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  • Française tuée au Maroc: suspicions sur un « mobile terroriste »

    Française tuée au Maroc: suspicions sur un « mobile terroriste »

    Française tuée au Maroc: suspicions sur un « mobile terroriste » – terrorisme, attentat, ressortissante française,

    Des suspicions sur un « mobile terroriste » planent sur l’assassinat d’une ressortissante française près d’Agadir, dans le sud du Maroc, ont rapporté lundi soir des médias.

    Le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) « a été chargé de l’enquête dans cette affaire sous la supervision du procureur du roi près la Cour d’appel de Rabat en raison de suspicions sur un mobile terroriste du crime », a déclaré lundi soir une source proche de l’enquête à l’AFP.

    Une ressortissante française de 79 ans a été tuée samedi dans un marché de Tiznit à l’aide d’une arme blanche. Elle résidait dans un camping proche de cette petite ville. Un suspect âgé de 31 ans a été arrêté le jour même à Agadir, à quelques kilomètres seulement du lieu du crime. Il est également soupçonné d’avoir commis « une tentative d’assassinat » d’une Belge à Agadir, avait révélé samedi la police marocaine. La ressortissante belge a été blessée à l’arme blanche et hospitalisée dans cette ville touristique. Ses jours ne sont pas en danger.

    La Direction générale de la Sûreté nationale marocaine n’avait pas hésité à affirmer que le suspect, sous le coup d’une enquête antiterroriste dorénavant, avait été admis dans un hôpital psychiatrique « du 25 septembre au 25 octobre 2021 ».

    Ancien chef de bureau de l’agence de presse espagnole (EFE) au Maroc, Javier Otazu avait critiqué les conclusions de la police marocaine, mettant en doute la véracité de sa version.

    « Le Maroc démantèle souvent des cellules terroristes, mais lorsque des attentats contre des étrangers sont enregistrés, leurs auteurs sont systématiquement «aliénés» ou «déséquilibrés». Le dernier «fou» a tué une Française avec une hache puis agressé une Belge », avait réagi le journaliste espagnol sur son compte Twitter.

    Le MAE français recommande la vigilance

    A la suite du meurtre de la septuagénaire, le ministère français des Affaires étrangères a « recommandé de faire preuve de vigilance dans l’ensemble des lieux publics et lors des déplacements au Maroc », dans un conseil aux voyageurs posté sur le site internet de l’ambassade de France au Maroc.

    Le meurtre de la ressortissante française rappelle le climat d’insécurité qui règne au Maroc où des affaires similaires avaient auparavant porté un coup dur au secteur du tourisme dans le pays. En décembre 2018, deux ressortissantes scandinaves, en visite au Maroc, ont été sauvagement assassinées par un Marocain et ses deux complices, soupçonnés de commettre leur crime au nom de l’organisation terroriste autoproclamée « Etat islamique » (EI/Daesh). Louisa Vesterager Jespersen, une étudiante danoise de 24 ans et son amie Maren Ueland, une Norvégienne de 28 ans, ont été égorgées alors qu’elles campaient sur un site isolé dans le Haut-Atlas, une région montagneuse du sud du Maroc.

    Algérie aujourd’hui, 20/01/2022

    #Maroc #Terrorisme #Ressortissante_française

  • Canada : Horrible islamophobie

    par Abdelkrim Zerzouri

    Le Canada terre d’accueil des immigrés ? Difficile de le faire croire aux proches des quatre musulmans, membres d’une même famille, tués dimanche dernier par un individu au volant d’un pick-up dans une localité de l’Ontario, à l’enfant qui a été gravement blessé par cet attentat à la voiture bélier et qui va garder ses séquelles toute sa vie, ainsi que tous les musulmans vivant au Canada.

    C’est un acte terroriste qui vise à faire peur à la communauté musulmane installée au Canada, comme l’a désigné le Premier ministre Justin Trudeau, contrairement à d’autres médias qui continuent à faire dans les deux poids deux mesures, prompts à qualifier pareils crimes d’attentats terroristes quand le coupable est musulman et de simple «attaque» contre des personnes quand la cible sont des musulmans.

