquer de front à la crise climatique. Le coût de l’inaction serait de toute façon beaucoup plus élevé.

    Les alarmistes ont peut-être raison, sur une chose, peut-être : Une gauche renforcée dans l’un des pays les plus influents du monde pourrait avoir des répercussions à l’étranger. Elle pourrait être une source d’inspiration pour des partis idéologiquement similaires en Europe, qui luttent pour le pouvoir depuis les beaux jours de Syriza en Grèce et de Podemos en Espagne. Qui plus est, un gouvernement français prêt à repousser avec force les restrictions de l’Union européenne en matière de dépenses publiques et d’intervention de l’État dans l’économie pourrait encourager Bruxelles à évoluer. À l’heure où l’Europe est aux prises avec les retombées de la guerre de la Russie en Ukraine, cela pourrait constituer une évolution importante.

    Pourtant, les conséquences de l’élection seront plus immédiatement visibles à l’intérieur des frontières françaises. La coalition appelle à la création d’une Sixième République qui limiterait le pouvoir présidentiel et ramènerait la France à un régime parlementaire plus standard – et les résultats du premier tour montrent qu’une grande partie de l’électorat est d’accord. Même si un changement de cette ampleur semble peu probable pour l’instant, l’échec de M. Macron à obtenir une majorité claire quelques mois seulement après sa réélection serait plus qu’un revers personnel. Il s’agirait d’un coup dur pour la présidence elle-même, qui a été initialement conçue pour le héros national et homme fort Charles de Gaulle. La structure même de la Cinquième République pourrait être remise en question.

    Cela pourrait être, en fin de compte, l’un des messages les plus puissants et les plus durables envoyés par les électeurs français. Dans un pays aussi complexe, vaste et diversifié que le leur, un système politique conçu pour concentrer l’autorité entre les mains d’un seul chef d’État n’est peut-être pas le meilleur moyen de refléter la volonté populaire. Et peut-être, après 64 ans, est-il temps d’essayer quelque chose de nouveau.

    *Cole Stangler (@ColeStangler) est un journaliste basé en France qui écrit sur le travail, la politique et la culture.

    The Washington Post, 16 juin 2022

    #France #Macron #Melenchon #Electionsr


  • « Le parlement français à la solde des lobbies anti-algériens »

    « Le parlement français à la solde des lobbies anti-algériens ». Comme si le comble de la provocation émanant des hautes autorités officielles françaises –le président Macron- n’a pas suffi pour assouvir leur haine de l’Algérie, le Parlement français en a récemment rajouté une couche.

    Ce qui confirme de facto une intention délibérée de nuire à notre pays. La réponse du parlement national à travers sa deuxième chambre n’a pas été tendre avec l’ancienne puissance coloniale qui reste otage de ses phantasmes révolus. Ainsi, dans une conférence intitulée « Parlement français, halte à la guerre par procuration », organisée hier par l’Assemblée populaire nationale, le bureau et les chefs des groupes parlementaires, représentants de la société civile et des experts, ont disséqué la dernière campagne française dirigée contre l’Algérie. Otages du complexe de colonisateur qui leur colle toujours à la peau, ceux qui incarnent aujourd’hui, tout comme hier d’ailleurs, la culture d’État et politique française, sont à l’affut. Et pour cause, la consolidation de la souveraineté et le grand retour de la diplomatie de l’Algérie aux devants de la scène régionale et africaine semble leur rester en travers de la gorge. Ouvrant le bal de la conférence, le vice-président d’APN chargé des relations extérieures, Moundir Bouden, est allé droit au but : « Le parlement français mène une guerre par procuration au profit des lobbies qui visent à exercer la pression et le chantage contre l’Algérie en s’ingérant manifestement dans ses affaires intérieures », charge-t-il.

