Étiquette : Azawad

  • Tensions avec le Mali: L’Algérie voit la main du Maroc

    Etiquettes : Tensions avec le Maroc, Algérie, Maroc, Azawad, CMA, Mali, Sahel, Accord d’Alger,

    La récente résiliation de l’accord algérien de 2015 avec les groupes indépendantistes du nord du Mali par la junte au pouvoir au Mali a conduit à des accusations de l’Algérie à l’encontre du Maroc et d’Israël.

    Les autorités maliennes justifient leur décision en soulignant le vieillissement de l’accord, son « instrumentalisation » par l’Algérie et l’ »augmentation d’actes hostiles » et d’ »ingérence » de l’Algérie dans les affaires maliennes. L’Algérie voit la main du Maroc et de son allié Israël dans cette situation et les accuse de vouloir déstabiliser l’Algérie via le Sahel.

    Un article de TSA relie une réunion à Marrakech le 23 décembre à ces développements. Lors de cette réunion, les ministres des Affaires étrangères des quatre pays du Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso et Tchad) se sont rencontrés, le Maroc leur promettant un accès à la mer via ses infrastructures portuaires de l’Atlantique.

    Ce projet, visant à relier le Sahel à l’Atlantique à travers le Sahara, à transformer les économies du Sahel, à améliorer la vie de la population et à promouvoir la sécurité dans la région, est soutenu par le Maroc en mettant à disposition ses infrastructures routières, portuaires et ferroviaires. Les quatre pays créeront chacun une « task force » pour définir leurs priorités et préparer la mise en œuvre du plan.

    Selon le journal algérien, ce projet vise à contrecarrer l’approche de l’Algérie en matière de résolution pacifique de la crise et d’aide au développement de ses voisins sahéliens. L’Algérie affirme que le Maroc agit comme une influence nuisible au Mali et qu’il y a une source d’inspiration israélienne derrière les activités du Maroc dans les pays du Sahel en général, rendant leurs actions « prévisibles ».

    #Maroc #Algérie #Sahel #Mali #Azawad #AccorddAlger

  • Crise avec le Mali, l’Algérie pointe du doigt le Maroc

    Etiquettes : Mali, Algérie, Maroc, Sahel, Azawad, Touregs, CMA, Niger, Burkina Faso, Tchad, Israël,

    La récente annulation de l’accord de 2015 entre l’Algérie et les groupes indépendantistes du nord du Mali par la junte au pouvoir au Mali a conduit à des accusations de l’Algérie contre le Maroc et Israël.

    Les autorités maliennes justifient leur décision en pointant la vétusté de l’accord, son « instrumentalisation » par l’Algérie, ainsi que la « multiplication des actes hostiles » et « l’ingérence » de l’Algérie dans les affaires maliennes. L’Algérie voit la main du Maroc et de son allié Israël dans cette situation et les accuse de vouloir déstabiliser l’Algérie à travers le Sahel.

    Un article de TSA relie une réunion à Marrakech le 23 décembre à ces développements. Lors de cette réunion, les ministres des Affaires étrangères des quatre pays du Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso et Tchad) se sont réunis, le Maroc leur promettant un accès à la mer à travers ses infrastructures portuaires sur l’océan Atlantique.

    Ce projet, qui vise à relier le Sahel à l’océan Atlantique via le Sahara, transformer les économies du Sahel, améliorer la vie de ses populations et promouvoir la sécurité dans la région, est soutenu par le Maroc en rendant ses infrastructures routières, portuaires et ferroviaires disponible. Les quatre pays mettront chacun en place une « task force » pour déterminer leurs priorités et préparer la mise en œuvre du plan.

    Le quotidien algérien affirme que ce projet vise à contrer l’Algérie et sa démarche de résolution pacifique des crises et d’aide au développement de ses voisins du Sahel. L’Algérie affirme que le Maroc agit comme une influence néfaste au Mali et qu’il y a une inspiration israélienne derrière les activités du Maroc dans les pays du Sahel en général, rendant leurs actions « prévisibles ».

    #Maroc #Algérie #Sahel #Mali #Touaregs #CMA #Azawad

  • Mali : L’armée tourne le dos aux mouvements de l’Azawad

    Etiquettes : Mali, Azawad, CMA, Touaregs, Accord d’Alger, Algérie,

    Dans son communiqué numéro 065, le gouvernement de transition du Mali fait part de développements critiques concernant l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger signé en 2015. Il expose trois points :

    1. La transformation de certains groupes signataires en acteurs terroristes, poursuivis par la justice malienne après des actes terroristes revendiqués.

