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  • Success stories des groupes marocains en Afrique

    Tags : Maroc, Afrique, Attijariwafa bank, BMCE Bank, Banque Centrale Populaire, Gemadec, M2M Group, ONE,

    Le marché africain constitue un relais de croissance important pour les groupes marocains et même si certaines difficultés subsistent encore et que les entraves ne sont pas totalement levées pour investir dans le continent africain, elles ne semblent plus être totalement un motif pour repousser les investisseurs, en particulier les Marocains. D’où l’intérêt de se positionner tôt avant que les multinationales ne s’intéressent de plus près au continent.

    Banque et Assurance :

    Selon la presse économique marocaine spécialisée notamment l’Economiste, la Vie économique et le magazine les Afriques que l’on cite, les grands groupes marocains ont fait du continent l’une de leur priorité dans la bataille de la croissance. A commencer par Attijariwafa bank, BMCE Bank et la Banque Centrale Populaire qui disposent aujourd’hui d’un large réseau sur le continent.

    Attijariwafa bank ambitionne de couvrir 16 à 20 pays subsahariens d’ici 2015. Pour l’heure, le premier groupe bancaire marocain est présent dans 11 pays moins de dix ans après sa première acquisition sur le continent. Au-delà de l’Afrique de l’Ouest et centrale où il détient des intérêts (il a également une filiale en Tunisie), l’opérateur n’exclut pas aujourd’hui de s’attaquer au marché anglophone.

    Présent sur le continent depuis le début des années 90 avec des filiales en Guinée et en Centrafrique, la Banque Centrale Populaire a frappé un grand coup cette année avec l’acquisition de 7 banques après un accord avec l’ivoirien Atlantic Financial Group. Cette opération permet au groupe marocain de se positionner d’un coup dans sept pays (Côte d’Ivoire, Sénégal, Bénin, Togo, Burkina Faso, Mali et Niger).

    Côté business, les sept banques devraient générer un produit net bancaire de 1,48 milliard de DH et des profits de l’ordre de 261 millions de DH en 2012. Les prévisions pour 2015 tablent sur un PNB de 2,5 milliards de DH et un résultat net de 769 millions de DH. Comme la Banque Centrale Populaire, la présence de BMCE Bank sur le continent remonte aux années 90.

    La BMCE couvre aujourd’hui le plus grand nombre de pays sur le continent parmi les trois
    principaux groupes bancaires marocains. Il le doit principalement à une participation de

    généré à cette échéance 252 millions d’euros de produit net bancaire, l’équivalent de 2,7 milliards de DH et des profits de près de 58 millions d’euros (640 millions de DH). Après 2010, les filiales subsahariennes ont été l’un des principaux moteurs de la croissance du groupe. BMCE Bank ambitionne de couvrir l’ensemble des pays du continent d’ici 2020-2025.

    Dans le secteur des assurances, le rachat de Colina en 2011 avait permis à Saham Finances de se positionner sur ce créneau dans pas moins de 13 pays sur le continent. Après la levée de 250 millions de DH (plus de 2 milliards de DH) auprès de la SFI et d’Abraaj Capital, Saham Finances a résolument accéléré son développement sur le continent étant donné que le taux de pénétration de l’assurance y est encore très faible.

    Plusieurs marchés sont dans son viseur: Nigéria, Congo, Ouganda, Kenya, Rwanda, Tanzanie, Mozambique ou encore la Zambie. En 2011, le groupe Colina a émis 2,4 milliards de DH de primes soit plus de 41% du chiffre d’affaires de Saham Finances. De quoi laisser entrevoir un avenir radieux!

    Informatique et Monétique :

    Mauritanie, Sénégal, Mali, Gabon, Côte d’Ivoire, Togo, Burkina Faso, Madagascar… Gemadec est partout en Afrique. Créée en 1977, l’entreprise est spécialisée dans l’édition de solutions informatiques. L’opérateur marocain ne s’est pas contenté de petits projets. En 2009, il décroche le marché de recensement des fonctionnaires au Gabon. Une année après une opération similaire est menée en Côte d’Ivoire.