    Sans s’étaler dans ce sens sur le traitement médiatique insidieux réservé à ces attentats terroristes commis contre les musulmans installés dans les villes européennes, américaines ou australiennes, qui a eu sa part dans les débats depuis le temps, sans arriver à changer les pratiques ancrées dans certaines rédactions, il y a lieu de parler d’un horrible sentiment d’islamophobie, plus connu en France, qui prend des penchants criminels et qui menace la tranquillité de ce pays qu’on croyait à l’abri de ces haines raciales vu la composante de sa population essentiellement constituée par des groupes d’immigrés de différentes races et épousant diverses religions, qui continuent de nos jours d’affluer vers ces terres qu’on décrit comme paisibles et très accueillantes. Plus le cas de dire pour les musulmans ?

    Pour ne pas tomber dans l’extrême, on dirait que l’islamophobie, qui se développe d’une manière apparente chez les Canadiens, s’exprimant sporadiquement, certes, mais d’une rare violence (rappelant la fusillade dans une mosquée au Québec, en 2017, qui a fait six morts).

    Très inquiétante cette haine des musulmans, donc, car pouvant à la longue installer un sentiment de peur généralisé au sein de la communauté musulmane et provoquer des réactions autant violentes contre cet «autre» qui nourrit des sentiments de haine à leur égard.

    Déjà, le Conseil national des musulmans canadiens (CNMC), qui s’est dit «plus qu’horrifié par cette attaque terroriste en sol canadien», a appelé à la vigilance tous les musulmans vivant au Canada. Cela relève le degré du climat d’insécurité dans lequel vivraient, désormais, les musulmans dans ce pays. Et, les réactions d’indignation unanime chez les responsables canadiens n’enlèveraient rien à ce sentiment de crainte chez tout musulman d’être la prochaine cible du prochain attentat terroriste.

    «Personne ne devrait jamais avoir à vivre de cette façon, ni ressentir cette peur. Toutefois, à cause d’incidents horribles comme celui-ci, beaucoup de nos concitoyens, de nos voisins, de nos amis n’ont aucune autre option», de l’aveu même du ministre canadien de la Sécurité publique et de la Protection civile. Sommes-nous arrivés à une époque où les musulmans ne seraient nulle part en sécurité en dehors de leurs pays ? Ou la forte immigration des musulmans vers les pays de l’Occident, en sus des dommages collatéraux ou la confusion de l’image du musulman avec le terroriste islamiste, pose-t-elle un problème fondamental d’inadaptation avec les mœurs sociales dans les pays d’accueil ? Peut-être que les musulmans devraient suivre l’exemple des Chinois qui bâtissent leur propre univers, des villes dans les villes, là où ils émigrent.

    Le Quotidien d’Oran, 10 juin 2021

    Etiquettes : Canada, islamophobie, extrême droite, crime, assassinat, attentat, voiture bélier, racisme, discrimination, xénophobie,

  • L’homme qui a attaqué une policière dans l’ouest de la France s’est radicalisé en prison

    L’homme qui a poignardé et grièvement blessé une policière vendredi dans la ville de La Chapelle-sur-Erdre, dans l’ouest de la France, a été signalé par le personnel pénitentiaire comme ayant été radicalisé en prison, a déclaré une source proche de l’enquête.

    La source a également déclaré que l’homme, qui a été libéré de prison en mars après une condamnation pour violence, souffrait de troubles psychologiques.

    Reuters, 29 mai 2021

    Etiquettes : France, attentat, terrorisme, policière agressée, La Chapelle-sur-Erdre, radicalisme, prison, violence, troubles psychologiques,

  • Policière tuée à Rambouillet: ce que l’on sait de l’assaillant abattu

    Originaire de la région de Sousse en Tunisie, Jamel G., 36 ans, était arrivé en France en 2009.

    RAMBOUILLET – Trois personnes ont été placées en garde à vue et deux perquisitions étaient en cours vendredi soir dans l’enquête sur l’assassinat d’une fonctionnaire de police, poignardée par un Tunisien qui a ensuite été abattu, dans le commissariat de Rambouillet près de Paris.

    Selon les papiers d’identité retrouvés sur lui, Jamel G. était un ressortissant tunisien de 36 ans.

