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  • Tirs groupés contre l’Algérie, à la veille des élections

    Tirs groupés contre l’Algérie, à la veille des élections législatives

    C’est devenu une tradition. Depuis le début du Hirak, tout rendez-vous électoral est systématiquement précédé par des salves médiatiques étrangères, agressives contre l’Algérie. En fait, c’est le choix de la voie constitutionnelle de sortie de crise qui est attaquée, car elle ne représente pas ce qui a été concocté par les « druides » occidentaux et leurs serviteurs locaux. Ces « grands » démocrates, spécialistes des potions magiques qui détruisent des pays entiers en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, penchent plutôt pour une « phase de transition » avec comme leitmotiv « Yetnahaw Gaa! » (Ils doivent tous partir!). Une idée géniale pour mettre en selle des « ténors autoproclamés du Hirak » adoubés par leurs soins et choisis non seulement pour leur allégeance, mais aussi pour leur connivence avec des groupes douteux avec lesquels ils ont autant d’affinités que les pôles identiques de deux aimants. La « phase de transition » à la sauce algérienne mijotée dans le « chaudron » démocratique avec ketchup et mayonnaise? Le moyen le plus efficace pour que l’Algérie rejoigne la Libye, la Syrie et autres pays jouissant actuellement d’une démocratie exemplaire!

    Au sujet de ces attaques, rappelons tout de même qu’un média américain majeur avait appelé au boycott de l’élection présidentielle du 12 décembre 2019, à peine deux semaines avant l’échéance électorale (lire mon article à ce sujet). En effet, le professeur Robert Zaretsky écrivait, le 26 novembre 2019, dans la célèbre revue Foreign Affairs un article sur l’Algérie au titre éloquent: « An Election’s Failure Will Be a Democratic Success » (L’échec de l’élection sera un succès démocratique). De la part d’un professeur versé dans la chose politique, il y a de quoi se poser de sérieuses questions concernant le concept même de démocratie. On attend d’ailleurs toujours un article de M. Zaretsky pour nous expliquer ce concept à travers la mascarade électorale qui a eu lieu lors des dernières présidentielles américaines, un scrutin digne d’une vulgaire république bananière et dont le résultat restera à jamais entaché de doutes.

    Le nombre d’articles occidentaux à charge contre l’Algérie étant énorme, nous allons nous focaliser sur deux d’entre eux qui ont été publiés le 11 juin 2021, c’est-à-dire la veille des élections législatives.

    Le premier a été publié par le célébrissime Washington Post, excusez du peu. En pleine période très riche en évènements politiques majeurs (sommets du G7 et de l’Otan, rencontre Biden-Poutine) le WaPo reprend un article de l’Associated Press intitulé « Two Algerian opposition figures arrested ahead of elections » (Deux personnalités de l’opposition algérienne arrêtées avant les élections). Ces deux personnes sont bien évidemment Karim Tabbou (ténor autoproclamé du Hirak et accessoirement des cimetières) et Ihsane El Kadi (plus connu sous le sobriquet de « barbouze »).

    Ce qui surprend dans cet article c’est, bien sûr, la célébrité du média qui publie une information, somme toute, d’importance relativement faible comparativement à l’actualité et aux sujets traditionnellement traités par ce journal. Mais, ce qui est encore plus étonnant c’est la célérité avec laquelle la nouvelle a été publiée : moins de 24h après les faits!

    La renommée du média, la rapidité de la publication et le timing choisi indiquent un évident intérêt de l’administration américaine, mais surtout, une intervention de haut niveau pour publiciser cet évènement. La proximité entre aussi bien Ihsane El Kadi que Karim Tabbou avec l’ambassade des États-Unis à Alger ne doit pas être étrangère à cette publication.

    Le second article est signé Michaël Béchir Ayari, analyste senior à l’International Crisis Group (ICG). Lui aussi publié le 11 juin 2021, il porte le titre : « L’Algérie de retour aux urnes ».