    Le plus grand projet réalisé par Gemadec en Afrique en dehors du Maroc est celui accompli en 2009 pour le compte de la Poste du Sénégal d’un montant de 3,1 millions d’euros. Le contrat portait sur la mise en place d’un système de courrier hybride dans un périmètre comparable à celui de la Poste de Côte d’Ivoire.

    Le spécialiste en monétique M2M a très vite misé sur l’internationalisation avec 50 pays à accueillir l’expertise de l’entreprise. L’Afrique a depuis quelques années émergée comme une véritable opportunité. Faible taux de bancarisation mais véritable volonté de développement monétique. Le dernier marché conclu par M2M était en Afrique de l’Est.

    M2M Group et la Commercial Bank of Ethiopia (CBE) ont signé un contrat d’un montant de 70 millions de DH pour la mise en œuvre de la deuxième phase du plan monétique de la banque. Le partenariat avec la banque éthiopienne remonte à 2009 avec un premier projet de fourniture, d’intégration et de déploiement d’une solution globale de paiement électronique à base de cartes. CBE n’est autre que la première banque d’Ethiopie.

    Mars dernier, M2M finalisait dans des délais record de 4 mois, la nouvelle plateforme multi- produits, multiservices et multi-applications de la BCDC (Banque Commerciale Du Congo). M2M a également réussi à prendre pied en Algérie. En 2007, l’entreprise signe un important contrat avec Algérie Poste. Il s’agit d’un projet de mutualisation des plateformes d’Algérie Poste et de Mobilis, qui a permis à des millions d’abonnés Mobilis de recharger automatiquement leurs comptes prépayés ou celui d’un tiers abonné.

    Electricité et Eau :

    La plus grande percée de l’Office national d’électricité (ONE) en Afrique s’est faite en mai 2008. L’ONE a signé, avec le gouvernement du Sénégal, le premier contrat de concession d’électrification rurale qui couvre les départements du nord du Sénégal. Le contrat portait sur Saint-Louis, Dagana et Podor. L’Office est en charge de l’électrification et la gestion de la distribution pendant 25 ans. Les zones rurales de ces trois départements couvrant plus de 550 villages. Une année plus tard, l’ONE décroche une deuxième concession qui couvre les départements de Louga, Kébémér et Linguére au centre-nord du Sénégal.

    A cette époque, l’Office s’est engagé à raccorder plus de 11.000 foyers ruraux situés dans 372 villages. Cependant, l’essentiel de l’activité de l’Office en Afrique porte sur le conseil et l’ingénierie. En 2006, l’ONE a réalisé une mission d’appui d’urgence à la société mauritanienne d’électricité pour sauver Nouadhibou d’une situation électrique précaire à cause d’importants délestages.

    En 2007, un groupement marocain a été déclaré adjudicataire de l’appel d’offres international pour la production, le transport et la distribution d’eau au Cameroun. Il s’agit

    de l’Office national d’eau potable (Onep), Delta Holding, Ingema et Med Z, filiale de la CDG. Le consortium est également en charge d’un programme de densification qui s’étend sur 10 ans à l’horizon 2020. L’Onep opère via sa filiale Cameroun des eaux (CDE). Les derniers chiffres montrent que 7,2 millions des 20 millions de Camerounais sont desservis par le réseau de la CDE. L’Onep a pu décrocher ce contrat grâce à une première expérience en Mauritanie en 2006. L’Office devrait alimenter la capitale du pays en eau potable à partir du fleuve Sénégal.

    Télécommunications :

    C’est, en partie, grâce à la contribution de ses filiales que Maroc Telecom parvient à maintenir un niveau élevé de résultats. Fort d’une première expérience réussie en 2001 en Mauritanie avec Mauritel, l’opérateur historique de Mauritanie, IAM a vite concrétisé son développement dans le continent. Il prend, ensuite, des participations majoritaires dans les opérateurs historiques Onatel au Burkina Faso en décembre 2006, Gabon Telecom au Gabon en février 2007 et Sotelma au Mali en juillet 2009.

