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VIENNE/FRANCFORT, 23 mai (Reuters) – Raiffeisen Bank International (RBI) accélère ses démarches en vue de céder à des actionnaires sa branche russe, qui génère beaucoup d’argent, ont déclaré trois personnes au fait du dossier, dans un contexte de pression croissante pour couper ses liens avec Moscou.
La deuxième banque autrichienne se prépare à une scission après des mois d’efforts infructueux pour trouver un acquéreur afin de désamorcer le conflit concernant ses activités en Russie et d’éviter d’avoir à s’en défaire complètement.
Mais cette ultime tentative se heurte à des obstacles, notamment de la part des régulateurs internationaux, ont déclaré ces personnes à Reuters.
Raiffeisen est aujourd’hui la banque occidentale la plus importante en Russie, offrant une bouée de sauvetage en matière de paiements aux Russes qui ont peu d’alternatives, alors que Moscou est de plus en plus isolée à cause de son invasion de l’Ukraine.
Un porte-parole a déclaré que Raiffeisen « continuerait à faire progresser les transactions potentielles qui aboutiraient à la vente ou à la scission de Raiffeisenbank Russia ».
Bien que les autorités autrichiennes soient largement favorables à une scission, celle-ci se heurte à des obstacles, notamment l’approbation de la Banque centrale européenne (BCE), ainsi que la bénédiction de Washington, qui enquête sur les liens de RBI avec la Russie.
Si la scission a lieu, les propriétaires de RBI, au premier rang desquels les banques communautaires autrichiennes, pourraient devenir actionnaires d’une nouvelle entité cotée à Vienne, à raison d’une action pour chaque action qu’ils détiennent actuellement.
Il n’est pas certain que l’entité soit réellement indépendante de RBI, un facteur décisif pour déterminer si elle doit être supervisée par l’Autriche ou par la BCE.
Une personne a déclaré qu’une scission était considérée comme préférable à une vente, tandis qu’une autre, familière avec les réflexions de la BCE, a déclaré que le degré d’indépendance de la banque scindée par rapport à la RBI déterminerait si la banque centrale la superviserait.
S’il existe des chevauchements importants au niveau du personnel ou du financement, a ajouté cette personne, la banque pourrait être placée sous la surveillance de la BCE, en tant que partie intégrante de la RBI.
La BCE s’est refusée à tout commentaire.
Une troisième personne a déclaré qu’une scission était plus probable parce que tout acheteur potentiel avait été effrayé par les sanctions occidentales.
Une quatrième personne a déclaré qu’une scission permettrait aux banques coopératives autrichiennes mal à l’aise avec les liens avec la Russie de se vendre. Il a ajouté que les autorités américaines avaient toutefois exprimé des inquiétudes quant à la manière dont la nouvelle entité serait contrôlée en matière de blanchiment d’argent.
Le plan vise à éloigner la RBI de la Russie, mais il ne s’agit pas d’une coupure nette. La RBI a déclaré que, bien qu’elle ait réduit certaines activités en Russie, elle avait l’obligation de maintenir ses opérations dans ce pays afin de soutenir ses clients et ses 9 000 employés.
SCRUTINIE
Raiffeisen est sous pression depuis qu’il est apparu qu’elle était l’une des banques obligées de participer à un plan russe visant à accorder des congés de paiement de prêts aux troupes combattant en Ukraine.
En janvier, l’autorité américaine chargée des sanctions a ouvert une enquête sur Raiffeisen concernant ses activités en Russie et la BCE fait également pression sur Raiffeisen pour qu’elle se défasse de ses activités.
L’enquête américaine en particulier pourrait s’avérer périlleuse pour l’Autriche, qui s’était présentée comme un pont entre l’Est et l’Ouest, faisant de Vienne un pôle d’attraction pour l’argent russe.
La scission est conçue pour maintenir les liens bancaires de Vienne avec la Russie, tout en isolant Raiffeisen des retombées de la guerre en Ukraine sur sa réputation.
Lundi, l’Autrichien Alexander Schallenberg a de nouveau défendu la banque, a déclaré un fonctionnaire autrichien.
M. Schallenberg a déclaré à ses collègues ministres des affaires étrangères que Raiffeisen ne devait pas être montrée du doigt, car elle n’était pas différente de la plupart des entreprises occidentales qui continuent à travailler en Russie.
En octobre dernier, Raiffeisen a déclaré avoir prêté plus de 600 millions d’euros à des clients, principalement en Russie et au Belarus, qui ont depuis été sanctionnés. Ce montant a diminué depuis.
Un projet de suivi des sanctions parrainé par l’Ukraine a inclus Raiffeisen dans une liste de parrains de guerre pour avoir coopéré avec la Russie.
Lundi, à l’occasion du 240e anniversaire des relations diplomatiques du Maroc avec Vienne, le chancelier Karl Nehammer (ÖVP) s’est rendu dans le pays d’Afrique du Nord en tant que premier chancelier autrichien.
Nehammer s’est entretenu mardi avec le Premier ministre marocain Aziz Akhannouch et le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita sur le renforcement des relations bilatérales et la lutte contre l’immigration clandestine.
« Les chiffres de l’asile montrent clairement qu’il existe un dangereux mélange d’asile et de migration en provenance de pays d’origine sûrs comme le Maroc. Il faut donc continuer à resserrer le frein de l’asile et accélérer la question des retours », a déclaré la chancelière, selon son porte-parole au Maroc. Une politique d’asile cohérente doit également être appliquée en expulsant les demandeurs d’asile qui ont reçu une décision négative.
Négociations sur le retour des migrants
Le ministre de l’Intérieur Gerhard Karner (ÖVP), qui a accompagné Nehammer au Maroc, rencontrera mardi son homologue marocain pour discuter de l’amélioration de la coopération en matière de retour. L’objectif est également une déclaration politique commune des chefs de gouvernement. L’accord sur la migration et la mobilité que l’Autriche a récemment conclu avec l’Inde pourrait servir de modèle. L’Inde est donc prête à reprendre les Indiens immigrés clandestinement d’Autriche. À cette fin, il devrait y avoir une entrée et des opportunités de travail plus faciles pour les travailleurs indiens hautement qualifiés.
Le Maroc fait partie des pays avec lesquels l’Union européenne négocie depuis des années un accord de réadmission des demandeurs d’asile déboutés sans succès. Selon la Chancellerie fédérale, l’Autriche est la première destination des citoyens marocains au sein de l’UE. En 2022, environ 22 000 demandes d’asile en provenance du Maroc ont été enregistrées dans l’UE, dont 39 % en Autriche (8 470 demandes). Ils arrivent apparemment en Autriche via la Turquie, qui permet aux Marocains d’entrer dans le pays sans visa, et la route dite des Balkans. La plupart voyagent – selon les médias, principalement vers l’Allemagne, la France ou l’Espagne. Seules quelques centaines font partie de l’approvisionnement de base autrichien.
Délégation commerciale
Nehammer sera également accompagné du secrétaire général du ministère des Affaires étrangères Peter Launsky-Tieffenthal et d’une délégation commerciale de haut rang. Une visite à la société autrichienne Hirschmann Automotives est prévue mercredi après-midi. L’entreprise fabrique des composants électroniques pour l’industrie automobile au Maroc et emploie plus de 2 000 personnes localement.
« Outre les questions de politique de sécurité, le Maroc est également un partenaire important avec un grand potentiel de coopération économique », a déclaré Nehammer, selon sa porte-parole. « En outre, le Maroc deviendra de plus en plus important à l’avenir en ce qui concerne l’approvisionnement énergétique du futur en ce qui concerne l’hydrogène. » Une immense centrale solaire et éolienne est également actuellement en construction au Maroc, qui doit être reliée à la Grande-Bretagne via un câble électrique sous-marin afin de couvrir les besoins énergétiques de sept millions de foyers d’ici 2030.
Les exportations autrichiennes vers le Maroc ont augmenté de 37,7% en 2021 par rapport à l’année précédente et ont atteint 179,9 millions d’euros. Le volume des échanges cette année-là était de 366,4 millions d’euros. Le Maroc est le premier pays à signer un protocole d’accord sur un « partenariat vert » avec l’UE. L’accent est mis sur les questions climatiques et énergétiques, l’environnement, y compris les questions marines et maritimes, et l’économie verte. Cette initiative devrait également devenir un modèle de partenariat pour la poursuite de la coopération avec les pays africains.
« L’Afrique du Nord est un partenaire géostratégique important pour l’Union européenne », a souligné Nehammer. « En tant que bâtisseur de ponts, l’Autriche s’est engagée à renforcer la coopération à tous les niveaux. »
Relations diplomatiques depuis 1783
L’Autriche est l’un des premiers pays avec lesquels le Maroc a formellement établi des relations diplomatiques. Il y a 240 ans, le 28 février 1783, le Maroc et l’empire des Habsbourg s’en emparèrent en nommant Mohamed Ben Abdelmalek comme ambassadeur auprès du sultan Moulay Mohamed III. a présenté ses lettres de créance à l’empereur Joseph II à Vienne. Un traité d’amitié a suivi, qui prévoyait, entre autres, la facilitation des échanges. En 1829, cependant, il y a eu des conflits armés lorsque la marine autrichienne a répondu à la capture d’un navire marchand en bombardant trois ports commerciaux marocains. À la fin du XIXe siècle, l’Autriche-Hongrie a participé à la politique des grandes puissances européennes au Maroc, devenu un protectorat de la France et de l’Espagne.
Le Maroc n’a pu se débarrasser du paternalisme français qu’au milieu des années 1950. L’Autriche a de nouveau eu un ambassadeur à Rabat depuis le milieu des années 1960. Le Maroc a ouvert une ambassade à Vienne en 1981. Environ 200 Autrichiens vivant à l’étranger vivent au Maroc. Le pays est également visité par plusieurs milliers de touristes autrichiens par an.
Autrefois victime de la domination coloniale elle-même, au milieu des années 1970, le Maroc a incorporé le Sahara occidental, qui avait été abandonné par les dirigeants coloniaux espagnols. Les efforts des Nations Unies pour permettre l’autodétermination du peuple sahraoui ont échoué pendant des décennies.
Le Maroc a su consolider sa position internationale ces dernières années en établissant des relations diplomatiques complètes avec l’État d’Israël en 2020. Le régime du roi Mohammed VI. est accusé de faire trop peu pour lutter contre la pauvreté dans le pays. Le monarque, au pouvoir depuis 1999, est très apprécié en Occident car il s’oppose à l’intégrisme islamique et se propose comme partenaire dans la lutte contre les flux migratoires illégaux.
Document confidentiel sur l’Autriche et l’ancien président Heinz Fischer
Heinz Fischer
M. Heinz Fischer est le Président de la République Fédérale d’Autriche depuis 2004. Il sert son deuxième mandat après une victoire triomphale (78,9%) aux élections présidentielles de 2010. M. Fischer jouit, en effet, d’une grande popularité, notamment auprès des jeunes même ceux qui s’intéressent le moins à la politique. Le chef de l’Etat autrichien a principalement un rôle honorifique et moral mais il est le seul dirigeant élu directement par les citoyens.
M. Fischer, membre du Parti Social-démocrate autrichien (SPÖ), a été Président du Conseil National d’Autriche, de 1990 à 2002, après avoir servi pendant deux ans en tant que deuxième président du Conseil National. De 1983 à 1986, il a été Ministre Fédéral de la Science et de la Recherche.
