Étiquette : Assemblée Populaire Nationale

  • Algérie. Lorsqu’il faut être député et diplomate!

    Algérie. Lorsqu’il faut être député et diplomate!

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    Brahim Boughali interpelle les membres de l’APN. Lorsqu’il faut être député et diplomate!

    Dans un monde où l’hégémonie occidentale n’est plus en vogue et où le multilatéralisme et la démocratie libérale semblent en déclin, comment faire progresser l’affrontement d’idées qu’un simple scrutin a pourtant vocation à relancer. Comment organiser l’action des parlements sources d’idées et d’inspiration sur le plan extérieur dans un contexte international de plus en plus conflictuel? Voilà un débat que nous ne pourrons peut-être pas aborder dans les prochaines années mais dont l’importance n’est certes pas mineure. La diplomatie parlementaire est une des solutions aux problèmes de l’encadrement et de la vie que mènent les membres des communautés de pays installées à l’étranger.

    Tout compte fait, on consent à admettre que les membres des parlements ont aussi un rôle à jouer à l’extérieur. L’Algérie, après avoir réorganisé son corps diplomatique à l’étranger, aspire très probablement à booster l’action de ses parlementaires à l’extérieur et en Afrique en particulier. Comment s’organisera notre action parlementaire extérieure dans les années à venir ? Pour les spécialistes, il faudrait commencer à réfléchir sérieusement à adapter l’action parlementaire extérieure aux nouveaux défis. Lesquels ? Il y a les jumelages, les traités d’amitié, les échanges commerciaux, la coopération et l’entente sur certaines questions géostratégiques.

    Le rôle des députés dans la promotion de l’image et des intérêts économiques et politiques de l’Algérie, pas seulement en occident mais aussi en Afrique, est somme toute important dans un contexte international marqué par des agglutinements d’intérêts et d’idées et de connivence des points de vue. Après avoir renforcé les attributions de ses diplomates et attachés de missions à l’étranger, l’Algérie s’apprête à s’attaquer à autre chantier qui, au-delà de son caractère purement parlementaire, vise à asseoir la diplomatie algérienne sur l’échiquier politique international. Comment? Nos députés devront œuvrer à transmettre les principes et les positions de la diplomatie algérienne à étranger. Ils devront éventuellement défendre les acquis de l’Algérie, appeler les investisseurs, promouvoir les droits sociaux et humains des immigrés, faciliter les interactions entre les gouvernements et pourquoi pas aussi élargir les concertations avec les membres parlementaires des pays hôtes dans les domaines sensibles divers dont par exemple les échanges, l’immigration et le travail.

    Les pays africains savent que notre pays jouit d’un capital d’expérience diplomatique. Ils comptent énormément sur l’intensification par l’Algérie de son action parlementaire extérieure. Une question: comment avoir la double casquette de député et diplomate en même temps? Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Brahim Boughali a affirmé, dimanche, que l’Algérie avait franchi « un grand pas », sous la direction du président de la République, M.Abdelmadjid Tebboune, pour recouvrer la place qui est sienne dans les fora régionaux et internationaux.

    « Nous voilà en passe de préparer le lancement qualitatif de la diplomatie parlementaire, à compter d’aujourd’hui, d’autant que l’Algérie a franchi un grand pas sous la direction de Monsieur Abdelmadjid Tebboune, dans le recouvrement de son image et de sa place dans les fora régionaux et internationaux. Le Parlement est appelé à être à la hauteur de cette haute performance », a souligné M. Boughali dans son allocution d’ouverture d’une Journée de formation au profit des députés membres des groupes parlementaires d’amitié avec les pays africains, organisée au siège de l’APN.

    A cette occasion, le président de la chambre basse du Parlement a appelé les députés chargés de missions dans le cadre des groupes parlementaires d’amitié à être « une source d’enrichissement pour la diplomatie algérienne dans une conjoncture extrêmement sensible sur le plan international », affirmant l’impératif d’assurer un traitement adéquat et efficace des dossiers pour « hisser très haut l’emblème national et défendre les intérêts suprêmes de l’Algérie ». Il les a également exhortés à améliorer le niveau de performance « en synergie avec la politique étrangère du pays et conformément à des visions définies par le président de la République ».