    Originaire de la région de Sousse, dans l’est de la Tunisie, il était arrivé en France en 2009 et avait bénéficié en 2019 d’une autorisation exceptionnelle de séjour salarié, puis d’une carte de séjour en décembre 2020, valable jusqu’en décembre 2021, selon le Parquet national antiterroriste.

    Il était inconnu des services de police et de renseignements, ont confirmé plusieurs sources policières à l’AFP.

    Selon une source proche de l’enquête, il vivait depuis quelques années dans une maison excentrée de Rambouillet. Il avait résidé auparavant dans le Val-de-Marne.

    Un homme “musulman” mais “pas pratiquant”

    L’un de ses anciens voisins, interrogé par l’AFP, qui l’a connu à cette adresse deux mois en 2017, se souvient d’un homme “musulman” mais “pas pratiquant”, vivant seul et travaillant dans le bâtiment.

    Sur les réseaux sociaux se dessine le profil d’un trentenaire, qui aime les activités de plein air. Pendant plusieurs années, ses posts publics sont consacrés en nombre à la dénonciation de l’islamophobie ou des propos de polémistes comme Éric Zemmour.

    Mais à partir d’avril 2020, au moment du confinement, il ne publie plus que de pieuses prières et des versets coraniques.

    Le 24 octobre, huit jours après l’assassinat du professeur de collège Samuel Paty par un islamiste, il avait changé sa photo de profil et rejoint une campagne intitulée “Respectez Mohamed prophète de Dieu”.

    Huffpost, 23 avr 2021

    Etiquettes : Rambouillet, radicalisme, attentat, commissariat, policière,

  • Attentat à Rambouillet : l’assaillant Jamel G., un Tunisien radicalisé pendant le confinement

    Ce ressortissant tunisien de 36 ans arrivé en France en 2009 avait bénéficié en 2019 d’une autorisation exceptionnelle de séjour salarié, puis d’une carte de séjour en décembre 2020.

    Qui est l’auteur de l’attaque perpétrée dans un commissariat de Rambouillet ce vendredi? Peu après 14 heures, un homme s’en est pris à une fonctionnaire administrative de l’hôtel de police de la commune des Yvelines, lui assénant deux coups de couteau mortels à la gorge avant d’être abattu par un brigadier présent sur la scène du crime.

    Jamel G., selon les papiers d’identité retrouvés sur lui, était un ressortissant tunisien de 36 ans. Originaire de la région de Sousse, dans l’est de la Tunisie, il était arrivé en France en 2009 et avait bénéficié en 2019 d’une autorisation exceptionnelle de séjour salarié, puis d’une carte de séjour en décembre 2020, valable jusqu’en décembre 2021, selon le Parquet national antiterroriste (Pnat).

    Selon une source proche de l’enquête, ce chauffeur-livreur de profession vivait depuis quelques années dans une maison excentrée de Rambouillet. D’après un proche de sa famille en Tunisie interrogé par l’AFP, il habitait chez sa tante et avait au moins deux frères, dont un jumeau. Une source policière a toutefois confié au Figaro que le trentenaire résidait chez son père, qui se trouve d’ailleurs actuellement en garde à vue.

    L’homme avait résidé auparavant à Thiais, dans le Val-de-Marne. L’un de ses anciens voisins, interrogé par l’AFP, qui l’a connu à cette adresse deux mois en 2017, se souvient d’un homme «musulman» mais «pas pratiquant», vivant seul et travaillant dans le bâtiment. Il était inconnu des services de police et de renseignements, comme l’a confirmé une source policière au Figaro.

    «C’était quelqu’un de calme, pas particulièrement pieux», a indiqué à l’AFP un cousin, Noureddine, qui reconnaît ne pas avoir pas vu Jamel G. depuis longtemps. L’un de ses beaux-frères a indiqué à un correspondant de l’AFP qu’il était revenu deux semaines en Tunisie récemment. Une cousine trentenaire, Sameh, le décrit comme un homme dépressif, elle indique qu’il était suivi par un psychiatre en France.