    Une réponse au débat indécent récemment organisé à l’Assemblée française sur « la situation en Algérie » lors duquel d’autoproclamés représentants de l’opposition algérienne se sont, toute honte bue, attaqués à leur pays et l’ont poignardé dans le dos depuis l’étranger. Ainsi, ajoute le vice-président de l’APN, le Parlement français ignore jusqu’à la réalité politique algérienne pour « oser » déstabiliser l’Algérie, qualifiant cette acte d’ingérence d’un harcèlement qui dépasse les règles et usages diplomatiques. Dont acte, les personnalités « algériennes » conviées à ce débat tout aussi à la solde des lobbies qui, sous la bannière du parlement français, sont derrière des manipulations en ayant recours à toutes les méthodes et les moyens pour déstabiliser l’Algérie. Comme l’exploitation démagogique de « la démocratie » et des « droits de l’homme » pour déstabiliser l’Algérie sur les plans interne et externe. Et en la matière, l’Algérie n’a de leçon à recevoir de quiconque, réplique le conférencier.

    En tout cas, c’est une entreprise funeste vaine, car « l’Algérie est forte de ses Institutions, de son peuple, de son Président et de son Armée », qui sont déterminés « à traiter équitablement avec tout le monde ». En somme, toute cette agitation française, qui vise à faire abandonner à l’Algérie les questions stratégiques et géostratégiques, sont vouées à l’échec.

    Criminaliser la colonisation française

    Lui emboîtant le pas, le chef du groupe parlementaire du parti FLN, Ahmed Saddouk, a qualifié la sortie du Parlement français de provocations et d’immixtion flagrante dans les affaires de l’Algérie qui a « recouvré entièrement sa souveraineté et retrouvé son statut de puissance géopolitique ». Pour lui, cette tribune est une occasion pour réaffirmer le soutien total du Parlement national à l’Algérie, son Président, ses Institutions, son Peuple et son Armée. Tout comme ses successeurs à la prise de parole, le chef du groupe du premier parti à l’APN plaide pour le projet de criminalisation de la colonisation française et, entre autres, la révision de tous les accords bilatéraux avec la France. De son côté, le chef du groupe des Indépendant, Wahab Aït Menguellet, dira que le Parlement algérien n’ « acceptera jamais les provocations et l’immixtion dans les affaires internes de notre pays. Nous sommes souverains, nationalistes et républicains. Le colonialisme de la France est terminé ! ».

    Adressant une pique à la France, le chef de la deuxième force à l’APN dira que l’Algérie dispose de « grands partenaires amis » pour ne citer que la Russie et la Chine, qui ont toujours été aux côtés de l’Algérie. Abondant dans le même sens, le chef du groupe RND, Mohamed Touil dira qu’à travers la rencontre organisée par Macron à l’Elysée, où il a invité des ressortissants algériens et, ou binationaux, l’intention de nuire à l’Algérie était délibérée. Tout comme d’ailleurs les autres groupes, à savoir le MSP, le mouvement El Binaa et le Front El-Moustakbal qui, tous ont cloué le bec au parlement français et dénoncé son ingérence dans les affaires de l’Algérie.

    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 26/10/2021

  • Les membres du lobby marocain au Parlement français

    Le lobby marocain à l’Assemblée nationale française agit sous le nom de « Groupe d’amitié France-Maroc ».

    Président du groupe : Mustapha Laabid, LREM, Ille-et-Vilaine 1re

    Vice-Présidents :

    – M. André Chassaigne, Défense, Gauche démocrate et républicaine, Puy-de-Dôme 5e
    – M. Jean-Pierre Cubertafon, Défense, Mouvement Démocrate (MoDem) et Démocrates apparentés, Dordogne 3e
    – M. Alain David, Affaires étrangères, Socialistes et apparentés, Gironde 4e
    – M. Michel Herbillon, Affaires étrangères, Les Républicains, Val-de-Marne 8e
    – M. Jean-Christophe Lagarde, Défense, UDI et Indépendants, Seine-Saint-Denis 5e
    – M. Jérôme Lambert, Affaires étrangères, Socialistes et apparentés, Charente 3e
    – M. Olivier Marleix, Lois, Les Républicains, Eure-et-Loir 2e
    – Mme Naïma Moutchou, Lois, La République en Marche, Val-d’Oise 4e
    – M. Richard Ramos, Affaires économiques, Mouvement Démocrate (MoDem) et Démocrates apparentés, Loiret 6e
    – Mme Marie-Christine Verdier-Jouclas, Finances, La République en Marche, Tarn 2e