    Cette formation permettra d’acquérir de nouvelles connaissances et développer les compétences, a souligné le président de la chambre basse du Parlement, rappelant que l’Algérie accueillera cette année, deux importants rendez-vous, à savoir le Sommet arabe et la Conférence des assemblées des pays membres de l’Organisation de la conférence islamique (OCI).

    Depuis une année, le Parlement ne ménage aucun effort pour être au diapason de l’action des autres institutions constitutionnelles et a occupé une place de choix dans les fora internationaux pour faire entendre, haut et fort, la voix de l’Algérie concernant les questions d’actualité. Soulignant la nécessité d’arrêter un plan de travail « méthodique » pour les groupes parlementaires avec les pays frères et amis.

    Les journées de formations contribueront, certainement, à « la facilitation de cette démarche », notamment « la transmission des principes de notre politique étrangère basée sur le bon voisinage, la non-ingérence aux affaires internes des pays, la promotion de la paix et de la sécurité, le règlement pacifique des conflits, le soutien des causes justes notamment la libération des dernières colonies, la sécurité alimentaire, une priorité du président de la République, en sus de la promotion de l’investissement, le renforcement de l’industrie nationale et la relance du tourisme ».

    B. HABIB

    Le Carrefour d’Algérie, 07/06/2022

    #Algérie #APN #Députés #DiplomatieParlementaire

  • Algérie: Ancien légionnaire déchu de son mandat de député

    Algérie: Ancien légionnaire déchu de son mandat de député

    Algérie, Mohamed Bekhadra, légion française, Parlement, Assemblée Populaire Nationale, mandat,

    Alger – Asharq Al-Awsat
    Un Algérien a été déchu de son mandat par le parlement à la suite de révélations sur son implication passée dans la Légion étrangère en France.

    Le Parlement a annoncé mercredi dans un communiqué avoir décidé à la majorité de ses membres de déchoir Mohamed Bekhadra de son mandat de député lors d’un vote à huis clos.

    Citant un rapport de la commission juridique du parlement, les médias locaux ont rapporté que Bekhadra avait servi dans la Légion étrangère.

    Le rapport, que l’AFP a pu consulter, conclut que le député « n’était pas qualifié pour se présenter » aux élections.

    Selon le texte, « le fait que le militaire ait reconnu avoir servi dans une armée étrangère avec le grade de caporal signifie que sa loyauté va à un Etat étranger ».

    Bekhadra a publié une vidéo sur Facebook disant qu’ »il avait rejoint l’armée française pour obtenir ses papiers de résidence et financer ses études ».

    « Je ne peux pas être déchu de mon mandat simplement parce que j’ai servi comme infirmier militaire avec un contrat à court terme dans une armée étrangère », a-t-il déclaré.

    « J’ai tourné cette page il y a 15 ans, je n’ai pas trahi mon pays car aucune loi n’interdit ce que j’ai fait. »

    Membre du Front national algérien (FNA), Bekhadra a été élu député de la communauté algérienne de l’étranger dans la circonscription de Marseille, lors des élections législatives de juin 2021.

    La Légion étrangère est une unité des forces d’élite et spéciales des Forces armées françaises. Il se compose de plus de 9 000 hommes âgés de 17 à 39 ans du monde entier. Après des années, le soldat pouvait devenir citoyen français.

    Asharq Alawsat, 27 mai 2022

  • Algérie : Les Indépendants dans le camp du Président

    CE RALLIEMENT DONNE UNE IDÉE SUR LA CONFIGURATION DE LA NOUVELLE ASSEMBLÉE : Les Indépendants dans le camp du Président

    Sans surprise, les élus issus des listes indépendantes promus à la nouvelle Assemblée populaire nationale ont rallié le président Tebboune, auquel ils ont apporté l’appui dans son programme.