    2. L’échec de la médiation internationale à faire respecter les obligations des groupes armés signataires, malgré les plaintes du gouvernement de la transition exprimées dans une lettre datée du 24 février 2023.

    3. Ce qu’il appelle les actes d’hostilité et d’instrumentalisation de l’accord par les autorités algériennes, chefs de file de la médiation internationale, comme mentionné dans le communiqué n° 064 du 25 janvier 2024.

    𝐅𝐚𝐜𝐞 à 𝐜𝐞𝐬 é𝐯é𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭𝐬 𝐣𝐮𝐠é𝐬 𝐬𝐮𝐟𝐟𝐢𝐬𝐚𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐠𝐫𝐚𝐯𝐞𝐬, 𝐥𝐞 𝐠𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝é𝐜𝐥𝐚𝐫𝐞 𝐥’𝐢𝐧𝐚𝐩𝐩𝐥𝐢𝐜𝐚𝐛𝐢𝐥𝐢𝐭é 𝐝𝐞 𝐥’𝐚𝐜𝐜𝐨𝐫𝐝 𝐝𝐞 𝟐𝟎𝟏𝟓 𝐞𝐭 𝐚𝐧𝐧𝐨𝐧𝐜𝐞 𝐬𝐚 𝐟𝐢𝐧 𝐢𝐦𝐦é𝐝𝐢𝐚𝐭𝐞. Il réaffirme son engagement pour une résolution pacifique de la crise malienne, en tirant les leçons des accords précédents et en consolidant leurs acquis. Le gouvernement invite les groupes signataires non terroristes et les partenaires du Mali à participer au dialogue intermalien, promu par le chef de la transition Goïta Assimi.

    Texte du communiqué

    Le Gouvernement de la Transition constate avec une vive préoccupation une multiplication d’actes inamicaux, de cas d’hostilité et d’ingérence dans les affaires intérieures du Mali par les autorités de la République Algérienne Démocratique et Populaire, toutes choses portant atteinte à la sécurité nationale et à la souveraineté du Mali.

    Au nombre de ces cas que nous condamnons, figurent, entre autres :

    1. L’imposition d’un délai de Transition aux Autorités maliennes, de manière unilatérale ;

    2. L’accueil sans concertation ou notification préalable et au plus haut sommet de l’Etat Algérien de citoyens maliens subversifs et de citoyens maliens poursuivis par la justice malienne, pour actes de terrorisme ;

    3. L’existence sur le territoire algérien de bureaux assurant la représentation de certains groupes signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, devenus aujourd’hui des acteurs terroristes ;

    4. La volonté des autorités Algériennes à maintenir le régime de sanctions des Nations Unies concernant le Mali, au moment où le Mouvement des Non Alignés et la Fédération de Russie s’y opposaient dans l’intérêt du Mali qui demandait la levée dudit régime ;

    5. La main cachée des autorités Algériennes dans une manoeuvre consistant à imposer un chapitre sur le Mali dans le document final du sommet du Mouvement des non-alignés à Kampala, en Ouganda, sans le consentement des Autorités maliennes.

    À l’argument des autorités Algériennes selon lequel, elles ne sont pas à l’initiative du Chapitre contesté sur le Mali, il est utile de leur demander la raison pour laquelle elles ont été les seules à s’opposer, au niveau des experts, à l’amendement proposé par le Mali, en affirmant que toute modification de la rédaction contestée devrait recueillir, au préalable, l’assentiment des plus hautes autorités Algériennes.

    Après analyse de ces cas, il ressort une perception erronée des autorités Algériennes qui considèrent le Mali comme leur arrière-cour ou un Etat paillasson, sur fond de mépris et de condescendance.

    Par ailleurs, le Gouvernement de la Transition prend à témoin l’opinion nationale et internationale et les invite à constater l’écart entre les manoeuvres d’hostilité des autorités Algériennes d’une part et d’autre part la responsabilité qui leur incombe au moment où elles siègent au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies, l’instance chargée principalement du maintien de la paix et de la sécurité internationales.

    Le Gouvernement de la Transition, tout en condamnant cette attitude, exige des autorités Algériennes de cesser immédiatement leur hostilité.

    En outre, les relations de bon voisinage exigent des comportements responsables, qui doivent être guidés par le sens de l’empathie et le respect mutuel.

    Le Gouvernement de la Transition serait curieux de savoir le sentiment des autorités Algériennes, si le Mali devrait accueillir au plus haut sommet de l’Etat, des représentants du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie.