    Un changement à partir d’avril 2020
    Sur sa page Facebook, le trentenaire, aux cheveux plutôt courts comme sa barbe, écrit être originaire de M’saken, ville de 60.000 habitants sur la côte est de la Tunisie. Pendant plusieurs années, ses posts publics sont consacrés en nombre à la dénonciation de l’islamophobie ou des propos de différents polémistes.

    Mais à partir d’avril 2020, au moment du confinement, il ne publie plus que de pieuses prières et des versets coraniques. Le 24 octobre, huit jours après l’assassinat du professeur de collège Samuel Paty par un islamiste, il avait changé sa photo de profil et rejoint une campagne intitulée: «Respectez Mohamed prophète de Dieu». Les enquêteurs sont en train d’analyser tous ses supports numériques (téléphones, ordinateurs…). Ils cherchent également à déterminer si Jamel G. a bénéficié d’un soutien, matériel ou idéologique.

    Au moment de l’attaque, l’assaillant aurait crié «Allah Akbar» avant de poignarder mortellement la fonctionnaire de police. Cet élément ainsi que «des éléments de repérages», la qualité de la victime – une fonctionnaire de police, conformément aux mots d’ordre récurrents du groupe djihadiste État islamique (EI), ont conduit le parquet antiterroriste à se saisir de l’enquête après «une évaluation (…) par la Sous-direction antiterroriste (Sdat)», a justifié le procureur national antiterroriste, Jean-François Ricard.

    Le mode opératoire, une attaque à l’arme blanche, a également motivé cette saisine. L’enquête a été confiée conjointement à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

    Le Figaro, 23 avr 2021

    Etiquettes : Tunisie, France, terrorisme, attentat, commissariat, police, Rambouillet,

  • La France ouvre une enquête sur le terrorisme après l’agression au couteau d’un commissariat de police

    RAMBOUILLET, France (AP) – Les autorités françaises ont ouvert une enquête sur le terrorisme et ont arrêté trois personnes après qu’un fonctionnaire de police ait été poignardé à mort dans un commissariat de la région parisienne. Des agents ont tiré et tué l’agresseur sur les lieux vendredi, selon les autorités.

    L’attaque a stupéfié le quartier résidentiel tranquille près du célèbre château historique de Rambouillet, et a suscité de nouvelles promesses du gouvernement français de lutter contre l’extrémisme et de protéger la police.

    Le procureur antiterroriste Jean-François Ricard a déclaré aux journalistes que son bureau avait pris en charge l’enquête parce que l’agresseur avait repéré la station à l’avance, en raison des déclarations qu’il a faites pendant l’attaque et parce qu’il visait un fonctionnaire de police.

    M. Ricard n’a pas fourni de détails sur l’identité de l’agresseur, son mobile ou ses liens supposés avec le terrorisme. Le parquet national antiterroriste a ouvert une enquête pour assassinat d’une personne dépositaire de l’autorité publique en relation avec un groupe terroriste.

    Les médias français ont identifié l’attaquant comme étant un résident français de 37 ans, sans casier judiciaire ni antécédents de radicalisation. Un fonctionnaire judiciaire français a déclaré que le suspect était né en Tunisie et que des témoins l’ont entendu dire « Allahu akbar », ce qui signifie « Dieu est grand » en arabe, pendant l’attaque. Le fonctionnaire judiciaire n’était pas autorisé à être nommé publiquement pour parler d’une enquête en cours.

    La police a perquisitionné le domicile de l’attaquant, également à Rambouillet, et a arrêté trois personnes de son entourage, selon le fonctionnaire.

    Le Premier ministre français Jean Castex s’est précipité sur les lieux avec d’autres responsables et a promis la « détermination du gouvernement à lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes ». Des extrémistes islamiques et d’autres personnes ont perpétré de multiples attaques terroristes en France ces dernières années, dont plusieurs visant la police.

    La fonctionnaire tuée vendredi était une employée administrative de 49 ans qui travaillait pour les services de la police nationale, a déclaré un porte-parole de la police nationale à l’Associated Press. La police n’a communiqué que son prénom, Stéphanie.

    Elle avait quitté brièvement la gare pour prolonger le temps de sa place de parking, et a été attaquée dans le passage d’entrée à son retour, a déclaré Valérie Pecresse, présidente de la région parisienne.