    Gratifiés de 78 sièges qui leur ont assuré une deuxième place à la neuvième législature, les indépendants ont, à travers cette motion de soutien, renvoyé l’ascenseur au chef de l’État qui, aussitôt a-t-il entamé son mandat, a misé gros sur la société civile dans le chantier du renouvellement des institutions élues.

    En effet, s’étant réunis hier à Alger, les élus indépendants ont décidé de constituer d’ores et déjà un bloc dans la nouvelle Assemblée populaire nationale à l’effet de peser sur un échiquier tradition longtemps incarnée par les partis inféodés à l’ancien régime, pour ne citer que le FLN et le RND. À ces deux formations qui faisaient autrefois la pluie et le beau temps s’ajoutent les islamistes qui, en dépit du fait qu’ils reçoivent une débâcle à cause d’une majorité tant caressée mais qu’ils n’ont pas eu, se reconvertiraient dans une sorte d’opposition, soit-elle dans la forme. Ainsi, dans un communiqué sanctionnant les travaux de leur réunion, les indépendants expliquent leur démarche.

    « Nous sommes les élus des listes indépendantes aux législatives du 12 juin. Nous serons des membres actifs au sein d’un bloc et d’une classe large plus cohérente et efficace, en vue de soutenir et appuyer le programme du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, visant à édifier une Algérie Nouvelle aux contours clairs avec des fondements politiques et une pratique démocratique qui prônent le développement dans tous les domaines », pouvait-on lire dans un communiqué repris par l’APS.

    Au-delà d’un soutien au chef de l’État, ces élus ont exprimé « leur fierté et leur appui » à « l’effort et à la démarche sincère du Président Tebboune dans l’édification de la voie démocratique qu’il a engagée », soulignant que cet effort « repose sur l’État des institutions et les potentialités nationales », dans le cadre des valeurs de la Révolution de Novembre 1954 et sa Déclaration historique, en sus des « aspirations au changement positif exprimées par le Hirak populaire béni et authentique ». Ils en veulent pour preuve encore à leur engagement en faveur du président de la République, « l’engagement » du chef de l’État à « mettre en œuvre ses engagements pour le parachèvement de l’édification institutionnelle, en consécration d’une nouvelle ère qui caractérisera l’Algérie nouvelle au sein de mécanismes constitutionnels et juridiques garantissant l’intégrité et la crédibilité dans la pratique démocratique ».

    Enfin, les élus partenaires de cette initiative ont exprimé « leurs remerciements aux acteurs de l’Autorité nationale indépendante des élections » comme pour saluer « son effort actif et sa performance dans la préparation et la supervision de l’opération électorale et la proclamation de ses résultats préliminaires dans la transparence et la régularité et dans le respect de la Loi, comme l’une des issues de l’amendement constitutionnel de l’année 2020 ».

    Également, ont-ils salué « la disposition et l’engagement de l’institution militaire et de l’ensemble des services de sécurité qui ont sécurisé l’opération électorale », se félicitant du rôle des services médicaux qui « ont veillé sur la santé des citoyens durant la conjoncture sanitaire actuelle ».
    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 22 juin 2021

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  • Algérie : Le Parlement de tous les suspenses

    LÉGISLATIVES DU 12 JUIN / LE TAUX DE PARTICIPATION NATIONAL ÉTAIT DE 14,47 À 16H00 : L’Assemblée de tous les suspenses

    Les Algériens étaient convoqués hier pour élire les représentants de la future Assemblée populaire nationale issue de l’Algérie nouvelle prônée par le président de la République depuis son élection à la tête de l’État. Une révolution des mœurs politiques nationales pour un rendez-vous électoral qui a engagé, pour la première fois, un nombre incalculable de listes indépendantes (1 208) devançant de loin les partis politiques (1 080 listes).