    Le Gouvernement de la Transition saisit cette occasion pour rappeler aux autorités Algériennes les relations séculaires et fraternelles qui existent entre le peuple malien et le peuple algérien. L’un des points majeurs de l’amitié entre les deux peuples frères remonte à la guerre d’Algérie, lors de laquelle, le Mali a notamment:

    – offert son territoire comme base arrière aux Moudjahidines, ouvrant ainsi un front sud;
    – participé aux affrontements armés contre le colonisateur français, en déployant des combattants maliens aux côtés des Moudjahidines, sur le territoire algérien pour défendre la liberté et la dignité des Algériens;
    défendu la cause algérienne dans toutes les instances diplomatiques, jusqu’au recouvrement de leur indépendance.

    Le Mali invite les autorités Algériennes à se remémorer également leur responsabilité dans la détérioration de la situation sécuritaire au Sahel. S’il est vrai que l’intervention de l’Organisation du Traité de l’Atlantique nord (OTAN) a exacerbé la menace terroriste, il n’en demeure pas moins que c’est l’installation dans le Sahara du Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC) algérien, puis son allégeance à Al-Qaida qui marquent l’avènement du terrorisme international dans la région.

    #Algérie #Mali #Azawad #Touaregs #AcoordDalger #CMA #Sahel

  • Azawad : Etat Amazigh ou Etat Islamique ?

    Azawad : Etat Amazigh ou Etat Islamique ?

    Etiquettes : Mali, Azawad, Sahel, Touaregs, islamisme, djihad,

    Un contexte historique oublié.

    Le Sahel à travers l’histoire est un espace de liberté et de transhumance. Il était une région tampon entre l’Afrique méditerranéenne et l’Afrique noire.

    Traversé par plusieurs voies commerciales, les Touaregs contrôlèrent le commerce de l’or, l’ivoire et les esclaves.

    En se basant sur cette matière stratégique à l’époque, ils ont pu constituer un grand empire; les Almoravides sont venus s’installer dans l’Afrique méditerranéenne. La constitution des Etats dans cette région n’est pas une chose récente. Au XVII siècle les Touaregs ont constitué l’Etat de Songhay avant qu’il soit envahie par les Sadiennes.

    Juste pour dire que les transformations politiques dans le Sahel a des origines très enracinés dans l’Histoire.

    LIRE AUSSI : Algérie : Tebboune reçoit les leaders de l’Azawad malien

    Cependant, pour avoir une idée globale de cette région il faut, semble –t-il, prendre le Sahel dans sa dimension géographique et géopolitique. Le Sahel s’étend de l’Océan jusqu’au Corne de l’Afrique, et du Sahara jusqu’au fleuve de Niger en constituant une bande géographique des milliers de kilomètres.

    D’après une vision géopolitique, la région est traversée par un courant de perturbation qui commence du Sahara atlantique jusqu’à la Somalie, en passant par l’Azawad, Darfour, le sud du soudan et l’Erythrée. C’est une région de forte mobilité du nord au sud et du sud au Nord. Et depuis plus d’un demi-siècle la population poussé par la désertification accentuée par le changement climatique aux dernières années, et par la marginalisation politique et économique des Etats autoritaires, et surtout instrumentalisé par les régimes panarabistes de l’Algérie et la Libye de Kadhafi avant d’être utilisé par les régimes Wahabistes et l’intervention des pays qui semble être en lutte contre le terrorisme, cette population cherche un issue à leur destin. Au milieu de tous ces intérêts, la région demeure un espace ouvert à tout ce qui peut intervenir.

    Il semble que les pays occidentaux qui détiennent les règles du jeu ont un plan clair de la région. Ils ont commencé par le règlement, à leurs façons, les problèmes du Sahel oriental (Somalie, le Sud du Soudan, Darfour) en attendant que la situation se dégrade dans l’autre région occidentale, ils interviendront.
    Le printemps des peuples et l’Azawad Au Maroc et ailleurs, le mouvement Amazigh soutient le droit de l’autodétermination du peuple amazigh Touareg. La déclaration d’un Etat Azawad était parmi les objectifs du peuple Touareg. Ils ont payé très cher pour y arrivé. Cependant, il semble que la situation au Nord du Mali n’est pas loin de ce qui est arrivé au printemps des peuples dans toute l’Afrique du nord (Tunisie, Libye, Egypte).