Malgré son affiliation au SPÖ, il reste neutre dans les affaires politiques, respectant ainsi son rôle en tant que Président de la République.
En 1963, à l’âge de 25 ans, Fischer a passé un an en tant que bénévole dans le Kibbutz Sarid (Israël).
Né le 9 octobre 1938 (75 ans), M. Fischer, est marié et père de deux enfants adultes. Fischer est un fervent alpiniste et est président de l’organisation autrichienne Naturfreunde (les amis de la nature) depuis de nombreuses années.
Très impliqué dans les activités culturelles du pays, il voyage beaucoup à travers les différents Länder d’Autriche pour visiter des centres, des écoles, des hôpitaux, etc.
Homme très discret, modeste et accessible au peuple, il a choisi d’habiter dans son appartement personnel au lieu de s’installer dans la résidence réservée au Président de la République qui se trouve au Palais de la Hofburg.
Il est toujours accompagné de son épouse qui est également impliquée dans de nombreuses activités culturelles.
M. Fischer constitue le symbole de l’unité autrichienne ou en encore le « père » de la Nation Fédérale, au point où certains appréhendent déjà la tenue des prochaines élections présidentielles prévues en 2016.
Le 17 juin 2012, le président autrichien Heinz Fischer était en visite en Turquie. A cette occasion, il a accordé une interview au Journal Today’s Zaman, un quotidien anglais établi en Turquie, dans lequel il a déclaré : « L’islam a été officiellement reconnu par la monarchie austro-hongroise en 1912, peu de temps après l’incorporation de la Bosnie-Herzégovine dans l’Empire austro-hongrois. Et l’Autriche est fière d’avoir reconnu ses citoyens Musulmans ».
M Fischer a toujours affiché un soutien manifeste à l’égard de l’Etat d’Israël et une amitié personnelle pour le Président Shimon Perez, mais il ne s’est pas empêché de condamner Israël le 24 août, dernier suite à la récente agression contre la bande de Gaza ajoutant que condamnation ne signifie pas antisémitisme, loin de là. Position qui lui a valu de nombreux commentaires de la part des media qui y ont vu un certain revirement.
Du temps où il était parlementaire et président du Conseil Fédéral M.Fischer a visité à plus d’une fois la Résidence du Royaume et a qualifié les relations bilatérales d’excellentes, d’amicales et empreintes de confiance réciproque.
A l’instar de la majorité des pays de l’Union Européenne, l’Autriche appuie d’une manière générale les efforts du Secrétaire Général de l’ONU et de son Envoyé personnel pour trouver une solution négociée, juste et mutuellement acceptable pour le conflit du Sahara. L’Autriche qualifie la proposition marocaine sur l’autonomie de « bonne initiative ».
M. Heinz Fischer, a en particulier affirmé suivre de prés l’évolution démocratique du Maroc, et se félicite que notre pays ait pu surmonter les travers du printemps arabe. Un pays dit-il “qui a réussi à se préserver contre les bouleversements qu’ont connus les autres pays arabes’’.
Alors que les deux pays célébraient les 230 ans de relations diplomatiques, M. Fischer avait mis l’accent sur les relations amicales séculaires et historiques, unissant le Maroc et l’Autriche, rappelant à ce propos, le fameux traité signé il y a 230 ans entre les deux pays. M. Fisher a plaidé à cet égard, en faveur d’un renforcement des relations bilatérales notamment dans le domaine économique dans le cadre d’un partenariat mutuellement avantageux.
Objet : entretien avec le Président du Groupe des Sociaux Démocrates (S&D) au
Parlement européen.
J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que j’ai reçu, le 20 février 2012, M. Hannes SWOBODA (Autriche), qui effectuait sa première visite de travail en dehors de l’Europe, depuis son élection le 17 janvier 2012 à la tête du S&D, deuxième groupe politique au sein du Parlement européen avec 190 membres.
Au début de cet entretien, je me suis félicité de l’adoption par le parlement européen, le 16 février dernier, de l’Accord Agricole. Un vote qui représente un signal fort important aussi bien pour le Maroc que pour l’UE et qui reflète la volonté des deux partenaires d’approfondir leurs relations aux niveaux économique et politique, dans le cadre d’une politique de voisinage renouvelée et ambitieuse.
L’implication du Parlement Européen dans le renforcement du partenariat privilégié entre le Maroc et l’UE:
exprime une volonté populaire, émanant de l’une des plus représentatives des institutions européennes;
constitue un atout supplémentaire à la solidité de la relation entre les deux partenaires;
représente une « bouffé d’oxygène » pour le Maroc qui a poursuivi et approfondi, selon une démarche volontariste, les réformes engagées;
confirme le partage de valeurs et de visions communes entre le Maroc et l’UE ;
conforte le modèle marocain dans son rôle de mobilisateur pour les autres partenaires du sud, voire de l’est.
J’ai ensuite indiqué que le Maroc, qui assume pleinement son choix de l’Europe, inscrit ses relations avec l’UE dans une dynamique ascendante et ambitionne son évolution vers un Cap stratégique qui va au-delà du Statut avancé. Il a précisé que le Maroc s’engage avec l’UE dans des processus de négociations dans l’objectif d’une intégration poussée au marché économique européen.
Tout en se félicitant à son tour de ce vote, M. Hannes SWOBODA, (qui avait voté contre l’Accord de pêche et pour l’accord agricole) a développé les éléments suivants :
ce vote positif, renforce les relations entre l’UE et le Maroc et suscite de l’espoir pour l’adoption de l’Accord de Pêche;
le Maroc est le plus important partenaire de l’UE dans le voisinage sud et sert toujours de modèle pour les autres pays de la région;
le dialogue politique à tous les niveaux est très important pour l’UE qui souhaite connaître les positions des uns et des autres;
le renouvellement et les réformes institutionnelles au niveau européen offrent une occasion pour l’approfondissement du dialogue;
la compréhension des enjeux et des rouages du Parlement européen est un atout pour le Maroc afin de renforcer ses positions et pour mieux convaincre;
le dialogue entre le Parlement marocain et le Parlement européen est très important pour mieux comprendre les enjeux de la relation entre le Maroc et l’UE et contribuer à son évolution;
la multiplication des créneaux de coopération et de communication politique et économique favorise la résolution des problèmes.
En ce qui concerne « le volet Sahara » des relations entre le Maroc et l’UE, et tout en pointant du doigt la focalisation par le Parlement européen sur le bénéfice des accords Maroc-UE à la « population locale », j’ai rappelé les efforts menés par le Maroc dans les provinces du Sud.
Je me suis interrogé, également, sur le manque à gagner politique et économique qu’engendre l’absence d’aide ou d’investissement européen en faveur des populations Sahraouies ayant choisi l’unité nationale et l’intégrité territoriale. En quoi, ai-je précisé, la construction d’une école ou d’une infrastructure pourrait-elle préjuger une solution, alors que l’aide octroyée aux populations de Tindouf pourrait être interprétée comme une prise de position ?
En réponse, M. H. SWOBODA que la visite qu’il avait effectuée il y a quelques années dans les camps de Tindouf l’a convaincu que la situation n’était pas durable dans un « Etat » artificiel. Il a ajouté dans ce sens que cette situation sert les intérêts de quelques groupes algériens en précisant que l’autonomie négociée restait la solution à laquelle les groupes politiques du parlement européen pourraient apporter leur contribution.
Pour ce qui est des investissements européens dans les provinces du Sud, H. SWOBODA a laissé entendre qu’une possibilité existait et a proposé, à cet effet, qu’une délégation composée d’eurodéputés effectue une visite de travail dans cette région à l’automne prochain.
A noter qu’à l’issue de cet entretien, M. Hannes SWOBODA a déclaré à certains organes de la presse marocaine que le dialogue entre le Maroc et l’UE était constructif et venait d’être renforcé par le vote positif de l’Accord agricole par le parlement européen. Le responsable européen a souligné que le rôle de l’UE consiste à « aider à faire avancer les pourparlers pour trouver une solution politique à la question du Sahara tout en saluant les efforts déployés par le Maroc en vue de parvenir à une solution à cette question».
1- Dans les trois capitales, la quintessence de la position officielle se résume comme suit : Les trois pays s’alignent sur la position de l’UE. Ils soutiennent les efforts du SG de l’ONU et de son envoyé personnel en vue d’aider les parties à parvenir à une solution politique de compromis, juste, durable et mutuellement acceptable permettant l’autodétermination de la population du Sahara Occidental dans le cadre d’arrangements négociés parrainés par l’ONU conformément aux principes et aux règles du droit international.
Les trois pays sont conscients du caractère bilatéral du différend. Ils ont, à plusieurs reprises, déploré le manque de dialogue ou de contacts directs entre Alger et Rabat. Ils soutiennent la dynamique de négociation enclenchée par l’initiative marocaine d’autonomie à partir de 2007 et adhérent au contenu de la résolution 1813 (2008) qui renonce à l’option d’indépendance et demande aux parties de « faire preuve de réalisme et d’un esprit de compromis ».
Les trois pays partagent l’analyse faite par l’ex -envoyé personnel du SG M. Van Walsum sur le fait qu’un « État sahraoui indépendant » n’est pas une option réaliste pour régler ce différend régional et ils ont soutenu en son temps les résolutions du Conseil de Sécurité notamment la résolution 1813 précitée qui souligne l’abandon définitif du référendum et l’option de l’indépendance.
Ils considèrent le différend comme étant un facteur générateur d’insécurité et de menaces terroristes pour la région du Sahel et admettent que l’Algérie ne facilite pas la tâche de la communauté internationale pour son règlement définitif.
Ils sont conscients de l’importance stratégique de la région Méditerranée pour l’Europe en ce sens que la frontière de l’Europe ne se limite pas à l’Europe continentale mais s’étend au-delà. Il en résulte que plusieurs questions importantes comme le développement économique et social, l’immigration illégale, la paix et la sécurité, représentent des points communs entre les pays européens et ceux de la rive sud de la Méditerranée. Ce qui nécessite une action de coopération renforcée avec les pays de la rive sud de la Méditerranée pour le développement de laquelle le différend du Sahara, qui perdure depuis plus de trois décennies, constitue un obstacle majeur.
2- Toutefois, les trois pays affirment avec plus ou moins de nuances ne pas vouloir choisir entre les parties ; et les déclarations publiques concernant la question nationale, exprimées dans les trois capitales, sont marquées du sceau de l’ambivalence, la flexibilité et la prudence que commande le pragmatisme anglo-saxon pour servir une posture prétendument neutre. Il en résulte un partage des rôles sophistiqué entre les mass-médias, les partis politiques, les parlementaires et les ONG étant précisé que la question nationale ne mobilise guère le grand public et concerne surtout le microcosme politique à Vienne et à Ljubljana. Deux exemples ci- après en est l’illustration ;
3- En février dernier, trois partis politiques autrichiens, à savoir le parti social-démocrate (SPO), le parti du peuple (OVP) de la coalition gouvernementale et les Verts (opposition) ont présenté devant la commission des Affaires Etrangères du Parlement autrichien, une recommandation demandant au Ministre des Affaires Etrangères « de faire pression, au niveau européen, sur le gouvernement marocain pour respecter les droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental et rendre le territoire accessible aux organisations internationales et aux médias ». Le Ministère des Affaires Etrangères, suite à une démarche entreprise à ce sujet, a fait savoir que la recommandation parlementaire dont il s’agit procède d’une action individuelle entreprise par des députés et par conséquent, elle n’engage en aucune manière le gouvernement autrichien ;
4- A Ljubljana, Le Secrétaire d’Etat aux affaires étrangères de la Slovénie, M Bozo Cerar a affirmé le 20 avril 2013, le soutien de son pays au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination lors de la session du Comité du Parlement slovène du 17 avril 2013 en réponse au député socio-démocrate, Samo Bevk concernant les derniers développements de la question du « Sahara occidental ». Interrogée à ce sujet, le Ministère des Affaires Etrangères slovène a indiqué que le Ministre plaide pour l’application du principe de l’autodétermination sur la base des conditions négociées établies d’un commun accord par les parties.