    Secrétaires :
    – Cormier-Bouligeon, Défense, La République en Marche, Cher 1re
    – M. Michel Delpon, Développement durable, La République en Marche, Dordogne 2e
    – M. Christophe Di Pompeo, Affaires étrangères, La République en Marche, Nord 3e
    – Mme Valérie Gomez-Bassac, Affaires culturelles et éducation, La République en Marche, Var 6e
    – M. Brahim Hammouche, Finances, Mouvement Démocrate (MoDem) et Démocrates apparentés, Moselle 8e
    – M. Guy Teissier, Affaires étrangères, Les Républicains, Bouches-du-Rhône 6e

    Membres :
    – Mme Caroline Abadie, Lois, La République en Marche, Isère 8e
    – M. Jean-Félix Acquaviva, Lois, Libertés et Territoires, Haute-Corse 2e
    – M. Saïd Ahamada, Finances, La République en Marche, Bouches-du-Rhône 7e
    – M. Patrice Anato, Finances, La République en Marche, Seine-Saint-Denis 3e
    – M. Jean-Philippe Ardouin, Défense, La République en Marche, Charente-Maritime 3e
    – M. Christophe Arend, Développement durable, La République en Marche, Moselle 6e
    – Mme Edith Audibert, Affaires économiques, Les Républicains, Var 3e
    – Mme Marie-Noëlle Battistel, Affaires économiques, Socialistes et apparentés, Isère 4e
    – M. Belkhir Belhaddad, Affaires sociales, La République en Marche, Moselle 1re
    – M. Éric Bothorel, Affaires économiques, La République en Marche, Côtes-d’Armor 5e
    – M. Ian Boucard, Lois, Les Républicains, Territoire de Belfort 1re
    – M. Jean-Claude Bouchet, Affaires étrangères, Les Républicains, Vaucluse 2e
    – M. Pierre-Yves Bournazel, Affaires culturelles et éducation, Agir ensemble, Paris 18e
    – M. Xavier Breton, Lois, Les Républicains, Ain 1re
    – M. Guy Bricout, Développement durable, UDI et Indépendants, Nord 18e
    – M. Stéphane Buchou, Développement durable, La République en Marche, Vendée 3e
    – Mme Carole Bureau-Bonnard, Défense, La République en Marche, Oise 6e
    – M. Michel Castellani, Finances, Libertés et Territoires, Haute-Corse 1re
    – M. Jean-René Cazeneuve, Finances, La République en Marche, Gers 1re
    – M. Sébastien Chenu, Affaires sociales, Non inscrit, Nord 19e
    – M. Guillaume Chiche, Affaires sociales, Non inscrit, Deux-Sèvres 1re
    – M. Francis Chouat, Finances, La République en Marche, Essonne 1re
    – M. Dino Cinieri, Affaires économiques, Les Républicains, Loire 4e
    – Mme Christine Cloarec-Le Nabour, Affaires sociales, La République en Marche, Ille-et-Vilaine 5e
    – M. Paul-André Colombani, Développement durable, Libertés et Territoires, Corse-du-Sud 2e
    – M. Marc Delatte, Affaires sociales, La République en Marche, Aisne 4e
    – M. Rémi Delatte, Défense, Les Républicains, Côte-d’Or 2e
    – M. Pierre Dharréville, Affaires sociales, Gauche démocrate et républicaine, Bouches-du-Rhône 13e
    – Mme Virginie Duby-Muller, Affaires culturelles et éducation, Les Républicains, Haute-Savoie 4e
    – M. Pierre-Henri Dumont, Affaires étrangères, Les Républicains, Pas-de-Calais 7e

    Le reste des membres :

    Etiquettes : France, Maroc, Assemblée Nationale, Parlement français, lobby marocain,