    LIRE AUSSI : Israël, soutient-il un Etat indépendant dans l’Azawad?

    Les peules ont ouvert la voie à ceux que sont bien organisé les « Islamisants ». Ce mouvement de référence religieux a trouvé dans la source religieuse une mine intarissable de la mobilisation de la population. Avec un discours simple basé sur la bienfaisance, et un meilleur avenir, ou un paradis éternel, que ce mouvement a forgé son arsenal force incontournable dans la région.

    Les systèmes autoritaires dans la région qui ont appauvris la population accompagné d’un système éducatif basé sur l’absolutisme et le rejet de toute action qui peux mener à la promotion d’un esprit critique, ont bien aménagé le terrain pour la monté de tendances de l’absolutisme. Du ce fait il y a une complémentarité entre ce mouvement des « Islamisants » et les pouvoirs autoritaires déchus. Alors la population est prise en otage entre les deux protagonistes.

    Dans un climat de révolution ‘anarchique’ spontanée, dans ce genre de situation les révolutions prennent souvent le cap qui n’est pas celui de ceux qui ont perdu la vie pour un avenir meilleur de la population. Nous avons vu les scénarios qui se ressemblent dans la région. De la Tunisie à l’Egypte en passant par la Libye les droits se dégradent, en particulier les droits de la femme qui sont menacées sérieusement. Donc au Nord du Mali la situation n’est pas loin de ce scénarios, les Touaregs qui ont lutté depuis longtemps pour un avenir meilleur de ce peuple seigneur de Sahara se trouve au centre d’une tempête des intérêts extrêmement complexe. Certes les Touaregs ont l’habitude des tempêtes, mais celle là est sans précédant. Il faut beaucoup de courage, de sagesse et de sacrifice pour s’en sortir. Durant plus de vingt ans du travail ensemble avec nos frères Touaregs dans des réunions des Nations Unies, ils ont montré un sens remarquable de la sagesse et évite soigneusement le recours aux moyens non pacifiques de la résolution des conflits.

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    Aujourd’hui la situation reste ambigüe il est difficile de se prononcer sur la réalité sur le terrain. Mais d’après ce qui circule dans les médias ce qui se passe sur le terrain est loin d’être inscrits dans les objectifs du peuple Touaregs ; qui se basent sur la tolérance, dont les femmes non seulement bien traitées, mais elles sont des chefs dans la société sans aucun complexe religieux. Les ‘Islamisants’ qui ont interprété la religion selon leurs intérêts politiques soutenus par le mouvement wahhabite du Moyen Orient ont “volée” escamotée la révolution des Touaregs.

    Les Amazighs dans l’Afrique du Nord semble être dans la même situation des Egyptiens vis-à-vis des candidates pour les élections. Ils sont dans une impasse terrible. Les Amazighs auront beaucoup de problèmes à soutenir la création d’un Etat allant contre les principes ancestrales des Amazighs à savoir la tolérance, et la liberté des femmes ; bref un Islam amazigh différent de celui du moyen Orient.

    Un Sahel fédérale libre et démocratique.

    En se basant sur l’histoire il me semble que la solution des conflits dans le Sahel n’est pas celui du cas du Soudan qui sera toujours une source des problèmes et de l’instabilité. Il est de devoir de la communauté internationale de faire en sorte de minimiser les conflits dans une stratégie de long terme. Le Sahel était toujours un espace libre géré par la population dans le cadre d’un système fédéral en harmonie avec la nature et l’utilisation durable des ressources. C’est dans l’époque coloniale que les frontières ont été instaurées, et ils ne sont pas reconnus par les Touaregs. Ils parcourent la région de Kidal à l’Air et de Djanet à Aubari comme ils faisaient avant l’époque coloniale.

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    Les pays de l’Afrique méditerranéenne et ceux de l’Afrique subsaharien, et qui sont concerné par les problèmes du Grand Sahel à savoir le Maroc, l’Algérie, le Mali, le Niger, la Libye sont appelé à revoir leur approche envers le Grand Sahel, ainsi que les mouvements de revendications dans la région, tous doivent revoir leurs stratégies dans la lumière des transformations géopolitiques dans la région et dans le monde.

    Il me semble que la meilleure façon c’est l’approche de la résolution pacifique des conflits. Et toujours dans ce cadre le système fédéral peut contribuer à la résolution des conflits dans cette région. Un pays fédéral permettra à tous ses peuples le partage du pouvoir et les ressources. Je peux imaginer des pays de l’Afrique du Nord et les pays du grand Sahel qui contient des régions fédérales dans leurs pays respectifs, avec un model de l’Union Européen, où les droits de l’Homme et les peuples autochtones sont garantis, ainsi que la circulation des personnes et des capitaux soit assurée. Cependant la discussion sur la question du grand Sahel ne fait que commencer.