5- Au niveau des parlements, les députés et sénateurs qui abordant le sujet s’expriment à titre personnel et n’engagent ni les partis ni les gouvernements. La Presse relate rarement et se limite quand elle le fait à reproduire dans les pages intérieures de courts extraits de dépêches des grandes agences internationales sans commentaires à l’exception du journal Autrichien DER Standard rend compte dans sa version électronique qui traite périodiquement de l’activité des séparatistes.
6- De manière générale, les partis politiques, à l’exclusion des partis socialistes autrichien et slovène, n’ont pas d’agenda international. Il en est de même pour les mass media qui se mobilisent modérément pour les questions régionales à l’exclusion de celles concernant les Balkans, l’Europe et les relations euro-atlantiques. Le pragmatisme et la prudence observées à l’égard de la question nationale a été également de mise lors des passages des trois pays dans le conseil de sécurité durant les deux dernières décennies et au moment de votes des deux résolutions présentées par l’Algérie en 2004 et en 2006 (cf. Tableau ci-après) comme tentative visant à faire survivre une thèse tronquée et irréaliste du principe de l’autodétermination en le réduisant à l’indépendance.
B- Initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie :
1- A l’instar de l’immense majorité des membres de la Communauté internationale, les trois pays considèrent que la solution du différend du Sahara nécessite des concessions réciproques dans le cadre d’une négociation de bonne foi. Ils reconnaissent et saluent à cet égard le courage et les efforts louables consentis par notre pays pour sortir le différend de l’impasse. Ils admettent que l’initiative marocaine peut constituer une base de négociation sérieuse et constructive pour aboutir à une voie d’application de l’autodétermination qui rencontre l’agrément de toutes les parties.
2- Dans un tel contexte, les diplomaties dans les trois pays ont estimé que l’initiative d’autonomie proposée par le Maroc constitue un momentum significatif à saisir et ont fait part en son temps de leur adhésion à la résolution 1754 du Conseil de Sécurité adoptée à l’unanimité le 31/10/2007 laquelle prend note de l’Initiative marocaine tout en saluant les efforts sérieux et crédibles du Maroc et en demandant aux parties d’engager des négociations sans conditions préalables en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable.
3- Les éléments essentiels de l’initiative marocaine qui ont emporté l’adhésion dans les trois capitales sont les suivants :
L’accueil favorable et consensuel réservé par la communauté internationale à l’initiative marocaine ; L’initiative constitue une réelle opportunité à même de favoriser des négociations en vue d’une solution définitive au différend dans le cadre de la légalité internationale et sur la base d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte de l’ONU ;
La présence de l’identité Sahraouie dans le projet d’autonomie et son incorporation dans la nouvelle constitution ; ce qui est considéré comme gage de sa stabilité et d’engagement irréversible du Royaume ; La soumission du statut d’autonomie, résultat des négociations, à une consultation référendaire des populations concernées. Ce référendum, constitue le libre exercice, par ces populations, de leur droit à l’autodétermination conformément à la légalité internationale.
Par ailleurs il ya lieu de noter que l’Autriche, alors membre non-permanent du Conseil de Sécurité, s’était proposé avec insistance pour abriter un ou plusieurs rounds de négociations informels engagées sous l’égide des Nations Unies, sur la question nationale. Le 1er round des pourparlers informels a eu lieu DURNSTEIN près de Vienne en 2009. L’Autriche avait proposé également d’offrir sa coopération et son expérience pour la mise en œuvre du principe d’autonomie.
C- La thématique des droits de l’homme :
1- La question des droits de l’homme figure dans l’agenda et les priorités de la politique étrangère des trois pays. Les trois diplomaties reconnaissent les efforts de notre pays en matière de réformes et de la promotion de la démocratie des droits de l’homme. Dans les trois capitales l’on admet volontiers que la question des droits de l’homme fait l’objet de manipulation de part est d’autre comme c’est le cas dans tout conflit. De ce fait, la thématique des droits de l’homme ne devrait pas faire partie du mandat de la MINURSO et le mécanisme onusien préconisé pour la surveillance des droits de l’homme au Sahara est considéré dans les trois capitales comme non pertinent ; les analyses et le point de vue de notre pays en l’objet sont largement partagés. Par conséquent, les trois pays sont réceptifs à notre argumentaire au sujet de l’élargissement du mandat de la MINURSO et font part de leur réserve à l’égard de toute initiative ou amendement du mandat de la MINURSO qui pourrait bloquer ou nuire un processus de négociations en cours ;
2- Le cas des activistes des événements de Gdim IZIK et d’Aminatou Haider :
La propagande des séparatistes et de leurs relais à travers l’Europe, conscients qu’ils sont du bénéfice politique qu’ils peuvent tirer des prétendues exactions et violations des droits de l’homme fallacieusement imputées aux forces marocaines, a fonctionné à plein régime pour les deux cas d’espèce, d’autant plus que les deux affaires -ceci expliquant cela- ont été suivies avec intérêt dans les trois capitales et particulièrement à Vienne. Comme à l’accoutumée, la propagande a ciblé notamment les parlementaires, les partis politiques, les mass-médias et la société civile. Elle a été axée sur plusieurs accusations dont notamment « des arrestations arbitraires, torture, traitement inhumain et dégradant, une justice militaire partiale et expéditive pour un procès civil « …etc.
En résumé, malgré toutes les explications et les arguments réfutant les allégations des séparatistes et démontrant la manipulation par les services militaires et de sécurité algériens, les trois pays ont estimé – avec plus ou moins de nuance- que ces deux affaires ont in fine affecté l’image positive dont jouit notre pays dans le registre des droits de l’homme et dans ses relations avec l’Union Européenne. Dans ce contexte il ya lieu de noter que A.Haidar a été reçue en mars 2010, par la Mission Permanente de l’Autriche à New York. D’un autre côté, M.Ernst Strasser, eurodéputé autrichien appartenant au parti du peuple (OVP), et ancien Ministre de l’Intérieur, était parmi les parlementaires ayant plaidé pour introduire des éléments d’équilibre en faveur de notre pays dans le contenu de la résolution adoptée par le parlement européen suite aux événements de Laayoune.
3- S’agissant des camps de Tindouf, les trois capitales, conscientes de la gravité de la situation atypique des populations séquestrées dans les camps avec un encadrement militaire, sans liberté de mouvement, sans droits fondamentaux et sans perspectives, sont réceptives aux points de vue de notre pays et admettent clairement la nécessité de l’établissement par le HCR d’un recensement dans les camps et ne s’expliquent pas la pusillanimité du HCR à cet égard. Ils admettent la singularité de la situation des camps de Tindouf au regard du droit humanitaire et pointe la responsabilité de l’Algérie.
4-Les trois pays partagent les points de vue et les analyses de notre pays sur la situation au Maghreb et au Sahel. Dans les trois capitales, et tout particulièrement à Vienne, les relations euro- méditerranéennes et particulièrement la problématique sécuritaire sont suivis avec grand intérêt. Les trois pays font part à des degrés divers de leur préoccupation au sujet de menaces globales dont notamment, l’immigration illégale, le terrorisme, le radicalisme religieux, les menaces sécuritaires et surtout le phénomène de la criminalité transnationale organisée qui sévit dans le Sahel ou la persistance du différend qui perdure depuis plus de 30ans constitue une menace réelle pour la sécurité et la stabilité dans la région.
II -Le statut de la représentation du Polisario
1- L’Autriche, la Slovénie et la Slovaquie ne reconnaissent pas la « RASD ». Toutefois, le Polisario est représenté en Autriche et en Slovénie. Il n’a pas jusqu’à présent de représentant en Slovaquie. Les séparatistes en visite dans les trois pays sont reçus généralement à un niveau administratif au Ministère des Affaires Etrangères. Les innombrables tentatives pour ouvrir des bureaux de représentation ont- jusqu’à présent- échoué. Dans les trois capitales les demandes formulées à ce sujet par le Polisario ont été rejetées.
2- Les différents responsables et dirigeants du Polisario en visite dans les trois capitales, n’ont pas pu être reçus à un haut niveau. Leurs contacts demeurent au niveau administratif et limités aux quelques parlementaires qui agissent à titre personnel dans le cadre de ce que les règles constitutionnelles appellent dans les trois pays le « mandat libre des députés ».
3- A Vienne comme à Ljubljana, la représentation est selon les Ministère des Affaires Etrangères respectifs des deux pays est assimilée à une ONG. Elle est assurée par une seule personne, en l’occurrence, la dénommée Najat Hamdi à Vienne et Mohammed Malainin Bagadah à Ljubljana. L’un et l’autre ne font pas partie du corps diplomatique et ne sont pas reçus au Ministère des Affaires Etrangères qu’au niveau le plus bas de l’échelle des responsables, en l’occurrence, le (desk officer ).
I- Appuis et soutiens
A- Autriche :
1- Le gouvernement : Le gouvernement autrichien accorde une aide humanitaire annuelle de 600.000 euros aux camps de Tindouf à travers l’office européen de l’aide humanitaire. Il a également participé dans le passé à la MINURSO.
2- Les députés :
Mme Barbara Prammer, parlementaire, Elle est membre influent du Parti socialiste « SPÖ ». Elle a été reconduite à la tête du Conseil National de l’Autriche, suite aux résultats des élections législatives du 28 septembre 2008.
Mme Ulrike Lunacek, eurodéputée autrichienne, du Parti des Verts : Parlementaire autrichienne, Parti socio-démocrate (SPÖ).
Mme Petra Bayr, parlementaire autrichienne, porte-parole du parti socio-démocrate (SPÖ) pour le développement international et membre de la Commission parlementaire des droits de l’homme au sein du Conseil National d’Autriche, affiche un appui personnel à nos adversaires.
Les parlementaires précités affichent un soutien permanent et ostentatoire aux séparatistes. Elles nourrissent une hostilité totalement irrationnelle -et depuis toujours -à l’égard de notre pays. Elles expriment leur soutien soit par des postures politiques partiales, soit par l’organisation d’actions et d’activités en faveur des thèses des séparatistes.
3- Les personnalités politiques :
M. Erwin Lanc, ancien ministre autrichien des Affaires Etrangères, ancien président de l’Institut international pour la paix, et fondateur de « l’association Autriche-Sahara », M. Frischenschlager, ancien Ministre de la Défense et ancien eurodéputé, Président « des européens fédéralistes- Autriche ».