    « Les policiers sont des symboles de la république. Ils sont la France », a déclaré Mme Pecresse aux journalistes présents sur les lieux, ajoutant : « Le visage de la France » était visé.

    L’attaque a eu lieu au sud-ouest de Paris, juste à l’intérieur du commissariat de la ville de Rambouillet, à environ 750 mètres d’un ancien château royal qui est parfois utilisé pour des négociations de paix internationales.

    Des cordons de sécurité ont encerclé la zone après l’attaque au couteau. Des employés de police masqués se sont regroupés à l’extérieur de la gare, tandis que des agents en uniforme portant des gilets pare-balles surveillaient le quartier.

    « Il y a une sorte de signature bien connue sur cette attaque, une attaque au couteau, à la gorge, contre une femme policière dans un bâtiment de la police », a déclaré à l’AP François Bersani, un responsable du syndicat de la police présent sur les lieux.

    Le Premier ministre a noté que la région environnante des Yvelines a été le théâtre de deux attaques extrémistes islamiques particulièrement brutales contre des fonctionnaires ces dernières années : la décapitation d’un enseignant par un extrémiste tchétchène l’année dernière, et l’agression mortelle au couteau d’un couple de policiers à leur domicile en 2016 par un Français qui a fait allégeance au groupe État islamique.

    L’attaque de vendredi est survenue alors que le gouvernement du président Emmanuel Macron durcit ses politiques de sécurité au milieu des préoccupations des électeurs concernant la criminalité et des plaintes des policiers qui se disent confrontés à un danger croissant. Ce changement intervient alors que la France se prépare aux élections régionales de juin, où la sécurité est un enjeu majeur, et à l’élection présidentielle de l’année prochaine, où le principal adversaire de Macron pourrait être la dirigeante d’extrême droite Marine Le Pen, s’il brigue un second mandat.

    Associated Press, 23 avr 2021

    Etiquettes: terrorisme, attentat, attaque, tunisien, commissariat de police, Rambouillet,

  • Projet d’attentat contre une église : la suspecte de Béziers présentée à la justice

    Cinq mois après l’attentat jihadiste contre la basilique de Nice, l’antiterrorisme affirme avoir déjoué un projet d’action contre une église dans l’Hérault : la suspecte, une jeune femme de 18 ans de Béziers, est présentée jeudi à la justice en vue de sa mise en examen et de son incarcération. L. B. était en garde à vue depuis son arrestation dans la nuit de samedi à dimanche, en plein week-end de Pâques, après une perquisition au domicile familial, dans un quartier populaire de Béziers.

    Le Maroc revendique la paternité du tuyau

    La jeune femme, « déscolarisée depuis deux ans » et « jamais condamnée », était pourtant inconnue des services, jusqu’à un renseignement très récent « faisant état d’une menace d’attentat contre une église », selon un communiqué jeudi du parquet national antiterroriste (Pnat). Les services marocains ont revendiqué mardi la paternité du tuyau, indiquant dans un communiqué avoir transmis le 1er avril à leurs homologues français « des informations précises sur une citoyenne française d’origine marocaine qui planifiait une opération terroriste imminente visant une église en France », « en coordination avec des éléments de Daech », le groupe Etat islamique.

    Sans confirmer cette information, une source proche de l’enquête a souligné la « coopération particulièrement dense et très confiante » avec le Maroc, « particulièrement réactif dès qu’une information est susceptible de concerner la sécurité du territoire français ». Une enquête a été ouverte le 3 avril, permettant la perquisition le soir-même au domicile de la jeune femme.

    Une photo de la décapitation de Samuel Paty retrouvée chez la suspecte

    Chez elle, les enquêteurs ont alors retrouvé des produits permettant de fabriquer des explosifs (acétone, acide sulfurique, eau oxygénée), deux potentiels « engins explosifs improvisés en cours d’assemblage », ainsi que « des notes manuscrites évoquant divers projets d’action violente » et de la documentation jihadiste, « faisant référence » notamment au groupe Etat islamique, selon le Pnat. Les enquêteurs ont également mis la main sur « une photographie imprimée de la décapitation de Samuel Paty », le professeur d’un collège des Yvelines assassiné le 16 octobre pour avoir montré des caricatures du prophète Mahomet, « ainsi que des photographies représentant des djihadistes armés ».