    L’objectif pour l’ensemble de ces filiales c’est d’être un opérateur de référence dans leur région et contribuer à y développer les Technologies de l’Information et de la Communication. Grâce à la modernisation des infrastructures (près de 32% du chiffre d’affaires des filiales sont consacrés aux investissements), à une politique d’innovation et de promotions régulières sur les prix ainsi qu’à l’amélioration dans la gestion des différents domaines d’activités, les filiales de Maroc Telecom en Afrique réalisent de bonnes performances, notamment en termes de qualité de service, d’amélioration de leurs parts de marché et de croissance de leur chiffre d’affaires.

    En 2011, le parc mobile des filiales atteint près de 10 millions de clients, en hausse de près de 39% par rapport à 2010, après avoir presque doublé au Mali et a connu une croissance de près de 24% au Burkina Faso et d’environ 11% en Mauritanie. De quoi faire pousser des ailes au groupe qui envisage de poursuivre sa rentable offensive africaine.

    Mines et Ressources Naturelles :

    L’aventure africaine pour Managem a démarré en 1997, avec les premiers permis d’exploration acquis en Guinée. Aujourd’hui, acteur à dimension régionale, Managem développe plusieurs projets dans le continent. A commencer par celui des fours de production des alliages en République Démocratique du Congo. Situé à Lubumbashi, il consiste en la valorisation par voie pyrométallurgique des minerais cupro-cobaltifères.

    En RDC toujours, le groupe dispose du projet Pumpi de cobalt & cuivre situé sur le territoire de Kolwezi au Katanga. Il a pour vocation de mettre en exploitation un gisement cuprifère et cobaltifère. Les ressources minières de ce projet sont en cours de certification. Autre projet celui de l’or au Soudan. Il a pour objectif de découvrir des permis au nord du pays.

    Des permis qui font actuellement l’objet d’étude de faisabilité et de travaux d’exploration. Le second projet, situé dans la région de Mouila au Gabon, est actuellement en phase d’exploration. Enfin, des permis aurifères sont actuellement en phase d’exploration en République du Congo, en Mauritanie et en Ethiopie. En 2011, 857 millions de DH ont été alloués au développement des nouveaux projets.

    Les entreprises marocains sont partout présentes en Afrique et œuvrent concrètement pour améliorer la qualité et le niveau de vie des africains dans tous les secteurs d’activité où les marocains apportent un savoir-faire professionnel et un savoir-être relationnel essentiel pour joindre l’utile des intérêts communs à l’agréable du respect de la culture et du patrimoine commun.

    (Les Données sur les groupes marocains issues de synthèses des dossiers de la presse marocaine spécialisée notamment la Vie Economique, l’Economiste, Challenge, Economie-Entreprise).

    #Maroc #Afrique #Mines #Ressources

  • Principales entreprises marocaines présentes sur les marchés africains

    Principales entreprises marocaines présentes sur les marchés africains

    Tags : Maroc, Afrique, Managem, Maroc Telecom, Attijariwafabank, BMCE, Banque Centrale Populaire, Groupe Addoha,

    Le fait que notre principal partenaire commercial l’Union Européenne (plus de 60% de nos flux extérieurs) soit en situation difficile fait planer des incertitudes sur l’évolution de l’économie marocaine.

    Cette menace doit être transformée en opportunités, et doit nous pousser à être encore plus innovateurs et plus audacieux dans nos démarches visant à promouvoir de nouveaux vecteurs de croissance. De ce point de vue, l’Afrique s’impose à nous comme une évidence à la fois naturelle et stratégique, nous permettant d’atteindre, notamment, les objectifs prioritaires  suivants:

    Ci-après, un aperçu sur les principales entreprises marocaines présentes sur les marchés africains:

    · Managem  : présente en Guinée, au Burkina Faso et au Soudan  ;

    · Maroc Telecom  : présente en Mauritanie, au Burkina Faso, au Gabon et au Mali  ;