4- Les ONG:
L’Association « austro-sahraouie » : Présidée par Mme Karin SCHEELE, représentante du SPÖ au Gouvernement du Land. Apres avoir été membre du Parlement européen de 1999 à 2008, l’intéressée s’est réinstallée en Basse-Autriche, sa province natale. Elle occupe actuellement les fonctions de conseillère régionale chargée de la Santé, des Affaires sociales et de la jeunesse. Elle visite fréquemment les camps de Tindouf et publient des rapports tendancieux et complètement à charge, à l’attention du Parlement européen sur la question des droits de l’homme. Elle organise périodiquement en Autriche des visites d’enfants sahraouis, dans le cadre d’un programme appelé « vacances en paix ». Site Web de l’Association : http://www.oesg.ws
L’Association « Volkshilfe Österreich » : C’est une alliance internationale de nombreuse ONGs impliquées dans l’action sociale, la coopération internationale, l’aide humanitaire et l’éducation permanente, historiquement liées au mouvement syndical et aux forces progressistes de par le monde. Elle apporte un soutien politique moral et matériel inconditionnel également à l’action aux des séparatistes. Elle était derrière la candidature de la séparatiste Aminatou Haidar pour le prix « Silver Rose Award 2007 ». Site Web : http://www.volkshilfe.at
L’Association « GEZA » : Cette association dite d’intérêt public pour la coopération au développement a pour objet et pour finalité la lutte contre la pauvreté, les droits de l’homme, la démocratie, le développement économique, l’éducation et la santé. Elle gère des projets en Afrique, en Amérique centrale et en Europe. L’agence reçoit des subventions substantielles de la part de l’agence de développement autrichien. Au plan politique, les positions de l’association sont plutôt équilibrées. Elle a rénové une école primaire dans les camps de Tindouf. Elle contribue aux aides humanitaires destinées officiellement à l’amélioration des conditions de vie des populations de Tindouf. Les coordonnées de l’association : Site web : www.geza.at
L’Institut Renner Académie Politique du SPÖ : Cet institut organise périodiquement des activités souvent en collaboration avec l’association austro-sahraouie précitée, en faveur des thèses des séparatistes. Site Web : www.renner-institut.at
L’Institut International pour la paix : Il est présidé par M. Peter SCHIEDER, issu du parti SPÖ et qui a longtemps présidé la commission des Affaires Etrangères au Parlement autrichien. Il a été également président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Très proches des services algériens il organise fréquemment des débats et conférences à la gloire de la diplomatie algérienne, de son rôle en Afrique et son soutien au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Site Web: www.iip.at
B- Slovénie :
1- Les députés :
Mr. Ivo Vajgl du parti Zares (Parti libéral) député européen, ancien Ministre des Affaires Etrangères. L’intéressé est membre du groupe parlementaire européen ADLE. Il n’a pas été autorisé au Maroc, le 07 mars 2013, avec trois autres eurodéputés.
Mr. SAMO BEVK du Parti socio-démocrate M. JANJA kLASNIC, président du comité de la politique étrangère.
M.BOJKO BUKAR, professeur à la faculté des Sciences sociales de Ljubljana.
Les deux parlementaires, et le juriste précités sont réputés proches des services algériens. Ils facilitent les contacts et les activités des différents responsables du Polisario qui visitent fréquemment Ljubljana. Lors de la session du Comité du Parlement slovène, tenue le 17 avril 2013, Mr. SAMO BEVK s’est singularisé en posant une question au Secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, Mr. BOZO CERAR, sur les derniers développements de la question du « Sahara occidental ». Le responsable slovène a répondu en soulignant que la Slovénie soutient le droit des peuples à disposer d’eux –même et le principe de l’autodétermination.
2- Les ONG :
« Društvo za podporo zahodni sahari » (Association pour le soutien du Sahara occidental ». Cette association est connue dans les milieux universitaires européens œuvrant dans le domaine de la défense des droits de l’homme et du droit international comme le belge Pierre Galland, le juriste espagnol Carlos Miguel. Elle organise périodiquement des conférences sur différents thèmes qui lui sont suggérés par ses parrains à Alger. Site web de l’Association est : www.geocities.com/zahodna_sahara
« L’Institut d’études sur le Sahara occidental », présidé par Bliss Wallis Schornsec. Comme son nom le suggère, l’institut a pour objet et pour finalité de sensibiliser le peuple slovène « à la cause des Sahraouis ». Il ne manque pas de moyens pour ce faire. Tout récemment, le centre précité a organisé à Ljubljana, le 10 avril 2013, « la 3ème conférence internationale sur la situation actuelle au Sahara ». Cette conférence a connu la participation des représentants des ONGs locales et de dénommé Mohamed Sidati, soi-disant ministre délégué chargé de l’Europe, ainsi que de la sœur de Said Dembar, décédé lors des événements de démantèlement du camp Gdim Izig.
II- Les activités :
1- Les activités du Polisario sont plutôt rares en Autriche et en Slovénie et inexistantes en Slovaquie. Elles sont sans impact médiatique et d’une influence insignifiante sur l’opinion publique. Elles ne mobilisent aucune personnalité gouvernementale, politique ou publique d’envergure, en dehors des députés précités qui s’affichent au demeurant comme des militants pour l’indépendance du Sahara.
2- La participation du corps diplomatique se limite à des agents administratifs représentant cinq Ambassades, toujours les mêmes, en l’occurrence l’Algérie, l’Afrique du Sud, le Nigéria, le Zimbabwe et Cuba. L’assistance ne dépasse jamais une trentaine de personnes émanant essentiellement de la nébuleuse des ONG, des partis des Verts et de la gauche, principalement les socialistes mobilisés par la députée autrichienne Madame Barbara Prammer.
3- Les activités s’expriment essentiellement à travers les axes ci-après :
Les visites périodiques des responsables de la « RASD » acteurs associatifs du Polisario en Slovénie et en Autriche ;
La collecte des fonds
-Les ateliers de stage et de formation en faveur notamment des femmes sahraouies organisation des voyages d’études et des séjours linguistiques en faveur d’étudiants.
-Invitation des responsables slovènes et autrichiens à visiter les camps de Tindouf.
-Conférences et tables rondes qui portent toujours sur les mêmes thèmes à savoir : La décolonisation du Sahara occidental, le principe de l’autodétermination, le droit des peuples à disposer d’eux même, la spoliation des ressources naturelles du peuple sahraoui et la thématique des droits humains.
-Intensification des activités de lobbying menée conjointement et ouvertement avec l’Ambassade d’Algérie à la veille de tout débat dans le cadre multilatéral concernant directement ou indirectement la question nationale.
-Campagne de propagande basée sur des thématiques récurrentes comme les droits humains, l’autodétermination et le référendum ou à l’occasion des journées mondiales (Droits de l’Homme, contre la torture, la non-violence, la femme, les droits de l’enfant… etc.) ou à l’approche des débats concernant la Question nationale au sein de l’ONU.
4- Aucune activité- aussi minime soit-elle- ne peut être organisée sans l’appui matériel et logistique fourni par les soutiens locaux. Les parlementaires et les acteurs associatifs précités sont mobilisés de manière appropriée par les services algériens. Ces derniers, pour qui la fin justifie les moyens, use de toute une panoplie de méthodes- et de mode opératoires- variant en fonction des interlocuteurs- pour faire admettre, non sans mal, les thèses des séparatistes dans une opinion publique locale généralement rétive, ne se sentant pas concernée par une cause qu’elle ne comprend par un territoire dont elle ignore jusqu’à la localisation sur la carte du monde. Les défenseurs et les soutiens locaux des séparatistes sont souvent conseillés et encadrés dans leur besogne par l’universitaire belge, Pierre Galland et le juriste espagnol, Carlos Miguel. L’un et l’autre se mobilisent sur injonction de leur employeur à Alger pour servir la cause des séparatistes à Vienne et à Ljubljana
5- A l’approche des débats sur la question nationale au sein de l’Assemblée Générale ou du Conseil de Sécurité, l’Ambassade d’Algérie concentre son action sur le lobbying en faveur des séparatistes. Elle démultiplie les démarches et les visites de sensibilisation et les moyens de pression pour faire admettre le principe de l’autodétermination à l’algérienne, celui du référendum à option unique et exclusive, celle de l’indépendance.
Chaque fois que cette mission apprend le projet ou l’existence d’une activité envisagée par les séparatistes, elle en informe en temps utile le Département et alerte les autorités locales concernées, les partis politiques les parlementaires, ainsi que les mass-médias pour dénoncer la compagne de dénigrement dont fait l’objet notre pays de la part des séparatistes et de leurs soutiens, engagés aveuglément pour l’indépendance du Sahara sur la base d’argumentaire spécieux, partial et notoirement hostile au Maroc.
Autriche, Slovénie, Slovaquie, Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc,
le discours officiel :
Dans les trois capitales, la quintessence de la position officielle se résume comme suit :
Les trois pays s’alignent sur la position de l’UE. Ils soutiennent les efforts du SG de l’ONU et de son envoyé personnel en vue d’aider les parties à parvenir à une solution politique de compromis, juste , durable et mutuellement acceptable permettant l’autodétermination de la population du Sahara Occidental dans le cadre d’arrangements négociés parrainés par l’ONU conformément aux principes et aux règles du droit international.
Les trois pays sont conscients du caractère bilatéral du différend. Ils ont, à plusieurs reprises, déploré le manque de dialogue ou de contacts directs entre Alger et Rabat. Ils soutiennent la dynamique de négociation enclenchée par l’initiative marocaine d’autonomie à partir de 2007 et adhérent au contenu de la résolution 1813 (2008) qui renonce à l’option d’indépendance et demande aux parties de «faire preuve de réalisme et d’un esprit de compromis».
Les trois pays partagent l’analyse faite par l’ex -envoyé personnel du SG M. Van Walsum sur le fait qu’un « État sahraoui indépendant » n’est pas une option réaliste pour régler ce différend régional et ils ont soutenu en son temps les résolutions du Conseil de Sécurité notamment la résolution 1813 précitée qui souligne l’abandon définitif du référendum et l’option de l’indépendance.
Ils considèrent le différend comme étant un facteur générateur d’insécurité et de menaces terroristes pour la région du Sahel et admettent que l’Algérie ne facilite pas la tâche de la communauté internationale pour son règlement définitif.
Ils sont conscients de l’importance stratégique de la région Méditerranée pour l’Europe en ce sens que la frontière de l’Europe ne se limite pas à l’Europe continentale mais s’étend au-delà. Il en résulte que plusieurs questions importantes comme le développement économique et social, l’immigration illégale, la paix et la sécurité, représentent des points communs entre les pays européens et ceux de la rive sud de la Méditerranée. Ce qui nécessite une action de coopération renforcée avec les pays de la rive sud de la Méditerranée pour le développement de laquelle le différend du Sahara, qui perdure depuis plus de trois décennies, constitue un obstacle majeur.