    Dr. Handaine Mohamed
    Directeur du centre d’étude amazighe
    Historique et environnementale
    Agadir-Maroc

    #Mali #Azawad #Algérie #Sahel #Islamisme #Djihad

  • Mali : Bamako réaffirme son attachement à la mise en œuvre de l’Accord d’Alger

    Mali : Bamako réaffirme son attachement à la mise en œuvre de l’Accord d’Alger

    Etiquettes : Mali, Accord d’Alger, Azawad, transition,

    Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale malien, Abdoulaye Diop, a réaffirmé l’ »attachement » de son gouvernement à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger. « Malgré les difficultés rencontrées, le gouvernement reste attaché à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger », a précise M. Diop vendredi à l’occasion d’une rencontre avec les chefs de missions diplomatiques et consulaires ainsi que les responsables d’organisations internationales accréditées à Bamako. Les échanges ont porté sur les avancées réalisées dans le cadre du processus de Transition, la situation sécuritaire et son impact sur la situation des droits de l’Homme et le processus de paix.

    Evoquant le processus de Transition, le ministre a assuré que « toutes les mesures relatives au processus politique sont conçues et réalisées dans une démarche consensuelle et inclusive ». « Conformément aux attentes largement exprimées par la population malienne, lors des Assises nationales de refondation (ANR- en novembre 2022 NDLR), les autorités ont pris des mesures fortes et irréversibles pour le retour à un ordre constitutionnel sécurisé et apaisé », a-t-il dit, ajoutant que la convocation du collège électoral pour le référendum constitutionnel, le 18 juin 2023, s’inscrit dans cette dynamique.

    Le ministre malien a assuré que « le léger glissement de calendrier pour la tenue du scrutin référendaire n’aura aucune incidence sur le respect du chronogramme de la Transition ». S’agissant de la situation sécuritaire, le chef de la diplomatie malienne a soutenu que les Forces armées maliennes (FAMa) poursuivent leurs offensives contre les organisations terroristes et remportent des succès tangibles sur le terrain. « Les opérations de lutte contre le terrorisme sont menées dans le strict respect des droits de l’Homme, d’autant plus qu’il s’agit de nos propres populations », a-t-il poursuivi.

    S’exprimant au nom de l’ensemble des chefs de missions diplomatiques et consulaires accrédités dans le pays, l’ambassadeur de l’Etat de la Palestine au Mali, Hadi Shebli, s’est réjoui en disant que « ces rencontres permettent d’éviter des spéculations sur les réseaux sociaux ». Il a salué les avancées dans le processus de Transition avant de déclarer être « convaincu que l’agenda des élections sera respecté ».

    APS

    #Mali #Algérie #Accord_Alger #Azawad

  • Algérie : Tebboune reçoit les leaders de l’Azawad malien

    Tags : Algérie, Mali, Azawad, MNLA, CMA,

    Ce dimanche, le Président Teboune a reçu au siège de la Présidence des représentants du Mali.

    L’audience s’est déroulée au siège de la Présidence de la République, en présence du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ramtane Lamamra, et du directeur de Cabinet à la Présidence de la République, M. Abdelaziz Khellaf.

    Intervenant en marge de l’audience accordée par le Président Tebboune, le porte-parole des mouvements politiques du Mali a salué le rôle de l’Algérie pour la concrétisation du processus de réconciliation et de paix au Mali

    « Nous saluons le rôle de l’Algérie pour la paix et la stabilité au Mali. Un rôle assumé depuis plus de 50 ans. A travers la rencontre d’aujourd’hui, nous nous sommes rendu compte que l’engagement de l’Algérie est plus fort, cela grâce à la nouvelle dynamique pour la paix et la stabilité dans toute la région » a-t-il déclaré.

    Source

    #Algérie #Mali #Azawad #Sahel #MNLA #CMA

  • Mali: Le Maroc et l’Algérie se disputent le rôle de médiateur

    Tags : Maroc, Algérie, Mali, Azawad, Touaregs, MNLA,

    Dans une note datant de février 2014 révélé par le site Maroc-leaks, un responsable du ministère marocain des affaires étrangères dressent la situation au Mali et la possibilité pour le Maroc de s’imposer en médiateur privilégié.