    · Attijariwafabank  : présente en Tunisie et au Sénégal. Ce dernier pays concentre le plus grand réseau commercial du groupe après le Maroc. En Tunisie, ce groupe marocain a réussi à gagner une bonne part de marché  ;

    · Bmce Bank, Ce groupe a d’abord ouvert une banque d’affaires au Sénégal (BMCE Capital Dakar) avant de prendre le contrôle de la Congolaise de Banque (LCB) en République du Congo Brazzaville). BMCE Bank a réussi également à prendre le contrôle de Bank of Africa (BOA), groupe bancaire présent dans 11 pays et considéré comme le 3ème réseau bancaire dans l’espace UEMOA;

    · Banque Centrale Populaire  : présente en Guinée et en République Centrafricaine. Ce groupe marocain a remporté, en mai 2012, à Arusha, en Tanzanie, le trophée de la «Meilleure banque en inclusion financière du continent africain » décerné par le Magazine African Banker.

    Récemment, ce groupe a réalisé une grande percée sur le marché africain de la finance. En effet, la BCP et Atlantic Financial Group (AFG), société de droit ivoirien contrôlant le groupe Banque Atlantique, ont officialisé le 13 juin 2012 à Casablanca leur partenariat stratégique visant à développer des activités bancaires communes dans sept pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Le partenariat consiste dans la création d’une holding commune dénommée Atlantic Bank International (ABI) à laquelle AFG apportera, en termes d’actifs, ses participations dans sept filiales bancaires. La BCP met de son côté environ 58 MM de FCFA (soit environ 1 MM de DH).

    L’accord avec AFG permet à la BCP de se positionner dans sept marchés financiers importants en Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, Sénégal, Bénin, Togo, Burkina Faso, Mali et Niger). La banque marocaine portera sa zone de couverture à une dizaine de pays puisqu’elle est déjà active, depuis le début des années 90, en Centrafrique, en Guinée et en Mauritanie via un partenariat avec Attijariwafa bank, concrétisé dans Attijari bank Mauritanie ;

    · Groupe Addoha  : En l’espace de quelques mois, le Groupe Addoha a investi dans cinq pays africains, notamment en Coté d’Ivoire, Guinée, en Guinée Bissau, au Burkina Faso et au Cameroun, pour la construction de Cimenteries. L’objectif du groupe est de maîtriser toute la chaîne de production immobilière, à commencer par la création d’un nouveau pôle cimentier à travers sa nouvelle marque de fabrique «  Ciments d’Afrique  » (CIMAF), pour aboutir à la promotion immobilière et production de logements sociaux dans la région.

    · Holding Ynna  : groupe présent dans plusieurs pays africains dans les secteurs de l’immobilier et du tourisme  ;

    · L’ONEE  : l’office marocain, présent au Cameroun et au Sénégal, a accumulé un savoir faire et une expérience qui font de lui un champion africain dans les domaines de l’eau et de l’électricité. Il joue un rôle très important dans la coopération technique entre le Maroc et plusieurs pays africains.

    L’action principale pour la promotion économique du Maroc en Afrique est réalisée ces quatre dernières années par Maroc Export à travers la Caravane de l’Export.

    La Caravane de l’Export en Afrique a réalisé sa 6ème édition en juin 2012. Depuis son lancement en 2009, elle s’est rendue en Angola, au Bénin, au Burkina Faso, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Gabon, en Gambie, au Ghana, en Guinée, en Guinée Equatoriale, au Mali, en Mauritanie, en République Démocratique du Congo, en République du Congo, au Sénégal et au Togo.

    Le Royaume accueille également plus de 8000 étudiants, dont 6500 boursiers, issus de 42 pays africains dans ses établissements supérieurs.

    · La montée en puissance dans plus de 25 pays du Continent d’entreprises publiques ou de grands groupes marocains dans le domaine des services (bancaires, transport aérien, formation professionnelle, télécoms, BTP, assurances, exploitation minière…) témoigne non seulement d’un engagement réel dans les tissus économiques nationaux mais procède également d’une conviction, celle que les économies africaines recèlent des potentialités de croissance.

    #Maroc #Afrique