Toutefois, les trois pays affirment avec plus ou moins de nuances ne pas vouloir choisir entre les parties ; et les déclarations publiques concernant la question nationale, exprimées dans les trois capitales, sont marquées du sceau de l’ambivalence, la flexibilité et la prudence que commande le pragmatisme anglo-saxon pour servir une posture prétendument neutre. Il en résulte un partage des rôles sophistiqué entre les mass-médias, les partis politiques, les parlementaires et les ONG étant précisé que la question nationale ne mobilise guère le grand public et concerne surtout le microcosme politique à Vienne et à Ljubljana . Deux exemples ci- après en est l’illustration ;
En février dernier, trois partis politiques autrichiens, à savoir le parti social-démocrate (SPO), le parti du peuple (OVP) de la coalition gouvernementale et les Verts (opposition) ont présenté devant la commission des Affaires Etrangères du Parlement autrichien, une recommandation demandant au Ministre des Affaires Etrangères « de faire pression, au niveau européen, sur le gouvernement marocain pour respecter les droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental et rendre le territoire accessible aux organisations internationales et aux médias ». Le Ministère des Affaires Etrangères, suite à une démarche entreprise à ce sujet, a fait savoir que la recommandation parlementaire dont il s’agit procède d’une action individuelle entreprise par des députés et par conséquent, elle n’engage en aucune manière le gouvernement autrichien ;
A Ljubljana, Le Secrétaire d’Etat aux affaires étrangères de la Slovénie, M Bozo Cerar a affirmé le 20 avril 2013, le soutien de son pays au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination lors de la session du Comité du Parlement slovène du 17 avril 2013 en réponse au député socio-démocrate, Samo Bevk concernant les derniers développements de la question du « Sahara occidental ». Interrogée à ce sujet, le Ministère des Affaires Etrangères slovène a indiqué que le Ministre plaide pour l’application du principe de l’autodétermination sur la base des conditions négociées établies d’un commun accord par les parties.
Au niveau des parlements, les députés et sénateurs qui abordant le sujet s’expriment à titre personnel et n’engagent ni les partis ni les gouvernements. La Presse relate rarement et se limite quand elle le fait à reproduire dans les pages intérieures de courts extraits de dépêches des grandes agences internationales sans commentaires à l’exception du journal Autrichien DER Standard rend compte dans sa version électronique qui traite périodiquement de l’activité des séparatistes.
De manière générale, les partis politiques, à l’exclusion des partis socialistes autrichien et slovène, n’ont pas d’agenda international. Il en est de même pour les mass media qui se mobilisent modérément pour les questions régionales à l’exclusion de celles concernant les Balkans, l’Europe et les relations euro-atlantiques. Le pragmatisme et la prudence observées à l’égard de la question nationale a été également de mise lors des passages des trois pays dans le conseil de sécurité durant les deux dernières décennie et au moment de votes des deux résolutions présentées par l’Algérie en 2004 et en 2006 ( cf. tableau ci-après) comme tentative visant à faire survivre une thèse tronquée et irréaliste du principe de l’autodétermination en le réduisant à l’indépendance.
Initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie :
A l’instar de l’immense majorité des membres de la Communauté internationale, les trois pays considèrent que la solution du différend du Sahara nécessite des concessions réciproques dans le cadre d’une négociation de bonne foi. Ils Reconnaissent et saluent à cet égard le courage et les efforts louables consentis par notre pays pour sortir le différend de l’impasse. Ils admettent que l’initiative marocaine peut constituer une base de négociation sérieuse et constructive pour aboutir à une voie d’application de l’autodétermination qui rencontre l’agrément de toutes les parties.
Dans un tel contexte, les diplomaties dans les trois pays ont estimé que l’initiative d’autonomie proposée par le Maroc constitue un momentum significatif à saisir et ont fait part en son temps de leur adhésion à la résolution 1754 du Conseil de Sécurité adoptée à l’unanimité le 31/10/2007 laquelle prend note de l’Initiative marocaine tout en saluant les efforts sérieux et crédibles du Maroc et en demandant aux parties d’engager des négociations sans conditions préalables en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable.
Les éléments essentiels de l’initiative marocaine qui ont emporté l’adhésion dans les trois capitales sont les suivants :
L’accueil favorable et consensuel réservé par la communauté internationale à l’initiative marocaine ;
L’initiative constitue une réelle opportunité à même de favoriser des négociations en vue d’une solution définitive au différend dans le cadre de la légalité internationale et sur la base d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte de l’ONU ;
La présence de l’identité Sahraouie dans le projet d’autonomie et son incorporation dans la nouvelle constitution ; ce qui est considéré comme gage de sa stabilité et d’engagement irréversible du Royaume ;
La soumission du statut d’autonomie, résultat des négociations, à une consultation référendaire des populations concernées. Ce référendum, constitue le libre exercice, par ces populations, de leur droit à l’autodétermination conformément à la légalité internationale.
Par ailleurs il ya lieu de noter que l’Autriche, alors membre non-permanent du Conseil de Sécurité, s’était proposé avec insistance pour abriter un ou plusieurs rounds de négociations informels engagées sous l’égide des Nations Unies, sur la question nationale. Le 1er round des pourparlers informels a eu lieu DURNSTEIN prés de Vienne en 2009. L’Autriche avait proposé également d’offrir sa coopération et son expérience pour la mise en œuvre du principe d’autonomie.
La thématique des droits de l’homme :
La question des droits de l’homme figure dans l’agenda et les priorités de la politique étrangère des trois pays. les trois diplomaties reconnaissent les efforts de notre pays en matière de réformes et de la promotion de la démocratie des droits de l’homme. Dans les trois capitales l’on admet volontiers que la question des droits de l’homme fait l’objet de manipulation de part est d’autre comme c’est le cas dans tout conflit. De ce fait, la thématique des droits de l’homme ne devraient pas faire partie du mandat de la MINURSO et le mécanisme onusien préconisé pour la surveillance des droits de l’homme au Sahara est considéré dans les trois capitales comme non pertinent; les analyses et le point de vue de notre pays en l’objet sont largement partagés. Par conséquent, les trois pays sont réceptifs à notre argumentaire au sujet de l’élargissement du mandat de la MINURSO et font part de leur réserve à l’égard de toute initiative ou amendement du mandat de la MINURSO qui pourrait bloquer ou nuire un processus de négociations en cours;
Le cas des activistes des événements de Gdim IZIK et de Aminatou Haider :
La propagande des séparatistes et de leurs relais à travers l’Europe, conscients qu’ils sont du bénéfice politique qu’ils peuvent tirer des prétendues exactions et violations des droits de l’homme fallacieusement imputées aux forces marocaines, a fonctionné à plein régime pour les deux cas d’espèce , d’autant plus que les deux affaires -ceci expliquant cela- ont été suivies avec intérêt dans les trois capitales et particulièrement à Vienne. Comme à l’accoutumée, la propagande a ciblé notamment les parlementaires, les partis politiques, les mass-médias et la société civile. Elle a été axée sur plusieurs accusations dont notamment « des arrestations arbitraires, torture, traitement inhumain et dégradant, une justice militaire partiale et expéditive pour un procès civil « …..etc.
En résumée, malgré toutes les explications et les arguments réfutant les allégations des séparatistes et démontrant la manipulation par les services militaires et de sécurité algériens, les trois pays ont estimé – avec plus ou moins de nuance- que ces deux affaires ont in fine affecté l’image positive dont jouit notre pays dans le registre des droits de l’homme et dans ses relations avec l’Union Européenne. Dans ce contexte il ya lieu de noter que A.Haidar a été reçue en mars 2010, par la Mission Permanente de l’Autriche à New York. D’un autre côté, M.Ernst Strasser, eurodéputé autrichien appartenant au parti du peuple (OVP), et ancien Ministre de l’Intérieur, était parmi les parlementaires ayant plaidé pour introduire des éléments d’équilibre en faveur de notre pays dans le contenu de la résolution adoptée par le parlement européen suite aux événements de Laayoune.
S’agissant des camps de Tindouf, les trois capitales, conscientes de la gravité de la situation atypique des populations séquestrées dans les camps de avec un encadrement militaire, sans liberté de mouvement, sans droits fondamentaux et sans perspectives, sont réceptives aux points de vue de notre pays et admettent clairement la nécessité de l’établissement par le HCR d’un recensement dans les camps et ne s’expliquent pas la pusillanimité du HCR à cet égard. Ils admettent la singularité de la situation des camps de Tindouf au regard du droit humanitaire et pointe la responsabilité de l’Algérie.
4-Les trois pays partagent les points de vue et les analyses de notre pays sur la situation au Maghreb et au Sahel. Dans les trois capitales, et tout particulièrement à Vienne, les relations euro- méditerranéennes et particulièrement la problématique sécuritaire sont suivis avec grand intérêt. Les trois pays font part à des degrés divers de leur préoccupation au sujet de menaces globales dont notamment, l’immigration illégale, le terrorisme, le radicalisme religieux, les menaces sécuritaires et surtout le phénomène de la criminalité transnationale organisée qui sévit dans le Sahel ou la persistance du différend qui perdure depuis plus de 30ans constitue une menace réelle pour la sécurité et la stabilité dans la région.
II -Le statut de la représentation du Polisario
L’Autriche, la Slovénie et la Slovaquie ne reconnaissent pas la «RASD ». Toutefois, le Polisario est représenté en Autriche et en Slovénie. Il n’a pas jusqu’à présent de représentant en Slovaquie. Les séparatistes en visite dans les trois pays sont reçus généralement à un niveau administratif au Ministère des Affaires Etrangères. Les innombrables tentatives pour ouvrir des bureaux de représentation ont- jusqu’à présent- échoué. Dans les trois capitales les demandes formulées à ce sujet par le Polisario ont été rejetées.
Les différents responsables et dirigeants du Polisario en visite dans les trois capitales, n’ont pas pu être reçus à un haut niveau. Leurs contacts demeurent au niveau administratif et limités aux quelques parlementaires qui agissent à titre personnel dans le cadre de ce que les règles constitutionnelles appellent dans les trois pays le « mandat libre des députés ».
A Vienne comme à Ljubljana, la représentation est selon les Ministère des Affaires Etrangères respectifs des deux pays est assimilée à une ONG. Elle est assurée par une seule personne, en l’occurrence, la dénommée Najat Hamdi à Vienne et Mohammed Malainin Bagadah à Ljubljana. L’un et l’autre ne font pas partie du corps diplomatique et ne sont pas reçus au Ministère des Affaires Etrangères qu’au niveau le plus bas de l’échelle des responsables, en l’occurrence, le ( desk officer ).
Appuis et soutiens
Autriche :
Le gouvernement : Le gouvernement autrichien accorde une aide humanitaire annuelle de 600.000 euros aux camps de Tindouf à travers l’office européen de l’aide humanitaire. Il a également participé dans le passé à la MINURSO.
Les députés :
Mme Barbara Prammer, parlementaire, Elle est membre influent du Parti socialiste « SPÖ » . Elle a été reconduite à la tête du Conseil National de l’Autriche, suite aux résultats des élections législatives du 28 septembre 2008.
Mme Ulrike Lunacek, eurodéputée autrichienne, du Parti des Verts : Parlementaire autrichienne, Parti socio-démocrate (SPÖ).
Mme Petra Bayr, parlementaire autrichienne, porte parole du parti socio-démocrate (SPÖ) pour le développement international et membre de la Commission parlementaire des droits de l’homme au sein du Conseil National d’Autriche, affiche un appui personnel à nos adversaires.
Les parlementaires précités affichent un soutien permanent et ostentatoire aux séparatistes. Elles nourrissent une hostilité totalement irrationnelle -et depuis toujours -à l’égard de notre pays. Elles expriment leur soutien soit par des postures politiques partiales, soit par l’organisation d’actions et d’activités en faveur des thèses des séparatistes.
Les personnalités politiques :
M. Erwin Lanc, ancien ministre autrichien des Affaires Etrangères, ancien président de l’Institut international pour la paix, et fondateur de «l’association Autriche-Sahara »,
M. Frischenschlager, ancien Ministre de la Défense et ancien eurodéputé, Président «des européens fédéralistes- Autriche ».