    Intéressons-nous tout d’abord à l’ICG. Ce dernier est un think tank américain basé à Washington dans lequel sont impliqués de nombreux politiciens de premier plan. L’ICG dispose annuellement d’un budget de plusieurs millions de dollars, dont presque la moitié provient de subventions octroyées par des gouvernements exclusivement occidentaux (exception faite du…Qatar!). En 2020, l’Open Society de George Soros a financé l’ICG avec une contribution de plus de 4 millions de $.

    Dans le conseil d’administration de l’ICG, on retrouve évidemment George Soros, mais aussi son fils, Alexander. La liste contient également le nom de Tzipi Livni, ancienne ministre des Affaires étrangères et vice-premier ministre de l’État hébreu. On se souvient que c’est elle qui était en poste lors du massacre des Palestiniens sous les bombardements israéliens sur Gaza, fin 2008 – début 2009.

    Parmi les personnalités américaines les plus en vue du Conseil d’administration de l’ICG figure le nom de Morton Isaac Abramowitz, ancien Secrétaire d’État adjoint chargé du renseignement et de la recherche dans l’administration Reagan. Il est aussi intéressant de mentionner qu’Abramowitz a été un membre influent du Conseil d’administration de la National Endowment for Democracy (NED) et ce, pendant neuf ans. En 2007, la NED l’a honoré en lui décernant la « Democracy Service Medal », en reconnaissance de « sa contribution exceptionnelle à l’avancement des droits de l’homme et de la démocratie dans le monde ».

    Après cette succincte présentation de l’ICG, voyons ce que Michaël Béchir Ayari a pondu dans son article sur la situation algérienne.

    Dans l’ensemble, on croirait entendre MM. Tabbou ou Al Kadi pour ne citer que ces deux vedettes du WaPo. En guise d’analyse, il s’agit d’un point de vue complètement biaisé où le mot « système » se dispute la place au mot « pouvoir ». D’après lui, « selon un scénario probable, les forces politiques issues de ce scrutin pourraient se regrouper et former une coalition dont l’objectif serait de perpétuer le système ». Et, au sujet d’une éventuelle phase d’instabilité post-électorale, il y alla d’une prédiction digne d’un réel augure : « A la suite de ce regain de tensions sociales, les conflits portant sur la gestion de ces tensions pourraient s’accroitre au sein de la hiérarchie militaire et des services de renseignements ».

    En définitive, il ne lui manquait que le slogan « Madaniya, Machi Askaria » (« Civil et non militaire », slogan des partisans de la phase de transition), pour boucler la boucle.

    Je me souviens d’un ouvrage de Michaël Béchir Ayari (co-écrit avec Vincent Geisser), édité en octobre 2011 dans lequel cet « expert » subjugué par le « printemps » arabe avait attaqué en règle mon livre « Arabesque américaine». En effet, en page 55, on peut lire : « Au Canada, l’ouvrage d’un chercheur algérien renommé, Ahmed Bensaada, a lui aussi contribué à populariser les thèses conspirationnistes auprès du grand public ».

    Cette sentence de ce « savant » du dimanche a été prononcée sans citer une seule phrase de mon livre et sans en démentir une seule information. Et dire que ce monsieur est « docteur » en sciences politiques!

    Le temps étant impartial, c’est plutôt lui qui porte maintenant l’habit de l’expert conspirationniste. Il fait partie de cette « école » qui a vendu à l’opinion publique arabe et internationale que ces « regime change » accompagnés de mort, de destruction, de désolation et de chaos étaient un « printemps » radieux durant lequel fleuriront la démocratie et les libertés individuelles.

    Où est passée cette démocratie, M. Ayari? Moi, je ne vois que de la fumée émanant des ruines et je ne sens qu’une odeur fétide de cadavres!

    Où est-elle passée, M. Ayari? Moi je ne vois que les larmes de ces réfugiés fuyant leurs maisons et je n’entends que le bruit des bombes qui broient les corps et déchiquètent les esprits!

    Alors, de grâce M. Ayari, laissez l’Algérie tranquille et changez de métier. L’analyse politique nécessite une pincée de modestie, une dose d’honnêteté, un zeste de probité ainsi qu’une rasade d’humanisme qui manquent cruellement à votre éducation et à celle de ceux qui vous emploient.