    NOTE
    MALI : le Maroc, futur médiateur ?

    Contexte : Un processus de paix qui s’enlise, des divergences quant au choix du médiateur

    Le dialogue entre le gouvernement malien et les rebelles touareg, prévu par l’accord de Ouagadougou du 18 juin 2013, tarde à s’établir.

    Dernier point d’achoppement en date: le choix du médiateur

    Le président Ibrahim Boubacar Keïta préfère qu’Alger reprenne le relais du Burkina Faso, et les responsables du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), de leur coté, optent pour le Maroc.

    I/ Le Maroc, un acteur incontournable de ces futurs pourparlers

    MNLA : le rejet d’une médiation algérienne, un Maroc, lui, très prisé

    Le MNLA avait refusé de se rendre à Alger, pour discuter de la relance du dialogue intermalien. L’Algérie n’est pas, selon ledit Mouvement, le partenaire idéal pour réaliser ses «aspirations».

    En revanche, les responsables du MNLA ont demandé une audience auprès de SM le Roi Mohammed VI, afin de solliciter son «accompagnement».

    Lors de la rencontre (31 janvier 2014) entre le Souverain et le Secrétaire général du MNLA, M. Bilal Ag Acherif, il ressort que le Maroc :

    – est décidé «à engager une diplomatie active auprès de tous les Etats soucieux de la paix et de la stabilité dans notre région en vue de dépasser les blocages et l’impasse dans lesquels le gouvernement du Mali est en train de mettre dangereusement le processus politique en cours»

    -a incité le MNLA à « rester ouvert au dialogue politique ».

    -SM le Roi a réitéré « la nécessité de contribuer à une solution et à un compromis qui permettraient de lutter contre les mouvements intégristes et terroristes qui menacent aussi bien les pays du Maghreb que la région du Sahel et du Sahara, et de favoriser le développement et la dignité du peuple malien frère, dans la concorde entre l’ensemble de ses composantes ».

    Lire la suite depuis la source : Maroc-leaks

    #Maroc #Algérie #Mali #MNLA #Azawad

  • Mali: Le Maroc et l’Algérie se disputent le rôle de médiateur

    Tags : Maroc, Algérie, Mali, Azawad, Touaregs, MNLA,

    NOTE
    MALI : le Maroc, futur médiateur ?

    Contexte : Un processus de paix qui s’enlise, des divergences quant au choix du médiateur

    Le dialogue entre le gouvernement malien et les rebelles touareg, prévu par l’accord de Ouagadougou du 18 juin 2013, tarde à s’établir.

    Dernier point d’achoppement en date: le choix du médiateur

    Le président Ibrahim Boubacar Keïta préfère qu’Alger reprenne le relais du Burkina Faso, et les responsables du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), de leur coté, optent pour le Maroc.

    I/ Le Maroc, un acteur incontournable de ces futurs pourparlers

    MNLA : le rejet d’une médiation algérienne, un Maroc, lui, très prisé

    Le MNLA avait refusé de se rendre à Alger, pour discuter de la relance du dialogue intermalien. L’Algérie n’est pas, selon ledit Mouvement, le partenaire idéal pour réaliser ses «aspirations».

    En revanche, les responsables du MNLA ont demandé une audience auprès de SM le Roi Mohammed VI, afin de solliciter son «accompagnement».

    Lors de la rencontre (31 janvier 2014) entre le Souverain et le Secrétaire général du MNLA, M. Bilal Ag Acherif, il ressort que le Maroc :

    – est décidé «à engager une diplomatie active auprès de tous les Etats soucieux de la paix et de la stabilité dans notre région en vue de dépasser les blocages et l’impasse dans lesquels le gouvernement du Mali est en train de mettre dangereusement le processus politique en cours»

    -a incité le MNLA à « rester ouvert au dialogue politique ».

    -SM le Roi a réitéré « la nécessité de contribuer à une solution et à un compromis qui permettraient de lutter contre les mouvements intégristes et terroristes qui menacent aussi bien les pays du Maghreb que la région du Sahel et du Sahara, et de favoriser le développement et la dignité du peuple malien frère, dans la concorde entre l’ensemble de ses composantes ». 