Les ONG :
L’Association « austro-sahraouie » : Présidée par Mme Karin SCHEELE, représentante du SPÖ au Gouvernement du Land. Apres avoir été membre du Parlement européen de 1999 à 2008, l’intéressée s’est réinstallée en Basse-Autriche, sa province natale. Elle occupe actuellement les fonctions de conseillère régionale chargée de la Santé, des Affaires sociales et de la jeunesse. Elle visite fréquemment les camps de Tindouf et publient des rapports tendancieux et complètement à charge, à l’attention du Parlement européen sur la question des droits de l’homme. Elle organise périodiquement en Autriche des visites d’enfants sahraouis, dans le cadre d’un programme appelé « vacances en paix ». Site Web de l’Association : http://www.oesg.ws
L’Association « Volkshilfe Österreich » : C’est une alliance internationale de nombreuse ONGs impliquées dans l’action sociale, la coopération internationale, l’aide humanitaire et l’éducation permanente, historiquement liées au mouvement syndical et aux forces progressistes de par le monde.Elle apporte un soutien politique moral et matériel inconditionnel également à l’action aux des séparatistes. Elle était derrière la candidature de la séparatiste Aminatou Haidar pour le prix « Silver Rose Award 2007 ». Site Web: http://www.volkshilfe.at
L’Association « GEZA » : Cette association dite d’intérêt public pour la coopération au développement a pour objet et pour finalité la lutte contre la pauvreté, les droits de l’homme, la démocratie, le développement économique, l’éducation et la santé. Elle gère des projets en Afrique, en Amérique centrale et en Europe. L’agence reçoit des subventions substantielles de la part de l’agence de développement autrichien. Au plan politique, les positions de l’association sont plutôt équilibrées. Elle a rénové une école primaire dans les camps de Tindouf. Elle contribue aux aides humanitaires destinées officiellement à l’amélioration des conditions de vie des populations de Tindouf. Les coordonnées de l’association : Site web: www.geza.at
L’Institut Renner Académie Politique du SPÖ : Cet institut organise périodiquement des activités souvent en collaboration avec l’association austro-sahraouie précitée, en faveur des thèses des séparatistes. Site Web : www.renner-institut.at
L’Institut International pour la paix : Il est présidé par M.Peter SCHIEDER, issu du parti SPÖ et qui a longtemps présidé la commission des Affaires Etrangères au Parlement autrichien. Il a été également président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Très proches des services algériens il organise fréquemment des débats et conférences à la gloire de la diplomatie algérienne, de son rôle en Afrique et son soutien au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Site Web : www.iip.at
Slovénie :
Les députés :
Mr. Ivo Vajgl du parti Zares (Parti libéral) député européen, ancien Ministre des Affaires Etrangères. L’intéressé est membre du groupe parlementaire européen ADLE. Il n’a pas été autorisé au Maroc, le 07 mars 2013, avec trois autres eurodéputés.
Mr. SAMO BEVK du Parti socio-démocrate
M. JANJA kLASNIC, président du comité de la politique étrangère.
M.BOJKO BUKAR, professeur à la faculté des Sciences sociales de Ljubljana.
Les deux parlementaires, et le juriste précités sont réputés proches des services algériens. Ils facilitent les contacts et les activités des différents responsables du Polisario qui visitent fréquemment Ljubljana. Lors de la session du Comité du Parlement slovène, tenue le 17 avril 2013, Mr. SAMO BEVK s’est singularisé en posant une question au Secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, Mr. BOZO CERAR, sur les derniers développements de la question du « Sahara occidental ». Le responsable slovène a répondu en soulignant que la Slovénie soutient le droit des peuples à disposer d’eux –même et le principe de l’autodétermination.
Les ONG :
« Društvo za podporo zahodni sahari » (Association pour le soutien du Sahara occidental ». Cette association est connue dans les milieux universitaires européens œuvrant dans le domaine de la défense des droits de l’homme et du droit international comme le belge Pierre Galland, le juriste espagnol Carlos Miguel. Elle organise périodiquement des conférences sur différents thèmes qui lui sont suggérés par ses parrains à Alger. Site web de l’Association est : www.geocities.com/zahodna_sahara
« L’Institut d’études sur le Sahara occidental », présidé par Bliss Wallis Schornsec. Comme son nom le suggère, l’institut a pour objet et pour finalité de sensibiliser le peuple slovène « à la cause des Sahraouis ». Il ne manque pas de moyens pour ce faire. Tout récemment, le centre précité a organisé à Ljubljana, le 10 avril 2013, « la 3ème conférence internationale sur la situation actuelle au Sahara ». Cette conférence a connu la participation des représentants des ONGs locales et de dénommé Mohamed Sidati, soi-disant ministre délégué chargé de l’Europe, ainsi que de la sœur de Said Dembar, décédé lors des événements de démantèlement du camp Gdim Izig.
Les activités :
Les activités du Polisario sont plutôt rares en Autriche et en Slovénie et inexistantes en Slovaquie. Elles sont sans impact médiatique et d’une influence insignifiante sur l’opinion publique. Elles ne mobilisent aucune personnalité gouvernementale, politique ou publique d’envergure, en dehors des députés précités qui s’affichent au demeurant comme des militants pour l’indépendance du Sahara.
La participation du corps diplomatique se limite à des agents administratifs représentant cinq Ambassades, toujours les mêmes, en l’occurrence l’Algérie, l’Afrique du Sud, le Nigéria, le Zimbabwe et Cuba. L’assistance ne dépasse jamais une trentaine de personnes émanant essentiellement de la nébuleuse des ONG, des partis des Verts et de la gauche, principalement les socialistes mobilisés par la députée autrichienne Madame Barbara Prammer.
Les activités s’expriment essentiellement à travers les axes ci-après :
Les visites périodiques des responsables de la « RASD » acteurs associatifs du Polisario en Slovénie et en Autriche ;
La collecte des fonds
Les ateliers de stage et de formation en faveur notamment des femmes sahraouis
organisation des voyages d’études et des séjours linguistiques en faveur d’étudiants
Invitation des responsables slovènes et autrichiens à visiter les camps de Tindouf
Conférences et tables rondes qui portent toujours sur les mêmes thèmes à savoir : La décolonisation du Sahara occidental, le principe de l’autodétermination, le droit des peuples à disposer d’eux même, la spoliation des ressources naturelles du peuple sahraoui et la thématique des droits humains.
Intensification des activités de lobbying menée conjointement et ouvertement avec l’Ambassade d’Algérie à la veille de tout débat dans le cadre multilatéral concernant directement ou indirectement la question nationale.
Compagne de propagande basée sur des thématiques récurrentes comme les droits humains, l’autodétermination et le référendum ou à l’occasion des journées mondiales (Droits de l’Homme, contre la torture, la non-violence, la femme, les droits de l’enfant… etc.) ou à l’approche des débats concernant la Question nationale au sein de l’ONU.
Aucune activité- aussi minime soit-elle- ne peut être organisée sans l’appui matériel et logistique fourni par les soutiens locaux. les parlementaires et les acteurs associatifs précités sont mobilisés de manière appropriée par les services algériens. Ces derniers, pour qui la fin justifie les moyens, use de toute une panoplie de méthodes- et de mode opératoires- variant en fonction des interlocuteurs- pour faire admettre, non sans mal, les thèses des séparatistes dans une opinion publique locale généralement rétive, ne se sentant pas concernée par une cause qu’elle ne comprend par un territoire dont elle ignore jusqu’à la localisation sur la carte du monde. Les défenseurs et les soutiens locaux des séparatistes sont souvent conseillés et encadrés dans leur besogne par l’universitaire belge, Pierre Galland et le juriste espagnol, Carlos Miguel. L’un et l’autre se mobilisent sur injonction de leur employeur à Alger pour servir la cause des séparatistes à Vienne et à Ljubljana
A l’approche des débats sur la question nationale au sein de l’Assemblée Générale ou du Conseil de Sécurité, l’Ambassade d’Algérie concentre son action sur le lobbying en faveur des séparatistes. Elle démultiplie les démarches et les visites de sensibilisation et les moyens de pression pour faire admettre le principe de l’autodétermination à l’algérienne, celui du référendum à option unique et exclusive, celle de l’indépendance.
Chaque fois que cette mission apprend le projet ou l’existence d’une activité envisagée par les séparatistes, elle en informe en temps utile le Département et alerte les autorités locales concernées, les partis politiques les parlementaires, ainsi que les mass-médias pour dénoncer la compagne de dénigrement dont fait l’objet notre pays de la par des séparatistes et de leurs soutiens, engagés aveuglément pour l’indépendance du Sahara sur la base d’argumentaire spécieux, partial et notoirement hostile au Maroc.
Maroc, Saadeddine El Othmani, conférence internationale sur la sécurité et la sûreté nucléaire, AIEA, Autriche,
Monsieur Saaddine El Othmani, ministre des affaires étrangères et de la coopération, en visite de travail en Autriche, nous reçoit à la résidence de l’ambassadeur du Maroc. M. Ali Elmhamdi.
L’homme est chaleureux autant que direct dans le propos. La visite qu’il fait à ce pays n’est pas la première. Cette fois les enjeux sont de deux niveaux:
– Participation à la conférence internationale sur la sécurité et la sûreté nucléaire organisée par l’AIEA.
– Le renforcement des relations entre le Maroc et l’Autriche constitue le volet bilatéral de cette visite de haut niveau. Nous y reviendrons.
Quelle parole apporte le Maroc au débats sur la sécurité nucléaire?
Monsieur Othmani, se réfère d’abord aux accords et conventions internationales ratifiées par le Maroc et respectées par notre pays.
« Cette réunion, nous précise le Ministre, rassemble 34 ministres et autour de 130 délégations représentant autant de pays. C’est dire l’importance que revêt la question de la sécurité nucléaire aux yeux de la communauté internationale eu égard aux risques d’accidents, comme cela s’est passé récemment à Fukushima et ailleurs auparavant, de mauvaise utilisation ainsi que d’autres aspects touchant tous à la sécurité collective, tels que le trafic des matières nucléaires par exemple. »
Par ailleurs pour lui, la question est plus large et déborde celle de l’énergie nucléaire au sens où on l’entend généralement.
Elle touche, notamment notre pays, comme tous les autres, quand il s’agit des rayons et matières radioactives utilisées quotidiennement en médecine par exemple (rayons x) mais aussi dans les domaines les plus divers et bien plus quotidiens que les centrales nucléaires, comme la recherche médicale et scientifique, ainsi que certaines industries. Bien entendu, ces applications peuvent entrainer des risques pour les individus, les sociétés et l’environnement qu’il convient de connaitre et dont il faut évaluer les effets nocifs afin de les prévenir et de les maîtriser.
« Pour cela nous préconisons un cadre juridique précis et, au plan national, le développement des expertises appropriées afin que les questions de manipulation et de provenance soient encadrées et ainsi être à même de nous permettre d’éviter tout dérapage et d’avoir un personnel qualifié capable de parer à toute éventualité. «
Pour ce qui est des trafics, les risques de contrebande se sont accru à la faveur des changements politiques qui ont touché certains pays, notamment de l’ex-bloc soviétique. Ces trafics et pas toujours de matières atomiques à finalité pacifique, coexistent avec les autres trafics, comme les drogues, les armes, les êtres humains mais également des déchets nucléaires généralement pour les ensevelir dans des pays tiers.