    Cette recomposition de fond comme de forme de la deuxième Chambre du parlement national se voit déjà attribuée le qualificatif commun de « mosaïque politique ». Ceci, dans la mesure où, hormis les traditionnels partis dits nationalistes d’un côté et islamistes de l’autre, les Algériens auront à découvrir de nouvelles têtes sous la bannière de la société civile. « Apolitiques » pour les plus critiques et « technocrates » pour les voix modérées.

    Au-delà de l’aspect politique, c’est aussi le déroulement du scrutin qui tient en haleine l’opinion publique, sachant que jusqu’à 16H00 de cette longue journée empreinte de suspense, le taux de participation était de 14,47% à l’échelle nationale et de seulement 4,09 % pour la communauté nationale à l’étranger. Une participation « faible » qui a fait comprendre d’ailleurs au président de l’Autorité nationale indépendante des élections, Mohamed Charfi, qu’il serait plus judicieux de prolonger l’opération de vote d’une heure dans l’ensemble des wilayas du pays. Alors qu’ils devaient être fermés à 19H00, les bureaux de vote ont été laissés ouverts jusqu’à 20H00. Le chef de l’ANIE a motivé cette décision par « les conditions climatiques sévères » qui sévissent dans certaines régions du pays.

    Pour rester un peu dans la logique des chiffres, l’évolution du taux de participation a fait que l’on est passé d’un niveau arrêté à 3,78 % à 10H00 à 10,02% arrêté 13H00 pour atteindre 14,47% à 16H00. Soit, en termes des électeurs, 3 402 720 voix sur un total d’inscrits de 23 522 322. Pour la communauté nationale à l’étranger, les premiers chiffres communiqués par Mohamed Charfi, depuis le QG de l’ANIE élu à Club des Pins, à l’ouest d’Alger, 3,11% de nos ressortissants ont voté dans la matinée, contre 3,70% de participation enregistrée à 13H00.

    S’agissant de la répartition du niveau de participation dans chaque wilaya, il convient de souligner qu’elle reste mitigée d’une région à une autre. Voire même une différence de taille entre les wilayas du Nord et celles du Sud. Bien que la comparaison reste aléatoire, dans la capitale par exemple, à 16H00 le taux de participation était de 8,54% alors qu’il était beaucoup plus à Illizi (44,13%) ou encore Tindouf (44,64%).
    Enfin, il convient de souligner que les résultats préliminaires de l’élection législatives de ce 12 juin devront être communiqués à partir d’aujourd’hui par l’ANIE.

    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 13 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, Assemblée Populaire Nationale, APN, Parlement, députés, suspense,

  • Algérie : Les urnes de la citoyenneté

    La bataille de la confiance et de la légitimité est plus que jamais au cœur des urnes du changement. Aujourd’hui, plus de 24 millions de citoyens sont appelés à trancher en toute liberté sur le choix des candidats les plus méritants. Il s’agit fondamentalement de garantir, pour la première, une représentativité réelle qui ne doit absolument rien aux pratiques révolues du clientélisme, du sectarisme et du tripatouillage des urnes. Dans une compétition plurielle et à chances égales, les valeurs d’intégrité, de transparence et d’impartialité dictent le retrait du gouvernement de toutes les activités sur terrain pour mieux conforter le rôle central de l’Autorité nationale indépendante des élections aux missions constitutionnelles renforcées en matière d’organisation, de surveillance et de contrôle des sources de financement.

    Cette indépendance est garantie par le président de la République engagé dans le respect total de la Constitution et soucieux de réunir toutes les conditions juridiques et matérielles pour protéger le vote citoyen libre et l’expression démocratique des électeurs. «Vous êtes les garants de la confiance que placera le citoyen en ses institutions», a souligné le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en visite, à la veille du scrutin, au siège de l’Anie, à l’invitation de son président Mohamed Charfi.