    Blog d’Ahmed Bensaada

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, attaques, complots, conspirations, Hirak, Rachad,

  • Gaza…est à nouveau gazée

    par Madjid Khelassi

    Longtemps angle mort du système politique mondial, la Palestine (ou du moins le morceau qu’il en reste) renoue avec l’actualité .

    Israël pilonne le Hamas, disent les médias mondiaux, comme si le peuple palestinien n’existait pas.

    L’état sioniste tue et l’Autorité Palestinienne en appelle aux américains… et au monde.

    Autorité Palestinienne? Quels mots étranges dans le sillage de la scandaleuse nécessité d’amputer un peuple de son pays

    Et quel récit tronçonné pour ces masses palestiniennes, devenues leurs propres chimères depuis 1948.

    La Palestine, matrice du monde et terre du 3éme des lieux saints de l’islam, croule sous une sémantique occidentale hypocrite. Merkel apporte son soutien à Nethanyahou pour le bruit des roquettes du Hamas, voyez donc !

    Quand un bombardement démolit une maison palestinienne, le vertige du panorama, crée un violent hiatus, entre une réalité aussi claire que l’eau du Jourdain, aujourd’hui détournée au profit d’Israël ,et un coté oraculaire qui assène qu’Israël ne fait que se défendre .

    Elle est belle la légitime défense, quand un missile aéroporté, fait disparaître un immeuble à Gaza, avec tous ses occupants !

    Et dans ce désert de gravats et de ruines – de ce que furent une maison, une chambre, un patio, un rêve -, la solitude des victimes muettes, éclabousse le nimbe des légendes arabes très « solidaires » du peuple palestinien .

    Arafat, signataire des accords d’Oslo décéda en fin d’année 2004. Mais comme un bouchon flottant sur une mer de tempête, il n’avait pas les moyens pour obliger Israël à faire la paix après la signature des accords d’Oslo .

    Israël ne le voulait pas aussi, et assassina le seul amoureux de la paix en Palestine : Itzhak Rabin, co-signataire des accords d’Oslo.

    Nul n’ignore qu’Israël, fille de l’imagination « Balfourienne » et les palestiniens sont deux peuples pour une seule terre . Mais de cela, l’entité sioniste ne veut pas entendre parler.

    Mai 2021…Gaza est à nouveau gazée. On reparle d’une solution à deux états.

    Solution où le plus mince des rêves, renvoie à la plus mince des chances , de voir un état palestinien émerger sur un territoire qu’Israël appelle depuis 1967, la Judée-Samarie, c’est-à-dire le Grand Israël. Tout est dit…et presque consommé !

    La Nation, 18 mai 2021

    Etiquettes : Ghaza, Palestine, Israël, Halas, bombardement, agression, attaques,

  • Israël, peut-elle bombarder Ghaza tout en se faisant des amis dans le Golfe ?

    Marwa RashadGhaida Ghantous

    Les scènes de dévastation à Gaza risquent de rendre plus difficile pour Israël l’obtention de son plus grand prix diplomatique : la reconnaissance par l’Arabie saoudite. Mais jusqu’à présent, les autres riches États du Golfe qui ont investi dans l’ouverture de liens avec Israël l’année dernière ne montrent aucun signe public de remise en question.

    Les responsables arabes se sont unis pour condamner ce qu’ils décrivent comme des violations israéliennes flagrantes au cours des deux dernières semaines, de l’action de la police israélienne autour de la mosquée al-Aqsa de Jérusalem aux frappes aériennes meurtrières sur la bande de Gaza.

    Mais aux Émirats arabes unis, qui, avec Bahreïn, ont reconnu Israël l’année dernière dans le cadre des « accords d’Abraham » soutenus par les États-Unis, la critique officielle d’Israël est désormais souvent contrebalancée par l’expression populaire de mots durs pour l’autre partie.

    Dans certains cas, aux Émirats arabes unis, qui dénoncent depuis longtemps les mouvements politiques islamistes, la condamnation des militants du Hamas qui contrôlent Gaza fait même écho à des points de discussion israéliens.