« Ces problèmes sont d’une grande gravité et nous sommes là pour affirmer qu’il faut éviter de les minimiser ou de les banaliser. »
« Le Maroc s’inscrit dans la dynamique de la communauté internationale pour prévenir toute utilisation non conforme , non réglementée des matériels comme des matières radioactifs. Le Maroc s’est pour sa part doté du matériel législatif ad hoc. C’est ainsi qu’une loi spécifique a été votée il y a quelque temps déjà, qui stipule la création d’un centre national de formation ainsi que la prise de mesures pour prévenir tout dérapage, tout trafic ou toute utilisation non conforme des matières radioactives en vue de sécuriser notre pays et de prévenir tout risque pour les citoyens et l’environnement. »
« Le Maroc participe à un programme de formation des cadres marocains et africains concernés, en collaboration avec l’Espagne et l’AIEA. Ces formations et ces stages sont centrés autour de la gestion, de la prévention des risques en la matière tant pour le citoyens que pour les professionnels eux- mêmes quand ils sont appelés à manipuler, réparer ou transporter ce type de matériel. »
Relations austro-marocaines
Les relations Maroco- autrichiennes sont historiques et anciennes. Plus de deux siècles « .Cependant, les relations économiques ne sont pas encore à la hauteur des relations politiques qui existent entre nos deux pays. »
Des efforts, notamment au niveau diplomatique en vue de renforcer ces relations, se manifestent depuis quelque temps. C’est ainsi que le Maroc a reçu la visite de M. Spinndeleger , Ministre des affaires étrangères et vice-chancelier puis plus récemment, celle de M. Mayer President du Sénat accompagné d’une forte délégation parlementaire.
« Chaque rencontre est l’occasion d’échanges d’idées et de points de vue sur le plan politique. Nous avons par exemple invité nos homologues autrichiens à la réunion des amis du peuple syrien qui s’est tenue le 12 décembre 2012 à Marrakech. Nous-nous sommes vus et beaucoup échangé affirmant de part et d’autre une même volonté politique de donner un élan à nos relations économiques et culturelles. Le niveau des échanges économique est très bas, c’est pour cela qu’un effort est fait du côté marocain pour intéresser les entreprises et investisseurs autrichiens sur les opportunités que peut offrir le Maroc. Nous allons essayer de mettre en place des programmes à l’attention des entrepreneurs autrichiens afin de les mettre en contact avec des hommes d’affaires marocains. »
« Nous essayons aussi d’expliquer à la partie autrichienne les développements qui se sont opérés au Maroc, les refontes politiques, le rôle de SM le Roi dans ces reformes politiques importantes, la singularité de l’exemple marocain dans la région, la question du Sahara marocain et aussi la capacité du Maroc de mettre au service de nos relation son expertise auprès des pays africains. Nous pouvons en effet aider à l’établissement de relations avec les pays africains. Nous essayons d’être un relais pour certains pays qui ne sont pas très présents en Afrique. »
« Sur le plan culturel et touristique, nous-nous proposons d’élaborer des programmes de sensibilisation réciproque des deux pays. »
M. El Othmani évoque l’exemple d’une semaine culturelle du Maroc en Autriche. Inciter les acteurs culturels marocains à venir en Autriche pour faire connaitre notre pays au peuple autrichien.
« Enfin, pour que les relations économiques puissent se développer, il nous appartient de créer et de développer un cadre juridique adéquat qui en assure la fluidité la meilleure »
« Une idée à creuser! » répond M.El Othmani à ma suggestion de célébrer dans une rencontre ou un colloque au Maroc le centenaire de la loi autrichienne instaurant l’islam comme religion d’état (1912-2012).
Une rencontre entre deux pays connus pour leur ouverture d’esprit et leur tolérance.
Tags: Maroc, Autriche, réfugiés, demandeurs d’asile – L’Autriche ne croit pas à l’activisme politique des marocains
Hamza Haddi faisait partie d’un mouvement de protestation et était en détention, mais sa demande d’asile a été rejetée. Maintenant, il y a une plainte auprès du Tribunal administratif fédéral
Quand Hamza Haddi est venu en Autriche, il était inquiet. Mais pas à cause de sa demande d’asile, mais à cause de la grave maladie Covid de son père au Maroc. Car pour le jeune homme de 27 ans, il était clair qu’il pouvait prouver sa persécution politique dans son pays d’origine. Il a emporté des photos, des reportages médiatiques et des documents de l’organisation de défense des droits humains AMDH – pour laquelle il travaille au Maroc – à travers les frontières sur une clé USB. De même ses blessures corporelles, qui témoignent des graves abus dans la prison marocaine. De plus, d’autres militants ont déjà obtenu l’asile dans d’autres pays européens.
Mais cela n’a pas suffi aux autorités autrichiennes. L’avis d’asile négatif que Haddi a reçu en octobre indique clairement qu’il n’a jamais été politiquement actif ni arrêté et qu’il a même avoué les crimes dont il était accusé au Maroc. Entre autres, il aurait été violent envers les policiers lors d’une manifestation pour plus de liberté. Il a été condamné à trois peines de prison au total. La procédure contre lui est toujours ouverte, dit-il.
Des militants dans leur viseur Amnesty International a signalé dans son rapport annuel 2014/2015 que les procès des manifestants arrêtés étaient « inéquitables » et « ne respectaient pas les normes internationales d’équité des procès ». Dans le dernier rapport annuel, le groupe de défense des droits humains écrit que les autorités continuent de prendre des mesures rigoureuses contre les militants de l’opposition et arrêtent spécifiquement des militants et des journalistes.
C’est aussi la raison pour laquelle il a finalement décidé de quitter le pays lui-même, explique Haddi dans une interview avec STANDARD. Les autorités recherchaient spécifiquement les manifestants médiatiques bien connus du Mouvement du 20 février « afin d’en faire un exemple. Le mouvement qui est né lors du printemps arabe au Maroc et auquel Haddi appartenait également. présenté dans plusieurs médias, dont « Middle East Eye » et « Al Jazeera ». Je ne le reverrai plus jamais. »
Enregistrements manquants Il a d’abord demandé l’asile en Grèce, mais en raison de la crise de Corona, les autorités grecques n’ont accepté aucune nouvelle demande en 2020. Il s’est enfui par la route des Balkans vers l’Autriche, où il a été récupéré en Carinthie en août et interrogé pour la première fois par l’Office fédéral de l’immigration et de l’asile (BFA). Haddi a présenté la clé USB, des photos et des documents qui prouvent son activisme politique au Maroc, et a également fait référence aux reportages des médias que l’on peut trouver sur Internet.
Il a été admis au procès et emmené en Haute-Autriche. « J’ai cherché une école pour un cours d’allemand, raconte-t-il. Et il a pleuré son père, décédé depuis du Covid.
Cela a été suivi d’un deuxième interrogatoire, dont le procès-verbal contient des déclarations selon lesquelles il avait battu des policiers au Maroc. C’est son tempérament. « Je n’ai jamais dit ça », dit-il. Il ne peut pas le prouver, car les interrogatoires de BFA ne sont pas enregistrés. Il n’y a pas d’enregistrement sonore des conversations. La parole du demandeur d’asile s’oppose à celle des autorités.
Dans l’accord de gouvernement entre l’ÖVP et les Verts, sous la rubrique « Asile », il y a l’annonce vaguement formulée que les enregistrements audiovisuels de l’intégralité de l’interrogatoire, en particulier dans le cas des groupes particulièrement vulnérables, seront contrôlés.
Procédure accélérée Le Maroc étant un pays d’origine sûr en Autriche, une « procédure accélérée » est utilisée à Haddi, ce qui permet une expulsion plus rapide. Il doit être renvoyé au Maroc dès la mi-novembre. Il craint que la police ne l’attende déjà à l’aéroport.
Annemarie Schlack, directrice générale d’Amnesty International Autriche, est sceptique quant à la procédure accélérée. Il existe un risque que de telles procédures abrégées soient appliquées « de manière inflationniste », dit-elle dans un communiqué sur le STANDARD. En si peu de temps – environ un mois – les traumatismes des personnes touchées n’ont pas pu être traités et les cas individuels ne seraient pas suffisamment vérifiés : « Tout cela peut entraîner un taux d’erreur très élevé dans les décisions du processus accéléré – ce que nous faisons également dans la pratique See », explique Schlack. « Le taux d’erreur augmente régulièrement et représentait environ 50% des décisions du BFA l’année dernière. »
Représentant légal : « Preuves étanches » Pendant ce temps, Haddi est représenté par Julia Valenta du Service des réfugiés de Diakonie, qui considère la décision négative d’asile comme grossièrement illégale. Au cours des dix dernières années de conseil juridique, elle a vu de nombreux avis qui ont été annulés par le Tribunal administratif fédéral parce qu’ils étaient faux et illégaux. « Mais je trouve l’affaire Haddi assez extraordinaire », a-t-elle déclaré dans un communiqué : « Dans la notification, la BFA fait des déclarations telles que Haddi n’a jamais été politiquement active et n’a jamais été en détention, bien que les deux soient prouvées par des preuves irréfutables. «
Le bureau « Accord » de la Croix-Rouge, qui étudie la situation des demandeurs d’asile dans leur pays d’origine au cours des procédures d’asile, décrit les arrestations de Haddi dans un rapport – disponible pour STANDARD. Cependant, ce n’est qu’une partie de la réponse à la question, comme le dit la Croix-Rouge lorsqu’on lui a demandé. L’affaire sera réglée jusqu’en décembre.
Mais alors Haddi pourrait déjà être expulsé. Valentina pense avoir de bonnes chances de porter plainte auprès du Tribunal administratif fédéral. Elle est « optimiste quant au fait que le tribunal se référera à la BFA pour une nouvelle décision ». Car si, selon eux, les procédures accélérées peuvent avoir du sens, les cas individuels doivent encore être examinés. (Bianca Blei, 12 novembre 2021)
Mohammad Javad Zarif devait rencontrer son homologue autrichien Alexander Schallenberg mais avait annulé son voyage.
ZURICH : Le ministre iranien des Affaires étrangères a annulé une visite avec son homologue autrichien pour montrer son mécontentement face au gouvernement du chancelier Sebastian Kurz qui a fait flotter le drapeau israélien à Vienne en signe de solidarité, a déclaré samedi le ministère autrichien des Affaires étrangères. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, devait rencontrer Alexander Schallenberg mais a annulé le voyage, a déclaré une porte-parole de Schallenberg, confirmant une information du journal Die Presse.
« Nous le regrettons et en prenons note, mais pour nous, il est aussi clair que le jour où le Hamas tirera plus de 2 000 roquettes sur des cibles civiles en Israël, nous ne resterons pas silencieux », a déclaré la porte-parole.
Le Hamas est le groupe islamiste qui dirige Gaza. Israël a pilonné Gaza avec des frappes aériennes et les militants palestiniens ont lancé des barrages de roquettes sur Israël dans la pire escalade de violence depuis des années.
À Téhéran, le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a déclaré à l’agence de presse semi-officielle ISNA : « M. Zarif ne considérait pas le voyage comme bénéfique dans ces circonstances, et les dispositions relatives au voyage n’ont donc pas été finalisées. »
Le différend survient lors de pourparlers à Vienne pour tenter de relancer un accord de 2015 avec les puissances occidentales, dans lequel l’Iran a accepté de limiter son programme nucléaire en échange d’un allègement des sanctions. L’ancien président américain Donald Trump a abandonné l’accord en 2018, incitant l’Iran à commencer à violer ses termes.