    « Elle voulait s’en prendre à des églises, dont une près de son domicile, et a parlé d’autres cibles, notamment un collège », affirme une source proche du dossier, tandis que le renseignement initial évoquait des églises de Montpellier. Selon le Pnat, un schéma d’une église de son quartier a été saisi chez elle. La jeune femme, issue d’un « milieu très précaire, désocialisé » est « très déprimée, suicidaire, mais en même temps dans une volonté de haine, de vengeance contre la République et ses institutions », ajoute la source proche du dossier. « Elle parle beaucoup de l’Etat d’Israël et des églises ».

    Sa mère et ses trois soeurs, interpellées avec elle, ont été remises en liberté entre lundi et mercredi. « Aucun élément n’est venu impliquer » cet entourage familial et « aucun élément de radicalisation n’a par ailleurs été relevé les concernant », détaille le communiqué du Pnat.

    Le parquet entend requérir son placement en détention provisoire

    La jeune femme, elle, a été amenée dans la nuit de mercredi à jeudi au tribunal de Paris. Elle doit être présentée à un juge d’instruction antiterroriste, chargé de poursuivre les investigations ouvertes pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et « détention de produits incendiaires ou explosifs » en relation avec une entreprise terroriste. Le parquet entend requérir son placement en détention provisoire.

    « Les lieux de culte sont des cibles récurrentes de la propagande jihadiste », souligne la source proche du dossier, rappelant l’attentat perpétré par Brahim Aouissaoui qui a fait 3 morts le 29 octobre à Nice, ou l’assassinat du père Hamel en juillet 2016 à Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen. « On peut penser que la jeune femme a été influencée par les nombreuses vidéos qu’elle avait en sa possession », ajoute cette source.

    Depuis la republication des caricatures de Mahomet en septembre, à l’occasion du procès des attaques de janvier 2015, trois attentats ont été perpétrés en France : outre l’assassinat de Samuel Paty et l’attaque de la basilique de Nice, un jeune Pakistanais avait grièvement blessé deux personnes avec une feuille de boucher devant les anciens locaux de Charlie Hebdo à Paris, le 25 septembre. La vague d’attentats islamistes qui frappe la France depuis ceux de janvier 2015 a fait plus de 250 morts.

    Europe1, 8 avr 2021

    Etiquettes : Béziers, attentat, terrorisme, Maroc,

  • Les attentats de Catalogne n’étaient pas l’idée de l’imam de Ripoll (ministre intérieur espagnol)

    Les attentats de Catalogne n’étaient pas l’idée de l’imam de Ripoll, Abdelbaki Es Satty, mais ont été induits de l’extérieur, a déclaré lundi le ministre de l’intérieur espagnol Juan Ignacio Zoido.

    Dans une interview accordée à la chaîne de TV officielle RTVE et reprise par El Païs, M. Zoido a été claire : « Les attentats de Caralogne n’étaient pas l’idée de l’imam de Ripoll, Abdelbaki Es Satty, mais ont été induits de l’extérieur, mais pas directement avec l’Etat Islamique ».

    Le responsable espagnol a parlé d’un « nouveau modus operandi» opéré par les djihadistes. La marque d’explosif utilisé par les terroristes – utilisé auparavant dans d’autres attaques dans des pays de l’entourage de l’Espagne – à l’instar des multiples voyages effectués par Es Satty, le chef de la cellule, indiquent que quelqu’un recevait des instructions.

    Une accusation qui risque de faire du buzz au Maroc, pays d’où sont originaires tous les terroristes et où leur chef se rendait fréquemment pour recevoir des instructions de ses maîtres du Makhzen. Cette déclaration fera l’effet d’une bombe au pays de Mohammed VI.

    Pour rappel, le caractère répétitif des opérations terroristes marocaines a fini par jeter les soupçons sur l’Etat marocain dont l’implication ne laisse plus aucun doute dans l’opinion publique espagnole.

    Tags : Espagne Barcelone, Ripoll, attentat, terrorisme,