    Le médiateur marocain, un choix partagé par les autres groupes du Nord Mali

    Les autres acteurs aux conflits se sont alignés sur la position du MNLA :

    -le Mouvement des Arabes de l’Azawad (MAA),

    -la Coordination des mouvements et forces patriotiques de résistance (CMFPR)

    -le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), il semblerait que certains représentants avaient initialement admis le principe d’une médiation algérienne, puis se seraient rétractés.(à vérifier)

    Le rôle de médiateur, un atout certain pour le Maroc, à plusieurs égards

    Une opportunité à saisir pour le Royaume qui, en s’érigeant en acteur phare du dialogue intermalien, confirmera son image de pays stable et fiable, œuvrant dans le sens d’une résolution juste et durable.

    En outre, cette attribution permettra au Maroc de renforcer son influence en Afrique de l’Ouest, d’être présent dans l’architecture sécuritaire du Sahel, et de créer un continuum géographique.

    En bref, cette fonction contribuera à faire du Royaume un leader régional

    II/ L’ambition algérienne : retrouver (à tout prix) un rôle de leadership

    Le rapprochement diplomatique algéro-malien :
    Parallèlement aux démarches entreprises par le MNLA, les autorités maliennes et algériennes se sont également rapprochées.

    Les objectifs poursuivis par la partie algérienne :

    Selon l’IRIS, « Cette proximité n’a rien de surprenant. L’Algérie n’a jamais accepté d’avoir été écartée des discussions sur le Nord-Mali alors qu’elle a toujours voulu un rôle de leadership dans ce dossier ».

    La manœuvre algérienne consistant à faire pression sur Bamako pour revenir sur le devant de la scène et avoir la primauté sur ce dossier en étant le médiateur majeur.
    En effet, l’Algérie a toujours considéré le Nord-Mali sous sa zone d’influence, et est proche de Iyad ag Ghali, à la tête du groupe islamiste Ansar Dine, qui est présent dans la région.

    III/Le rôle de l’ONU : tenter de reprendre la main dans cet épineux dossier

    L’ONU tente de « reprendre la main » dans ce dossier. En effet, l’Union africaine (UA), de son coté, a refusé toute implication dans ce conflit qu’elle estime ‘régional’.

    Une délégation du Conseil de sécurité a ainsi rencontré, le 3 février 2014 à Bamako, les représentants des trois principaux groupes armés du nord du Mali [MNLA, Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) et HCUA].

    A cette occasion, les trois mouvements ont dit vouloir une « reprise rapide du dialogue » avec le gouvernement malien. Une reprise cependant conditionnée par le choix du pays qui jouera le rôle de médiateur.

    Néanmoins, le statu quo qui caractérise actuellement la crise malienne pourrait inciter à s’en remettre, in fine, à l’ONU et non à un médiateur. 

    Conclusion :

    La multiplication des interlocuteurs, à cause de la fragmentation des mouvements touareg et celle des médiateurs, ne contribue pas à la résolution dudit conflit dans les plus brefs délais.

    En outre, avec la pérennisation de ladite crise, le risque de radicalisation des groupes en question ne fait qu’augmenter.

    #Maroc #Algérie #Mali #Azawad #MNLA #Touaregs

  • Mali: L’ambassadeur du Maroc alerte sur le rôle de l’Algérie

    Mali: L’ambassadeur du Maroc alerte sur le rôle de l’Algérie

    Mali, Maroc, Algérie, Hassan Naciri, Azawad, MNLA, accord de paix, CEDEAO,

    Vers le retour de l’Algérie sur la scène politico-diplomatique malienne

    J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que le Ministre malien des affaires étrangères s’est rendu dimanche à Alger pour participer aux travaux de la 4ème session du comité stratégique algéro-malien.

    Cette visite intervient au moment où plusieurs indicateurs confirment le « retour » de l’Algérie sur la scène malienne. L’on rappelle d’abord que cette semaine, Alger a réussi l’organisation d’une réunion des Secrétaires Géneraux des trois mouvements armés signataires de l’Accord de Ouagadougou.

    La réunion a été sanctionnée par la signature, mardi dernier, de deux documents : le 1er portant le nom de « Déclaration d’Alger » et renfermant une plate-forme de négociations et le 2ème sous forme d’appel aux autres groupes armés pour cesser les hostilités, ce qui constitue une première sur ce plan.

    A la suite de la signature de ce document, Bilal Ag Charif, Secrétaire Général du MNLA a déclaré que « les consultations menées en Algérie ont été orientées vers la conception des étapes allant dans le sens des préparations des négociations avec le Gouvernement malien ».