Kurz, qui est fermement pro-israélien, avait qualifié le fait de faire flotter le drapeau israélien au-dessus de la chancellerie fédérale vendredi de marque de solidarité au milieu des violents affrontements. Mais Abbas Araqchi, qui dirige la délégation iranienne aux négociations de Vienne, a critiqué cette initiative.
« Vienne est le siège de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et de l’Organisation des Nations unies (ONU), et l’Autriche a jusqu’à présent été un hôte de choix pour les négociations », a écrit M. Araqchi sur Twitter. « Il est choquant et douloureux de voir le drapeau du régime d’occupation, qui a brutalement tué des dizaines de civils innocents, dont de nombreux enfants, en quelques jours seulement, sur les bureaux du gouvernement à Vienne. Nous sommes aux côtés de la Palestine. »
L’Autriche a rejeté mardi l’appel lancé aux autres pays de l’Union européenne pour qu’ils acceptent les migrants en provenance d’Italie, à la suite de l’afflux massif de migrants à Lampedusa, qui risque de mettre en évidence les profondes divisions de l’Union européenne en matière de migration.
Depuis dimanche, plus de 2 000 migrants, pour la plupart africains, ont atteint par bateau la petite île située au large de la côte sud de l’Italie, submergeant son centre d’accueil.
Lundi, la commissaire européenne chargée des affaires intérieures, Ylva Johansson, a appelé les États membres à faire preuve de solidarité avec l’Italie et à soutenir leur relocalisation. L’exécutif européen a déclaré mardi qu’il n’avait encore reçu aucune promesse d’accueil de la part des pays concernés. lire la suite
L’Autriche ne le ferait pas. « L’Autriche suit une ligne de conduite très claire : Une répartition (des migrants de Lampedusa) dans toute l’Europe n’est pas une approche qui apportera une solution », a déclaré à Bruxelles sa ministre des Affaires européennes, Karoline Edtstadler.
L’UE devrait plutôt aider directement les populations africaines, tout en faisant passer le message que tous ceux qui arrivent en Europe ne peuvent pas y rester, a-t-elle ajouté.
Lampedusa est l’un des principaux points de débarquement pour les personnes qui tentent d’entrer en Europe depuis l’Afrique, et les derniers arrivants ont été transférés ailleurs en Italie.
L’UE, qui compte 27 pays, se dispute âprement sur la question des migrations depuis 2015, année où plus d’un million de réfugiés, pour la plupart syriens, irakiens ou afghans, ont atteint ses frontières.
Les arrivées ont considérablement diminué pour atteindre environ 95 000 l’année dernière, selon les données de l’ONU, la plupart en Italie, en Espagne et en Grèce.
En 2019, l’Italie a convenu d’un plan avec d’autres États européens pour redistribuer les migrants après leur arrivée.
Mais ce plan volontaire n’a pas apporté de solution stable, et un pacte transeuropéen visant à régler le problème proposé par la Commission en septembre dernier n’a pas été ratifié, la Hongrie et la Pologne ayant refusé d’y participer.
Le gouvernement italien a démenti mardi une information du journal La Repubblica selon laquelle il demanderait à l’UE de payer la Libye – d’où partent la grande majorité des réfugiés africains voyageant par la mer – pour empêcher les bateaux de migrants de quitter ses côtes.
Le bloc a conclu un accord de ce type avec la Turquie en 2016 pour endiguer les flux de migrants en provenance des Balkans.
« Pour le moment, il n’y a pas d’initiative concernant la création d’un accord similaire » avec la Libye, a déclaré un fonctionnaire du bureau du Premier ministre.
Le fonctionnaire a déclaré que le point de vue du gouvernement était que l’UE doit accorder plus d’attention à la situation dans le sud de la Méditerranée et être prête à offrir une aide financière à tous les pays africains impliqués dans les flux de migrants.
Reuters, 11 mai 2021
Etiquettes : Autriche, migration, Lampedusa, Union Européenne, UE,
(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:
Attentats de Vienne
Aujourd’hui, la Directrice générale du Bureau des Nations Unies à Vienne, Ghada Waly, a déclaré que le personnel de l’ONU à Vienne se joint à leur ville d’accueil et au pays en deuil à la suite des attaques terroristes de la nuit dernière, qui ont tué plusieurs personnes et blessé de nombreuses autres. Elle a ajouté que son bureau rejette totalement la haine et la terreur et qu’il est solidaire du peuple et du Gouvernement autrichiens.
Mme Waly a ordonné la mise en berne des drapeaux du Centre international de Vienne, qui accueille les Nations Unies à Vienne, alors que le personnel pleure avec l’Autriche pendant cette période de deuil national.
Par ailleurs, aujourd’hui, le Haut-Représentant de l’Alliance des civilisations des Nations Unies, Miguel Ángel Moratinos, a exprimé sa consternation et son choc face aux attaques et a souligné que de tels actes de terreur sont intolérables et totalement injustifiables quels qu’en soient les auteurs, les lieux et le moment où ils sont commis.
Et dans une déclaration que nous avons publiée hier soir, le Secrétaire général lui-même a fermement condamné les attaques et réaffirmé la solidarité de l’ONU avec le peuple et le Gouvernement autrichiens. Il a également présenté ses sincères condoléances aux familles des victimes et souhaité aux blessés un prompt rétablissement.
Afghanistan
Hier après-midi, nous avons également publié une déclaration sur l’Afghanistan, dans laquelle le Secrétaire général a fermement condamné l’horrible attaque de l’Université de Kaboul. Le Secrétaire général a déclaré que cette attaque épouvantable, la deuxième en 10 jours contre un établissement d’enseignement à Kaboul, est également une attaque contre le droit de l’homme à l’éducation.
Le Secrétaire général a réaffirmé que les auteurs doivent être tenus responsables. Il a ajouté que les Nations Unies restent aux côtés du peuple et du Gouvernement afghans et soutiennent leurs aspirations de longue date à la paix.
Soudan du Sud
Plusieurs tristes nouvelles à rapporter: hier, Farhan Haq vous a parlé d’un travailleur humanitaire qui a été tué, et aujourd’hui nos collègues humanitaires nous disent qu’un autre travailleur humanitaire a été tué. Le Coordonnateur humanitaire, Alain Noudéhou, a condamné le meurtre, soulignant qu’il est consterné par les actes de violence répétés contre les humanitaires. Il a demandé que les auteurs soient identifiés et traduits en cause.
M. Noudéhou a indiqué que les travailleurs humanitaires sud-soudanais fournissent une aide vitale à leurs concitoyens et estimé qu’ils devraient être protégés. Les deux travailleurs humanitaires tués la semaine dernière étaient sud-soudanais. Ils fournissaient des services nutritionnels essentiels aux personnes vulnérables touchées par les conflits et les inondations. Ce dernier incident porte à neuf le nombre total de travailleurs humanitaires tués au Soudan du Sud cette année, soit trois fois plus que le nombre total d’humanitaires qui ont perdu la vie l’an dernier dans le pays. Depuis le début du conflit fin 2013, 124 travailleurs humanitaires, pour la plupart sud-soudanais, ont perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions.
Toujours à propos du Soudan du Sud, la Représentante spéciale pour la violence sexuelle dans les conflits, Pramila Patten, s’est déclarée aujourd’hui encouragée par les mesures positives prises par les Forces de défense du Soudan du Sud pour traduire en justice les auteurs de violences sexuelles.
Ces procès ont entraîné la condamnation de 26 soldats pour des infractions commises cette année et l’an dernier. Mme Patten s’est également félicitée des récentes condamnations prononcées devant plusieurs tribunaux civils pour viol et viol collectif. Elle a déclaré que ces verdicts envoient non seulement un message aux auteurs que leurs actes ont des conséquences, mais réaffirment également l’engagement du Gouvernement en faveur d’une politique de tolérance zéro pour les violences sexuelles liées aux conflits. Mme Patten a également félicité les courageux survivants qui se sont présentés pour témoigner et demander justice et a reconnu le rôle crucial que la société civile a joué dans leur défense et leur soutien.
Amérique centrale
En Amérique centrale, où l’ouragan Eta est sur le point de toucher terre au-dessus du Nicaragua près de la frontière avec le Honduras, nos équipes des Nations Unies sur le terrain au Nicaragua, au Honduras, à El Salvador et au Guatemala surveillent activement l’évolution de la situation et sont en contact avec les autorités nationales et les partenaires régionaux. En collaboration avec les autorités du Honduras et du Nicaragua, les équipes techniques d’urgence des Nations Unies s’efforcent d’identifier les ressources disponibles pour appuyer la riposte, à la demande des deux gouvernements.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) dispose également de vivres essentiels prêts à être livrés au Honduras et au Nicaragua par l’intermédiaire de son centre logistique au Panama.
Il y a également 70 000 personnes dans les zones le long de la piste d’Eta, dans le nord du Nicaragua, qui sont exposées aux vents de l’ouragan. Selon le Centre des catastrophes du Pacifique, plus de 483 000 personnes au Honduras sont également exposées à l’impact de l’ouragan. La trajectoire projetée l’emportera ensuite sur certaines parties du Guatemala, d’El Salvador et du Belize, ce qui pourrait entraîner de fortes pluies.
COVID-19 / Inde
Une mise à jour rapide sur ce que font nos équipes de pays pour aider à affronter la pandémie de COVID-19: Aujourd’hui, le point sur nos opérations en Inde, où les cas ont dépassé 8 millions avec plus de 123 000 décès, selon les chiffres de l’ONU.
L’équipe des Nations Unies, dirigée par la Coordonnatrice résidente Renata Dessallien, soutient les efforts des autorités pour sauver des vies et préserver les moyens de subsistance, ainsi que pour protéger les droits.
Le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) a aidé plus d’un million de personnes vulnérables à bénéficier d’une protection sanitaire et sociale. Elle a distribué des kits sanitaires à 20 000 ménages dirigés par des femmes et dispensé une formation sur la santé sexuelle et reproductive, ainsi que sur la façon de prévenir et de lutter contre la violence à l’égard des femmes.
Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), pour sa part, travaille avec des groupes de femmes, des conseils de village et des ministères pour assurer la protection sociale des groupes marginalisés dans deux États indiens.
Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a aidé 420 000 personnes par le biais de programmes de protection sociale visant à rétablir les moyens de subsistance des femmes microentrepreneurs, des agriculteurs et des artisans, ainsi que des jeunes.
Par l’intermédiaire du Fonds « Recover Better Fund » du Secrétaire général, le Programme alimentaire mondial (PAM) et ses partenaires fournissent également de la nourriture à plus de 20 000 ménages vulnérables, y compris les travailleurs du sexe transgenres, féminins et masculins, ainsi qu’aux migrants et aux personnes handicapées ainsi qu’à ceux qui sont atteints de maladies chroniques.
Qatar
Le Secrétaire général est encouragé par l’importante annonce faite par l’émir du Qatar que le pays organisera en octobre prochain des élections pour le Conseil consultatif. Nous comprenons que les préparatifs sont en cours et que le Gouvernement du Qatar prendra toutes les mesures nécessaires pour permettre des élections inclusives et participatives.