    Le sursaut démocratique et patriotique, imposé par les défis du nouveau monde impitoyable, est une exigence à portée d’un scrutin régulier et intègre. Il y a 5 jours, du Sud profond aux représentations consulaires, la caravane du changement est partie pour consolider les bases de la nouvelle Algérie de la citoyenneté et de la compétence portée par une jeunesse et la société civile en acteurs incontournables. Les signes du renouveau sont perceptibles dans l’engouement des jeunes, la place prédominante des candidats indépendants et la participation de 28 partis lancés dans la course aux 407 sièges. A l’exception des apôtres de la violence et d’une infime partie d’une opposition, accrochée aux chimères d’une transition, la majorité active participe au changement pacifique par les urnes et au renforcement du front interne.

    Au lendemain du scrutin, la mobilisation citoyenne sonnera le glas des cercles des revanchards de tous bords, de la haine et de la discorde. Place donc à la nouvelle Algérie bien au-dessus des agitations stériles et des velléités de déstabilisation.

    Horizons,11 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, 12 juin 2021, scrutin, vote, Assemblée Populaire Nationale, APN, Parlement, députés, chambre des représentants,

  • Algérie/ Mise en garde

    Algérie/ Mise en garde

    par Abdelkrim Zerzouri

    L’élection des membres de la prochaine Assemblée populaire nationale (APN), prévue le 12 juin prochain, constitue une étape d’une importance cruciale. Tout est ainsi mis en œuvre pour que ce rendez-vous se déroule dans les meilleures conditions. La maîtrise de l’organisation matérielle du scrutin ne pose aucun problème, mais l’aspect sécuritaire reste un sujet sensible, à évaluer et à parfaire sur la base des expériences vécues par le passé récent.

    Dans ce sens, le gouvernement a pris les devants en mettant en place un dispositif des plus répressifs à l’encontre des perturbateurs de l’opération de vote, prévoyant des peines d’emprisonnement allant jusqu’à 20 ans, notamment pour les actes de destruction ou d’enlèvement d’urnes, d’atteinte au déroulement du scrutin et troubles aux opérations de vote.

    Le tout répressif pour dissuader les actes de nature à porter atteinte au bon déroulement du scrutin du 12 juin prochain ?

    Les autorités ont mis en œuvre cette sévère sanction pénale, qui n’a d’égal que les verdicts rendus dans des affaires criminelles qualifiées de complots contre l’autorité de l’Etat, dans le but évident de dissuader les partisans de la perturbation du scrutin. C’est aussi une autre manière d’affirmer ou d’asseoir l’autorité de l’Etat et de laisser entendre que le vote du 12 juin aura lieu dans le délai, et quiconque aurait la mauvaise intention de bloquer ce processus devrait se préparer en conséquence à faire les frais de ses actes, sévèrement. La loi ne protège pas les ignorants, mais là, il ne peut y avoir aucun ignorant. Personne ne pourrait dire je ne savais pas après la médiatisation des sanctions pénales énoncées par les articles de lois (de 294 à 313) de la loi organique portant régime électoral. Tout semble aller pour que le scénario vécu lors du dernier référendum constitutionnel, où l’on a assisté à des troubles qui ont conduit à l’annulation pure et simple à travers de nombreuses communes dans les wilayas de Bouira, Bejaïa et Tizi-Ouzou, ne se reproduise plus. Et, s’il venait à se reproduire, cela ne se passerait pas de la même façon, pas sans impunité ou des condamnations à des peines légères à l’encontre des fauteurs de troubles aux opérations de vote. Cet esprit de la mise en avant de l’aspect répressif expliquerait, donc, des craintes des autorités, fondées sur des données expérimentées et des prévisions nettes versant dans le même sens, quant à des débordements sécuritaires lors du prochain scrutin du 12 juin. Rien n’aurait été meilleur que de vivre un scrutin où tout un chacun a loisir d’exprimer sa position de rejet de l’élection sans attenter à la liberté de voter de l’autre. Un mirage ? Dans le présent, la physionomie prêterait effectivement à l’illusion. Mais ce n’est pas une raison de ne pas croire à ce fondement démocratique.

    Le Quotidien d’Oran, 8 mai 2021

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