    A cet effet, le Mali n’a pas manqué de saluer ce « succès » à travers un communiqué officiel formulé comme suit : « Le gouvernemant de la République du Mali prend acte de la signature, le 9 juin 2014 à Alger, d’une déclaration conjointe par trois mouvements armés du nord du Mali. Le gouvernement saisit cette occasion pour remercier le Président Abdelaziz Bouteflika, le Gouvernement et le peuple algériens pour les efforts de facilitation du dialogue inclusif inter-malien en vue d’un règlement global et durable de la crise au nord du Mali ».

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    #Mali #Maroc #Algérie #Accord_dalger #Azawad #MNLA #CEDEAO

  • Mali: L’ambassadeur du Maroc alerte sur le rôle de l’Algérie

    Mali: L’ambassadeur du Maroc alerte sur le rôle de l’Algérie

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    Vers le retour de l’Algérie sur la scène politico-diplomatique malienne

    J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que le Ministre malien des affaires étrangères s’est rendu dimanche à Alger pour participer aux travaux de la 4ème session du comité stratégique algéro-malien.

    Cette visite intervient au moment où plusieurs indicateurs confirment le « retour » de l’Algérie sur la scène malienne. L’on rappelle d’abord que cette semaine, Alger a réussi l’organisation d’une réunion des Secrétaires Géneraux des trois mouvements armés signataires de l’Accord de Ouagadougou.

    La réunion a été sanctionnée par la signature, mardi dernier, de deux documents : le 1er portant le nom de « Déclaration d’Alger » et renfermant une plate-forme de négociations et le 2ème sous forme d’appel aux autres groupes armés pour cesser les hostilités, ce qui constitue une première sur ce plan.

    A la suite de la signature de ce document, Bilal Ag Charif, Secrétaire Général du MNLA a déclaré que « les consultations menées en Algérie ont été orientées vers la conception des étapes allant dans le sens des préparations des négociations avec le Gouvernement malien ».

    A cet effet, le Mali n’a pas manqué de saluer ce « succès » à travers un communiqué officiel formulé comme suit : « Le gouvernemant de la République du Mali prend acte de la signature, le 9 juin 2014 à Alger, d’une déclaration conjointe par trois mouvements armés du nord du Mali. Le gouvernement saisit cette occasion pour remercier le Président Abdelaziz Bouteflika, le Gouvernement et le peuple algériens pour les efforts de facilitation du dialogue inclusif inter-malien en vue d’un règlement global et durable de la crise au nord du Mali ».

    L’Algérie, pour sa part, a affiché, mardi, sa satisfaction quant à l’engagement de trois mouvements maliens dans un dialogue inter-malien inclusif.

    Dans la même sillage, deux activités sont prévues à Alger, à savoir : la 4ème session du Comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le nord Mali et la 3ème réunion de concertation de haut niveau sur le processus de dialogue inter-malien.

    L’autre indicateur de ce « retour », la position du Ministre français des Affaires Etrangères, Laurent Fabius, lors de sa dernière visite à Alger centrée sur la sécurité au Sahel et qui a fait une déclaration d’ordre stratégique et pleine de sous-entendus : « Le dialogue au Mali passe par trois canaux : la CEDEAO, le Réprésentant Spécial du Président malien et un canal, l’Algérie, dont l’efficacité est reconnue par les uns et les autres ».

    Pour sa part, le parti malien Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI) du tonitruant Oumar Maricko, vient d’appeler à une alliance stratégique avec l’Algérie pour la résolution de la crise.

    Enfin, il semblerait que, contrairement à la conditionnalité fixée par les maliens quant à la nécessité de négocier au Mali, une brèche s’ouvre pour faciliter le travail de l’Algérie.

    Ainsi, au cours de la séance de « Questions d’actualités » à l’Assemblée nationale malienne, le Premier Ministre Moussa MARA, a soutenu la disponibilité de son pays à ouvrir les discussions avec les groupes armés sur les points qui font blocage, notamment le lieu des négociations.

    En guise de conclusion, l’on peut dire que l’Algérie, qui a souffert du rôle déterminant de la CEDEAO dans la gestion de la crise malienne et de ce que l’Algérie, après une période de « répit forcé », en raison de la montée du rôle de la CEDEAO et de ce qu’ils appellent « l’internationalisation de la gestion de la crise malienne », semble en passe de reprendre la main dans la gestion du dossier.

    Ceci est d’autant plus facilité par le dépassement de la crise induite de la maladie du Président algérien Abdelaziz Bouteflika et sa candidature pour un 4ème mandat aux élections présidentielles.

    Très haute considération
    L’Ambassadeur de S. M. le Roi du Maroc
    Hassan Naciri

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