    Le Hamas lance des roquettes depuis des quartiers civils et lorsque la réponse arrive, le Hamas s’écrie « où sont les Arabes et les musulmans ». Vous avez fait de Gaza un cimetière pour les innocents et les enfants », a tweeté Waseem Yousef, un prédicateur musulman des Émirats arabes unis, à l’intention de ses 1,6 million de followers sur Twitter.

    Dans un pays où les médias sociaux sont étroitement surveillés par les autorités, un autre Emirati, Munther al-Shehhi, a tweeté : « Je ne me tiendrai pas à côté d’un groupe terroriste tel que le Hamas, ni ne ferai preuve d’empathie à son égard, pour soutenir une quelconque cause, même si elle est présentée comme humanitaire ou religieuse. #No To Terrorism ».

    Un hashtag sur les médias sociaux a même commencé à circuler parmi certains Arabes du Golfe, qui se lit comme suit : « #Palestine Is Not My Cause ».

    LES SAOUDIENS GARDENT LEURS DISTANCES

    Jusqu’à présent, ce sentiment ne semble pas avoir fait de percées trop profondes en Arabie saoudite. La plus grande, la plus riche et la plus puissante des monarchies du Golfe est largement présumée avoir donné sa bénédiction tacite à la décision prise l’année dernière par ses voisins Bahreïn et les EAU d’établir des liens avec Israël. Mais elle s’est abstenue de reconnaître Israël elle-même et semble maintenant beaucoup moins susceptible de le faire, du moins à moyen terme.

    De nombreux Saoudiens ont répondu au hashtag « Pas ma cause » en postant des photos du roi Salman, avec sa citation : « La cause palestinienne est notre première cause ».

    Le 13 mai, la télévision saoudienne a diffusé des images d’un religieux à La Mecque priant pour la victoire des Palestiniens contre « l’ennemi de Dieu », moins d’un an après que le principal imam du royaume ait découragé les discours contre les Juifs à la suite des accords de septembre.

    Il serait désormais « inconcevable » que les dirigeants saoudiens envisagent de normaliser les liens avec Israël pendant au moins deux ans, a déclaré Neil Quilliam, membre associé du groupe de réflexion britannique Chatham House.

    Les décisions prises l’année dernière par les Émirats arabes unis et Bahreïn, suivis par le Soudan et le Maroc, de reconnaître Israël ont été dénoncées par les Palestiniens comme un abandon de la position unifiée selon laquelle les États arabes ne feraient la paix que si Israël renonçait aux terres occupées.

    Les Émirats arabes unis et le Bahreïn ont fait valoir que leurs accords bénéficieraient en fin de compte aux Palestiniens, notamment parce qu’Israël avait promis d’abandonner ses projets d’annexion de territoires en Cisjordanie.

    Abdulrahman al-Towajry, 29 ans, un ressortissant saoudien en visite dans un centre commercial de Riyad, a déclaré que les pays qui avaient fait la paix devraient « vraiment la reconsidérer » car on ne peut pas « faire confiance à Israël pour respecter ses promesses ».

    « L’union fait la force, donc si les pays arabes et musulmans s’unissaient, le conflit prendrait fin. Il aurait pu prendre fin il y a longtemps s’ils l’avaient fait », a-t-il déclaré à Reuters.

    Mais les Émiriens et d’autres ont probablement trop investi dans cette politique pour changer brusquement de cap maintenant.

    Les accords ont favorisé le tourisme, les investissements et la coopération dans des domaines allant de l’énergie à la technologie. Un fonds d’investissement des EAU prévoit d’acquérir une participation dans un gisement de gaz israélien et l’opérateur portuaire de Dubaï fait une offre pour le port de Haïfa.

    « Les accords d’Abraham sont un processus irréversible », a déclaré l’éminent commentateur émirati Abdulkhaleq Abdulla. « Il était très clair que cela correspondait aux priorités nationales et aux intérêts stratégiques des EAU, il n’y a donc pas de retour en arrière possible. »

    Reuters, 17 mai 2021

    Etiquettes : Israël, Emirats Arabes Unis, Maroc, Soudan, Jordanie, Bahreïn, normalisation, Palestine, Ghaza, bombardements, attaques,